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  • Actualité de l'astronomie du 10.09.2021 / L'IMAGERIE SATELLITE AU SERVICE DE L'ASSURANCE.

    L'IMAGERIE SATELLITE AU SERVICE DE L'ASSURANCE

     

     

     

    Par Les partenaires de Sciences et Avenir le 10.09.2021 à 16h29 Lecture 2 min.

    Les satellites sont devenus un élément précieux pour les assureurs. Grâce aux images générées par cette technologie de pointe, la protection des logements est ainsi personnalisée en fonction de la spécificité de chaque terrain. L'imagerie satellite permet aussi de simplifier et d'accélérer les démarches lors d'une estimation tarifaire ou d'un sinistre. Il est donc fort à parier que l'imagerie satellite va jouer un rôle de plus en plus important auprès des acteurs de l'assurance.

    LUKO

    Une première mondiale par une insurtech française

    Le saviez-vous : c'est la néo-assurance Luko, spécialisée dans le domaine de l'assurance habitation, qui fut le premier acteur à exploiter l'imagerie satellite en vue d'améliorer l'évaluation des risques.

    Chaque jour, des milliards d'images satellites sont traitées et analysées grâce à des algorithmes pointus. Accessibles à tous sur Institut Grandeur Nature, Bases Géorisques et sur l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, les données ne sont pas toujours très simples à déchiffrer.

    Luko a ainsi entrepris d’exploiter cette technologie afin de rendre l'assurance plus simple, plus rapide et plus juste.

    Simplifier le parcours de souscription pour l'assuré

    En moyenne aujourd'hui, un internaute doit répondre à environ 40 questions et consacrer une dizaine de minutes au formulaire d'assurance habitation pour obtenir un tarif. L'utilisation de l'imagerie satellite change tout !

    Grâce à cette nouvelle technologie, de nombreuses questions fastidieuses seront évitées pour le futur assuré. En effet, il n'a plus qu'à renseigner son adresse exacte et confirmer le lieu de son terrain sur la carte. Ensuite, ce nouveau programme va détecter automatiquement :

    la surface du toit et son inclinaison ;

    la superficie du terrain ;

    les arbres potentiellements dangereux ;

    la présence d'une piscine ou autres dépendances ;

    l'âge de la maison, etc.

    Vous l'aurez donc compris, l'assuré gagne ainsi un temps précieux pour effectuer son devis et obtient une proposition d'assurance sur-mesure.

    Une meilleure évaluation des risques

    Cette technologie permet donc d'améliorer fortement la précision de l'évaluation du niveau de risques. Grâce à l'imagerie satellite, la compagnie d'assureur aura tous les éléments nécessaires pour évaluer les risques réels associés au logement comme ceux liés à la typologie du terrain, aux inondations, à l'environnement industriel et même aux cambriolages.

    En plus d'obtenir une proposition d'assurance adaptée à sa situation, en fonction de la localisation de son habitation et des spécificités de son terrain, l'assuré pourra bénéficier de conseils personnalisés comme :

    une alerte lors de la montée des eaux ;

    une alerte en cas de feu de forêt ;

    un rappel pour élaguer les arbres qui pourraient être dangereux pour la toiture.

    Après un sinistre comme une catastrophe naturelle, l’analyse des images satellite permettra de gérer plus facilement l’assistance et la coordination des experts et réparateurs.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/l-imagerie-satellite-au-service-de-l-assurance_157416

  • Actualité de l'astronomie du 11.09.2021 / Le télescope spatial James Webb enfin prêt pour le lancement : ce sera le 18 décembre.

    Le télescope spatial James Webb enfin prêt pour le lancement : ce sera le 18 décembre

     

     

    Par Franck Daninos le 10.09.2021 à 09h09 Lecture 4 min.

     

    Tous les indicateurs sont désormais au vert pour le télescope spatial James Webb, machine d’une incroyable complexité censée produire des connaissances révolutionnaires en astronomie. Elle devrait rejoindre d’ici quelques semaines le Centre spatial guyanais, à Kourou, pour un décollage prévu le 18 décembre 2021.  

    James Webb

    Le télescope spatial James Webb possède un immense miroir principal de 6,5 mètres de diamètre. 

    NASA

     

    UNE ANNONCE TRES ATTENDUE. "Nous connaissons maintenant la date du grand jour de lancement qui va couronner les efforts des milliers de personnes travaillant depuis de nombreuses années et qui est attendu avec impatience par des millions de personnes dans le monde". Cette date, évoquée dans un communiqué de presse par Günther Hasinger, directeur scientifique de l’Agence spatiale européenne (ESA), est celle du 19 décembre 2021. Et le projet en question, qui a mobilisé tant de personnes et est tant attendu par la communauté scientifique internationale, c’est le télescope spatial James Webb (JWST selon l’acronyme anglais), machine hors-norme conçue par la Nasa avec le concours de l’ESA et de l’Agence spatiale canadienne, dont le développement aura coûté près de 10 milliards de dollars. Après de nombreux reports et des années de retard sur le calendrier initial, le télescope semble donc enfin prêt pour s’envoler dans l’espace.   

    Le télescope dans sa position repliée, prêt à être intégrée sous la coiffe d'Ariane 5.

     

    Des bonds en avant pour l’astronomie

    Grâce à son miroir primaire de 6,5 mètres de diamètre (contre 2,4 mètres pour le vénérable Hubble) et les observations qu’il fera dans le domaine de l’infrarouge (alors que Hubble observe l’espace dans les longueurs d’onde de la lumière visible, ultraviolette et du proche infrarouge), le télescope James Webb permettra à l’astronomie de faire des bonds en avant. Parmi ses objectifs principaux : observer les premières étoiles et galaxies de l’Univers apparues quelques centaines de millions d’années après le Big Bang, il y a plus de 13 milliards d’années ; sonder la naissance des étoiles et des systèmes planétaires ; scruter l’atmosphère des exoplanètes, semblables notamment à la Terre, avec une précision inégalée et détecter peut-être des bio-signatures ; mais aussi scruter les confins du système solaire et les objets à la fois très lointains et très peu lumineux qui s’y trouvent.

    Enorme containeur de 30 mètres de long

    Le télescope James Webb devrait quitter ainsi la Californie (Etats-Unis) vers la fin du mois de septembre, en position repliée et empaqueté dans un énorme containeur de 30 mètres de long. Au cours de son transfert, il empruntera notamment le canal de Panama pour rejoindre le Centre spatial guyanais à Kourou. Près de deux mois seront alors nécessaires pour installer l’instrument sous la coiffe d’une fusée Ariane 5. "L’ESA est fière que Webb soit lancé depuis le Centre Spatial Européen à bord d'une fusée Ariane 5 spécialement adaptée pour cette mission, a déclaré Daniel Neuenschwander, directeur du Space Transportation de l’ESA. Nous sommes sur la bonne voie, le Centre Spatial Guyanais s’affaire à préparer l’arrivée de cette charge utile hors du commun et à rassembler les éléments d’Ariane 5 destinés à ce lancement. Nous sommes pleinement engagés, avec tous les partenaires du projet Webb, pour la réussite de cette mission unique à l’échelle d’une génération entière".

    Les principales séquences avant et juste après le lancement. Crédit ESA.

     

    Un pare-soleil aussi grand qu’un terrain de tennis

    Après le décollage, il faudra compter une trentaine de minutes pour que le télescope se sépare de la fusée. Commencera alors un voyage de quatre semaines au cours desquelles le télescope déploiera ses panneaux solaires, ses antennes, son miroir principal composé de 18 structures hexagonales, ainsi que son "écran solaire" aussi grand qu’un terrain de tennis. Lorsqu’il atteindra sa "place de parking" (le point de Lagrange dit « L2 » situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre) et s’y mettra en orbite, quatre à cinq moins seront encore nécessaires pour effectuer une série de tests et de calibrations. Les premières observations du ciel débuteront ainsi, si tout se passe comme prévu, en juin 2022. "Maintenant que nous avons un observatoire et une fusée prêts pour le lancement, a indiqué Gregory Robinson, directeur du programme James Webb à la Nasa, j’attends avec impatience le grand jour et les fascinantes découvertes scientifiques à venir".

       Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/univers/le-telescope-spatial-james-webb-enfin-pret-pour-le-lancement-ce-sera-le-18-decembre-2021_157399

  • Actualité de l'astronomie du 10.09.2021 /RétroFutura : la chasse aux ondes gravitationnelles depuis 20 ans.

    RétroFutura : la chasse aux ondes gravitationnelles depuis 20 ans

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

     

    Peut être une image de texte qui dit ’Ligo, l'acronyme de Laser Interferometer Gravitationo Wave Observatory anglais, nous permis de détecter londe gravitationnelle produite collision puis deu trous noirs d'environ masses Mais quoi aurait quelque kilomètres nous permettent dele decouvri L'image dessus, avec des eftets de entille gravitationnelle, est extraite de l'une d'elles. XS (Simulating eXtreme Spacetimes project) Fermer’

    Publié le 09/09/2021

    Les 20 ans de Futura sont l'occasion de revenir sur la découverte des ondes gravitationnelles dont la chasse avec les détecteurs Ligo et Virgo avait débuté au cours de la première décennie de ce XXIe siècle. Cet article reprend donc des développements et des explications que l'on peut trouver dispersés dans les nombreux articles que Futura a consacrés à l'essor de l'astronomie gravitationnelle.

     

     

     

    L'année 2001 n'a malheureusement pas été l'occasion de la découverte d'un monolithe noir par une équipe états-unienne de la base lunaire permanente de Clavius mais heureusement tout de même celle de l'arrivée dans le cyberspace de Futura-sciences, désormais appelé Futura qui a bien grandi.

    On s'attendait raisonnablement à ce que les deux décennies qui allaient suivre soient marquées par des découvertes révolutionnaires avec, en tout premier lieu, le LHC mais aussi la mission Planck. Mais force est de reconnaître que malgré des résultats spectaculaires, c'est l'ouverture de l'ère de l'astronomie gravitationnelle qui apparaît rétrospectivement comme l'événement dominant en physique et en astrophysique. Sauf bonnes surprises avec le LHC, dans ses versions upgradées à haute luminosité, c'est également celui qui apparaît comme le plus prometteur pour les deux décennies qui vont suivre l'anniversaire des 20 ans de Futura que nous célébrons cette année. C'est d'ailleurs la thèse que défendait le regretté Pierre Binetruy.

    L'un des pionniers de la découverte des ondes gravitationnelles, le prix Nobel de Physique Kip Thorne nous explique cette découverte et son parcours l'ayant mené à la rendre possible dans cette vidéo. Une autre vidéo en fin d'article donne plus de détails et rend aussi hommage à Cécile DeWitt-Morette. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Caltech

    De 2001 à 2020, nous avons eu de multiples occasions de rendre hommage à Einstein, déjà par l'anniversaire des 50 ans du laser dont il est à l'origine par ses travaux sur la théorie quantique, mais aussi lors du centenaire de sa théorie de la relativité générale qui est probablement la plus belle des théories physiques découvertes par l'humanité. Elle a fasciné des générations de théoriciens en physique et continue de le faire encore aujourd'hui. Le grand prix Nobel de physique russe Lev Landau faisait même de cette fascination le trait révélateur d'un futur physicien théoricien chez un étudiant en physique.

     

    VOIR AUSSI Participez au Livre d'or à l'occasion des 20 ans de Futura !

     

    Pendant longtemps la théorie relativiste de la gravitation d'Einstein semblait issue de l'Olympe des dieux grecs, mais elle peinait à passer les contraintes bien terrestres des observations expérimentales et surtout à trouver des applications fondamentales en astronomie et astrophysique pour être considérée comme une théorie physique bien établie et utile, détrônant la théorie de la gravitation de Newton. La détection des ondes gravitationnelles directement sur Terre par les membres de la collaboration Ligo et Virgo a achevé de changer à jamais tout cela. Elle a été annoncée en février 2016 accompagnée d'une salve de publications sur arXiv parlant de GW150914.

    Ce nom énigmatique désignait tout simplement la première détection sur Terre de la « lumière gravitationnelle » (gravitational wave en anglais pour onde gravitationnelle, à ne pas confondre avec les ondes de gravité qui sont des ondes dans des fluides et en rien reliées à un espace-temps courbe), le 14 septembre 2015 - d'où le 150914. Elle avait été émise à environ 1,3 milliard d'années-lumière de la Voie lactée lors de la fusion de deux trous noirs massifs (d'environ 30 masses solaires chacun).

    Les principes de l'astronomie gravitationnelle qui ont permis d'envisager puis de concrétiser cette découverte ne sont pas nouveaux. Ils remontent aux travaux d'Einstein de 1916 à 1918, lorsqu'il a montré qu'en raison d'analogies entre le champ de gravitation, dans sa théorie de la relativité générale, et celui du champ électromagnétique, qui conduit à l'émission d'ondes lorsque des charges sont agitées, certaines configurations de corps matériels en mouvement doivent produire des oscillations du tissu de l'espace-temps courbe : des ondes gravitationnelles donc. Ce devrait notamment être le cas lorsque des étoiles explosent en supernovae de façon non sphérique, ou encore et surtout quand deux astres compacts en orbite, comme des étoiles à neutrons ou des trous noirs, forment un système binaire.

     

    Les ondes gravitationnelles ne sont arrêtées par rien

    Dans cette dernière éventualité, la perte d'énergie sous forme de rayonnement gravitationnel devrait conduire ces objets à se rapprocher jusqu'à la collision. Le processus fait alors naître un trou noir à partir du système binaire, processus s'accompagnant d'une émission copieuse d'ondes gravitationnelles. La naissance même de l'Univers observable, accompagnée de phénomènes à hautes énergies et de certains fossiles exotiques qu'ils pouvaient laisser, comme les cordes cosmiques, devrait également conduire à la génération d'ondes gravitationnelles observables par Homo sapiens.

    Or, celles-ci constituent d'excellentes sondes. Les ondes électromagnétiques, elles, sont facilement absorbées par la matière (comme des nuages de gaz riches en poussières), ce qui nous empêche par exemple de détecter certaines supernovae dans la Voie lactée, de voir l'intérieur des étoiles ou encore d'avoir un regard sur l'Univers avant la recombinaison qui a conduit à l'émission du rayonnement fossile, quand le cosmos est devenu transparent, environ 380.000 ans après le Big Bang. Avant, tout comme dans le cas du Soleil, le contenu de l'Univers était trop dense pour que la lumière puisse voyager librement. En revanche, rien n'arrête les ondes gravitationnelles et elles peuvent donc nous renseigner sur ce qui se passe lorsque l'espace-temps est particulièrement courbé et dynamique. La « lumière gravitationnelle », comme l'explique Jean-Pierre Luminet sur son blog chez Futura, constitue donc une fenêtre sur l'Univers relativiste d'Einstein dans ce qu'il a de plus spectaculaire et de plus fondamental : la physique du Big Bang et des trous noirs.

    Il n'est donc pas étonnant que les astrophysiciens et les cosmologistes cherchaient depuis presque 50 ans à se doter des yeux qui nous permettraient de percer de nouveaux secrets de l'univers observable. Ils savent que devrait en découler une révolution comparable à celle qu'a représentée pour la médecine et la biologie moléculaire la découverte des rayons X.

    Ces yeux s'appellent aujourd'hui Ligo aux États-Unis et Virgo en Italie. Le premier détecteur a commencé ses observations en 2002 et le second essentiellement à partir de 2007. Mais les plus performants sont encore à venir. Il s'agit du projet eLisa (Evolved Laser Interferometer Space Antenna) de l'Agence spatiale européenne destiné à l'observation des ondes gravitationnelles de basses fréquences depuis l'espace. Remarquablement, c'est justement en utilisant des lasers que ces détecteurs peuvent détecter ces ondes. Einstein a donc fourni théoriquement les bases permettant d'observer une autre de ses prédictions théoriques. N'oublions pas tout de même que l'on cherchait déjà dans les années 1960/1970 à détecter directement sur Terre les ondes gravitationnelles mais avec une tout autre technique, celle dite des barres de Joseph Weber, des blocs métalliques élastiques capables d'entrer en résonance en se déformant au passage de ces ondes.

    Reste que nous n'avions jusqu'à présent que des preuves indirectes de l'existence de ces ondes, fournies par la radioastronomie et l'étude des pulsars binaires.

    Ces preuves étaient suffisamment sérieuses pour qu'un prix Nobel de physique ait été attribué aux radioastronomes Russell Hulse et Joseph Taylor en 1993, pour leur découverte du pulsar PSR B1913+16 en 1974 et les études qu'ils ont menées avec lui pour tester les prédictions de la relativité générale, notamment en utilisant les calculs du physicien théoricien français Thibault Damour, actuellement professeur permanent de physique théorique à l'Institut des hautes études scientifiques (IHES).

    Rappelons à ce propos qu'en Europe, c'est le physicien Alain Brillet, maître de la physique des lasers, qui a été l'un des architectes de la collaboration Virgo, et en particulier à l'origine de ce détecteur européen d'ondes gravitationnelles. Thibault Damour, lui, l'un des grands maîtres de la théorie de ces ondes et de la physique des trous noirs, a usé de son prestige pour pousser à la construction de Virgo et, surtout, a joué un grand rôle par ses travaux avec ses collègues dans la détermination de la forme du signal à chercher avec Virgo.

    Il y a quelques années, lors d'une attribution conjointe d'une médaille d'or, un très bel article du Journal du CNRS détaillait le parcours des deux chercheurs, dont on a de bonnes raisons de penser qu'ils pourraient recevoir le prix Nobel de physique tant leurs travaux et leurs réussites sont exemplaires. De fait, plusieurs chercheurs français ayant décroché la médaille d'or du CNRS se sont vu attribuer le prix Nobel ou son équivalent en mathématique, la médaille Fields, comme Serge Haroche et Alain Connes.

     

    Les ondes gravitationnelles, une clé de la physique des trous noirs

    C'est probablement au niveau des trous noirs que les espoirs sont les plus importants en ce qui concerne l'apport de l'astronomie des ondes gravitationnelles. Il s'agit d'abord de démontrer qu'ils existent vraiment et de vérifier le cas échéant qu'ils sont bien décrits par la théorie relativiste de la gravitation d'Einstein.

    Certains physiciens ont en effet proposé des alternatives à la théorie des trous noirs, en supposant que ceux observés sont des astres particulièrement compacts mais rigoureusement privés d'un horizon des évènements (rappelons que c'est uniquement l'existence d'un tel horizon enveloppant une région de l'espace-temps par une surface fermée et d'où aucun corps, que ce soit un atome ou un photon, ne peut s'échapper, qui définit un trou noir).

    L'hypothèse la plus célèbre à ce sujet est celle des gravastars, proposée par deux physiciens américains, Emil Mottola, du Los Alamos National Laboratory, et Pawel Mazur, de l'université de Caroline du Sud. Elle suppose qu'une étoile ne peut pas s'effondrer gravitationnellement jusqu'à devenir un trou noir, mais que sa matière se transforme en une sorte de condensat de Bose-Einstein formant une coquille dont le rayon est supérieur au rayon du trou noir déterminé par la masse de cette étoile.

    Cette hypothèse est tirée par les cheveux et elle n'est généralement pas prise au sérieux, sauf par quelques physiciens. Mais toute démarche scientifique saine impose de ne pas tenir pour acquis l'existence d'un horizon des évènements et de chercher des moyens pour tester son existence.

    La détection des ondes gravitationnelles a donné jusqu'à présent des signaux, dont l'analyse par comparaison avec une large bibliothèque de cas générés sur ordinateur avec différentes valeurs de masse et de moment cinétique (les paramètres déterminant de façon rigoureuse et exacte une solution des équations d'Einstein décrivant un trou noir) a déjà corroboré grandement l'existence des trous noirs.

    Mais une preuve vraiment indiscutable semble ne pouvoir venir que de la détection de ce que l'on appelle les modes quasi-normaux des trous noirs. Futura a consacré un long article à ce sujet car ces modes commencent en effet à pointer le bout de leur nez.

    La surface de l'horizon des événements d'un trou noir, de Schwarzschild ou de Kerr, est parfaitement lisse, sphérique. Mais elle se déforme temporairement en devenant bosselée lorsqu'un trou noir absorbe un objet, par exemple un astéroïde, ou lors d'une collision avec un autre trou noir. Surtout, un tel horizon peut vibrer, avoir donc l'équivalent des modes normaux de la surface d'un tambour, en émettant des ondes gravitationnelles avec un spectre caractéristique. Les trous noirs peuvent par conséquent se comporter comme des atomes émettant de la lumière à la suite d'un choc et le spectre des ondes gravitationnelles produit permet donc non seulement de déterminer la masse et la vitesse de rotation d'un trou noir, mais surtout de prouver qu'il y a bien un horizon des événements.

    La saga de la détection de GW170817. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Science vs Cinema

     

    Les kilonovae, des émetteurs d'ondes gravitationnelles, gamma et X

    En attendant une accumulation d'observations avec Ligo et Virgo afin d'obtenir une solide démonstration, les deux détecteurs ont déjà permis de valider le modèle proposé pour rendre compte d'un des deux types des fameux sursauts gamma, les gamma-ray bursts (GRB) en anglais. Les GRB courts - c'est-à-dire ceux durant quelques secondes tout au plus, par opposition aux sursauts longs durant plus longtemps - étaient interprétés comme des collisions d'étoiles à neutrons. On va désigner l'explosion qui en résulte sous le terme de kilonova à partir de 2010 et des signatures spécifiques avaient été envisagées.

    Une kilonova est environ 1.000 fois plus lumineuse qu'une nova provoquée par une explosion thermonucléaire récurrente à la surface d'une naine blanche accrétant de la matière alors qu'une supernova est environ 100 fois plus brillante qu'une kilonova. On a détecté des candidats au titre de kilonova depuis le début des années 2000 et notamment en 2013. Mais il a fallu attendre l'essor de l'astronomie gravitationnelle et la détection en 2017 de la source GW 170817 par Ligo et Virgo pour conclure que l'on avait vraiment observé pour la première fois une kilonova et que le sursaut gamma court associé, GRB 170817A, détecté à la fois par les satellites Fermi et Integral, était bel et bien le produit d'une collision entre deux étoiles à neutrons.

    Les ondes gravitationnelles mesurées par les deux détecteurs avaient en effet permis de localiser la collision sur la voûte céleste où la contrepartie en gamma avait été trouvée. Un beau succès illustrant tout le potentiel d'une astronomie multimessager combinant les signaux électromagnétiques et gravitationnels pour étudier des phénomènes astrophysiques (notons que l'astronomie des neutrinos peut elle aussi se combiner aux ondes électromagnétiques et gravitationnelles, par exemple pour établir la naissance d’un trou noir stellaire via le détecteur de l'expérience Deep Underground Neutrino Experiment : Dune).

    Comme le montre ce schéma, remonter dans le temps pour s'approcher d'un hypothétique temps zéro du Big Bang revient à vouloir regarder à travers la surface du Soleil pour voir son centre où naissent de nouveaux éléments. Tout au plus peut-on remonter environ 380.000 ans après ce Big Bang avec du rayonnement électromagnétique mais la matière est ensuite opaque plus tôt. Ce n'est pas le cas pour les ondes gravitationnelles qui pourraient nous renseigner sur une phase d'accélération violente de l'espace appelée l'inflation comme on peut le voir sur ce schéma. © National Science Foundation (Nasa, JPL, Keck Foundation, Moore Foundation, related) - Funded BICEP2 Program

    Comme le montre ce schéma, remonter dans le temps pour s'approcher d'un hypothétique temps zéro du Big Bang revient à vouloir regarder à travers la surface du Soleil pour voir son centre où naissent de nouveaux éléments. Tout au plus peut-on remonter environ 380.000 ans après ce Big Bang avec du rayonnement électromagnétique mais la matière est ensuite opaque plus tôt. Ce n'est pas le cas pour les ondes gravitationnelles qui pourraient nous renseigner sur une phase d'accélération violente de l'espace appelée l'inflation comme on peut le voir sur ce schéma. © National Science Foundation (Nasa, JPL, Keck Foundation, Moore Foundation, related) - Funded BICEP2 Program 

    Détectera-t-on les ondes gravitationnelles du Big Bang ?

    Il n'y a pas eu que des succès au cours de la chasse aux ondes gravitationnelles en ce premier quart du XXIe siècle. Futura avait parlé dans plusieurs articles de la « bombe » lancée le 17 mars 2014 par les membres de la collaboration Bicep (Background Imaging of Cosmic Extragalactic Polarization). Ils avaient annoncé qu'après trois saisons d'observations au pôle Sud d'une région du ciel (le southern galactic hole) et des mois passés à éliminer des sources d'erreurs possibles, ils pensaient avoir détecté et mesuré les modes B de l'inflation. Il s'agit d'une polarisation particulière de la plus vieille lumière de l'Univers, celle du rayonnement fossile, qu'auraient provoquée les ondes gravitationnelles générées lors d'une phase très primitive de l'histoire du cosmos observable. Durant cette période, le tissu de l'espace aurait subi une dilatation gigantesque, d'où le nom d'inflation.

    « Si la découverte des ondes gravitationnelles de l'inflation venait à être confirmée, ce serait une révolution en cosmologie et elle mériterait l'attribution d'un prix Nobel », nous expliquait alors en août 2014 Max Tegmark, cosmologiste mondialement réputé, qui a contribué à la mise au point des outils d'analyse des observations du rayonnement fossile par le satellite Planck. Lors de l'interview qu'il nous avait accordée, il nous avait rappelé que les théories proposées pour décrire cette phase de l'univers primordial conduisaient naturellement à la notion d'inflation éternelle et, avec elle, à l'existence d'un multivers.

    L'un des membres de la collaboration Bicep, le Français Denis Barkats, nous avait permis de vivre de l'intérieur l'extraordinaire aventure qui l'avait conduit lui et ses collègues en Antarctique, au seuil de ce qui semblait l'un des Graal de la cosmologie moderne : une preuve convaincante de la théorie de l'inflation. Mais les observations de la mission Planck ainsi que de celle de Keck Array, une autre expérience menée au pôle Sud, ont par la suite réfuté cette découverte.

    Ligo et Virgo vont continuer à faire des observations. Ils ont été rejoints par le détecteur japonais Kagra, notamment à l'occasion de la première découverte des ondes générées par la collision d'un trou noir avec une étoile à neutrons, et dans un futur proche entrera dans la danse Ligo-India. Ces machines devraient continuer également à nous permettre de rechercher une nouvelle physique, par exemple celle des supercordes ou des cordes cosmiques (gardons à l'esprit que si certaines cordes cosmiques envisagées sont des supercordes, d'autres n'en sont pas).

    Enfin, à l'horizon 2030, eLisa devrait entrer en service. Le détecteur sera cette fois-ci dans l'espace. Il permettra d'aller encore plus loin que Ligo et Virgo pour répondre à des questions comme : La gravité voyage-t-elle à la vitesse de la lumière ? Le graviton a-t-il une masse ? Quelle est la structure de l'espace-temps juste à l'extérieur des trous noirs astrophysiques ? Sont-ils décrits par la métrique de Kerr, comme prédit par la théorie d'Einstein ? Et bien d'autres choses encore.

    Rencontre avec Kip Thorne le 17 octobre 2019, prix Nobel de physique 2017, qui nous parle de sa trajectoire l'ayant mené à l'étude théorique des ondes gravitationnelles puis de leur détection. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Université Grenoble Alpes

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/ondes-gravitationnelles-retrofutura-chasse-ondes-gravitationnelles-depuis-20-ans-92303/?utm_content=buffer9fec6&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1NIQVBGBFVvdms-PXoJ0Gx4Sq-bbzWc4UIeSuGx9m66-wRoK3347a5SPY

  • Actualité de l'astronomie du 10.09.2021 / La Chine développerait un drone hélicoptère pour voler dans le ciel de Mars.

    La Chine développerait un drone hélicoptère pour voler dans le ciel de Mars

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Peut être une image de plein air et texte qui dit ’Cette vue d'artiste montre drone hélicoptère Ingenuity de développement, en inspire ortement Nasa Nasa. Le design de de son nomologue chinois, cours de Fermer -’

    Publié le 09/09/2021

    En montrant avec Ingenuity que de la « technologie volante » pouvait s'adapter aux conditions martiennes et fonctionner normalement, la Nasa a ouvert la voie aux drones hélicoptères sur Mars. La Chine a récemment dévoilé le sien, un prototype destiné à des missions martiennes.

    Pendant que, sur Mars, le rover chinois Zhurong poursuit ses opérations, plusieurs projets chinois sont en cours de développement sur Terre. On savait que la Chine s'était lancé comme défi de rapporter des échantillons de la Planète rouge à l'horizon 2030 avec l'objectif évident d'y parvenir avant les Américains et les Européens qui planifient également une mission conjointe de retour d'échantillons martiens à la même période. On apprend aussi qu'elle pourrait bien envoyer un drone hélicoptère voler dans le ciel martien d'ici quelques années.

    VOIR AUSSIComment Ingenuity va rendre les opérations de Perseverance plus efficaces

    Un prototype de drone a récemment été dévoilé et le chef du projet Bian Chunjiang, chercheur au Centre national des Sciences spatiales (CNSS) de l'Académie chinoise des Sciences a déclaré que cet engin « était destiné à fonctionner en binôme, avec un rover mère » dans un schéma et une architecture de mission similaire à ce que fait la Nasa avec le rover Perseverance et le drone hélicoptère Ingenuity. L'hélico martien chinois sera donc utilisé comme un éclaireur de façon à renforcer les capacités de navigation et d'exploration du rover mère. Comme Ingenuity, il identifiera les cibles d'intérêts.

    Cette image acquise par Ingenuity en vol résume bien l'un des intérêts d'utiliser un engin volant (drone hélicoptère par exemple) dans le ciel de Mars. Plutôt que d'essayer de franchir ces dunes de sables qui sont la hantise des pilotes du rover, lequel pourrait s'ensabler, un hélicoptère peut être utilisé pour juger du fort intérêt ou non des roches qui se trouvent au-delà de ces dunes sables. © Nasa, JPL-Caltech

    Cette image acquise par Ingenuity en vol résume bien l'un des intérêts d'utiliser un engin volant (drone hélicoptère par exemple) dans le ciel de Mars. Plutôt que d'essayer de franchir ces dunes de sables qui sont la hantise des pilotes du rover, lequel pourrait s'ensabler, un hélicoptère peut être utilisé pour juger du fort intérêt ou non des roches qui se trouvent au-delà de ces dunes sables. © Nasa, JPL-Caltech 

    Un drone hélicoptère qui s'inspire des exploits d'Ingenuity

    Sans surprise, le CNSS s'est montré très discret sur les caractéristiques finales du modèle de vol dont, entre autres, la masse et les performances en vol en termes de distance de franchissement, vitesse, altitude par exemple. Cela dit, le design du prototype étant une bonne représentation du modèle définitif, il est possible de se faire une idée sommaire de ses capacités en vol.

    On a toutefois appris que cet hélico embarquera une petite charge utile qui comprendra au moins un système de détection et d'imagerie multispectrale adapté aux capacités d'emport de l'engin. Comme le précise Bian Chunjiang, l'idée est « d'obtenir une image, voire une mosaïque d'images, d'une zone ou d'un site d'une taille de plusieurs centaines de mètres ». Une analyse rapide de l'image aidera à « identifier les dispositifs géologiques d'intérêts de façon à diriger avec précision le rover et donc optimiser la mission ».

    Prototype chinois d'un drone hélicoptère conçu pour voler dans les cieux martiens. Le design est similaire, voire s'inspire d'Ingenuity de la Nasa dont il reprend notamment le double rotor. © CNSS

    Prototype chinois d'un drone hélicoptère conçu pour voler dans les cieux martiens. Le design est similaire, voire s'inspire d'Ingenuity de la Nasa dont il reprend notamment le double rotor. © CNSS 

     

    Ce drone hélicoptère sera vraisemblablement alimenté par énergie solaire mais le CNSS réfléchirait à utiliser une méthode de recharge sans fil, c'est-à-dire par induction. L'engin se poserait sur un chargeur mais on a du mal à imaginer où il se situera. Pour d'évidentes raisons de sécurité, il est peu probable qu'il soit installé sur le rover mère, ou à proximité, afin d'éviter un crash sur le rover par exemple.

    VOIR AUSSIIngenuity : Jean-Marc Moschetta nous explique les défis qui attendent le vol du drone de la Nasa dans le ciel de Mars

    Actuellement, aucune mission martienne n'est planifiée avec un drone hélicoptère. L'équipe du projet travaille toujours à lever certains verrous technologiques, notamment ceux liés à l'autonomie des vols. Une fois ces obstacles franchis, il sera temps de planifier un scénario de mission qui pourrait devenir une réalité, au mieux, à partir de la fenêtre de tir de 2024.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-chine-developperait-drone-helicoptere-voler-ciel-mars-93433/?utm_content=buffer73620&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2UbhAvqeZN-AIWIL-qYem-yPM9LQ9vvhOmSR-E7zds5eVvUA_bB7MwyWQ

  • LE 9.09.2021: Actualité de la météo/ ALERTE MÉTÉO FORTES ORAGES JUSQU'À VENDREDI MATIN A 22H24

    Du jeudi 9 septembre à 18:00 au vendredi 10 septembre à 9:00.

    SITUATION


     Le contexte météorologique reste très instable sur la France, dans une masse d'air d'origine subtropicale. La conjonction de l'air chaud présent sur notre pays, d'une forte humidité et d'un forçage lié à l'arrivée d'un air océanique plus frais par l'ouest engendre de fréquentes vagues orageuses. Ainsi, une nouvelle salve d'orages se déclenche ce jeudi soir et cette nuit sur un axe assez classique allant du sud-ouest vers le nord-est. L'activité orageuse est plus forte sur la région Midi-Pyrénées avec de nouvelles pluies intenses sur des départements déjà partiellement touchés la nuit dernière.
     
     Après l'accalmie de jeudi matin, de nouveaux orages éclatent sur la Nouvelle Aquitaine. Ces orages, générateurs de fortes averses et parfois de grêle, se renforcent surtout entre les Pyrénées et le Massif central jusqu’en cours de nuit. Cette activité orageuse baissera d’intensité dans la nuit de jeudi à vendredi, lors de la remontée des orages vers l'ouest de Rhône-Alpes et la Bourgogne jusqu'en Lorraine. Dans ce contexte instable on ne peut cependant exclure en marge, un risque de développements d’orages stationnaires très localisés.

    OBSERVATION

    Jeudi

    En fin de soirée, des orages très pluvieux remontaient toujours dans un flux de sud humide et instable des Pyrénées aux régions centrales. Si l'activité électrique devenait plus éparse, les pluies restaient marquées, avec des intensités modérées à ponctuellement fortes.

    À 21 heures, l'activité orageuse s'intensifie toujours entre la Haute-Garonne, le Gers, le Tarn-et-Garonne, le Tarn et le Lot. Ces orages remontent vers les régions centrales, la Corrèze, l'Allier, jusqu'à Bourges (18) où il vient de tomber 14,7 mm d'eau en 30 minutes. Ces orages sont peu mobiles, car il n'y a quasiment pas de vent pour les animer, raison pour laquelle ils donnent de fortes intensités de pluies en quelques minutes sur des secteurs restreints. Cela a été le cas dans le secteur de Routier (11) où il est tombé près de 150 mm de pluies (valeur estimée) en l'espace d'1 heure en ce début de soirée.

    À 18 heures, l'activité orageuse se renforce rapidement entre l'est de l'Aquitaine et l'Occitanie. Il vient de tomber entre 17 et 18 h 105,3 mm de pluies à Alaigne (11), correspondant à 1 mois et demi de précipitations.

    À 15 h,  le temps restait variable avec une alternance d'éclaircies et de nuages de plus en plus menaçants par endroit sur les départements placés en alerte. Les premières averses orageuses, avec quelques impacts de foudre, se déclenchaient de façon éparse sur l'ensemble de l'Aquitaine et de l'Occitanie, surtout en zone de relief (Périgord, Causses, Pyrénées). Les températures oscillaient de 24° à 27°C au gré des éclaircies, dans une ambiance lourde.

    À midi, la situation météo restait encore stable sur les régions concernées par notre alerte. Le temps restait souvent nuageux avec quelques averses se développent sur la côte aquitaine.

    A 09 h, c'est l'accalmie avec l'affaiblissement de la perturbation orageuse qui atteint les Cévennes tout en se comblant. Quelques averses isolées se déclenchent encore dans une atmosphère très instable.

    A 06 h, la perturbation orageuse concerne le Languedoc-Roussillon. Des pluies continues d'intensité modérée à forte touchent encore l'est de l'Aude et des Pyrénées-Orientales ainsi que l'Hérault. Il est tombé au cours de ces 3 dernières 75,1 mm de pluies à Lézignan-Corbières (11) et 56,8 mm à Carcassonne (11), ce qui correspond à 3 semaines de précipitations. A Lézignan-Corbières (11), une rafale a atteint 109 km/h au passage d'un violent orage.

    EVOLUTION

    Ce soir, jusqu'à minuit

    Des orages fortement pluvieux concernent Midi-Pyrénées, remontant vers le sud du Massif-Central. Ils se concentrent majoritairement sur les départements placés en alerte orange. La plaine toulousaine est concernée. Ces orages sont à nouveau fortement pluvieux jusqu'en milieu de nuit de jeudi à vendredi, en progressant lentement. Cette progression lente est propice à des pluies diluviennes. D'importants cumuls de pluie, souvent compris entre 20 et 40 mm, se généralisent, avec des accumulations maximales pouvant atteindre 30 à 70 mm sur l'épisode.

    Cette nuit, à partir de vendredi 00 h

    L'activité orageuse baisse d’intensité dans le sud-ouest, avec la remontée des orages vers l'ouest de la région Rhône-Alpes, la Bourgogne et la Lorraine où un risque de développement d’orages stationnaires très localisés est possible sur ces régions. Les orages arriveront sur les frontières du nord-est en fin de nuit.

    La journée de vendredi sera de nouveau une journée orageuse dans une traîne de sud-ouest, mais à ce jour la situation ne présente pas véritablement d’extrême.

    Cette situation est propice 
    - à un nouvel épisode de pluies intenses dans le sud-ouest, la 2ème importante dégradation en moins de 24 heures, qu’il convient de surveiller en rapport à un risque élevé d’intempéries avec des inondations.
    - des cumuls compris, en moyenne, entre 20 et 40 mm sur de nombreux départements, avec des maxima entre 50 et 70 mm, sur des secteurs déjà très arrosés la nuit précédente.
    - une forte activité électrique.
    - de fortes intensités de pluies sous les orages les plus violents, pouvant engendrer des cumuls jusqu’à 1 mois de précipitations localement. 
    - de fortes averses de grêle. 

    Liste des départements concernés

    03 - Allier

    09 - Ariège

    10 - Aube

    11 - Aude

    12 - Aveyron

    15 - Cantal

    19 - Corrèze

    21 - Côte-d'Or

    31 - Haute-Garonne

    32 - Gers

    42 - Loire

    43 - Haute-Loire

    46 - Lot

    47 - Lot-et-Garonne

    48 - Lozère

    52 - Haute-Marne

    54 - Meurthe-et-Moselle

    55 - Meuse

    57 - Moselle

    58 - Nièvre

    63 - Puy-de-Dôme

    65 - Hautes-Pyrénées

    70 - Haute-Saône

    71 - Saône-et-Loire

    81 - Tarn

    82 - Tarn-et-Garonne

    88 - Vosges

    89 - Yonne

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • LE 9.09.2021: Actualité de la météo/ Orage historique à Agen : les raisons du déluge A 15H57

     

    Dans la soirée du mercredi 8 septembre, un très violent orage a déversé des pluies torrentielles sur l'agglomération d'Agen (Lot-et-Garonne). Cet orage stationnaire a provoqué des pluies records pour cette ville, entraînant des inondations remarquables dans le centre-ville. Voici les raisons météorologiques de ce déluge.

    Crédit : Marine Durrand / Twitter

    Le contexte météorologique était très instable sur la France en ce mercredi 8 septembre, dans une masse d'air d'origine subtropicale. La conjonction de l'air chaud présent sur notre pays depuis plusieurs jours, d'une forte humidité et d'un forçage lié à l'arrivée d'un air océanique plus frais par l'ouest a provoqué une vague orageuse notable en soirée dans le sud-ouest de la France.

    Un front froid bloqué sur l'est de l'Aquitaine

    Actualités France

    Crédit : La Chaîne Météo

    Dès l'après-midi, une ligne orageuse s'était déjà formée au nord de l'Aquitaine, principalement sur la Dordogne. Ces orages restaient bloqués sur un axe nord-sud en se régénérant sur place, aboutissant alors à des cumuls de pluie très importants, de l'ordre de 50 mm par endroit. Cette ligne d'orage a constitué l'amorce d'un front délimitant l'air chargé d'humidité en provenance de l'Atlantique de l'air chaud et sec situé dans les terres. C'était le début d'un épisode pluvio orageux intense entre l'Aquitaine et l'Occitanie.

    Un orage stationnaire sur le Lot-et-Garonne

    Actualités France

    Crédit : La Chaîne Météo

    Au fil des heures de la fin de journée, ce front est resté bloqué aux confins de l'est de l'Aquitaine et de l'ex-région Midi-Pyrénées. Ce blocage s'explique par la convergence de vents venant de l'ouest, c'est-à-dire de l'Atlantique, et d'un flux venant du sud-est, c'est-à-dire de la Méditerranée via la plaine toulousaine, où soufflait le vent d'Autan. Bloqué de cette façon, le front orageux s'est réactivé sur place, tout en s'étirant vers le sud, en l'occurrence vers le Lot-et-Garonne (on parle alors de propagation rétrograde). La convergence maximale des vents s'est produite en soirée, entre 21 h et 23 h sur le bassin d'Agen : c'est donc un orage quasi stationnaire qui s'est produit sur l'agglomération, provoquant un véritable déluge : il est tombé 89,4 mm en un peu plus d'une heure et 130 mm en deux heures. Depuis l'ouverture de la station en 1941, le record de pluie sur 24 h était de 73,6mm le 12 février 1990. La ville a donc battu son record de pluie horaire et en 24 heures tous mois confondus.

    Ces cumuls pluviométriques n'ont pas pu être absorbés par le système d'évacuation des eaux pluviales. Le centre-ville a été noyé sous près d'1,50 m d'eau, occasionnant de gros dégâts. Fort heureusement, il n'y a pas eu de victime lors de cet épisode historique pour la ville d'Agen.

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • LE 9.09.2021: Actualité de la météo/ SUIVI ORAGE : fortes pluies orageuses de Midi-Pyrénées au Limousin A 22H17

    Une nouvelle et forte dégradation orageuse concerne jusqu'en début de nuit prochaine l'Occitanie. Le contexte météorologie est propice à de très fortes intensités de pluies en 1 h à 2 h, augmentant le risque d'inondations sur des zones déjà touchées par les violentes précipitations depuis mercredi soir. Nos services suivent particulièrement cette évolution critique.

    Crédit : La Chaîne Météo

    À 21 h 30, prudence ce soir en raison des fortes pluies orageuses en cours  si vous êtes ou circulez entre Foix (09), Toulouse (31), Montauban (82), Cahors (46), Ussel (19) et Montluçon (03). Ces orages sont certes moins électriques qu'hier, mais ils peuvent s'accompagner de fortes intensités de pluies. À titre d'exemple, à Montauban (82) et Muret (31), il vient de tomber 20 mm d'eau en moins de 30 minutes.

    À 20 h 30, c'est l'ensemble de Midi-Pyrénées qui se retrouve sous les orages, la région de Montauban (32) étant la plus touchée.

     

     

    La Chaîne Météo

    @lachainemeteo

    Forçage d'altitude bien mis en évidence ce soir dans le sud-ouest où des cellules orageuses peu mobiles à cause de la faiblesse des vents se multiplient. Des #orages stationnaires à propagation rétrograde sont à redouter, comme hier soir, avec des risques élevés d'inondations.

     

     

     

    Les orages sont dispersés, mais se régénèrent sans cesse dans une masse d'air très instable. Ils gagnent l'est du Limousin, l'Allier ainsi que les régions centrales. À Bourges (18), il vient de tomber 14,7 mm de pluies en 30 minutes.

    À 19 h 30, le violent orage stationnaire sur le secteur d'Alaigne (11) s'affaiblit. En revanche, l'activité orageuse s'intensifie rapidement entre la Haute-Garonne, le Gers, le Tarn-et-Garonne, le Tarn et le Lot. Ces orages sont peu mobiles, car il n'y a quasiment pas de vent pour les animer, raison pour laquelle ils donnent de fortes intensités de pluies en quelques minutes sur des secteurs restreints. La situation d'hier soir pourrait se répéter, ce qui laisse craindre de nouvelles inondations éclair, comme celle déjà survenue en ce début de soirée à Alaigne (11).

     

    La Chaîne Météo

    @lachainemeteo

    Inondations éclair dans l'Aude ce soir où il est tombé sous un très violent orage stationnaire jusqu'à 150 mm d'eau (valeur estimée) à Routier dans le canton d'Alaigne, à 10 km à l'ouest de Limoux.

    À 18 h 30, l'activité orageuse se renforce rapidement entre l'est de l'Aquitaine et l'Occitanie. Il vient de tomber entre 17 et 18 h 105,3 mm de pluies à Alaigne (11), correspondant à 1 mois et demi de précipitations. Des inondations sont signalées dans le secteur. L’eau arrive au toit des voitures dans certains endroits. Cet orage diluvien peu mobile en cours dans le secteur de Limoux, a provoqué la coupure de nombreuses routes en raison des coulées de boues.

    La Chaîne Météo

    @lachainemeteo

    Reprise de l'activité orageuse ces dernières minutes dans le sud-ouest, et notamment de la Dordogne à l'Aude jusqu'aux Pyrénées-Orientales en passant par le Midi-toulousain. De nouvelles #inondations sont redoutées ce soir et cette nuit (source @Meteorage__ ).

     

    À 17h20, dans le sud-ouest les foyers orageux se limitent toujours dans un triangle entre Pamiers Limoux. L'activité pluvieuse et orageuse reste encore diffuse à cette heure au sud de la Garonne.

    A 16 h, l'instabilité s'est mise en place dans le sud-ouest avec des averses qui s'étendent de l'ouest des Pyrénées-Orientales à la Dordogne et sont localement assez fortes. Concernant les orages, ils sont diffus avec des foyers observés surtout entre Pamiers (09) et Carcassonne (11). Sur le reste du pays, des averses se sont développées notamment de la Nouvelle Aquitaine à la Sarthe ainsi que sur les Ardennes où elles sont accompagnées de quelques orages.

    La dégradation sur le sud-ouest va se renforcer très progressivement au cours des prochaines heures. La période très critique est attendue à partir de 21 h sur le Gers, avant de remonter lentement vers le Tarn-et-Garonne et l'est du Lot qui devraient être les départements les plus exposés à des intempéries jusqu'en début de nuit.

    SOURCES LA CHAINE METEO 

     

  • LE 9.01.2021: Actualité de la météo/ ALERTE MÉTÉO FORTES ORAGES JUSQU'À VENDREDI MATIN A 21H16

    Du jeudi 9 septembre à 18:00 au vendredi 10 septembre à 9:00.

    SITUATION

    Le contexte météorologique reste très instable sur la France, dans une masse d'air d'origine subtropicale. La conjonction de l'ait chaud présent sur notre pays, d'une forte humidité et d'un forçage lié à l'arrivée d'un air océanique plus frais par l'ouest engendre de fréquentes vagues orageuses. Ainsi, une nouvelle salve d'orages se déclenche ce jeudi après-midi sur un axe assez classique allant du sud-ouest vers le nord-est. L'activité orageuse sera plus forte sur la région Midi-Pyrénées avec de nouvelles pluies intenses sur des départements déjà partiellement touchés la nuit dernière.

    Après l'accalmie de ce matin, on attend donc le retour de nouveaux orages sur la Nouvelle Aquitaine dès cet après-midi. Ces orages, générateurs de fortes averses et parfois de grêle, se renforcent surtout entre les Pyrénées et le Massif central jusqu’en cours de nuit. Cette activité orageuse baissera d’intensité dans la nuit de jeudi à vendredi, lors de la remontée des orages vers l'ouest de Rhône-Alpes et la Bourgogne jusqu'en Lorraine. Dans ce contexte instable on ne peut cependant exclure en marge, un risque de développements d’orages stationnaires très localisés.

    Cette situation est propice :
    - à un nouvel épisode de pluies intenses dans le sud-ouest, la 2ème importante dégradation en moins de 24 heures, qu’il convient de surveiller en rapport à un risque élevé d’intempéries avec des inondations.
    - une forte activité électrique.
    - de fortes intensités de pluies sous les orages les plus violents, pouvant engendrer des cumuls jusqu’à 1 mois de précipitations localement. 
    - de fortes averses de grêle. 

    OBSERVATION

    Ce jeudi

    À 21 h, l'activité orageuse s'intensifie toujours entre la Haute-Garonne, le Gers, le Tarn-et-Garonne, le Tarn et le Lot. Ces orages remontent vers les régions centrales, la Corrèze, l'Allier, jusqu'à Bourges (18) où il vient de tomber 14,7 mm d'eau en 30 minutes. Ces orages sont peu mobiles, car il n'y a quasiment pas de vent pour les animer, raison pour laquelle ils donnent de fortes intensités de pluies en quelques minutes sur des secteurs restreints. Cela a été le cas dans le secteur de Routier (11) où il est tombé près de 150 mm de pluies (valeur estimée) en l'espace d'1 heure en ce début de soirée.

    À 18 heures, l'activité orageuse se renforce rapidement entre l'est de l'Aquitaine et l'Occitanie. Il vient de tomber entre 17 et 18 h 105,3 mm de pluies à Alaigne (11), correspondant à 1 mois et demi de précipitations.

    À 15 h,  le temps restait variable avec une alternance d'éclaircies et de nuages de plus en plus menaçants par endroit sur les départements placés en alerte. Les premières averses orageuses, avec quelques impacts de foudre, se déclenchaient de façon éparse sur l'ensemble de l'Aquitaine et de l'Occitanie, surtout en zone de relief (Périgord, Causses, Pyrénées). Les températures oscillaient de 24° à 27°C au gré des éclaircies, dans une ambiance lourde.

    À midi, la situation météo restait encore stable sur les régions concernées par notre alerte. Le temps restait souvent nuageux avec quelques averses se développent sur la côte aquitaine.

    A 09 h, c'est l'accalmie avec l'affaiblissement de la perturbation orageuse qui atteint les Cévennes tout en se comblant. Quelques averses isolées se déclenchent encore dans une atmosphère très instable.

    A 06 h, la perturbation orageuse concerne le Languedoc-Roussillon. Des pluies continues d'intensité modérée à forte touchent encore l'est de l'Aude et des Pyrénées-Orientales ainsi que l'Hérault. Il est tombé au cours de ces 3 dernières 75,1 mm de pluies à Lézignan-Corbières (11) et 56,8 mm à Carcassonne (11), ce qui correspond à 3 semaines de précipitations. A Lézignan-Corbières (11), une rafale a atteint 109 km/h au passage d'un violent orage.

    EVOLUTION

    Ce soir, jusqu'à minuit

    Ces orages se généralisent sur l'ancienne région Midi-Pyrénées, remontant rapidement entre 20 h et 22 h vers le sud du Massif-Central. Ils se concentrent alors majoritairement sur les départements placés en alerte orange. La plaine toulousaine est concernée. Ces orages s'annoncent à nouveau forts jusqu'en milieu de nuit de jeudi à vendredi, en progressant lentement. Cette progression lente est propice à des pluies diluviennes. De forts cumuls de pluie, souvent compris entre 20 et 40 mm, se généralisent, avec des accumulations maximales pouvant atteindre 50 à 80 mm sur l'épisode.

    Cette nuit, à partir de vendredi 00h

    L'activité orageuse baisse d’intensité dans le sud-ouest, avec la remontée des orages vers l'ouest de la région Rhône-Alpes, la Bourgogne et la Lorraine où un risque de développement d’orages stationnaires très localisés est possible sur ces régions. Les orages arriveront sur les frontières du nord-est en fin de nuit.

    La journée de vendredi sera de nouveau une journée orageuse dans une traîne de sud-ouest, mais à ce jour la situation ne présente pas véritablement d’extrême.

    Cette situation est propice 
    - à un nouvel épisode de pluies intenses dans le sud-ouest, la 2ème importante dégradation en moins de 24 heures, qu’il convient de surveiller en rapport à un risque élevé d’intempéries avec des inondations.
    - des cumuls compris, en moyenne, entre 20 et 40 mm sur de nombreux départements, avec des maxima entre 50 et 70 mm, sur des secteurs déjà très arrosés la nuit précédente.
    - une forte activité électrique.
    - de fortes intensités de pluies sous les orages les plus violents, pouvant engendrer des cumuls jusqu’à 1 mois de précipitations localement. 
    - de fortes averses de grêle. 

    Liste des départements concernés

    03 - Allier

    09 - Ariège

    10 - Aube

    11 - Aude

    12 - Aveyron

    15 - Cantal

    19 - Corrèze

    21 - Côte-d'Or

    31 - Haute-Garonne

    32 - Gers

    42 - Loire

    43 - Haute-Loire

    46 - Lot

    47 - Lot-et-Garonne

    48 - Lozère

    52 - Haute-Marne

    54 - Meurthe-et-Moselle

    55 - Meuse

    57 - Moselle

    58 - Nièvre

    63 - Puy-de-Dôme

    65 - Hautes-Pyrénées

    70 - Haute-Saône

    71 - Saône-et-Loire

    81 - Tarn

    82 - Tarn-et-Garonne

    88 - Vosges

    89 - Yonne

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • Actualité de l'astronomie du 09.09.2021 / Un mystérieux signal en provenance du centre de la Voie lactée

     

    Un mystérieux signal en provenance du centre de la Voie lactée

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

    Publié le 08/09/2021

    Grâce à des instruments toujours plus performants, les astronomes continuent de faire des découvertes étonnantes. Aujourd'hui, un mystérieux signal radio en provenance du centre de la Voie lactée. L'enquête pour en déterminer l'origine est ouverte.

     

     

    L'Australian Square Kilometer Array Pathfinder (Askap) -- comprenez le réseau de radiotélescopes australien d'un kilomètre carré -- est l'un des radiotélescopes les plus sensibles au monde. Il a déjà permis aux astronomes de découvrir des galaxies ou d'enregistrer les fameux sursauts radio rapides -- que les anglophones appellent Fast Radio Bursts (FRB) et dont nous reparlerons bientôt sur Futura, en compagnie de Françoise Combes, astrophysicienne et médaille d'or 2020 du CNRS.

     

    Cette fois, l'Askap dévoile un mystérieux signal transitoire en provenance du centre de la Voie lactée. Les astronomes de l’université de Sydney (Australie) l'ont baptisé ASKAP J173608.2-321635. Mais ils ignorent encore quel objet pourrait en être à l'origine. Les propriétés de ce signal apparaissent en effet des plus étranges. Et ce ne serait pas la première fois qu'une source radio mystérieuse dévoilerait un événement inhabituel. Pas plus tard que la semaine dernière, l'exemple de cette étoile qui a explosé en avalant un trou noir !

     

    VOIR AUSSI Une étoile a explosé en supernova en avalant une étoile à neutron ou un trou noir

     

    Les astronomes rapportent que le signal ASKAP J173608.2-321635 est très variable. Il peut émettre pendant plusieurs semaines. Puis disparaître. Entre avril 2019 et août 2020, il est apparu 13 fois dans les données de l'Askap. En février 2021, il a pour la toute première fois pu être détecté par le radiotélescope MeerKAT (Afrique du Sud). Idem en avril 2021 pour la détection rapportée par l'Australian Telescope Compact Array (Atca). Comme pour venir confirmer le caractère insaisissable du signal radio qui était jusqu'alors passé inaperçu.

    C’est grâce aux performances de l’Australian Square Kilometer Array Pathfinder (Askap) que les chercheurs ont relevé un mystérieux signal radio en provenance du centre de la Voie lactée. © Askap

    C’est grâce aux performances de l’Australian Square Kilometer Array Pathfinder (Askap) que les chercheurs ont relevé un mystérieux signal radio en provenance du centre de la Voie lactée. © Askap 

    Déjà quelques pistes éliminées

    D'autant plus inaperçu peut-être qu'aucun signal à une autre longueur d'onde ne l'accompagne. Rien du côté des rayons X ou du proche infrarouge. Rien non plus dans les archives des observations radio.

     

    Les astronomes notent par ailleurs que ASKAP J173608.2-321635 est fortement polarisé. De quoi suggérer une diffusion et une magnétisation. Mais celles-ci sont-elles le résultat de poussières et de champs magnétiques rencontrés par le signal dans son voyage jusqu'à nous ou issues de la source du signal elle-même ? La question reste posée.

     

    Toutefois dans leur quête pour identifier la source de ce mystérieux signal, les astronomes éliminent déjà plusieurs pistes. Par exemple, il ne s'agit pas d'une étoile éruptive. Car le signal radio s'accompagnerait alors d'une émission dans le domaine des rayons X. Il ne s'agit pas non plus d'un pulsar dont la périodicité serait bien plus régulière que celle observée pour ASKAP J173608.2-321635.

     

    Peut-être alors que ASKAP J173608.2-321635 doit être classé parmi ceux que les anglophones appellent les Galactic Center Radio Transients (GCRT) -- comprenez, les signaux transitoires en provenance du centre de la Galaxie. Dans les années 2000, les astronomes ont identifié trois de ces signaux. D'autres sont en attente de confirmation. Les chercheurs en ignorent encore la source. Mais ASKAP J173608.2-321635 partage avec les GCRT plusieurs caractéristiques. S'il est confirmé qu'il s'agit de cela, il pourrait constituer la preuve qu'il existe des sources similaires qui n'ont pas encore pu être observées. Notamment en raison de leur inconstance.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/voie-lactee-mysterieux-signal-provenance-centre-voie-lactee-93408/?utm_content=buffer755da&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2dtDvTKHu-9OSFxafeSgM-FYtRSPrBoqcRznY4YjVGIb-3fDhSOQU63DU

  • LE 9.01.2021: Actualité de la météo/ ALERTE MÉTÉO FORTES ORAGES JUSQU'À VENDREDI MATIN A 20H53

    Du jeudi 9 septembre à 18:00 au vendredi 10 septembre à 9:00.

    SITUATION

    Le contexte météorologique reste très instable sur la France, dans une masse d'air d'origine subtropicale. La conjonction de l'ait chaud présent sur notre pays, d'une forte humidité et d'un forçage lié à l'arrivée d'un air océanique plus frais par l'ouest engendre de fréquentes vagues orageuses. Ainsi, une nouvelle salve d'orages se déclenche ce jeudi après-midi sur un axe assez classique allant du sud-ouest vers le nord-est. L'activité orageuse sera plus forte sur la région Midi-Pyrénées avec de nouvelles pluies intenses sur des départements déjà partiellement touchés la nuit dernière.

    Après l'accalmie de ce matin, on attend donc le retour de nouveaux orages sur la Nouvelle Aquitaine dès cet après-midi. Ces orages, générateurs de fortes averses et parfois de grêle, se renforcent surtout entre les Pyrénées et le Massif central jusqu’en cours de nuit. Cette activité orageuse baissera d’intensité dans la nuit de jeudi à vendredi, lors de la remontée des orages vers l'ouest de Rhône-Alpes et la Bourgogne jusqu'en Lorraine. Dans ce contexte instable on ne peut cependant exclure en marge, un risque de développements d’orages stationnaires très localisés.

    Cette situation est propice :
    - à un nouvel épisode de pluies intenses dans le sud-ouest, la 2ème importante dégradation en moins de 24 heures, qu’il convient de surveiller en rapport à un risque élevé d’intempéries avec des inondations.
    - une forte activité électrique.
    - de fortes intensités de pluies sous les orages les plus violents, pouvant engendrer des cumuls jusqu’à 1 mois de précipitations localement. 
    - de fortes averses de grêle. 

    OBSERVATION

    Ce jeudi

    À 21 h, l'activité orageuse s'intensifie toujours entre la Haute-Garonne, le Gers, le Tarn-et-Garonne, le Tarn et le Lot. Ces orages remontent vers les régions centrales, la Corrèze, l'Allier, jusqu'à Bourges (18) où il vient de tomber 14,7 mm d'eau en 30 minutes. Ces orages sont peu mobiles, car il n'y a quasiment pas de vent pour les animer, raison pour laquelle ils donnent de fortes intensités de pluies en quelques minutes sur des secteurs restreints. Cela a été le cas dans le secteur de Routier (11) où il est tombé près de 150 mm de pluies (valeur estimée) en l'espace d'1 heure en ce début de soirée.

    À 18 heures, l'activité orageuse se renforce rapidement entre l'est de l'Aquitaine et l'Occitanie. Il vient de tomber entre 17 et 18 h 105,3 mm de pluies à Alaigne (11), correspondant à 1 mois et demi de précipitations.

    À 15 h,  le temps restait variable avec une alternance d'éclaircies et de nuages de plus en plus menaçants par endroit sur les départements placés en alerte. Les premières averses orageuses, avec quelques impacts de foudre, se déclenchaient de façon éparse sur l'ensemble de l'Aquitaine et de l'Occitanie, surtout en zone de relief (Périgord, Causses, Pyrénées). Les températures oscillaient de 24° à 27°C au gré des éclaircies, dans une ambiance lourde.

    À midi, la situation météo restait encore stable sur les régions concernées par notre alerte. Le temps restait souvent nuageux avec quelques averses se développent sur la côte aquitaine.

    A 09 h, c'est l'accalmie avec l'affaiblissement de la perturbation orageuse qui atteint les Cévennes tout en se comblant. Quelques averses isolées se déclenchent encore dans une atmosphère très instable.

    A 06 h, la perturbation orageuse concerne le Languedoc-Roussillon. Des pluies continues d'intensité modérée à forte touchent encore l'est de l'Aude et des Pyrénées-Orientales ainsi que l'Hérault. Il est tombé au cours de ces 3 dernières 75,1 mm de pluies à Lézignan-Corbières (11) et 56,8 mm à Carcassonne (11), ce qui correspond à 3 semaines de précipitations. A Lézignan-Corbières (11), une rafale a atteint 109 km/h au passage d'un violent orage.

    EVOLUTION

    Ce soir, jusqu'à minuit

    Ces orages se généralisent sur l'ancienne région Midi-Pyrénées, remontant rapidement entre 20 h et 22 h vers le sud du Massif-Central. Ils se concentrent alors majoritairement sur les départements placés en alerte orange. La plaine toulousaine est concernée. Ces orages s'annoncent à nouveau forts jusqu'en milieu de nuit de jeudi à vendredi, en progressant lentement. Cette progression lente est propice à des pluies diluviennes. De forts cumuls de pluie, souvent compris entre 20 et 40 mm, se généralisent, avec des accumulations maximales pouvant atteindre 50 à 80 mm sur l'épisode.

    Cette nuit, à partir de vendredi 00h

    L'activité orageuse baisse d’intensité dans le sud-ouest, avec la remontée des orages vers l'ouest de la région Rhône-Alpes, la Bourgogne et la Lorraine où un risque de développement d’orages stationnaires très localisés est possible sur ces régions. Les orages arriveront sur les frontières du nord-est en fin de nuit.

    La journée de vendredi sera de nouveau une journée orageuse dans une traîne de sud-ouest, mais à ce jour la situation ne présente pas véritablement d’extrême.

    Cette situation est propice 
    - à un nouvel épisode de pluies intenses dans le sud-ouest, la 2ème importante dégradation en moins de 24 heures, qu’il convient de surveiller en rapport à un risque élevé d’intempéries avec des inondations.
    - des cumuls compris, en moyenne, entre 20 et 40 mm sur de nombreux départements, avec des maxima entre 50 et 70 mm, sur des secteurs déjà très arrosés la nuit précédente.
    - une forte activité électrique.
    - de fortes intensités de pluies sous les orages les plus violents, pouvant engendrer des cumuls jusqu’à 1 mois de précipitations localement. 
    - de fortes averses de grêle. 

    Liste des départements concernés

    03 - Allier

    09 - Ariège

    10 - Aube

    11 - Aude

    12 - Aveyron

    15 - Cantal

    19 - Corrèze

    21 - Côte-d'Or

    31 - Haute-Garonne

    32 - Gers

    42 - Loire

    43 - Haute-Loire

    46 - Lot

    47 - Lot-et-Garonne

    48 - Lozère

    52 - Haute-Marne

    54 - Meurthe-et-Moselle

    55 - Meuse

    57 - Moselle

    58 - Nièvre

    63 - Puy-de-Dôme

    65 - Hautes-Pyrénées

    70 - Haute-Saône

    71 - Saône-et-Loire

    81 - Tarn

    82 - Tarn-et-Garonne

    88 - Vosges

    89 - Yonne

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • Actualité de l'astronomie du 05.07.2021 / Espace : Richard Branson va voler plus tôt que Jeff Bezos, lequel embarque une passagère de 82 ans.

    Espace : Richard Branson va voler plus tôt que Jeff Bezos, lequel embarque une passagère de 82 ans

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Peut être une image de avion, ciel et texte qui dit ’Le vSS Unity de Virgin Galactic lors Virgin Galactic roisième vol spatial de société de Richard Branson a près 90 kilomètres d'altitude. C’

    Publié le 02/07/2021

    Richard Branson va-t-il remporter la très petite et tout aussi amicale course à l'espace qu'il livre à Jeff Bezos pour devenir la première société à offrir un service touristique à la frontière de l'espace ? Il semble que oui. Du côté de Jeff Bezos, on préfère avoir l'équipage le plus fun. Wally Funk, 82 ans, sera du voyage ! Cette Américaine, membre des programmes Woman in Space et Mercury 13, a toujours rêvé de devenir astronaute.

    Le 11 juillet 2021, Richard Branson participera au prochain vol suborbital du SpaceShipTwo qui sera piloté par Dave MacKay (3e vol spatial) et Michael Massuci (2e vol spatial). Le milliardaire britannique sera accompagné en cabine par Sirisha Bandla, Colin Benett et Beth Moses (2e vol spatial). Si tout se passe comme prévu, alors Richard Branson quittera la Terre neuf jours avant Jeff Bezos, le patron d'Amazon et de Blue Origin qui réalise l'autre véhicule suborbital, le New Shepard !... Et l'histoire retiendra que Virgin Galactic est devenue la première société à débuter un service commercial touristique de vol suborbital à la frontière de l'espace.

    Du côté de Blue Origin, on maintient la date du vol fixée il y a déjà plusieurs semaines au 20 juillet, qui correspond à l'anniversaire des premiers pas sur la Lune. Mais, on remporte la course de l'équipage le plus fun. Après avoir attribué un siège au terme d'une vente aux enchères qui a permis de récolter 28 millions de dollars, Jeff Bezos vient d'annoncer que le quatrième passager de son vol sera Wally Funk, 82 ans. Cette Américaine, au parcours professionnel remarquable, a toujours rêvé de devenir astronaute.

    Virgin Galactic

    @virgingalactic

    Join us July 11th for our first fully crewed rocket powered test flight, and the beginning of a new space age. The countdown begins. #Unity22 http://virgingalactic.com. @RichardBranson

    12:30 AM · 2 juil. 2021

    La personne la plus âgée à voler dans l'espace !

    Le 20 juillet, Wally Funk deviendra la personne la plus âgée à avoir jamais volé dans l'espace, après le sénateur John Glenn qui, à 77 ans, avait volé à bord de la navette Discovery en octobre 1998. La ressemblance s'arrête là. Les deux vols n'ont rien de comparable, John Glenn réalisant un vol de plusieurs jours à plus ou moins trois cents kilomètres de la Terre tandis que le vol de Wally Funk devrait l'amener à plus ou moins cent kilomètres pendant quelques minutes.

    Dans les années 1960, Wally Funk était la plus jeune diplômée du programme Woman in Space, un projet financé par le secteur privé qui testait des femmes pilotes pour la condition physique des astronautes. Elle rejoint ensuite le projet Mercury 13 qui a pour but de sélectionner des femmes pilotes capables d'intégrer la Nasa. Malheureusement aucune des 13 Américaines, qui ont subi avec succès les mêmes tests de dépistage physiologiques et psychologiques que les astronautes sélectionnés par la Nasa pour le projet Mercury, ne volera dans l'espace. Sauf Wally Funk !

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Virgin Galactic et Blue Origin : bataille d’égo entre deux milliardaires qui rêvent d’espace

    Article de Rémy Decourt publié le 09/06/2021

    Richard Branson va-t-il griller la politesse à Jeff Bezos ? C'est ce qu'il semble se tramer du côté de Virgin Galactic qui aurait entrepris d'accélérer la préparation de son avion suborbital et l'avion porteur pour être prêt à voler le 4 juillet, deux semaines avant le vol du New Shepard de Blue Origin.

    Seulement quelques heures après l'annonce de Blue Origin, précisant que Jeff Bezos et son frère Mark seront à bord du véhicule suborbital New Shepard lors de son premier vol habité le 20 juillet 2021, on apprend que Virgin Galactic préparerait un vol suborbital du SpaceShipTwo et qu'il aurait lieu le 4 juillet, jour de la fête nationale des États-Unis. À bord : le milliardaire Richard Branson qui a fondé Virgin Galactic en 2004. Bien que confirmée auprès de Parabolic Arc par une source souhaitant garder l'anonymat, cette annonce est à prendre au conditionnel.

    VOIR AUSSIBlue Origin : le premier vol habité du New Shepard aura lieu le 20 juillet. Une place est aux enchères

    Ce vol suborbital de Virgin Galatic aurait lieu environ deux semaines avant l'escapade de quelques minutes dans l'espace de Jeff Bezos, accompagné de son frère et du gagnant de la vente aux enchères pour l'attribution de la troisième place. Le nom de ce gagnant sera connu samedi 12 juin, à la fin des enchères. Ce sera le premier vol avec équipage de New Shepard, qui a volé 15 fois sans personne à bord.

    Virgin Galactic

    @virgingalactic

    Space is too good not to share. Our proof is in the incredible views of Earth aboard #Unity21. See more from the spaceflight: http://bit.ly/UNITY21 #VirginGalactic

    3:25 AM · 23 mai 2021

    Le vol de Virgin Galactic subordonné à l'obtention d'une licence de la FAA

    Cependant, avant de pouvoir embarquer Branson, Virgin Galactic doit obtenir une licence d'opérateur d'engins spatiaux réutilisables commerciaux délivrée par la FAA, l'agence américaine qui réglemente les lancements privés. Cette licence permettrait à Virgin Galactic de faire voler le milliardaire en tant que premier participant à un vol spatial, ce que ne permet pas la licence actuelle. Virgin Galactic s'attend à obtenir ce précieux sésame début juillet. Le vol de Branson dépend également de la préparation du VSS Unity et de son avion porteur dont le dernier vol date du 22 mai. Or, le délai de préparation des deux véhicules serait de seulement 44 jours si le vol devait avoir lieu le 4 juillet. Un délai à comparer aux 72 jours nécessaires entre les premier et second vols du SpaceShipTwo en décembre 2018 et février 2019.

     

    À quelle frontière de l’espace se vouer !?

    Enfin, si Branson vole avant Bezos, il y aura probablement un débat sur la question de savoir s'il a réellement atteint l'espace. En effet, il existe au moins trois frontières de l'espace, dont deux ont été fixées arbitrairement. Celle à 80 kilomètres d'altitude, reconnue par la Nasa, la FAA, la Noaa et l'U.S. Air Force. Le franchissement de cette frontière permet d'obtenir les fameuses « ailes », un insigne américain décerné aux astronautes. La deuxième a été reconnue par la Fédération aéronautique internationale qui la fixe à 100 kilomètres d'altitude. Cette frontière est aussi appelée ligne de Kármán, du nom du physicien hongrois Theodore von Kármán.

    Or, Virgin Galactic semble se contenter des 80 kilomètres et pourrait ne pas atteindre les 100 kilomètres d'altitude alors que le New Shepard de Blue Origin les a dépassés à plusieurs reprises !

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/tourisme-spatial-espace-richard-branson-va-voler-plus-tot-jeff-bezos-lequel-embarque-passagere-82-ans-87903/?utm_content=buffer4313f&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2Wf9pTsgNs4YPttahuk8dWQt166QJFReIv_oCsbojkDa30SDLCceMci-Q

  • Actualité de l'astronomie du 05.07.2021 / Une naine blanche exceptionnelle aussi petite que la Lune !

    Une naine blanche exceptionnelle aussi petite que la Lune !

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    Peut être une image de plein air et texte qui dit ’Des chercheurs de I'Institut de technologie de Californie (Caltech, Etats- Unis) ont découvert une naine blanche peine plus grande que notre Lune, Mais renferme 1,35 fois la masse de notre Soleil © Giuseppe Parisi, Caltech Fermer’

    Publié le 02/07/2021

    La naine blanche. C'est a priori le dernier stade de l'évolution d'une étoile de type solaire. Un objet des plus banal, donc. Mais des astronomes viennent tout juste d'en observer une qui sort du lot. La plus petite des naines blanches. À peine plus grande que la Lune.

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    Une naine blanche, par définition, ce n'est pas grand. Du point de vue de l'astronome, s'entend. Le reste d'une étoile de taille modeste qui se retrouve concentré dans une boule d'environ le rayon de la Terre. Soit un peu plus de 6.000 kilomètres. Et aujourd'hui, des chercheurs de l’Institut de technologie de Californie (Caltech, États-Unis) annoncent avoir mis la main, à seulement 130 années-lumière de chez nous, sur une naine blanche encore plus petite. La plus petite jamais observée !

     

    Le saviez-vous ?

    Les naines blanches sont ce qu’il reste d’étoiles moyennes, de moins de huit fois la masse du Soleil. Le destin de 97 % des étoiles. Et celui de la nôtre aussi. Qui après s’être transformée en géante rouge finira par perdre ses couches externes et par se compacter en naine blanche.

    Avec un rayon de 2.100 kilomètres, ZTF J1901+1458 est à peine plus grande que notre Lune -- dont le rayon est de l'ordre de 1.700 kilomètres. Mais elle n'en « pèse » pas moins lourd. « Dans un corps de la taille de la Lune, elle maintient une masse supérieure à celle de notre Soleil, précise Ilaria Caiazzo, astrophysicienne, dans un communiqué de Caltech. Cela peut sembler contre-intuitif, mais les naines blanches les plus petites sont aussi les plus massives. Car leur taille est régulée par la mécanique quantique ».

    À grands renforts d'instruments performants -- la Zwicky Transient Facility (ZTF), le télescope Keck I du W.M. Keck Observatory ou encore le Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System (Pan-STARRS) --, les chercheurs sont parvenus à caractériser ZTF J1901+1458. Ils racontent son histoire. En nous rappelant que dans notre Univers, beaucoup d'étoiles vont par paires. Or lorsqu'une naine blanche tourne autour d'une autre de manière assez rapprochée, les deux perdent de l'énergie et finissent par fusionner. Deux scénarios peuvent alors se jouer. Si elles étaient suffisamment massives, les naines blanches explosent en une supernova de type Ia. Sinon, elles se combinent en une nouvelle naine blanche, plus massive et dont le champ magnétique et la vitesse de rotation augmentent.

     

    Francis Villatoro

    @emulenews

    #Nature A highly magnetized and rapidly rotating white dwarf as small as the Moon https://nature.com/articles/s41586-021-03615-y… White dwarfs are often found in binaries. If the orbital period of the binary is short enough, energy losses from gravitational-wave radiation can shrink the orbit.

    Image

    6:52 PM · 30 juin 2021

     

    Les prémices d’une étoile à neutrons ?

    C'est ce qui est arrivé à ZTF J1901+1458. Et voilà la naine blanche la plus petite jamais observée avec une masse de 1,35 masse solaire et un champ magnétique presque un milliard de fois plus fort que celui de notre étoile. Une naine blanche de moins de 100 millions d'années, qui fait un tour sur elle-même toutes les sept minutes.

    Les astronomes espèrent désormais utiliser la même méthode pour débusquer d'autres naines blanches semblables. Et répondre enfin à toutes les questions qu'ils se posent.

    Ils envisagent notamment que si certaines naines blanches formées par collision sont suffisamment massives, elles pourraient évoluer en étoiles à neutrons. Ce type d'étoiles se forment généralement lorsqu'une étoile bien plus massive que notre Soleil explose en supernova. « Nous sommes là dans la spéculation », reconnait Ilaria Caiazzo. Mais si cette hypothèse venait à être confirmée, cela pourrait signifier qu'une grande partie des étoiles à neutrons connues ont pu se former de cette façon.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/etoile-naine-blanche-exceptionnelle-aussi-petite-lune-92290/?utm_content=buffer48606&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR13giC54-_vt7UogmprD7cVoasP508SAX9tY4soToiT0b2dfUGuVGR-4rA

  • Actualité de l'astronomie du 03.06.2021 / Le télescope spatial James Webb promet un « bond en avant pour l’astronomie »

    Le télescope spatial James Webb promet un « bond en avant pour l’astronomie »

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

    Peut être une image de intérieur et texte qui dit ’NORTHR GRUM UNT 3220 observatoire James-Webb, en décembre 2020 La taille des hommes qui s'affairent autour permet de prendre conscience de la taille hors norme de cet observatoire © Nasa, Chris Gunn’

     

    Publié le 02/06/2021

     

     

    Le James Webb Space Telescope, présenté comme le grand frère d'Hubble plutôt que son successeur, semble toujours dans les temps pour un lancement par une Ariane 5 d'ici la fin de l'année. Cet observatoire montrera tout son potentiel en observant les premiers objets formés seulement une centaine de millions d'années après la formation de l'Univers, ce qui est aujourd'hui la limite des capacités d'Hubble. Le JWST devrait permettre de grandes avancées.

     

     

    Mission hors normes. Le James-Webb (JWST, pour James Webb Space Telescope) est le plus grand télescope astronomique jamais lancé dans l'espace. Cet instrument, fruit de la collaboration entre les agences spatiales - NasaESA et ASC - doit observer une très grande variété de cibles dont les objets visibles les plus lointains jamais recensés. Très peu lumineux et quasiment invisibles pour le télescope Hubble, ils sont la raison d'être du James-Webb qui devrait s'approcher aussi près que possible de la fin de la période dite des âges sombres, la phase d'inflation qui a engendré les grandes structures et les premiers objets de l'Univers. Si le James-Webb pourra voir ces premiers objets seulement une centaine de millions d'années après leur formation, le graal des astronomes, néanmoins il ne pourra pas les voir « s'éclairer », à la sortie des âges sombres.

    Une remontée dans le temps jusqu’au graal des astronomes

    Comme nous l'a expliqué Pierre Ferruit, le co-responsable scientifique de la mission du James-Webb à l'ESA, les plus grandes découvertes du JWST sont « celles auxquelles on ne peut évidemment pas s'attendre ni imaginer ». Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que cet observatoire représente un « tel bond en avant pour l'astronomie », qu'il y aura forcément des découvertes « dans tous les domaines de l'astronomie ». À cela s'ajoute que si le télescope Hubble atteint ses limites quand il s'agit d'observer des objets formés seulement quelques centaines de millions d'années après le Big Bang, « c'est vraiment là que le JWST va montrer toute l'étendue de ses capacités et apporter énormément à la connaissance de cette période charnière de l'histoire de l'Univers, seulement quelques centaines de millions d'années après le Big Bang ».

    Le « Webb » sera tout simplement le plus grand télescope astronomique jamais lancé dans l’espace

    Les dimensions du James-Webb sont difficiles à appréhender. Rendez-vous compte, avec une taille de plus de 20 mètres, un miroir primaire de 6,5 mètres et un bouclier thermique (pare-soleil) aussi grand qu'un cours de tennis, le « Webb » sera tout simplement le plus grand télescope astronomique jamais lancé dans l'espace. Avec de telles dimensions, son lancement ne peut se faire que plié pour le faire tenir à l'intérieur de la coiffe du lanceur Ariane 5. S'il surpasse évidemment tous ceux précédemment lancés dans l'espace, il fait jeu égal avec certains observatoires terrestres et surpasse tous les instruments terrestres qui fonctionnent dans l'infrarouge, avec un gain de 10 à 100 !

    Des images iconiques qui seront revisitées

    Si auprès du grand public les images d'Hubble, dont certaines sont devenues iconiques comme celles de la Nébuleuse de l'Aigle ou les champs profonds, ont énormément aidé à la popularité de l'astronomie, à ne pas en douter le James-Webb accentuera cette tendance. D'ores et déjà, on sait que ces images iconiques seront revisitées par Webb, avec à la clé de nouvelles informations.

    La nébuleuse de l'Aigle, une des images iconiques d'Hubble. © Nasa, ESA, STCI, ASU

    La nébuleuse de l'Aigle, une des images iconiques d'Hubble. © Nasa, ESA, STCI, ASU 

    Avec le retour en vol d'Ariane 5 prévu dès le mois de juillet, le James-Webb sera lancé d'ici la fin de l'année, au mieux fin novembre, début décembre.

    Les premières images sont prévues en juin 2022

    Si un mois lui sera nécessaire pour rejoindre sa position au point de Lagrange L2, situé à 1,5 million de kilomètres de notre Planète, soit environ quatre fois plus loin que la Lune, six mois seront nécessaires aux responsables de la mission pour le mettre en service. Les premières images sont prévues en juin 2022. Le déploiement du miroir sera réalisé tout au long du voyage qui le mènera à L2.

    VOIR AUSSIDes pannes sur Ariane 5 pourraient reporter le lancement du télescope spatial James-Webb

    Un promontoire exceptionnel pour observer l’Univers

    Ce point de Lagrange 2 n'a évidemment pas été choisi au hasard. C'est un promontoire exceptionnel pour observer l'espace lointain, à l'écart du Soleil et de la Terre, qui doit permettre au James-Webb d'atteindre des objectifs scientifiques très ambitieux. À cette distance, le télescope et ses quatre instruments (dont deux sont fournis par l'Europe), à l'ombre d'un bouclier thermique, fonctionneront en permanence à -253 °C, une température proche du zéro absolu, fixé à -273,15 °C.

    Le miroir segmenté du James-Webb et son bouclier thermique en cours de repliement pour être embarqué à bord d'Ariane 5. © Nasa, Chris Gunn

    Le miroir segmenté du James-Webb et son bouclier thermique en cours de repliement pour être embarqué à bord d'Ariane 5. © Nasa, Chris Gunn 

    Vous l'aurez compris, le principal intérêt de L2 c'est que le Soleil, la Terre et la Lune seront constamment « derrière » le pare-soleil, de sorte que le télescope et ses instruments seront constamment dans le froid et le noir. Au fur et à mesure que le JWST va accompagner la Terre autour du Soleil, tous les endroits du ciel vont devenir observables sur des périodes d'au moins 50 jours. La totalité du ciel sera donc accessible aux astronomes au cours de l'année, à l'exception du Système solaire interne, c'est-à-dire le Soleil, MercureVénus et la Terre.

    Cet observatoire spatial doit fonctionner pendant au moins cinq ans. Il a suffisamment de « carburant » pour fonctionner pendant 10 ans.

     

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/telescope-spatial-telescope-spatial-james-webb-promet-bond-avant-astronomie-87757/?utm_content=buffer404eb&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3cXaByIx-loNZXb5Szh4WWr9ewFxsInJwgAjw9LCCpOv_TtufdEyaImqA

  • Actualité de l'astronomie du 03.06.2021 / Perseverance a déjà passé 100 sols sur Mars.

    Perseverance a déjà passé 100 sols sur Mars

     

     

    Marie Origas

    Journaliste

     

     

     

     

    Publié le 02/06/2021 à 18h05

    Vie sur Mars : retour sur les grandes étapes de l'exploration martienne | Futura

     [EN VIDÉO] Vie sur Mars : retour sur les grandes étapes de l'exploration martienne  La quête de la vie sur Mars est une histoire fascinante et pleine de rebondissements, témoignant de l'attrait inéluctable que nous possédons pour cette planète au mille visages. Retour sur quelques grandes étapes de l'exploration martienne. 

     

    Depuis le 1er juin, cela fait 100 sols (jours martiens) que la mission Perseverance a commencé. Le rover et l'hélicoptère Ingenuity ont bien travaillé, depuis qu'ils ont atterri le 18 février à l'intérieur du cratère Jezero de Mars, après un voyage de sept mois dans l'espace. Mais ce n'est que le début. La mission doit durer au moins une année martienne -- 687 jours sur Terre, donc environ 2 ans.

     

     Kevin M. Gill

    @kevinmgill

     

    A pan across Jezero Crater using a wide panoramic view taken by @NASAPersevere Mastcam-Z on Sol 96. Rendered sorta slow. Take your time will all that detail!

    4:20 AM · 1 juin 2021 depuis Santa Clarita, CA

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    Panorama de l'intérieur du cratère Jezero.

    Pour l'occasion, voici une petite rétrospective des exploits réalisés sur la planète rouge : 

    Test des six instruments du rover 

    Plus de 75.000 images capturées par les caméras 

    Premier son martien (bourrasque de vent) enregistré 

    Déploiement d'Ingenuity

    Fabrication d'oxygène, avec l'air martien pour seul ingrédient, grâce à l'instrument Moxie

    Analyse de la composition chimique et minéralogique de la surface martienne avec le laser de la SuperCam 

     

    NASA's Perseverance Mars Rover

     

    @NASAPersevere

     

    100 days (sols) on Mars, and feeling productive:

     

    Tested all cameras & instruments

     

    Returned 75,000+ pics

     

    Deployed #MarsHelicopter & captured its flights

     

    GIF

    4:53 PM · 1 juin 2021

     

     

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    En attendant, les prochaines découvertes, l'exploration de Mars continue : « Comme il n'y a pas encore de carte martienne, je construis la mienne au fur et à mesure. Il y a beaucoup d'endroits que je veux explorer, et cartographier pendant que je conduis m'aidera à voir et à faire plus. Que le road-trip commence » avait tweeté le Rover de Perseverance. 

    Affiche montrant le SkyCrane débarquant Perseverance sur Mars. © Nasa

    Affiche montrant le SkyCrane débarquant Perseverance sur Mars. © Nasa 

     

     

     

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/perseverance-perseverance-deja-passe-100-sols-mars-4451/?utm_content=bufferc0695&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1ogzaoevs6DZHWntWKTVJ82cKDZmKoWQYqd144-YUl4K_hFhOz0IEx0UU

  • Actualité de l'astronomie du 31.05.2021 / Les 10 plus belles photos de la Voie lactée racontées par leurs auteurs.

    Les 10 plus belles photos de la Voie lactée racontées par leurs auteurs

     

    Céline Deluzarche

    Journaliste

    Peut être une image de ciel et texte qui dit ’La Voie lactée au-dessus d'une petite église Hunter en Nouvelle-Galle du sud (Australie). © John Rutter Ferme’

    Publié le 30/05/2021

     

    Le blog de photographies Capture The Atlas vient de publier sa liste des meilleures photos de la Voie lactée, avec de spectaculaires images de paysages nocturnes constellés d'étoiles. Les gagnants nous décrivent comment ils ont réussi leur plus belle prise de vue.

     

     

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    Galaxie : où se trouve la Terre dans la Voie lactée ?

     [EN VIDÉO] Galaxie : où se trouve la Terre dans la Voie lactée ?  Le satellite Gaia a cartographié plus d’un milliard d’étoiles. Grâce à ces données, cette vidéo de l'ESA nous transporte jusque dans notre quartier résidentiel au sein de la galaxie, à la découverte de quelque 600.000 étoiles qui nous entourent. Les plus brillantes et connues depuis le sol terrestre, telles Sirius, Betelgeuse, Véga, Aldébaran…, ont leur nom marqué. Le voyage se termine par un plongeon vers le Soleil (Sol), petite étoile à plus de 26.000 années-lumière du centre de la Voie lactée. 

     

    Le blog Capture The Atlas, spécialisé dans les photographies de ciels et de paysages, vient de dévoiler son palmarès 2021 du Milky Way Photographer of The Year, publié chaque année fin mai-début juin, la meilleure saison pour observer le ciel nocturne dans l'Hémisphère nord et sud. Ces photos magiques ont été prises aux quatre coins du globe, de la Nouvelle-Zélande aux États-Unis en passant par l'Espagne et l'Iran. Vingt-cinq photographes de 14 nationalités ont ainsi été récompensés. Ils nous racontent comment ils ont réussi leurs extraordinaires clichés. En voici une sélection.

    L’antre du dragon

    Mungo, Australie

    « Ce paysage m'a immédiatement fait penser à une scène de Game of Thrones, avec ses grands murs déchiquetés encadrant un chemin sinueux menant à une flèche centrale », raconte le photographe Daniel Thomas Gum. L'endroit est classé 1 sur l'échelle de Bortle, qui mesure la qualité d'observation astronomique d'un lieu (notamment en fonction de la pollution lumineuse).

     Dragon's lair. © Daniel Thomas Gum

     Dragon's lair. © Daniel Thomas Gum 

    Nyctophile

    Great Ocean Road, Australie

    « Ce lieu incroyable m'a toujours fasciné avant même que je ne m'intéresse à la photographie », confie José Luis Cantabrana. La route serpente la côte de Victoria où les rochers sont sculptés par le battage incessant de la mer et le vent infatigable. « J'avais apporté un nouveau traceur d'étoiles, mais hélas je n'ai pas réussi à le faire marcher. J'ai pris cette photo un peu au pif et ça a marché ! »

    Nyctophilia. © José Luis Cantabrana

    Nyctophilia. © José Luis Cantabrana 

    Voie lactée sur le Mont Taranaki

    Fanthams Peak, Nouvelle-Zélande

    « Cette photo est l'une des plus difficiles que j'ai jamais réalisées », souffle le photographe Larryn Rae. « J'ai dû escalader la montagne pendant quatre heures sous des vents de 70 km/h pour atteindre le sommet de Fanthams Peak, un volcan situé sur le côté du Mont Taranaki. J'ai attendu pendant plusieurs heures dans la neige par -15 °C et balayé par le vent pour trouver les conditions idéales. »

    MT. Taranaki milky way. © Larryn Rae

    MT. Taranaki milky way. © Larryn Rae 

    GranTeCan

    La Palma, Majorque, Espagne

    Le GranTeCan (Gran Telescopio Canarias) domine l'île de La Palma à Majorque. Il est à ce jour le plus grand téléscope optique du monde. « Durant mon dernier soir à La Palma, nous avons dîné avec ma petite amie au Roque de los Muchacho, où est situé l'observatoire. La nuit était étonnamment calme, sans aucun vent ni brume à l'horizon ». D'où cet extraordinaire ciel étoilé aux tons orange.

     GranTeCan. © Antonio Solano

     GranTeCan. © Antonio Solano 

    Le temple du Soleil

    Parc national de Capitol Reef, Utah, États-Unis

    L'aube se lève à peine au-dessus du temple du Soleil, cette formation rocheuse située dans le parc national de Capitol Reef au centre de l'Utah. Ces monolithes se sont formés à partir de boue sableuse il y a plusieurs millions d'années, lorsque la zone était recouverte par la mer. « Le Temple du Soleil ainsi que le Temple de Lune à côté s'alignent parfaitement avec la Voie lactée », témoigne l'auteur de la photo Bryony Richards.

     Temple of the sun. © Bryony Richards

     Temple of the sun. © Bryony Richards 

    Riaño

    Riaño, Espagne

    « La principale difficulté que j'ai rencontrée pour ce cliché, c'est le froid ! Il faisait -10 °C cette nuit-là dans les montagnes de Riaño, au nord de l'Espagne, se remémore encore le photographe Pablo Ruiz. L'humidité formait une couche de gel sur l'objectif et il était très difficile de maintenir un long temps de pose. » 

    Riaño. © Pablo Ruiz

    Riaño. © Pablo Ruiz 

    La Chambre de lumière

    Utah, États-Unis

    Les déserts du Sud-Ouest américain regorgent d'endroits isolés idéaux pour admirer le ciel nocturne, comme cette chambre naturelle située en dessous d'un ensemble de falaises près du Grand Staircase-Escalante, au nord-est de Las Vegas. « La lueur violette du ciel offre un magnifique contraste avec la voûte orangée », décrit Spencer Welling, auteur du cliché.

     Chamber of light. © Spencer Welling

     Chamber of light. © Spencer Welling 

    La croix et le volcan

    Villarrica, Chili

    « Dans l'hémisphère sud, on utilise la constellation de la Croix du Sud pour s'orienter, que l'on voit sur l'image juste au-dessus du volcan Villarrica, explique l'auteur du cliché Tomas Slovinsky. Cette croix pointe vers le pôle céleste Sud, et elle est facile à identifier compte tenu de sa luminosité ». À l'intérieur de la croix, on voit une zone sombre appelée « sac de charbon », qui est la région la plus sombre de la Voie lactée.

    Volcano and cross. © Tomas Slovinsky

    Volcano and cross. © Tomas Slovinsky 

    La gorge du diable

    Chutes d'Iguazu, Brésil

    Le photographe Victor Lima a obtenu une autorisation spéciale de quatre ans pour se balader à sa guise dans le parc national d'Iguazu au Brésil. « Le danger principal était le jaguar, qui arpente les lieux la nuit », se remémore-t-il. Autre défi : prendre des photos à longue exposition avec les gouttes d'eau déferlant en permanence de la chute. « Impossible de garder la lentille au sec plus de quelques secondes ! »

    Devil's throat. © Victor Lima

    Devil's throat. © Victor Lima 

    Autour des arbres morts

    Java, Indonésie

    « J'ai pris cette photo de la Voie lactée face au sud après que le soleil s'est couché à l'ouest. Au même moment, un feu bleu brûlait juste en dessous de la montagne dans la vallée, décrit le photographe Gary Bhaztara. J'ai dû me dépêcher de prendre la photo car il est interdit de rester dans le parc après minuit. »

    Around dead trees. © Gary Bhaztara

    Around dead trees. © Gary Bhaztara 

     

     

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/voie-lactee-10-plus-belles-photos-voie-lactee-racontees-leurs-auteurs-65696/?utm_content=buffer3362d&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1SgIoRVGFk_8LuIheInQOBVdoeBLsjeZptKwHYyXaccpswjG8VL_UpTpw

  • Actualité de l'astronomie du 29.05.2021 / Espace : aidez l'ESA a nommé son satellite de détection de tempêtes solaires.

    Espace : aidez l'ESA a nommé son satellite de détection de tempêtes solaires

     

     

    ESA

     

    Peut être une image de texte qui dit ’Des activités solaires raient s'avérer dangereuses ukszczpanski Adobe Û Stock Fermer -’

     

     

     

    Publié le 28/05/2021

     

    Une éruption solaire majeure filmée par la Nasa

     [EN VIDÉO] Une éruption solaire majeure filmée par la Nasa  Le soleil est en perpétuelle activité, il abrite en son cœur une réaction thermonucléaire qui dégage de la lumière et un vent solaire qui vient ensuite frapper notre planète. Parfois, il est le théâtre de puissantes éruptions. Le télescope à rayon X nuSTAR a pu capturer en vidéo une des plus puissantes de 2014. 

     

    L'Agence spatiale européenne lance une nouvelle mission de météorologie solaire, et vous pouvez y participer. Comment ? En lui trouvant un nom ! Le satellite aura pour but de surveiller l'activité à la surface du Soleil qui peut s'avérer dangereuse en perturbant le champ magnétique de la Terre et notre atmosphère.

     

    L'Agence spatiale européenne, l'ESA, a besoin de vous. Nous cherchons un nom pour notre nouveau satellite. Quelle est sa mission ? Repérer des tempêtes solaires potentiellement dangereuses avant qu'elles n'atteignent la Terre.

    Cette nouvelle mission de météorologie spatiale gardera un œil sur notre étoile, souvent imprévisible et indisciplinée, et enverra un flux de données constant au réseau de services de météorologie spatiale de l'ESA. Le satellite, connu pour l'instant sous le nom de « Lagrange », sera le premier de son genre. Fixé sur une position unique par rapport au Soleil et à la Terre, il aura une « vue latérale » de notre étoile. De là, il pourra voir des sources d'activité solaire dangereuses, telles que les tâches solaires, avant qu'elles ne soient visibles depuis la Terre. Il pourra aussi suivre la propagation des événements solaires qui se dirigent vers la Terre.

    Satellite surveillant le Soleil. © Baker, ESA

    Satellite surveillant le Soleil. © Baker, ESA 

    Les données récoltées serviront à alerter à temps les autorités nationales, les industries et les entreprises qui gèrent ou se fient aux systèmes technologiques modernes dont nous dépendons tous et qui sont menacées par les éruptions solaires. Cette mission nous gardera en sécurité et protégera les infrastructures civiles cruciales comme les réseaux électriques et les satellites de navigation et de télécommunication, mais nous ne lui avons pas (encore) trouvé de nom !

    L'ESA vous invite à nous envoyer vos meilleures propositions de noms pour la mission. Nous acceptons les soumissions jusqu'au 17 Octobre. Celle qui sera retenue recevra un chouette prix. Nous avons hâte de découvrir vos idées ! Lisez le règlement complet et soumettez votre proposition ici.

    Quid de la météo spatiale ?

    Fréquemment, le Soleil « rote », éjectant des milliards de tonnes de plasma chaud dans l'espace sous forme d'énormes masses de matière mélangées à des champs magnétiques, nommées « éjections de masse coronale » (ou CME pour Coronal Mass Ejection). Il émet aussi de gigantesque éruptions, des rafales de puissants rayonnements électromagnétiques -- rayons Xrayons gamma et ondes radio -- accompagnés par des flux de particules hautement énergétiques. 

     

    Qu'est-ce que la météo spatiale ? © ESA

     

    Ces violents « éternuements solaires » s'éloignent parfois du Soleil dans notre direction, amenant d'énormes quantités de rayonnements, d'énergie et de particules chargées qui altèrent et perturbent le champ magnétique protecteur de la Terre et la haute atmosphère, posant ainsi un risque d'irradiation pour les astronautes. Plus grave encore, la perturbation de notre champ magnétique crée des tempêtes géomagnétiques qui peuvent affecter les satellites en orbite, les systèmes de navigation, les réseaux électriques terrestres et les réseaux de données et de communication, pour n'en citer que quelques-uns. 

    L'importance de prévoir les impacts sur la Terre

    La météo spatial nocive a déjà affecté la Terre par le passé, mais comme nous devenons graduellement plus dépendants des systèmes et des technologies vulnérables aux éruptions solaires, des impacts solaires futurs pourraient s'avérer encore plus perturbateurs. Aussi, prévoir en avance ces événements peut faire une réelle différence, offrant aux autorités un temps crucial pour se préparer et protéger les infrastructures terrestres, ainsi que les spationautes.

    C'est précisément ce que fera cette mission en surveillant le côté du Soleil invisible depuis la Terre, ayant une visibilité sur les taches solaires -- souvent sources d'éruptions solaires -- avant qu'elles ne soient visibles depuis la Terre. Durant des évènements solaires, la mission assurera un flux constant de données vitales pour prévenir le moment où l'activité solaire pourrait affecter nos sociétés et nos économies.

    Les effets de la météo spatiale. © ESA

    Les effets de la météo spatiale. © ESA 

    Une mission provisoirement nommée Lagrange

    Jusqu'à présent, les experts de l'ESA l'appelaient « mission Lagrange vers L5 » simplement parce que son point de stationnement orbital est le cinquième point Lagrange -- une localisation gravitationnellement stable dans la même orbite que la Terre, et aussi loin du Soleil que nous, à environ 150 millions de km (comme vous l'aviez sûrement deviné, il y a 4 autres points Lagrange).

    De la position L5, à environ 60 degrés derrière la Terre, ce nouveau satellite verra une autre facette de notre étoile. D'une certaine façon, il « verra dans le futur », puisqu'il observera ce que nous ne voyons pas encore.

    Les cinq points Lagrange. Le satellite sera positionné au point L5. © ESA

    Les cinq points Lagrange. Le satellite sera positionné au point L5. © ESA 

    En tant que mission opérationnelle de transmission de données, contrairement à une mission purement scientifique, elle permettra d'alerter en temps réel. Les données du satellite seront transmises continuellement vers la surface terrestre via les antennes du réseau pour l'espace lointain de l'ESA et relayées au réseau de services de météorologie spatiale de l'ESA et à ses centres répartis en Europe. 

    Lisez le règlement complet et soumettez votre proposition ici.

    Voici un bref résumé des règles.

    En bref :

    Le concours « No-Name Mission » est ouvert du 17 Mai 2021 jusqu'au 17 Octobre 2021 à 12 h 00 (CEST)

    Le concours est ouvert aux ressortissants des États membres, coopérants et associés de l'ESA, de l'Union européenne, de l'Argentine, de l'Australie et des pays partenaires de la Station spatiale internationale (mais il y a des exceptions).

    Le concours, y compris l'acceptation des conditions générales et de la déclaration de confidentialité, se déroule en anglais

    Seulement les soumissions individuelles seront considérées valides

    Le nom gagnant deviendra le nom officiel de la nouvelle mission spatiale météorologique de l'ESA

    Pas plus d'une soumission par adresse mail

    Si plusieurs participants proposent le même nom gagnant, celui qui l'a proposé en premier sera considéré gagnant

    Le nom proposé doit réfléchir les objectifs de la mission

    Le nom doit être composé de 3 mots au maximum, sans symboles spéciaux

    Le nom gagnant deviendra le nom officiel de la nouvelle mission spatiale météorologique de l'ESA. Le gagnant recevra un bon d'achat valable dans le Space Shop de l'ESA.

    Le gagnant sera sélectionné en Octobre 2021 et notifié aussi tôt que possible ensuite.

    Lisez le règlement complet et soumettez votre proposition ici.

     

     

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/esa-espace-aidez-esa-nomme-son-satellite-detection-tempetes-solaires-87668/?utm_content=buffer5b37f&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1f3L9t_NNHlC7NT6FAIj9y9fbFoLjimAY6MF5we0ajzynNyM-wBBzNQbc

  • Actualité de l'astronomie du 29.05.2021 / Des ponts cachés de matière noire entre les galaxies de l'Univers local.

    Des ponts cachés de matière noire entre les galaxies de l'Univers local

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

     

     

     

     

    Publié le 28/05/2021

     

    Qu’est-ce que la matière noire ?

     [EN VIDÉO] Qu’est-ce que la matière noire ?  La matière noire est l'une des grandes énigmes de l'astrophysique. Si les particules qui la constituent existent bien, elles devraient nous permettre de comprendre l'origine des galaxies. Mais leur nature reste un mystère. Stefano Panebianco, ingénieur de recherche au CEA, nous explique cette question très ouverte. 

     

    La matière gouverne la dynamique de notre Univers. Les astronomes le savent. Et l'intelligence artificielle vient tout juste de leur permettre de mettre à jour ce qui ressemble à des structures filamenteuses constituées de l'énigmatique matière noire. Comme des ponts cachés entre les galaxies qui nous entourent. De quoi retracer l'histoire et entrevoir l'avenir de notre Univers local.

     

     

    La matière noire, rappelons-le, est une matière insaisissable qui pourtant compose 80 % de notre Univers. Ce que l'on sait peut-être un peu moins, c'est qu'elle constitue également le squelette de ce que les cosmologistes appellent la toile cosmique. Cette structure à grande échelle qui influence le mouvement des galaxies.

    VOIR AUSSIÀ quoi ressemblerait la matière noire si nous pouvions la voir ?

     

    Comme son nom l'indique bien, la matière noire reste invisible aux astronomes. Ils ne peuvent pas mesurer directement sa distribution. Pour s'en faire une idée, ils doivent étudier son influence gravitationnelle sur les objets qui peuplent l'Univers. Les galaxies, par exemple. Et la tâche se complique lorsque les chercheurs s'intéressent à sa distribution dans notre environnement proche. Car au fil du temps, la structure à grande échelle de notre Univers s'est complexifiée.

     

    Des astrophysiciens avaient déjà tenté de cartographier la toile cosmique locale en partant d'un modèle d'Univers primitif et en le laissant évoluer pendant des milliards d'années. Une méthode gourmande en temps de calcul. Et qui avait échoué à donner des résultats détaillés. Cette fois, les chercheurs, parmi lesquels une équipe de l’université Penn State (États-Unis), ont adopté une approche totalement différente. Grâce à l'apprentissage automatique, l'intelligence artificielle, en somme, ils ont construit un modèle qui utilise des informations sur la distribution et le mouvement des galaxies pour prédire la distribution de la matière noire.

    Sur ces cartes, les galaxies sont représentées par des points noirs et la Voie lactée par un X. Les flèches indiquent le mouvement de l’univers local dû à la gravité. Ces cartes de densité — chacune présentant une coupe transversale de différentes dimensions — reproduisent les caractéristiques connues et proéminentes de l’univers (en rouge) et révèlent également des caractéristiques filamentaires plus petites (en jaune) qui agissent comme des ponts cachés entre les galaxies. © Hong et al., Astrophysical Journal

    Sur ces cartes, les galaxies sont représentées par des points noirs et la Voie lactée par un X. Les flèches indiquent le mouvement de l’univers local dû à la gravité. Ces cartes de densité — chacune présentant une coupe transversale de différentes dimensions — reproduisent les caractéristiques connues et proéminentes de l’univers (en rouge) et révèlent également des caractéristiques filamentaires plus petites (en jaune) qui agissent comme des ponts cachés entre les galaxies. © Hong et al., Astrophysical Journal 

    Reconstitué l’histoire et lire l’avenir de l’Univers local

    Les chercheurs ont ensuite appliqué leur modèle à des données réelles de l'univers local issues du catalogue de galaxies Cosmicflow-3. Il contient des données complètes sur la distribution et le mouvement de plus de 17.000 galaxies à proximité de la Voie lactée. À proximité de la Voie lactée signifiant tout de même dans un rayon de moins de 650 millions d'années-lumière.

    Cette carte de la toile cosmique locale reproduit des structures connues de premier plan comme la « Feuille locale » -- une région de l'espace contenant la Voie lactée et des galaxies voisines partageant la même vitesse particulière -- et le « Vide local » -- une région de l'espace relativement vide à côté du groupe local.

    Mais la carte identifie surtout plusieurs nouvelles structures parmi lesquelles des filaments qui relient les galaxies. Comme des sortes de ponts cachés de matière noire. Et les astronomes espèrent désormais que l'étude de ces structures les aidera non seulement à élucider la nature de la matière noire, mais aussi à tirer des informations importantes sur le destin des galaxies. Puisque la matière noire contrôle la dynamique de l'Univers, ces ponts pourraient par exemple révéler si la Voie lactée et la galaxie d'Andromède, qui se rapprochent lentement l'une de l'autre, finiront par entrer en collision.

    En ajoutant plus de galaxies à leur modèle, les chercheurs espèrent encore en améliorer la précision. Pour lire dans l'avenir de l'Univers local ou pour reconstituer fidèlement son passé.

     

    Sur cette image provenant d'une des meilleures simulations de la formation des grandes structures de l'univers, des filaments de matière noire contenant des superamas de galaxies apparaissent clairement. On note aussi la présence de grands vides que l'on appelle parfois des vides cosmiques (cosmic voids en anglais). La barre blanche indique l'échelle des distances en mégaparsecs corrigée par le facteur h lié à la constante de Hubble. On estime que h est compris entre 0,65 et 0,70, la meilleure estimation en 2014 étant de 0,68. © Max Planck Institute for Astrophysics, Millennium Simulation Project

    Sur cette image provenant d'une des meilleures simulations de la formation des grandes structures de l'univers, des filaments de matière noire contenant des superamas de galaxies apparaissent clairement. On note aussi la présence de grands vides que l'on appelle parfois des vides cosmiques (cosmic voids en anglais). La barre blanche indique l'échelle des distances en mégaparsecs corrigée par le facteur h lié à la constante de Hubble. On estime que h est compris entre 0,65 et 0,70, la meilleure estimation en 2014 étant de 0,68. © Max Planck Institute for Astrophysics, Millennium Simulation Project 

    Cette image en fausse couleurs a été obtenue en étudiant l'effet de lentille gravitationnelle faible produit par un très grand nombre de paires de galaxies situées à environ 4,5 milliards d'années-lumière de la Voie lactée. Les taches blanches représentent deux galaxies. © S. Epps & M. Hudson, University of Waterloo

    Cette image en fausse couleurs a été obtenue en étudiant l'effet de lentille gravitationnelle faible produit par un très grand nombre de paires de galaxies situées à environ 4,5 milliards d'années-lumière de la Voie lactée. Les taches blanches représentent deux galaxies. © S. Epps & M. Hudson, University of Waterloo 

    Les observations des courbes de révolution des étoiles autour du centre de leurs galaxies montrent qu'elles tournent trop vite si l'on se base sur la loi de la gravitation de Newton ou sur la masse déduite de la luminosité des galaxies. Le plus probable est qu'il y ait de la matière cachée non lumineuse, de la matière noire. © Gianfranco Bertone

    Les observations des courbes de révolution des étoiles autour du centre de leurs galaxies montrent qu'elles tournent trop vite si l'on se base sur la loi de la gravitation de Newton ou sur la masse déduite de la luminosité des galaxies. Le plus probable est qu'il y ait de la matière cachée non lumineuse, de la matière noire. © Gianfranco Bertone 

    Ce n'est pas la première fois que l'on tentait de détecter, par effet de lentille gravitationnelle faible, un filament de matière noire entre les amas galactiques Abell 222 et Abell 223. Mais c'est la première fois que les observations sont concluantes. La présence de la matière noire est représentée ici sous la forme de lignes d'isodensité reconstruites. L'image de fond a été prise dans le visible par le télescope Subaru. © Jörg Dietrich/U-M Department of Physics

    Ce n'est pas la première fois que l'on tentait de détecter, par effet de lentille gravitationnelle faible, un filament de matière noire entre les amas galactiques Abell 222 et Abell 223. Mais c'est la première fois que les observations sont concluantes. La présence de la matière noire est représentée ici sous la forme de lignes d'isodensité reconstruites. L'image de fond a été prise dans le visible par le télescope Subaru. © Jörg Dietrich/U-M Department of Physics 

     

     

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-ponts-caches-matiere-noire-galaxies-univers-local-39938/?utm_content=bufferf3671&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR16xCM-X4_MgvpzN4A7jJ1RR-3yFHZ2SxaPgcKZQGgmIjTjAciHQf4_4Rk

  • Actualité de l'astronomie du 22.03.2021 / Thomas Pesquet dans l’ISS : suivez la conférence sur la mission Alpha.

    Thomas Pesquet dans l’ISS : suivez la conférence sur la mission Alpha

    16 mars 2021 - Conquête spatiale

     

     

    L'Agence spatiale européenne organise une conférence pour évoquer la prochaine mission de Thomas Pesquet dans l'espace, baptisée Alpha, à bord de l'ISS. Voici comment suivre cet événement en direct.

     

    Thomas Pesquet repartira dans la Station spatiale internationale en avril 2021. Pour la deuxième fois, l’astronaute français passera six mois à bord de l’ISS, lors d’une mission qui a déjà été baptisée Alpha. Cette fois-ci, il ne décollera pas dans un lanceur russe pour rejoindre la station, mais lui et ses coéquipiers effectueront le deuxième vol opérationnel habité du Crew Dragon, le vaisseau de SpaceX.

     

    Que va-t-il se passer lors de la prochaine mission spatiale de Thomas Pesquet ? L’Agence spatiale européenne (ESA) organise ce mardi matin une conférence de presse à ce sujet, qu’il sera possible de suivre en ligne.

    Quand ? Le mardi 16 mars 2021 à partir de 11h30.

    Où ? Sur la web TV de l’ESA.

    Quoi ? Le briefing de la mission Alpha, avec l’astronaute Thomas Pesquet.

    ESA France

    @ESA_fr

    A suivre en direct demain à 11h30 CET, le briefing de la #MissionAlpha avec @Thom_astro, Didier Schmitt, Kirsten MacDonell et le DG de l'@esa @AschbacherJosef. Le briefing et la session de questions-réponses se dérouleront en français et en anglais.

    http://esawebtv.esa.int

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    9:40 PM · 15 mars 2021

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    À lire : Thomas Pesquet sera le premier Français à être commandant de l’ISS

    LE PREMIER EUROPÉEN À BORD DU CREW DRAGON

    Avec cette mission, Thomas Pesquet deviendra le premier Européen à voyager à bord du vaisseau de nouvelle génération imaginé par SpaceX. Depuis l’an dernier, le véhicule spatial Crew Dragon assure la relève des équipages de l’ISS. En mai 2020, la capsule avait réalisé son premier vol avec un équipage, avec à son bord les Américains Robert Behnken et Douglas Hurley. La mission s’était déroulée comme prévu (vol aller comme vol de retour), qualifiant le vaisseau Crew Dragon pour le transport des astronautes vers la station spatiale. Une première mission opérationnelle avait été menée avec Crew-1, dont le lancement avait eu lieu en novembre. Crew-2 sera donc la troisième mission habitée dont SpaceX s’occupera.

    Au cours de sa première mission dans l’ISS, baptisée Proxima, Thomas Pesquet a passé 197 jours dans l’espace. Il a pris part à plus de 50 expériences. Son séjour dans la station a aussi été l’occasion de réaliser deux sorties extravéhiculaires, afin d’assurer l’entretien de l’ISS, le 13 janvier puis le 24 mars 2017. La première a permis de remplacer des batteries, tandis que la deuxième a consisté à réparer une fuite et entretenir un bras mécanique de la station.

    À lire : Les grandes missions spatiales à suivre absolument en 2021

    Portrait officiel de l’équipage SpaceX Crew-2. De gauche à droite : K. Megan McArthur, Thomas Pesquet, Akihiko Hoshide, Robert Shane Kimbrough. // Source : Flickr/CC/Nasa Johnson (photo recadrée)

     

    L’ASTRONAUTE DEVRAIT BATTRE UN VIEUX RECORD AVEC CETTE MISSION

    Thomas Pesquet a aussi marqué de nombreux esprits lors de cette première mission, en communiquant énormément avec le grand public, partageant de superbes images de la Terre et des anecdotes sur son quotidien à bord de l’ISS. De retour sur Terre, l’astronaute n’a pas cessé de communiquer autour de cette expérience.

    L’entraînement intensif pour la mission Alpha a déjà commencé, et Thomas Pesquet le documente sur les réseaux sociaux. Avec la mission Alpha, l’astronaute devrait battre un record vieux de plus de 20 ans : il deviendra alors le Français qui aura séjourné le plus longtemps dans l’espace, surclassant le record précédent établi par Jean-Pierre Haigneré.

     

    REGARDEZ LE MONDE DEPUIS L'ESPACE

    Des milliards de galaxies naines se cachent dans la « toile cosmique » de l'Univers jeune

    Mars 2020 : à l’origine, les échantillons de Perseverance ne devaient pas revenir sur Terre

    Où se sont posés les atterrisseurs de la Nasa sur Mars ?

    Elon Musk dévoile l'immense premier étage Super Heavy de Starship

    Équinoxe : pourquoi le printemps tombe-t-il le 20 mars cette année ?

    Crédit photo de la une : Flickr/CC/Nasa Johnson (photo recadrée)

     

     

     

     

    Source: https://www.numerama.com/sciences/696956-thomas-pesquet-dans-liss-comment-suivre-la-conference-sur-la-mission-alpha.html

  • Actualité de l'astronomie du 02.03.2021 / 25.000 trous noirs supermassifs révélés sur une carte d'une partie du ciel !

    25.000 trous noirs supermassifs révélés sur une carte d'une partie du ciel !

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Peut être une image de ciel et texte

    Publié le 01/03/2021

    Modifié le 02/03/2021

     [EN VIDÉO] Que se passerait-il si vous tombiez dans un trou noir ?  Les profondeurs des trous noirs sont des espaces de mystère et de fantasme, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas les approcher de manière scientifique. Voyageons donc ensemble aux frontières de la réalité telle que nous la connaissons. 

    Tout comme les exoplanètes, les trous noirs deviennent des objets d'observation courants pour les astronomes en cette fin du premier quart du XXIe siècle. On peut s'en convaincre avec le début de la réalisation d'une carte montrant déjà 25.000 trous noirs supermassifs sur une portion de la voûte céleste. Elle provient d'images réalisées à partir d'observations à basse fréquence du radiotélescope géant Lofar (LOw Frequency ARray).

    Le contraste est saisissant... En 1939, Einstein publie un article dans la revue Annals of Mathematics portant le titre « On a Stationary System with Spherical Symmetry Consisting of Many Gravitating Masses ». Pour lui, c'est l'acte de décès de l'existence des trous noirs. Pour nous, en 2021, ils sont partout, dans les galaxies, dans les amas globulaires et probablement aussi dans l'infiniment petit sous forme de trous noirs virtuels existant transitoirement dans l’écume de l’espace-temps. Nous observons les ondes gravitationnelles qu'ils émettent lors de collision et nous imageons même directement ce qui définit un trou noir, la présence d'un horizon des événements entourant une région finie de l'espace.

    Jusqu'à la fin des années 1950, la majorité des physiciens et des astronomes pensent qu'Einstein a raison mais sans en avoir la preuve. Et pourtant, seulement quelques mois après la publication de l'article d'Einstein, et sans le dire explicitement, Robert Oppenheimer pulvérise l'argumentation d'Einstein dans un article, « On Continued Gravitational Contraction », écrit en collaboration avec un de ses étudiants de l'époque, Hartland Snyder. Il complétait un autre article publié en début d'année avec Georges Volkoff, « On Massive Neutron Cores », les deux publications posant le socle sur lequel les théories des étoiles à neutrons et celle de leur effondrement gravitationnel conduisant à la formation d'un trou noir seront construites au début des années 1960.

    À ce moment-là, les progrès de l'astrophysique nucléaire et le renouveau de la relativité générale, entraîné par la découverte des quasars et du rayonnement fossile, vont précipiter l'entrée dans le domaine de l'astrophysique relativiste. Et le problème de la détermination de l'état final de la matière dans le cas d'une étoile en fin de vie ayant épuisé son carburant nucléaire se posera alors avec plus d'acuité et d'urgence. Mélangeant relativité générale, thermodynamique et physique nucléaire, le plus important ouvrage traitant de ces questions à la fin des années 1960 est probablement celui de Harrison, Thorne, Wakano, et Wheeler : « Gravitation Theory and Gravitational Collapse », publié en 1965. La même année, le prix Nobel de physique Roger Penrose allait publier son théorème sur les singularités, plantant le dernier clou dans le cercueil des idées développées par Einstein dans son article de 1939.

    Une présentation de Lofar. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © WebsEdgeEducation

    Lofar et les trous noirs supermassifs

    Nous l'avons dit, pour la noosphère du XXIe siècle, les trous noirs sont partout en astronomie et ils peuvent être supermassifs, contenant des millions ou des milliards de masses solaires. Accrétant de la matière ils émettent indirectement des rayonnements que l'on peut détecter sur Terre dans le domaine des ondes électromagnétiques. Une équipe internationale d'astronomes annonce aujourd'hui qu'elle a même réussi à dresser une carte inédite sur la voûte céleste montrant 25.000 trous noirs supermassifs au cœur des galaxies. Comme l'explique l'article en accès libre sur arXiv, cet exploit a été rendu possible par la mise en service d'un des plus grands radiotélescopes jamais construit, en réalité un réseau de milliers de petits radiotélescopes baptisé Lofar (Low Frequency Array).

    Ce radiotélescope est exploité par l'Institut néerlandais de radioastronomie (Astron) qui coordonne des prises de données par des instruments répartis en Europe. La partie française de Lofar étant, sans surprise, installée à Nançay, dans le Cher, au sein de la célèbre et ancienne station de radioastronomie de l'Observatoire de Paris (Observatoire de Paris - PSL/CNRS/Université d'Orléans). Astron utilise donc une technique de synthèse d'ouverture par interférométrie qui, dans le cas présent, permet de combiner les signaux des différentes antennes pour créer un radiotélescope géant virtuel, dont la taille peut atteindre l'équivalent de 15.000 terrains de football.

    Cette carte du ciel montre 25.000 trous noirs supermassifs. Chaque point blanc est un trou noir supermassif dans sa propre galaxie. © Lofar, LOL Survey

    Cette carte du ciel montre 25.000 trous noirs supermassifs. Chaque point blanc est un trou noir supermassif dans sa propre galaxie. © Lofar, LOL Survey 

    Un communiqué de l'université de Leyde, la plus ancienne des universités néerlandaises, explique que la carte aujourd'hui publiée ne couvre pour le moment que 4 % de la voûte céleste que l'on peut contempler quand on se trouve dans l'hémisphère Nord. Il a fallu combiner les contributions de 52 stations Lofar totalisant 256 heures d'observation pour dresser cette carte qui a pour vocation de rendre compte à terme de tout le ciel nordique.

    Le volume de données acquises a nécessité pour être traité d'avoir recours à des superordinateurs et tout comme dans le cas de bien des observations faites sur Terre, il a fallu utiliser des algorithmes de traitement du signal pour tenir compte des perturbations causées par l'atmosphère de notre Planète bleue, plus précisément dans le cas présent celles de son ionosphère.

    Il s'agit d'un problème analogue à celui que l'on résout partiellement avec l'optique adaptative et qui dégrade, en raison de la turbulence de la troposphère notamment, les images prises par les télescopes car ne leur permettant pas d'atteindre leur résolution théorique issue de la théorie de la diffraction.

    Dans le cas des ondes radio étudiées avec Lofar, le chercheur qui a dirigé les travaux menant à la carte des trous noirs supermassifs, Francesco de Gasperin, explique que la réussite de leur analyse : « est le résultat de nombreuses années de travail sur des données incroyablement difficiles à traiter. Nous avons dû inventer de nouvelles méthodes pour convertir les signaux radio en images du ciel ». Son collègue, Reinout van Weeren, donne une image simple du casse-tête qu'il a fallu résoudre pour tenir compte de l'ionosphère et de ses particules chargées qui se comporte comme une lentille trouble dont la réfringence serait fluctuante aussi bien dans le temps que dans l'espace : « c'est comme lorsque vous essayez de voir le monde tout en étant immergé dans une piscine. Lorsque vous levez les yeux, les vagues sur l'eau de la piscine dévient les rayons lumineux et déforment la vision ».

    En bonus, la carte des trous noirs supermassifs est aussi une nouvelle carte des structures géantes rassemblant des galaxies et dont les cosmologistes essayent de comprendre l'origine et de les décoder.

    Le champ large montré ci-dessus se trouve autour du quasar 3C196 (tache brillante au centre) et c'est une portion du ciel équivalente à 1.000 fois la Pleine Lune. On voit clairement d'autres objets astrophysiques autour de 3C196. © Insu-Multi-national Lofar commissioning teams led by Olaf Wucknitz (Argelander Institut für Astronomie, University of Bonn, Germany) and Reinout van Weeren (Leiden Observatory, University of Leiden)

    Le champ large montré ci-dessus se trouve autour du quasar 3C196 (tache brillante au centre) et c'est une portion du ciel équivalente à 1.000 fois la Pleine Lune. On voit clairement d'autres objets astrophysiques autour de 3C196. © Insu-Multi-national Lofar commissioning teams led by Olaf Wucknitz (Argelander Institut für Astronomie, University of Bonn, Germany) and Reinout van Weeren (Leiden Observatory, University of Leiden)  

    À gauche : l'image radio prise avec les seules antennes du cœur de Lofar aux Pays-Bas. La résolution est de 11 secondes d’arc, représentée par le grand cercle vert. Le plus petit détail discernable mesurant 265.000 années-lumière de diamètre, 3C196 apparaît comme une source étendue sans sous-structures. L'image de droite a été obtenue avec l'appoint des stations Lofar en Europe. Elle couvre le même champ que celle de gauche mais, cette fois, la résolution est de 0,3 seconde d’arc, représentée par le tout petit cercle vert en haut à droite du cliché. Le plus petit détail mesurable est de 7.200 années-lumière, ce qui permet d'observer les deux extrémités du jet issu du trou noir supermassif au centre du quasar. © Insu-Multi-national Lofar commissioning teams led by Olaf Wucknitz (Argelander Institut für Astronomie, University of Bonn, Germany) and Reinout van Weeren (Leiden Observatory, University of Leiden)

    À gauche : l'image radio prise avec les seules antennes du cœur de Lofar aux Pays-Bas. La résolution est de 11 secondes d’arc, représentée par le grand cercle vert. Le plus petit détail discernable mesurant 265.000 années-lumière de diamètre, 3C196 apparaît comme une source étendue sans sous-structures. L'image de droite a été obtenue avec l'appoint des stations Lofar en Europe. Elle couvre le même champ que celle de gauche mais, cette fois, la résolution est de 0,3 seconde d’arc, représentée par le tout petit cercle vert en haut à droite du cliché. Le plus petit détail mesurable est de 7.200 années-lumière, ce qui permet d'observer les deux extrémités du jet issu du trou noir supermassif au centre du quasar. © Insu-Multi-national Lofar commissioning teams led by Olaf Wucknitz (Argelander Institut für Astronomie, University of Bonn, Germany) and Reinout van Weeren (Leiden Observatory, University of Leiden) 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-25000-trous-noirs-supermassifs-reveles-carte-partie-ciel-27928/?utm_content=bufferb7987&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3ZKN7jqFE3-Kn4ULGAJcE5LWNY_IBYboffkBQO_fJB4-7EF9U00Havyng

  • Actualité de l'astronomie du 02.03.2021 / L'armée américaine teste avec succès un panneau solaire spatial pour envoyer de l'électricité sur Terre.

    L'armée américaine teste avec succès un panneau solaire spatial pour envoyer de l'électricité sur Terre

     

    Céline Deluzarche

    Journaliste

    Peut être une image de texte qui dit ’. La transmission des signaux micro- ondes nécessite des gigantesques antennes aussi bien au départ qu'a la réception. © U.S. Νανα Research Laboratory’

    Publié le 01/03/2021

     [EN VIDÉO] L'énergie solaire pourrait-elle être la principale source d'énergie ?  En 2014, la part du solaire photovoltaïque dans le mix électrique français ne dépassait pas les 1,3 % (chiffre France Territoire Solaire). Comment alors l'énergie solaire pourrait-elle devenir notre principale source d'énergie ? Marion Perrin, docteur en électrochimie, partage avec nous son point de vue sur la question. 

    Cette vieille idée a été remise au goût du jour récemment à la faveur des progrès technologiques. Mais les défis restent nombreux avant de pouvoir profiter d'une électricité sans fil compétitive et disponible partout sur la planète.

    C'est un vieux serpent de mer, imaginé dès les années 1920 par le scientifique russe Constantin Tsiolkovsky, qui vient enfin de prendre forme en février : l'U.S. Naval Research Laboratory a testé un panneau solaire destiné à transmettre de l'énergie solaire sur Terre depuis l'espace. Ce panneau, nommé Photovoltaic Radiofrequency Antenna Module (PRAM), a été lancé en mai 2020 à bord du drone d'essai orbital X-37B de l'armée de l'air. Le module de 30 x 30 cm convertit la lumière solaire en énergie micro-ondes pour la rediriger vers la Terre, où elle est captée par des antennes qui la reconvertissent en électricité.

     

    Six à huit fois plus d’énergie qu’une centrale au sol à surface comparable

    « Dans l'espace, le spectre lumineux contient plus de bleu [qui est normalement filtré par l’atmosphère], ce qui permet d'ajouter une autre couche aux cellules solaires pour en profiter, explique Paul Jaffe, codéveloppeur du projet. C'est l'une des raisons pour lesquelles la puissance par unité de surface d'un panneau solaire dans l'espace est supérieure à celle au sol ». L'autre avantage, c'est que la quantité d'énergie lumineuse n'est pas limitée par les nuages ou l’alternance jour-nuit. Selon le chercheur, interrogé par CNN, les dernières expériences montrant que le panneau est capable de produire environ 10 watts, de quoi alimenter une tablette tactile. Mais avec des panneaux beaucoup plus grands, on peut envisager d'en produire plusieurs gigawatts et ainsi alimenter une ville entière, assure l'ingénieur.

    Le module PRAM de 30 x 30 cm est capable de produire 10 watts d’électricité. © U.S. Naval Research Laboratory

    Le module PRAM de 30 x 30 cm est capable de produire 10 watts d’électricité. © U.S. Naval Research Laboratory 

    « L'avantage unique des satellites d'énergie solaire par rapport à toute autre source d'énergie est sa transmissibilité mondiale. Vous pouvez envoyer de l'électricité à Chicago et une fraction de seconde plus tard, si besoin est, l'envoyer à Londres ou à Brasilia. » La technique pourrait aussi s'appliquer lors des catastrophes naturelles lorsque l'infrastructure électrique est hors service.

     

    Une centrale solaire de 25 fois la masse de l’ISS

    L'une des difficultés est la température de fonctionnement du PRAM. « Au fur et à mesure qu'il se réchauffe, il est de moins en moins efficace », atteste Paul Jaffe. Aujourd'hui, le drone X-37B sur lequel est embarqué le module effectue des boucles de 90 minutes en orbite basse autour de la Terre durant lesquelles il passe la moitié de son temps dans l'obscurité, donc dans le froid. Mais en phase opérationnelle, les panneaux seraient placés en orbite géosynchrone, ce qui fait qu'ils seraient exposés la plus grande partie du temps au soleil.

    Le X-37B est un drone spatial expérimental destiné à tester différentes technologies. © U.S. Naval Research Laboratory

    Le X-37B est un drone spatial expérimental destiné à tester différentes technologies. © U.S. Naval Research Laboratory 

    Une autre difficulté concerne la transmission des micro-ondes vers la Terre. Les micro-ondes sont diffractées dans l'atmosphère, ce qui signifie que plus la longueur d'onde est grande, plus les antennes émettrices et réceptrices doivent aussi être grandes. Pour une antenne en orbite d'un kilomètre de diamètre, la surface au sol de l'antenne réceptrice devrait être de 10 kilomètres, d'après les calculs du physicien Marty Hoffert, cité par Science et Vie.

    Reste enfin la question essentielle du prix, l'acheminement et le déploiement de panneaux solaires dans l'espace étant particulièrement coûteux. Or, une centrale de 5 GW pèserait environ 10.000 tonnes, soit 25 fois la masse de la Station spatiale internationale (ISS) ! Une des solutions serait d'assembler les panneaux directement dans l'espace à partir de milliers de modules envoyés par des nano-satellites, voire à les imprimer en 3D sur place.

    Des projets qui refont surface

    L'US Navy n'est pas la seule à s'intéresser aux centrales solaires spatiales. En 2015, l'agence spatiale japonaise Jaxa avait déjà réussi à transférer deux kilowatts d'électricité sous forme de micro-ondes sur une distance de 55 mètres. La Chine a également annoncé en 2019 vouloir construire une centrale solaire dans l'espace d'ici 2035. Ces projets parviendront-ils à être concurrentiels avec le solaire terrestre, dont le prix ne cesse de chuter ? Comment assurer la maintenance des panneaux solaires dans l'espace, qui risquent d'être endommagés par des micrométéorites ou les radiations ? Autant de questions qui risquent de nous faire attendre encore longtemps cette énergie à volonté.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/energie-solaire-armee-americaine-teste-succes-panneau-solaire-spatial-envoyer-electricite-terre-18948/?utm_content=buffer38b23&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1OhI7FuO7AyJYmgwa0SxiLQEHzirVZWoGw-Gk-j-AKIKYbMBJ2fMPSNnQ

  • Actualité de l'astronomie du 24.02.2021 / La robotique d’exploration : une application uniquement spatiale ?

    La robotique d’exploration : une application uniquement spatiale ?

     

    Fanny Pégard

    Rédactrice Web

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 23/02/2021

    Les robots fascinent et alimentent parfois les idées fausses. Dans son troisième épisode de En vrai, EPITA vous propose de faire le point sur la robotique d'exploration, d'en comprendre les enjeux mais aussi les applications.

    Les robots ont souvent été utilisés au cinéma pour sauver le monde ou partir à la découverte de nouvelles planètes. Pourtant la réalité est bien différente de ce qui sort de l'imagination des plus grands réalisateurs.

    La robotique d'exploration décryptée dans En Vrai, par EPITA.

     

    La robotique d’exploration : un secteur en plein développement

    Le fort développement de la robotique d'exploration ouvre la possibilité à de nouvelles voies de recherches jusqu'alors jamais atteintes par les humains. Bardés de capteurs, les robots d'exploration vont pouvoir être utilisés dans différents milieux et servir à différentes applications. Robot d'exploration sous-marine, robot d'exploration terrestre, robot d'exploration aérienne, les possibilités sont immenses.

    VOIR AUSSIRetrouvez plus d'informations sur la démarche d'EPITA et la websérie « En vrai »

    Utiliser les robots pour collecter des informations

    La robotique d'exploration est un formidable outil de découverte et de recueil de données. En allant là où l'humain ne peut pas aller, le robot est le seul outil capable d'acquérir un maximum de données qui seront ensuite analysées et traitées par les hommes pour les mettre en application dans de multiples domaines (reconstruction 3D, mosaïque d'images...).

    La robotique d’exploration est déjà utilisée dans de nombreux secteurs d’activités comme la défense, l’agriculture, l’automobile mais aussi dans les services à la personne. © scharfsinn86, Adobe Stock.

    La robotique d’exploration est déjà utilisée dans de nombreux secteurs d’activités comme la défense, l’agriculture, l’automobile mais aussi dans les services à la personne. © scharfsinn86, Adobe Stock. 

    La robotique d’exploration : des usages scientifiques mais aussi quotidiens

    La robotique d'exploration est utilisée dans un premier temps dans la sphère scientifique et industrielle. Pourtant de plus en plus, la robotique d'exploration prend place dans notre vie quotidienne : voiture autonome, aide à la personne, gestion des catastrophes naturelles, robotique sociale...

    Des robots très utiles en cas de catastrophe

    On l'a dit, les robots permettent d'aller là où l'homme ne peut pas se rendre. Pourtant, pas besoin d'être dans l'espace ou au fond des océans pour trouver des exemples concrets. Récemment, l'incendie de Notre-Dame-de-Paris a fait appel aux robots d'exploration, comme les drones ou des robots terrestres afin de récolter des données et des images pour aider à la prise de décision dans le sauvetage de la cathédrale et de sa structure.

    La robotique, un secteur complexe mais passionnant

    La robotique fait appel à de nombreuses compétences et connaissances. C'est pour cela qu'EPITA offre la possibilité, grâce à sa Majeure Génie Informatique des Systèmes Temps Réel et Embarqués (GISTRE), de former des ingénieurs capables d'explorer de nouvelles voies et de repousser sans cesse les limites de la robotique d'exploration.

    Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir l'épisode 4 consacré à la réalité virtuelle et à la réalité augmentée.

    Article réalisé en collaboration avec le groupe IONIS.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/skillz-robotique-exploration-application-uniquement-spatiale-85903/?utm_content=buffere5bc8&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3ARkpKvXw4fQnDtsCngDX8VlCdsfKpacxX7T5fnKJL22Hid4JVAaisfm4

  • Actualité de l'astronomie du 24.02.2021 / La destruction des étoiles par des trous noirs trahie par les neutrinos émis.

    La destruction des étoiles par des trous noirs trahie par les neutrinos émis

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 23/02/2021

     [EN VIDÉO] Un trou noir pourrait-il entrer en collision avec la Terre ?  Un trou noir est une région de l’espace dont rien ne peut s'échapper, pas même la lumière. Il est donc naturel de se demander si ce type d’objet pourrait être une menace pour notre planète. Futura-Sciences a interviewé Jean-Pierre Luminet, astrophysicien de renom, qui nous répond ici en vidéo. 

     

    L'astronomie des neutrinos a fait de grands progrès ces dernières décennies et, après la détection des neutrinos solaires et des supernovae, elle se connecte de plus en plus aujourd'hui à l'astrophysique des trous noirs. On commence à observer les neutrinos émis par les étoiles détruites par les forces de marée des trous noirs supermassifs.

    Une large équipe internationale de chercheurs en physique des astroparticules vient de publier dans Nature Astronomy deux articles dont des versions se trouvent en accès libre sur arXiv et qui vont probablement intéresser Jean-Pierre Luminet.

    Certes, la découverte exposée n'est pas directement liée aux mystères de l'écume de l’espace-temps qu'il explore dans son dernier ouvrage mais elle concerne tout de même les travaux qu'il a menés avec Brandon Carter il y a presque 40 ans. Les deux astrophysiciens relativistes, tout deux à l'Observatoire de Paris à cette époque, ont été les pionniers de ce que l'on appelle en anglais le phénomène de Tidal disruption event (ou TDE), ce qui peut se traduire par « évènement de rupture par effet de marée ».

    Comme le montre leur publication dans le célèbre journal Nature en 1982, suivie d'une autre dans Astronomy & Astrophysics en 1983, un TDE se produit avec une étoile dont la trajectoire trop rapprochée d'un trou noir supermassif conduit ses forces de marée à comprimer l'étoile jusqu'à produire ce qu'ils ont appelé une crêpe stellaire à cause de la forme de la déformation causée par ces forces. L'étoile pouvait finir par exploser en réponse et ses débris étaient donc avalés en partie par l'astre compact.

    Une vue d'artiste d'un TDE. © Deutsches Elektronen-Synchrotron

    L'explosion étant similaire à celle d'une supernova génitrice d'une étoile à neutrons ou d'un trou noir stellaire, on pouvait s'attendre à ce qu'un copieux flux de neutrinos soit émis. On pouvait aussi s'attendre à la production de neutrinos particulièrement énergétiques car les abords d'un trou noir de Kerr en rotation ont de bonnes raisons de se comporter comme un accélérateur de particules géant. Comme un trou noir supermassif est un monstre gorgé d'énergie de masse et d'énergie de rotation, indépendamment de l'existence de TDE, on suppose depuis des décennies que ces trous noirs géants sont probablement à l'origine des rayons cosmiques à ultra-haute énergie (UHECR) que l'on détecte sur Terre.

    Rappelons que les neutrinos sont électriquement neutres, contrairement aux particules chargées tels les protons, les positrons ou les noyaux d'hélium qui sont chaotiquement déviés au point de se déplacer comme s'ils étaient ivres dans les champs magnétiques galactiques et intergalactiques, les neutrinos sont aussi très pénétrants au point de pouvoir traverser la Terre sans généralement interagir avec les autres particules de matière. Ils sont générés dans des processus à haute énergie en particulier et, en les observant, contrairement donc aux autres rayons cosmiques matériels, on peut déterminer avec assurance de quelle portion de la voûte céleste et donc de quel objet ils ont été émis.

    Cette astronomie neutrino complète donc idéalement celles faites avec les ondes électromagnétiques et gravitationnelles pour faire de l'astronomie multimessager. Plusieurs instruments pour explorer le domaine de l'astronomie des neutrinos ont ainsi été construits, notamment l'IceCube Neutrino Observatory dans les glaces de l’Antarctique.

    Olivier Drapier, chercheur au Laboratoire Leprince-Ringuet de l’École polytechnique, CNRS, nous parle des neutrinos, ces particules de matière que l'on peut utiliser pour étudier les étoiles et l'Univers. © École polytechnique

    L'Antarctique et sa glace, un détecteur géant de neutrinos cosmiques

    Comme l'expliquent donc les deux articles publiés dans Nature (le premier octobre 2019), les glaces de l'Antarctique ont été témoins de l'événement IceCube-191001A, c'est-à-dire en l'occurrence du passage d'un neutrinos porteur d'une énergie évaluée à environ 100 TeV, soit presque 10 fois supérieure à celle des collisions de protons que l'on peut réaliser sur Terre avec le LHC, le plus puissant accélérateur de particules jamais construit par la noosphère -- on pourrait convertir toute cette énergie d'une seule particule en environ 100.000 protons au repos puisque la masse d'un proton en unité d'énergie est de 1 GeV, soit 0.001 TeV.

    Dans le cadre du programme de recherche en astronomie multimessager, le Zwicky Transient Facility (ZTF), un télescope  robotique  à l'observatoire Palomar utilisé par le célèbre Caltech en Californie du Sud, a rapidement trouvé une contrepartie dans le domaine des ondes électromagnétiques. Mieux, cette contrepartie -- une galaxie située dans la constellation du Dauphin à environ 700 millions d'années-lumière de la Voie lactée et cataloguée sous la référence 2MASX J20570298 + 1412165 -- avait déjà attiré l'attention d'astrophysiciens le 9 avril 2019 puisque le ZTF y avait révélé l'occurrence d'un TDE clairement associé à la présence dans la galaxie d'un trou noir supermassif contenant probablement 30 millions de masses solaires (le trou noir de la Voie lactée n'en contient que 4 millions).

    Une présentation de IceCube chassant les neutrinos de haute énergie pour déterminer notamment leurs origines. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © IceCube Collaboration/NSF

    Nommé AT2019dsg, il avait été étudié dans plusieurs bandes du spectre électromagnétique, des ondes radios aux rayons X et, à la suite des observations de IceCube, l'équipe dirigée par le physicien Robert Stein du laboratoire DESY (Deutsches Elektronen-Synchrotron, synchrotron allemand à électrons) en est donc arrivée la conclusion exprimée par le chercheur en ces termes : « Il s'agit du premier neutrino lié à un TDE. Ces événements ne sont pas bien compris. La détection du neutrino indique l'existence d'un moteur central et puissant à proximité du disque d'accrétion, crachant des particules rapides. Et l'analyse combinée des données des télescopes radio, optique et ultraviolet nous donne une preuve supplémentaire que le TDE agit comme un gigantesque accélérateur de particules ».

    Plus de 30 TDE ont été observés au total ces dernières années et, selon le célèbre Francis Halzen, professeur à l'Université du Wisconsin-Madison et chercheur principal d'IceCube, mais qui n'a pas été directement impliqué dans cette découverte récente : « Nous ne voyons peut-être que la pointe émergée d'un iceberg. À l'avenir, nous nous attendons à trouver de nombreuses autres associations entre les neutrinos de haute énergie et leurs sources. Une nouvelle génération de télescopes est en cours de construction qui offrira une plus grande sensibilité aux TDE et à d'autres sources de neutrinos ».

    Le satellite Swift de la Nasa a aussi vu le TDE générateur de neutrinos et dans cette vidéo les chercheurs précisent les modèles proposés pour les produire. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © NASA Goddard

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/trou-noir-destruction-etoiles-trous-noirs-trahie-neutrinos-emis-59784/?utm_content=bufferb529e&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0atldPV2KCbvetDKZSWShn1y8qVfgLXAOuui4MVvC6gIA3emDp1TzJV1g

  • Actualité de l'astronomie du 21.02.2021 / Des ondes gravitationnelles seraient détectables avec des missions à destination de Neptune.

    Des ondes gravitationnelles seraient détectables avec des missions à destination de Neptune

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Peut être une image de planète

    Publié le 14/02/2021

     [EN VIDÉO] Interview : comment mesurer les ondes gravitationnelles ?  Les ondes gravitationnelles sont des déformations de l’espace-temps prédites par Einstein. Il serait possible de les mesurer avec des outils appropriés. L’éditeur littéraire Dunod a interviewé Pierre Binétruy, professeur au laboratoire Astroparticule et Cosmologie de l'université Paris Diderot, afin d’en savoir plus sur ces mystérieuses ondes et sur la façon dont on pourrait les détecter. 

    En traversant le Système solaire, des ondes gravitationnelles modifieraient les trajectoires des ondes radio connectées aux futures sondes spatiales à destination de Neptune et Uranus. On pourrait détecter avec ces sondes les ondes gravitationnelles issues d'événements appelés EMRI. Elles seraient une mine d'informations pour la cosmologie et la théorie des trous noirs relevant peut-être d'une nouvelle physique.

    Il y a cinq ans, nous sommes entrés dans l'ère de l'astronomie gravitationnelle et peu de temps après, l'astronomie multimessager a fait un nouveau bond avec l'observation des ondes gravitationnelles et électromagnétiques d'une kilonova. Les perspectives de détections des ondes gravitationnelles ne cessent de s'ouvrir et pas uniquement avec des interféromètres utilisant des rayons laser comme Virgo et Ligo. On peut citer à cet égard la collaboration NANOGrav (North American Nanohertz Observatory for Gravitationnal Waves).

    Si ces détecteurs ont déjà mis en évidence des collisions de trous noirs dans des systèmes binaires, ce ne sont que des trous noirs stellaires. On attend beaucoup d'un autre interféromètre qui, lui, devrait se trouver dans l'espace à l'horizon des années 2030 : eLisa.

    Avec lui on devrait pouvoir détecter des collisions de trous noirs supermassifs et aussi ce que les astrophysiciens relativistes ont baptisé des événements de la classe des « extreme mass ratio inspirals » (EMRI). En effet eLisa est sensible à des ondes gravitationnelles de basses fréquences que ne peuvent détecter des instruments terrestres comme Ligo et Virgo. De quoi s'agit-il ?

     

    Les ondes gravitationnelles et les « extreme mass ratio inspirals »

    Rien de très mystérieux, il s'agirait d'une étoile à neutrons ou d'un trou noir stellaire (voir intermédiaire de faible masse) qui se trouverait en orbite autour d'un trou noir supermassif. Bien qu'à beaucoup plus grande distance de ce trou noir qu'il ne le serait avec un autre objet compact d'origine stellaire, donc contenant moins de 100 masses solaires, la présence d'un trou noir supermassif dépassant le million de masses solaires en ferait tout de même une puissante source d'ondes gravitationnelles à cause du rapport de masse extrême entre les deux objets.

    Elle le serait alors qu'en vertu d'une des lois de Kepler la période orbitale de l'astre compact le moins massif est encore longue, et qu'il lui faudrait boucler encore 10.000 orbites environ en spirale en perdant de l'énergie sous forme d'ondes gravitationnelles avant d'entrer en collision avec le trou noir supermassif.

    Une simulation crédible de la trajectoire d'un trou noir intermédiaire contenant 270 masses solaires autour d'un trou noir supermassif contenant trois millions de masses solaires. Le signal des ondes gravitationnelles monte en fréquence alors que les deux objets se rapprochent comme sa transcription dans le domaine sonore l'illustre bien. © Steve Drasco

    Les astrophysiciens relativistes ont montré que le petit corps compact se comporterait alors comme une sonde ayant tout le temps de cartographier avec précision la structure du champ de gravitation autour du géant, qui serait un trou noir de Kerr en rotation. Il deviendrait alors possible de tester fortement la théorie des trous noirs et donc indirectement la théorie de la relativité générale d'Einstein. Plusieurs variantes d'une théorie relativiste de la gravitation avec un espace-temps courbe gouverné par d'autres équations que celles d'Einstein, par exemple en relation avec la théorie des supercordes, ont en effet été découvertes. Mieux, nous pourrions peut-être découvrir que les trous noirs supermassifs sont en fait des trous de ver.

    En bonus, l'émission d'ondes avec un EMRI permet de remonter précisément à la masse et au moment cinétique d'un trou noir supermassif. En dressant des statistiques avec de nombreuses sources, on peut alors poser des contraintes sur l'origine et le mode de croissance des trous noirs supermassifs. Or, c'est une importante fenêtre sur l'histoire des galaxies.

    La cosmologie est elle aussi impactée par des découvertes d'EMRI car on peut tirer du signal gravitationnel une estimation directe de la distance du trou noir supermassif impliqué dans une galaxie, dont on peut mesurer le décalage spectral. Plutôt que de s'appuyer sur une échelle de méthodes pour mesurer les distances cosmologiques, méthodes introduisant chacune une erreur, des mesures directes fourniraient des estimations de la constante de Hubble plus précises et donc susceptibles de révolutionner notre détermination de la nature de l'énergie noire accélérant l'expansion du cosmos observable.

    Une image de synthèse représentant un modèle de la courbure de l'espace d'un petit objet compact en orbite rapproché autour d'un trou noir supermassif, déformant lui aussi l'espace-temps. © Nasa

    Une image de synthèse représentant un modèle de la courbure de l'espace d'un petit objet compact en orbite rapproché autour d'un trou noir supermassif, déformant lui aussi l'espace-temps. © Nasa 

     

    Un effet Doppler pour détecter les ondes gravitationnelles

    Aujourd'hui, une équipe internationale d'astrophysiciens menée par Deniz Soyuer de l'université de Zurich, en Suisse, vient de publier un intéressant article disponible en accès libre sur arXiv renouvelant une idée déjà mise en pratique depuis presque 50 ans, et plus précisément depuis le lancement de la célèbre mission Pioneer 11 qui survola Jupiter puis Saturne.

    On peut montrer que le passage d'une onde gravitationnelle dans le Système solaire va modifier la propagation des ondes radio entre la Terre et une sonde telle Pioneer 11 ou New Horizons, comme elle le fait pour les faisceaux laser de Ligo et Virgo. Un décalage Doppler en résulte mais il est très faible et facilement dégradé et bruité. De fait, aucune des missions longue distance telle Cassini n'a mis en évidence cet effet à ce jour.

    Mais, selon Soyuer, les progrès technologiques changent la donne et les prochaines missions de la Nasa envisagées en direction d'Uranus et surtout de Neptune, comme la mission Trident, pourraient détecter les ondes gravitationnelles associées aux EMRI à l'horizon des années 2030 et donc servir de complément à eLisa.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/ondes-gravitationnelles-ondes-gravitationnelles-seraient-detectables-missions-destination-neptune-85679/?fbclid=IwAR0dRfvXGj937hA86qOZ3QpZb-cjt0K5XSYXalDValMjQ2YOvf0jK_9HM5E&utm_content=buffer2d93c&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 21.02.2021 / Perseverance : qu'est-ce que la SuperCam ?

    Perseverance : qu'est-ce que la SuperCam ?

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 20/02/2021

     [EN VIDÉO] Perseverance : découvrez l'instrument SuperCam, ses yeux et ses oreilles  Présentation de l'instrument SuperCam qui équipe le rover Perseverance de la Nasa. Plus de 300 personnes en France ont été impliquées dans son développement et sa fabrication. SuperCam réalisera des tirs lasers dont l'objectif est d'analyser la composition chimique des roches et de détecter la présence éventuelle de molécules organiques. 

     

    SuperCam, un des principaux instruments installés à bord du rover Perseverance a pour objectifs de chercher des traces de vie fossile et d'identifier les échantillons qui pourraient revenir sur Terre. Francis Rocard, responsable des Programmes d'Exploration du Système solaire au Cnes (maître d'ouvrage de la partie française de l'instrument) nous explique son fonctionnement et les attentes des scientifiques. Passionnant.

    Parmi les sept instruments scientifiques de la mission Perseverance se trouve l'instrument SuperCam développé conjointement par un ensemble de laboratoires (Irap, Lesia, Latmos, LAB, IAS, Isae), universités et industriels français et américains (Lanl). Cet instrument, qui est la version boostée de ChemCam à bord du rover Curiosity de la Nasa, est conçu pour « chercher des traces de vie éteintes sur la Planète rouge et identifier les échantillons les plus intéressants à rapporter sur Terre », nous explique Francis Rocard, responsable des Programmes d'Exploration du Système solaire au Cnes (maître d'ouvrage de la partie française de l'instrument).

    SuperCam est une évolution par rapport à ChemCam dont « il hérite du procédé Libs (en français spectroscopie de plasma induit par laser) qui consiste à utiliser un laser pour vaporiser le matériau à étudier, puis à analyser par spectrométrie la lumière émise par le plasma ainsi créé pour en déterminer la composition élémentaire, atome par atome ». Alors que ChemCam utilisait « seulement » le Libs pour déterminer la composition des roches et des sols, SuperCam intègre deux autres techniques d'analyse à distance, la spectrométrie Raman et l'infrarouge passif, ce qui va lui permettre d'acquérir des informations sur « la composition minéralogie et moléculaire, voire la présence éventuelle de matière organique sur la roche étudiée ».

     

    Le saviez-vous ?

    Les différentes techniques d'analyse de SuperCam fonctionnent à distance : jusqu’à 7 mètres pour le Libs, 12 mètres pour le Raman, et jusqu’à l’horizon pour la spectroscopie IR et l’imagerie. 

    Installation de SuperCam sur le mat du rover Perseverance. © Nasa, JPL, Cnes

    Installation de SuperCam sur le mat du rover Perseverance. © Nasa, JPL, Cnes 

    Deux autres nouveautés sont à signaler. La caméra de contexte, en noir et blanc sur ChemCam, sera en couleur. « Elle photographiera en haute résolution les cibles analysées. » Un microphone, fourni par l'Isae-Supaéro, a été installé sur l'instrument, ce qui aidera à mieux connaître les propriétés mécaniques des roches en étudiant les sons associés aux impacts laser sur la roche martienne qui seront différents en fonction de la dureté et de la quantité de minéral abrasé.

    « L'interprétation des sons (les tic-tic des impacts laser contre la roche) donnera des indications sur la structure et la dureté de la roche ». Ce microphone sera également utilisé pour écouter les vents martiens ainsi que les sons et bruits du rover, ce qui devrait aider les contrôleurs au sol à surveiller l'état de fonctionnement de Perseverance.

    L'instrument SuperCam installé sur le rover Perseverance. La photographie a été prise en juillet 2019 dans les installations du JPL, à Pasadena en Californie. © Nasa, Cnes, JPL-Caltech

    L'instrument SuperCam installé sur le rover Perseverance. La photographie a été prise en juillet 2019 dans les installations du JPL, à Pasadena en Californie. © Nasa, Cnes, JPL-Caltech 

     

    Identifier les échantillons à rapporter sur Terre

    Parmi les sept instruments du rover, SuperCam sera le seul à pouvoir effectuer des mesures au-delà d'un périmètre de deux mètres. Il sera donc utilisé pour guider Perseverance en direction des roches « identifiées comme intéressantes » qui seront ensuite étudiées de près par les instruments de contact (Pixl et Sherloc) et sur lesquelles seront prélevés des échantillons. En fonction des résultats, l'équipe du rover « décidera de leur intérêt scientifique et s'il faut réaliser un prélèvement afin de le rapporter sur Terre ». Dans ce cas, un « carottage sera réalisé et l'échantillon placé dans un des 36 tubes ». Ces échantillons seront récupérés par le Fetch rover de l’ESA qui sera lancé en 2026 sur l'atterrisseur américain équipé du MAV...

    VOIR AUSSIPerseverance embarque deux micros qui nous feront entendre les sons de Mars pour la première fois

    Après les missions Viking de la Nasa (1976), les scientifiques ne cherchent plus la vie « vivante » en surface : « Nous estimons qu'elle n'existe pas en surface ou dans les premiers mètres du sous-sol ». Si elle existe, elle « pourrait se situer dans des niches biologiques situées à deux ou trois kilomètres de profondeur », voire avoir « un lien avec les émissions de méthane détectées dans l'atmosphère martienne ». Cependant, ces émissions « nous rendent perplexes car, certes, elles pourraient trahir l'existence de micro-organismes mais d'autres explications non liées à la vie sont également possibles, et les mesures actuelles ne permettent pas de trancher ».

    Principe de fonctionnement de SuperCam. Concrètement, le Libs sublime, avec un laser pulsé, les roches afin de déterminer la composition élémentaire. Cela a aussi pour effet de dépoussiérer la roche autour de l’impact et de la mettre à nu, ce qui va permettre aux mesures Raman et infrarouge de déterminer la nature des molécules et la composition minéralogique des minéraux. Cette image montre la zone d'impact de plusieurs tirs laser pulsé effectués par l'instrument ChemCam de Curiosity. © Nasa/JPL-Caltech/Lanl/Cnes/Irap

    Principe de fonctionnement de SuperCam. Concrètement, le Libs sublime, avec un laser pulsé, les roches afin de déterminer la composition élémentaire. Cela a aussi pour effet de dépoussiérer la roche autour de l’impact et de la mettre à nu, ce qui va permettre aux mesures Raman et infrarouge de déterminer la nature des molécules et la composition minéralogique des minéraux. Cette image montre la zone d'impact de plusieurs tirs laser pulsé effectués par l'instrument ChemCam de Curiosity. © Nasa/JPL-Caltech/Lanl/Cnes/Irap 

    Depuis 1976, la stratégie de la Nasa, du Cnes et de l'ESA est de « chercher des traces anciennes de vie éteinte en [se] basant sur les caractéristiques intrinsèques de la vie terrestre, seul exemple de vie que nous connaissons ». La tâche est tout sauf simple car le vivant n'est pas la seule source de matière organique. Les comètes ou les astéroïdes sont aussi des sources potentielles ! Après 8 ans d'exploration, Curiosity a certes montré que le cratère Gale avait été un habitable dans un lointain passé, qui se mesure en milliards d'années, mais sans pouvoir préciser pendant combien de temps. Mais, s'il a bien trouvé de la matière et des composés organiques, il n'a pas été possible d'en déterminer l'origine biologique ou minérale. Parmi les exemples de biosignatures que devrait chercher Perseverance, on citera les « molécules prébiotiques dont on sait que sur Terre le biologique les synthétise tels les acides aminés et les protéines » ou bien la mesure du rapport isotopique 12C/13C qui oscille en 89 (origine minérale) et 91-92 (origine biologique).

    Emplacements des sept instruments de Perseverance. © Nasa, JPL-Caltech

    Emplacements des sept instruments de Perseverance. © Nasa, JPL-Caltech 

    Dernier exemple, la « découverte de molécules chirales » dont certaines, comme quelques acides aminés sont « chimiquement identiques mais sont symétriques dans un miroir (comme les mains par exemple) ». Alors que le minéral produit les 2 formes en quantité égale, en se développant, la vie a sélectionné et favorisé une seule des deux formes, de sorte que « la mesure de la chiralité serait un indice fort sur l'existence passée d'une vie sur Mars ». À suivre donc.

     

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    SuperCam est une évolution par rapport à ChemCam.

    Il aidera à identifier les échantillons qui seront rapportés sur Terre.

    Il cherchera des traces de vie éteintes.

    Il intègre deux techniques d’analyse à distance que n'a pas ChemCam : la spectrométrie Raman et l’infrarouge passif. 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-perseverance-quest-ce-supercam-82180/?utm_content=buffer02a48&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR047b5WzEMZRPDmaGAal_3iUQsrMTAs5pnyiQEUsYd6aE3OYOK4NACSy0o

  • Actualité de l'astronomie du 21.02.2021 / Des restes de planètes désintégrées découverts autour de naines blanches.

    Des restes de planètes désintégrées découverts autour de naines blanches

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Peut être une image de texte qui dit ’Une vue d'artiste de restes de croutes planétaires se désintégrant sous| 'action des forces des marées autour d'une naine blanche et roide matériau disque vaporise près étoile centrale et plonge sous l'effet de gravité dans atmosphère naine blanche niversité Warwick, Mark Garlick Fermer’

    Publié le 16/02/2021

    L'étude des atmosphères des cadavres d'étoiles que sont les naines blanches avait déjà permis de découvrir des traces de cadavres de planètes rocheuses, mais c'est la première fois que l'on trouve une preuve convaincante des restes vaporisés dans ces atmosphères de la croûte d'une exoterre.

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     [EN VIDÉO] Mission Gaia : la Voie lactée bientôt cartographiée  La mission Gaia de l'ESA a mesuré les positions et les vitesses d'un milliard d'étoiles dans la Voie lactée. Cela va permettre de reconstituer l'histoire de notre Galaxie, de mieux connaître sa structure mais aussi de partir à la chasse à la matière noire et aux exoplanètes. 

     

    Le prix Nobel de physique 2019 a récompensé les Suisses Michel Mayor et Didier Queloz pour leur découverte de la première exoplanète autour d'une étoile sur la séquence principale. Depuis plus d'un quart de siècle, le nombre de détections de ces astres a été grandissant. De plus, contrairement à ce que l'on pouvait croire il y a encore 100 ans, lorsque l'on pensait le modèle cosmogonique de Kant-Laplace réfuté et le modèle de naissance des planètes lors de rares rencontres rapprochées entre les étoiles favorisé (voir le traité d’Harold Jeffreys sur ces questions), nous savons que la formation planétaire est aussi inévitable que la naissance des étoiles.

    En bonus, les instruments désormais à la disposition de la noosphère non seulement nous montrent divers stades d'évolution des disques protoplanétaires où naissent des Jupiter chaudes, des superterres et même des exocomètes - nous permettant également de préciser nos modèles de la naissance du Système solaire -, mais ces yeux de l'Humanité nous montrent aussi le destin que peut attendre la Terre lorsque le Soleil aura atteint le stade de naine blanche après celui de géante rouge.

    Extrait du documentaire Du Big bang au Vivant (ECP Productions, 2010), Jean-Pierre Luminet parle de l'évolution des étoiles de type solaire, leur transformation en géantes rouges puis en naines blanches. © Jean-Pierre Luminet

    Rappelons à ce sujet que la majorité des étoiles dans la Voie lactée sont des naines, des rouges en particulier comme Proxima Centauri ou Trappist-1. Il y a aussi de nombreuses naines jaunes comme notre Soleil. Elles partageront toutes un destin commun avec les étoiles de moins de huit masses solaires, elles ne finiront pas en supernovae SN II. Elles finiront toutefois par mourir en épuisant leur carburant nucléaire et elles se transformeront alors en naines blanches, une fois les réactions thermonucléaires de type proton-proton et CNO devenues impossibles.

    Si les astronomes ont fait la découverte des naines blanches au XVIIIe siècle, ils n'ont commencé à se rendre compte à quel point ces astres étaient exotiques qu'au tout début du XXe siècle avec la détermination de l'extraordinaire densité des naines blanches. Une valeur de l'ordre de la tonne par centimètre cube fut en effet déduite de l'observation d'étoiles comme Sirius B.

    La mécanique quantique jointe à la théorie de la relativité restreinte explique cet état de la matière dans une naine blanche. Ces mêmes lois de la physique vont la forcer à se cristalliser à force de se refroidir, donnant des sortes de diamants de la taille de la Terre à partir de leur noyau très riche en carbone (un cristal de Wigner pour être précis). Certaines finiront parfois sous forme de supernovae SN Ia lorsqu'elles sont en couple dans un système binaire.

     

    Que deviendra la Terre lorsque le Soleil deviendra une géante rouge ?

    La théorie de l'évolution stellaire, amplement vérifiée par les observations, nous dit que les couches supérieures du Soleil en phase géante rouge pourraient bien atteindre l'orbite de la Terre qui sera donc soumise à des températures élevées. Certainement aussi en raison de la modification du champ de gravité du Soleil, puisqu'il se sera dilaté, on peut s'attendre à des modifications des orbites des corps célestes du Système solaire. D'importantes collisions pourraient alors se produire.

    De fait, comme Futura l'expliquait dans le précédent article ci-dessous, en analysant l'atmosphère de la naine blanche NLTT 43806, des astrophysiciens y ont trouvé des traces d'anomalie chimique montrant que des matériaux planétaires, vraisemblablement issus d'une collision entre une exoterre et une exothéia, étaient tombés à la surface de la naine blanche.

    D'autres cas de « contamination » d'atmosphères de naines blanches trahissant des destructions d'exoplanètes ont été démontrés mais, jusqu'à présent, il s'agissait surtout de traces de cœur et de manteau rocheux d'exoplanètes défuntes. Malgré l'exemple de NLTT 43806, on avait pas encore de preuves convaincantes de l'existence de restes des roches constituant la croûte d'une exoterre.

    Une vue d'artiste de la naissance et de la mort du Système solaire. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Nasa

    Cela vient de changer comme le prouve la publication d'un article dans Nature Astronomy dont on peut trouver une version en accès libre sur arXiv et qui est le fruit du travail d'une équipe internationale de chercheurs, menée par des membres de l'Université de Warwick.

    Les chercheurs ont dépouillé des données spectrales concernant l'atmosphère de plusieurs naines blanches dans les catalogues d'observations menées avec le satellite Gaia de l'ESA et les instruments au sol du fameux Sloan Digital Sky Survey. Il est possible avec ces données de déterminer la présence et les abondances des éléments chimiques. En l'occurrence, les chercheurs ont trouvé dans plusieurs des atmosphères de ces naines blanches des anomalies concernant ces abondances, c'est-à-dire des contradictions entre les faits et les prédictions de la composition chimique des naines blanches basées sur la théorie de l'évolution stellaire.

    Ces anomalies reposent en premier lieu sur la détection des raies spectrales du lithium et du potassium et la comparaison des abondances de ces éléments avec celles déduites de la même manière des raies du sodium et du calcium. Un joli exercice qu'aurait sans doute apprécié à sa juste valeur le regretté Jean-Claude Pecker, grand spécialiste de l'étude des atmosphères stellaires.

     

    Une chute continuelle de débris d'exoterre ?

    Les astrochimistes ont constaté que le rapport des éléments correspondait à la composition chimique de la croûte de planètes rocheuses comme la Terre et Mars, si ces croûtes étaient vaporisées et mélangées dans les couches extérieures gazeuses de l'étoile pendant 2 millions d'années. C'est la première fois que l'on obtient une preuve convaincante de l'existence de ce matériau crustale car le lithium et le potassium sont présents en faible quantité comparativement aux roches du manteau ou du cœur de la Terre et aussi, on le pense, d'autres planètes telluriques du Système solaire. Auparavant, on n'avait pas utilisé de mesures concernant des naines blanches suffisamment refroidies pour voir clairement ce signal dans les atmosphères.

    Une vue d'artiste de la collision entre la jeune Terre et Théia. © Nasa, JPL-Caltech

    Une vue d'artiste de la collision entre la jeune Terre et Théia. © Nasa, JPL-Caltech 

    Les quantités de lithium et de potassium déterminées dans plusieurs naines blanches sont équivalentes à celles contenues dans des astéroïdes du Système solaire dont la composition est proche de celle de la croûte terrestre, et qui aurait quelques dizaines de kilomètres de rayon.

    Les chercheurs en tirent la conclusion que les quantités mesurées viennent non pas de l'accrétion d'une planète rocheuse entière mais de petits corps célestes issus de la destruction d'une telle planète.

    Dans le cas de l'une des naines blanches considérées, sa masse - plus de 70 % plus élevée que la moyenne - implique un champ de gravitation qui aurait dû faire sédimenter les noyaux de lithium et de potassium dans l'étoile et donc les faire disparaître de son atmosphère.

    Il faut donc faire intervenir un apport continuel, ce qui suggère la présence d'un disque de débris proche, peut-être issus de la destruction d'une exoterre par les forces de marée de la naine blanche. De fait, la naine blanche en question rayonne plus dans l'infrarouge qu'elle ne le devrait, sauf à postuler un disque de poussières chauffées par le rayonnement de la naine blanche dont la surface dépasse la température de celle du Soleil et qui re-rayonnerait ensuite dans l'infrarouge.

    Nous ne sommes qu'au début de ce genre d'études. Tout comme Gaia permet de faire de l'archéologie galactique, l'étude des atmosphères des naines blanches nous permet donc de faire de l'archéologie des planètes disparues.

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-restes-planetes-desintegrees-decouverts-autour-naines-blanches-32869/?fbclid=IwAR1ObKg32CHsQ44st19M7tQlGBUBLVDv0WPl6efiJVOUWFnbQSnXX24xEtc&utm_content=buffer12c9e&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 18.02.2021 / Spaceborne, un supercalculateur doté d'une IA à bord de la Station spatiale.

    Spaceborne, un supercalculateur doté d'une IA à bord de la Station spatiale

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 16/02/2021

     [EN VIDÉO] ISS : incroyable visite guidée de la Station spatiale  L’astronaute américain Randy Bresnik partage son regard sur les coulisses de la Station spatiale, et veut nous montrer sa beauté intérieure. 

    Hewlett-Packard Enterprise (HPE) va envoyer son second supercalculateur à bord de la Station spatiale internationale. Ce Spaceborne Computer-2, c'est son nom, est la seconde unité utilisée à bord du complexe orbital, après le premier Spaceborne utilisé de 2017 à 2019. Spaceborne Computer-2 amène l'intelligence artificielle et l'edge computing dans l'ISS, avec à la clé une capacité inédite d'analyser les données sur place et une réduction du temps de traitement de plusieurs mois à seulement quelques minutes.

    Lors du prochain vol de ravitaillement de la Station spatiale internationale, le cargo Cygnus transportera plus de 3,5 tonnes de fret, dont trois expériences du Cadmos pour la mission Alpha de Thomas Pesquet et le supercalculateur Spaceborne Computer-2 de Hewlett-Packard Enterprise.

    Après une première expérience réussie avec le Spaceborne Computer-1, entre 2017 et 2019, qui a permis de s'assurer que ce type de produits informatiques standards de hautes performances (HPC) était capable de fonctionner dans l'espace sans détériorer ses performances, la Nasa s'apprête à tester un système encore plus avancé.

    Le Spaceborne Computer-2 comprend le HPE Edgeline Converged EL4000 Edge System, un système robuste et compact conçu pour fonctionner dans des environnements complexes soumis à des chocs, des vibrations et des températures élevées. Il permet de traiter la puissance de calcul à la périphérie afin de collecter et d'analyser des volumes de données provenant de dispositifs et de capteurs dispersés à distance dans l'espace. © Hewlett-Packard Enterprise

    Le Spaceborne Computer-2 comprend le HPE Edgeline Converged EL4000 Edge System, un système robuste et compact conçu pour fonctionner dans des environnements complexes soumis à des chocs, des vibrations et des températures élevées. Il permet de traiter la puissance de calcul à la périphérie afin de collecter et d'analyser des volumes de données provenant de dispositifs et de capteurs dispersés à distance dans l'espace. © Hewlett-Packard Enterprise 

     

    Une vitesse de calcul deux fois plus rapide

    Spaceborne Computer-2 proposera une vitesse de calcul deux fois plus rapide grâce au edge computing alimenté par le système HPE Edgeline Converged Edge et le serveur HPE ProLiant. Il prendra en charge et traitera des données provenant de toute une série de dispositifs, y compris des satellites et des caméras, en temps réel. Il sera également équipé d'unités de traitement graphique (GPU) pour traiter efficacement des données nécessitant une résolution d'image plus élevée, comme les clichés des calottes glaciaires polaires terrestres ou des radiographies médicales. Les capacités des GPU permettront également de soutenir des projets spécifiques utilisant l'IA et le machine learning.

     

    “La fiabilité informatique spatiale du Spaceborne Computer-2 permettra aux astronautes de suivre chaque étape de leur expérience sur place et en temps réel“

     

    « La fiabilité informatique spatiale du Spaceborne Computer-2 permettra aux astronautes de suivre chaque étape de leur expérience sur place et en temps réel. La façon de mener des recherches dans l'espace en sera transformée, puisque les astronautes pourront s'appuyer sur des données facilement disponibles améliorant la prise de décision », a déclaré le Professeur Mark Fernandez, architecte de solutions, Converged Edge Systems à HPE, et chercheur principal de Spaceborne Computer-2.

    Dit autrement en termes plus simples, la puissance de calcul du Spaceborne Computer-2 va permettre aux astronautes d'obtenir plus rapidement les résultats de leurs calculs dans une très grande variété de thématiques. Cela permettra, par exemple, d'éliminer le temps de latence associé à l'envoi de données depuis la Terre pour s'attaquer à la recherche et obtenir immédiatement des informations pour des projets tels que l'analyse en temps réel d'images satellite avec l'intelligence artificielle.

    VOIR AUSSIAitken, un supercalculateur pour faire atterrir des humains sur la Lune

     

    Accélérer le temps de traitement de plusieurs mois

    L'utilisation de ce supercalculateur vise donc à démontrer que le traitement des données scientifiques des expériences peut être traité à bord de l'ISS. Ce qui élimine la nécessité de les envoyer sur Terre à des fins d'analyse, et devrait permettre d'obtenir plus rapidement les résultats passant ainsi de plusieurs à mois à seulement quelques minutes.

    En démontrant que de telles machines sont capables de résister aux contraintes de l'environnement spatial, à savoir l'apesanteur et les niveaux élevés de rayonnement qui peuvent endommager le matériel informatique - ce qui imposait jusqu'ici de traiter et analyser l'essentiel de ces données sur Terre pour être sûr de leur intégrité -, HPE et la Nasa ouvrent de nouvelles opportunités en matière d'exploration spatiale. En effet, en matière de voyages spatiaux habités vers la Lune, vers Mars, l'amélioration de la fiabilité informatique embarquée est une nécessité.

    Par exemple, grâce aux évolutions du Spaceborne Computer-2, les temps de latence et d'attente liés à l'envoi de données depuis et vers la Terre seront réduits. À titre d'exemple, les astronautes vont pouvoir entreprendre des recherches et obtenir immédiatement des informations pour toute une série de projets :

    Surveillance en temps réel de l'état physiologique des astronautes par le traitement des rayons X, des sonogrammes et d'autres données médicales pour accélérer le temps de diagnostic dans l'espace.

    Comprendre les données des capteurs à distance : des centaines de capteurs placés sur l'ISS et sur des satellites par la Nasa et d'autres organisations collectent des volumes importants de données dont le traitement nécessite une excellente bande passante pour être envoyés sur Terre. Avec le Spaceborne Computer-2, les chercheurs pourront traiter les images, les signaux et d'autres données directement à bord, tels que :

    la circulation routière, en examinant plus largement le nombre de voitures sur la route et même dans les parkings ;

    la qualité de l'air en mesurant le niveau des émissions et autres polluants dans l'atmosphère ;

    le suivi des objets se déplaçant dans l'espace et dans l'atmosphère, des avions aux lancements de missiles.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-spaceborne-supercalculateur-dote-ia-bord-station-spatiale-85760/?utm_content=buffer46552&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR26DdUu0kVBDZahgudTwsybWiDBUSDrzC9pRWETtyXtOKGPngVadVivjoA

  • Actualité de l'astronomie du 18.02.2021 / Perseverance débarque sur Mars : comment suivre son atterrissage en direct ?

    Perseverance débarque sur Mars : comment suivre son atterrissage en direct ?

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

    Peut être une image de 1 personne

    Publié le 17/02/2021

    Jeudi soir, à partir de 20 h 30, l'un des plus grand moment spatial de l'année nous attend : l'atterrissage sur Mars du rover Perseverance. Étape cruciale de cette mission qui va rechercher des traces de vies anciennes dans dans un milieu où l'eau coulait.

    Le grand jour arrive ! Ne manquez pas surtout, ce jeudi 18 février, à partir de 20 h 30, l'événement spatial majeur de ce début d'année 2021 qu'est l'atterrissage sur Mars du dernier-né des rovers de la Nasa : Perseverance -- vous pouvez aussi le surnommer « Percy » --, de la mission Mars2020.

    VOIR AUSSI Mars : le rover Perseverance en 12 chiffres clés

    Cela ne sera pas un coup d'essai pour l'Agence spatiale qui a déposé son premier rover il y a 24 ans, mais cela promet quand même d'être intense et palpitant car, rappelons-le, si une des étapes de la séquence nommée Entry, Descent and Landing (EDL) venait à faire défaut, « c'est terminé ! », explique Olivier Sanguy, dans l’entretien qu’il nous a accordé sur ce moment crucial qui attend Perseverance. Un moment, déjà vécu et que les membres du JPL il y a qualifient à juste titre de « sept minutes de terreur ».

    Rejoignez-nous sur Futura dans les étoiles !

    À 21 h 36, le rover encapsulé dans son vaisseau de croisière plongera dans l'atmosphère de Mars à quelque 20.000 km/h... Et donc, en l'espace de sept minutes, et une enchainement d'actions programmées, il devra se poser en douceur à l'intérieur de l'ellipse choisie dans le cratère Jezero. Une ellipse qui est 10 fois plus petite que celle de Curiosity dans le cratère Gale, pour son atterrissage en 2012.

    Frissons garantis, donc, pour cet événement réunissant en direct sur Futura dans les étoiles (Facebook), Twitch et Youtube, le planétologue Charles Frankel (nous avions eu le plaisir de commenter ensemble le lancement de Perseverance il y a sept mois), Thomas Fauchiez, astrophysicien au Goddard Space Flight Center de la Nasa, et Nathan Le Guennic, ingénieur spatial.

    Rejoignez-nous !

    Vivez en direct l'atterrissage de Perseverance avec Futura.

    Vivez en direct l'atterrissage de Perseverance avec Futura. 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/perseverance-perseverance-debarque-mars-suivre-son-atterrissage-direct-85804/?utm_content=bufferadeb6&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1QO8xI1Q9fwMnm7J0NOeYu0UmxBwDYsvj6ST7fdLZHYjUvKQiEhZtKQQs

  • Actualité de l'astronomie du 11.02.2021 / Naissance de l’astronomie moderne.

    Naissance de l’astronomie moderne

     

     

    Spectroscopie, nature de la galaxie, expansion de l’Univers… Aux XIXe et XXe siècles, les découvertes s’accélèrent. Herschel, Einstein ou encore Hubble posent les bases des connaissances astrophysiques modernes et de la cosmologie.

    Deux nébuleuses vues par Hubble : une petite bleue en bas à gauche de l'image, et une grande rouge à droite qui évoque un récif corallien.

    “Récif corallien cosmique” : la nébuleuse géante rouge NGC 2014 et sa petite voisine bleue NGC 2020 dans le Grand Nuage de Magellan, vues par le satellite Hubble pour ses trente ans en 2020. Crédit : Nasa/Esa/STScl

    Nous sommes au début du XIXe siècle. La théorie de l’héliocentrisme qui défend que la Terre et les planètes sont en orbite autour du Soleil est acceptée. Mais depuis presque deux siècles, les découvertes scientifiques dans le domaine de l’astronomie se font au compte-gouttes.

    Parmi les quelques faits remarquables tout de même, en 1755 le philosophe Emmanuel Kant tente pour la première fois d’expliquer la formation du Système solaire en utilisant la mécanique, et notamment les travaux de Newton. En 1769, l’explorateur James Cook effectue une mesure directe inédite : celle des distances Terre-Vénus-Soleil. Uranus est enfin considérée comme une planète grâce à l’astronome britannique Nevil Maskelyne, et William Herschel découvre en 1787 ses deux premiers satellites Titania et Obéron.

    Dessin en noir et blanc du Fort Vénus construit par l'explorateur James Cook à Tahiti : on y voit la mer et des bateaux au premier plan et au centre plusieurs bâtiments encerclés par une enceinte de pierre et de bois.

    Fort Vénus, construit en 1769 à Tahiti par James Cook, à l’occasion de son voyage pour observer le transit de Vénus. Crédit : Charles Praval/H.D. Söring

    Herschel met également en évidence le mouvement de translation propre du Soleil vers les constellations d’Hercule et de la Lyre, déduisant ainsi que le Soleil n’est qu’une étoile parmi d’autres, en mouvement à l’intérieur de la Voie lactée. Une perspective qui ouvre de nouveaux horizons dans la compréhension de notre Univers

    Premières photographies du ciel

    Le début du XIXe siècle est marqué par la découverte de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter. Le premier astre lui appartenant est observé par l’Italien Giuseppe Piazzi, puis des dizaines d’autres suivent pendant une cinquantaine d’années. À noter qu’aujourd’hui, déceler un nouvel astéroïde dans la ceinture principale n’a plus rien d’extraordinaire. Rien qu’entre 1995 et 2005, grâce à des programmes informatiques, plusieurs dizaines ont été détectés… chaque jour !

    En outre, en 1846, la planète Neptune est repérée.

    Toutefois, la révolution majeure des années 1800 concerne plus particulièrement les principes physiques liés à l’observation du ciel et notamment l’optique. Les premières photographies d’astres sont effectuées. Le prêtre italien Angelo Secchi est l’un des pionniers : il comprend qu’une exposition de plusieurs heures permet d’augmenter la luminosité des images et rend ainsi certains détails visibles.

    Quatre photos de l'éclipse de Soleil du 18 juillet 1860 prises par Angelo Secchi : les deux du haut ont des teintes rose/violet, celle en bas à gauche bleu, et en bas à droite marron. Chaque image représente un cercle foncé avec autour la couronne de lumière solaire créée par l'éclipse.

    L’éclipse totale de Soleil du 18 juillet 1860 photographiée par Angelo Secchi. Crédit : Angelo Secchi

    Avènement de la spectroscopie

    Au XIXe siècle, on voit aussi se développer la spectroscopie. Cette technique de mesure bouleverse l’astronomie, c’est encore de nos jours un des outils majeurs de l’astrophysique moderne. William Herschel découvre la lumière infrarouge en 1800 (voir les Rappels sur la lumière), tandis que le physicien britannique William Wollaston met en évidence deux ans plus tard les raies d’absorption dans le spectre solaire.

    Les gammes de longueurs d'ondes et le spectre solaire : on voit sur un rectangle horizontal avec à gauche le bleu et à droite le rouge, les différentes gammes de longueur d'ondes (gamma, X, UV, spectre solaire, infrarouge, etc.)

    Les gammes de longueurs d’ondes et le spectre solaire. Crédit : Fondriest Environmental

    Grâce aux travaux du physicien prussien Kirchhoff, un des plus grands scientifiques du siècle, et du chimiste allemand Bunsen, les spectres électromagnétiques reçoivent en 1859 une interprétation physique. La spectroscopie devient alors une mine d’informations sur les caractéristiques des astres, puisque l’aspect des spectres est directement lié à la température et aux éléments chimiques en présence.

    Plus en détails, lorsqu’un gaz est soumis à une décharge électrique dans certaines conditions, ses électrons se chargent en énergie. Puis le gaz revient naturellement à son état initial : les électrons relâchent cette énergie sous forme de lumière à des longueurs d’ondes spécifiques, les raies d’émission.

    Le spectre qui en résulte est ainsi constitué d’un ensemble de raies lumineuses sur fond sombre. En observant l’agencement de ces raies, on peut déduire de quel élément il s’agit.

    Sur fond noir (long rectangle horizontal), on voit quatre raies d'émission de l'hydrogène : de gauche à droite en couleurs rose, violet, bleu et orange.

    Le spectre d’émission de l’hydrogène. Crédit : Spitzer Science Center/JPL/Nasa

    D’autre part, un gaz éclairé par une source de lumière dans certaines conditions absorbe les photons à des longueurs d’onde spécifiques.  Le spectre coloré de la lumière est alors barré d’un ensemble de raies sombres, ou raies d’absorption, spécifiques au gaz traversé.

    Par exemple, lorsqu’une étoile émet de la lumière, les éléments chimiques présents dans son enveloppe absorbent une partie spécifique de ce rayonnement. Ces zones correspondant aux raies d’absorption permettent de remonter jusqu’aux éléments chimiques en question.

    Sur deux fonds multicolores du spectre continu de la lumière blanche (deux longs rectangles horizontaux avec les violet/bleu à gauche et les jaune/rouge à droite), on voit sur le premier les raies d'absorption du Soleil (traits noir) et les quatre raies d'absorption de l'hydrogène sur le rectangle du bas.

    Les spectres d’absorption du Soleil (en haut) et de l’hydrogène (en bas) : il y a donc de l’hydrogène à la surface du Soleil. Crédit : Spitzer Science Center/JPL/Nasa

    Dans les années 1880, l’analyse spectrale ou étude des raies et des longueurs d’onde d’un spectre devient progressivement la spectroscopie.

    Le temps et l’espace ne sont plus immuables

    Le début du XXe siècle est marqué par le travail du physicien théoricien le plus célèbre de l’Histoire : Albert Einstein. D’origine allemande, il a élaboré les théories de la relativité restreinte et de la relativité générale qui sont à la base de l’astrophysique moderne.

    Photo en noir et blanc d'Einstein. On voit son buste et sa tête, il est habillé d'une veste épaisse fermée et a les cheveux blancs, ébouriffés. Il a une moustache.

    Albert Einstein (1947). Crédit : Oren Jack Turner/Princeton N.J.

    Avant Einstein, la perception de l’espace et du temps était celle de Newton : un espace absolu immuable et un temps absolu universel. Mais avec la théorie de la relativité restreinte en 1905, tout change. À présent, l’espace et le temps sont des notions interdépendantes.

    En 1915 s’ensuit la relativité générale, une théorie de la gravitation qui complète la relativité restreinte. Désormais, Einstein considère que l’attraction gravitationnelle observée entre les masses (la Terre attire la Lune par exemple) est due à une déformation de l’espace et du temps par ces masses elles-mêmes.

    Représentation de l'espace-temps courbe en relativité générale : sur fond noir, la Terre est comme posée sur un quadrillage blanc, qui plie sous sa masse (comme une boule sur un drap)

    En relativité générale, la gravité correspond au mouvement des particules dans un espace-temps courbe. Crédit : Nasa

    La relativité générale est à la base de notre compréhension des trous noirs – régions à l’attraction gravitationnelle si intense que la lumière elle-même ne peut s’en échapper – et fait partie du modèle cosmologique du Big Bang.

    Naissance de la cosmologie

    Autre grand nom des années 1900, Edwin Hubble. L’astronome américain démontre en 1923 que la galaxie d’Andromède est située en dehors de la Voie lactée. Ainsi, il prouve qu’il existe bien d’autres galaxies que la nôtre.

    Quatre ans plus tard, le Belge Georges Lemaître observe que les spectres des objets lointains de l’Univers, les autres galaxies, sont décalés en longueur d’onde vers le rouge. Il émet alors l’hypothèse que l’Univers est en expansion, c’est-à-dire que les galaxies s’éloignent les unes des autres. Lemaître est le premier à introduire la théorie du Big Bang.

    Sur fond noir, une multitudes de points et formes brillants, légèrement bleu, jaune, rouge, orange, vert... Ce sont 15 000 galaxies visibles sur le même cliché. En bas à gauche, on voit nettement une galaxie spirale.

    Cette image comporte à elle seule… 15 000 galaxies ! (2018) Crédit : Nasa/Esa/P. Oesch (Université de Genève)/M. Montes (University of the New South Wales)

    Puis en 1929, Hubble précise grâce à la spectroscopie que la vitesse d’éloignement des galaxies est proportionnelle à leur distance au Système solaire. Autrement dit, plus une galaxie est lointaine, plus elle s’éloigne rapidement de nous. Cette affirmation appuie l’hypothèse d’un univers en expansion depuis un Big Bang initial, aujourd’hui globalement acceptée par la communauté scientifique.

    Juste après cette découverte qui révolutionne notre vision de la structure de l’Univers, la planète Pluton est identifiée. On observe les premières tempêtes de sable à la surface de Mars et le cycle de vie des étoiles – notamment la nucléosynthèse primordiale – est mis en lumière.

    Le premier contact radar avec un astre, en l’occurrence la Lune, est établi le 10 janvier 1946. Puis dix neuf ans plus tard, c’est le fond diffus cosmologique, l'”écho” du Big Bang, qui est découvert. À partir de ce moment, les astrophysiciens utilisent sans retenue la radioastronomie. Enfin, après le premier pas de l’Homme sur la Lune en 1969, les années 1970 marquent le commencement de l’exploration spatiale à l’aide de sondes. Télescopes spatiauxorbiteursrovers… et depuis ces technologies n’ont pas cessé d’évoluer !

    Lisez ou relisez nos deux autres articles sur l’Histoire de l’astronomie : Qui étaient les tout premiers astronomes ? et Histoire de l’astronomie : “le Soleil au centre de l’Univers”.

    Source: https://www.stelvision.com/astro/naissance-de-lastronomie-moderne/

  • Actualité de l'astronomie du 11.02.2021 / M44, un amas bourdonnant d’étoiles.

    M44, un amas bourdonnant d’étoiles 

     

     Le Cancer / printemps, hiver / facile

    La Crèche, sa traduction latine Praesepe ou encore la Ruche sont quelques-uns des noms qui ont été attribués à l’amas ouvert M44 depuis l’Antiquité : en effet, cet objet visible à l’œil nu est à l’origine de nombreuses légendes. Âgé d’environ 700 millions d’années, il contient au moins un millier d’étoiles, dont beaucoup de faible éclat. Un télescope d’amateur ne les montre donc pas toutes : suffisamment toutefois pour en faire une jolie cible !

    L’amas ouvert M44 contient une myriade d’étoiles dont on ne peut voir que les plus brillantes. Photo : Camille Colomb

     

    Repérage

    M44 est enfantin à localiser puisque si le ciel est noir, il est visible à l’œil nu en plein cœur de la discrète constellation du Cancer qui forme un Y à l’envers et se trouve à l’est des Gémeaux. Lorsque le ciel est dénué de pollution lumineuse, les yeux « accrochent » facilement sur cet objet au diamètre imposant (trois fois celui de la pleine lune) lorsqu’on les promène dans ce secteur du ciel.

    Carte de repérage de la zone où se situe M44 dans le Cancer. Les cercles bleus représentent des champs de 4° (typique d’un pointeur Telrad) et 2° (champ d’un oculaire classique grossissant 25 à 30 fois).

    Repérage de la zone où se situe M44 dans le Cancer. Les cercles bleus représentent des champs de 4° (typique d’un pointeur Telrad) et 2° (champ d’un oculaire classique grossissant 25 à 30 fois).

     

    Observation

    Quel que soit le diamètre instrumental, M44 est un régal à observer à condition d’utiliser un faible grossissement (20 à 30 fois) et si possible, un oculaire grand champ qui rend l’observation plus immersive. Plusieurs dizaines d’étoiles brillantes mais assez éparses occupent tout le champ de l’oculaire. Nombre d’entre elles sont regroupées par deux ou par trois, en triangle. Au nord de l’amas, l’un de ces triangles d’étoiles peut figurer la tête d’un serpent dont le corps est alors une suite sinueuse de sept étoiles.

    Carte de repérage de M44 dans le Cancer avec des instruments de 4 et 2 degrés de champ.

    Repérage aux instruments de M44 dans le Cancer.

    Notez qu’avec un télescope d’au moins 200 mm de diamètre, les couleurs des étoiles commencent à être perceptibles : certaines sont jaunâtres, en contraste avec d’autres plutôt blanc-bleuté.

    Source: https://www.stelvision.com/astro/fiche-observation/m44-un-amas-bourdonnant-detoiles/

  • Actualité de l'astronomie du 11.02.2021 / Rendez-vous pour Mars et la Lune dans le Taureau.

    Rendez-vous pour Mars et la Lune dans le Taureau

     

     

    Un joli rapprochement à observer tout au long de la soirée du 19 février 2021.

    Bien qu’elle ait perdu de sa superbe par rapport au mois d’octobre lorsqu’elle se trouvait au plus près de la Terre, la planète Mars n’en reste pas moins facilement repérable cet hiver en début de nuit. Courant février, dès que la nuit tombe, elle se trouve encore haut dans le ciel : son éclat orangé se repère au-dessus de l’horizon sud-ouest et s’abaisse progressivement sur l’horizon nord-ouest avant de disparaître vers 1h30.

     

    Le 19 février, Mars forme un triangle remarquable avec la Lune au premier quartier et l’amas des Pléiades, aux abords de la constellation du Taureau. Dès que la nuit est tombée, on peut rechercher ce rapprochement haut dans le ciel vers le sud, et de plus en plus vers l’ouest au fur et à mesure que la nuit avance, jusqu’au coucher de la Lune et Mars après 1h.

     

    Saisissez aussi l’occasion d’observer trois astres aux couleurs très proches, qui se trouvent quasiment alignés : la planète Mars, l’étoile Aldébaran du Taureau et l’étoile Bételgeuse dans la constellation d’Orion. Orangé, rougeâtre, à chaque observateur sa propre perception, mais une chose est sûre, la couleur est aussi présente dans le ciel nocturne !

    Retrouvez d’autres idées d’observations dans la rubrique À voir actuellement dans le ciel.


    Source: https://www.stelvision.com/astro/rendez-vous-pour-mars-et-la-lune-dans-le-taureau/

  • LE 08.02.2021: Actualité de la météo/ Une journée sans pluie mais nuageuses et 12° pour les maximal sur le Gard à 19H15

    Une journée plus douce que aujourd' hui avec 12° avec des nuages pour une bonne partie de la journée sans averses de pluie.

    Les températures seront en moyenne de le matin 0° à 8° et l' après midi de 8° et 12°.

     

  • Actualité de l'astronomie du 08.02.2021 / Ces photos de Falcon 9 passant devant la Lune sont magnifiques !

    Ces photos de Falcon 9 passant devant la Lune sont magnifiques !

     

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

     

    Publié le 07/02/2021 à 15h08

    Parallèlement aux essais menés au Texas de son futur vaisseau spatial StarshipSpaceX poursuit ses activités classiques de lancement bon marché et la mise en orbite par paquet de sa constellation Starlink.

    Ainsi, ce matin, à 7 h 19 heure de Paris, un lanceur Falcon 9 a-t-il décollé sans encombre de Cape Canaveral pour une livraison d'un essaim de 60 satellites. Cela devient une routine pour l'entreprise qui enchaine les succès. Et aussi pour les spectateurs du monde entier qui pourtant, comme nous, ne se lassent pas des photos magnifiques prises par des invités sur place, des images spectaculaires qui saisissent les effets de la traversée du lanceur dans le ciel ou de son passage devant la Lune, ou encore le Soleil... Des images qui nous font rêver.

    Michael Cain

    @mdcainjr

    SpaceX Falcon 9 launches into a clear sky here at Cape Canaveral! The flight path went through the 53% waning gibbous Moon. Using @flightclubio I was able to make this shot happen!

    Image

    7:30 AM · 4 févr. 2021

    1,5 k

    317

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    Signalons que le premier étage de Falcon 9 a été récupéré avec succès quelques minutes plus tard ce matin. Et c'est la cinquième fois que ce même étage immatriculé B1060 est remis à neuf. Son précédent vol ne remonte qu'à 27 jours, ce qui est un record pour SpaceX pour sa remise en service. Le prochain lot de Starlink devrait s'envoler demain matin, vers 10 h.

    Scott Schilke

    @SchilkeScott

    A @SpaceX #falcon9 #starlink #lunertransit on Feb. 4th 2021 just after launch tonight from launch complex 40 1:19 AM. Beautiful launch. @elonmusk @Falcon9Block5 @McOfficialPlays @space_jim1 @StarshipTrop19 @SpaceIntellige3 @MatthewCable6 @AlteredJamie @SpaceXFleet @flightclubio

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    7:59 AM · 4 févr. 2021 depuis A. Max Brewer Memorial Bridge

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    Matt

    @Booster_Buddies

    SpaceX does it again! I managed to capture the Falcon 9 maneuver! This is awesome! #Spacex #Starlink

    / me for @NextHorizonsSF

    Image

    7:36 AM · 4 févr. 2021

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    Trevor Mahlmann

    @TrevorMahlmann

    Falcon 9 transiting the face of the waning gibbous Moon tonight -- in stunning 4K! The sharpness of the lunar maria and craters

    Watch here! http://youtu.be/V5Hzj6LX6ZQ

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    9:37 AM · 4 févr. 2021

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    100

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    Sawyer R.

    @thenasaman

    This is probably the most unique streak shot I've ever taken. The #Starlink18 #Falcon9 launching over the #Jupiter inlet #Lighthouse about 150 miles away from the launch site! @SpaceX @elonmusk

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    7:50 AM · 4 févr. 2021

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    Lanceur Falcon 9, le 7 mars 2020. © SpaceX

    Lanceur Falcon 9, le 7 mars 2020. © SpaceX 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/iss-ces-photos-falcon-9-passant-devant-lune-sont-magnifiques-624/?utm_content=bufferf3d54&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1kx11vlHZ_RSgBBkAzMUSdXVnV-5mNgViZPNqEw2IttkmgrWARS6NBMnU

  • Actualité de l'astronomie du 08.02.2021 / De la tectonique des plaques sur Vénus ? Un nouveau rebondissement !

    De la tectonique des plaques sur Vénus ? Un nouveau rebondissement !

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Peut être une image de texte qui dit ’gauche, Magellan surface de Vénus en images adar avec de fausses couleurs dressées Nasa 'ordinateur partir des données sonde Fermer -’

    Publié le 07/02/2021

     [EN VIDÉO] Vénus, la planète brûlante à l'atmosphère mortelle  Faites connaissance avec notre voisine Vénus. Surnommée l’étoile du berger, la planète fascine depuis toujours par son éclat vif au crépuscule ou à l’aube. Impossible de rester insensible à sa beauté. Vous allez tomber amoureux… 

    De nouvelles analyses des données du radar de Magellan suggèrent qu'une tectonique des plaques n'existerait pas sur Vénus, contrairement aux conclusions tirées d'une précédente analyse. Les caractéristiques des grands cratères d'impact vénusiens ne sont, en tout cas, pas compatibles avec une tectonique récente.

    Les images radar fournies par la sonde Magellan nous ont convaincus que la surface de Vénus était très jeune et fortement dominée par des processus volcaniques. Nous avons même de bonnes raisons de soupçonner que des éruptions volcaniques sont actuellement en cours à sa surface. Mais, force est de reconnaître aussi que, malgré sa très grande proximité en taille et en masse avec notre Planète bleue, la géodynamique de Vénus ne semble pas être celle de la Terre.

    Pourtant, on spécule depuis des années sur l'existence, au moins dans le passé de l'étoile du Berger, de l'équivalent de la tectonique des plaques dont nous sommes familiers, notamment grâce aux expéditions menées il y a déjà presque 50 ans par le volcanologue Haroun Tazzieff.

    Futura avait déjà consacré plusieurs articles précédemment, et que l'on peut trouver ci-dessous, à la question de l'existence d'une tectonique des plaques sur Vénus. Une équipe de planétologues états-uniens menée par des membres de l'Université Brown vient de faire rebondir cette fascinante interrogation comme le montre un article publié dans le célèbre journal Nature Astronomy.

    Les chercheurs se sont intéressés aux images de Magellan fournies le 12 novembre 1990 et montrant l'un des plus importants cratères d'impact connus sur Vénus, le cratère Mead, dont le diamètre est d'environ 275 kilomètres. Il a été nommé en l'honneur de Margaret Mead, une célèbre anthropologue américaine (1901-1978) et il se trouve au nord d'Aphrodite Terra, l'un des deux principaux hauts plateaux de Vénus, longeant l'équateur par le sud sur une quinzaine de milliers de kilomètres avec une altitude moyenne de 3.000 m.

    Mead est un exemple de cratère d'impact multi-annulaire. On peut citer sur Terre le cas de celui de Chicxulub et, sur la Lune, celui de Mare Orientale dont la taille est supérieure à celle de Mead et qui en fait donc un bassin (il faut que le diamètre soit supérieur à 290 km).

    Une image composite du cratère Mead sur Vénus réalisée avec le radar de la sonde Magellan en 1990. © Nasa

    Une image composite du cratère Mead sur Vénus réalisée avec le radar de la sonde Magellan en 1990. © Nasa 

    Des anneaux contrôlés par le gradient thermique de la lithosphère vénusienne

    On a des raisons de penser que Mead n'a pu se former qu'entre 300 millions et 1 milliard d'années. Afin de s'en servir pour remonter aux propriétés élastiques et à l'épaisseur de la lithosphère de Vénus, les cousins des géophysiciens terrestres ont simulé l'impact à l'origine de Mead sur ordinateur à l'aide de plusieurs modèles de cette lithosphère.

    Il s'est avéré que, pour reproduire les anneaux observés, la lithosphère vénusienne -- en tout cas il y a un milliard d'années tout au plus -- devait être bien plus épaisse que celle de notre Planète océan. Cela ne cadre pas avec la physique d'une tectonique des plaques multiples avec des plaques dérivant sur un manteau convectif, ce que l'on peut observer dans le cas de la Terre depuis des milliards d'années au moins.

    L'idée physique derrière cette affirmation est qu'il est possible de relier les caractéristiques des anneaux du cratère au gradient thermique dans la lithosphère de Vénus, c'est-à-dire à quelle vitesse la température diminue en fonction de la distance dans cette lithosphère et, dans le cas présent en fait, le taux d'augmentation de la température au fur et à mesure que l'on s'enfonce en direction du centre de la planète. Le gradient thermique influe sur la façon dont les roches se déforment et se brisent à la suite d'un impact, ce qui, à son tour, aide à déterminer où les anneaux du cratère se forment à partir du point d'impact.

    Il se trouve que ces anneaux indiquent un gradient thermique relativement faible et donc, une lithosphère épaisse si l'on transpose la théorie de conduction de la chaleur construite dans le cas des roches terrestres à leur cousine vénusienne. Evan Bjonnes, auteur principal de l'étude publiée donne une image physique claire et simple pour comprendre ce phénomène. On sait que, dans le cas d'un lac en hiver, « l'eau en surface atteint d'abord le point de congélation, tandis que l'eau en profondeur est un peu plus chaude. Lorsque cette eau plus profonde se refroidit à des températures similaires à celles de la surface, vous obtenez une couche de glace plus épaisse ».

    Dans un communiqué de l'Université de Brown, son collègue Alexander Evans, professeur adjoint à Brown et coauteur de l'étude, explique enfin que l'un des points forts de ce travail peut se voir lorsqu'on le transpose à d'autres cratères d'impact multi-annulaire sur Vénus. Le modèle donne donc des résultats similaires, ce qui est bien cohérent avec l'idée d'une lithosphère vraiment épaisse et en une seule plaque. Evans en conclut et pense que « cette découverte met en évidence la place unique de la Terre, et de son système de tectonique des plaques globale, parmi nos voisins planétaires ».

     

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    Vénus est une planète rocheuse comme la Terre mais légèrement plus petite et moins massive. On s'attendait donc à ce qu'elle possède une tectonique des plaques proche de celle observée sur Terre de nos jours.

    La carte topographique de sa surface dressée à l'aide du radar de la mission Magellan n'avait rien montré de tel mais de nouvelles analyses de cette carte suggèrent ou réfutent l'existence d'une tectonique récente.

    L'état actuel de Vénus préfigure peut-être celui de la géodynamique qui existera sur Terre quand ses océans auront disparu dans un milliard d'années.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-tectonique-plaques-venus-nouveau-rebondissement-19903/?utm_content=buffer3e5b7&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3HOC9MxRoof9vsN4QKVFnJNxQ4Wbva1-pxB0RaHYQ_Z-7UpmEQO8SAA-I

  • LE 07.02.2021: Actualité de la météo/ Retour du froid avec au soleil cette après midi sur le Gard a 12H30

    Demain 146

     

    Retour dans temps plus froid et calme après les orages de cette nuit, le soleil feras une apparition cette après midi avant le retour des nuages ce soir sur le Gard.

    Avec une moyenne de températures de 0° à 12° cette après midi.

  • Actualité de l'astronomie du 06.02.2021 / La Nasa nous donne rendez-vous le 21 février pour un nouvel essai des moteurs du SLS.

    La Nasa nous donne rendez-vous le 21 février pour un nouvel essai des moteurs du SLS, le plus puissant lanceur du monde

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Peut être une image de ‎nature et ‎texte qui dit ’‎رPن Essai des moteurs RS du LS dans le cadre du Green Run du anceur. © Nasa‎’‎‎

    Publié le 05/02/2021

     [EN VIDÉO] SLS, le plus puissant lanceur du monde  Présentation en vidéo du futur lanceur le plus puissant du monde, développé par la Nasa pour le programme lunaire Artemis. 

    La Nasa et Boeing prévoient une nouvelle tentative, à partir du 21 février, de tester les quatre moteurs RS-25 du futur lanceur SLS des missions Artemis. La Nasa, qui doit composer avec des phases de certification aux délais de plus en plus courts, parie toujours sur un vol inaugural en novembre 2021.  

    La Nasa a décidé d'effectuer un deuxième test des quatre moteurs RS-25 de l'étage principal du SLS à partir du 21 février, plus d'un mois après l'échec d'une première tentative. Le 16 janvier, le dernier test de la campagne Green Run s'était soldé par un arrêt prématuré des moteurs seulement 67 secondes après leur allumage, bien en deçà des 485 secondes prévues. Pour rappel, il devait clore la série d'essais Green Run, et consistait en un test complet de l'étage et de tous ses systèmes intégrés avec l'allumage des quatre moteurs principaux durant presque neuf minutes, de façon à simuler un décollage après un compte à rebours et un remplissage des réservoirs.

    Pour expliquer cet échec, la Nasa avait déclaré trois jours plus tard que le système hydraulique du moteur 2 avait atteint des limites « intentionnellement trop conservatrices », déclenchant un arrêt par l'ordinateur de bord.

     

    Incertitude sur la date du vol inaugural du lanceur 

    Le test à venir devrait durer « environ au moins 4 minutes », précise le communiqué de la Nasa, bien que l'objectif reste de réaliser un test de durée complète, c'est-à-dire environ 8 à 9 minutes. Toutefois, la Nasa et Boeing se satisferont de quelque 250 secondes de fonctionnement. En effet, John Shannon, responsable du projet SLS chez Boeing, avait déclaré quelques jours avant le premier test « qu'au moins 250 secondes de fonctionnement des moteurs étaient nécessaires pour acquérir suffisamment de données pour qualifier l'étage ».

    Quant à la date du vol inaugural, la Nasa préfère s'exprimer au conditionnel mais parie sur un vol inaugural en novembre malgré des délais très serrés (Artemis 1). Les responsables du lanceur n'ont pas précisé quel serait l'impact de cette campagne de test sur le calendrier de lancement d'Artemis 1. Ce deuxième test, s'il se passe bien, retardera de plus d'un mois la livraison de l'étage au Centre spatial Kennedy d'où sol sera lancé.

    L'étage principal du SLS, avec ses quatre moteurs RS 25. © Nasa, Eric Bordelon

    L'étage principal du SLS, avec ses quatre moteurs RS 25. © Nasa, Eric Bordelon 

    L'étage principal du SLS installé sur un banc de test du Centre Spatial Stennis de la Nasa en vue d'un essai « Green Run ». © Nasa

    L'étage principal du SLS installé sur un banc de test du Centre Spatial Stennis de la Nasa en vue d'un essai « Green Run ». © Nasa 

    Données comparatives du lanceur SLS de la Nasa avec la navette spatiale et Saturn V. © Nasa, MSFC

    Données comparatives du lanceur SLS de la Nasa avec la navette spatiale et Saturn V. © Nasa, MSFC 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/sls-nasa-nous-donne-rendez-vous-21-fevrier-nouvel-essai-moteurs-sls-plus-puissant-lanceur-monde-78776/?utm_content=buffer5ce88&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3z7koyIbXL4wjuIaifoQHfNVaIu2IiaT64WbzmvhmQHBEk0E17GQ3OUrY

  • Actualité de l'astronomie du 06.02.2021 / Ondes gravitationnelles : la chasse aux cordes cosmiques est en cours avec Ligo et Virgo.

    Ondes gravitationnelles : la chasse aux cordes cosmiques est en cours avec Ligo et Virgo

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Peut être une image de intérieur et texte qui dit ’Une vue de l'intérieur du détecteur d'ondes gravitationnelles Ligo aux États-Unis. © IGOCaltech, MIT,JeffKissel Jeff Kissel’

    Publié le 05/02/2021

     [EN VIDÉO] Interview : comment mesurer les ondes gravitationnelles ?  Les ondes gravitationnelles sont des déformations de l’espace-temps prédites par Einstein. Il serait possible de les mesurer avec des outils appropriés. L’éditeur littéraire Dunod a interviewé Pierre Binétruy, professeur au laboratoire Astroparticule et Cosmologie de l'université Paris Diderot, afin d’en savoir plus sur ces mystérieuses ondes et sur la façon dont on pourrait les détecter. 

    Les collisions de trous noirs ne sont pas les seules sources possibles d'ondes gravitationnelles. Des théories au-delà de la physique du modèle standard des hautes énergies suggèrent l'existence de filaments d'énergie extraordinairement denses et pouvant être longs de centaines de millions d'années-lumière. Ligo et Virgo sont partis à la chasse aux ondes que peuvent générer ces objets exotiques et le dernier bilan à ce sujet vient d'être rendu public.

    Contrairement au poisson d’avril concocté par Futura au sujet de ʻOumuamua, aucune onde gravitationnelle n'a été détectée en provenance de ce voyageur interstellaire, signalant son passage en vitesse lumière via la propulsion Alcubierre ou suite à l'ouverture d'un trou de ver. Comme Futura l'a récemment expliqué avec les articles de Sean Raymond et Franck Selsis, tout indique que ʻOumuamua est bien un objet naturel et pas une sonde interstellaire envoyée par des super-IA extraterrestres pour observer de plus près l'Humanité.

    Par contre, les yeux dont elle s'est dotée pour faire de l'astronomie gravitationnelle, et qui ont révélé depuis presque cinq ans des collisions de trous noirs stellaires binaires et d'étoiles à neutrons binaires, sont toujours à l'affût d'autres événements extraordinaires. En l'occurrence, il s'agit de tenter de mettre en évidence non seulement un bruit de fond stochastique d'ondes gravitationnelles issu de la superposition aléatoire dans l'espace et dans le temps de myriades d'émissions dans le cosmos observable de ces ondes, qui étirent et compriment le tissu de l'espace-temps et son contenu matériel, mais aussi des signaux de sources exotiques transitoirement au-dessus de ce bruit de fond.

    Les collaborations des détecteurs Ligo aux États-Unis, Virgo en Europe et Kagra au Japon, viennent donc de faire savoir avec deux publications, en accès libre sur arXiv, que les deux détecteurs occidentaux, bientôt rejoints par leur cousin japonais, avaient posé de nouvelles bornes sur l'existence de ce que les physiciens et les cosmologistes appellent des cordes cosmiques, ainsi que sur certaines de leurs propriétés.

    Mais, c'est quoi en fait une corde cosmique, et pourquoi leur découverte ouvrirait des perspectives nouvelles en physique fondamentale et en cosmologie ? Pour répondre à ces questions, voici une synthèse de quelques articles que Futura avait consacrés à ces objets théoriques ces dernières années.

     

    Une présentation de la « Simulation du millénaire » (Millennium Simulation) conduite à partir du modèle cosmologique standard. Elle reproduit bien la structure filamenteuse de l'Univers observable avec des superamas de galaxies formant un réseau de longs filaments qui se forme au cours de l'histoire de l'Univers. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © minutephysics

     

    La matière noire, la clé des grandes structures galactiques ?

    Les cosmologistes et les physiciens des particules se sont beaucoup penchés sur l'hypothèse des cordes cosmiques parce qu'elle semblait donner un scénario naturel et prometteur pour comprendre l'origine des galaxies et leur rassemblement sous forme d'amas et de filaments d'amas de galaxies, l'un des problèmes centraux de la cosmologie. On pense que ces structures proviennent initialement de fluctuations de densité dans le plasma de particules de l'Univers primordial. Elles auraient servi en quelque sorte de germes de nucléation pour la matière normale, provoquant son effondrement gravitationnel dans les zones les plus denses.

    On a beaucoup spéculé sur la nature de ces germes et l'origine des fluctuations de densité. La plupart des cosmologistes pensent aujourd'hui que les explications les plus probables font intervenir la théorie de l'inflation et des particules de matière noire. Ce serait des fluctuations quantiques dans un champ scalaire primordial, assez semblable à celui du boson de Brout-Englert-Higgs (BEH), qui auraient été amplifiées par l'expansion exponentielle de l'espace pendant l'inflation.

    Grâce à ce mécanisme, des fluctuations classiques dans la distribution de matière noire, insensibles à la pression du rayonnement lumineux dominant la matière normale et s'opposant pendant un temps à son effondrement en structures, auraient alors commencé à former les premiers agrégats de matière. Ceux-ci auraient ensuite servi d'attracteurs pour l'accrétion de la matière normale qui donnera finalement par son effondrement gravitationnel les premières étoiles et les premières galaxies.

    Toujours sous l'effet de la gravitation, ces galaxies vont former les grandes structures qui ont été observées par des programmes de cartographie de la répartition des galaxies dans le cosmos observable. Le plus célèbre étant le Sloan Digital Sky Survey (SDSS).

    Des simulations numériques, comme celle dont on peut voir des extraits dans la vidéo ci-dessus et utilisant de la matière noire, permettent en effet de reproduire ces grandes structures cosmiques, à savoir des amas de galaxies qui se sont rassemblés au cours du temps en formant des filaments cosmiques enlaçant des régions en forme de bulles, des vides cosmiques bien plus pauvres en étoiles et matière noire.

    Le physicien Thomas Kibble. Il a non seulement proposé le mécanisme de Higgs, indépendamment de Peter Higgs, mais a aussi été à l'origine du concept de corde cosmique. © Imperial College London

    Le physicien Thomas Kibble. Il a non seulement proposé le mécanisme de Higgs, indépendamment de Peter Higgs, mais a aussi été à l'origine du concept de corde cosmique. © Imperial College London 

     

    Des filaments d'énergie comme alternative aux particules de matière noire

    Mais au lieu de faire intervenir initialement des régions plus ou moins denses formées de particules de matière noire, on peut supposer que la structure filamenteuse qui semble apparaître au cours des milliards d'années était en fait présente dès l'origine. Or, il se trouve que de tels objets sont des conséquences naturelles des théories proposées pour unifier la force électrofaible, responsable de l'existence de la lumière et de la radioactivité bêta, et la force nucléaire forte, responsable de l'existence des protons et des neutrons formés de quarks. On peut aussi les trouver dans la théorie des supercordes, clé, on l'espère, de l'écume de l'espace-temps. Mais ces filaments-là ne font pas intervenir le champ du boson BEH.

    Il s'agissait donc de faire intervenir ce qui a été appelé des cordes cosmiques, des sortes de défauts topologiques analogues à ceux que l'on trouve dans un réseau cristallin lorsqu'un liquide devient solide en se refroidissant. C'est en particulier Thomas Kibble qui fut l'un des premiers à proposer ce scénario dans les années 1970.

    Ces cordes seraient des zones dans l'espace où des champs de Brout-Englert-Higgs, que l'on fait intervenir dans la théorie électrofaible ou les théories de grande unification (GUT), seraient restés dans leur état primitif. Cela se traduirait par la présence de filaments dont l'épaisseur est celle d'un proton mais où la densité d'énergie associée à ces champs serait encore extrêmement élevée.

    Quelques kilomètres de ces bouts de ficelles cosmiques, qui ne doivent pas être confondues avec celles de la théorie des supercordes, pèseraient tout de même aussi lourd que la Terre.

    Ces cordes formeraient des boucles et des filaments pouvant s'étendre sur des centaines de millions d'années-lumière. A priori, ce sont de bons candidats pour amorcer l'effondrement de la matière normale et former les filaments d'amas de galaxies que l'on observe aujourd'hui.

    Une simulation de la formation et de l'évolution de cordes cosmiques à partir d'un modèle du champ de Brout-Englert-Higgs. Notez les structures que l'on qualifie de cusps, kinks et de collisions kink-kink en anglais, ce qui peut se traduire par des cuspides, des plis et des collisions pli-pli (voir les explications ci-dessous). © Cosmic Defects

     

    Les défauts topologiques et le champ de Brout-Englert-Higgs

    Regardons de plus près le champ de Brout-Englert-Higgs et ses variantes.

    Pour décrire les masses des particules fondamentales dans le cadre du modèle standard de la physique des particules, il a fallu introduire une particule supplémentaire : le boson de Brout-Englert-Higgs.

    L'état de celui-ci peut aussi se décrire par une sorte de vecteur à deux dimensions, Φ, dans un espace interne. Pour chaque point de l'espace externe ordinaire, il existe une orientation et une longueur possibles pour ce vecteur interne. Tout comme pour chaque point de l'espace où peut se trouver un ballon de football, il existe un vecteur vitesse de rotation qui fixe un axe de rotation et une vitesse.

    Le champ de Brout-Englert-Higgs est en fait un champ décrit avec des nombres complexes, avec une partie réelle et une partie imaginaire dans le plan complexe. On peut toutefois le représenter par un vecteur dans un plan. En chaque point de l'espace ordinaire, il peut exister une orientation particulière du champ BEH. À droite du schéma, on voit une configuration à l'origine d'une corde cosmique. © DAMTP

    Le champ de Brout-Englert-Higgs est en fait un champ décrit avec des nombres complexes, avec une partie réelle et une partie imaginaire dans le plan complexe. On peut toutefois le représenter par un vecteur dans un plan. En chaque point de l'espace ordinaire, il peut exister une orientation particulière du champ BEH. À droite du schéma, on voit une configuration à l'origine d'une corde cosmique. © DAMTP 

    Il se trouve que ce champ de Brout-Englert-Higgs produit une densité d'énergie dans le vide V(Φ) qui n'est pas nulle quand le champ l'est, et qui s'annule lorsque le champ prend une valeur.

    C'est ce qui a dû se produire en tout point de l'espace dans l'Univers très primitif, quand la température a chuté. Toutefois, comme on le voit sur le potentiel en forme de sombrero du champ de Brout-Englert-Higgs dans la figure précédente, la valeur d'équilibre que celui-ci a atteint, un peu comme une boule chutant d'une colline pour se stabiliser dans une vallée, peut être caractérisée par différentes directions dans le plan de l'espace interne abstrait du champ de Brout-Englert-Higgs.

    Lorsqu'on cherche à unifier la force nucléaire forte, décrite par la QCD (chromodynamique quantique), avec la force électrofaible, dans le cadre des théories de jauge de Grande unification (Grand Unified Theories ou GUT, en anglais), on fait intervenir un champ BEH décrit par plus de deux composantes internes, mais les résultats restent les mêmes.

    Basiquement, lorsque l'Univers s'est refroidi dans le cadre de ces théories, et que la force nucléaire s'est séparée de la force électrofaible, il n'y avait pas de raisons pour que les vecteurs internes du champ de Brout-Englert-Higgs soient tous figés dans une même direction.

    Lorsque l'orientation interne des champs de Brout-Englert-Higgs forme ces hérissons dans l'espace le long d'une courbe, il se crée une zone où le champ de Higgs est nul mais où l'énergie du vide est importante. Le filament d'énergie ultra dense obtenu est un exemple de défaut topologique appelé une « corde cosmique ». Celle-ci est relativement stable et peut s'étendre sur des millions d'années-lumière. © Alejandro Gangui

    Lorsque l'orientation interne des champs de Brout-Englert-Higgs forme ces hérissons dans l'espace le long d'une courbe, il se crée une zone où le champ de Higgs est nul mais où l'énergie du vide est importante. Le filament d'énergie ultra dense obtenu est un exemple de défaut topologique appelé une « corde cosmique ». Celle-ci est relativement stable et peut s'étendre sur des millions d'années-lumière. © Alejandro Gangui  

    On peut se les représenter comme un champ de vecteurs vitesse sur un plan définissant des structures particulières, comme des tourbillons par exemple. Les formes de champs possibles peuvent se classifier avec les méthodes mathématiques de la topologie. Un peu comme il est possible de classifier les types de réseaux cristallins possibles avec la théorie des groupes.

    Toutefois, depuis les observations du rayonnement fossile avec le satellite Cobe, les modèles basés sur des cordes cosmiques sont considérés en général comme non viables. Les observations ne sont pas en accord avec ceux-ci ou, plus précisément, elles ne permettent pas d'expliquer majoritairement l'apparition des grandes structures de l'Univers à partir de zones de surdensité créées par des cordes cosmiques, ou en liaison avec les textures.

    Mais cela ne veut pas dire qu'il n'en existe pas ! Simplement leur rôle ne peut être que très minoritaire.

    Si l'on pouvait en détecter, ce serait une véritable révolution car la physique des GUT se manifestant à des énergies très élevées, de l'ordre de 1015 Gev, il est quasiment impossible de la tester directement sur Terre avec des accélérateurs de particules, par exemple.

    Donc, même si nous savons que les cordes cosmiques ne sont pas LA solution à l'énigme de l'apparition des galaxies et des grandes structures cosmiques, leur détection aurait un impact à plusieurs niveaux en physique fondamentale et en cosmologie. Or, outre leur trace indirecte dans le rayonnement fossile, ces cordes peuvent émettre des ondes gravitationnelles que pourraient détecter Ligo, Virgo et leurs cousins à venir.

    Une présentation technique des cordes cosmiques développant les explications données précédemment. Ces cordes pourraient produire des trous noirs et des ondes gravitationnelles. On peut classifier des structures particulièrement sources d'ondes gravitationnelles que l'on appelle en français des cuspides, des plis et des collisions pli-pli et en anglais des cusps, kinks et de collisions kink-kink. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Lisa Mission

     

    Des contraintes sur le seuil d'énergie de l'unification des forces nucléaires

    Revenons maintenant aux résultats des articles des collaborations Ligo, Virgo et Kagra, fruits de la chasse conjointe aux signaux des cordes cosmiques dans les données collectées au cours de la troisième campagne d'observation des détecteurs Ligo et Virgo.

    On sait, grâce aux simulations numériques de l'évolution des cordes cosmiques dans des modèles de cosmologie relativiste réalistes, que les cordes cosmiques peuvent former des boucles fermées à la suite de leurs interactions. Tout comme il se produit des oscillations et des propagations d'ondes sur des cordes vibrantes classiques, ces boucles sont elles aussi dynamiques. Comme elles sont extrêmement denses et fantastiquement longues, elles vont émettre des ondes gravitationnelles.

    On peut montrer que ces émissions sont les plus puissantes pour les cordes en boucle en raison de structures géométriques que peuvent produire les ondes de déformation des cordes et que l'on appelle en français des cuspides, des plis et des collisions pli-pli et en anglais des cusps, kinks et de collisions kink-kink. Ce sont les bouffées d'ondes gravitationnelles générées par ces structures et qui possèdent un spectre bien particulier relié aux propriétés des cordes comme leur tension, laquelle se déduit de l'échelle d'énergie associée à leur formation dans une théorie donnée, que ce soit une GUT ou la théorie des supercordes.

    Toujours aucun signal de ces cordes n'a encore émergé dans les données mais une nouvelle borne sur la tension des cordes, et donc sur la théorie au-delà du modèle standard qui pourrait impliquer leur genèse au moment du Big Bang, a été obtenue. Mais nous n'en sommes encore qu'au début de l'astronomie gravitationnelle. Lorsque le détecteur spatial eLisa sera en orbite autour du Soleil à l'horizon des années 2030, nous disposerons d'un instrument considérablement plus sensible pour révéler les cordes cosmiques, à moins que l'on ne fasse leur découverte avant, par exemple via la collaboration NANOGrav (North American Nanohertz Observatory for Gravitationnal Waves).

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/ondes-gravitationnelles-ondes-gravitationnelles-chasse-cordes-cosmiques-cours-ligo-virgo-20250/?utm_content=buffer8da24&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0ecJPOnZO_IEVN-DI2a9fbb1UozxWDghYm4_mB5iDC-zIGbYePs2UvJU0

  • Actualité de l'astronomie du 06.02.2021 / Premier système sextuple où les six étoiles se font éclipser.

    Premier système sextuple où les six étoiles se font éclipser

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 05/02/2021

     [EN VIDÉO] Tess, chasseur d'exoplanètes, doit surveiller 200.000 étoiles  D'une durée de deux ans, la mission de Tess est de surveiller 200.000 étoiles pour y repérer d'éventuels transits d'exoplanètes potentiellement habitables depuis une vaste orbite l'amenant plus loin que la Lune. Les « candidates » qu'il aura trouvées seront étudiées de plus près par les futurs télescopes, comme le James-Webb Space Telescope (JWST). 

    Le télescope spatial Tess, dédié à la recherche d'exoplanètes en transit, a permis d'identifier pour la première fois un système stellaire sextuple où toutes les étoiles participent à des éclipses.

    Bien que le Soleil soit solitaire, une bonne partie des étoiles vivent par deux voire plus. C'est par exemple le cas de notre voisin le plus proche, le système Alpha Centauri, qui compte trois étoiles. Suivant l'orientation du système, il peut arriver que des étoiles se passent tour à tour l'une devant l'autre, produisant alors des éclipses. Ce n'est pas le cas des étoiles d'Alpha Centauri, mais c'est par exemple le cas de la paire d'étoiles centrale du système d'Algol (β Persei).

    Certains systèmes stellaires sont constitués de plusieurs sous-systèmes binaires formant une structure hiérarchique. C'est par exemple le cas du système de l'étoile Castor (α Geminorum), constitué de six étoiles : deux paires entourées d'une troisième. Dans ce système, seule la paire externe, Castor C (aussi désignée YY Geminorum), est une binaire à éclipses. Cependant, grâce au Transiting Exoplanet Survey Satellite (Tess), un nouveau système sextuple, ayant une structure similaire, vient d'être identifié, avec pour le coup les trois paires d'étoiles qui sont des binaires à éclipses. C'est le premier système sextuple connu où toutes les étoiles participent à des éclipses.

    Position de TYC 7037-89-1 (rond rouge) dans la constellation de l'Éridan. © IAU and Sky & Telescope magazine (Roger Sinnott & Rick Fienberg)

    Position de TYC 7037-89-1 (rond rouge) dans la constellation de l'Éridan. © IAU and Sky & Telescope magazine (Roger Sinnott & Rick Fienberg) 

     

    Le système TYC 7037-89-1

    Le système en question est TYC 7037-89-1, également désigné TIC 168789840. Il se trouve à environ 2.000 années-lumière de nous dans la constellation de l'Éridan et a un âge estimé à environ trois milliards d'années. Il s'agit du dix-huitième système sextuple connu à ce jour.

    Les trois paires d'étoiles sont identifiées par les lettres A, B et C. Les étoiles de la paire A se tournent autour en 1,3 jour, tandis que celles de la paire C le font en 1,6 jour. Ces deux paires se tournent autour en environ quatre ans. Les membres de la paire B, pour leur part, se tournent autour en 8,2 jours et orbitent autour du quatuor (AC) en environ 2.000 ans.

    Schéma (pas à l'échelle) du système TYC 7037-89-1. © Nasa's Goddard Space Flight Center

    Schéma (pas à l'échelle) du système TYC 7037-89-1. © Nasa's Goddard Space Flight Center 

    Les étoiles primaires dans les trois binaires sont toutes légèrement plus grandes et plus massives que le Soleil (entre 1,4 et 1,7 rayon solaire, et 1,2 à 1,3 masse solaire) et à peu près aussi chaudes (environ 6.100 °C, contre 5.500 °C pour le Soleil). Les étoiles secondaires sont plus petites, avec des masses et rayons entre 50 et 70 % de ceux du Soleil et une température entre 3.650 et 4.000 °C. Les étoiles primaires sont ainsi chacune trois à quatre fois plus lumineuses que le Soleil, tandis que les étoiles secondaires n'atteignent qu'entre 7 et 12 % de la luminosité de notre étoile.

     

    Un supercalculateur et une mine de données

    Pour identifier ce système et en comprendre la structure, les scientifiques ont utilisé le supercalculateur Discover du Centre de simulation du climat de la Nasa, au Centre de vol spatial Goddard, pour tracer l'évolution de la luminosité d'environ 80 millions d'étoiles observées par Tess au fil du temps. Ils ont ensuite analysé les données à l'aide d'un logiciel autonome formé pour reconnaître les baisses de luminosité révélatrices des binaires à éclipses. Parmi les 450.000 candidats, les chercheurs en ont identifié au moins 100 avec potentiellement trois étoiles ou plus, y compris le nouveau système sextuple qui nous intéresse ici.

    Les astrophysiciens sont très intéressés par les binaires à éclipses car leur structure facilite les mesures détaillées de la taille, de la masse, de la température et de la séparation des étoiles ainsi que de la distance nous séparant du système. Ils peuvent utiliser ces informations pour construire de meilleurs modèles de formation et d'évolution des étoiles. Par exemple, dans le cas de TYC 7037-89-1, les scientifiques veulent en savoir plus sur la manière dont les étoiles primaires et secondaires des trois binaires ont acquis des propriétés similaires et sur la façon dont les trois systèmes sont devenus gravitationnellement liés.

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    Grâce à Tess, des astronomes ont identifié le premier système stellaire sextuple connu où toutes les étoiles participent à des éclipses, TYC 7037-89-1.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-premier-systeme-sextuple-six-etoiles-font-eclipser-85558/?utm_content=bufferfe775&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2GQOnjiq8sh5KZdXMzxaYJ1cAQ4ioZMcutZuEjcu2sPvoprtJ2QCTz3X8

  • Actualité de l'astronomie du 05.02.2021 / La sonde Messenger a observé l'impact d'un météoroïde sur Mercure.

    La sonde Messenger a observé l'impact d'un météoroïde sur Mercure

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 04/02/2021

    Le bombardement météoritique, observé sur Terre et sur la Lune encore aujourd'hui, doit exister également sur les autres planètes du Système solaire, en particulier interne. La sonde Messenger de la Nasa aurait bel et bien détecté indirectement l'effet de la chute d'un météoroïde sur la surface de Mercure, celui-ci ayant provoqué la formation d'un panache de plusieurs milliers de kilomètres de haut.

    On se souvient encore de l'évènement de Tcheliabinsk survenu le 15 février 2013, à l'est de l'Oural, en Russie. Ce jour-là, un astéroïde de 19 mètres s'est brisé en de multiples fragments à environ 20 km d'altitude, libérant une énergie équivalente à 500 kilotonnes de TNT, soit presque 30 fois celle de la bombe d'Hiroshima. Ce type d'événement n'est pas rare sur Terre comme le rappelait la fondation B612 il y a quelques années : on avait dénombré 26 corps célestes ayant explosé dans l'atmosphère de la Terre entre 2000 et 2013, libérant à chaque fois une énergie comparable à celle de la bombe d'Hiroshima.

    Dans cette vidéo, 25 explosions liées à l'entrée dans l'atmosphère de petits corps célestes entre 2000 et 2013 sont indiquées. L'encadré, en haut à gauche, montre que ces explosions sont comparables à celle de la bombe d'Hiroshima. Heureusement, ces événements se sont produits à haute altitude et souvent au-dessus des océans. Un impact capable de détruire une ville peut arriver en moyenne une fois par siècle environ. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © The B612 Foundation,New Scientist

    De plus petites météorites sont également observées avec un flash de lumière au moment de leur impact sur la Lune qui, elle, ne possède pas d'atmosphère pour freiner et faire exploser certains petits corps célestes avant qu'ils n'atteignent le régolite lunaire. On doit s'attendre à observer de telles chutes sur d'autres planètes du Système solaire et c'est justement ce que fait savoir une équipe de chercheurs via une publication dans le célèbre journal Nature Communications.

    Jusqu'à présent donc, on n'avait observé de chutes de météorites que sur la Terre et la Lune, même si au cours de son périple sur Mars, le rover Opportunity a bel et bien rencontré quatre météorites tombées dans un passé récent sur la Planète rouge. Quelques membres de la noosphère nous expliquent donc maintenant que, selon eux, le 21 décembre 2013, la sonde de la Nasa MErcury Surface, Space ENvironment, GEochemistry and Ranging (Messenger) a bel et bien été témoin de l'impact d'un petit corps céleste sur Mercure.

    « C'est tout simplement incroyable que Messenger ait pu voir cela se produire », a déclaré Jamie Jasinski, physicien au Jet Propulsion Laboratory de Pasadena, en Californie, et auteur principal de l'article publié.

    Illustration d’artiste montrant comment Messenger a observé le premier impact de météoroïde sur la surface d’une autre planète. Les particules (atomes neutres) éjectées par le météoroïde sont montées en flèche à plus de 4.800 kilomètres au-dessus de la surface de Mercure, à l’extérieur de son arc de choc (Bow shock, en anglais) la frontière à laquelle la vitesse du vent solaire baisse brusquement à la suite de son approche de la magnétopause. Là, des photons de lumière ont transformé les particules neutres en particules chargées (ions), que l’un des instruments de Messenger pouvait détecter. © Jacek Zmarz

    Illustration d’artiste montrant comment Messenger a observé le premier impact de météoroïde sur la surface d’une autre planète. Les particules (atomes neutres) éjectées par le météoroïde sont montées en flèche à plus de 4.800 kilomètres au-dessus de la surface de Mercure, à l’extérieur de son arc de choc (Bow shock, en anglais) la frontière à laquelle la vitesse du vent solaire baisse brusquement à la suite de son approche de la magnétopause. Là, des photons de lumière ont transformé les particules neutres en particules chargées (ions), que l’un des instruments de Messenger pouvait détecter. © Jacek Zmarz  

     

    Un météoroïde à l'origine d'un panache de plus de 4.000 km de haut

    Le 21 décembre 2013 donc, alors que Messenger survolait la face diurne de Mercure -- rappelons que, si Mercure n'est pas en rotation synchrone autour du Soleil, comme la Lune autour de la Terre, elle y est tout de même en résonance spin-orbite 3:2, effectuant trois tours sur elle-même pendant qu'elle effectue deux révolutions autour du Soleil --, un de ses instruments, le Fast Imaging Plasma Spectrometer (FIPS) a fait une surprenante mesure.

    Le spectromètre à plasma à imagerie rapide (FIPS) a, en effet, détecté un brusque pic dans la composition du vent solaire autour de Mercure, pic trahissant à l'analyse des quantités anormalement élevées d'ions sodium et silicium, et surtout animés de vitesses presque identiques en direction et valeur, comme si un jet de ces ions avait été produit.

    En rembobinant en quelque sorte le film de ce jet avec ces données concernant les vitesses, il est ensuite apparu que ce jet devait avoir été initié par un panache dense de matière s'étant élevé sur plus de 4.000 kilomètres de hauteur à partir du sol de Mercure.

    Notre connaissance des impacts des petits corps sur une planète a alors permis aux planétologues de déduire des caractéristiques de ce panache qu'il devait résulter de l'impact d'un météoroïde d'environ un mètre de diamètre -- météroïde est le terme introduit par l'astronome Hubert Anson Newton en 1864 pour désigner un petit corps du Système solaire provenant de la désagrégation généralement partielle d'un astéroïde ou d'un noyau cométaire.

    Un instrument similaire à FIPS équipe la mission BepiColombo de l'Agence spatiale européenne lancée vers Mercure en 2018. Elle se mettra en orbite autour de Mercure à la fin de 2025 si tout va bien. La sonde pourrait alors faire d'autres découvertes similaires.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-sonde-messenger-observe-impact-meteoroide-mercure-44437/?utm_content=bufferb9e9d&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR27tr5Ov8NcNz7ELfUZZCvkSz77uFCAV0Lnrx1a2BfKlKZXnAt4_I90JV4

  • Actualité de l'astronomie du 03.02.2021 / ʻOumuamua n'est pas une preuve de l'existence d'extraterrestres, selon des experts.

    ʻOumuamua n'est pas une preuve de l'existence d'extraterrestres, selon des experts

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 02/02/2021

    Modifié le 03/02/2021

     [EN VIDÉO] Qui est vraiment ‘Oumuamua ?  Le 19 octobre 2017, un observatoire à Hawaï (États-Unis) rapporte l’observation, au cœur de notre Système solaire, d’un objet mystérieux : ‘Oumuamua. Depuis les astronomes cherchent à percer les secrets de cet objet interstellaire qui ne ressemble à aucun autre. Certains en viennent même à envisager l’inimaginable : ‘Oumuamua pourrait avoir été construit par une intelligence extraterrestre. © Futura 

     

    Une sonde interstellaire extraterrestre, utilisant probablement une voile stellaire, a-t-elle survolé la Terre en traversant à toute vitesse le Système solaire en octobre 2017 ? « Oui, très probablement » selon l'astrophysicien de Harvard Avi Loeb ; « non » pour les experts des petits corps célestes comme nous explique l'astronome Sean Raymond du Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux.

     

    On se souvient du beau cadeau  pour le centenaire de la naissance d'Arthur Clarke (le 19 mars 2018, il y a exactement dix ans que l'auteur de 2001 : L'Odyssée de l'espace nous a quittés) qu'a représenté la découverte le 19 octobre 2017 d'un objet incontestablement sur une trajectoire interstellaire, le premier jamais détecté à venir d'au-delà de notre Système solaire : 1I/2017 U1.

    Il est plus connu désormais sous le nom de ʻOumuamua (« messager venu de loin et arrivé le premier » en hawaïen) et ses étonnantes caractéristiques ont suggéré qu'il pouvait s'agir d'une véritable sonde interstellaire provenant d'une civilisation extraterrestre avancée. La découverte de ‘Oumuamua faisait d'ailleurs irrésistiblement penser à celle de Rama dans le roman Rendez vous avec Rama d'Arthur Clarke. L'immense majorité de la communauté scientifique considère depuis un moment déjà que cette hypothèse a été réfutée.

    Beaucoup d'astronomes sont donc particulièrement agacés par l'insistance d'Abraham Loeb à son sujet. Président du département d'astronomie à l'université de Harvard (États-Unis) de 2011 à 2020 et très impliqué dans le projet Breakthrough Starshot -- une nanovoile photonique propulsée par des faisceaux laser à destination des étoiles les plus proches du Soleil, dans le système d'Alpha du Centaure --, l'astrophysicien continue à défendre cette thèse dans un livre, traduit par Charles Frankel et qui vient de paraître aux éditions du Seuil sous le titre Le premier signe d’une vie intelligente extraterrestre comme Futura l'expliquait dans un précédent article.

    Dans celui-ci, nous expliquions que Loeb lui-même reconnaissait qu'il y avait tout de même une dimension spéculative à prendre avec précaution en ce qui concerne les idées qu'il défend. Mais, pour beaucoup, la messe est dite et les arguments contre celles-ci sont suffisamment forts pour qu'il ne soit guère rationnel, surtout dans le climat actuel marqué par la pseudo-science populiste, de justifier la publication de son livre.

    Après avoir exposé certains des arguments de l'astrophysicien, nous avons donc décidé de donner la parole à l'un des experts de la théorie de la formation des systèmes planétaires avec exoplanètescomètes et astéroïdes, qui s'est penché avec ses collègues sur les caractéristiques de 'Oumuamua et sur les hypothèses les expliquant, sans faire intervenir une origine extraterrestre.

    Il s'agit de Sean Raymond, chercheur au Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux et dont les travaux ont un retentissement international. Futura le remercie particulièrement pour nous avoir donné l'autorisation de reprendre en le traduisant l'article très complet qu'il avait consacré à cette question sur son blog. Nous remercions aussi son collègue à Bordeaux, l'astrophysicien Franck Selsis, bien connu des lecteurs de Futura pour ses travaux sur les biosignatures dans les atmosphères des exoplanètes, pour avoir vérifié et corrigé notre traduction.

    Mojo, pour Modeling the origin of jovian planets, c'est-à-dire modélisation de l'origine des planètes joviennes, est un projet de recherche qui a donné lieu à une série de vidéos présentant la théorie de l'origine du Système solaire et en particulier des géantes gazeuses. On les doit à deux spécialistes réputés, Alessandro Morbidelli et Sean Raymond. Dans cette vidéo, Sean Raymond rappelle certaines des caractéristiques étonnantes de  ʻOumuamua et présente une hypothèse concernant son origine il y a quelques années. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Laurence Honnorat

    Voici donc cette traduction

    « Quelque chose a traversé le système solaire. « Frôlant » la Terre à 40 fois la distance Terre-Lune, l'objet a été repéré par les astronomes en 2017 mais, en moins d'une semaine, il était devenu trop peu lumineux pour presque tous nos télescopes.

    Il était si petit que nous ne pouvions pas voir sa forme. La seule chose que nous savions de tout évidence, c'est que l'objet se déplaçait si vite qu'il devait provenir de l'extérieur du Système solaire. Il a été nommé 'Oumuamua.

    Certains scientifiques ont proposé que 'Oumuamua soit un astéroïde, ou une comète, expulsé de son système planétaire d'origine. D’autres (comme moi) ont suggéré qu'il aurait pu être éjecté d'une étoile mourante ou être un vestige d'une planète qui a été déchiquetée en morceaux. Les données disponibles sur 'Oumuamua et les modèles de formation planétaire me font pencher en la faveur d'une comète éjectée d'un système jeune.

    Puis, Avi Loeb, l'ancien président du Département d'astronomie de Harvard, a affirmé qu'il s'agissait probablement d'un vaisseau spatial extraterrestre et les médias du monde  se sont tous affolés.

    Il y a quelques années, j'ai eu le grand plaisir de faire partie d'un groupe de recherche international dédié à l'étude de 'Oumuamua, parrainé par l'Institut international des sciences spatialesNotre équipe comprend  les découvreurs de 'Oumuamua, des scientifiques spécialisés dans la détection et la modélisation de l'évolution des astéroïdes, des comètes et des objets du Système solaire externe, ainsi que des experts (comme moi) dans la façon dont les étoiles et les planètes se forment.

    Notre première réunion a eu lieu peu de temps après que Loeb a crié « Aliens ». Le premier ordre du jour de notre équipe fut d'explorer rapidement et vigoureusement l'idée qu'il n'est nul besoin d'avoir recours à une origine extraterrestre pour 'Oumuamua car des processus naturels simples pouvaient très probablement suffire et si tel était bien le cas, il fallait garder la tête froide. Notre premier article - publié dans Nature Astronomy - a, de fait, montrer comment des processus naturels pouvaient rendre compte de ce que nous savons de 'Oumuamua.

    Loeb avance cinq « preuves » qui, selon lui, indiquent que 'Oumuamua est un vaisseau spatial extraterrestre. Avant d'examiner ces preuves, réfléchissons à la façon dont nous choisissons entre plusieurs hypothèses.

    Carl Sagan (et ses précurseurs sur le sujet, comme Laplace et Hume) a écrit que les affirmations extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires. Avi Loeb n'est pas d'accord. Sa réponse : un conservatisme extraordinaire nous maintient extraordinairement ignorants.   

    Imaginez qu'il existe deux façons différentes d'expliquer un ensemble de données. L'une invoque des processus naturels imparfaitement compris, et l'autre des extraterrestres intelligents. Comment choisir entre les deux ? Faut-il donner aux deux idées un poids égal, comme Loeb ? Ou devrions-nous être biaisés vers l'explication naturelle, comme Sagan ?

    Les scientifiques sont formés pour être prudents. Notre instinct est d'éviter de faire de grandes affirmations tant que nous n'en sommes pas absolument certains. C'est une attitude sobre et que nous pourrions qualifier de « saganesque ». Mais ne passons-nous pas à côté de découvertes étonnantes en gardant nos esprits fermés à des possibilités inattendues ? C'est la thèse de Loeb.

    Gardons ces considérations philosophique à l'esprit lorsque nous allons discuter des données que nous avons concernant 'Oumuamua. Examinons les cinq arguments présentés par Loeb comme preuves qu'il a été fabriqué par des extraterrestres.

    1. Il y a trop peu d’objets naturels dans l’espace interstellaire : 'Oumuamua n’aurait jamais dû être découvert. Il devait viser délibérément la Terre.

    Cet argument suppose que l'on connaisse parfaitement - par d'autres moyens que de simples observations - le nombre de ces objets naturels. Et il repose aussi sur le fait de savoir d'où ils viennent. Les systèmes planétaires sont la source la plus évidente d'objets interstellaires. La formation des planètes est désordonnée, et les restes des blocs de construction sont inévitablement rejetés hors de leurs systèmes d'origine.

    Nous en savons pas mal sur les exoplanètes autour d'autres étoiles et comment les planètes se forment (vidéos ici). Nous pouvons tirer parti de cela pour estimer que chaque étoile éjecte probablement environ l'équivalent de la masse de la Terre sous forme de restes de la formation planétaire dans l'espace interstellaire.

    Comment se répartissent ces populations d'objets en fonction de leur taille, nous l'ignorons. Il pourrait n'y en avoir que quelques uns de grandes tailles ou un nombre énorme de petites tailles. Imaginons que ces objets interstellaires aient la même répartition des tailles que nos astéroïdes. Dans ce cas, les grands objets dominent et il est en effet très peu probable que nous aurions pu détecter 'Oumuamua. Précisions un peu ce point.

    Quand on fait une estimation du nombre d'objets interstellaires, on s'appuie sur l'idée qu'ils résultent de l'éjection de corps de systèmes planétaires. On raisonne par rapport à la masse qui est éjectée par étoile (en moyenne).

    Dans le cas des astéroïdes du Système solaire, il y a beaucoup plus de petits corps que de grands. Mais la masse qu'ils représentent est concentrée essentiellement dans les grands. Cérès contient ainsi au moins un tiers de la masse de la ceinture principale d'astéroïdes.  Cela ne colle pas bien avec la répartition des masses dans les petits corps célestes pour d'autres systèmes que l'on déduit à partir de la détection de 'OUmuamua (prenant en compte les biais de détection).

    La distribution de la taille des astéroïdes. L'essentiel de la masse de la ceinture d'astéroïdes se concentre dans les quelques objets les plus gros. Si les objets interstellaires avaient une telle distribution, observer un objet de la taille de 'Oumuamua serait très improbable. © Marco Colombo, DensityDesign Research Lab .

    La distribution de la taille des astéroïdes. L'essentiel de la masse de la ceinture d'astéroïdes se concentre dans les quelques objets les plus gros. Si les objets interstellaires avaient une telle distribution, observer un objet de la taille de 'Oumuamua serait très improbable. © Marco Colombo, DensityDesign Research Lab  .
      

    Mais si la distribution de taille des objets interstellaires est un peu plus déplacée vers des tailles plus petites, il ne serait pas surprenant que nous ayons trouvé 'Oumuamua. Ainsi, les objets interstellaires n'ont probablement pas la même distribution de tailles que les astéroïdes du Système solaire. C'est intéressant ! Cela peut nous dire des choses sur la croissance des éléments constitutifs des exoplanètes, ou sur les processus qui façonnent ces objets.

    Est-ce que cela devrait faire pencher notre opinion en faveur des extraterrestre ? Non, certainement pas !

    Il existe plusieurs processus naturels qui façonnent la distribution en taille des petits corps. Par exemple, tout astéroïde ou comète qui passe trop près d'une planète géante est déchiquetée par les forces de marée. Nous avons vu cela se produire en 1992 lorsque la comète Shoemaker-Levy 9 a été fragmentée par Jupiter en plus de 20 petits morceaux sous le regard du télescope spatial Hubble.

    Fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 vus par Hubble le 17 mai 1994. Cette image comprend presque tous ses 21 fragments et s'étend sur environ 1.140.000 kilomètres, soit environ trois fois la distance de la Terre à la Lune. Les fragments ont touché Jupiter en juillet 1994. © Nasa, ESA H. Weaver and E. Smith (STSci)

    Fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 vus par Hubble le 17 mai 1994. Cette image comprend presque tous ses 21 fragments et s'étend sur environ 1.140.000 kilomètres, soit environ trois fois la distance de la Terre à la Lune. Les fragments ont touché Jupiter en juillet 1994. © Nasa, ESA H. Weaver and E. Smith (STSci) 

    Peut-être que 'Oumuamua est un fragment d'un objet plus grand qui a été déchiré après être passé près d'une planète géante ou d'une étoile, phénomène naturellement associé à une éjection d'un système planétaire. Cela pourrait aussi aider à expliquer sa forme bizarre comme nous le verrons ci-dessous.

    L'hypothèse Alien est soumise aux mêmes contraintes : si 'Oumuamua est une sonde extraterrestre alors, statistiquement parlant, chaque étoile dans la Voie lactée aurait dû envoyer plus d'un million de milliards de ces objets explorer la Galaxie pour que nous puissions en trouver un. Cela implique une ingénierie TRÈS productive et n'apporte pas vraiment une solution à cette question du nombre d'objets interstellaires nécessaires à leur détection.

    2. 'Oumuamua est entré dans notre Système solaire sur une orbite très improbable qui s’est plus rapprochée de la Terre que de toute autre planète. Il devait donc être dirigé vers notre Planète par des extraterrestres intelligents.

    Des objets de l'espace interstellaire entrent et quittent le Système solaire tout le temps. Mais des études montrent que, en effet, 'Oumuamua était sur une orbite statistiquement inhabituelle si on la compare à l'ensemble des trajectoires qu'un objet peut avoir entrant dans le Système solaire.

    Mais quels objets interstellaires pouvons-nous réellement débusquer ? Ces objets sont faiblement lumineux et nous ne pouvons détecter que ceux qui s'approchent de la Terre. Si l'on considère l'ensemble des objets interstellaires observables depuis la Terre avec nos moyens actuels, la trajectoire de 'Oumuamua est alors totalement typique. Ceux que nous avons pu trouver sont donc forcément sur des orbites que Loeb juge « atypiques »,  passant près de la Terre.

    En moyenne en France, les chances de croiser un Japonais aujourd'hui sont assez faibles. Ils sont une petite minorité. Mais ils ne sont plus une petite minorité si vous êtes à l'aéroport, près de la porte d'embarquement pour un vol à destination de Tokyo. Tout dépend du contexte et dans celui de sa découverte, l'orbite de 'Oumuamua n'a rien de spécial. Ce n'est pas une preuve de l'existence d'aliens.

    3. Sa forme est trop étrange pour ne pas avoir été façonnée par des extraterrestres.

    La forme de 'Oumuamua est bizarre. Pour moi, c'est sa caractéristique la plus étonnante. Mais le fait est qu'on ne connaît pas vraiment la forme réelle de 'Oumuamua. Tout ce que nous savons, c'est que les variations de sa luminosité (de la lumière qu'il réfléchissait du Soleil) dues à sa rotation étaient très grandes par rapport à un astéroïde typique.

    Cette simulation montre qu'une forme de cigare pour 'Oumuamua peut reproduire les grandes oscillations de luminosité observées. © nagualdesign.

    Cette simulation montre qu'une forme de cigare pour 'Oumuamua peut reproduire les grandes oscillations de luminosité observées. © nagualdesign. 

    Pour expliquer ces grandes oscillations de luminosité, nous pensons qu'il doit être très étiré. Il pourrait ressembler à un cigare... ou à une crêpe -- j'aimerais dire qu'il ressemble au Faucon Millenium, mais ce buzz autour d'un « vaisseau spatial extraterrestre » a rendu délicat ce genre d'analogie

    Vue d’artiste d'un 'Oumuamua en forme de « crêpe », qui permet également de reproduire les oscillations de luminosité observées. © William K. Hartmann

    Vue d’artiste d'un 'Oumuamua en forme de « crêpe », qui permet également de reproduire les oscillations de luminosité observées. © William K. Hartmann 

    La forme qui colle le mieux aux données est une crêpe avec un rapport d'axe de 6, c'est-à-dire environ 6 fois plus large qu'elle n'est épaisse. Cette forme n'est pas complètement inédite dans le Système solaire.

    Distribution des rapports d'axe que l'on pourrait déduire des variations de luminosité pour les objets de la ceinture d'astéroïde. Un astéroïde pourrait présenter les mêmes oscillations que 'Oumuamua mais ce serait très peu probable. © Wm. Robert Johnston

    Distribution des rapports d'axe que l'on pourrait déduire des variations de luminosité pour les objets de la ceinture d'astéroïde. Un astéroïde pourrait présenter les mêmes oscillations que 'Oumuamua mais ce serait très peu probable. © Wm. Robert Johnston 

    Robert Johnston a comparé la distribution des rapports d'axe des petits corps connus du Système solaire avec celui de 'Oumuamua. Comme vous pouvez le voir, les ratios d'axe de 6 sont inhabituels mais pas sans précédent. De plus, nos données pour les astéroïdes et comètes de la taille de 'Oumuamua sont assez rares parce qu'elles sont difficiles à observer ! Alors, pourquoi est-il si étiré?

    Jusqu'à présent, les scientifiques ont avancé quatre idées plausibles sans rapport avec des E.T. Peut-être que 'Oumuamua est un fragment d'un objet plus grand qui a été déchiré en lambeaux avant qu'il ne soit éjecté de son système planétaire d'origine, et ce processus l’a étiré. Il aurait pu être déchiqueté en passant près d'une planète géante, voire d'une étoile, notamment s'il est originaire d'un système stellaire binaire ou multiple -- environ la moitié des étoiles.

    Schéma illustrant la formation de 'Oumuamua basée sur le scénario de Zhang et Lin : élongation / fragmentation par forces de marée et éjection lors du passage près d'une étoile ou d'une planète géante. © Naoc, Y. Zhang

    Schéma illustrant la formation de 'Oumuamua basée sur le scénario de Zhang et Lin : élongation / fragmentation par forces de marée et éjection lors du passage près d'une étoile ou d'une planète géante. © Naoc, Y. Zhang 

    Peut-être que les collisions à grande vitesse avec de la poussière interstellaire pendant son voyage entre les étoiles ont changé sa forme, passant de celle d'une pomme de terre à celle d'une écharde.

    Peut-être  que les collisions lentes dans les confins de son Système planétaire d'origine ont produit sa forme étrange.

    Peut-être qu'il a été chauffé et a perdu son contenu en composés volatils, soit sur son chemin hors de son système d'origine, soit à mesure qu'il approchait du Soleil. Cela aurait eu pour conséquence de l'aplatir, une hypothèse qui été utilisée pour expliquer la forme d'Arrokoth.

    L'alternative extraterrestre est que 'Oumuamua serait une voile légère (très exactement une voile solaire ou plutôt stellaire) qui est, par définition, super mince parce qu'elle est propulsée par la lumière d'une étoile. Nous en reparlerons plus loin.

    Alors, la forme de 'Oumuamua est-elle une preuve de la technologie extraterrestre ?

    Même si l'on peut avancer des raisons pour qu'un objet fabriqué par des aliens ait une forme aplatie, il y a beaucoup d'explications naturelles donc Carl Sagan dirait non (et moi aussi). Par ailleurs, l'hypothèse de voile stellaire est difficile à concilier avec la rotation de 'Oumuamua, comme nous le verrons au point 5 ci-dessous.

    4. 'Oumuamua est trop brillant pour être un objet similaire aux astéroïdes ou aux comètes.

    Pour estimer la réflectance d'un objet dont on ne connait pas précisément la taille, il faut mesurer à la fois la lumière qu'il réfléchit et celle qu'il émet, dans l'infrarouge. Cette dernière mesure a été tentée avec le télescope spatial Spitzer de la Nasa, un mois environ après la découverte de 'Oumuamua. Malheureusement, ces observations n'ont pas été en mesure de détecter 'Oumuamua parce que son émission était trop faible. L'étude a conclu que la valeur de la réflectance de 'Oumuamua pouvait être comprise entre 1 à 50 % avec comme valeur la plus probable 10 %.

    La plupart des objets du Système solaire sont sombres. Les noyaux cométaires -- des assemblages de roches et de glaces qui donnent de la vapeur d'eau pour produire des comas et des queues de comète spectaculaires -- ne reflètent que 2 à 7 % de la lumière du Soleil. Les astéroïdes riches en eau sont un peu moins sombres, mais ne reflètent encore que 5 à 20 % de la lumière du Soleil.

    Si 'Oumuamua reflète vraiment 50 % de la lumière qu'il reçoit, ce qui correspond à la valeur de sa réflectance la plus élevée permise par les observations, ce serait vraiment bizarre.  Mais elle est peut être également très basse. Les noyaux de comètes et les astéroïdes riches en eau ont des réflectances parfaitement compatibles avec la gamme de réflectances possibles pour 'Oumuamua.

    On a, à nouveau, ici une caractéristique d'un objet naturel.

    5. Son accélération non gravitationnelle – les changements observés dans la vitesse orbitale de ’Oumuamua non dus à la gravité du Soleil – ne peut s'expliquer que par la présence d’un vaisseau spatial extraterrestre.

    C'est le point le plus controversé et c'est un peu technique. Laissez-moi vous expliquer.

    Moins d'une semaine après la découverte de 'Oumuamua, il est devenu trop peu lumineux pour être détecté par des télescopes, sauf les plus performants. Le télescope spatial Hubble a pu suivre sa position avec quelques mesures précises sur plus de deux mois, jusqu'en janvier 2018.

    Les données ont montré que 'Oumuamua n'a pas suivi une trajectoire purement déterminée par la gravité. Au contraire, en plus de la gravité, il semblait avoir été doucement éloigné du Soleil. Cette poussée supplémentaire est appelée une « accélération non gravitationnelle ».

    La trajectoire observée de 'Oumuamua à travers le Système solaire présente une accélération non gravitationnelle qui ne peut découler de la seule gravité du Soleil (ce qui donnerait la trajectoire verte). C'est ce qu'explique ce document. © ESA.

    La trajectoire observée de 'Oumuamua à travers le Système solaire présente une accélération non gravitationnelle qui ne peut découler de la seule gravité du Soleil (ce qui donnerait la trajectoire verte). C'est ce qu'explique ce document. © ESA.  

    Ce n'est pas très surprenant en soi. De nombreuses comètes subissent une accélération non gravitationnelle. En effet, au fur et à mesure qu'elles se réchauffent à l'approche du Soleil, les glaces près de la surface d'une comète se vaporisent et créent des jets qui poussent la comète. Mais les jets changent aussi la rotation des comètes sur elles-mêmes.

    Comment les jets d'une comète qui dégaze — si elle est asymétrique et mal alignée avec un axe de rotation — peuvent modifier la rotation de la comète. © Nature

    Comment les jets d'une comète qui dégaze — si elle est asymétrique et mal alignée avec un axe de rotation — peuvent modifier la rotation de la comète. © Nature 

    La mesure avec laquelle les jets peuvent changer la rotation des comètes dépend du nombre de jets qu'il y a, de l'intensité des forces qu'ils exercent et de leur position par rapport à l'axe de rotation de la comète. Dans le cas de 'Oumuamua, qu'il y ait un ou plusieurs jets, nous n'en connaissons, par l'accélération qu'elle a provoquée, que la composante résultante totale.

    S'il n'y avait eu qu'un seul jet, une étude a montré que 'Oumuamua se serait sans doute mis à tourner de plus en plus vite jusqu'à dislocation par forces centrifuges. Ce qui n'a pas été observé.

    Quelle leçon pouvons-nous tirer de tout cela ? Il y a deux possibilités.

    Soit le modèle de jet unique utilisé dans cette étude ne décrit pas bien le phénomènes d'éjections qui ont eu lieu sur 'Oumuamua, soit on doit éliminer l'hypothèse des jets.

    Les tenants de l'hypothèse extraterrestre ont jeté le modèle des jets à la poubelle.

    « Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité », selon la fameuse expression qu'Arthur Conan Doyle a mis dans la bouche de Sherlock Holmes. Le problème, c'est que tous les possibles n'ont pas été éliminés comme nous le verrons.

    Une autre explication théoriquement possible de l'accélération non gravitationnelle de 'Oumuamua fait intervenir la pression du rayonnement solaire. La lumière possède en effet une quantité de mouvements qui peut exercer une poussée sur un objet dans l'espace. Mais la lumière n'a que très peu d'impulsion. Pour que la lumière pousse vraiment un objet, celui-ci doit en recueillir beaucoup sur une grande surface mais avoir une très petite masse. Il doit avoir donc avoir finalement une très, très faible densité.

    En suivant cette idée de pression de radiationune étude a proposé que 'Oumuamua pourrait être un agglomérat de poussières très lâchement liées, poussé par la lumière du Soleil. Cela semble peu probable car un tel objet aurait probablement été démantelé  par son passage près du Soleil.

    Une autre solution est que 'Oumuamua aurait la taille d'un terrain de football, mais seulement quelques millimètres d’épaisseur. Cela en ferait une voile stellaire utilisant la lumière des étoiles comme un moyen de propulsion.

    « Sous l'hypothèse d'une origine artificielle, une possibilité est une voile stellaire, flottant dans l'espace interstellaire comme débris d'un équipement technologique avancé », Avi Loeb. C'est le cœur de l'argumentation des tenants de l'hypothèse extraterrestre : cette voile solaire serait alors vraisemblablement un vaisseau spatial lancé vers la Terre par des extraterrestres intelligents.


    Dans l'espace, une surface suffisamment grande peut être poussée par les photons du Soleil. C'est le principe de la voile solaire, testé avec succès en juin 2015 par la Planetary Society. Un système audacieux qu'Unisciel et l'université de Lille 1 nous expliquent au cours de cet épisode de Kézako.

    Le concept de voile stellaire est très robuste. La pression de rayonnement a été utilisée comme moyen de contrôle de l'assiette de satellites et un certain nombre de missions spatiales à venir prévoient d'utiliser des voiles solaires pour la propulsion.

    Mais l'idée que 'Oumuamua soit une voile stellaire pose de gros problèmes.

    'Oumuamua tourne sur lui-même toutes les 7-8 heures d'une manière non-périodique. Mais pourquoi 'Oumuamua tournerait-il s'il s'agissait d'une voile stellaire ? Ce n'est pas ainsi que fonctionnent ces voiles-- elles doivent garder leurs collecteurs de lumière pointés vers une étoile ! Si 'Oumuamua était une voile stellaire fonctionnelle, nous ne l'aurions pas vu tourner.

    'Oumuamua est également entré dans le Système solaire à une vitesse galactique modeste. Si des extraterrestres voulaient vraiment dire « bonjour », pourquoi l'ont-ils envoyé vers nous si lentement ? Tous les extraterrestres qui veulent réellement envoyer des sondes interstellaires sont supposés les envoyer un peu plus vite. Par exemple, le projet de voile stellaire Breakthrough Starshot vise à atteindre 20 % de la vitesse de la lumière !

    La façon la plus simple d'expliquer ces problèmes avec 'Oumuamua, c'est qu'il serait une voile stellaire qui a été utilisée par une sonde extraterrestre en panne. Une sonde un peu comme le cylindre géant dans Rendez-vous avec Rama mais, dans le cas présent, conçu par des extraterrestres qui ne pensaient pas à l'avenir et ne pouvaient pas faire de constructions parfaites.

    Maintenant, revenons en arrière et prenons un autre chemin. Et si les jets de 'Oumuamua n'étaient tout simplement pas conformes aux hypothèses faites dans l'étude que nous avons citée précédemment ?

    La façon dont la rotation des comètes change en raison du dégazage est un domaine de recherche actif. Et c'est plus compliqué que vous ne le pensez.

    Ce que n'a pas considéré Avi Loeb, c'est qu'il existe d'autres études de ce type et qui ont montré qu'il existe des configurations simples qui peuvent rendre compte par un dégazage à la fois de la rotation et de l'accélération non gravitationnelle de 'Oumuamua. Voici le modèle de Darryl Seligman montrant comment le spin de 'Oumuamua, son moment cinétique propre de rotation, changerait si son jet (la flèche bleue en mouvement) pointait toujours vers le Soleil.

    Une animation illustrant les idées de Darryl Seligman. © Darryl Seligman

    En perdant environ 10 % de sa masse totale au fur et à mesure qu'il s'approchait du Soleil et plutôt dans la direction du Soleil, son spin aurait évolué d'une manière correspondant à ce qui a été observé.

    Inutile de postuler des Aliens à l'origine de 'Oumuamua ! Ce modèle simple montre qu'un dégazage du type de ceux des comètes peut expliquer à la fois l'accélération non gravitationnelle de 'Oumuamua et sa rotation.

    Si on creuse un peu plus, on trouve toutefois que la glace d'eau est en fait incapable de fournir suffisamment d'impulsion pour pousser 'Oumuamua. Il faut alors faire intervenir à sa place une glace moins commune comme celle d'azote ou plus exotique comme celle de l'hydrogène moléculaire (H2). Si 'Oumuamua était un morceau de glace d’hydrogène, son passage près du Soleil expliquerait sa forme étirée, son accélération non gravitationnelle, et sa rotation par la même occasion.

    Schéma montrant l'évolution de la taille, de la forme et de la trajectoire de 'Oumumua par sublimation de dihydrogène. Les illustrations en haut à gauche montrent la taille apparente et l'orientation de l'objet au moment de ses différentes observations dans ce scénario. © Seligman et Laughlin (2020).

    Schéma montrant l'évolution de la taille, de la forme et de la trajectoire de 'Oumumua par sublimation de dihydrogène. Les illustrations en haut à gauche montrent la taille apparente et l'orientation de l'objet au moment de ses différentes observations dans ce scénario. © Seligman et Laughlin (2020). 

    La glace d'hydrogène représente un matériau assez exotique et il n'est pas clair qu'elle survivrait assez longtemps lors d'un voyage à travers le Système solaire. De la glace d'azote serait plus crédible mais cela reste une hypothèse à tester entièrement.

    Pour conclure : l'accélération non gravitationnelle de 'Oumuamua fait-elle pencher notre pensée vers des processus naturels ou extraterrestres ? Pour correspondre pleinement aux données, cela pourrait nécessiter des glaces inhabituelles, et cette idée est activement testée et confrontée à un certain nombre de contraintes. Si 'Oumuamua était une voile stellaire, cela correspondrait à l'accélération non gravitationnelle observée. Mais cela n'est pas facilement compatible avec sa rotation.

    En étant fidèle à l'esprit de Carl Sagan, cela conduit à adopter l'hypothèse de processus naturels, même s'ils sont, certes, imparfaitement compris.

    Artefact étranger vs objet naturel

    Aucun de ces cinq arguments ne convaincra quiconque, dont la tournure d'esprit serait celle de Sagan, qu'il s'agit bien de preuves extraordinaires de l'hypothèse de la voile stellaire extraterrestre. Chaque argument a été examiné au moyen d'investigations invoquant des processus naturels et, bien qu'il existe encore quelques incertitudes, ces raisonnements peuvent expliquer grossièrement les propriétés principales de 'Oumuamua.

    Qu'en est-il d'un penseur « Loebien » qui n'aurait pas besoin de preuves extraordinaires pour considérer l'hypothèse extraterrestre ? Les points 1 (le nombre d'objets interstellaires), 2 (trajectoire de 'Oumuamua) et 4 (brillance de 'Oumuamua) pointent irrésistiblement en direction de phénomènes naturels simples que nous comprenons. Je ne vois pas comment ils peuvent être interprétés de façon plausible comme une preuve de l'existence d'extraterrestres à la lumière des études actuelles.

    La forme de 'Oumuamua est à coup sûr inhabituelle mais pas sans précédent parmi les objets du Système solaire. Bien qu'il existe plusieurs idées naturelles pour ses origines, une voile stellaire serait bien sûr très aplatie. Mais la forme qui a été déduite des variations de luminosité de 'Oumuamua pendant sa rotation, une voile stellaire - même cassée - peut-elle en rendre compte ? Une voile stellaire n'aurait-elle pas un rapport d'axe très supérieur à 6 ?

    Enfin, si une accélération non gravitationnelle est exactement ce qu'une voile stellaire est conçue pour faire, des études montrent comment les comètes - bien qu'avec des glaces inhabituelles - peuvent correspondre à l'accélération non gravitationnelle, à la rotation et à la forme de 'Oumuamua simultanément.

    Est-ce qu'une voile solaire peut expliquer toutes les propriétés de 'Oumuamua ? Nous ne le savons pas, parce que personne ne l'a modélisé. C'est une critique qui vient du monde « Saganesque » : si l'hypothèse extraterrestre doit être prise au sérieux, où sont les études qui en découlent ?

    Je dirais que tout indique que 'Oumuamua est un objet naturel. Les « failles » dans les arguments en faveur d'un objet naturel font partie du processus de compréhension habituel. Une hypothèse pose des questions qui nécessitent d'autres études. Et de nouvelles études n'invoquant pas les extraterrestres viennent petit à petit préciser les contraintes sur la nature de 'Oumuamua. Et, à ma connaissance, aucune nouvelle étude n'est même en cours pour tester l'idée d'artefact extraterrestre par la démarche scientifique.

    Malgré ma divergence avec lui sur 'Oumuamua, je suis d'accord avec Loeb et son incitation pour que les scientifiques gardent l'esprit ouvert. Parfois, des idées apparemment folles s'avèrent justes, et nous ne voulons pas éviter d'apprendre de nouvelles choses en nous cramponnant à de vieilles idées. 'Oumuamua est un objet unique en son genre donc il y a vraiment besoin, pour nous, d'élargir nos perspectives. Bien sûr, les hypothèses faisant intervenir un objet naturel sont déjà des idées innovantes et aucun autre objet, de mémoire récente, n'a inspiré une telle variété d'idées : icebergs d’hydrogène, fragments de comète pré-éteintes, et bien d'autres...

    Alors, allons de l'avant, gardons l'esprit ouvert. La recherche de la vie extraterrestre (y compris la vie intelligente) n'a rien de ridicule ; en fait, c'est un domaine florissant de l'astronomie. Et espérons que nous pourrons obtenir de meilleures données sur le prochain 'Oumuamua -- et peut-être même utiliser la sonde Comet Interceptor pour prendre quelques photos ! »

    L'astrophysicien Franck Selsis étudie les atmosphères planétaires et l'exobiologie. © Benjamin Pavone

    L'astrophysicien Franck Selsis étudie les atmosphères planétaires et l'exobiologie. © Benjamin Pavone 

    Pour conclure, donnons la parole à Franck Selsis (sa position sera développée dans un article ultérieur)

    « Un conservatisme extraordinaire nous empêcherait ne serait-ce que concevoir l'hypothèse d'un vaisseau extraterrestre. Or, c'est forcément une chose à laquelle pensent les astronomes quand ils repèrent un objet qui traverse le système solaire. Beaucoup ont lu Rama et rêveraient d'une telle détection. Dès lors que l'objet repéré se comporte finalement comme un caillou, il y a une déception. Être un scientifique, c'est aussi savoir gérer cette déception de l'explication naturelle. »

    Et une dernière fois, Sean Raymond en réponse : « Je suis entièrement d'accord ».

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/vie-extraterrestre-%CA%BBoumuamua-nest-pas-preuve-existence-extraterrestres-selon-experts-85430/?utm_content=buffer90d3b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1zUnqUYpSI5p1FWJWjki5rbpTYtL06b9cUqrVXbzo2SoH2NpuSWkQQPSs

  • Actualité de l'astronomie du 03.02.2021 / La Terre vient de perdre sa mini-lune artificielle.

    La Terre vient de perdre sa mini-lune artificielle

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

    Peut être une image de texte qui dit ’'obiet 2020 u débris errant dans l'espace depuis 1966 © alexyz3d Adobe Stock Fermer -’

    Publié le 02/02/2021

     [EN VIDÉO] L'ESA repère des débris spatiaux d'un millimètre autour de la Terre  L'ESA a crée une animation représentant tous les débris que nous sommes capables de repérer dans l'espace... les plus petits mesurent 1 millimètre ! 

    2020 SO. Un débris d'une fusée des années 1960. L'objet était en orbite autour de la Terre depuis plusieurs mois au moins. Il s'apprête désormais à rejoindre une orbite solaire.

    Le 17 septembre 2020, un télescope chasseur d'astéroïde, Pan-STARRS 1, débusquait un petit objet devenu satellite de la Terre. Une nouvelle mini-lune ? Pas tout à fait puisque quelques semaines plus tard, la Nasa le confirmait : il s'agissait d'un propulseur de la fusée de la mission Surveyor 2, lancée en 1966 en direction de la Lune.

    SARA_Obs

    @SARA_Obs

    Quick look at 2020SO (temporarily Earth-orbiting "asteroid" identified as Surveyor 2's Centaur booster stage) last night from Chile (1-minute exposure, tracking). Range 277,000 km; light curve should be forthcoming.

    Image

    8:40 PM · 1 févr. 2021

    Les astronomes nous apprennent aujourd'hui qu'après être passé à une distance relativement proche de notre Terre -- comprenez quelque 220.000 kilomètres -- aujourd'hui, mardi 2 février 2021, 2020 SO -- comme il a été baptisé -- quittera l'orbite terrestre pour rejoindre, d'ici au mois de mars, une orbite solaire.

    Grâce au projet de télescope virtuel, il sera possible à tous les amateurs de dire au revoir à 2020 SO, ce soir, à partir de minuit -- la diffusion initialement prévue le 1er février ayant été reportée pour cause de ciel nuageux.

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    Un objet d'une dizaine de mètres de large, 2020 SO, est devenu un satellite temporaire de la Terre en octobre-novembre 2020.

    Cet objet restera en orbite autour de notre Planète jusqu'en mars 2021.

    Cet objet, initialement pris pour un astéroïde, s'avère être un propulseur de fusée Centaur lancé en 1966.

    L'objet 2020 SO. © ESA.

    L'orbite de 2020 SO (en blanc) et des planètes (Mercure en rose, Vénus en violet, la Terre en bleu et Mars en rouge) autour du Soleil. © JPL Small-Body Database

     Trajectoire nominale simulée de 2020 SO. La Terre est le point vert et l'orbite de la Lune est en jaune. © Daniel Bamberger

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-terre-vient-perdre-mini-lune-artificielle-83163/?utm_content=bufferb30fd&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0N6IoYu2Se-rTMYxYIQ6RipCgRj9oqu51BRxAs8bs0rM6LsbPN_fCsv4w

  • Actualité de l'astronomie du 01.02.2021 / Cette exoplanète de l'extrême est sans nuages !

    Cette exoplanète de l'extrême est sans nuages !

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 25/01/2021

    Modifié le 26/01/2021

     [EN VIDÉO] Les exoplanètes  Qu'est-ce qu'une exoplanète, où les trouve-t-on et pourquoi sont-elles si intéressantes ? Réponse en vidéo ! 

    WASP-62b est une exoplanète de type Jupiter chaude, découverte en 2012. Elle n'avait a priori pas grand-chose de remarquable. Jusqu'à ce que des chercheurs s'aperçoivent que son atmosphère apparait totalement libre de nuages.

    Celles que les astronomes appellent les Jupiter chaudes sont des exoplanètes de masse comparable à celle de Jupiter et dont la température dépasse 700 °C. Proches de leur étoile hôte, elles sont généralement plutôt faciles à détecter par la méthode des vitesses radiales. L'une d'entre elles, WASP-62b attire aujourd'hui l'attention. Car des chercheurs de l’université de Harvard (États-Unis) affirment que son atmosphère est dénuée de nuages et même de brumes.

    WASP-62b a été découverte en 2012, à environ 575 années-lumière de notre Terre. Sa masse est d'environ la moitié de celle de notre Jupiter. Mais alors que la planète géante de notre Système solaire met 12 ans à faire le tour du Soleil, WASP-62b met seulement quatre et demi de nos jours à faire de même de son côté.

    WASP-96b — ici en vue d’artiste —, une Saturne chaude, est à ce jour la seule autre exoplanète connue sans nuages. © Nasa

    WASP-96b — ici en vue d’artiste —, une Saturne chaude, est à ce jour la seule autre exoplanète connue sans nuages. © Nasa 

     

    Une configuration atmosphérique rare

    Les données du télescope spatiale Hubble combinées à la spectroscopie ont permis aux chercheurs d'identifier la présence de sodium dans l'atmosphère de cette Jupiter chaude. Mais ce qui les a surpris, c'est la manière remarquablement claire dont apparaissent ses raies d'absorption. Alors qu'en principe, les brumes et les nuages obscurcissent la signature du sodium. « Une preuve irréfutable de la clarté de l'atmosphère de WASP-62b », note Munazza Alam, astronome, dans un communiqué de l’université de Harvard.

    Rappelons que les chercheurs estiment que moins de 7 % des exoplanètes présentent une atmosphère claire. WASP-62b est même la première Jupiter chaude du genre connue. Les astronomes espèrent que l'étude de ces exoplanètes sans nuages pourra aider à mieux définir la manière dont se forment les planètes. Et ils se réjouissent que ces atmosphères particulières puissent aider à identifier plus facilement de quoi les exoplanètes en question sont faites.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-cette-exoplanete-extreme-nuages-85346/?fbclid=IwAR04qYMIQwiLLmunag8Ea4TTBwKPHeL2vaSetx3srLJvOCKPB_-teoUinDI&utm_content=bufferc06bf&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 01.02.2021 / Pourquoi voit-on toujours la même face de la Lune ?

    Pourquoi voit-on toujours la même face de la Lune ?

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Û Lune depuis la Terre ©AunPhotographer, oit-on toujours| même face Fermer -’

    Publié le 30/01/2021

    Si nous voyons toujours la même face de la Lune, c'est que notre satellite naturel met le même temps à faire un tour sur lui-même qu'à faire le tour de la Terre.

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     [EN VIDÉO] Le transit de la Lune devant la Terre filmé depuis l’espace  Non, cette vidéo n’est pas un montage. C’est bien la face cachée de la Lune qui se révèle, et devant la Terre en plus... Construit avec une série d'images prises par le satellite DSCOVR, ce clip donne un point de vue pour le moins étonnant de notre planète. 

    La Lune, satellite naturel de la Terre, présente une particularité qui depuis toujours éveille les curiosités.

    La face cachée de la Lune

    De nuit en nuit, quelle que soit la saison ou l'hémisphère duquel on l'observe, la Lune nous montre toujours la même face. Un phénomène énigmatique ? Pas vraiment puisque celui-ci tient simplement au fait que sa période de rotation est égale à sa période de révolution, soit un peu plus de 27 jours. En d'autres termes, la Lune tourne sur elle-même et, exactement dans le même temps, autour de la Terre.

    Les premiers Hommes qui ont pu observer directement la face cachée de la Lune sont les membres de l'équipage d'Apollo 8 ayant fait le tour de la Lune en 1968.

    La face cachée de la Lune telle que la révèle le Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO). © Nasa, GSFC, Arizona State University, DP

    La face cachée de la Lune telle que la révèle le Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO). © Nasa, GSFC, Arizona State University, DP 

     

    Périodes de rotation et de révolution

    Ce qui pourrait ressembler à une coïncidence a en réalité une explication physique. Ce synchronisme entre périodes de rotation et de révolution est le résultat des forces de marée qui s'exercent au sein du couple Terre-Lune. Il y a des millions d'années, la Lune tournait plus rapidement autour d'elle-même qu'elle ne tournait autour de la Terre. Peu à peu, les forces de marée ont freiné son mouvement de rotation jusqu'à ce que celui-ci atteigne un point d'équilibre et présente la même période que son mouvement de révolution.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/astronomie-voit-on-toujours-meme-face-lune-6326/?utm_content=buffer3f0d1&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1vYwMIV9KJFJjsXKNGQG6Axs03fi3KKQgv1za_x99201wH7WW46c2apfU

  • Actualité de l'astronomie du 31.01.2021 / La solution de l'énigme de l'allumage des quasars aurait été trouvée.

    La solution de l'énigme de l'allumage des quasars aurait été trouvée

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Ceci est une illustration d'une galaxie éloignée avec un quasar actif nson centre. Un quasar émet des quantités d'énergie exceptionnellement importantes générées par trou noir supermassif alimenté par l'accrétion de matière. © Nasa, ESA tJ Olmsted STScl) Fermer’

    Publié le 27/01/2021

    Modifié le 31/01/2021

     [EN VIDÉO] Les collisions de galaxies dans l’univers  Les collisions de galaxies ne sont pas rares dans l’univers. C’est même l’un des processus de croissance des galaxies. Ainsi, dans quelques milliards d’années, la Voie lactée entrera en collision avec celle d’Andromède. Cette vidéo provient du projet Du Big Bang au vivant, qui regroupe une dizaine de scientifiques. © Groupe ECP, www.dubigbangauvivant.com 

    Depuis environ une décennie et grâce aux observations conjointes, notamment de Hubble et du satellite XMM-Newton de l'Esa, on a découvert que ce ne sont pas les collisions entre galaxies qui sont responsables de l'immense majorité des allumages des quasars, contrairement à ce que l'on pouvait prévoir. Aujourd'hui, une solution à cette énigme est proposée sur la base de simulations numériques.

    Découverts au début des années 1960 initialement sous forme de quasi-stellar radio sources, les quasars -- selon la dénomination proposée en 1964 par l'astrophysicien d'origine chinoise Hong-Yee Chiu -- sont des exemples de ce que l'on appelle des noyaux actifs de galaxies (Active Galactic Nuclei ou AGN, en anglais). Nous avons toutes les raisons de penser que leur prodigieuse énergie provient de l'accrétion de la matière par des trous noirs supermassifs de Kerr en rotation, pouvant contenir des milliards de masses solaires comme M87* récemment imagé par les membres de la collaboration Event Horizon Telescope.

    Les quasars se présentaient initialement comme des sources radio mais, quand Maarten Schmidt, un astronome néerlandais, a fait l'analyse spectrale de la contrepartie dans le visible d'une source radio puissante nommée 3C 273, elle se présentait comme une étoile mais avec un décalage spectral vers le rouge indiquant qu'elle se trouvait à plus de 2,4 milliards d'années-lumière de la Voie lactée, ce qui veut dire que, pour être observable à une telle distance proprement cosmologique, elle devait être d'une luminosité absolument prodigieuse, équivalente à celle de 1.000 fois les centaines de milliards d'étoiles de notre Voie lactée.

    Dans cet extrait de la plateforme TV-Web-cinéma, Du Big Bang au Vivant, qui couvre des découvertes dans le domaine de l'astrophysique et de la cosmologie, Jean-Pierre Luminet nous parle des quasars. © Jean-Pierre Luminet

     

    Des convertisseurs géants d'énergie gravitationnelle en « lumières »

    Un tel torrent d'énergie ne pouvait s'expliquer qu'en faisant intervenir le processus d'accrétion gravitationnelle par un astre massif et compact, comme un trou noir justement, car il libère alors du rayonnement électromagnétique sous diverses formes de lumière par conversion de l'énergie potentielle gravitationnelle bien plus efficacement que les réactions thermonucléaires faisant briller les étoiles. On sait, en effet, qu'un tel mécanisme permet de convertir l'équivalent de 10 % de la masse d'un objet en rayonnement contre, par exemple, les 0,7 % de la réaction proton-proton dans le Soleil, co-découverte par Carl Friedrich von Weizsäcker.

    Mais, pour cela, il faut bien évidemment un apport tout aussi spectaculaire en matière et, pour cette raison, bien des astrophysiciens avaient avancé que l'allumage des quasars se produisait à l'occasion de collisions entre galaxies, entraînant un apport massif de gaz frais.

    Malheureusement, comme l'expliquait Futura dans le précédent article ci-dessous, les progrès des observations à la fin des années 1990 et au début des années 2000 allaient montrer que la majorité des quasars n'étaient pas associés à des collisions galactiques.

    Depuis environ une décennie, les observations et les modélisations ont finalement imposé un autre paradigme où l'existence d'AGN et, a fortiori, de quasars -- tout autant d'ailleurs que les processus de croissance des trous noirs supermassifs et des galaxies qui les hébergent -- résultait de courants froids de matière baryonique, comme l'avait expliqué à Futura le cosmologiste Romain Teyssier.

    Vue d’artiste du gaz chassé d’un noyau galactique sous l'effet d'une collision entre deux galaxies. Le trou noir supermassif visible au cœur de l'image avec son disque d'accrétion ne serait alors pas alimenté abondamment en matière, pendant quelques millions d'années au moins. © Yohei Miki, The University of Tokyo

    Vue d’artiste du gaz chassé d’un noyau galactique sous l'effet d'une collision entre deux galaxies. Le trou noir supermassif visible au cœur de l'image avec son disque d'accrétion ne serait alors pas alimenté abondamment en matière, pendant quelques millions d'années au moins. © Yohei Miki, The University of Tokyo  

     

    Des collisions qui soufflent le gaz dans les galaxies

    Un groupe de chercheurs japonais de l'université de Tokyo vient de publier un article en accès libre sur arXiv dans le célèbre journal Nature Astronomy. En combinant des modèles analytiques avec des modèles numériques dont les algorithmes sont implémentés sur un superordinateur, ils proposent aujourd'hui un début de solution à l'énigme de l'allumage des quasars comme l'explique dans un communiqué de cette université, Yohei Miki : « Depuis que les astronomes ont exploré les collisions galactiques, on a supposé qu'une collision fournirait toujours du carburant sous forme de matière pour un trou noir supermassif  au centre d'une galaxie, et que ce carburant alimenterait le trou noir, augmentant considérablement son activité, ce que trahirait de la lumière ultraviolette et des rayons X entre autres. Cependant, nous avons maintenant de bonnes raisons de croire que cette séquence d'événements n'est pas inévitable et qu'en fait, le contraire peut parfois être vrai ».

    En effet, paradoxalement, sous certaines conditions, en particulier à l'occasion de collisions frontales, les simulations numériques montrent en fait que, parfois, l'effet de la collision serait de chasser le gaz entourant un trou noir supermassif central, le privant donc de carburant et rendant impossible l'allumage en mode quasar.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-solution-enigme-allumage-quasars-aurait-ete-trouvee-31423/?fbclid=IwAR0W9rGJAjmpcAhG8sGzvwuRXz_Q7Cgu6qN3lmddb6KXXzquuLLMxspR7_E&utm_content=buffer3053b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 31.01.2021 / Nasa : voici les neuf femmes astronautes candidates pour marcher sur la Lune.

    Nasa : voici les neuf femmes astronautes candidates pour marcher sur la Lune

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : 1 personne, texte qui dit ’Parmi astronautes qui viennent d'intégren le programme Artemis, neuf sont des femmes. L'une 'elles sera première femme poser pied sur Lune. daniilvolkov, Adobe Stock Ferme -’

    Publié le 31/01/2021

     [EN VIDÉO] Les neuf femmes astronautes candidates pour le programme lunaire Artemis  Qui sera la première femme à marcher sur la Lune au cours de la décennie ? La Nasa n'a pas encore tranché mais voici toutes celles qui ont été sélectionnées. On vous les présente en vidéo. 

    Il y a plus de 50 ans maintenant que les Hommes n'ont pas posé le pied sur la Lune. L'objectif de la Nasa est de rééditer l'exploit d'ici 2025. L'Agence spatiale américaine s'est engagée à ce que le premier à remarcher sur la Lune soit... une première ! Une femme qui sera choisie parmi les neuf sélectionnées que nous vous présentons ici.

    La Nasa l'a annoncé il y a plusieurs mois déjà : le prochain Homme à (re)marcher sur la Lune sera... une femme ! Si certains ont envisagé un instant que l'heureuse élue pourrait être une « rookie » -- comprenez, une débutante --, la publication, en décembre dernier, de la liste des 18 astronautes qui formeront l’équipe Artemis, « les héros qui nous porteront sur la Lune et au-delà », a un peu plus réduit le champ des possibles. Parmi les 18 heureux élus, en effet, figurent neuf femmes.

    Kayla Barron © Nasa

    Kayla Barron © Nasa 

     

    Qui est Kayla Barron ?

    Sélectionnée par la Nasa pour intégrer le corps des astronautes en 2017, Kayla Barron -- née en septembre 1987 -- est toujours dans l'attente d'une affectation de vol dans l'espace.

    Dans la vidéo de présentation produite par la Nasa, cette ingénieure spécialisée dans le nucléaire raconte comment elle a été marquée par les attentats du 11 septembre 2001. Et comment l'événement lui a donné envie de se consacrer à quelque chose « de grand » et de s'engager pour son pays. C'est ainsi qu'elle a rejoint la Navy.

    Plus tard, lorsqu'elle a rencontré Kathryn Hire -- une astronaute de la promotion 1994 --, qui lui a raconté comment elle a participé à la construction de la Station spatiale internationale, « une sorte de sous-marin dans l'espace », elle a eu le déclic pour ce métier auquel elle n'avait même jamais songé pour elle auparavant. Elle a postulé. Et la voilà aujourd'hui en passe de devenir, peut-être, la première femme à poser le pied sur la Lune !

    Christina Koch © Nasa

    Christina Koch © Nasa 

     

    Qui est Christina Koch ?

    Pour devenir la première femme à marcher sur la Lune, Christina Koch -- née en janvier 1979 -- apparaît comme l'une des favorites. Elle a intégré le corps des astronautes de la Nasa en 2013. Depuis, elle a effectué plusieurs missions à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Au total, elle a ainsi passé 328 jours dans l'espace. Elle a aussi pris part à 42 heures et 15 minutes de sorties extravéhiculaires. Parmi lesquelles la toute première « spacewalk » 100 % féminine. Une femme d'expérience !

    « L'humanité est faite pour explorer », raconte-t-elle dans la vidéo de présentation produite par la Nasa. « Et lorsque nous travaillons ensemble, nous pouvons tout réussir. » Mais n'y voyez pas un excès d'orgueil. Car ce que cherche vraiment la jeune femme, c'est à ressentir dans l'infinité de l'espace, la place toute modeste qu'elle occupe.

    Christina Koch a toujours voulu être astronaute. Elle qualifie aujourd'hui le moment où le rêve est devenu réalité de « moment le plus exquis » de sa vie, un moment où tout ce qu'elle avait appris au fil des années se réunissait pour prendre sens. « Réaliser vos rêves ? Vous aussi, vous pouvez y arriver. Il suffit de travailler dur. »

    La Lune viendra-t-elle comme une cerise sur son gâteau ?

    Nicole Mann © Nasa

    Nicole Mann © Nasa 

    Qui est Nicole Mann ?

    Comme Christina Koch, Nicole Mann -- née en juin 1977 -- a intégré le corps des astronautes de la Nasa en 2013. Depuis, elle a travaillé au développement du Space Launch System (SLS), le lanceur le plus puissant de tous les temps. Celui qui, justement, devrait emmener les astronautes du programme Artemis vers la Lune.

    VOIR AUSSILe Space Launch System, le lanceur le plus puissant de la Nasa

    « Mes plus grands héros, ce sont mes parents. Ils m'ont appris la persévérance et la discipline », explique Nicole Mann dans la vidéo de présentation produite par la Nasa. Ils lui ont donné les bases nécessaires à réaliser ses rêves. Parmi lesquels, devenir pilote de chasse pour le United States Marine Corps. Et celui un peu fou de devenir astronaute.

    « Artemis, ce n'est plus de la science-fiction. C'est la réalité. Nous allons retourner sur la Lune. Et j'espère que cela inspirera les générations futures », conclut celle qui pourrait bien prochainement rentrer dans l'histoire comme la première femme à marcher sur la Lune.

    Anne McClain © Nasa

    Anne McClain © Nasa 

    Qui est Anne McClain ?

    Anne McClain -- née en juin 1979 --, est la deuxième favorite pour devenir la première femme à poser le pied sur la Lune. Astronaute à la Nasa depuis 2013, elle totalise 204 jours dans l'espace, à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et 13 heures et 8 minutes de sorties extravéhiculaires.

    « Je n'écoute jamais cette petite voix qui dit que je ne peux pas réussir. Seulement celle qui dit : "si quelqu'un doit réussir, ça pourrait bien être toi". » Voilà ce que la jeune ingénieure en mécanique et en aéronautique issue d'un milieu modeste raconte dans la vidéo de présentation produite par la Nasa. « Et lorsque je regarde ce que j'ai accompli dans ma vie, je pense surtout aux personnes avec lesquelles j'ai accompli ces belles choses. Ces personnes qui vous aident à avoir toujours plusieurs coups d'avance. »

    Pour elle, son attachement fort à la Terre est à mettre en parallèle avec sa volonté d'exploration de l'espace. « Pour voir ce qu'il y a plus loin. » Peut-être en commençant par la Lune...

    Jessica Meir © Nasa

    Jessica Meir © Nasa 

    Qui est Jessica Meir ?

    Jessica Meir -- née en juillet 1977 --, ce ne sont pas moins de 205 jours passés à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et 21 heures et 44 minutes de sortie extravéhiculaire. Comme Christina Koch avec laquelle elle a participé à la première « spacewlak » 100 % féminine, elle a rejoint le corps des astronautes de la Nasa en 2013.

    La jeune femme a toujours rêvé de devenir astronaute. À tel point qu'on la surnommait « space girl ». Mais elle se passionne aussi pour la biologie animale. Et pour le monde sous-marin. « Comme dans l'espace, lorsque vous êtes sous l'eau, vous vous déplacez dans un autre monde. Vous devez faire confiance à votre matériel et à votre équipe », explique-t-elle dans la vidéo de présentation produite par la Nasa.

    Lorsqu'on lui a demandé, à l'âge de cinq ans, ce qu'elle voulait faire quand elle serait grande, elle a dessiné... un astronaute sur la Lune à côté du drapeau américain. Une vision du futur ?

    Jasmin Moghbeli © Nasa

    Jasmin Moghbeli © Nasa 

    Qui est Jasmin Moghbeli ?

    Jasmin Moghbeli -- née en juin 1983 -- est toujours dans l'attente d'une affectation de vol dans l'espace. Il faut dire qu'elle n'a été sélectionnée par la Nasa pour intégrer le corps des astronautes qu'en 2017. Et avoue dans la vidéo de présentation produite par la Nasa qu'elle a toujours un peu de mal à y croire.

    « Enfant, je me pensais capable de tout et j'ai eu beaucoup de chance d'être entourée par des personnes qui m'ont toujours encouragée. Avoir des doutes, c'est naturel. L'important, c'est la façon dont vous vous comportez face à vos doutes. Ils doivent vous pousser à aller plus loin. »

    Si cette ingénieure en aérospatiale veut aller sur la Lune, c'est d'abord... par curiosité ! Mais aussi comme une première étape vers Mars. Croisons les doigts pour elle.

    Kate Rubins © Nasa

    Kate Rubins © Nasa 

    Qui est Kate Rubins ?

    Kate Rubins -- née en octobre 1978 -- est astronaute à la Nasa depuis 2009. Elle totalise 115 jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et 12 heures et 46 minutes de sorties extravéhiculaires.

    Petite, Kate Rubins voulait être astronaute et biologiste. Alors, lors de ses missions à bord de l'ISS, elle a surtout étudié le comportement du corps humain dans l'espace. Elle est ainsi la première à avoir séquencé de l'ADN dans l'espace.

    « Une fois que vous êtes allez dans l'espace, vous n'avez qu'une hâte : y retourner. Et la Lune apparaît comme une destination incroyable, commente Kate Rubins dans la vidéo de présentation produite par la Nasa. Y retourner pourrait apporter de la motivation et tout simplement de la joie aux habitants de la Terre ».

    « Être un astronaute est un honneur et je le garde toujours à l'esprit. » Mais sans doute que devenir la première femme à marcher sur la Lune serait pour Kate Rubins un honneur encore plus grand !

    Jessica Watkins © Nasa

    Jessica Watkins © Nasa 

    Qui est Jessica Watkins ?

    N'ayant été sélectionnée par la Nasa pour intégrer le corps des astronautes qu'en 2017, Jessica Watkins -- née en mai 1988 -- est dans l'attente d'une affection de vol dans l'espace.

    La jeune femme apparaît comme une experte en géologie et en sciences de l'environnement. Elle a notamment étudié des phénomènes qui se produisent à la surface de Mars. La planète rouge : une passion pour elle. Et ce qui lui plait le plus dans son travail, nous explique-t-elle dans la vidéo de présentation produite par la Nasa, c'est « de réunir les pièces d'un puzzle pour écrire une histoire. » Un peu comme elle raconte être parvenue à atteindre ses rêves, « en mettant chaque jour, un pied devant l'autre. »

    Ce que Jessica Watkins met avant tout en avant, c'est le travail d'équipe. Elle l'a appris en pratiquant le rugby, un sport dans lequel chacun met ses qualités et ses expériences différentes au service du groupe. « Allez sur Lune, ça ne se fait pas tout seul. Nous aurons besoin les uns des autres pour y parvenir. » Un bel état d'esprit pour celle qui deviendra peut-être la première femme à poser le pied sur la Lune.

    Stéphanie Wilson © Nasa

    Stéphanie Wilson © Nasa 

    Qui est Stephanie Wilson ?

    Stephanie Wilson -- née en septembre 1966 -- est la doyenne de l'équipe. Elle a intégré le corps des astronautes de la Nasa en 1996.

    Ingénieure de formation, elle a participé à plusieurs missions d'assemblage et de réapprovisionnement de la Station spatiale internationale (ISS) pour une durée totale de présence dans l'espace de plus de 40 jours.

    « Chaque vol est une expérience spéciale, confie Stephanie Wilson dans la vidéo de présentation produite par la Nasa. Et le plus incroyable, c'est la sensation que nous avons depuis là-haut, d'une planète apaisée et d'une humanité unifiée ».

    Ce qu'elle cherche avant tout, c'est à résoudre les problèmes qui se posent à elle. De manière à ce que tout le monde puisse en profiter. À partager son expérience avec les plus jeunes. Mais au moment crucial, elle deviendra peut-être la première femme à marcher sur la Lune.

    Laquelle d'entre ces femmes entrera bientôt dans l'histoire ? Les paris sont ouverts...

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exploration-humaine-nasa-voici-neuf-femmes-astronautes-candidates-marcher-lune-75331/?utm_content=buffer5b32f&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1A4l0kibwlYz4LILCY5MM9ptHxf2kTGZBxUaiob-w0l7R1wVp07tZM2b8

  • Actualité de l'astronomie du 24.01.2021 / Cette exoplanète « barbe à papa » remet en question les conceptions des astronomes.

    Cette exoplanète « barbe à papa » remet en question les conceptions des astronomes

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Sur cette vue 'artiste de Wasp 107b, on voit une partie de la lumière de son étoile hôte filtrer a travers son atmosphère. M. Kornmesser, ESA, Hubble, Nasa Ferm’

    Publié le 23/01/2021

     [EN VIDÉO] Interview : les exoplanètes sont-elles habitées ?  Il pourrait y avoir au moins 100 milliards de planètes simplement dans notre galaxie. Difficile d’imaginer qu’aucune ne puisse abriter la vie. Le Cnes a interviewé Michel Viso, responsable des programmes d’exobiologie, afin qu’il nous parle des conditions d'apparition de la vie dans l'univers. 

     

    En observant notre Système solaire, les astronomes se sont fait une idée de la manière dont les planètes se forment. Ainsi, pensaient-ils, les planètes géantes doivent s'appuyer sur un cœur solide relativement massif. Pensaient-ils... car des observations réalisées sur une exoplanète baptisée Wasp-107b viennent aujourd'hui remettre cette conclusion en question.

     

     

    En 2019, des chercheurs annonçaient avoir détecté de la vapeur d’eau dans l’atmosphère d’une exoplanète. Aujourd'hui, l'un de ces chercheurs, Caroline Piaulet, astronome à l’université de Montréal (Canada), dévoile des travaux étonnants concernant une autre exoplanète : Wasp-107b. La masse de son cœur serait bien plus faible que ce que pensait la communauté.

    Rappelons que Wasp-107b est une planète atypique. Elle a été découverte en 2017, à environ 212 années-lumière de notre Terre, dans la constellation de la Vierge. Elle est presque aussi grande que Jupiter, mais sa masse est largement inférieure. Wasp-107b est ce que les astronomes appellent une planète « barbe à papa ». Et son orbite est par ailleurs proche de son étoile, seize fois plus que notre Terre l'est du Soleil. Elle en fait le tour en 5,7 de nos jours seulement. Si bien qu'elle a du mal à retenir son atmosphère.

    Grâce aux données obtenues à l'observatoire Keck (Hawaï), les chercheurs de l'université de Montréal ont pu mesurer avec précision le mouvement d'oscillation de son étoile hôte en raison de l'attraction gravitationnelle de Wasp-107b. Ils ont ainsi établi sa masse à environ le dixième de celle de Jupiter.

    Hubble has been used to detect helium in the atmosphere for 1st time ever on a world outside of our solar system! Exoplanet WASP-107b is 1 of the lowest density planets known. While it is about the same size as Jupiter, it has only 12% of Jupiter’s mass: https://t.co/9ngmXQdfeWpic.twitter.com/S8BPXdMHUr

    — Hubble (@NASAHubble) May 2, 2018

     

    Un noyau incroyablement peu massif

    Les astronomes ont ensuite effectué une analyse pour déterminer la structure interne de la planète. Leur conclusion : la masse du noyau solide de Wasp-107b ne doit pas dépasser quatre fois celle de la Terre. Ainsi donc, plus de 85 % de la masse de la planète se situerait dans l'épaisse couche de gaz qui entoure ce noyau. C'est étonnant. Car il faut savoir que Neptune, par exemple -- dont la masse se rapproche de celle de Wasp-107b -- ne présente pas plus de 15 % de sa masse dans cette couche de gaz.

    Jusqu'ici, les chercheurs pensaient qu'un noyau relativement massif était indispensable à la formation de géantes gazeuses. Une condition sans laquelle la planète ne pourrait pas retenir autant de couches de gaz. Mais cette découverte concernant Wasp-107b laisse penser que les planètes géantes se forment beaucoup plus facilement que ne le pensaient les astronomes. Celle-ci en particulier pourrait s'être formée à distance de son étoile -- où le gaz est suffisamment froid pour faciliter l'accrétion -- avant de migrer jusqu'à sa position actuelle.

     

    Le saviez-vous ?

    Les chercheurs ont également découvert une compagne à Wasp-107b : Wasp-107c. Sa masse est le tiers de celle de Jupiter et elle fait le tour de son étoile en trois de nos années. Sur une orbite particulièrement excentrique qui laisse supposer un passé chaotique. Et conforte l’idée d’une migration de Wasp-107b vers son étoile hôte.

    D'autres questions restent encore en suspens concernant Wasp-107b. L'atmosphère de ce type de planète, par exemple, devrait être riche en méthane. Or les observations de Hubble, réalisées en 2018, semblent montrer le contraire. Les chercheurs comptent désormais analyser de nouveau ces résultats à la lumière de leurs nouvelles conclusions concernant la répartition de la masse de l'exoplanète. Et peut-être découvrir quel mécanisme pourrait expliquer une telle destruction de méthane.

     

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-cette-exoplanete-barbe-papa-remet-question-conceptions-astronomes-85227/?utm_content=bufferd156b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2LVKtbKvS1LtHYTE50eng8loJUHSf0C65WrXmMY4UXqeHa2bKj5UfVPy0

     

  • Actualité de l'astronomie du 24.01.2021 / Le CubeSat d’un laboratoire français s’envole avec SpaceX et 90 autres.

    Le CubeSat d’un laboratoire français s’envole avec SpaceX et 90 autres

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    L’image contient peut-être : ciel, nuage, nuit et plein air, texte qui dit ’Un anceur alcon de SpaceX au décollage depuis Centre spatial Kennedy de Nasa, en Floride. © SpaceX Ferme’

    Publié le 23/01/2021

     [EN VIDÉO] Découvrez le nanosatellite UVSQ-SAT  L’équipe UVSQ-SAT vient de livrer son premier petit satellite conçu, assemblé et testé au LATMOS, à la PIT et au CNES et à l’ONERA (Toulouse). © UVSQ 

     

    Le Laboratoire « Atmosphères et Observations Spatiales » a conçu son propre CubeSat scientifique dédié à l'étude du bilan radiatif de la Terre et l'influence de l'éclairement solaire sur le climat. UVSQ-SAT, c'est son nom, sera lancé aujourd'hui par un lanceur Falcon 9, lors de la première mission de lancement partagé de SpaceX.

     

     

    Pour sa première mission de lancement partagé, un Falcon 9 de SpaceX décollera aujourd'hui depuis la base américaine de Cap Canaveral en Floride. À bord, plus de 90 microsatellites et nanosatellites à lancer sur une orbite héliosynchrone pour le compte de clients commerciaux et gouvernementaux. Parmi ces très petits satellites, le nanosatellite UVSQ-SAT, conçu par le Laboratoire « Atmosphères et Observations Spatiales ». D'une durée de vie de un à quatre ans, il sera placé à environ 600 km d'altitude sur une orbite héliosynchrone.

    Reporté pour des raisons météorologiques, initialement prévu le 21, puis le 22, le lancement est finalement prévu à 15 h 39 et il est à suivre en direct depuis : https://youtu.be/g0tgJ2I376Y, dès 13 h.

    Ce nano-satellite, d'une taille de 10 x 10 x 10 cm, est dédié à l'étude du bilan radiatif de la Terre et à son déséquilibre énergétique ainsi qu'à l'influence de l'éclairement solaire sur la variabilité du climat régional. Pour cela, UVSQ-SAT mesurera, durant au moins une année, le flux infrarouge émis par la Terre et le flux solaire qu'elle réfléchit. La communauté scientifique a besoin de ces mesures pour consolider les études sur le climat et les relations Soleil-Terre.

    Le Cubesat UVSQ-SAT est dédié à l'étude du bilan radiatif de la Terre et à son déséquilibre énergétique ainsi qu'à l’influence de l’éclairement solaire sur la variabilité du climat régional. © Latmos

    Le Cubesat UVSQ-SAT est dédié à l'étude du bilan radiatif de la Terre et à son déséquilibre énergétique ainsi qu'à l’influence de l’éclairement solaire sur la variabilité du climat régional. © Latmos 

     

    Des enjeux technologiques et scientifiques

    Pour le Latmos, la mission UVSQ-SAT permettra de valider le principe de la technologie miniaturisée pour la mission, notamment les détecteurs ultraviolet s(UV) et infrarouges (IR) ainsi qu'un nouvel accéléromètre/gyroscope/boussole à 3 axes. En effet, si la mission démontre l'intérêt du concept et une certaine maturité dans son fonctionnement en orbite, le Latmos pourrait développer une constellation hétérogène de petits satellites pour mesurer avec encore plus de précision le déséquilibre énergétique de la Terre et l'orientation future du climat. Du point de vue scientifique, l'enjeu est également de taille avec les mesures et validations scientifiques attendues en prévision de la mise en œuvre de cette future constellation de petits satellites.

    À l'ère du New Space, c'est-à-dire une ère bénéficiant des progrès technologiques de la miniaturisation et des coûts raisonnables pour accéder à l'espace, cette mission montre que des laboratoires et des instituts peuvent se passer des agences spatiales -- toutes proportions gardées bien sûr -- pour réaliser leurs propres projets spatiaux grâce à l'utilisation de technologies sur étagères, mais aussi nouvelles, pour des objectifs scientifiques ambitieux.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/acces-espace-cubesat-laboratoire-francais-envole-spacex-90-autres-satellites-85302/?utm_content=buffer62607&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0GoGP8naMOx1gV8i-8PfJv7nAFOyLFw84RxAuz04V_w2mb7mH5Lyhqla0

  • Actualité de l'astronomie du 20.01.2021 / Des planètes rocheuses existaient déjà il y a 10 milliards d'années.

    Des planètes rocheuses existaient déjà il y a 10 milliards d'années

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 18/01/2021

     [EN VIDÉO] Les exoplanètes  Qu'est-ce qu'une exoplanète, où les trouve-t-on et pourquoi sont-elles si intéressantes ? Réponse en vidéo ! 

    Elle a été baptisée TOI-561b et elle est l'une des exoplanètes rocheuses les plus vieilles jamais découvertes. Une preuve que notre Univers a commencé à former des planètes bien plus tôt que l'imaginaient jusqu'alors les astronomes.

    TOI-561. Avec près de 10 milliards d'années au compteur, c'est l'une des étoiles les plus anciennes de la Voie lactée. Elle se situe dans son disque épais. Des astronomes de l’université de Californie (États-Unis) viennent de lui découvrir un système planétaire. Un système planétaire qui fait aujourd'hui l'actualité parce que l'une des exoplanètes qui le composent -- les deux autres sont des planètes géantes --, TOI-561b, apparaît particulière à bien des égards.

    D'abord parce que cette planète -- rocheuse et 50 % plus grande et trois fois plus lourde que notre Terre -- fait un tour complet autour de son étoile en seulement un demi de nos jours terrestres. Il faut dire que TOI-564b se situe sur une orbite extrêmement proche de son étoile hôte. De quoi faire régner sur la surface exposée à l'étoile, des températures moyennes supérieures à 2.200 °C !

    Le disque épais de la Voie lactée dans lequel se situe TOI-561b se trouve au-dessus du plan galactique. Il est presque exclusivement composé d’étoiles vieilles et pauvres en éléments lourds. © Gaba p, Wikipedia, CC by-SA 3.0

    Le disque épais de la Voie lactée dans lequel se situe TOI-561b se trouve au-dessus du plan galactique. Il est presque exclusivement composé d’étoiles vieilles et pauvres en éléments lourds. © Gaba p, Wikipedia, CC by-SA 3.0 

     

    De nombreuses planètes encore à découvrir

    Autre surprise pour les astronomes : la densité de cette exoplanète est semblable à celle de la Terre. Étonnant pour une planète extrêmement ancienne. L'une des plus anciennes planètes rocheuses jamais découvertes. Car plus une exoplanète est âgée, moins elle devait disposer d'éléments lourds au moment de sa formation. D'autant que l'étoile hôte de TOI-561b appartient à une population rare d'étoiles particulièrement pauvres en éléments lourds tels que le fer et le magnésium.

    « Cette exoplanète montre que notre Univers formait déjà des planètes presque au moment de sa création, souligne Lauren Weiss, chercheur à l'université d'Hawaï (États-Unis), dans un communiqué. Par ailleurs, les données récoltées sur l'intérieur d'une planète nous permettent de savoir si sa surface est habitable. Celle-ci ne l'est probablement pas, mais elle suggère que de nombreuses planètes rocheuses pourraient être à découvrir autour des plus anciennes étoiles de la Galaxie », ajoute Stephen Kay, planétologue à l'université de Californie.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-planetes-rocheuses-existaient-deja-il-y-10-milliards-annees-85224/?utm_content=buffer33f0d&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1Vw88-QMSDndbbpnVHjZyOrO3gDckx8_SxL1KDzwCq_tQczBs3vCNInxg

  • Actualité de l'astronomie du 19.01.2021 / Saturne est en train de basculer à cause de ses lunes.

    Saturne est en train de basculer à cause de ses lunes

     

    Observatoire de Paris

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 18/01/2021

    Modifié le 19/01/2021

     [EN VIDÉO] Renversant : Saturne comme vous ne l'avez jamais vue !  Envolez-vous vers Saturne ! Dans cette merveilleuse vidéo créée à partir de plus de 30.000 images réelles capturées par la sonde Cassini lors de son arrivée autour de la géante gazeuse, en 2004, nous avons littéralement l’impression d’être à bord d’un vaisseau spatial. La planète cernée de milliers d’anneaux et de petites lunes est magnifique. 

    L'inclinaison de l'axe de rotation de Saturne est étonnamment récente à l'échelle de l'histoire du Système solaire, démontre cette étude. Et cela ne fait que commencer. La planète géante aux anneaux va se pencher de plus en plus. Voici pourquoi.

    Un peu à la manière de David contre le géant Goliath, les satellites de Saturne seraient responsables de la bascule de la planète géante. En effet, de récents travaux menés par des scientifiques du CNRS, de Sorbonne Université et de l'Université de Pise montrent que l'inclinaison actuelle de l'axe de rotation de Saturne est le résultat de la migration de ses satellites, et plus particulièrement du plus grand d'entre eux, Titan (par ailleurs, le deuxième plus grand satellite du Système solaire).

    VOIR AUSSIComment la jeune Titan a échappé à sa destruction par Saturne

    De récentes observations ont permis d'attester que Titan et les autres satellites s'éloignent petit à petit de Saturne beaucoup plus rapidement que ce que les astronomes estimaient jusqu'alors. En intégrant cette vitesse de migration revue à la hausse dans leurs calculs, les chercheurs ont conclu que ce phénomène agit sur l'inclinaison de l'axe de Saturne : à mesure que ses satellites s'éloignent, la planète s'incline de plus en plus.

    Animation schématique montrant la migration de Titan et l’entrée de Saturne en résonance. Le repère est tournant, de sorte que l’axe s’immobilise lors de l’entrée en résonance. © Melaine Saillenfest, IMCCE

    Animation schématique montrant la migration de Titan et l’entrée de Saturne en résonance. Le repère est tournant, de sorte que l’axe s’immobilise lors de l’entrée en résonance. © Melaine Saillenfest, IMCCE 

     

    Remise en question du scénario établi

    L'événement déterminant dans la bascule de Saturne aurait eu lieu relativement récemment. Durant plus de trois milliards d'années après sa formation, Saturne a conservé un axe de rotation faiblement incliné. Ce n'est qu'il y a environ un milliard d'années que la lente action de ses satellites aurait provoqué un phénomène de résonance qui perdure aujourd'hui : en interagissant avec la course de Neptune, l'axe de Saturne a débuté sa longue bascule jusqu'à l'inclinaison de 27° observée aujourd'hui.

    VOIR AUSSIUranus aurait basculé à cause d’une collision géante

    Ces résultats remettent en question le scénario établi jusqu'alors. Les astronomes s'accordaient déjà sur l'existence de cette résonance, mais ils pensaient qu'elle s'était produite très tôt, il y a plus de quatre milliards d'années, en raison d'une modification dans l'orbite de Neptune. Depuis lors, on pensait l'axe de Saturne stabilisé. En réalité, l'axe de Saturne bascule toujours, et nous n'observons aujourd'hui qu'une étape transitoire de cette évolution. Dans les prochains milliards d'années, l'inclinaison de l'axe de Saturne pourrait plus que doubler.

    Saturne photographiée par Cassini. Au premier plan, son plus grand satellite, Titan. © Nasa, JPL-Caltech

    Saturne photographiée par Cassini. Au premier plan, son plus grand satellite, Titan. © Nasa, JPL-Caltech 

     

    L'équipe de recherche était déjà arrivée à des conclusions similaires au sujet de la planète Jupiter. Celle-ci devrait connaître un basculement analogue en raison de la migration de ses quatre satellites principaux et d'une résonance avec l'orbite d'Uranus : dans les cinq prochains milliards d'années, l'inclinaison de l'axe de Jupiter pourrait alors passer de 3° à plus de 30°.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/saturne-saturne-train-basculer-cause-lunes-85230/

  • Actualité de l'astronomie du 19.01.2021 / Perseverance arrive dans un mois sur Mars : voici les « sept minutes de terreur » qui l'attendent.

    Perseverance arrive dans un mois sur Mars : voici les « sept minutes de terreur » qui l'attendent

    Xavier Demeersman

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’aisseu transportant rover erseverance arrive en vue Mars !Nous sommes alors février 2021. Nasa, JPL Caltech Fermer’

    Publié le 18/01/2021

     [EN VIDÉO] L'atterrissage du rover Perseverance sur Mars  Animation montrant la séquence EDL, l'entrée, la descente et l'atterrissage de Perseverance à la surface de Mars. 

    Dans moins de deux mois, le vaisseau transportant le nouveau grand rover de la Nasa Perseverance et le révolutionnaire Mars Helicopter Ingenuity va entrer dans l'atmosphère de Mars pour les déposer en douceur sur leur site d'exploration. Un moment où toutes les équipes de la mission retiendront leur souffle.

    L'arrivée du rover Perseverance à la surface de Mars en quête de traces de vie anciennes ou actuelles sera un des plus grands moments de 2021. Une mission, rappelons-le, très ambitieuse tant sur le plan de la recherche en exobiologiemétéorologie, environnement extraterrestre que celui de la préparation de l'installation des premiers êtres humains sur une autre planète.

    VOIR AUSSI Mars : des lacs étaient salés et probablement favorables à la vie

    Pour l'instant, le super-rover à la pointe des technologies (célébré par le Time magazine, on en parle ici), encapsulé dans le vaisseau qui le conduit jusqu'à la Planète rouge, vogue paisiblement dans l'espace interplanétaire à une vitesse de quelque 85.000 km/h ! Les trois quarts de son voyage sont déjà accomplis (77 % ce 24 décembre) et il ne lui reste plus que 56 jours de vol (108 millions de kilomètres) avant d'apercevoir la terre rouge... Comme prévu, ce sera donc le 18 février que la machine va atterrir à l'intérieur du cratère Jezero, une destination bien entendu sciemment choisie par les équipes scientifiques de la mission pour son habitabilité passée, il y a plus de trois milliards et demi d'années, quand il faisait plus chaud à la surface de ce monde.

    Le rover Perseverance dans les griffes du Sky Crane qui le transporte jusqu'à son site d'atterrissage prévu, le cratère Jezero. © Nasa, JPL-Caltech

    Le rover Perseverance dans les griffes du Sky Crane qui le transporte jusqu'à son site d'atterrissage prévu, le cratère Jezero. © Nasa, JPL-Caltech 

    Sept minutes de terreur !

    Comme tous les engins qui veulent toucher le sol de Mars, Perseverance va devoir atterrir en douceur, et ainsi passer d'une vitesse de croisière supérieure à 50.000 km/h à zéro en très peu de temps. La méthode choisie pour cette séquence nommée EDL (entry, descent, and landing) est pratiquement la même que celle employée pour Curiosity, en août 2012. Elle a fait ses preuves.

    La très belle animation ci-dessus présente l'enchaînement des différentes actions qui se dérouleront le jour J. Le moment le plus tendu sera bien sûr celui où la capsule plongera dans l'atmosphère jusqu'au terminus au sol quelques minutes plus tard. Un moment crucial pour la mission que la Nasa appelle, à juste titre, « sept minutes de terreur ! » (ici condensées en trois minutes dans la vidéo). Comme le centre de contrôle de Mars 2020 est sur Terre, à des centaines de millions de kilomètres de là, soit une dizaine de minutes-lumière, toutes les actions ont donc été orchestrées à l'avance et le cerveau du vaisseau n'aura plus qu'à jouer la partition qu'on lui aura transmise.

    Déposé en douceur par le Sky Crane, Perseverance touche le sol de Mars. © Nasa, JPL-Caltech

    Déposé en douceur par le Sky Crane, Perseverance touche le sol de Mars. © Nasa, JPL-Caltech 

    Les principales étapes de l’atterrissage de Mars 2020

    0:28 : Mars est en vue ! La capsule se sépare de son enveloppe de panneaux solaires.

    0:40 : Le vaisseau qui transporte Perseverance entre dans l'atmosphère martienne. Il doit passer de 20.000 km/h à presque zéro en quelques minutes.

    0:54 : Solidement attaché, le rover et son vaisseau sont conçus pour résister aux vibrations au cours de son voyage et la manœuvre périlleuse de la séquence EDL.

    1:05 : le cratère Jezero n'est plus très loin. Le parachute supersonique est ouvert. Maintenant, la descente peut se faire à une vitesse réduite.

    1:26 : la capsule s'ouvre, le rover a les pieds dans le vide. Quelques instants plus tard, l'engin qui va le porter se détache du vaisseau, lequel va aller s'écraser des centaines de mètres plus bas.

    Aussitôt largué, le SkyCrane a allumé ses rétrofusées. C'est parti pour une petite balade au-dessus de la région où doit atterrir Perseverance.

    2:03 : quand la zone d'atterrissage est en vue, à l'intérieur d'une ellipse de huit kilomètres, l'engin-porteur descend le rover avec les filins.

    2:08 : quand Perseverance touche le sol, les filins sautent aussitôt. Le SkyCrane s'éloigne pour aller s'échouer dans un endroit qui ne met pas en danger le rover.

    Perseverance est livré. Reste plus ensuite qu'à vérifier que tout est en état de fonctionnement. Puis viendront les premières images de son environnement, mais aussi de lui-même, afin de l'ausculter visuellement. Puis les premiers tours de roue, les premières mesures météo, le déploiement du petit hélicoptère révolutionnaire qui l'accompagne, etc.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-2020-rover-perseverance-arrive-mois-mars-voici-sept-minutes-terreur-attendent-84881/?utm_content=buffer6b348&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3TCYh3wBRArULNa0aT8dFdghJg2MEG-9ARELixAA3SFzkBaYLOUCnNRSo

  • LE 19.01.2021: Actualité de la météo/Météo du mercredi 20 janvier : forts coups de vent et grande douceur A 16H22

    Par Cyril BONNEFOY, météorologue
    Publié le 19/01/21, mis à jour le 19/01/21 à 16h22

     

    Une période beaucoup plus agitée s’ouvre à partir de ce mercredi avec deux forts coups de vent en perspective ce mercredi mais une douceur généralisée.

  • Actualité de l'astronomie du 19.01.2021 / Virgin Orbit lance avec succès une fusée depuis un avion en vol.

     

    Virgin Orbit lance avec succès une fusée depuis un avion en vol

     

     

    la rédaction de Futura

    L’image contient peut-être : avion, ciel et plein air

    Publié le 18/01/2021

    Larguer une fusée depuis un avion porteur en vol, voilà le pari réussi de Richard Branson, patron de Virgin Orbit. Dimanche, logé sous l'aile du boeing 747, le LauncherOne a donc bien été propulsé et s'est ensuite placé en orbite comme prévu. Ce système de lancement aéroporté permettrait de placer à moindre coût des petits satellites. 

    Cela vous intéressera aussi

     [EN VIDÉO] Un second SpaceshipTwo pour Virgin Galactic  Après la destruction presque complète de son premier SpaceshipTwo lors de l’accident du 31 octobre 2014, Virgin travaille sur un second modèle. Voici un aperçu en vidéo du montage de ce nouvel avion spatial dont la construction devrait arriver à terme cette année. 

     

    La société Virgin Orbit de Richard Branson a envoyé avec succès pour la première fois dimanche une fusée dans l'espace à partir de l'aile d'un Boeing 747, ouvrant la voie à un nouveau moyen de placer en orbite des petits satellites. C'était la seconde tentative de Virgin Orbit, après un test manqué en mai.

    « LauncherOne a atteint l'orbite ! Tout ceux de l'équipe qui ne sont pas au contrôle de mission en ce moment sont devenus cinglés », a tweeté la société à 20 h 49 GMT. L'avion a décollé du port aérien et spatial du Mojave, dans le désert situé au nord de Los Angeles (Californie, États-Unis) et tiré sa fusée au-dessus du Pacifique.

    Le « Cosmic Girl » de la société Virgin Orbit, un Boeing 747 modifié transportant une fusée LauncherOne sous une aile, décolle du désert du Mojave (Californie, États-Unis), le 17 janvier 2021. © Patrick T. Fallon, AFP

    Le « Cosmic Girl » de la société Virgin Orbit, un Boeing 747 modifié transportant une fusée LauncherOne sous une aile, décolle du désert du Mojave (Californie, États-Unis), le 17 janvier 2021. © Patrick T. Fallon, AFP 

     

    Moins coûteux qu'un décollage vertical

    Fondée par le milliardaire britannique Richard Branson en 2012, Virgin Orbit veut offrir un service de lancements spatiaux rapide et adaptable pour de petits satellites pesant entre 300 et 500 kg, un marché en pleine croissance. La fusée Virgin Orbit de 21 mètres, baptisée LauncherOne, ne décolle pas verticalement, mais est fixée sous l'aile d'un Boeing 747 modifié appelé « Cosmic Girl ». Une fois l'altitude adéquate atteinte, l'avion lâche la fusée, qui démarre son propre moteur pour se pousser dans l'espace et placer sa cargaison en orbite.

    Lancer une fusée depuis un avion est plus simple qu'un décollage vertical car, théoriquement, une simple piste d'aviation suffit au lieu d'une coûteuse rampe de lancement spatiale. Richard Branson a créé une autre société spatiale, Virgin Galactic, qui ambitionne d'envoyer des touristes dans l'espace pour expérimenter l'apesanteur à quelque 80 km de la surface de la Terre.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-virgin-orbit-lance-succes-fusee-depuis-avion-vol-85219/?utm_content=buffer2340d&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2JqKOgouNpBEMUpHPFei3pagtoNIfJbgSL-U9VoxK0WftmgWSGpl1IQ9I

  • LE 18.01.2021: Actualité de la météo/Météo du mardi 19 janvier : jusqu'à 16°C dans les Pyrénées-Atlantiques A 16H15

    Par Cyril BONNEFOY, météorologue
    Publié le 18/01/21, mis à jour le 18/01/21 à 16h15

     

    Le temps reste globalement assez calme pour cette journée avec du soleil sur les 2/3 sud du pays et plus d’humidité avec quelques pluies près de la Manche et sur le nord-est.

  • LE 18.01.2021: Actualité de la météo/Météo Roussillon Attention aux gelées blanches qui seront nombreuses demain matin sur notre région

    Attention aux gelées blanches qui seront nombreuses demain matin sur notre région grâce à l’arrêt du vent.. Au plus bas, on relèvera:

     

     

  • LE 18.01.2021: Actualité de la météo/ À partir de mercredi, risque de plusieurs coups de vent voire de #tempête sur la majeure partie du pays.

    #Vent | À partir de mercredi, risque de plusieurs coups de vent voire de #tempête sur la majeure partie du pays.

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    Meteociel

     

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    SOURCES METEO-CONTACT

  • Actualité de l'astronomie du 18.01.2021 / Le radiotélescope d'Arecibo pourrait renaître de ses cendres.

    Le radiotélescope d'Arecibo pourrait renaître de ses cendres

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : ciel et plein air, texte qui dit ’Le radiotélescope 'Arecibo, le4 août 2020 juste avant arupture premier câble support Université de Floride centrale Fermer -’

    Publié le 10/01/2021

     [EN VIDÉO] Fin de partie pour le radiotélescope d'Arecibo  Le radiotélescope d’Arecibo (Porto Rico). Il avait été mis en service en 1963. Et en novembre 2020, la National Science Foundation (NSF) a annoncé sa nécessaire démolition suite à des ruptures répétées de câbles de support. La fin d’une belle histoire pour cet instrument qui accroche, entre autres, à son palmarès, la première image d’un astéroïde et un message radio envoyé à destination d’une éventuelle civilisation extraterrestre. 

     

    Il était 7 h 55, heure locale, le mardi 1er décembre 2020, lorsque le radiotélescope d'Arecibo s'est effondré. Laissant les astronomes orphelins de l'un de leurs instruments fétiches et fer de lance de la recherche. Un mois plus tard, certains imaginent pouvoir le reconstruire. Le gouvernement de Porto Rico a débloqué une première, mais modeste, enveloppe pour soutenir le projet.

    Deux câbles rompus. Et finalement, le 1er décembre 2020, la communauté des chercheurs -- et avec elle, tous les passionnés d'astronomie -- assistait, impuissante et émue, à l'effondrement de la plateforme de 900 tonnes qui surplombait l'antenne de 305 mètres de diamètre du mythique radiotélescope d’Arecibo (Porto Rico). La disparition d'un instrument unique, capable de débusquer des exoplanètes et de traquer les astéroïdes géocroiseurs. Mais aussi la fin d'un lieu de culture scientifique qui faisait jusqu'alors la fierté de la population locale. Et qui avait inspiré bien des carrières.

    Rapidement, des voix se sont fait entendre pour réclamer la reconstruction du radiotélescope d'Arecibo. Plusieurs pétitions ont été lancées en ligne pour demander à ce que des fonds soient alloués à un projet de nouveau radiotélescope, plus performant encore. Quelques astronomes, parmi lesquels Ray Lugo, le directeur du Florida Space Institute (États-Unis), ont même lancé des études pour un « modèle Arecibo 2 qui surpasse toutes les installations existantes ». Mais il en coûterait quelque 400 millions de dollars.

    Alors, l'annonce du gouverneur de Porto Rico, Wanda Vasquez Garced, ce 28 décembre 2020, de débloquer une enveloppe de... huit millions de dollars semble loin du compte. Même si elle affirme que cet effort sera appuyé par d'autres en provenance des États-Unis -- une pétition comptant plus de 100.000 signatures devrait prochainement être transmise à la Maison-Blanche et au Congrès -- et du secteur privé. En attendant, le gouvernement de l'île a déclaré la région « zone historique ».

    Le 1er décembre 2020, le radiotélescope d’Arecibo s’est effondré. © National Science Foundation

    Le 1er décembre 2020, le radiotélescope d’Arecibo s’est effondré. © National Science Foundation 

     

    Du temps nécessaire à reconstruire Arecibo

    La National Science Foundation (NSF, États-Unis), toujours responsable des opérations sur le site du radiotélescope d'Arecibo, précise que le processus de financement et de construction d'infrastructures à grande échelle s'étale généralement sur plusieurs années. Il intègre les besoins de la communauté scientifique tout autant que les impacts environnementaux et culturels des projets. Ainsi si la NSF n'exclut pas la possibilité de reconstruire un instrument du côté d'Arecibo, elle estime qu'il est prématuré de commenter un tel projet, un mois seulement après l'effondrement de la plateforme de l'ancien radiotélescope.

    Le Congrès américain -- duquel les astronomes attendent un geste -- n'a pas alloué de financement à l'opération pour 2021. Il a toutefois demandé à la NSF d'étudier « s'il faut mettre en place une technologie comparable sur le site, ainsi que d'estimer les coûts associés ».

     

    Le saviez-vous ?

    En début de semaine dernière, Wanda Vasquez Garced, alors gouverneur de Porto Rico, déclarait « comme une question de politique publique, sa conviction pour la reconstruction du radiotélescope d’Arecibo et la reprise rapide de travaux scientifique et éducatif de classe mondiale à l’observatoire ».

    Mais un nouveau gouverneur vient tout juste de prendre ses fonctions. Pedro Pierluisi a, de son côté, déjà invité les « agences gouvernementales à réduire les coûts en limitant les voyages, en réduisant les contrats avec des tiers et en s’abstenant d’ouvrir de nouveaux postes ». Il a placé la lutte contre la Covid-19 et la relance de l’économie locale parmi ses priorités. Dans ces conditions, difficile de dire ce qu’il adviendra du radiotélescope d’Arecibo…

    La NSF rappelle également que l'observatoire d'Arecibo n'est pas fermé. Les recherches sur les données archivées se poursuivent. Des moyens vont être mis en œuvre pour rétablir les opérations sur les autres instruments du site : un télescope de 12 mètres et des installations Lidar.

    Avant de songer à reconstruire, il faudra, de toute façon, achever un lourd travail de déblaiement et de sécurisation du site de l'antenne de 305 mètres. Quelques opérations de réparation des dommages environnementaux causés par l'effondrement aussi. De quoi, déjà, puiser dans l'enveloppe de huit millions de dollars allouée par le gouvernement portoricain.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/radiotelescope-radiotelescope-arecibo-pourrait-renaitre-cendres-84986/?fbclid=IwAR131GEJykLMPWvkqMBynwFsb2zXRt8aqQ3yaRqjRhHbus69og2JMZs3bg8&utm_content=buffer5ddb7&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 18.01.2021 / Pourquoi le champ magnétique terrestre s’inverse-t-il ?

    Pourquoi le champ magnétique terrestre s’inverse-t-il ?

     

     

    la rédaction de Futura

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Pourquoi le champ magnétique terrestre s'inverse-t-il épisodiquement © marcel, Adobe Stock’

    Publié le 15/01/2021

    Qui n'a pas joué aux explorateurs en tentant de s'orienter avec une boussole ? Depuis le XVe siècle, la propriété d'orientation de ces petites aiguilles aimantées est bien connue des navigateurs. Elle traduit l'existence d'un champ magnétique terrestre, qui, en plus de fournir un moyen d'orientation fiable, protège la Terre et sa biosphère des radiations solaires. Or, le champ magnétique terrestre est loin d'être stable. Les pôles magnétiques ne sont en réalité pas fixes et leur position évolue au fil des années, jusqu'à s'inverser.

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    Ces épisodes d'inversion du champ magnétique, lorsque le pôle Nord devient pôle Sud et inversement, ont eu lieu des centaines de fois au cours de l'histoire de la Terre. Mais pourquoi le champ magnétique s'inverse-t-il épisodiquement ? Quelle est l'origine et le moteur de ces inversions ? 

     

    Le champ magnétique terrestre, qu’est-ce que c’est ?

    Imaginons un gros aimant dipolaire placé au centre de la Terre. Les lignes de force magnétiques ainsi créées représentent ce que l'on appelle le champ magnétique terrestre. Ces lignes de force recoupent la surface de la Terre suivant un angle qui varie en fonction de la latitude. Elles « entrent » de manière verticale au niveau d'un point que l'on nomme « pôle Nord magnétique » et en sortent de la même manière au pôle Sud magnétique. Au niveau de l'équateur magnétique, les lignes de champ sont horizontales. Actuellement, l'axe magnétique est décalé par rapport à l'axe de rotation de la Terre, ce qui veut dire que les pôles magnétiques et géographiques ne correspondent pas. Le pôle Nord magnétique est en ce moment situé en Sibérie et le pôle Sud en Terre Adélie, au large de l'Antarctique.

    Si l'image d'un gros aimant dipolaire au centre de la Terre permet en première approximation la compréhension du champ magnétique, son origine est bien plus complexe. Tout se passe au niveau du noyau terrestre, qui fonctionnerait comme une dynamo auto-entretenue. À cause des variations de température en fonction de la profondeur, de la rotation de la Terre et des forces de Coriolis, le fer liquide formant le noyau externe est parcouru de courants de convection importants, structurés en colonnes tourbillonnantes parallèles à l'axe de rotation de la Terre. C'est ce puissant mouvement convectif, créant un effet dynamo, qui donnerait naissance au champ magnétique.

     

    Inversions du champ magnétique au cours du temps

    Au début des années 1900, les scientifiques ont découvert que les roches d’origine volcaniques avaient des directions d’aimantation variables. Certaines mesures indiquaient une aimantation dans le même sens que le champ magnétique actuel, d'autres indiquaient une aimantation totalement opposée, créant des « anomalies magnétiques ». De ces observations est née l'idée que le champ magnétique terrestre puisse s'inverser de façon épisodique. Cette hypothèse a été étayée au fil du temps et il existe aujourd'hui des échelles de polarités magnétiques recensant et datant les différentes inversions ayant eu lieu au cours de l'histoire de la Terre.

    Ces échelles définissent des périodes de polarité « normales » lorsque le champ mesuré est identique à l'actuel, et des périodes de polarité « inverse » lorsque le champ mesuré est dans le sens opposé. Il apparaît clairement que les inversions ne sont ni régulières ni de durées égales. Les intervalles de temps correspondant à une polarité stable (normale ou inverse) sont appelés chrons et sont numérotés en partant de l'actuel (C0). La durée de chaque chron est extrêmement variable, allant de moins d'un million d'années à plusieurs dizaines de millions d'années (on parle alors de superchron). Leur fréquence est également très chaotique. Le champ magnétique s'est ainsi inversé environ 300 fois au cours des derniers 200 millions d'années. La dernière inversion a eu lieu il y a 773.000 ans.

    Échelle de polarité magnétique pour la période récente. © U.S. Geological Survey

    Échelle de polarité magnétique pour la période récente. © U.S. Geological Survey 

     

     

    L’origine des inversions du champ magnétique terrestre

    Grâce aux mesures, on observe que les pôles ne sont pas immobiles et se déplacent. Sur les vingt dernières années, le pôle Nord a ainsi migré de plusieurs centaines de kilomètres et se déplace actuellement d'environ 55 km/an. En revanche, le pôle Sud ne se déplace que de 10 km/an. Ces variabilités, qui font que les deux pôles magnétiques ne sont pas nécessairement situés aux antipodes, sont liées à la dynamique complexe du champ magnétique, qui n'est pas uniquement dipolaire, mais a des composantes multipolaires. Cette multipolarité est liée aux mouvements du fer liquide au sein du noyau terrestre. Des perturbations dans le noyau peuvent modifier les structures convectives et faire apparaître des boucles magnétiques secondaires qui viennent s'ajouter au dipôle principal. Cette composante multipolaire serait capable d'affaiblir temporairement le dipôle terrestre, menant soit à une inversion complète du champ magnétique, soit à un rétablissement des pôles à leur position d'origine après une période « d'excursion ».

    Juste avant une inversion, les pôles magnétiques semblent donc suivre des trajectoires complexes et sinueuses à la surface de la Terre, en association avec une diminution drastique de l'intensité du champ magnétique, mais sans que celui-ci disparaisse complètement. Cependant, les mécanismes précis associés aux inversions du champ magnétique sont encore mal connus, et notamment l'origine des perturbations dans le noyau terrestre. Il semblerait dans tous les cas qu'une inversion se déroule sur un intervalle de temps relativement court, de 1.000 à 20.000 ans grand maximum. 

    Modélisation du champ magnétique terrestre par Glatzmaier et Roberts. À gauche, durant une période calme, la composante dipolaire prédomine. À droite, durant une inversion, on peut voir l’apparition de plusieurs pôles Nord et Sud. © Nasa

    Modélisation du champ magnétique terrestre par Glatzmaier et Roberts. À gauche, durant une période calme, la composante dipolaire prédomine. À droite, durant une inversion, on peut voir l’apparition de plusieurs pôles Nord et Sud. © Nasa 

    L'accélération actuelle du mouvement du pôle Nord magnétique est-elle donc synonyme d'une inversion à court terme ? Rien n'est moins sûr, le pôle Sud restant relativement stable. L'état actuel de nos connaissances ne nous permet en tout cas pas de prévoir quand aura lieu la prochaine excursion ou inversion.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/observation-terre-champ-magnetique-terrestre-inverse-t-il-14844/?fbclid=IwAR3P6VIIXNCefVOAIyyOZFP8W8D_7MojLivsa1P8RuH22xiZgnpGvqNKqWk&utm_content=buffer8bdcb&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 18.01.2021 / Peut-on voyager plus vite que la lumière ?

    Peut-on voyager plus vite que la lumière ?

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Dans saga Star Wars, le aucon Millenium peut passer en vitesse lumière et plonger dans l'hyperespace Le personnage Han Solo dit d'ailleurs de son aisseau qu'i est plus rapide galaxie >. Mais peut-or réellement voyager la même vitesse voire plus vite que la lumière ? © pixel, fotolia’

    Publié le 17/01/2021

    La théorie de la relativité restreinte d'Einstein l'affirme : rien ni personne ne peut voyager plus vite que la lumière. À moins que...

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    Le principe a été énoncé par Albert Einstein au XIXe siècle. Selon lui, il n'est physiquement pas possible de dépasser la vitesse de la lumière dans le vide (environ 300.000 km/s).

    D'après la théorie de la relativité restreinte, un objet qui subit une accélération acquiert de la masse. En accélérant jusqu'à atteindre la vitesse de quelque 300.000 km/s, il acquerrait ainsi potentiellement une masse infinie. Or, pour qu'un objet accélère, il faut lui fournir de l'énergie, une énergie d'autant plus importante que l'objet est lourd ! La vitesse de la lumière dans le vide semble donc bien hors d'atteinte...

    La vitesse de la lumière peut-elle être dépassée ? Peut-on rajeunir en courant plus vite que la lumière ? Jean-Pierre Luminet répond à ces questions dans le cadre du projet TV Web cinéma Du Big Bang au vivant. © Du Big Bang au vivant, via YouTube

     

    Vitesse de la lumière et effet Cerenkov

    En 1958, le physicien russe Pavel Cerenkov décroche le prix Nobel pour la découverte d'un phénomène auquel on a donné son nom. L'effet Cerenkov se produit lorsqu'une particule se déplace plus vite que la lumière... dans un milieu donné. Tout est relatif. Si une particule ne peut pas dépasser la vitesse de la lumière dans le vide, elle peut voyager plus rapidement que la lumière dans certains milieux.

     

     

    Au cœur du réacteur nucléaire de recherche de l’Oak Ridge National Laboratory, les électrons se déplacent dans l’eau plus vite que la lumière et émettent une lumière bleue. © Genevieve Martin, ORNL, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

    Au cœur du réacteur nucléaire de recherche de l’Oak Ridge National Laboratory, les électrons se déplacent dans l’eau plus vite que la lumière et émettent une lumière bleue. © Genevieve Martin, ORNL, Flickr, CC by-nc-nd 2.0 

    Comme un avion franchissant le mur du son émet alors un bruit caractéristique, une particule qui dépasse la vitesse de la lumière émet une lumière intense et bleutée, le rayonnement Cerenkov.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/physique-peut-on-voyager-plus-vite-lumiere-6337/?utm_content=buffere9506&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1eRD5WXBA97O9hszQQMOTNd3LrpLXzF4ivFabNvMlvlPi4WlhsjY_Cczw

  • LE 18.01.2021: Actualité de la météo/De magnifiques nuages lenticulaires dans le ciel de Carcassonne

    Mercredi 13 janvier 2021 à 14:55 - 

    Par France Bleu OccitanieFrance Bleu

    Le phénomène a été observé dans le ciel de l'Aude mardi soir. Plusieurs internautes ont pris des photos, publiées sur les réseaux sociaux.

    Le phénomène a été photographié à de nombreuses reprises mardi soir.

    Le phénomène a été photographié à de nombreuses reprises mardi soir. - vincentphotographie.com

    Les photos sont saisissantes, et elles illuminent les réseaux sociaux depuis mardi soir. Des nuages lenticulaires étaient visibles au coucher du soleil dans le ciel de l'ouest de l'Aude, autour de Carcassonne. Ces nuages apparaissent quand le vent souffle fort en altitude, et que l'atmosphère est humide. L'association "Suivi Météo Aude 11", qui a relayé sur Facebook et Twitter un photo prise à Villalier, explique c'est le vent de Cers (nord-ouest) qui a permis la formation de ces nuages. Le phénomène a aussi été observé dans le secteur de Trèbes.

     

  • LE 18.01.2021: Actualité de la météo/Extrême Météo En France, chaque décennie depuis 1970 est plus chaude que la précédente.

    En France, chaque décennie depuis 1970 est plus chaude que la précédente. La dernière (2011-2020) marque la plus forte progression observée entre 2 décennies depuis 1900 (+0.59°C). Paris a désormais (thermiquement) le #climat de Bordeaux des années 1970. Strasbourg récupère l'ancien climat de Lyon, Toulouse celui de Marseille etc..

    Plus de détails sur l'article de Météo France https://meteofrance.com/.../2021-de-nouvelles-normales...

    via twitter François Jobard https://twitter.com/Francois.../status/1350710883543089152

     

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’°c 1,00 0,80 Température moyenne décennale anomalie par apport 1981/2010 1901 0,60 0,40 0,20 0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1911 1921 1931 1941 1951 1961 1971 2001 1981 2011 1991 METEO FRANCE’

     

     

    SOURCES EXTREME METEO

  • LE 17.01.2021: Actualité de la météo/Météo du lundi 18 janvier : frais, nombreux brouillards le matin A 16h12

    Par Gilles MATRICON, météorologue
    Publié le 15/01/21, mis à jour le 17/01/21 à 16h12

     

    La perturbation du week-end s'évacue vers l'Europe centrale, mais une autre revient par l'Atlantique. Entre ces deux perturbations, un petit anticyclone se forme sur la France et apporte un temps calme mais nuageux.

     

    Demain 139

  • LE 17.01.2021: Actualité de la météo/Météo de ce dimanche 17 janvier : encore un peu de neige à l'est A 10h13

    Par Gilles MATRICON, météorologue
    Publié le 15/01/21, mis à jour le 17/01/21 à 10h13

     

    Ce dimanche 17 janvier, la perturbation arrivée par l'Atlantique aujourd'hui atteint les frontières de l'est, apportant un peu de neige jusqu'en plaine le matin. Partout ailleurs, le temps est plus calme et un peu moins froid.

     

    Actu 190209 neige g

  • Actualité de l'astronomie du 15.01.2021 / Un trou noir supermassif périodiquement en éruption produisant des crêpes stellaires ?

    Un trou noir supermassif périodiquement en éruption produisant des crêpes stellaires ?

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Illustration d'un TDE s'est produit dans galaxie NGC 3690 Le trou noir supermassif déchiqueté une étoile Environ moitié de matière s'est enroulée autour l'horizon trou noir l'autre moitié expulsée par pôles. Nrao, AUI, NSF Nasa Fermer’

    Publié le 14/01/2021

    Modifié le 15/01/2021

     [EN VIDÉO] Que se passerait-il si vous tombiez dans un trou noir ?  Les profondeurs des trous noirs sont des espaces de mystère et de fantasme, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas les approcher de manière scientifique. Voyageons donc ensemble aux frontières de la réalité telle que nous la connaissons. 

    Plusieurs signatures de la destruction d'étoiles par un trou noir supermassif, selon un scénario exploré en détail par Jean-Pierre Luminet et Brandon Carter au début des années 1980, sont observées depuis quelques années. La dernière en date serait celle de ruptures par effet de marée partielles, avec des éruptions périodiques au cœur d'une galaxie de Seyfert.

    Après avoir terminé l'année 2020 avec la publication de son livre sur sept voies de recherche différentes pour unifier la physique du modèle standard et obtenir une théorie quantique de la gravitation capable de percer les mystères des trous noirs et de la singularité cosmologique primordiale, étudiée notamment par le défunt Isaak KhalatnikovJean-Pierre Luminet doit apprécier à sa juste valeur la découverte annoncée en ce début d'année 2021 par une équipe internationale d'astrophysiciens.

    Bien connu des lecteurs de Futura pour lesquels notamment il tient un blog, Jean-Pierre Luminet voit une nouvelle fois ses travaux sur les événements de rupture par effet de marée (en anglais tidal disruption event, TDE) très probablement confirmés par des observations. Mais il s'agirait ici d'un TDE partiel, contrairement à ceux déjà observés, notamment avec le Transiting Exoplanet Survey Satellite (Tess).

    Dans le précédent article ci-dessous, Futura avait déjà exposé le phénomène de TDE avec celui observé et désigné par ASASSN-19bt (les deux derniers chiffres indiquent l'année, puis les lettres l'ordre des découvertes) qui avait donc été détecté le 29 janvier 2019 dans le cadre du All Sky Automated Survey for SuperNovae (en français, Relevé automatisé sur tout le ciel de supernovae), en abrégé ASAS-SN (prononcé « assassin »). Aujourd'hui, c'est ASASSN-14ko qui est sur le devant de la scène alors qu'il a été observé en 2014.

    Des TDE périodiques

    Comme l'explique en particulier une publication sur arXiv,  ASASSN-14ko a ensuite à nouveau été connecté à des observations menées avec les instruments du Neil Gehrels Swift Observatory et du Transiting Exoplanet Survey Satellite (Tess). Des événements similaires ont ainsi été révélés dans la même galaxie de Seyfert de type II où était survenu ASASSN-14ko. Il s'agit de ESO 253-3, une galaxie spirale contenant deux régions actives et située à environ 570 millions d'années-lumière de la Voie lactée en direction de la constellation du Peintre (en latin Pictor, -is, abrégé en Pic), une constellation de l'hémisphère sud faiblement lumineuse.

    À l'aide de données provenant d'instruments tels que l'observatoire Neil Gehrels Swift de la Nasa et le Transiting Exoplanet Survey Satellite (Tess), les astrophysiciens ont étudié et compté les explosions régulières d'un événement appelé ASASSN-14ko dans la galaxie ESO 253-3. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Nasa Goddard

    ASASSN-14ko se présentait donc initialement comme une supernova en 2014 mais six ans plus tard, alors que Anna Payne (University of Hawaiʻi à Mānoa) examinait les données ASAS-SN sur les galaxies actives connues dans le cadre de son travail de thèse, elle a remarqué que les données collectées au cours des années pour établir la courbe de lumière d'ESO 253-3 montraient des pics de luminosité importants, un total de 17, et surtout périodiquement espacés d'environ 114 jours. Chaque pic atteignant sa luminosité maximale en environ cinq jours, puis diminuant progressivement.

    Remarquablement, Payne et ses collègues se sont aventurés à prédire la récurrence de ce phénomène pour le 17 mai, le 7 septembre et le 20 décembre 2020. Toutes ces prédictions se sont révélées exactes.

    Cette remarquable périodicité et le fait que ESO 253-3 contienne au moins un noyau actif de galaxie, généré dans le cas présent par ce qui semble être un trou noir supermassif de 78 millions de masses solaires, ont conduit les astrophysiciens à envisager trois scénarios pour rendre compte des observations.

    Trois fois la masse de Jupiter arrachée tous les 114 jours

    Le premier scénario fait intervenir l'existence probable d'un deuxième trou noir supermassif au cœur de la galaxie spirale et ce seraient des interactions entre les disques d'accrétion de ces deux astres compacts en orbite l'un autour de l'autre qui provoqueraient des éruptions périodiques. Mais si un deuxième trou noir existe bel et bien, ce qui reste à démontrer solidement, il semble finalement trop éloigné du premier pour générer les éruptions observées.

    Dans le deuxième, on peut aussi faire intervenir le passage récurrent d'une étoile à travers le disque d'accrétion entourant le trou noir central de la galaxie de Seyfert, mais on aurait alors des éruptions de forme asymétrique.

    Le troisième scénario, le plus favorisé, est donc comme annoncé celui d'un TDE partiel du genre de ceux prédits théoriquement par Jean-Pierre Luminet en 1986. Dans le cas présent, une étoile massive sur une orbite assez elliptique se rapprocherait suffisamment de l'horizon du trou noir supermassif pour que les forces de marée deviennent assez importantes pour amorcer le phénomène des crêpes stellaires décrit dans le précédent article ci-dessous.

    Mais il serait tout de même moins violent de sorte que l'ogre cosmique au cœur de ESO 253-3 se contenterait d'arracher périodiquement d'importantes quantités de gaz à l'étoile mais au point de la déformer, sans la détruire ni conduire à son explosion finale sous forme de supernovae. On peut estimer que c'est ainsi une quantité de gaz égale à environ trois fois la masse de Jupiter qui est happée par le trou noir.

    Ce serait au moment où le courant de gaz arraché heurterait le disque d'accrétion du noyau actif que le choc produirait les pics de luminosité observés. Clairement, ce phénomène ne peut pas durer éternellement mais les astrophysiciens ne peuvent encore dire quand il s'achèvera.

    Pour Futura, Jean-Pierre Luminet commente longuement les circonstances qui l'ont amené à se pencher sur les TDE et les conclusions issues de ses travaux.

    « En fait ce n'est pas dans les premiers papiers avec Brandon Carter (Nature 1982, A&A 1983) que j'ai décrit les ruptures partielles, mais dans un beaucoup plus gros papier de 1986, hélas bien moins connu et cité (j'aurais dû le couper en plusieurs!) - publié pourtant dans ApJ Suppl , où j'exposais tous les résultats techniques présentés dans ma thèse de doctorat d'état de 1985.

    Nos premiers papiers étaient consacrés aux pénétrations profondes des étoiles dans le volume les entourant déterminé par ce que l'on appelle rayon de marée, provoquant comme vous le dites justement des crêpes transitoires et, in fine, de possibles supernovae maréales.

    Dans ce cas les étoiles sont totalement détruites en une seule fois et ne peuvent donner qu'une seule flambée. Mais dans l'article de 86 (auquel Carter n'avait pas participé, mais il avait normalement co-signé en tant que directeur de thèse), j'ai calculé numériquement les interactions de marée entre un TN massif  pour TOUS les paramètres d'impact - c'est-à-dire toutes les distances au périastre des orbites stellaires elliptiques (en fait quasi paraboliques), et divers types d'étoiles (séquence principalegéante rougenaine blanche...).

    Il est clair que pour avoir des ruptures partielles, l'étoile ne doit pas pénétrer trop profondément sous le rayon de marée. En fait j'avais proposé deux possibilités.

    La première c'est quand la distance au périastre est légèrement supérieure au rayon critique de marée; les forces de la marée ne sont pas suffisantes pour détruire l'étoile mais elles induisent une rotation, une vorticité et des oscillations de ses axes principaux autour de valeurs moyennes (type ellipsoïde de Riemann), qui produisent des variations périodiques plus ou moins importantes de sa luminosité (dont je n'avais pas calculé l'amplitude, étant plus intéressé par les distorsions géométriques de l'étoile).

    Les auteurs de l'article sur ASASSN-14ko ont négligé cette possibilité. Ils se sont concentrés sur le cas où l'étoile traverse peu profondément le rayon de la marée et n'est que partiellement détruite.

    J'avais calculé que dans ce cas, l'étoile est  déformée non pas en crêpe mais dans une configuration de type « cigare »,  perdant un peu de sa matière par les deux bouts (en fait, un effet « tube de dentifrice » plutôt que cigare; les schémas de mon article sont très explicites).

    En réalité, outre le facteur de pénétration, la description du processus de perturbation ou de destruction maréale dépend beaucoup du type d'étoile. Il y a une grande différence entre une étoile de type solaire assez homogène et une géante rouge très inhomogène - la raison est que les effets de marée sont très sensibles à la densité du corps extérieur.

    Par exemple, une étoile presque homogène comme le Soleil sera plus globalement affectée par le champ de marée qu'une géante rouge, et on pourra lui affecter un rayon de marée critique unique. Mais dans le cas d'une géante rouge (ou bleue, en fait une étoile très inhomogène), c'est un peu comme s'il y avait deux rayons de marée distincts, l'un agissant sur  les couches extérieures, l'autre, bien plus petit, sur  le noyau beaucoup plus dense. Ainsi, entre ces deux rayons critiques, seules les couches externes de faible densité de la géante seraient arrachées par la marée, tandis que le noyau stellaire resterait indemne. L'étoile peut alors perdre quelques masses jupitériennes de son enveloppe à chaque passage au périastre de son orbite périodique.

    Tous mes calculs numériques de 1986  (linéarisés dans le cadre du modèle d'étoile affine que nous avions précédemment développé avec Carter) ont été ultérieurement confirmés par des simulations 3D hydrodynamiques (Guillochon, etc.), cités à juste titre dans l'article sur ASASSN-14ko.

    Explications en anglais de la découverte de G2 par les astronomes en 2011. Pour voir les sous-titres, cliquez sur « CC », puis sur « traduire les sous-titres » pour choisir la langue en cliquant dans la barre. Sélectionnez « français », puis « OK ». La traduction est assez bonne. © SpaceRip, ESO, YouTube

    J'étais finalement été surpris que ce type d'événements n'ait pas été détecté plus tôt, car les TDE partiels sont  statistiquement plus fréquents que les TDE complets, pour lesquels on a déjà un catalogue de plusieurs dizaines de cas. Mais bien sûr, ce genre d'observations est plus difficile car il demande un suivi de plusieurs années pour en déceler une périodicité.

    Maintenant, une telle chose peut-elle arriver à l'une des étoiles de l'amas central autour de Sagittarius A* dans notre Voie Lactée ?

    J'avais estimé que la fréquence moyenne d'une TDE dans notre centre galactique, compte tenu de la répartition supposée des étoiles autour de celui-ci, serait d'environ 0,0001/an. Il y a donc peu de chances que nous observions un tel événement à l'heure actuelle.

    Vous savez que, pour le moment, l'étoile observée passant à la distance la plus proche de Sgr A* , la fameuse S2, a une distance au périastre bien supérieure au rayon de marée. Elle subit quelques perturbations relativistes comme la précession orbitale et le redshift gravitationnel (récemment observés par l'instrument Gravity de l'ESO), mais pas du tout de perturbation maréale.

    Il  y a quelques années, on avait annoncé que le nuage errant G2 passerait près du trou noir galactique et, en raison de sa faible densité, devait être détruit, or rien de tel n'avait été observé, ce qui montrait qu'il reste  beaucoup de travail à faire pour mieux comprendre les TDE, y compris des observations VLBI du Next Generation Event Horizon Telescope ».

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/trou-noir-trou-noir-supermassif-periodiquement-eruption-produisant-crepes-stellaires-83525/?utm_content=bufferf099c&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2HUh50EYgjMUdc0zQwMB1KQyspTkOxIzOSfNfM_huc7z8SyxXe8NFysOo

  • LE 15.01.2021: Actualité de la sciences/Indonésie : Au moins 34 morts après un fort séisme, un hôpital effondré

    CATASTROPHE NATURELLE Le séisme, de magnitude 6,2, a secoué l'île de Célèbes. Selon les autorités, le bilan provisoire pourrait s'alourdir

    20 Minutes avec AFP

    Publié le 15/01/21 à 06h23 — Mis à jour le 15/01/21 à 08h33

     

    De nombreux bâtiments se sont effondrés sur l'île de Célèbes, en Indonésie, après un séisme de magnitude 6,2, le 15 janvier 2021.

     

  • Actualité de l'astronomie du 14.01.2021 / La Nasa a sélectionné quatre grandes missions de recherches, miniatures et peu coûteuses.

    La Nasa a sélectionné quatre grandes missions de recherches, miniatures et peu coûteuses

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Vue d'artiste d'une collision d'étoiles neutron générant des ondes gravitationnelles © Nasa, Centre spatial Goddard Ferme’

    Publié le 13/01/2021

     [EN VIDÉO] Qu'est-ce qu'un cubesat ?  Jonathan Gallic, CTO d'Unseenlabs, nous explique ce qu'est un cubesat. © Futura 

     

     

    La Nasa vient de débuter un nouveau processus de sélection de missions spatiales d'astrophysique. Mais, cette fois-ci, il ne s'agit pas de satellites d'un coût exorbitant. Ces futures missions ne coûteront seulement que quelques millions de dollars et devront s'appuyer sur ce qui fait le succès des petits satellites d'observation de la Terre du New Space.

     

     

    La Nasa a décidé de tirer parti des avancées technologiques, insufflées par l'industrie florissante des petits satellites, pour l'observation de la Terre et de l'accès à Internet. Initialement développés pour des applications commerciales, ces petits satellites, dont certains mesurent seulement quelques dizaines de centimètres, sont de plus en plus agiles, précis et intelligents. Ils sont aujourd'hui utilisés dans le cadre de missions en lien avec l'astronomie, l'astrophysique, la météorologie spatiale et même pour des missions d’exploration à destination de Mars et d'astéroïdes.

    Les progrès de la technologie et la miniaturisation des systèmes et instruments ainsi que des coûts très faibles d'accès à l'espace offrent donc de nouvelles opportunités dans le domaine de l'observation du ciel avec des missions d'astrophysique étonnamment ambitieuses au regard de la taille de ces satellites.

    En 2020, la Nasa a mis sur pied le programme Pioneers qui a pour but d'encourager les chercheurs à tirer avantage de ces avancées et d'envisager une nouvelle manière de concevoir et de développer des missions d'observation du ciel qui diffèrent du model traditionnel, ce dernier s'appuyant sur des satellites bien plus grands et plus lourds. Ces missions Pioneers seront plafonnées à 20 millions de dollars hors coûts liés au lancement. Ces micro et nano-satellites peu coûteux seront réalisés avec des éléments sur étagères, construits sur la base d'une ou plusieurs unités cubiques (CubesSat), pourront voler en constellation ou à bord de la Station spatiale internationale, voire même à bord de ballons

    VOIR AUSSINasa : quatre nouvelles missions spatiales en lice

     La Nasa encourage l'utilisation de satellites miniatures connus sous le nom de CubeSat. Ici, HaloSat, un CubeSat qui a étudié le halo galactique chaud. © Daniel LaRocca, Nasa

     La Nasa encourage l'utilisation de satellites miniatures connus sous le nom de CubeSat. Ici, HaloSat, un CubeSat qui a étudié le halo galactique chaud. © Daniel LaRocca, Nasa 

    Encourager l’utilisation de CubeSats pour des missions d’astrophysique 

    Des 24 propositions reçues initialement, la Nasa en a sélectionné quatre qu'elle vient de mettre en compétition. Pour l'heure, elle n'a pas précisé de calendrier ni le nombre de missions qu'elle financera. Ces quatre missions sont Aspera, Pandora, Starburst et Pueo.

    Aspera doit étudier l'évolution des galaxies. Grâce à des observations en lumière ultraviolette, Aspera observera les gaz chauds du milieu intergalactique -- l'espace qui sépare les galaxies entre elles. Ce milieu est une composante majeure de l'Univers mais il est encore mal caractérisé.

    Pandora doit étudier 20 étoiles et leurs 39 exoplanètes connues en lumière visible et infrarouge. La méthode la plus utilisée pour obtenir des informations sur l'atmosphère des exoplanètes consiste à observer l'absorption par cette atmosphère de la lumière de l'étoile hôte. Or, caractériser les constituants d'une atmosphère de cette façon n'est pas simple. Pandora doit nous aider à décrypter les signaux des étoiles et des atmosphères planétaires de façon à mieux comprendre comment les changements de la lumière des étoiles affectent les mesures des exoplanètes, ce qui est un problème majeur dans la recherche de planètes habitables au-delà du système solaire.

    StarBurst doit détecter les rayons gamma de haute énergie provenant d'événements tels que les collisions d'étoiles à neutrons. Cela fournirait un aperçu précieux de ces événements, dont les ondes gravitationnelles émises lors de ces fusions sont détectées par des observatoires terrestres. Ces événements sont le lieu de formation de la plupart des métaux lourds de l'Univers, tels que l'or et le platine. À ce jour, un seul de ces événements a été observé simultanément dans les ondes gravitationnelles et les rayons gamma. StarBurst pourrait en détecter une dizaine par an.

    Pueo est une mission de ballon conçue pour être lancée depuis l'Antarctique et qui détectera les signaux des neutrinos à très haute énergie. Il s'agit des particules qui contiennent des indices précieux sur les processus astrophysiques les plus énergétiques, tels que la formation de trous noirs, ou la fusion et la collision d'étoiles à neutrons. Ils permettent aussi d'obtenir une description de l'Univers sur de grandes distances. Si l'observation de neutrinos de haute énergie offre un nouveau regard sur l'Univers, les détecter est un défi à relever, car leur faible interaction avec la matière, leur principal avantage, les rend extrêmement difficiles à observer. Pueo devrait réaliser le relevé astronomique le plus sensible jamais réalisé dans ce domaine.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astrophysique-nasa-selectionne-quatre-grandes-missions-recherches-miniatures-peu-couteuses-85109/?utm_content=buffer0d4fe&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1EpNX99L7eexZTC_fl1ppVpTLU2ikQDen_rEc4QGMkv4sCitYgmSy_8yQ

  • Actualité de l'astronomie du 14.01.2021 / Un étrange signal radio en provenance d’une lune de Jupiter.

    Un étrange signal radio en provenance d’une lune de Jupiter

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Ganymède, la plus ande lune du Système solair a côté Jupiter, en décembre 2000. Cassini, Nasa Fermer -’

    Publié le 13/01/2021

    Modifié le 14/01/2021

     [EN VIDÉO] Survolez Jupiter avec la sonde Juno  Découvrez Jupiter telle que vous ne l'avez jamais vue grâce au travail d'un citoyen scientifique. À l'aide des images collectées par la sonde Juno, celui-ci est parvenu à créer une modélisation 3D de la surface jovienne, dont il offre un survol époustouflant. 

    La sonde Juno, dont la mission vient tout juste d'être prolongée, aurait enregistré un signal radio en provenance de Ganymède, la plus grande des lunes de Jupiter. Selon les astronomes, il ne vient probablement pas d'une civilisation extraterrestre. Mais d'où, alors ?

    La Nasa vient officiellement d'annoncer la prolongation de la mission de la sonde Juno jusqu'en septembre 2025. Ou, si cela arrive avant, jusqu'à sa fin de vie. De quoi lui permettre a priori plusieurs vols rapprochés au-dessus des principaux satellites de Jupiter. À commencer par Ganymède, la plus grande et la plus massive des lunes de notre Système solaireJuno devrait s'en approcher à quelque 1.000 kilomètres seulement dès cet été.

    Peut-être l'occasion de vérifier d'où vient cet étrange signal radio qui aurait, selon un ambassadeur de la Nasa, James Wiggins, été enregistré il y a quelques jours par la sonde. Un signal capté pendant 5 secondes alors que Juno traversait la région polaire de Jupiter à quelque 50 km/s. « Un signal presque certainement naturel » qui semble venir de Ganymède.

    Pas d’extraterrestres, mais des électrons

    Dans cette région, les lignes des champs magnétiques de Jupiter se connectent à la queue magnétique de Ganymède. Et il se pourrait que le signal ait été produit par des électrons oscillants et amplifiant considérablement les ondes radio. Un phénomène que les physiciens appellent l'instabilité maser cyclotron. Un phénomène également révélé au cœur des aurores de Jupiter observées par Juno en 2017.

    Notez que les astronomes ont déjà enregistré de telles émissions décamétriques -- qui ressemblent aux signaux Wi-Fi que nous utilisons sur Terre -- en provenance de Jupiter. Ils connaissent leur existence depuis les années 1960. Mais jamais un tel signal n'avait encore été enregistré en provenance d'un satellite naturel tel que Ganymède.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/systeme-solaire-etrange-signal-radio-provenance-lune-jupiter-85139/?utm_content=buffer114a6&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3QtQj0Q5imjcknE4zomdFWqJmOvEqi8YsimpIeNfmYt4S8ASWpE9vnmDE

  • Actualité de l'astronomie du 13.01.2021 / Événement : la Nasa devrait allumer les moteurs du plus puissant lanceur du monde le 17 janvier.

    Événement : la Nasa devrait allumer les moteurs du plus puissant lanceur du monde le 17 janvier

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuage, ciel, nuit, gratte-ciel, crépuscule et plein air

    Publié le 12/01/2021

     [EN VIDÉO] Le Space Launch System, le lanceur le plus puissant de la Nasa  L’exploration spatiale a besoin de lanceurs lourds. Que ce soit pour envoyer des Hommes sur Mars ou autour de la Lune, les lanceurs existants ne sont pas assez puissants. Le SLS (Space Launch System), actuellement construit par la Nasa, devrait apporter une solution fiable et efficace. Le voici présenté en vidéo. 

    Pour retourner sur la Lune, la Nasa et Boeing développent le lanceur le plus puissant jamais construit par les États-Unis. Un important essai prévu le 17 janvier se prépare. Il consistera à simuler un décollage et les premières minutes du vol. Son succès est impératif, sans quoi le retour sur la Lune en 2024 sera compromis. Explications.

    La Nasa, qui a pour objectif d'envoyer deux Américains, un homme et une femme, sur la Lune d'ici 2024, se prépare à un essai majeur de l'étage principal du lanceur SLS (Space Launch System) qui amènera les astronautes sur la Lune. Ce lanceur, dont le vol inaugural est prévu dans le courant de l'année 2021 (Artemis-1), est construit par Boeing pour la Nasa.

    L'étage se trouve au Centre spatial Stennis dans le Mississippi depuis le mois de janvier où la Nasa et Boeing le préparent au fameux « Green Run ». Ce Green Run est un essai très important qui consiste au test complet de l'étage et tous ses systèmes intégrés avec l'allumage des quatre moteurs principaux durant presque neuf minutes, de façon à simuler un décollage après un compte à rebours et un remplissage des réservoirs. Les moteurs en question sont des RS 25 qui ont déjà volé en tant que moteurs principaux de la navette spatiale.

    L'étage principal du SLS, avec ses quatre moteurs RS 25. © Nasa, Eric Bordelon

    L'étage principal du SLS, avec ses quatre moteurs RS 25. © Nasa, Eric Bordelon 

     

    Échec interdit sous peine de reporter le retour de l’Homme sur la Lune

    Haut de 60 mètres, cet étage contient les réservoirs d'hydrogène et d'oxygène liquides ainsi que l'avionique et les ordinateurs de vol du lanceur. L'importance de cet essai s'explique par le fait que tester les propulseurs seuls ne suffit pas. Il faut être certain que tous les éléments (moteur, réservoir, système fluidique, structure...) fonctionnent correctement ensemble et que le tout résiste à la poussée et aux vibrations. Il faut également vérifier les performances (poussée, Isp) avec l'ensemble du système. Donc, après avoir testé tous les éléments un à un, Boeing et la Nasa réaliseront ce test grandeur nature, avec tous les systèmes et sous-systèmes, de façon à valider la conception de l'étage.

    L'étage principal du SLS installé sur un banc de test du Centre Spatial Stennis de la Nasa en vue d'un essai "Green Run". © Nasa

    L'étage principal du SLS installé sur un banc de test du Centre Spatial Stennis de la Nasa en vue d'un essai "Green Run". © Nasa 

    SLS en vol. Illustration. cL'étage testé n'est pas une maquette mais celui qui doit voler en 2021 lors d'Artemis-1 ! Il est donc impératif que ce test se déroule au mieux et qu'il n'engendre aucun problème technique. Une situation autre qu'un succès plongerait le programme Artemis dans l'embarras contraignant la Nasa à reporter Artemis-1 de plusieurs mois, rendant impossible un retour sur la Lune en 2024 (Artemis-3).

    Une situation qui ne ferait pas que des malheureux. Elon Musk pourrait relancer son offre de service et proposer à la Nasa d'utiliser son Starship plutôt que le SLS, véritable gouffre financier soit dit en passant, pour lancer le véhicule Orion des missions lunaires.

    Données comparatives du lanceur SLS de la Nasa avec la navette spatiales et Saturn V. © Nasa, MSFC

    Données comparatives du lanceur SLS de la Nasa avec la navette spatiales et Saturn V. © Nasa, MSFC 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/sls-evenement-nasa-devrait-allumer-moteurs-plus-puissant-lanceur-monde-17-janvier-78776/?utm_content=buffer5b6aa&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1GmC8mHKNKPBzYFtgjZ6oADBUMRTMKLR3ncRG8O9RZs4FrnaVPu1uZ0ds

  • Actualité de l'astronomie du 13.01.2021 / Un nouveau type d'étoile découvert dans notre galaxie.

    Un nouveau type d'étoile découvert dans notre galaxie

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Dans Stock constellationde Cassiopée les astronomes ont trouvé une étoile qui ressemble aucune autre luceluceluce, Adobe Fermer’

    Publié le 12/01/2021

    Modifié le 13/01/2021

     [EN VIDÉO] Comment évoluent les étoiles ?  Les étoiles naissent, vivent et meurent. Leur histoire est déterminée par leur masse initiale, laquelle décide des réactions thermonucléaires qui s'y produiront et des types de noyaux qu'elles synthétiseront avant de finir leur vie sous forme de naines blanches, d'étoiles à neutrons ou de trous noirs. 

    En 2019, des chercheurs ont repéré, dans la constellation de Cassiopée, à quelque 10.000 années-lumière de notre Terre, une étoile aux propriétés inhabituelles. En y regardant de plus près, ils pensent aujourd'hui avoir découvert un nouveau type d'étoile.

    Les nébuleuses sont des nuages de gaz et de poussière. Parfois, elles sont associées à une ou plusieurs étoiles. C'est le cas de IRAS 00500+6713, justement. Une nébuleuse circulaire qui entoure une étoile que les astronomes ont appelée J005311. Cette étoile a attiré leur attention en 2019, notamment parce qu'elle est riche en oxygène et parce que ses vents stellaires se déplacent à une vitesse inhabituellement élevée de 16.093 km/s. Ils ont alors pensé avoir débusqué les restes d'un événement rare : une fusion de deux naines blanches qui aurait donné naissance à une nouvelle naine blanche.

    Mais J005311 restait trop brillante - 40.000 fois plus que notre Soleil - pour être une naine blanche. Elle émettait aussi dans le domaine des rayons X. Et elle se composait essentiellement d'oxygène et de néon. De quoi suggérer qu'elle corresponde plutôt à un sous-produit d'une collision entre naines blanches qui n'aurait pas donné naissance à une naine blanche.

    J005311 se dévoile ici dans le domaine des rayons X sur une image en fausses couleurs. © L. Oskinova, XMM-Newton, ESA, Université de Potsdam

    J005311 se dévoile ici dans le domaine des rayons X sur une image en fausses couleurs. © L. Oskinova, XMM-Newton, ESA, Université de Potsdam 

     

    Une nouvelle étoile et une nouvelle supernova en prime

    Pour en avoir le cœur net, des astronomes ont utilisé le télescope XMM-Newton de l'ESA, l'Agence spatiale européenne pour observer le système dans les rayons X. Ils ont révélé, dans la nébuleuse et l'étoile, des quantités importantes de néon, de silicium et de soufre. Elles ont aussi montré que les gaz qui forment la nébuleuse sont extrêmement chauds.

    Pour expliquer ces caractéristiques, les chercheurs racontent désormais l'histoire suivante. Au début, il devait y avoir deux naines blanches. La plus grosse a peu à peu aspiré la matière de sa compagne. Menant à une explosion en supernova. Très classique, jusque-là. Mais si cette explosion a été suffisamment puissante pour éjecter de grandes quantités de matière et former une nébuleuse, elle ne l'a pas été assez pour détruire le système. Quelque chose a survécu. L'étoile d'un genre jamais encore observé : J005311.

    Pour le confirmer, il faudra d'autres observations. D'autres modélisations. Mais en attendant, les chercheurs croient aussi avoir découvert un nouveau type de supernova. Et ils l'imaginent plutôt commun dans notre galaxie. Ayant seulement échappé aux observations à cause de leur durée de vie très courte, ne dépassant pas les 10.000 ans.

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’En illustration, ce ne sont pas des naines blanches. IIs 'agit de VFTS 532, le système 'étoiles doubles plus chaud etl le plus massif connu ce jour. binaire de contact KIC 9832227 proche du baiser ultime, doit certainement avoir cette apparence de cacahuète ESO, Calçada’

    L’image contient peut-être : nuit

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Wise (Wide field infrared survey explorer, en français Explorateur grand champ pour l'étude dans l'infrarouge américain consiste une artographie complète infrarouge afin repérer particulier astéroïdes géocroiseurs, étoiles peu visibles proches Soleil les étoiles notre Galaxie masquées lumière visible derriere des nuages comme c'est| vec certains amas ouverts d'étoiles. Nasa, JPL-Caltech lescope Fermer’

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/etoile-nouveau-type-etoile-decouvert-notre-galaxie-75684/?utm_content=buffer68de3&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2GQZ2rlYCvCDFJDkvvaRJHebYgQgk2dMxGh6Cknx__CeDD33gOv76bo8I

  • Actualité de l'astronomie du 12.01.2021 / Cette galaxie lointaine en collision est en train de mourir.

    Cette galaxie lointaine en collision est en train de mourir

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Cette vue d'artiste d'ID2299 montre la galaxie, fruit d'une collision galactique, et une partie de son gaz éjecté par une queue de marée la suite de fusion Elle illustre nouvelles observations faites avec Alma, dont 'ESO est partenaire gu ont permis de saisir es premières étapes cette éjection, avant que gaz 'atteigne très grandes échelles. ESO, Kornmesser’

    Publié le 11/01/2021

    Modifié le 12/01/2021

     [EN VIDÉO] Les collisions de galaxies dans l’univers  Les collisions de galaxies ne sont pas rares dans l’univers. C’est même l’un des processus de croissance des galaxies. Ainsi, dans quelques milliards d’années, la Voie lactée entrera en collision avec celle d’Andromède. Cette vidéo provient du projet Du Big Bang au vivant, qui regroupe une dizaine de scientifiques. © Groupe ECP, www.dubigbangauvivant.com 

    L'Univers observable contient des galaxies « mortes » car ne contenant plus de gaz pouvant assurer le renouvellement de la formation de jeunes étoiles. Alma a débusqué une fusion de galaxies en cours il y a 9 milliards d'années montrant l'agonie de ces astres.

    Il y a 60 ans, juste avant la découverte des quasars, le modèle cosmologique standard était celui d'un Univers sans commencement ni fin dans le temps et spatialement infini bien qu'en expansion éternelle. Pour un observateur, peu importait donc son lieu de naissance et sa date sur la grande horloge cosmique, le cosmos autour de lui, et aussi loin que ses télescopes pouvaient porter, aurait toujours eu le même aspect. Un temps cosmique existait également pourvu que la distribution de matière à suffisamment grande échelle soit homogène, tout comme le montrent aujourd'hui les observations des quasars et des grandes structures cosmiques formant des filaments d'amas de galaxies.

    Pour maintenir une densité constante et uniforme, des processus de création de matière étaient postulés, pas si éloignés finalement de ce qui sera proposé pour faire naître les particules de matière via la théorie de l'inflation.

    Mais ce modèle cosmologique, déjà en difficulté avec l'observation des quasars uniquement à plusieurs milliards d'années-lumière et donc dans un lointain passé, ce qui n'était pas en accord avec un cosmos identique et partout et tout le temps, volera en éclat avec la découverte du rayonnement fossile en 1965. Des pionniers, comme le prix Nobel James Peebles, en prendront acte tout de suite et commenceront à construire des théories concernant la naissance des galaxies et la formation des grandes structures les rassemblant. Les observations suivront ou devanceront ces théories grâce à des télescopes comme Hubble ou ceux du W. M. Keck Observatory.

    Depuis 13,7 milliards d’années, l’Univers n’a cessé d’évoluer. Contrairement à ce que nous disent nos yeux lorsque l’on contemple le ciel, ce qui le compose est loin d’être statique. Les physiciens disposent des observations à différents âges de l’Univers et réalisent des simulations dans lesquelles ils rejouent sa formation et son évolution. Il semblerait que la matière noire ait joué un grand rôle depuis le début de l’Univers jusqu’à la formation des grandes structures observées aujourd’hui. © CEA Recherche

    Une galaxie éjectant 10.000 fois la masse du Soleil sous forme de gaz chaque année

    Des myriades de galaxies vont ainsi être scrutées à toutes les longueurs d'onde par les yeux de la noosphère qui va prendre conscience qu'elles évoluent irréversiblement comme les étoiles, et qu'à plusieurs reprises certaines sont mortes en perdant tellement de gaz que la formation stellaire y est devenue quasi impossible.

    On sait pourtant qu'à l'occasion de collisions, des flambées d'étoiles se produisent dans les galaxies qui contiennent encore du gaz. Toutefois, ces grandes collisions sont moins importantes qu'on ne le pensait il y a encore 15 ans et un autre paradigme explique mieux la croissance des galaxies et l'apparition fiévreuse de nouvelles étoiles, celui des courants froids, comme l'a expliqué à Futura le cosmologiste et astrophysicien Romain Teyssier.  

    Mais, aujourd'hui, des observations menées avec l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (Alma), le réseau de radiotélescopes de l'Observatoire européen austral (ESO), révèlent une galaxie perturbée par une collision géante qui se termine et qui est à l'agonie.

    Distante d'environ 9 milliards d'années de la Voie lactée, la lumière trahissant l'occurrence de cette catastrophe cosmique nous montre la galaxie ID2299 telle qu'elle était alors que l'Univers observable n'avait que 4,5 milliards d'années. Comme l'explique un article publié dans Nature Astronomy, ID2299 perdait alors l'équivalent de 10.000 fois la masse du Soleil sous forme de gaz chaque année. Sur une période d'un million d'années, c'est donc la matière nécessaire à la formation de 10 milliards de Soleil qui pourrait ainsi être éjectée dans l'espace intergalactique. Rappelons que notre propre Galaxie ne contient que quelques centaines de milliards d'étoiles. On mesure donc combien quelques dizaines de millions d'années de ce régime seraient plus que suffisantes pour épuiser un réservoir de gaz pouvant faire naître une galaxie par effondrement gravitationnel.

    L'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (Alma) est un télescope à la pointe de la technologie pour étudier la lumière de certains des objets les plus froids de l'Univers. © European Southern Observatory (ESO)

    ID2299, un laboratoire pour percer les secrets de l'agonie des galaxies

    Cette constatation prend du relief lorsque l'on sait que les galaxies elliptiques sont très majoritairement dépourvues de gaz, de sorte qu'on les considère comme mortes puisque la formation stellaire ne s'y produit plus. Minoritaires dans le cosmos observable, on pense qu'elles sont générées par des collisions suivies de fusions entre des grandes galaxies spirales.

    On a des raisons de penser que l'éjection du gaz lors des collisions est au moins en partie due à une alimentation copieuse des trous noirs supermassifs dans ces galaxies. Le rayonnement produit par l'accrétion de matière constituerait alors un souffle puissant, comme dans le cas du vent solaire pour les comètes, éjectant le gaz intragalactique. Mais, tout ceci reste à étudier et à confirmer en détail car le souffle des explosions en supernovae de jeunes étoiles massives est aussi à prendre en considération.

    On comprend donc l'intérêt des observations concernant ID2299 qui pourrait donc servir d'un excellent laboratoire pour comprendre la mort des galaxies car, comme l'explique dans un communiqué de l'ESO Annagrazia Puglisi, chercheuse de l'université de Durham, au Royaume-Uni et du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives de Saclay (CEA-Saclay), en France, auteure principale de l'article de Nature :  « C'est la première fois que nous observons une galaxie massive à formation d'étoiles typique dans l'Univers lointain sur le point de « mourir » à cause d'une éjection massive de gaz froid... J'ai été ravie de découvrir une galaxie aussi exceptionnelle ! J'étais impatiente d'en savoir plus sur cet objet étrange car j'étais convaincue qu'il y avait là d'importants enseignements à tirer sur l'évolution des galaxies lointaines ».

    Sa collègue Chiara Circosta, chercheuse à l'University College London (Royaume-Uni) précise, quant à elle, dans le même communiqué qu'« Alma a apporté un nouvel éclairage sur les mécanismes qui peuvent mettre fin à la formation d'étoiles dans les galaxies lointaines. Le fait d'être témoin d'une perturbation aussi importante constitue une nouvelle pièce importante du puzzle complexe de l'évolution des galaxies ».

    La découverte avec ID2299 s'est faite par sérendipité car l'équipe d'astronomes, dont Chiara Circosta et Annagrazia Puglisi faisaient partie, analysait un sondage de galaxies destiné à étudier les propriétés du gaz froid dans plus de 100 galaxies lointaines. C'est avec l'observation de ce gaz éjecté avec une « queue de marée », une traînée allongée d'étoiles et de gaz s'étendant dans l'espace interstellaire qui résulte de la fusion de deux galaxies, que les chercheurs ont compris ce qui se déroulait sous leurs yeux.

    L'étude de ce scénario va se poursuivre avec Alma mais aussi dans les années qui viennent avec la mise en service de l'Extremely Large Telescope de l'ESO. Plus largement, comme l'explique Emanuele Daddi, coauteur de l'étude au CEA-Saclay, cette découverte « suggère que les éjections de gaz peuvent être produites par des fusions et que les vents et les queues de marée peuvent apparaître très similaires. Cela pourrait nous amener à revoir notre compréhension de la façon dont les galaxies meurent ».

    De fait, dans un communiqué du CEA, les chercheurs avancent que la perte de gaz constatée dans le cas de ID2299 ne cadre pas avec les prédictions issues des simulations numériques faisant intervenir, par rétroaction lors d'une collision galactique et l'apport de gaz associé, l'effet du souffle des trous noirs supermassifs et des supernovae. La perte de gaz est bien trop importante selon les astrophysiciens.

    Cette image montre la distribution calculée par des simulations numériques du gaz dans une galaxie en fusion. Comme l'explique le communiqué du CEA, ces simulations montrent le système à un moment où la fusion des deux galaxies s'achève. Les zones en jaune indiquent les régions où le gaz est le plus dense alors que la majorité de ce gaz alimente la formation des nouvelles étoiles à un rythme rapide. Une partie du gaz est éjectée est bien visible dans une queue de marée dans une configuration similaire à l’état de ID2299. © Fensch et al. 2017

    Cette image montre la distribution calculée par des simulations numériques du gaz dans une galaxie en fusion. Comme l'explique le communiqué du CEA, ces simulations montrent le système à un moment où la fusion des deux galaxies s'achève. Les zones en jaune indiquent les régions où le gaz est le plus dense alors que la majorité de ce gaz alimente la formation des nouvelles étoiles à un rythme rapide. Une partie du gaz est éjectée est bien visible dans une queue de marée dans une configuration similaire à l’état de ID2299. © Fensch et al. 2017 

    Par contre, les simulations montrent bien que l'effet d'arrachement des étoiles et du gaz d'une des galaxies par les forces de marée de l'autre, et donnant donc des queues de marée, est bel et bien en mesure d'éjecter la quantité de gaz observée. En bonus, la moitié restante du gaz froid dans ID2299 apparaît bien comme ayant été comprimée dans un noyau dense situé à son centre, ce qui conduit à une flambée de nouvelles étoiles (starburst) à un rythme 500 fois plus rapide que dans notre Voie lactée où seules quelques étoiles naissent chaque année tout au plus.

    Comme des queues de marée sont souvent observées dans le cas de galaxies lointaines, comme les Galaxies des Antennes, on peut penser que ce sont en fait les queues de marée qui jouent un rôle central dans la mort des galaxies tôt dans l'histoire du cosmos observable.

    Mais, comme on l'a dit, il faudra encore des observations pour faire la part des influences des trous noirs supermassifs, des supernovae et des queues de marée.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmologie-cette-galaxie-lointaine-collision-train-mourir-85089/

     

  • Actualité de l'astronomie du 07.01.2021 / Inédit : deux satellites en un pour arriver autour de Mars et revenir sur Terre.

    Inédit : deux satellites en un pour arriver autour de Mars et revenir sur Terre

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’ERO (Earth Return Orbiter) satellite de capture de retour avec, gauche, module d'insertion en orbite (IOM) ERO, sera réalisé par Airbus tle module OIM par Thales Alenia Space sous naîtrise d'ceuvre d'Airbus. ESA, ATG- Medialab Fermer’

    Publié le 06/01/2021

    La complexité de la tâche et la spécificité de la mission de retour d'échantillons martiens ont contraint l'ESA, Airbus et Thales Alenia Space à élaborer le satellite ERO, qui rapportera les échantillons sur Terre, dans une architecture inhabituelle. Plutôt que de construire un satellite qui emportera tout le carburant indispensable à sa mission, il a été nécessaire d'en concevoir un qui sera composé de deux modules, dont un servira uniquement à mettre en orbite le satellite ERO autour de Mars. Voici les explications de Mauro Patroncini, responsable du programme ERO-IOM chez Thales Alenia Space.

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    On l'a vu dans un article précédent, ERO, le satellite de capture et de retour, dédié à la mission de retour d'échantillons martiens sera conçu de façon différente par rapport aux satellites utilisés lors des missions précédentes. En effet, il sera composé de deux modules. Un module de retour vers la Terre et un module d'insertion en orbite.

    Ce module d'insertion, Orbit Insertion Module (OIM) sera réalisé par Thales Alenia Space sous la maîtrise d'œuvre d'Airbus. Pour comprendre la nécessité d'un module d'insertion alors que jusqu'à présent les satellites se placent en orbite autour de Mars à l'aide de leur propre système de propulsion, il faut savoir qu'Ariane 64, qui sera utilisée pour lancer le satellite ERO, n'est pas capable de lancer directement vers Mars un satellite embarquant avec lui tout le carburant nécessaire à sa mission !

    ERO emportera ce module d'insertion en orbite (OIM) conçu pour freiner le satellite après le long voyage de la Terre à Mars. Cette architecture étagée avec propulsion combinée est le meilleur compromis trouvé par l'ESA et Airbus pour optimiser le ratio masse structurelle / carburant afin de limiter l'emport d'ergols liquides sur ERO, et donc de masse. Une fois cette manœuvre réalisée avec succès, le module d'insertion en orbite sera séparé du module de retour afin de réduire la masse du vaisseau en vue de son retour sur Terre.

    Massimo Claudio Comparini, directeur des Activités Observation, Exploration et Navigation de Thales Alenia Space résume pour Futura la mission et le rôle de ce module d'insertion en orbite. Celui-ci « est un étage à propulsion chimique supplémentaire, destiné à introduire le vaisseau spatial en orbite autour de Mars. Ce module joue un rôle clef car il permettra de réduire la vitesse du vaisseau spatial ERO afin qu'il soit capturé par la gravité martienne sur une orbite stable ».

    ERO (Earth Return Orbiter), le satellite de capture et de retour de la mission MSR utilisera un système de propulsion dédié pour freiner et se mettre en orbite autour de Mars. Ce module d'insertion en orbite (IOM) sera réalisé par Thales Alenia Space. © ESA, ATG-Medialab

    ERO (Earth Return Orbiter), le satellite de capture et de retour de la mission MSR utilisera un système de propulsion dédié pour freiner et se mettre en orbite autour de Mars. Ce module d'insertion en orbite (IOM) sera réalisé par Thales Alenia Space. © ESA, ATG-Medialab 

    VOIR AUSSIRetour d'échantillons martiens : découvrez le satellite qui les rapportera sur Terre

    La parole à Mauro Patroncini, responsable du programme ERO-IOM chez Thales Alenia Space

    Futura : Tirez-vous parti d'un héritage antérieur pour concevoir le module OIM ?

    Mauro Patroncini : L'OIM est un élément unique, conçu pour contrôler l'orbiteur MSR-ERO en le freinant après le long voyage de la Terre à Mars. Dans les deux missions Exomars, Thales Alenia Space avait acquis une expérience spécifique pour cette fonction. Sur la mission TGO (Trace Gas Orbiter, 2016), le système de propulsion faisait partie du module d'insertion en orbite martienne et la même technologie bi-propulseur a été utilisée. Pour la mission Exomars 2022, le module Carrier remplit une fonction similaire mais sans héberger le carburant nécessaire à l'insertion car il sera libéré avant le module d'insertion. Sur la mission MSR-ERO, l'OIM devra être libéré après l'insertion en l'orbite de Mars afin d'économiser de la masse pour le retour sur Terre.

    Même s'il est conçu sur mesure pour cette mission spécifique et particulière, l'OIM s'appuie sur des technologies bien connues et sur la longue expérience de Thales Alenia Space dans le domaine des systèmes de propulsion, de l'électronique de commande, de la structure, du contrôle thermique, et de la conception et la fabrication d'éléments de câblage.

    Quelles sont les contraintes imposées par l'ESA et la Nasa concernant les caractéristiques et les performances ? Sont-elles difficiles à mettre en œuvre ?

    Mauro Patroncini : La masse de l'orbiteur MSR-ERO est plus élevée que lors des précédentes missions sur Mars. L'OIM doit donc fournir plus de deux fois la force de poussée que pour la mission Exomars 2016 TGO par exemple, et pour une durée plus longue. Pour cette raison, l'OIM sera équipé d'un certain nombre de propulseurs qui expulseront plus d'une tonne et demie de carburant.

    De plus, la structure de l'OIM supportera l'ensemble de la structure de l'engin spatial et aidera à supporter les grands panneaux solaires pendant le lancement. Une contrainte non technique est le calendrier serré et les délais de livraison difficiles compte tenu de la complexité du système de propulsion complet, ce qui entraîne la sélection de technologies bien connues et déjà qualifiées.

    L'OIM complique-t-il la mission ?

    Mauro Patroncini : Au contraire, la présence de l'OIM permet de réduire la complexité de la mission. Comme pour un lanceur, une approche par étape permet une économie notable de carburant après la séparation d'un étage. L'OIM fournit des fonctions similaires à un étage de lanceur, mais avec une double interface de séparation (avec le lanceur et avec le module de retour), supportant une partie des panneaux solaires lors du lancement et assurant le contrôle de la propulsion. À la différence d'un lanceur, il devra fonctionner après un long voyage de la Terre à Mars et survivre aux différents types d'environnement spatial.

    Quels sont les risques opérationnels propres à l’OIM ?

    Mauro Patroncini : L'insertion en orbite de Mars est l'une des opérations critiques nécessaires au succès de la mission, elle doit être effectuée au bon moment, de la bonne manière et c'est celle qui utilise une énergie incroyablement élevée.

    L'OIM est nécessaire pour permettre à ERO d'être capturé par la gravité martienne pour continuer sa mission. ERO seul arriverait trop vite pour être capturé ainsi et sans le frein puissant garanti par l'OIM, l'ERO ne pourrait pas entrer dans l'orbite martienne. La réduction de vitesse effectuée par l'OIM est un facteur clé pour le succès de la mission globale.

    L'OIM n'est-il qu'un simple module propulsif qui sera abandonné après avoir réalisé sa mission ?

    Mauro Patroncini : À première vue, l'OIM peut sembler être un système simple, mais ce n'est pas le cas. Il comprendra de nombreuses fonctionnalités et contribuera au contrôle d'attitude du vaisseau spatial. Mais, en effet, il sera séparé une fois sa mission terminée, afin de permettre un module de retour plus léger.

    Quels types de moteur utilisera l’OIM ? Chimique, électrique ou un mixte des deux  ?

    Mauro Patroncini : L'OIM est uniquement basé sur un système de propulsion chimique bi-ergol commandé par une unité électronique en charge de contrôler les sous-systèmes thermiques de l'OIM et de commander les soupapes de propulseur. Le module de retour ERO lui aussi utilisera également la propulsion électrique en complément d'un système de propulsion chimique plus petit (en matière de forces).

    De quel type de moteur chimique s’agit-il ?

    Mauro Patroncini : Une impulsion spécifique élevée est nécessaire pour réduire la masse globale, et donc un système bi-ergol (MON : Mixed Oxides of Nitrogen et MMH : monométhylhydrazine) est le choix le plus évident.

    La propulsion de l'OIM fournira non seulement près de 1 kN de poussée pendant la phase d'insertion en orbite de Mars mais, à travers le propulseur 22N, elle contribuera au contrôle d'attitude de l'orbiteur ERO pendant les manœuvres de croisière et d'insertion en orbite de Mars.

    Si l’OIM rate sa mission, par exemple s’il ne parvient pas à allumer son moteur pour freiner ERO, la mission MSR est-elle perdue ?

    Mauro Patroncini : Si la fonction OIM est totalement perdue, la mission échoue car la génération de poussée est un élément critique de la mission. Par conséquent, l'OIM est conçu de manière à pallier les points de panne unique. L'OIM comprendra donc toutes les redondances nécessaires pour permettre une reconfiguration du système de propulsion et assurer les performances nécessaires au bon moment.

    Quelles sont les difficultés technologiques recensées et quelles sont les solutions à envisager ?

    Mauro Patroncini : L'OIM utilise des technologies bien connues, mais dans une configuration très spécifique, avec des performances de pointe exigées pour ce type de module martien et avec un calendrier extrêmement tendu. L'engagement principal de Thales Alenia Space est de maîtriser la complexité du module afin de pouvoir le livrer dans les temps pour intégration dans ERO.

    Une difficulté particulière dans la construction de l’OIM ?

    Mauro Patroncini : L'architecture mécanique de OIM doit pouvoir supporter le poids de tout le composite MSR-ERO pendant le lancement, dont la masse sera de plusieurs tonnes, et également loger le grand système de propulsion. En ce qui concerne le contrôle thermique, l'architecture associée devra assurer le maintien des températures appropriées, y compris pendant les très longues périodes de combustion et cela, dans le froid de l'environnement orbital martien.

    Dans ce contexte, les aspects thermiques et mécaniques doivent fonctionner ensemble car la complexité mécanique (poids, surfaces exposées, tubes, etc.) pilote la conception du contrôle thermique d'une part, et d'autre part, les performances thermiques minimisant la distorsion thermique et la masse des éléments thermiques, aident à la conception mécanique. Cette forte relation entre les deux disciplines est généralement reconnue sous la dénomination d'architecture thermomécanique.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-inedit-deux-satellites-arriver-autour-mars-revenir-terre-84929/?utm_content=buffer07755&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0zulfLiRKD7DVDlQ-kC9F-MBp3iWnQHxfslUmdPpW4uyGPTYUSYOYg6AQ

  • LE 7.01.2021: Actualité de la météo/ Météo du vendredi 8 janvier : froid mais davantage d'éclaircies A 17H45

    Par Regis CREPET, météorologue
    Publié le 07/01/21, mis à jour le 07/01/21 à 17h45

     

    L'amélioration qui a débuté ce jeudi avec davantage d'éclaircies tend à se généraliser malgré un ciel encore très nuageux en Bretagne et au nord-est avec quelques flocons. Attention aux nombreux brouillards matinaux.

  • LE 7.01.2021: Actualité de la météo/ ÉPISODE NEIGEUX À BASSE ALTITUDE SUR LE ROUSSILLON, FLOCONS POSSIBLES JUSQUE DANS L’AUDE, LE POINT

    ÉPISODE NEIGEUX À BASSE ALTITUDE SUR LE ROUSSILLON, FLOCONS POSSIBLES JUSQUE DANS L’AUDE, LE POINT  !

    Bonsoir, nous rentrons dans les dernières 48h avant la mise en place d’un temps plus agité, le tout dans une masse d’air qui restera fraîche voire froide (-20,9 degrés la nuit dernière dans l’Aude) ! 

     

    Si nous sommes plutôt confiant sur la localisation, il existe encore plusieurs points d’incertitude concernant l’intensité des précipitations ainsi que le profil thermique, favorisant ou non les phénomènes d’isothermie, permettant aux flocons de tomber jusqu’en plaine malgré des températures faiblement positives.

    Le département le plus concerné serait donc celui des Pyrénées-Orientales (et la haute vallée de l’Aude), avec une potentielle extension neigeuse samedi matin sur l’Aude, jusqu’au bassin Narbonnais ainsi qu’en fin d’épisode dimanche.

     Nous misons donc sur un épisode neigeux à basse altitude, dès 200-300 mètres d’altitude mais en fonction de l’intensité de ces précipitations la neige pourrait (au conditionnel) tomber jusqu’à l’agglomération Perpignanaise.

    Plus haut, nous attendons 2-5cm à partir de 400 mètres d’altitude (neige lourde et collante), sur dés communes comme Saint Paul de Fenouillet, Quillan, Axat.., et plus de 15cm à partir de 800-1000 mètres.

    Les massif du Canigou et des Alberes seront plus impactés avec plus de 20-30cm attendus au dessus de 1000 mètres.

    Nous espérons apporter plus de précisions durant la journée de demain, préparez vos grattoir, il fera encore très froid demain matin avec de fréquentes gelées !

    Bonne soirée à tous !

  • LE 5.01.2021: Actualité de la météo/Météo du mercredi 6 janvier : plus de soleil mais toujours aussi froid a 18h29

    Par Cyril BONNEFOY, météorologue
    Publié le 05/01/21, mis à jour le 05/01/21 à 18h29

     

    Le soleil se montre un peu plus généreux par l’ouest et le sud en ce jour d'épiphanie mais le froid, sans excès, est toujours présent avec de faibles gelées en plaine et des températures 2 à 4°C sous les normales.

  • Actualité de l'astronomie du 05.01.2021 / Découverte d'autoroutes interplanétaires pour les sondes spatiales.

    Découverte d'autoroutes interplanétaires pour les sondes spatiales

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Une vue d'artiste illustrant les petits corps célestes faisant faisant partie del famille des centaures On sait maintenant qu'ils ne sont pas, en des astéroides piégés temporairement orbites nstables tres elliptiques entre Jupiter Neptune. Certains d'entre eux, comme déjà observé, 'entourent d'une chevelure cométaire s'approchantdu Système solaire interne sur la droite de l'image s'agit donc comètes. Nasa Fermer’

    Publié le 01/01/2021

    Les chercheurs ont découvert un nouveau réseau d'autoroutes interplanétaires permettant de traverser le Système solaire avec peu de carburant et plus rapidement qu'auparavant.

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    « Il n'y a pas de problèmes résolus, il y a seulement des problèmes plus ou moins résolus », c'est une des célèbres citations du mathématicien et physicien français Henri Poincaré. Lui-même avait considérablement fait avancer les questions portant sur ce que l'on appelle le problème des trois corps en mécanique céleste. Sous ce nom un peu ésotérique se trouve simplement le problème consistant à trouver le comportement et les trajectoires de trois corps s'attirant gravitationnellement et effectuant des mouvements en réponse selon les lois de la mécanique de Newton. Nous n'en avons que des solutions partielles.

    La résolution de ce problème donne par exemple les clés pour comprendre et prédire les mouvements de la Lune autour de la Terre sous l'effet de son attraction combinée avec le Soleil, ou encore les mouvements des satellites autour de la Terre ; elle permet d'appréhender également les trajectoires des sondes interplanétaires quittant la Terre pour explorer les comètes et les astéroïdes ou lorsqu'elles sont, par exemple, en orbite autour d'une planète géante afin d'explorer ses lunes.

    Bien des corps célestes nous restent à explorer dans le Système solaire, pour mieux comprendre sa cosmogonie mais aussi, un jour, en explorer les ressources minières ou bien l'eau pour alimenter des colonies. Les mécaniciens célestes cherchent donc les trajectoires qui seraient les plus économiques en temps et en carburant. Au cours de cette quête, ils ont notamment découvert l'existence de ce qu'ils appellent l'Interplanetary Transport Network (ITN) ou, en français, « le réseau de transport interplanétaire ».

    Une présentation technique de l’Interplanetary Transport Network (ITN). Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © RossDynamicsLab

    Futura avait déjà rendu compte de l'existence de ce réseau dans le précédent article ci-dessous. Il repose sur l'existence des points de Lagrange associés aux planètes en orbite autour du Soleil ou aux lunes en orbite autour de ces planètes. On peut décrire ces trajectoires en constatant qu'elles se rassemblent pour former des surfaces formant des sortes de tubes. Mathématiquement, l'étude et la formulation rigoureuse de ces surfaces font intervenir la notion abstraite de « variété » (manifold en anglais) dont une théorie générale pour des hypersurfaces en dimensions « n » arbitraires a été développée depuis plus d'un siècle.

    La découverte de l'ITN repose aussi sur de puissantes nouvelles méthodes en mécanique céleste qui ont été découvertes par Henri Poincaré au-delà des travaux dans ce domaine de Lagrange, Laplace et Gauss. Elles portent en elles la fameuse théorie du chaos pour des systèmes dynamiques décrits par des équations différentielles et faisaient déjà intervenir des notions subtiles de topologie et de ce que l'on a appelé par la suite la géométrie symplectique. Mais ces sujets ne seront pas abordés car cela nous entraînerait beaucoup plus loin qu'il n'est nécessaire pour signaler la publication par Nataša Todorović, Di Wu, et Aaron J. Rosengren dans Science Advances d'un nouvel article faisant état de progrès récents dans l'exploration de ce qu'il est possible de faire avec les autoroutes du réseau de transport interplanétaire.

    Cette vidéo montre, en abscisse les valeurs de demi-grand axe d'orbites elliptiques en unité astronomique et en ordonnée, l'excentricité de ces orbites. La carte montre la région entre le bord extérieur de la ceinture principale d'astéroïdes à 3 UA et juste au-delà du demi-grand axe d'Uranus à 20 UA. Les orbites situées sur des surfaces stables apparaissent dans une couleur plus claire. © University of California San Diego

    Les mécaniciens célestes y annoncent en effet avoir découvert de nouvelles structures géométriques en rapport avec les trajectoires de l'ITN et faisant intervenir ce qu'ils appellent des arches de chaos en rapport avec les ensembles de trajectoires stables ou instables formant les surfaces, les variétés déjà identifiées lorsque l'on explore les solutions du « planar, circular, and restricted three-body problem (PCR3BP) » comme l'appelle en anglais (le problème à trois corps réduit, circulaire et dans un plan).

    Ces arches permettent de comprendre le comportement et les trajectoires de petits corps célestes comme ceux de la famille des comètes de Jupiter (en anglais JFC, pour Jupiter Family Comets), qui se composent de comètes périodiques de courte période, ou encore ceux de la famille des centaures, des petits corps glacés qui gravitent autour du Soleil entre Jupiter et Neptune.

    Surtout, les nouvelles routes peuvent conduire des comètes et des astéroïdes près de Jupiter à la distance de Neptune en moins d'une décennie et à 100 unités astronomiques en moins d'un siècle ; elles pourraient en conséquence être utilisées pour envoyer des engins spatiaux aux confins de notre Système solaire relativement rapidement, ainsi que pour surveiller et comprendre les objets proches de la Terre qui pourraient entrer en collision avec notre planète.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-decouverte-autoroutes-interplanetaires-sondes-spatiales-20503/?fbclid=IwAR2Xgl_fmUJixm6X6zZFLWHk1YBlI3hUZYPQoiou7ol4QMGgRYklUhSkjyw&utm_content=buffera80cf&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 05.01.2021 / Retour d'échantillons martiens : découvrez le satellite qui les rapportera sur Terre.

    Retour d'échantillons martiens : découvrez le satellite qui les rapportera sur Terre

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’AD ERO (Earth Return Orbiter), satellite de capture et de retour de retour de Mars, larguant la capsule abritant les échantillons martiens. Notez 'absence module d'insertion orbite IOM), orbite martienne sera par Airbus module OIM par Alenia Space sous maitrise ceuvre d'Airbus ESA ATG Medialab Fermer’

    Publié le 04/01/2021

    Alors que le rover Perserverance de la Nasa atterrira sur Mars dans 50 jours, Airbus développe le satellite ERO qui récupérera en orbite les échantillons collectés par Perseverance et les rapportera sur Terre. Christian Lebranchu, chef de projet chez Airbus d'ERO, nous explique la mission de ce satellite et ses particularités techniques.

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    Cet été, le lancement du rover Perseverance de la Nasa, à destination de la planète Mars, a donné le coup d'envoi de l'ambitieuse mission de retour d'échantillons martiens que préparent la Nasa et l'Agence spatiale européenne. Cette mission se déroulera en plusieurs étapes et s'étalera sur une dizaine d'années. Elle comprendra plusieurs éléments réalisés par la Nasa et l'ESA. L'Europe réalisera le satellite de capture et de retour vers la Terre, le fetch rover, le bras de récupération et de transfert des échantillons dans le conteneur.

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    Baptisé ERO (Earth Return Orbiter), le satellite de capture et de retour sera le tout « premier satellite à ramener des échantillons sur Terre depuis Mars », explique Christian Lebranchu, chef de projet chez Airbus. Il sera  « développé et construit par Airbus dans l'usine de Toulouse tandis que le site de Stevenage, au Royaume-Uni, réalisera l'analyse de la mission ». Au cours de sa mission de cinq ans qui devrait débuter en 2026, ERO rejoindra Mars, fera office de relais de communication pour les missions de surface et procèdera au rendez-vous avec les échantillons en orbite qu'il rapportera en sécurité sur la Terre.

     

    “C'est l'Agence spatiale européenne qui rapportera sur Terre les premiers échantillons martiens“

    Dans le détail, ERO devra être capable de « détecter, arrimer et capturer un objet de la taille d'un ballon de basketball, appelé Orbiting Sample (OS) développé par le Centre Goddard de la Nasa, qui abritera les tubes contenant les échantillons ». La manœuvre, qui sera réalisée à 400 kilomètres de la planète sur un fond étoilé, ne sera pas simple. Un ensemble de « capteurs, de senseurs et d'algorithmes de détection et de capture seront mis en œuvre ». Une fois récupéré, l'OS sera scellé hermétiquement dans un système de confinement secondaire et placé dans l'EEV (Earth Entry Vehicle), « qui fait office de troisième système de confinement ».

    La partie orbitale de la mission de retour d'échantillons martiens de la Nasa et de l'ESA résumée en une image. De gauche à droite, l'étage de remontée avec les échantillons, le satellite ERO avec le module OIM, le petit conteneur à récupérer en orbite martienne et la capsule de retour sur Terre avec, à son bord, le conteneur qui abrite les échantillons martiens. © ESA, ATG-Medialab

    La partie orbitale de la mission de retour d'échantillons martiens de la Nasa et de l'ESA résumée en une image. De gauche à droite, l'étage de remontée avec les échantillons, le satellite ERO avec le module OIM, le petit conteneur à récupérer en orbite martienne et la capsule de retour sur Terre avec, à son bord, le conteneur qui abrite les échantillons martiens. © ESA, ATG-Medialab 

    Récupérer un petit objet en orbite et dans le noir le plus complet

    Le but étant que rien de ce qui a touché la surface ou l’atmosphère martienne ne soit en contact directement avec l'atmosphère terrestre. Les échantillons arriveront ainsi sur Terre intacts afin de fournir un maximum de données scientifiques. Après l'atterrissage, les échantillons seront transférés dans des installations spéciales où ils seront placés en quarantaine. Il faudra un an à l'ERO pour effectuer son voyage de retour vers la Terre. L'EEV sera envoyé vers un site d'atterrissage prédéfini, dans le désert de l'Utah aux États-Unis, puis l'ERO se positionnera « pour se conformer aux règles de la protection planétaire », sur une orbite héliocentrique stable autour du Soleil, « sans risque de collision avec la Terre au cours des 150 prochaines années ».

    Pour le réaliser, Airbus s'appuiera sur de nombreux acquis en matière de « rendez-vous et d'arrimage autonome ainsi que sur son expérience de plusieurs décennies dans le domaine de la navigation optique ». Il s'appuiera également sur les technologies déployées avec succès pour « l'ATV (Véhicule de transfert automatique) et les récents développements de la sonde Juice, première mission européenne à destination de Jupiter, concernant les phases de détection de l'OS, de navigation et de contrôle dynamique lors de la manœuvre d'insertion en orbite martienne ». ERO n'embarquera pas de nouvelles technologies mais s'appuiera sur d'autres déjà existantes « avec un niveau de qualification très poussé ».

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    D'une masse au lancement de 6,5 tonnes, ERO utilisera un système de propulsion hybride optimisé qui « associe propulsion électrique pour les phases de croisière et de changement d'altitude orbitale, et propulsion chimique de forte poussée pour l'insertion dans l'orbite martienne ». Ce choix d'une propulsion hybride s'explique par plusieurs contraintes liées au lanceur Ariane 6 et à la nature même de la mission. La propulsion électrique sera utilisée pour les « phases de croisière et de changement d'altitude orbitale requérant une poussée modeste mais très efficace » tandis que la propulsion chimique pour « l'insertion en orbite martienne nécessitera une forte poussée au moment clé de l'arrivée de ERO au proche voisinage de Mars ».

    Un satellite à l'architecture inédite pour réaliser la mission 

    Les propulseurs électriques seront fournis par ArianeGroup. Il s'agit du modèle RIT (Radiofrequency Ionization Thrusters) qui dispose d'un mode de forte poussée pour les manœuvres de transfert d'orbite. Ce type de moteur à grille plasmique est le seul à « fournir une poussée relativement forte » et capable d'un « régime moteur jamais vu ». Le satellite sera équipé de quatre propulseurs mais trois seront nécessaires à la mission. Au niveau performance, chaque moteur devra être « capable de fournir des poussées de 250 milli-newtons et des impulsions spécifiques de 4.000 secondes » ! 20.000 heures de test sont prévues pour qualifier ce moteur.

    Pour alimenter les moteurs électriques et obtenir le surplus d'accélération nécessaire pour atteindre Mars, ERO utilisera des panneaux solaires. D'une envergure de 40 mètres et d'une surface de 144 m2, ils seront « les plus grands jamais construits pour un satellite » ! Seuls, ceux de la Station spatiale internationale sont plus grands. Autre particularité, ces panneaux auront besoin de « résister à des charges mécaniques assez importantes, d'où un certain nombre de renforcement pour garantir leur bonne tenue mécanique ».

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    Pour cette mission, il faut savoir qu'Ariane 64 n'aurait pas été capable de lancer directement vers Mars un satellite embarquant avec lui tout le carburant nécessaire à sa mission ! ERO emportera un module d'insertion en orbite (OIM) qui fera l'objet d'un article distinct. Cet étage propulsif sera réalisé par Thales Alenia Space. Il est conçu pour « freiner ERO après le long voyage de la Terre à Mars ». Cette architecture étagée avec propulsion combinée est le meilleur compromis trouvé par l'ESA et Airbus pour optimiser le ratio masse structurelle/carburant afin de limiter l'emport d'ergols liquides sur ERO, et donc de masse.

    OIM sera « utilisé pour amener ERO sur une orbite elliptique de 1.000 km x 400 km ». Depuis cette position, ERO servira de « relais de communication entre la Terre et les rovers de la mission de retour d'échantillons : Perserverance de la Nasa, et le Fetch Rover de l'ESA ». En fin de mission, l'OIM sera détaché d'ERO et placé sur une « orbite relativement stable autour de Mars afin d'éviter qu'il ne tombe sur la Planète d'ici 20 à 50 ans ».

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-retour-echantillons-martiens-decouvrez-satellite-rapportera-terre-84927/?utm_content=buffer68903&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR23G211a6h6cXDK9fLZe_413o4uD2MYBfOWMGKls9JkhUQUM_QG26T5cQ0

  • LE 5.01.2021: Actualité de la météo/Le froid s'intensifie en fin de semaine A 9h31

    Par Cyril BONNEFOY, météorologue
    Publié le 04/01/21, mis à jour le 05/01/21 à 09h31

     

    Si les températures restent basses en ce début de semaine, les gelées restent encore modérées. On attend une baisse plus sensible à partir de jeudi en raison d’un peu plus d’éclaircies nocturnes et d’un flux plus continental

     

  • LE 4.01.2021: Actualité de la météo/Le froid s'intensifie en fin de semaine A 16h23

    Par Cyril BONNEFOY, météorologue
    Publié le 04/01/21, mis à jour le 04/01/21 à 16h23

     

    Si les températures restent basses en ce début de semaine, les gelées restent encore modérées. On attend une baisse plus sensible à partir de jeudi en raison d’un peu plus d’éclaircies nocturnes et d’un flux plus continental.

  • LE 4.01.2021: Actualité de la météo/Météo du mardi 5 janvier : un temps souvent gris et froid a 15h52

    Par Cyril BONNEFOY, météorologue
    Publié le 04/01/21, mis à jour le 04/01/21 à 15h52

     

    Les conditions hivernales se poursuivent, même si les averses de neige se font plus rares. Le ciel reste souvent gris et les températures ne décollent pas.

  • Actualité de l'astronomie du 04.01.2021 / Des images inédites des échantillons de Ryugu.

    Des images inédites des échantillons de Ryugu

     

     

    Céline Deluzarche

    Journaliste

     

    Publié le 31/12/2020 à 11h30

    Noël a eu lieu un peu plus tôt cette année pour l'agence spatiale japonaise : la sonde Hayabusa-2 a déposé sur Terre le 6 décembre une petite capsule contenant les échantillons de l’astéroïde Ryugu. Quelque 5,4 grammes de petit grains noirs ont ainsi été récupérés par les scientifiques, bien au-delà du 0,1 gramme requis pour une analyse. L'agence spatiale japonaise vient de dévoiler les images des conteneurs où l'on peut voir des petits cailloux noirs semblables à du charbon. Après la chambre A à la mi-décembre, les chambres B (vide) et C ont été ouvertes le 21 décembre.

    Les grains de la chambre C, plus gros que ceux de la chambre A (l'un des fragments les plus gros mesure jusqu'à 1 centimètre), ont été récoltés lors du second atterrissage de la sonde, ce qui suggère qu'il s'agit de matériel plus profond éjecté lors de la création du cratère.

    La chambre A contient de la poussière noire de petite taille. © Jaxa

    La chambre A contient de la poussière noire de petite taille. © Jaxa 

    Une autre grosse surprise s'est glissée dans la chambre C : un objet « artificiel » dont la nature est encore indéterminée. « Son origine est en cours d'investigation, mais une source probable est de l'aluminium gratté sur la surface de l'échantillonneur du vaisseau spatial lorsque le projectile a été tiré pour briser la roche lors de l'atterrissage », explique l'agence Jaxa.

    C'est la première fois que des fragments d'un astéroïde primitif carboné seront analysés sur la Terre. Ils devraient nous apporter des informations sur la formation du Système solaire et sur la nature de la matière carbonée primitive.

    La chambre C contient un objet artificiel qui ressemble à un bout d’aluminium. © Jaxa

    La chambre C contient un objet artificiel qui ressemble à un bout d’aluminium. © Jaxa 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/asteroide-ryugu-images-inedites-echantillons-ryugu-3715/?fbclid=IwAR3aJU2fGM0faSJvhKvdR-mWsyu_mDJog3WC0cF-fwvJc8LZxtHAKR-XrfI&utm_content=buffera4854&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 04.01.2021 / Cette exoplanète « excentrique » aide les astronomes à débusquer l'introuvable planète 9.

    Cette exoplanète « excentrique » aide les astronomes à débusquer l'introuvable planète 9

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’L'exoplan baptisée HD 106906 circule ur une orbite impr obable autour d'une étoile double 336 années-lumière de Terre. Elle offre indices celle que ppell la planète 9 cherchent depuis plusieurs années aux confins notre Système solaire. M Kornmesser, ESA Fermer 日’

    Publié le 03/01/2021

    Pour expliquer les orbites chaotiques de planètes naines aux confins du Système solaire, les astronomes envisagent depuis plusieurs années l'existence d'une « planète 9 ». Elle échappe toutefois toujours aux observations. Mais aujourd'hui, les chercheurs ont mis la main sur une exoplanète dont le comportement se rapproche de celui théorisé pour la « planète 9 ». De quoi apporter un peu plus de crédibilité à l'hypothèse.

    Aux confins de notre Système solaire se joue une histoire étrange. Une série de planètes naines naviguent sur des orbites perturbées. Pour expliquer le phénomène, les astronomes ont avancé l'idée de l'existence dans la région d'une « planète 9 ». Une planète de 10 fois plus grande que la Terre, se déplaçant sur une orbite très excentrique. Mais qui reste hypothétique, car échappant toujours à toute observation.

    Aujourd'hui, l'histoire pourrait avoir fait un pas vers son dénouement. Grâce à des données extrêmement précises recueillies par le télescope spatial Hubble et par la mission Gaia, des astronomes semblent avoir mis la main sur une exoplanète qui se comporte comme ils imaginent que la fameuse « planète 9 » pourrait le faire.

    Elle porte le nom de HD 106906 b. Elle a été découverte en 2013, à 336 années-lumière de la Terre, du côté de la constellation de la Croix du Sud. Sa masse est estimée à quelque 11 fois celle de Jupiter. Ce qui est bien plus que la masse supposée de la « planète 9 ».

    Ce qui rapproche cette exoplanète de la mystérieuse inconnue de notre Système solaire, c'est qu'elle orbite à une distance de sa paire d'étoiles hôtes de 737 unités astronomiques, soit 737 fois la distance entre la Terre et le Soleil ou 25 fois la distance entre Neptune et le Soleil ! Et les chercheurs montrent aujourd'hui que son orbite se révèle en plus très inclinée -- d'un angle compris entre 36 et 44° --, très excentrique -- avec une période de pas moins de 15.000 ans -- et externe au disque de débris qui entourent lesdites étoiles. De quoi montrer que l'hypothèse de la « planète 9 » est possible. Que de telles planètes éloignées peuvent exister et se former dans les 10 premiers millions d'années de la vie d'une étoile.

    Cette image du télescope spatial Hubble montre une orbite possible de l’exoplanète baptisée HD 106906 b, en dehors du disque de débris circumstellaires — l’équivalent de notre ceinture de Kuiper — de son système. Ce disque est, lui-même, déformé, sans doute par des tiraillements gravitationnels induits par la planète. © Nasa, ESA, Meiji Nguyen/UC Berkeley, Robert De Rosa/ESO et Paul Kalas/UC Berkeley et SETI Institute

    Cette image du télescope spatial Hubble montre une orbite possible de l’exoplanète baptisée HD 106906 b, en dehors du disque de débris circumstellaires — l’équivalent de notre ceinture de Kuiper — de son système. Ce disque est, lui-même, déformé, sans doute par des tiraillements gravitationnels induits par la planète. © Nasa, ESA, Meiji Nguyen/UC Berkeley, Robert De Rosa/ESO et Paul Kalas/UC Berkeley et SETI Institute 

    Le jeu des interactions gravitationnelles

    Pour expliquer la configuration actuelle du système HD 106906, les astronomes se reposent sur des images obtenues par l'imageur de planètes Gemini (Chili) du disque de débris entourant les étoiles hôtes de l'étonnante exoplanète. Ils avancent que celle-ci a dû se former bien plus près de ses étoiles. À seulement trois fois la distance Terre-Soleil. Puis « quelque chose s'est produit très tôt -- des interactions gravitationnelles propres au système stellaire binaire -- qui a projeté la planète vers l'extérieur avant que des étoiles de passage -- les astronomes ont identifié trois candidates probables -- stabilisent son orbite et l'empêche de quitter son système d'origine », explique Paul Kalas, chercheur à l'université de Californie, dans un communiqué.

     

    “ Comme une machine à remonter le temps “

    « C'est un peu comme si nous étions face à une machine à remonter le temps, qui nous permet de voir ce qui aurait pu se passer dans notre jeune Système solaire », ajoute-t-il dans le communiqué de l'équipe du télescope spatial Hubble. Des interactions avec Jupiter auraient en effet pu éjecter une planète vers l'extérieur. Mais avec une telle force qu'elle se serait probablement retrouvée à errer dans l'espace, comme une planète vagabonde. Sans l'intervention d'étoiles de passage qui pourrait l'avoir stabilisée sur une orbite éloignée de celles de toutes les planètes du Système solaire pour la muer en « planète 9 ».

    « Si une planète se cache derrière les perturbations observées sur les orbites des objets transneptuniens, elle doit avoir une orbite excentrique inclinée par rapport au plan du Système solaire », confirme Robert De Rosa, membre de l'équipe de l'Observatoire européen austral (Chili). Les astronomes attendent désormais avec plus d'impatience encore, les données que pourra fournir sur HD 106906 b, le futur télescope spatial James Webb.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-cette-exoplanete-excentrique-aide-astronomes-debusquer-introuvable-planete-9-84684/?utm_content=bufferba2dc&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1N2cGXPEbzl6mwG5s31f0Jk1CM5rEL0u3G4O1EsHFVKsueQPPz6A7P-Uk

  • Actualité de l'astronomie du 04.01.2021 / Combien y a-t-il d’étoiles dans la Voie lactée ?

    Combien y a-t-il d’étoiles dans la Voie lactée ?

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, ciel et plein air, texte qui dit ’La Voie lactée photographiée par Serge Brunier © Serge Brunier, Apod’

    Publié le 03/01/2021

    Les étoiles sont sans doute des milliards dans notre Galaxie, la Voie lactée. Mais combien exactement ?

    Par une belle nuit claire, dans d'excellentes conditions n'impliquant aucune pollution lumineuse, un être humain peut compter jusqu'à 3.000 étoiles dans le ciel.

    VOIR AUSSICombien d'étoiles peut-on voir à l'œil nu ?

    Mais cela n'en représente qu'une poignée à l'échelle de toute la Galaxie de 100.000 années-lumière de diamètre. En effet, la grande majorité des étoiles qui la peuplent nous échappent : beaucoup sont trop faibles, trop petites, trop lointaines et aussi cachées par d'épais nuages de poussière... Pour l'essentiel, elles sont massées dans la Voie lactée, la nuée laiteuse qui traverse la voûte céleste.

    La Voie lactée photographiée au-dessus du désert d'Atacama, au Chili, où sont installés plusieurs grands observatoires. Seule une petite fraction des étoiles qui peuplent notre Galaxie sont visibles à l’œil nu. La plupart sont regroupées dans la nuée blanche de ce gros serpent d’étoiles, indistinctes individuellement, et aussi cachées par des nuages de poussière. © ESO, Luis Calçada, Herbert Zodet

    La Voie lactée photographiée au-dessus du désert d'Atacama, au Chili, où sont installés plusieurs grands observatoires. Seule une petite fraction des étoiles qui peuplent notre Galaxie sont visibles à l’œil nu. La plupart sont regroupées dans la nuée blanche de ce gros serpent d’étoiles, indistinctes individuellement, et aussi cachées par des nuages de poussière. © ESO, Luis Calçada, Herbert Zodet 

    Entre 100 et 400 milliards de fois la masse de notre Soleil

    Compter individuellement les étoiles de la Voie lactée est donc un défi impossible à relever. (Idem d'ailleurs pour les autres galaxies que nous devisons.) Aussi ne reste-t-il plus aux astronomes qu'à évaluer leurs populations en s'appuyant sur la masse de ces gigantesques structures. Mais cela ne résout pas tout, car une galaxie n'est pas faite uniquement d'étoiles...

    Il faut au préalable soustraire la matière noire ordinaire éparpillée partout dans la Galaxie -- celle-ci comprend les nuages de poussière sombres, les trous noirs, les naines brunes, la multitude de corps célestes qui entourent les étoiles (planètes, astéroïdescomètes...), etc. -- et la matière noire exotique, dont la nature demeure inconnue.

    Enfin, une fois retirée, on obtient, pour notre Voie lactée, une valeur au minimum de 100 milliards de masses solaires et au maximum de 400 milliards. Mais, évidemment, toutes les étoiles ne sont pas identiques à notre Soleil (en l'occurrence une naine jaune).

    À l'image d'une grande forêt, il y a une diversité des espèces, des végétaux de toute taille et de tout âge... Et ce sont les étoiles les plus petites, comme les naines brunes et les naines rouges qui sont les plus nombreuses. En revanche, les plus grosses, massives et chaudes, sont beaucoup plus rares.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/galaxie-y-t-il-etoiles-voie-lactee-6915/?utm_content=buffer21dc7&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2X7ATeJfQuv59aCPtqZKVclS7LTCbzetXFcM4IsUXep0yXHbYlcewVqoE

  • LE 3.01.2021: Actualité de la météo/ Risque de chute de neige sur le départements du Gard cette nuit et demain en plaine suivi A 23h35

     LE 3.01.2021: Actualité de la météo/ Risque de chute de neige sur le départements du Gard cette nuit et demain en plaine suivi A 23h35

     

     

  • Actualité de l'astronomie du 03.01.2021 / Porto Rico annonce investir 8 millions de dollars dans la reconstruction du télescope d'Arecibo,

    Porto Rico annonce investir 8 millions de dollars dans la reconstruction du télescope d'Arecibo

     

    Par Marine Benoit le 31.12.2020 à 14h40

    Par la voix de sa gouverneure Wanda Vazquez, l'île de Porto Rico a annoncé l'allocation de 8 millions de dollars à la reconstruction de l'Obervatoire d'Arecibo, dont le télescope géant s'est tristement effondré le 1er décembre dernier.

    Porto Rico veut reconstruire Arecibo

    Une vue aérienne montrant les dommages subis par l'Observatoire d'Arecibo, à Porto Rico, le 1er décembre 2020. Le radiotélescope qui a notamment servi de lieu de tournage dans un James Bond s'est effondré lorsque sa plateforme de réception de 900 tonnes est tombée de 140 mètres et s'est écrasée sur l'antenne parabolique située en-dessous.

    RICARDO ARDUENGO/AFP

    Le gouvernement portoricain a annoncé lundi 29 décembre 2020 l'allocation de 8 millions de dollars pour reconstruire l'Observatoire d'Arecibo, l'un des plus grands radiotélescopes monodisques du monde, qui s'est effondré début décembre sous l’oeil ému des scientifiques et du grand public qui l’affectionnaient. Le gouvernement de l'île a également déclaré la zone de l'Observatoire "zone historique".

     

    Le gouvernement américain et le secteur privé également à la rescousse

    Lors d'une cérémonie à La Fortaleza, le siège du gouvernement de l'île, la gouverneure Wanda Vazquez a déclaré que l'effondrement du télescope offrait "une grande opportunité pour le reconcevoir", tout en tenant compte des leçons apprises et des recommandations de la communauté scientifique afin qu’il puisse durer dans le temps. Mme Vazquez a déclaré qu'elle et son administration souhaitaient que l'installation redevienne un centre de recherche international comme un pôle d’attraction touristique (chaque année, plus de 100.000 touristes se rendaient sur le site). Les 8 millions de dollars comprendraient également des fonds pour réparer les dommages environnementaux causés par l’effondrement. Des opérations de consolidation et de nettoyage ont d’ailleurs déjà commencé sous la supervision de la Fondation nationale des sciences (NSF), propriétaire de l’Observatoire.

    LIRE AUSSIVIDEO. LES IMPRESSIONNANTES IMAGES DE L'EFFONDREMENT DU TÉLESCOPE D'ARECIBO

    Selon Wanda Vazquez, le gouvernement fédéral américain et le secteur privé devraient également soutenir l’effort financier nécessaire à sa nouvelle conception, à sa reconstruction et à son fonctionnement une fois remis en service. Depuis le désastre, plus de 100.000 signatures ont été recueillies sur une pétition pour sa reconstruction. Le document devrait être transmis à la Maison Blanche.

    57 ans de découvertes

    Le 1er décembre dernier, le télescope s’était effondré après que deux câbles soutenant les 900 tonnes d’instruments du télescope au-dessus de la parabole de 305 mètres de diamètre avaient rompu, respectivement le 10 août et le 6 novembre. La Fondation nationale des sciences avait ainsi été contrainte d’annoncer le démantèlement de la structure, après 57 ans de recherche et d'investigation scientifiques. Les accès au télescope étaient interdits depuis, et seuls des drones inspectaient la structure. 

    Parmi les accomplissements marquant d’Arecibo, on citera la détection des premières preuves indirectes d'ondes gravitationnelles en 1974, une réalisation qui valut un prix Nobel aux scientifiques impliqués. Ainsi que la découverte des premières exoplanètes en 1992.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/univers/le-gouvernement-portoricain-annonce-investir-8-millions-de-dollars-dans-la-reconstruction-du-telescope-d-arecibo_150482

  • Actualité de l'astronomie du 31.12.2020 / Périhélie : ce 2 janvier 2021, nous serons au plus proche du Soleil.

    Périhélie : ce 2 janvier 2021, nous serons au plus proche du Soleil

     

    Par Coralie Lemke le 29.12.2020 à 14h17

     

    Suivant la période de l'année, la Terre est plus ou moins proche du Soleil. Le 2 janvier 2021, nous serons au point le plus proche de notre étoile.

    Périhélie

    Le périhélie de la Terre désigne le point de sa trajectoire où elle est la plus proche du Soleil.

    SEBASTIAN VOLTMER / NOVAPIX / LEEMAGE / AFP

    L'hiver a démarré le 21 décembre 2020, les températures baissent et pourtant, ce 2 janvier 2021, ce sera le jour où la Terre sera la plus proche du Soleil de toute l'année.

    Périhélie et aphélie

    Lorsque la Terre tourne autour du Soleil, elle n'accomplit pas un cercle parfait. L'orbite, la trajectoire de notre planète autour de l'astre solaire, est légèrement elliptique, c'est-à-dire de forme ovale. Par conséquent, la distance qui nous sépare du Soleil varie au cours de l'année. Lorsque la Terre est la plus éloignée, ce point particulier de l'orbite est appelé "aphélie" et lorsque la distance est minimale, comme en ce 5 janvier 2020, cela s'appelle un périhélie. 

    Schéma simplifié de l'orbite de la Terre autour du Soleil. Crédits : GifTagger / Wikipédia

    Aucune influence sur les saisons

    Ce 2 janvier 2021, la Terre se trouvera à 147.093.602 km de son étoile, soit au plus proche de l'astre. Une différence de cinq millions de kilomètres avec la distance la plus éloignée. Mais qui est imperceptible à l’œil nu. Cette variation n'a pas beaucoup d'influence sur les saisons non plus. Ces dernières sont définies par l'axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l'orbite et par la position de la Terre par rapport au Soleil. En effet, l'axe de la Terre n'est pas parallèle à celui du Soleil, il est légèrement incliné. Par conséquent, quand l'hémisphère Nord est orienté vers le Soleil, l'ensoleillement est plus important. Ce qui donne l'été chez nous.

    Une date qui se décale au fil des ans

    Les dates d'aphélie et de périhélie sont calculées bien à l'avance. Les scientifiques ont constaté que les horaires de ces passages avancent d'une vingtaine de minutes chaque année. Ce décalage va s'accentuer d'années en années, si bien que dans un peu moins de 5.000 ans, la Terre sera au plus loin du Soleil au moment de l'équinoxe d'automne et dans un peu moins de 10.000 ans, au moment du solstice d'hiver. Le prochain aphélie aura lieu le 6 juillet 2021.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/le-perihelie-le-jour-ou-la-terre-est-la-plus-proche-du-soleil_140248

  • Actualité de l'astronomie du 31.12.2020 / Quadrantides : ne manquez pas la première pluie d'étoiles filantes de l'année 2021.

    Quadrantides : ne manquez pas la première pluie d'étoiles filantes de l'année 2021

     

    Par Joël Ignasse le 29.12.2020 à 14h43

    Observables du 28 décembre au 12 janvier, les étoiles filantes des Quadrantides vont atteindre leur intensité maximale le 3 janvier 2021.

    Etoiles filantes des Quadrantides de 2012

    Deux étoiles filantes de l'essaim des Quadrantides traversent le ciel étoilé dans le désert des Mojaves, en Californie, le 5 janvier 2012.

    WALLY PACHOLKA / LEEMAGE VIA AFP

    Certes, le mois de janvier n'est pas celui où l'on rêve d'attendre de longues minutes dehors. Mais les plus courageux auront tout intérêt à braver le froid le 3 janvier 2021. En pointant ses yeux en direction du nord-est, il sera peut-être possible d'apercevoir quelques dizaines d'étoiles filantes. Les premières de 2021.

    A l'origine des Quadrantides, une comète disparue 

    Contrairement à d'autres essaims connus, comme les Léonides ou les célèbres Perséides, les Quadrantides proviennent d'une comète éteinte qui, dans son parcours autour du Soleil, a laissé des poussières dans son sillage. Chaque année, entre le 28 décembre et le 12 janvier, la Terre les traverse. Ces poussières entrent en collision avec notre atmosphère à près de 150.000 km/h. Leur vaporisation et l'ionisation de l'air sur leur chemin provoquent le phénomène d'étoiles filantes. Selon l'International Meteor Organization, en cette année 2021, "les Quadrantides devraient connaître un pic d'activité vers 14h30 heure universelle le 3 janvier", soit vers 15h30, heure de Paris. Les heures suivantes (après le coucher du Soleil à 17h) offriront une occasion magnifique pour observer d'impressionnantes étoiles filantes, à condition de braver le froid mais aussi d'avoir la chance de résider dans une région épargnée par les nuages.

    LIRE AUSSICARTE DU CIEL DE JANVIER 2021 : NE MANQUEZ PAS L'HEXAGONE D'HIVER

    Rien de mieux que les yeux pour observer

    Pour observer le ciel, rien de mieux que d'utiliser ses yeux, particulièrement pour tenter d'apercevoir des étoiles filantes. En effet, seul l'œil offre une vision "grand angle" qui restituera l'ampleur du phénomène, explique l'Association française d'astronomie (AFA). Pour mieux distinguer les planètes et les constellations, des jumelles, une lunette ou un petit télescope peuvent être utiles. Attention toutefois aux éblouissements si vous tentez une observation de nuit : dans l'obscurité la pupille se dilate mais une simple torche, des phares de voitures ou un va-et-vient entre zones sombres et zones éclairées perturbent la vision nocturne.

    https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/quadrantides-les-premieres-etoiles-filantes-de-2019_130600

  • Actualité de l'astronomie du 31.12.2020 / Une fusée Soyouz place en orbite un satellite d'observation militaire français.

    Une fusée Soyouz place en orbite un satellite d'observation militaire français

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 30.12.2020 à 11h27

    Un nouveau satellite d'observation militaire français, CSO-2, a été placé en orbite basse mardi 29 décembre par une fusée Soyouz. Celui-ci aura une mission d'"identification" à très haute résolution d'opérations militaires menées par les forces ennemies. Il pourra notamment repérer des armes stockées dans un pick-up depuis le ciel.

    Un nouveau satellite français d'observation militaire

    Une fusée Soyouz décolle du pas de tir de Sinnamary en Guyane, le 18 décembre 2019.

    AFP/ARCHIVES - JODY AMIET

    Une fusée Soyouz a placé avec succès en orbite mardi 29 décembre 2020 le satellite d'observation militaire français CSO-2, selon une retransmission sur le site d'Arianespace. Le lanceur a décollé à l'heure prévue - 13h42 heure de Kourou, 17h42 à Paris - et a rempli sa mission en lâchant le satellite sur son orbite après une mission de 59 minutes.

    Le tir, initialement prévu lundi, avait dû être repoussé d'un jour en raison de vents d'altitude défavorables. Covid oblige, son succès a été fêté par des coups de coude dans la salle de contrôle du pas de tir de Sinnamary en Guyane française.

    Identifier des armements légers

    CSO-2, d'une masse de 3.562 kg au décollage, va travailler pendant dix ans sur une orbite basse de 480 kilomètres d'altitude, depuis laquelle il pourra identifier par exemple un armement léger. Il fournira des images "à très haute résolution dans les domaines visible et infrarouge, par temps clair, diurne ou nocturne", selon un communiqué du Centre national d'études spatiales (Cnes), qui en est le maître d'ouvrage avec la Délégation générale de l'armement.

    C'est l'un des trois satellites de la constellation CSO (composante spatiale optique) visant à remplacer les satellites militaires d'observation Hélios 2A et Helios 2B, respectivement lancés en 2004 et 2009, et toujours opérationnels. Cette constellation fournit des images utiles pour le renseignement, permettant par exemple d'évaluer des forces ennemies, le ciblage, en fournissant des coordonnées de géolocalisation précises, et des données géographiques détaillées sur des théâtres d'opération.

    "Un vrai saut générationnel"

    Construit par Airbus Defense and Space France, avec un instrument optique fourni par Thales Alenia Space, il représente avec CSO-1 "un vrai saut générationnel", a dit à l'AFP Paul Arberet, chef du projet CSO au Cnes. CSO-1, lancé en décembre 2018 est positionné à 800 kilomètres d'altitude, tout comme le sera CSO-3, dont le lancement est prévu fin 2021. Ces deux derniers sont affectés à des missions dites de "reconnaissance", alors que CSO-2, positionné plus bas, aura une mission d'"identification".

    Si la résolution de ses instruments optiques est classifiée, "son positionnement à mi-distance offrira une résolution deux fois plus importante" que CSO-1 et CSO-3, permettant d'"identifier un armement sur un pick-up", explique à l'AFP M. Arberet. Les données de la constellation de satellites CSO sont accessibles à des partenaires européens (Allemagne, Belgique, Italie, Suède) via des accords bilatéraux avec la France. La Suisse est sur le point de rejoindre cette communauté d'utilisateurs.

    Soyouz gagne le ciel depuis le Centre spatial européen de Kourou, en Guyane française, le 18 mai 2017 (AFP/Archives - jody Amiet)

    Soyouz gagne le ciel depuis le Centre spatial européen de Kourou, en Guyane française, le 18 mahttps://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/data/une-fusee-soyouz-place-en-orbite-un-satellite-d-observation-militaire-francais_150452i 2017. Crédits : AFP/Archives-Jody Amiet

    Si CSO-1 et CSO-2 ont été lancées avec l'aide d'une fusée russe, CSO-3 le sera avec le lanceur Ariane-6, selon Stéphane Israël, PDG d'Arianespace, société chargée de la commercialisation des vols de Soyouz. "Progressivement, les futures fusées européennes Ariane 6 et Vega C prendront le relai pour les missions institutionnelles européennes" , a-t-il dit à l'AFP.

    La France a engagé un effort pour muscler sa présence militaire dans l'espace et prévoit d'y consacrer 4,3 milliards d'euros dans le cadre de sa loi de programmation militaire 2019-2025. La ministre de la Défense Florence Parly a annoncé en juin 2019 le lancement d'études pour les futures générations de satellites militaires. L'un de ces programmes, baptisé "Iris", aura vocation à succéder aux satellites de la constellation CSO. Un autre programme, du nom de "Céleste", prendra le relais des satellites CERES de renseignement d’origine électromagnétique (ROEM). Les différentes composantes de cette présence et des moyens pour la protéger sont regroupés dans un commandement militaire de l'espace, dont la création a été annoncée par le président Emmanuel Macron en juillet 2019.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/data/une-fusee-soyouz-place-en-orbite-un-satellite-d-observation-militaire-francais_150452

  • Actualité de la Science du 30.12.2020 / L'île de Madagascar est en train de se morceler en plusieurs petites îles.

    L'île de Madagascar est en train de se morceler en plusieurs petites îles

    Par Joël Ignasse le 27.11.2020 à 14h18

    L'Île Rouge n'en sera plus une d'ici quelques millions d'années.

    Madagascar

    Relevés GPS de surface  à Madagascar.

    RINA ANDRIANASOLO

    Le continent africain se sépare lentement en plusieurs grands et petits blocs tectoniques le long du système du rift est-africain ce qui a des répercussions jusqu'à Madagascar qui elle-même se divisera également en îles plus petites.

     

    Le sud et le centre de l'île de Madagascar se déplacent dans deux directions différentes

    Une nouvelle étude de la complexe répartition et évolution des plaques tectoniques africaines menée par Sarah Stamps du Département de Géoscience de Virginia Tech et publiée dans la revue Geology a conduit à cette conclusion. Pour y arriver, les géologues ont effectué des relevés GPS de surface en Afrique de l'Est, à Madagascar et sur plusieurs autres îles de l'océan Indien. Et ils ont constaté que l'île de Madagascar était en train de se morceler : le sud porté par la plaque Lwandle se détache du reste de l'île tandis que le centre porté par la plaque Somalienne se déplace dans une autre direction.

     

    Une séparation à un rythme de quelques millimètres par an

    Le reste de l'île est également sujet à un complexe processus de division qui s'étend jusqu'aux Comores, situées dans l'océan Indien entre l'Afrique de l'Est et Madagascar, et qui s'achèvera par la formation d'archipels. Ce n'est toutefois pas pour les prochaines années... La séparation se fait à un rythme très lent, quelques millimètres par an. Les grands bouleversements prévus n'auront pas lieu avant quelques millions d'années quand l'écartement des terres donnera naissance à de nouveaux océans. En attendant, ce travail permettra de mieux appréhender l'activité sismique et volcanique récente et en cours dans les Comores.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/geologie/l-ile-de-madagascar-sera-transformee-en-plusieurs-petites-iles-par-le-rift_149525?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0EUsYLJapAXESz6OR2MF5csCbCZCQ55KEQwuAVBbQn0bEVfBnJ0vE2O4Y#Echobox=1609268867

  • Actualité de l'astronomie du 29.12.2020 / La Terre en 2020 : 13 événements vus de l'espace.

    La Terre en 2020 : 13 événements vus de l'espace

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    L’image contient peut-être : plein air, texte qui dit ’FUTERRER Au printemps 2020, e monde et mis 'arrêt pour ralentir l'épidémie de Covid-1 Cette image satellite, acquise par la constellation Planet, montre l'esplanade des Invalides quasi déserte 2020 Planet abs. Inc. Fermer’

    Publié le 28/12/2020

    En cette fin d'année, la rédaction de Futura vous propose une rétrospective en images de 13 actualités marquantes de la Terre, vues depuis l'espace.

    L'année 2020 n'a pas manqué d'événements dignes d'intérêt, qu'il s'agisse du premier confinement de la Covid-19 qui a mis à l'arrêt le monde entier, des développements nucléaires en Iran, des manifestations du mouvement politique Black Lives Matter, de la marée noire à l'Ile Maurice ou plus proche de nous de la tempête Alex qui a ravagé plusieurs villages des Alpes-Maritimes. La fin d'année a également connu son lot d'actualités plus ou moins dramatiques avec la destruction du radiotélescope d'Arecibo et le périple d'un iceberg gigantesque.  

    Planet, spécialise de l'imagerie satellite et leader de l'observation de la Terre, a photographié avec sa flotte de 150 petits satellites ces événements marquants qui ont façonné cette année historique et difficile. Au cœur de sa mission, rendre l'imagerie satellite visible, accessible et exploitable ; Planet fournit ses données aux médias, aux ONG et aux premiers intervenants pour promouvoir la transparence et donner au monde un meilleur aperçu des événements mondiaux au fur et à mesure de leur déroulement. 

     

    13 faits marquants parmi les dizaines de milliers qui se sont produits tout au long de l'année

    À Wuhan, épicentre de l'épidémie de la Covid-19 qui s'est propagée tout autour de la Planète, des mesures de confinement très strictes ont permis de quasiment éradiquer le virus. Comme le montrent ces deux images images satellites, la circulation a fortement diminué pendant la période de confinement.

    Le quartier d'une des gares de Wuhan.

    VOIR AUSSIVu de l'espace, le monde avant et depuis le confinement

    Les images satellites haute résolution de la constellation SkySat de Planet révèlent l'étendue des dégâts survenus à la suite d'une frappe de missile iranien début janvier sur la base base aérienne d'Al-Asad (Janvier 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    Les images satellites haute résolution de la constellation SkySat de Planet révèlent l'étendue des dégâts survenus à la suite d'une frappe de missile iranien début janvier sur la base base aérienne d'Al-Asad (Janvier 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.  

    Comme les compagnies aériennes, les opérateurs de croisière ont également été contraints de cesser leurs activités partout dans le monde. Aux 80 % de la flotte mondiale d'avions clouée au sol, s'ajoute aussi la totalité des paquebots de croisière contraints de jeter l'ancre en pleine mer. Une partie de la flotte des paquebots de croisière de MSC ont été stationnés à proximité de sa réserve marine Ocean Cay MSC Marine Reserve (Bahamas). © 2020 Planet Labs, Inc.

    Comme les compagnies aériennes, les opérateurs de croisière ont également été contraints de cesser leurs activités partout dans le monde. Aux 80 % de la flotte mondiale d'avions clouée au sol, s'ajoute aussi la totalité des paquebots de croisière contraints de jeter l'ancre en pleine mer. Une partie de la flotte des paquebots de croisière de MSC ont été stationnés à proximité de sa réserve marine Ocean Cay MSC Marine Reserve (Bahamas). © 2020 Planet Labs, Inc.  

    Des pétroliers défient les sanctions américaines. En utilisant les données satellites de Planet, la société de recherche maritime TankerTrackers a pu attraper quatre pétroliers qui avaient manipulé leurs données de suivi pour cacher des visites secrètes dans les eaux iraniennes, où ils ont collectivement récupéré des millions de barils de pétrole (juin 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    Des pétroliers défient les sanctions américaines. En utilisant les données satellites de Planet, la société de recherche maritime TankerTrackers a pu attraper quatre pétroliers qui avaient manipulé leurs données de suivi pour cacher des visites secrètes dans les eaux iraniennes, où ils ont collectivement récupéré des millions de barils de pétrole (juin 2020). © 2020 Planet Labs, Inc. 

    Manifestations Black Lives Matters : la fresque murale Black Lives Matter, peinte dans les rues de Washington D.C., est captée par les satellites SkySat de Planet. Alors que les demandes de justice sociale atteignaient de nouveaux sommets dans tout le pays, les images satellites montraient clairement le message jaune vif dans la rue menant à la Maison Blanche à Washington (juin 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    Manifestations Black Lives Matters : la fresque murale Black Lives Matter, peinte dans les rues de Washington D.C., est captée par les satellites SkySat de Planet. Alors que les demandes de justice sociale atteignaient de nouveaux sommets dans tout le pays, les images satellites montraient clairement le message jaune vif dans la rue menant à la Maison Blanche à Washington (juin 2020). © 2020 Planet Labs, Inc. 

    Un satellite de la constellation Planet a pris en photo un sous-marin nucléaire chinois en train de pénétrer dans le système de grottes sous-marines d’une base secrète Yulin de la Marine chinoise. Cette base est située sur l’île de Hainan (août 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    Un satellite de la constellation Planet a pris en photo un sous-marin nucléaire chinois en train de pénétrer dans le système de grottes sous-marines d’une base secrète Yulin de la Marine chinoise. Cette base est située sur l’île de Hainan (août 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.  

    En Californie, l'été 2020 a été terrible. L'État a été la proie d'incendies géants qui se sont formés à partir d'une multitude de feux déclenchés par des milliers d'éclairs qui ont ensuite fusionnés en « complex », terme employé par Cal Fire, l'agence en charge de la gestion des incendies en Californie. L'image satellite montre « l'Apple Fire » qui a ravagé l’est de la Californie (août 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    En Californie, l'été 2020 a été terrible. L'État a été la proie d'incendies géants qui se sont formés à partir d'une multitude de feux déclenchés par des milliers d'éclairs qui ont ensuite fusionnés en « complex », terme employé par Cal Fire, l'agence en charge de la gestion des incendies en Californie. L'image satellite montre « l'Apple Fire » qui a ravagé l’est de la Californie (août 2020). © 2020 Planet Labs, Inc. 

    Fin juillet 2020, le navire Wakashio s'est échoué au large de l'île Maurice et, malgré les efforts des autorités, environ 800 tonnes de fioul se sont déversées dans l'océan (août 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    Fin juillet 2020, le navire Wakashio s'est échoué au large de l'île Maurice et, malgré les efforts des autorités, environ 800 tonnes de fioul se sont déversées dans l'océan (août 2020). © 2020 Planet Labs, Inc. 

    Explosion dans le port de Beyrouth. Les images satellites ont aidé à mieux comprendre l'origine de cette explosion massive qui s'est produite dans le port de Beyrouth et à montrer l'étendue des dégâts (août 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    Explosion dans le port de Beyrouth. Les images satellites ont aidé à mieux comprendre l'origine de cette explosion massive qui s'est produite dans le port de Beyrouth et à montrer l'étendue des dégâts (août 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.  

    Tempête Alex. Les pluies diluviennes de la tempête Alex, qui ont touché les Alpes-Maritimes et le nord de l'Italie, ont provoqué des inondations d'une intensité rarement vue, notamment dans les vallées de la Vésubie et de la Roya. L'image montre la ville de St-Martin confrontée à une crue qui a tout emporté sur son passage (octobre 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    Tempête Alex. Les pluies diluviennes de la tempête Alex, qui ont touché les Alpes-Maritimes et le nord de l'Italie, ont provoqué des inondations d'une intensité rarement vue, notamment dans les vallées de la Vésubie et de la Roya. L'image montre la ville de St-Martin confrontée à une crue qui a tout emporté sur son passage (octobre 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.  

    L'iceberg A-68A, le quatrième plus grand iceberg jamais enregistré, a fait craindre d'entrer en collision frontale avec l'île de Georgie du Sud. Finalement, il s'est disloqué avant d'entrer en collision avec l'île et tous ses fragments ont évité l'île de Georgie du Sud (décembre 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    L'iceberg A-68A, le quatrième plus grand iceberg jamais enregistré, a fait craindre d'entrer en collision frontale avec l'île de Georgie du Sud. Finalement, il s'est disloqué avant d'entrer en collision avec l'île et tous ses fragments ont évité l'île de Georgie du Sud (décembre 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.  

    Construction d’une installation souterraine en Iran. L'Iran reconstruit la principale installation nucléaire souterraine après sa destruction en juillet. Le New York Times et Jeffrey Lewis du Middlebury Institute of International Studies ont utilisé l'imagerie satellite Planet pour identifier le nouvel emplacement probable de l'installation souterraine au sud du site nucléaire de Natanz (décembre 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    Construction d’une installation souterraine en Iran. L'Iran reconstruit la principale installation nucléaire souterraine après sa destruction en juillet. Le New York Times et Jeffrey Lewis du Middlebury Institute of International Studies ont utilisé l'imagerie satellite Planet pour identifier le nouvel emplacement probable de l'installation souterraine au sud du site nucléaire de Natanz (décembre 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.  

    Le 1er décembre dernier, le radiotélescope d'Arecibo (Porto Rico) s'est effondré. Cet observatoire, qui fonctionnait depuis près de 60 ans, a notamment été utilisé pour communiquer avec d'hypothétiques extraterrestres (décembre 2020). © 2020 Planet Labs, Inc.

    Le 1er décembre dernier, le radiotélescope d'Arecibo (Porto Rico) s'est effondré. Cet observatoire, qui fonctionnait depuis près de 60 ans, a notamment été utilisé pour communiquer avec d'hypothétiques extraterrestres (décembre 2020). © 2020 Planet Labs, Inc. 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/observation-terre-terre-2020-13-evenements-vus-espace-84892/?utm_content=buffer69116&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2gDPwn6vTIUEBAwC57vmk16sLORV5byzOQUSCG4PHMVOwaZ-tmTBpawjo

  • Actualité de l'astronomie du 29.12.2020 / Cette météorite trahit l’existence d’un très grand astéroïde inconnu.

    Cette météorite trahit l’existence d’un très grand astéroïde inconnu

     

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

    L’image contient peut-être : une personne ou plus, texte qui dit ’Vue d'artiste de ceinture d'astéroides entre Mars Jupiter. © Johan Swanepoel,Fotolia’

    Publié le 28/12/2020

    La composition d'un morceau de la météorite Almahata Sitta, arrivée sur Terre il y a 12 ans, indique que son corps parent était un astéroïde à peu près de la taille de Cérès, le plus gros objet de la ceinture principale d'astéroïdes, et formé en présence d'eau sous des températures et pressions intermédiaires.

    Le Système solaire est peuplé de millions d'astéroïdes, restes de sa formation il y a 4,6 milliards d'années. La plupart se trouvent dans ladite Ceinture principale d'astéroïdes, entre les orbites de Mars et de Jupiter. Divers événements, tels que des collisions, peuvent les briser et en éjecter des fragments à travers le Système solaire interne. S'ils atteignent la Terre, ils produisent un météore en traversant l'atmosphère et, s'ils atteignent le sol, des météorites. Ces rochers venus du ciel renferment des informations importantes sur leur origine et leur histoire ; leur étude nous permet donc d'en apprendre plus sur la formation, la structure, la composition et l'évolution de notre système planétaire.

    Parmi les météorites trouvées sur Terre, l'une d'elles a la particularité d'être issue du tout premier astéroïde détecté et suivi dans l'espace avant sa chute sur Terre. C'est Almahata Sitta, reste du petit astéroïde 2008 TC3, qui a atteint notre planète le 7 octobre 2008 dans le nord du Soudan. De cet astéroïde d'environ quatre mètres de large pour 80 tonnes, environ 600 fragments, pour une masse totale d'environ 10,5 kilogrammes, ont pu être retrouvés au sol. Une équipe de scientifiques, dirigée par le Southwest Research Institute, a pu analyser un échantillon de 50 milligrammes provenant de l'un de ces fragments.

    Le 28 février 2009, Peter Jenniskens trouve sa première météorite provenant de 2008 TC3 après un voyage de 29 kilomètres. © Nasa, Seti, P. Jenniskens.

    Le 28 février 2009, Peter Jenniskens trouve sa première météorite provenant de 2008 TC3 après un voyage de 29 kilomètres. © Nasa, Seti, P. Jenniskens. 

     

    Une météorite pas comme les autres

    « Les météorites chondrites carbonées (CC) enregistrent l'activité géologique au cours des premières étapes du Système solaire et donnent un aperçu de l'histoire de leurs corps parents, explique Vicky Hamilton, scientifique du Southwest Research Institute et première autrice d'un article publié dans Nature Astronomy décrivant cette recherche. Certaines de ces météorites sont dominées par des minéraux, ce qui témoigne d'une exposition à l'eau à des températures et pressions basses. La composition d'autres météorites indique un échauffement en l'absence d'eau. Les preuves de métamorphisme en présence d'eau dans des conditions intermédiaires étaient pratiquement absentes, jusqu'à maintenant ».

    Vicky Hamilton détaille : « nous avons monté et poli le petit fragment [qui nous a été alloué] et avons utilisé un microscope infrarouge pour examiner sa composition. L'analyse spectrale a identifié une gamme de minéraux hydratés, en particulier l'amphibole, qui indique des températures et des pressions intermédiaires et une période prolongée d'altération aqueuse sur un astéroïde parent mesure entre 400 et 1.100 miles [entre 640 et 1.800 kilomètres] de diamètre ».

     

    Une météorite originaire d'un astéroïde inconnu

    Rares sont les astéroïdes qui, à notre époque, sont aussi gros. Le plus gros astéroïde actuel est la planète naine Cérès, avec 940 kilomètres de diamètre moyen, et seuls trois autres astéroïdes (VestaPallas et Hygie) dépassent les 400 kilomètres de diamètre.

    Les amphiboles sont rares dans les météorites CC et n'avaient jusqu'alors été identifiées que sous forme de trace dans la météorite d'Allende, tombée au Mexique en 1969. Ryugu et Bennu, les astéroïdes explorés respectivement par les sondes Hayabusa2 (Jaxa) et Osiris-Rex (Nasa), ont des spectres compatibles avec les météorites CC altérées aqueusement, ce qui suggère que ces deux astéroïdes diffèrent de la plupart des météorites connues en termes de leur état d'hydratation et des preuves de processus hydrothermaux à grande échelle à faible température.

    Image en électrons rétrodiffusés (contraste de numéro atomique) de AhS 202. Les zones plus claires représentent des numéros atomiques plus élevés. © Hamilton et al. 2020, Nature Astronomy

    Image en électrons rétrodiffusés (contraste de numéro atomique) de AhS 202. Les zones plus claires représentent des numéros atomiques plus élevés. © Hamilton et al. 2020, Nature Astronomy 

    Selon Hamilton, qui fait également partie de l'équipe scientifique de la sonde américaine, « si la composition des échantillons de Hayabusa-2 et Osiris-Rex diffère de ce que nous avons dans nos collections de météorites, cela pourrait signifier que leurs propriétés physiques les empêchent de survivre aux processus d'éjection, de transit et d'entrée dans l'atmosphère terrestre, au moins dans leur contexte géologique d'origine. Cependant, nous pensons qu'il y a plus de matériaux de chondrite carbonée dans le Système solaire que ce que représentent nos collections de météorites ».

     

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    En 2008, le petit astéroïde 2008 TC3 a percuté la Terre, produisant la météorite Almahata Sitta.

    Une équipe de chercheurs a pu analyser un petit échantillon d'Almahata Sitta et ainsi en étudier la composition.

    Celle-ci nous indique que le corps parent d'Almahata Sitta était un astéroïde à peu près de la taille de Cérès, le plus gros objet de la Ceinture principale d'astéroïdes, et formé en présence d'eau sous des températures et pressions intermédiaires.

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-cette-meteorite-trahit-existence-tres-grand-asteroide-inconnu-84875/?utm_content=buffer5c5a4&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3QxwmrHpRkkZlbUQ1MNU_MiAhtdKo8wKkpPq_g4McBpeEQ8cXfGkL-gQw

  • Actualité de l'astronomie du 29.12.2020 / Des astronomes ont déterré « une relique stellaire » qui raconte le passé de la Voie lactée.

    Des astronomes ont déterré « une relique stellaire » qui raconte le passé de la Voie lactée

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Liller Terzan -ici en bulbe galactique ESA, Hubble constituent probablement ce qui reste des blocs de construction primordiaux de notre Fermer’

    Publié le 29/12/2020

    Les archéologues ne sont pas les seuls à fouiller le monde à la recherche de traces du passé. Les astrophysiciens le font aussi. Et cette fois, c'est en direction du centre de la Voie lactée qu'ils ont débusqué un fragment fossile qui pourrait bien les aider à raconter l'histoire de notre Galaxie.

    Plus de 40 ans que les astronomes voyaient en Liller 1 un amas globulaire un peu comme les 150 autres qu'abrite la Voie lactée. Il lui voyait tout de même une particularité. Liller 1 est quasiment situé dans le plan galactique, à proximité du centre de notre Galaxie. Mais aujourd'hui, des chercheurs de l’université de Bologne (Italie) affirment qu'il constitue en réalité ce qui reste de l'un des amas stellaires géants qui, il y a environ 12 milliards d'années, ont fusionné pour former le renflement central de la Voie lactée.

     

    “Une relique stellaire“

    « Nos résultats montrent sans équivoque que Liller 1 est bien plus complexe qu'un simple amas globulaire. C'est une relique stellaire », raconte Francesco Ferraro, astronome, dans un communiqué de l’université de Bologne. Un fragment fossile du bulbe galactique « dans lequel est imprimée l'histoire de la formation de la Voie lactée. »

    Il y a quelques années déjà, ces mêmes chercheurs avaient montré que les caractéristiques de Terzan 5 ne correspondaient pas à celles d'un amas globulaire. Une curieuse anomalie, à cette époque. Mais avec la découverte faite sur Liller 1 aujourd'hui, les astronomes semblent bien montrer qu'il existe une classe de systèmes stellaires qui n'avait pas encore été identifiée jusqu'à présent.

    Sur cette image, les localisations de Terzan 5 et de Liller 1, au cœur de la Voie lactée. © F.R. Ferraro, C. Pallanca, Université de Bologne

    Sur cette image, les localisations de Terzan 5 et de Liller 1, au cœur de la Voie lactée. © F.R. Ferraro, C. Pallanca, Université de Bologne 

     

    Relire l’histoire de la Voie lactée

    C'est grâce à une combinaison de données de l'observatoire Gemini South (Chili) et du télescope spatial Hubble que cette découverte a été rendue possible aujourd'hui dans l'une des régions les plus opaques de la Voie lactée. Une région dans laquelle d'épais nuages de poussière rendent la lumière des étoiles jusqu'à 10.000 fois plus faible qu'elle ne l'est en réalité. « Les images combinées de Gemini et d'Hubble nous ont fourni une vue claire et détaillée sur les étoiles de Liller 1 », confirme Cristina Pallanca, astronome à l'université de Bologne.

    Ce qui a étonné les chercheurs, c'est qu'au sein de ces structures -- Liller 1 et Terzan 5 -- cohabitent deux populations stellaires très différentes. Des étoiles très anciennes d'une part. Formées il y a environ 12 milliards d'années. Et des étoiles beaucoup plus jeunes d'autre part. D'un âge compris entre 1 et 2 milliards d'années pour Liller 1 et d'environ 4,5 milliards d'années pour Terzan 5. « Des populations riches en fer et concentrées dans les régions centrales, conformément à un scénario d'auto-enrichissement », explique Barbara Lanzoni, chercheur. De quoi prouver, donc, que ces structures se sont formées au moment de la formation de la Voie lactée et qu'elles ont pu, par la suite, déclencher des évènements de formation d'étoiles.

    VOIR AUSSIGalaxie : la généalogie de la Voie lactée révèle une grosse surprise

    « Maintenant, nous devons continuer à creuser encore plus profondément. Grâce à ces "découvertes fossiles", nous pouvons enfin commencer à lire l'histoire de la Voie lactée. Et qui sait, peut-être devrons-nous repenser nos connaissances sur la formation du bulbe galactique », conclut Francesco Ferraro.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/voie-lactee-astronomes-ont-deterre-relique-stellaire-raconte-passe-voie-lactee-84827/

  • Actualité de l'astronomie du 28.12.2020 / l'astronaute européen Matthias Maurer nous parle de sa future mission à bord de la Station spatiale.

    Cosmic Kiss : l'astronaute européen Matthias Maurer nous parle de sa future mission à bord de la Station spatiale

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    L’image contient peut-être : 1 personne, texte qui dit ’esa L'Européen Matthias Maurer (ici au centre européen des astronautes à Cologne, en Allemagne) se rendra dans la Station spatiale à bord de Crew Dragon-3 en 2021 © ESA, Sabine Grothues’

    Publié le 24/12/2020

    En 2021, deux astronautes européens séjourneront à bord de la Station spatiale internationale. Après Thomas Pesquet qui s'envolera au printemps 2021, Matthias Maurer rejoindra le complexe orbital à l'automne 2021. Il prendra la suite du Français pour une mission d'une durée d'au moins six mois. Aux États-Unis pour s'entraîner, Matthias Maurer nous parle de sa mission et comment elle va aider le retour de l'Homme sur la Lune et préparer les voyages à destination de Mars.

    Alors que Thomas Pesquet se prépare pour sa seconde mission à bord de la Station spatiale internationale, sa doublure, l'astronaute européen de nationalité allemande Matthias Maurer a officiellement été désigné pour un premier vol en 2021. Originaire du Saarland dans le sud-ouest de l'Allemagne, Matthias Maurer est issu de la même promo que Thomas Pesquet. Très francophile, il est, entre autres, diplômé en sciences des matériaux de l'EEIGM de Nancy.

    Son départ est prévu à l'automne 2021 pour une mission d'une durée d'environ six mois durant lesquels il réalisera des travaux scientifiques et des opérations pour le compte de chercheurs et de partenaires internationaux du monde entier. Il rejoindra le complexe orbital à bord d'un véhicule Crew Dragon de SpaceX en compagnie des astronautes de la Nasa, Raja Chari et Thomas H. Marshburn. Il sera alors le second astronaute européen à voler à bord d'un véhicule commercial.

    Cosmic Kiss, la première mission de Matthias Maurer à bord de la Station spatiale Internationale. © ESA

    Une mission baptisée « le baiser cosmique »

    Matthias Maurer décrit sa mission, baptisée « le baiser cosmique » (Cosmic kiss en anglais), comme une « déclaration d'amour pour l'espace ». Ce baiser cosmique « symbolise le lien particulier que la station établit entre les habitants de la Terre et le cosmos », explique-t-il. « Il traduit également la valeur du partenariat dans l'exploration de la Lune et de Mars, ainsi que la nécessité de respecter, de protéger et de préserver la nature de notre Planète, alors que nous sommes en quête d'un avenir durable sur Terre. »

    Il y a avant tout le grand rêve de voler dans l’espace, de voir la Terre de l’extérieur et de voir le monde dans sa globalité

    « Il y a avant tout le grand rêve de voler dans l'espace, de voir la Terre de l'extérieur et de voir le monde dans sa globalité toutes les 90 minutes, de flotter tout librement, sans gravité. C'est la combinaison de tout cela qui me motive à aller dans l'espace. » Dans le cadre de cette mission, Matthias Maurer réalisera une très grande variété d'expériences scientifiques à caractère médical et scientifique qui toucheront de nombreux domaines, comme les sciences de la vie, la santé, la croissance des plantes, la mécanique des fluides, le comportement des matériaux ainsi que la démonstration de nouvelles technologies et la réalisation de programmes à destination des communautés universitaires et scolaires. Certaines de ces expériences serviront à préparer les prochaines étapes de l'exploration qui mèneront les Hommes sur La Lune et Mars.

    Le saviez-vous ?

    Lors de son temps libre à bord de la Station spatiale, Matthias Maurer a prévu de réaliser des activités dont certaines seront partagées sur les réseaux sociaux. Deux lui tiennent particulièrement à cœur. Après ses études, l’astronaute a réalisé un tour du monde et souhaite « photographier depuis l’espace chaque étape réalisée et les mêmes lieux visités lors de ce tour du monde ». Enfin, « rendre la pareille » à Lucas Parmitano qui a été le premier DJ de l'espace, le temps d'un court set destiné à une nuit électro organisée sur un bateau de croisière à Ibiza. « À l’époque j’étais en soutien au sol. »

    Sans surprise, les expériences liées à la physique des matériaux intéresseront particulièrement Matthias Maurer, qui a étudié la science et le génie des matériaux dans quatre universités européennes. Et notamment celles qui lui permettront de « développer de nouveaux matériaux et alliages plus performants » avec des retombées très concrètes sur Terre. « Ils pourront être utilisés dans la construction de moteurs d'avions et de voitures afin de les rendre plus légers, avec à la clé une consommation d'énergie pour les faire fonctionner. »

    Préparer l'Homme à vivre et travailler en autonomie dans l'espace

    La santé des astronautes est un sujet de préoccupation majeur et plusieurs expériences médicales et physiologiques sont prévues pour préparer au mieux les futurs voyages à destination de la planète Mars. Malgré la multitude d'expériences sur les effets de la microgravité sur la santé des astronautes déjà réalisées, il faut savoir que ces expériences prennent beaucoup plus de temps que celles menées sur Terre. Elles durent en général entre trois et cinq ans, car il faut récolter les données de plusieurs astronautes si l'on veut obtenir un résultat significatif au niveau statistique. D'où la répétition des expériences médicales d'une mission à une autre. C'est notamment vrai pour le risque d'ostéoporose, une maladie qui entraîne une détérioration de la densité et de la force des os et qui peut « constituer un obstacle majeur aux vols de longue durée, notamment ceux à destination de Mars ». Aujourd'hui, les mesures préconisées pour prévenir et contenir ce risque « pourraient ne pas s'avérer suffisantes », rappelle Matthias Maurer, et donc « le risque de se fracturer un membre une fois arrivé à destination est bien réel ».

    D'autres voies sont à l'étude pour élaborer de nouvelles contre-mesures, voire de nouveaux traitements, en « complément des traditionnels exercices physiques qui rythment l'activité quotidienne des astronautes à bord de l'ISS », par exemple « une meilleure alimentation ». L'absence de gravité a aussi des « effets indésirables sur la vue des astronautes » qui peut se traduire par « une perte d'une partie de leur vision ». Lors de son premier séjour à bord de l'ISS, Thomas Pesquet avait reconnu ressentir que sa vue avait diminué dans l'ISS. Ces problèmes de vision sont pris très au sérieux en prévision des voyages à destination de Mars. Dans les cas les plus extrêmes, le « risque est qu'un astronaute arrive aveugle à destination ». N'oublions pas que les études menées pour la santé des astronautes et les efforts de recherche « contribuent et contribueront toujours, à prévenir et à traiter l'ostéoporose sur Terre et les myopathies par exemple ».

    Matthias Maurer : « Contrairement à Elon Musk qui croit que notre futur est dans l’espace et semble convaincu que la Terre est condamnée et souhaite que l’Homme devienne une civilisation spatiale et une espèce multiplanétaire, je pense, au contraire, que notre Planète doit rester notre lieu de vie et qu’il faut la préserver. Cette conquête de l'espace ne doit pas se faire avec l'objectif de trouver une Terre de substitution. Mars ne sera pas notre deuxième planète. La nôtre est là, menacée par nos activités, et il faut faire en sorte de la protéger. Néanmoins, je suis d’accord avec lui sur d’autres points. Nous devons devenir une espèce multiplanétaire car il y a tellement à apprendre dans l’espace. Mais aller dans l’espace, ce n’est pas simple et il faut maîtriser une technologie plus avancée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Selon moi, la stratégie de SpaceX qui s’appuie sur la réutilisation est la bonne si l’on veut vraiment explorer l’espace. » © ESA, P. Carril

    Matthias Maurer : « Contrairement à Elon Musk qui croit que notre futur est dans l’espace et semble convaincu que la Terre est condamnée et souhaite que l’Homme devienne une civilisation spatiale et une espèce multiplanétaire, je pense, au contraire, que notre Planète doit rester notre lieu de vie et qu’il faut la préserver. Cette conquête de l'espace ne doit pas se faire avec l'objectif de trouver une Terre de substitution. Mars ne sera pas notre deuxième planète. La nôtre est là, menacée par nos activités, et il faut faire en sorte de la protéger. Néanmoins, je suis d’accord avec lui sur d’autres points. Nous devons devenir une espèce multiplanétaire car il y a tellement à apprendre dans l’espace. Mais aller dans l’espace, ce n’est pas simple et il faut maîtriser une technologie plus avancée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Selon moi, la stratégie de SpaceX qui s’appuie sur la réutilisation est la bonne si l’on veut vraiment explorer l’espace. » © ESA, P. Carril 

    Pour vivre et travailler sur la Lune et Mars, voire sur un astéroïde, la maîtrise d'un certain nombre de nouvelles technologies sera nécessaire, dont celles qui nous permettront d'exploiter et d'utiliser les ressources in situ. Dans ce contexte, le programme Artemis de la Nasa, qui prévoit l'installation d'un camp de base au pôle Sud, sera riche d'enseignement. « Il déterminera l'avenir de l'exploration humaine ! » Si sur la Lune on ne « parvient pas à démontrer qu'il est possible d'utiliser les ressources lunaires pour soutenir une présence humaine, aucune agence spatiale ne s'engagera dans un voyage humain à destination de Mars ». Une des expériences que réalisera Matthias Maurer doit démontrer que l'on peut construire des infrastructures en dur, à partir du régolithe lunaire. « On souhaite démontrer que du régolithe lunaire peut être à la base de la fabrication additive qui, aujourd'hui, utilise essentiellement des polymères. »

    Pour pouvoir vivre en autonomie sur la Lune et sur Mars, il sera également nécessaire de recycler au maximum l'airles déchets et l'eau. À bord de l'ISS, l'eau consommée est issue à 80 % du recyclage de la transpiration, des urines et autres eaux souillées. Pour améliorer ce taux, une expérience doit « permettre d'améliorer le taux de recyclage de l'air et de l'eau à bord de l'ISS et nous souhaitons bientôt arriver à 92 % ». Cette technologie développée pour l'ISS est aussi de nature à améliorer la qualité de vie sur Terre en « l'adaptant pour le recyclage des eaux dans les régions terrestres qui en manquent, voire pour des systèmes de purification ».

    Les astronautes européens Matthias Maurer et Thomas Pesquet devant l'étage principal et réutilisable d'un Falcon 9 de SpaceX. © ESA

    Les astronautes européens Matthias Maurer et Thomas Pesquet devant l'étage principal et réutilisable d'un Falcon 9 de SpaceX. © ESA 

    Un entraînement a minima pour voler à bord du Crew Dragon et préserver ses secrets

    Sans surprise, l'entraînement des astronautes pour voler à bord du Crew Dragon est « très différent de celui nécessaire pour Soyouz ». En raison de la conception du Soyouz, qui date de la fin des années 1960, l'apprentissage à son utilisation « était très mécanique, car un vol Soyouz peut être manuel de A à Z si nécessaire ». A contrario, la préparation au Crew Dragon est plutôt de type « logiciel ». On passe d'une époque à une autre « où il nous faut apprendre quoi faire quand un logiciel "bugue", plutôt qu'à savoir comment piloter un véhicule à partir d'une multitude de boutons ». La période d'entraînement est aussi plus courte. « À bord de Crew Dragon c'est la technologie qui fait tout ! », au point que le pilote ne « pilote pas vraiment, se contentant de surveiller et confirmer les décisions de l'ordinateur de bord. »

    Thomas Pesquet et Matthias Maurer seront de « simples » passagers à bord du Crew Dragon. Cela peut surprendre, mais les entreprises SpaceX et Boeing souhaitent initialement se concentrer sur le succès des missions et « éviter la bureaucratie autour des questions de transfert de technologies aux étrangers et d'exposition de secrets industriels » que les deux astronautes auraient pu approcher dans le cadre d'exercices plus poussés, comme ceux nécessaires pour devenir pilote ou commandant de bord.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/vols-habites-cosmic-kiss-astronaute-europeen-matthias-maurer-nous-parle-future-mission-bord-station-spatiale-84877/?fbclid=IwAR2IpY7D05-UDhtHSn6hnPzh3vRdetduUwyzupnT68HRBTK9k2GI7cjxKg8&utm_content=bufferddbf8&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 28.12.2020 / Solar Orbiter : que nous disent les premiers résultats sur la physique du Soleil ?

    Solar Orbiter : que nous disent les premiers résultats sur la physique du Soleil ?

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

    L’image contient peut-être : nuit

    Publié le 24/12/2020

    Les derniers résultats de Solar Orbiter montrent que la mission établit les premiers liens directs entre les événements à la surface du Soleil et ce qui se passe dans l'espace interplanétaire autour de la sonde. Ils donnent également de nouvelles perspectives sur les « feux de camp » solaires, la météorologie spatiale et les comètes en désintégration.

    Les scientifiques de Solar Orbiter sont contents et ont de quoi l'être au vu des résultats obtenus avec la sonde de l'Agence spatiale européenne, lancée le 10 février dernier.

    Solar Orbiter a dix instruments scientifiques répartis en deux groupes : six télescopes de télédétection, qui regardent le Soleil et sa couronne, ainsi que quatre instruments in situ, qui mesurent pour leur part les particules de vent solaire autour de la sonde ainsi que ses champs magnétique et électrique. Le 15 juin, la sonde a effectué son premier passage au plus près du Soleil, à seulement 77 millions de kilomètres, presque deux fois plus près de notre étoile que la Terre. Ses instruments ont alors enregistré des données.

     

    Du vent solaire, des feux de camp et une comète

    Les données de Solar Orbiter ont permis de déterminer la région source du vent solaire qui frappe la sonde et d'identifier cette « empreinte » dans les images de télédétection. Dans un exemple étudié en juin 2020, l'empreinte est vue au bord d'une région appelée « trou coronal », où le champ magnétique du Soleil atteint l'espace, permettant au vent solaire de circuler. Cette cartographie est la plus précise qui a pu être faite à ce jour.

    Solar Orbiter a également obtenu de nouvelles informations sur les « feux de camp » du Soleil, de minuscules éruptions à la surface de notre étoile. L'existence de ces éruptions était pressentie depuis longtemps, mais il n'y avait jusqu'à présent aucun moyen de voir des événements aussi petits. C'est important car on suppose que ces nanoéruptions sont responsables du chauffage de la couronne solaire. Les données de l'instrument Spice (Spectral Imaging of the Coronal Environment) de Solar Orbiter, conçu pour révéler la vitesse du gaz à la surface du Soleil, a montré qu'il existe effectivement des événements à petite échelle dans lesquels le gaz se déplace à une vitesse significative, mais la recherche d'une corrélation avec les feux de camp n'a pas encore été faite.

    Image à haute résolution, prise par l'Extreme Ultraviolet Imager (EUI) de Solar Orbiter, avec le télescope HRIEUV le 30 mai 2020. Le cercle en bas à gauche représente la Terre à l'échelle. La flèche montre un des « feux de camp » repérés à la surface du Soleil. © Solar Orbiter/EUI Team/ESA & Nasa; CSL, IAS, MPS, PMOD/WRC, ROB, UCL/MSSL

    Image à haute résolution, prise par l'Extreme Ultraviolet Imager (EUI) de Solar Orbiter, avec le télescope HRIEUV le 30 mai 2020. Le cercle en bas à gauche représente la Terre à l'échelle. La flèche montre un des « feux de camp » repérés à la surface du Soleil. © Solar Orbiter/EUI Team/ESA & Nasa; CSL, IAS, MPS, PMOD/WRC, ROB, UCL/MSSL 

    Outre les objectifs scientifiques prévus de Solar Orbiter, la sonde a été utile pour des études fortuites. Peu de temps après le lancement de la sonde, il a été remarqué qu'elle traverserait les deux queues de la comète C/2019 Y4 (Atlas). Solar Orbiter n'a pas été conçue pour une telle rencontre, mais les experts de la mission ont veillé à ce que tous les instruments in situ l'enregistrent. La comète s'est désintégrée avant que la sonde ne s'en rapproche, mais heureusement ça n'a pas empêché Solar Orbiter de voir des signatures dans les données de la comète Atlas. Cependant, au lieu d'un fort croisement de queue unique, la sonde a détecté de nombreux épisodes dans les données magnétiques, ainsi que de la poussière irrégulière, probablement libérée de l'intérieur de la comète lorsqu'elle s'est divisée en de nombreux petits morceaux.

     

    Météo spatiale furtive

    Solar Orbiter a mesuré le vent solaire pendant une grande partie de son temps dans l'espace, enregistrant un certain nombre d'éjections de particules du Soleil. Le 19 avril, une éjection de masse coronale (ÉMC) particulièrement intéressante, partie du Soleil le 14 avril, a balayé Solar Orbiter alors qu'elle était à environ 120 millions de kilomètres de notre étoile. Cet événement a été aussi observé par la sonde BepiColombo, qui se trouvait alors près de la Terre, et l'observatoire solaire Stereo, qui était alors environ 90 degrés « derrière » la Terre sur son orbite et regardait directement à travers la zone de l'espace que l'ÉMC a traversée. De son côté, l'observatoire solaire Soho, à 1,5 million de kilomètres de la Terre en direction du Soleil, l'a à peine enregistrée. Cela place l'événement du 19 avril dans une classe rare d'événements météorologiques spatiaux appelés ÉMC furtives.

    Détections multipoints d'une éjection de masse coronale. © ESA

    Détections multipoints d'une éjection de masse coronale. © ESA 

    Dans les années à venir, les opportunités de la science multipoint, c'est-à-dire basée sur des observations depuis plusieurs points, augmenteront. Solar Orbiter fera ainsi, par exemple, des mesures conjointes avec la sonde solaire Parker de la Nasa, cette dernière effectuant des mesures in situ depuis l'intérieur de l'atmosphère solaire tandis que Solar Orbiter prendra des images de la même région, donnant ainsi à la fois les détails et une vue d'ensemble.

    En 2022, Solar Orbiter se rapprochera à moins de 48 millions de kilomètres de la surface du Soleil, soit plus de 20 millions de kilomètres plus près qu'en 2021.

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    La sonde européenne Solar Orbiter, lancée en février dernier, établit les premiers liens directs entre les événements à la surface du Soleil et ce qui se passe dans l'espace interplanétaire autour de la sonde.

    La sonde a également étudié le vent solaire, de toutes petites éruptions solaires baptisées « feux de camp », la météorologie spatiale ainsi que la désintégration d'une comète.

    Solar Orbiter effectue certaines de ces mesures de façon conjointe avec d'autres sondes, un bel exemple de développement de la science multipoint.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-solar-orbiter-nous-disent-premiers-resultats-physique-soleil-84752/?fbclid=IwAR0Ouo9x8koPOS0IMJHvrcep1934GtkdgxRshFbNGogQz8XHMsAQl10ys2I&utm_content=buffer1aef5&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 28.12.2020 / En vidéo, les « sept minutes de terreur » qui attendent le rover Perseverance à son arrivée sur Mars.

    En vidéo, les « sept minutes de terreur » qui attendent le rover Perseverance à son arrivée sur Mars

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Le vaisseau transportant le rover Perseverance arrive vue de Mars Nous sommes alors le 18 févrie 2021 © Nasa, JPL-Caltech Fermer’

    Publié le 26/12/2020

    Dans moins de deux mois, le vaisseau transportant le nouveau grand rover de la Nasa Perseverance et le révolutionnaire Mars Helicopter Ingenuity va entrer dans l'atmosphère de Mars pour les déposer en douceur sur leur site d'exploration. Un moment où toutes les équipes de la mission retiendront leur souffle.

    L'arrivée du rover Perseverance à la surface de Mars en quête de traces de vie anciennes ou actuelles sera un des plus grands moments de 2021. Une mission, rappelons-le, très ambitieuse tant sur le plan de la recherche en exobiologiemétéorologie, environnement extraterrestre que celui de la préparation de l'installation des premiers êtres humains sur une autre planète.

    VOIR AUSSIMars : des lacs étaient salés et probablement favorables à la vie

    Pour l'instant, le super-rover à la pointe des technologies (célébré par le Time magazine, on en parle ici), encapsulé dans le vaisseau qui le conduit jusqu'à la Planète rouge, vogue paisiblement dans l'espace interplanétaire à une vitesse de quelque 85.000 km/h ! Les trois quarts de son voyage sont déjà accomplis (77 % ce 24 décembre) et il ne lui reste plus que 56 jours de vol (108 millions de kilomètres) avant d'apercevoir la terre rouge... Comme prévu, ce sera donc le 18 février que la machine va atterrir à l'intérieur du cratère Jezero, une destination bien entendu sciemment choisie par les équipes scientifiques de la mission pour son habitabilité passée, il y a plus de trois milliards et demi d'années, quand il faisait plus chaud à la surface de ce monde.

    Le rover Perseverance dans les griffes du Sky Crane qui le transporte jusqu'à son site d'atterrissage prévu, le cratère Jezero. © Nasa, JPL-Caltech

    Le rover Perseverance dans les griffes du Sky Crane qui le transporte jusqu'à son site d'atterrissage prévu, le cratère Jezero. © Nasa, JPL-Caltech 

    Sept minutes de terreur !

    Comme tous les engins qui veulent toucher le sol de Mars, Perseverance va devoir atterrir en douceur, et ainsi passer d'une vitesse de croisière supérieure à 50.000 km/h à zéro en très peu de temps. La méthode choisie pour cette séquence nommée EDL (entry, descent, and landing) est pratiquement la même que celle employée pour Curiosity, en août 2012. Elle a fait ses preuves.

    La très belle animation ci-dessus présente l'enchaînement des différentes actions qui se dérouleront le jour J. Le moment le plus tendu sera bien sûr celui où la capsule plongera dans l'atmosphère jusqu'au terminus au sol quelques minutes plus tard. Un moment crucial pour la mission que la Nasa appelle, à juste titre, « sept minutes de terreur ! » (ici condensées en trois minutes dans la vidéo). Comme le centre de contrôle de Mars 2020 est sur Terre, à des centaines de millions de kilomètres de là, soit une dizaine de minutes-lumière, toutes les actions ont donc été orchestrées à l'avance et le cerveau du vaisseau n'aura plus qu'à jouer la partition qu'on lui aura transmise.

    Déposé en douceur par le Sky Crane, Perseverance touche le sol de Mars. © Nasa, JPL-Caltech

    Déposé en douceur par le Sky Crane, Perseverance touche le sol de Mars. © Nasa, JPL-Caltech 

     

    Les principales étapes de l’atterrissage de Mars 2020

    0:28 : Mars est en vue ! La capsule se sépare de son enveloppe de panneaux solaires.

    0:40 : Le vaisseau qui transporte Perseverance entre dans l'atmosphère martienne. Il doit passer de 20.000 km/h à presque zéro en quelques minutes.

    0:54 : Solidement attaché, le rover et son vaisseau sont conçus pour résister aux vibrations au cours de son voyage et la manœuvre périlleuse de la séquence EDL.

    1:05 : le cratère Jezero n'est plus très loin. Le parachute supersonique est ouvert. Maintenant, la descente peut se faire à une vitesse réduite.

    1:26 : la capsule s'ouvre, le rover a les pieds dans le vide. Quelques instants plus tard, l'engin qui va le porter se détache du vaisseau, lequel va aller s'écraser des centaines de mètres plus bas.

    Aussitôt largué, le SkyCrane a allumé ses rétrofusées. C'est parti pour une petite balade au-dessus de la région où doit atterrir Perseverance.

    2:03 : quand la zone d'atterrissage est en vue, à l'intérieur d'une ellipse de huit kilomètres, l'engin-porteur descend le rover avec les filins.

    2:08 : quand Perseverance touche le sol, les filins sautent aussitôt. Le SkyCrane s'éloigne pour aller s'échouer dans un endroit qui ne met pas en danger le rover.

    Perseverance est livré. Reste plus ensuite qu'à vérifier que tout est en état de fonctionnement. Puis viendront les premières images de son environnement, mais aussi de lui-même, afin de l'ausculter visuellement. Puis les premiers tours de roue, les premières mesures météo, le déploiement du petit hélicoptère révolutionnaire qui l'accompagne, etc.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-2020-rover-video-sept-minutes-terreur-attendent-rover-perseverance-son-arrivee-mars-84881/?utm_content=buffereef8b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR11ng8tbODYoXCELrP1zEspy7O21w1QCzg3rM_vtveKjjS-eaEgbK5fIiw

  • Actualité de l'astronomie du 20.12.2020 / Cette exoplanète « excentrique » met les astronomes sur la piste de l'introuvable planète 9.

    Cette exoplanète « excentrique » met les astronomes sur la piste de l'introuvable planète 9

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’L'exoplanète baptisée HD 106906 circule sur orbite improbable autour d'une étoile double 336 Elle offre celle que esa astronomes appellentla < planète 9> depuis confins notre Système solaire Kornmesser, Terre. années aux Fermer’

    Publié le 14/12/2020

    Pour expliquer les orbites chaotiques de planètes naines aux confins du Système solaire, les astronomes envisagent depuis plusieurs années l'existence d'une « planète 9 ». Elle échappe toutefois toujours aux observations. Mais aujourd'hui, les chercheurs ont mis la main sur une exoplanète dont le comportement se rapproche de celui théorisé pour la « planète 9 ». De quoi apporter un peu plus de crédibilité à l'hypothèse.

    Aux confins de notre Système solaire se joue une histoire étrange. Une série de planètes naines naviguent sur des orbites perturbées. Pour expliquer le phénomène, les astronomes ont avancé l'idée de l'existence dans la région d'une « planète 9 ». Une planète de 10 fois plus grande que la Terre, se déplaçant sur une orbite très excentrique. Mais qui reste hypothétique, car échappant toujours à toute observation.

    Aujourd'hui, l'histoire pourrait avoir fait un pas vers son dénouement. Grâce à des données extrêmement précises recueillies par le télescope spatial Hubble et par la mission Gaia, des astronomes semblent avoir mis la main sur une exoplanète qui se comporte comme ils imaginent que la fameuse « planète 9 » pourrait le faire.

    Elle porte le nom de HD 106906 b. Elle a été découverte en 2013, à 336 années-lumière de la Terre, du côté de la constellation de la Croix du Sud. Sa masse est estimée à quelque 11 fois celle de Jupiter. Ce qui est bien plus que la masse supposée de la « planète 9 ».

    Ce qui rapproche cette exoplanète de la mystérieuse inconnue de notre Système solaire, c'est qu'elle orbite à une distance de sa paire d'étoiles hôtes de 737 unités astronomiques, soit 737 fois la distance entre la Terre et le Soleil ou 25 fois la distance entre Neptune et le Soleil ! Et les chercheurs montrent aujourd'hui que son orbite se révèle en plus très inclinée -- d'un angle compris entre 36 et 44° --, très excentrique -- avec une période de pas moins de 15.000 ans -- et externe au disque de débris qui entourent lesdites étoiles. De quoi montrer que l'hypothèse de la « planète 9 » est possible. Que de telles planètes éloignées peuvent exister et se former dans les 10 premiers millions d'années de la vie d'une étoile.

    Cette image du télescope spatial Hubble montre une orbite possible de l’exoplanète baptisée HD 106906 b, en dehors du disque de débris circumstellaires — l’équivalent de notre ceinture de Kuiper — de son système. Ce disque est, lui-même, déformé, sans doute par des tiraillements gravitationnels induits par la planète. © Nasa, ESA, Meiji Nguyen/UC Berkeley, Robert De Rosa/ESO et Paul Kalas/UC Berkeley et SETI Institute

    Cette image du télescope spatial Hubble montre une orbite possible de l’exoplanète baptisée HD 106906 b, en dehors du disque de débris circumstellaires — l’équivalent de notre ceinture de Kuiper — de son système. Ce disque est, lui-même, déformé, sans doute par des tiraillements gravitationnels induits par la planète. © Nasa, ESA, Meiji Nguyen/UC Berkeley, Robert De Rosa/ESO et Paul Kalas/UC Berkeley et SETI Institute 

    Le jeu des interactions gravitationnelles

    Pour expliquer la configuration actuelle du système HD 106906, les astronomes se reposent sur des images obtenues par l'imageur de planètes Gemini (Chili) du disque de débris entourant les étoiles hôtes de l'étonnante exoplanète. Ils avancent que celle-ci a dû se former bien plus près de ses étoiles. À seulement trois fois la distance Terre-Soleil. Puis « quelque chose s'est produit très tôt -- des interactions gravitationnelles propres au système stellaire binaire -- qui a projeté la planète vers l'extérieur avant que des étoiles de passage -- les astronomes ont identifié trois candidates probables -- stabilisent son orbite et l'empêche de quitter son système d'origine », explique Paul Kalas, chercheur à l'université de Californie, dans un communiqué.

     

    “ Comme une machine à remonter le tempshttps://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-cette-exoplanete-excentrique-met-astronomes-piste-introuvable-planete-9-84684/?fbclid=IwAR2il-TVQ9IBtWBh2HdfcQONn76RKMfeD2HpQVkpwdLYwmVjTKHR4Rz4_UY&utm_content=buffer04f4b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura “

     

    « C'est un peu comme si nous étions face à une machine à remonter le temps, qui nous permet de voir ce qui aurait pu se passer dans notre jeune Système solaire », ajoute-t-il dans le communiqué de l'équipe du télescope spatial Hubble. Des interactions avec Jupiter auraient en effet pu éjecter une planète vers l'extérieur. Mais avec une telle force qu'elle se serait probablement retrouvée à errer dans l'espace, comme une planète vagabonde. Sans l'intervention d'étoiles de passage qui pourrait l'avoir stabilisée sur une orbite éloignée de celles de toutes les planètes du Système solaire pour la muer en « planète 9 ».

    « Si une planète se cache derrière les perturbations observées sur les orbites des objets transneptuniens, elle doit avoir une orbite excentrique inclinée par rapport au plan du Système solaire », confirme Robert De Rosa, membre de l'équipe de l'Observatoire européen austral (Chili). Les astronomes attendent désormais avec plus d'impatience encore, les données que pourra fournir sur HD 106906 b, le futur télescope spatial James Webb.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-cette-exoplanete-excentrique-met-astronomes-piste-introuvable-planete-9-84684/?fbclid=IwAR2il-TVQ9IBtWBh2HdfcQONn76RKMfeD2HpQVkpwdLYwmVjTKHR4Rz4_UY&utm_content=buffer04f4b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 20.12.2020 / Des E.T autour de Proxima Centauri ? Une technosignature extraterrestre potentielle a été trouvée par Seti.

    Des E.T autour de Proxima Centauri ? Une technosignature extraterrestre potentielle a été trouvée par Seti

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

     

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 20/12/2020

    Il y a quelques années, le milliardaire Yuri Milner a lancé le projet Breakthrough Initiative qui se décline sous deux formes en rapport avec un financement sur 10 ans à hauteur de 92 millions d'euros du programme Seti. La première, et la plus importante, le Breakthrough Listen, consiste à tenter de détecter des émissions de civilisations E. T. dans le domaine radio. Le Breakthrough Listen a fait une détection très intrigante, mais il va falloir attendre un peu pour en savoir plus et il faut garder la tête froide.

    Gageons que cela va être l'un des buzz de cette fin d'année 2020 et qu'il reviendra sur le devant de la scène au début de l'année 2021. Des membres du programme Seti, plus précisément du projet Breakthrough Listen financé par le milliardaire Yuri Milner (cofondateur et actuel président du fonds d'investissement russe Digital Sky Technologies, DST, spécialisé dans l'Internet) ont visiblement laissé fuiter une information qui a été révélée par  le très réputé journal  britannique The Guardian.

    Elle a depuis été confirmée par deux articles dans Scientific American et National Geographic. Des signaux radios ayant passé une première batterie de filtres pour exclure des phénomènes naturels ont été captés lors d'observations effectuées entre avril et mai 2019 par des membres du Breakthrough Listen à l'aide du radiotélescope de l'observatoire australien Parkes. Ils semblent venir de l'étoile Proxima Centauri et la source qui l'a émise a été baptisée BLC-1 pour "Breakthrough Listen Candidate 1".

    Les exobiologistes du Breakthrough Listen devraient publier au moins un papier à ce sujet l'année prochaine. Si on en croit les faits révélés par les articles, les signaux détectés ont des propriétés que l'on s'attend surtout à voir avec des technosignatures.

    « On parle beaucoup de sensationnalisme avec Seti. La raison pour laquelle nous sommes si enthousiastes à propos de Seti, et pourquoi nous y consacrons nos carrières, est la même raison pour laquelle le public est si passionné par ce sujet. C'est à propos des extraterrestres! C'est génial! » explique Andrew Siemion, chercheur principal du Breakthrough Listen, dans l'article de National Geographic.

    Une vidéo pour la promotion de la recherche de civilisations E. T. dans l'univers via notamment le projet Breakthrough Listen financé sur 10 ans à hauteur de 100 millions de dollars (environ 92 millions d'euros), soit trois fois plus que ce qu’avait déjà fait Paul Allen, le cofondateur de Microsoft avec Bill Gates. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle avec deux barres horizontales en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître, si ce n'est pas déjà le cas. En cliquant ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, vous devriez voir l'expression « Traduire les sous-titres ». Cliquez pour faire apparaître le menu du choix de la langue, choisissez « Français », puis cliquez sur « OK ». © Breakthrough Initiatives, YouTube

    Une technosignature, oui mais laquelle ?

    « Seule la technologie humaine semble produire des signaux comme ceux-là. Notre WiFi, nos tours de téléphonie cellulaire, notre GPS, les communications radios avec satellites - tout cela ressemble exactement aux signaux que nous recherchons, ce qui rend très difficile de savoir si quelque chose provient de l'espace ou de la technologie générée par l'homme » ajoute  dans le même article Sofia Sheikh, étudiante en thèse de la Pennsylvania State University et membre de l'équipe Breakthrough qui dirige l'analyse du signal de BLC-1.

    En l'occurrence, l'énergie du signal est concentrée dans une bande étroite de fréquences, autour de 982.002 megahertz, et il subit ce qui semble bel et bien être un décalage Doppler, exactement ce à quoi on doit s'attendre si la source se trouve sur une planète en mouvement. Ce pourrait donc bien être une technosignature, oui mais laquelle ?

    Elle pourrait être bien terrestre, un émission issue d'un fonctionnement anormal dans un bâtiment, un avion ou un satellite militaire inconnu en orbite pourrait fort bien faire l'affaire et est même nettement plus crédible selon les chercheurs.

    On ne peut pas non plus exclure à ce stade un  phénomène naturel exotique.

    Rappelons qu'en 1967, lorsque le premier pulsar a été découvert, ses pulsations régulières avaient aussi été interprétées comme la technosignature d'une civilisation E.T. avancée. D'ailleurs, la source radio détectée avait alors été baptisée LGM pour Little Green Men, « petits hommes verts », en anglais. En 1965, des astronomes russes pensaient aussi avoir détecté une civilisation E.T. L'intensité de la source radio CTA 102 variait trop rapidement pour les modèles d'objets de l'astrophysique de l'époque.

    Or nous savons maintenant qu'il s'agissait d'un effet de la physique des quasars.

    Superposition d’une vue du ciel austral, acquise par le télescope de 3,6 mètres de l’ESO à l’observatoire de La Silla au Chili, et d’images de l’étoile Proxima Centauri (angle inférieur droit) et du système d’étoiles double Alpha Centauri AB (angle inférieur gauche) acquises par le télescope spatial Hubble. Proxima Centauri est l’étoile la plus proche du Système solaire. Elle est l’hôte de la planète Proxima b, découverte au moyen de l’instrument Harps qui équipe le télescope de 3,6 mètres de l’ESO. © Y. Beletsky (LCO), ESO, Esa, Nasa, M. Zamani

    Superposition d’une vue du ciel austral, acquise par le télescope de 3,6 mètres de l’ESO à l’observatoire de La Silla au Chili, et d’images de l’étoile Proxima Centauri (angle inférieur droit) et du système d’étoiles double Alpha Centauri AB (angle inférieur gauche) acquises par le télescope spatial Hubble. Proxima Centauri est l’étoile la plus proche du Système solaire. Elle est l’hôte de la planète Proxima b, découverte au moyen de l’instrument Harps qui équipe le télescope de 3,6 mètres de l’ESO. © Y. Beletsky (LCO), ESO, Esa, Nasa, M. Zamani 

     

    Alpha et Proxima du Centaure font rêver exobiologistes et auteurs de SF

    Mais rêvons un peu, supposons que ce soit bel et bien une technosignature E.T. Ce serait absolument incroyable car l'étoile Proxima Centauri est la plus proche du Soleil, à seulement 4,2 années-lumière environ, et depuis 2016 nous savons qu'elle possède une exoplanète en orbite : Proxima Centauri b

    Proxima Centauri fait partie du système triple d'Alpha du Centaure. Il est constitué de deux étoiles proches l'une de l'autre au point de former une étoile binaire, Alpha du Centaure A et B (à 4,36 années-lumière), et d'une troisième étoile, Alpha du Centaure C, à 4,22 années-lumière, également appelée  Proxima du Centaure.

    Le système triple d'Alpha du Centaure a fait rêver les exobiologistes et en particulier les auteurs de science-fiction depuis longtemps en raison des caractéristiques des étoiles de son système double. Alpha Centauri A est en effet une étoile de type spectral G2, c'est-à-dire une naine jaune très semblable au Soleil, et Alpha Centauri B, un peu moins lumineuse, est de type spectral K1 donc d'un type proche du Soleil. Il n'est donc pas étonnant que de nombreux récits de SF fassent état de planètes habitables avec des formes de vie extraterrestres autour d'une des étoiles d'Alpha du Centaure.

    Les nombreux fans quadragénaires et plus du livre de science-fiction Vaisseaux de l’espace de l’an 2000 à l’an 2100 de Stewart Cowley peuvent en témoigner. Avec des illustrations de peintres, ce livre, le premier d'une série, raconte l'histoire de la découverte en 2036 des civilisations d'Alpha, puis de Proxima du Centaure, et de la guerre qui s'ensuivit avec cette dernière. Regroupant ces illustrations à la façon d'un livre d'histoire présentant des avions de la seconde guerre mondiale (l'ouvrage date de 1978), il laisse songeur quand on pense aux dernières découvertes sur les exoplanètes.

    Une origine extraterrestre très improbable

    Mais ne laissons pas les rêves prendre le pas sur l'approche rationnelle et scientifique. Futura a demandé l'avis d'un des membres de l'Institut Seti, l'astronome français Franck Marchis, par ailleurs très impliqué dans l'imagerie des exoplanètes et bien connu des lecteurs de Futura pour ses travaux sur le volcanisme de Io et comme l'un des membres d'Unistellar, la start-up française derrière l'eVscope (Enhanced Vision Telescope) . Voici sa réponse, qu'il a reprise et précisé dans la vidéo ci-dessous :

    « Il est trop tôt pour se prononcer sur la véracité et la nature de ce signal car personne n'a vu le papier scientifique qui est en préparation. Comme beaucoup de scientifiques, j'ai énormément de questions, par exemple:

    Comment se fait-il que le signal ait été détecté qu'une seule fois sur 30h en avril et mai?

    Pourquoi les observateurs n'ont pas alerté la communauté scientifique pour confirmer le signal après sa découverte? 

    Il serait tout de même extraordinaire que dans les 300 millions d'exoplanètes qui pourraient être habitables dans notre galaxie de 200,000 années-lumière de diamètre, deux civilisations (la nôtre et celle qui serait sur Proxima b ou c) utilisant la même technologie en même temps seraient proches de seulement 4,2 années-lumière.

    C'est une coïncidence qui me parait tellement improbable que je pense que l'on va trouver rapidement une explication plus terre-à-terre sur l'origine de ce signal. Après les monolithes, l'annonce de l'existence d'une soi-disant "fédération galactique" par Haim Eshed, nous avons désormais un signal "WOW! 2020" qui semble avoir fuité via un scientifique du groupe Breakthrough Listen. Bizarre non ? ».

    Des explications plus complètes de Franck Marchis. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © SETI Institute

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/civilisations-extraterrestres-et-autour-proxima-centauri-technosignature-extraterrestre-potentielle-ete-trouvee-seti-84814/

  • Actualité de l'astronomie du 16.12.2020 / Un sursaut gamma détecté aux confins de l'Univers dans la galaxie la plus lointaine connue ?

    Un sursaut gamma détecté aux confins de l'Univers dans la galaxie la plus lointaine connue ?

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 15/12/2020

    Modifié le 16/12/2020

    Il n'y a plus de doute : la galaxie GN-z11, découverte il y a quelques années avec le télescope Hubble, est bien la plus lointaine et la plus ancienne connue à ce jour. On y aurait même observé l'une des plus puissantes explosions possibles dans le cosmos observable, un sursaut gamma, survenue seulement 400 millions d'années après le Big Bang.

    Il y a presque un siècle, au cours des années 1920, l'astronome Edwin Hubble est parvenu à démontrer que certaines des nébuleuses, que ses collègues observaient depuis presque deux siècles, ne faisaient pas partie de la Voie lactée mais qu'elles étaient, comme elle, de grandes galaxies contenant des milliards d'étoiles. Découvrant dans la foulée l'expansion de l'Univers observable, il allait donner à Georges Lemaître des raisons supplémentaires de développer son modèle du Big Bang dont il comprenait qu'il était naturellement impliqué par les équations de la théorie de la relativité générale d'Einstein.

    En fait, comme l'a expliqué à plusieurs reprises Jean-Pierre Luminet, Lemaître était en avance de plusieurs décennies sur tout le monde en cosmologie dans les années 1920 et 1930, que ce soit avec la loi que l'on appelle aujourd'hui celle de Hubble-Lemaître, la théorie de la formation des galaxies, la constante cosmologique accélérant l'expansion du cosmos observable et même une théorie quantique du Big Bang.

    Une large part du modèle cosmologique moderne se trouve donc dans les travaux de Lemaître, tout aussi largement complétés du point de vue théorique par les travaux du prix Nobel de physique James Peebles.

    Les télescopes au sommet du Mauna kea, comme ici, notamment les télescopes de l'Observatoire Keck présentés dans cette vidéo, nous permettent de sonder les secrets du cosmos. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Explore Documentary Films

    Voir les premières galaxies

    Mais on ne doit pas passer sous silence l'importance des observations. Depuis Hubble et Lemaître, les astronomes cherchent à remonter toujours plus loin dans le passé pour comprendre la naissance des étoiles et des galaxies, multipliant les records grâce à des instruments collectant des photons fossiles dans toutes les longueurs d'onde, des rayons gamma, des kilonovae aux ondes radios des quasars.

    La nouvelle frontière est depuis quelque temps celle de l'ère du Cosmos dite des Âges Sombres, et plus principalement en fait, leur fin à l'occasion de la période que l'on appelle la Renaissance cosmique ; elle s'accompagne de la naissance des premières étoiles et de la réionisation du gaz des baryons du Big Bang sous l'effet du rayonnement des jeunes étoiles et aussi des premiers trous noirs massifs accrétant copieusement la matière des courants froids maintenant sur le devant de la scène via le paradigme homonyme expliquant la croissance des galaxies qui les abritent. 

    Les observations du satellite Planck nous ont appris que l'Univers observable est âgé d'environ 13,787 ± 0,020 milliards d'années. On pense aujourd'hui que les première étoiles ont commencé leur vie environ 150 millions d'années après le Big Bang et des galaxies étaient déjà bien constituées seulement 100 millions d'années plus tard environ.

    Ce qui semble certain aujourd'hui, c'est que la galaxie GN-z11 (dont la découverte avait été annoncée en 2016 à la suite des observations du télescope Hubble) est bien la plus ancienne connue à ce jour et que des instruments -- comme ceux équipant les télescopes Keck I et Subaru sur le Mauna Kea, à Hawaii -- nous la montrent, très partiellement il est vrai, telle qu'elle était il y a environ 13,4 milliards d'années.

    En direction de la constellation de la Grande Ourse, il y a relativement peu d’étoiles de notre galaxie, la Voie lactée, si bien que le ciel nous ouvre là de belles fenêtres sur l’Univers. C’est dans l’une d’elles qu’Hubble a débusqué l’objet GN-z11 qui pulvérise le précédent record de distance. © Nasa, Esa, G. Bacon (STScI)

    Des sursauts gamma dès la fin des Âges sombres ?

    C'est en effet ce que montre aujourd'hui via deux publications dans Nature Astronomy une équipe internationale d'astronomes menés par Linhua Jiang, de l'Institut Kavli d'astronomie et d'astrophysique de l'université de Pékin, et Nobunari Kashikawa de l'université de Tokyo. Les chercheurs ont obtenu dans le proche infrarouge des spectres qui confirment ce dont on se doutait déjà avec les observations de Hubble il y a quatre ans, comme l'expliquait Futura dans le précédent article ci-dessous.

    Mais il y a mieux, comme on peut s'en convaincre en prenant connaissance d'une de ces publications dont une version est en accès libre, comme l'autre, dans l'une des célèbres mémoires scientifiques collectives de la noosphère : arXiv.

    On le sait, plus un photon a voyagé longtemps dans l'espace en expansion, plus sa longueur d'onde aura été étirée par cette expansion, produisant l'effet d'un décalage spectral vers le rouge. Les astronomes expliquent maintenant que des photons infrarouges provenant de GN-z11 semblent être, à l'origine, ceux d'un flash de lumière important dans l'ultraviolet survenu donc il y a environ 13,4 milliards d'années.

    Ce flash a duré quelques minutes et ses caractéristiques laissent penser qu'il s'agit de la pointe émergée d'un sursaut gamma survenu dans GN-z1. Il s'agirait donc d'un sursaut gamma long, le type de GRB (gamma-ray bursts) que l'on pense résulter de l'occurrence de supernovas de type Ib et Ic. Si tel est bien le cas, les chercheurs en concluent que les « résultats suggèrent également que le taux d'événements de type GRB pourrait être très élevé dans l'univers primitif, impliquant une formation rapide de galaxies. Des détecteurs de GRB plus sensibles pourront observer directement ces GRB dans le futur, et sonder l'époque précoce de la réionisation cosmique ».

    La galaxie la plus éloignée, GN-z11, pointée par une flèche, est bien visible sur l'image obtenue avec le télescope spatial Hubble. Son spectre dans le proche infrarouge a été déterminé par le télescope Keck. Les raies d'émission du carbone doublement ionisé sont visibles (C III), indiquant un décalage vers le rouge de 10,957. © Université de Tokyo

    La galaxie la plus éloignée, GN-z11, pointée par une flèche, est bien visible sur l'image obtenue avec le télescope spatial Hubble. Son spectre dans le proche infrarouge a été déterminé par le télescope Keck. Les raies d'émission du carbone doublement ionisé sont visibles (C III), indiquant un décalage vers le rouge de 10,957. © Université de Tokyo  

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmologie-sursaut-gamma-detecte-confins-univers-galaxie-plus-lointaine-connue-61915/?utm_content=buffer20807&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1sAcFjzh12bxP-tLBIgIy010CGuK3MG0MG531rt1qVplCvVAac5krfU0w

  • Actualité de l'astronomie du 16.12.2020 / Proxima du Centaure : c'est la plus grande menace pour la vie sur l'exoplanète la plus proche de nous.

    Proxima du Centaure : c'est la plus grande menace pour la vie sur l'exoplanète la plus proche de nous

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, ciel, nuage, plein air et nature, texte qui dit ’Une d'artiste du paysage de roxima orbite autour de Proxima Centauri, une naine rouge, au fond. M. Kommesser, ESO Fermer’

    Publié le 14/12/2020

    Modifié le 15/12/2020

    Les astronomes le savent, l'activité de notre Soleil peut avoir des conséquences fâcheuses sur Terre. Bien que généralement limitées. Mais dans d'autres systèmes planétaires, la météo spatiale pourrait se montrer beaucoup plus défavorable. L'exemple de Poxima b, présenté aujourd'hui par des chercheurs, apparaît même comme une mauvaise nouvelle pour la recherche de formes de vie dans l'Univers.

    Début décembre, l'Agence américaine d'étude de l'atmosphère et des océans (NOAA) a émis une alerte tempête un peu particulière. Une alerte qui fait suite à une éruption solaire et à une éjection de masse coronale (CME) impressionnantes. Une tempête solaire donc, qui aurait pu perturber nos systèmes de communications et nos réseaux électriques.

    Le saviez-vous ?

    Les astronomes appellent éjections de masse coronale (CME), les événements de météorologie spatiale les plus énergétiques. De violentes expulsions de plasma ionisé et de rayonnement quittant l’atmosphère d’une étoile. Ils en observent sur le Soleil depuis les années 1970. Elles sont plus difficiles à identifier sur des étoiles éloignées.

    L'événement s'est produit au moment même où des chercheurs de l’université de Sydney publient un bulletin de météo spatiale plutôt défavorable du côté de Proxima Centauri, l'étoile la plus proche de notre Système solaire et que l'on sait désormais entourée d'exoplanètes. Une au moins, baptisée Proxima b, est située dans la zone habitable de l'étoile, où l'eau est supposée pouvoir exister sous forme liquide.

    Pour établir ce bulletin météo, les chercheurs se sont appuyés sur des signaux radio caractéristiques émis par Proxima du Centaure. Des signaux captés avec une précision incroyable par un réseau de 36 antennes réparties sur un kilomètre carré, l'Askap, en Australie. Celui-là même qui nous faisait découvrir, il y a quelques jours, un million de nouvelles galaxies dans le ciel austral.

    En haut, les données fournies par l’Askap pour la nuit du 2 mai 2019. En bas, celles des télescopes optiques. Ces données, rapprochées les unes des autres, font apparaître clairement le lien entre sursaut radio et éruption stellaire intense. © Andrew Zic, Université de Sidney, CSIRO

    En haut, les données fournies par l’Askap pour la nuit du 2 mai 2019. En bas, celles des télescopes optiques. Ces données, rapprochées les unes des autres, font apparaître clairement le lien entre sursaut radio et éruption stellaire intense. © Andrew Zic, Université de Sidney, CSIRO 

     

    De violentes éjections de masse coronale

    Notre Soleil émet généralement ce type de sursaut radio en parallèle d'éjections de masse coronale. « Des sursauts radio peuvent nous arriver d'étoiles naines pour des raisons différentes. Mais il est fort probable que, comme pour le Soleil, les sursauts observés au cours de notre étude soient associés à des éjections de masse coronale », explique Andrew Zic, chercheur, dans le communiqué de l’université de Sidney. D'autant que des observations de Proxima Centauri par le chasseur d’exoplanètes de la NasaTess (Transiting exoplanet survey satellite), notamment, ont montré de puissantes éruptions associées dans le domaine de l'optique.

    Selon les chercheurs, des éruptions stellaires d'une telle puissance ne se produisent pas plus d'une fois toutes les décennies ou deux sur notre Soleil. Du côté de Proxima Centauri, elles semblent survenir... plusieurs fois par an ! Une mauvaise nouvelle donc, pour la météorologie spatiale locale. « De ce point de vue, il semble que les naines rouges, les étoiles les plus courantes dans notre Galaxie -- elles représenteraient 70 % du total des étoiles --, ne soient pas de bons candidats pour abriter la vie », note l'astrophysicien.

    Rappelons en effet que pour une étoile comme le Soleil, la zone habitable se définit relativement loin. Mettant la vie à l'abri des éjections de masse coronale. Pour une étoile naine rouge comme Proxima du Centaure -- une étoile relativement froide, donc --, en revanche, la zone habitable se situe très près de l'étoile. Plus encore que Mercure ne l'est du Soleil. Les chercheurs montrent ainsi que, sous l'effet de violentes éjections de masse coronale, Proxima b est susceptible de subir une forte érosion atmosphérique, exposant sa surface à des rayons X très intenses et à un rayonnement ultraviolet nuisibles à la vie. Sa seule petite chance : posséder -- comme la Terre -- un champ magnétique protecteur. Mais pour l'heure, aucune observation de champ magnétique autour d'une exoplanète n'a pu être faite...

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/meteorologie-spatiale-proxima-centaure-cest-plus-grande-menace-vie-exoplanete-plus-proche-nous-84658/?utm_content=bufferbb5b2&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0W2Z9JSgnHd1Sl3ruQ71rgaLBAvKj_3uRBljifv6FPvm3PkdlD_Ai-h0Y

  • Actualité de l'astronomie du 06.12.2020 / Mission réussie pour Hayabusa-2 : la sonde japonaise rapporte aux terriens de la poussière d'astéroïde.

    Mission réussie pour Hayabusa-2 : la sonde japonaise rapporte aux terriens de la poussière d'astéroïde

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 05.12.2020 à 23h18

    Une sonde japonaise a largué avec succès sur Terre de précieux échantillons prélevés sur un lointain astéroïde, qui pourraient nous renseigner sur la naissance de notre univers.

    Hayabusa-2

    La sonde japonaise Hayabusa-2.

    JAXA

    La sonde Hayabusa-2 ("faucon pèlerin" en japonais) avait été lancée en 2014 et avait prélevé l'an dernier une centaine de milligrammes de particules de l'astéroïde Ryugu ("palais du dragon"), situé à plus de 300 millions de kilomètres de la Terre. Les scientifiques espèrent que ces échantillons, enfermés dans une petite capsule larguée sur Terre dans la nuit de samedi à dimanche, fourniront des indices sur le système solaire à sa naissance il y a 4,6 milliards d'années.

    La composition des corps célestes de grande taille comme la Terre change radicalement après leur formation, sous l'effet de la température et de la pression, contrairement à celle des astéroïdes, beaucoup plus petits, a expliqué le chef de la mission Makoto Yoshikawa. "On peut donc penser que des substances datant de 4,6 milliards d'années s'y trouvent toujours". La présence éventuelle de matières organiques pourrait nous renseigner sur la manière dont la vie est apparue sur Terre, a-t-il ajouté.

    Comme une étoile filante

    La capsule contenant les échantillons a pénétré dans l'atmosphère terrestre peu avant 02H30 du matin dimanche heure du Japon (17H30 GMT samedi), créant dans le ciel une trace semblable à celle d'une étoile filante. Ce petit conteneur s'était séparé de la sonde samedi et l'agence spatiale japonaise (Jaxa) a déclaré dimanche matin qu'il avait été récupéré grâce à des balises dans le désert de Woomera (sud de l'Australie). "Après six ans de voyage spatial, nous avons été capables de ramener ce matin une boîte à trésors", a déclaré le chef de projet Yuichi Tsuda lors d'une conférence de presse.

    Masaki Fujimoto, vice directeur de l'agence spatiale japonaise réagit lors d'une conférence de presse à Woomera (sud de l'Australie), le 6 décembre 2020 après le retour sur terre de la capsule (AFP - Morgan Sette)

    Masaki Fujimoto, vice directeur de l'agence spatiale japonaise réagit lors d'une conférence de presse à Woomera (sud de l'Australie), le 6 décembre 2020 après le retour sur terre de la capsule (AFP - Morgan Sette)

    Mme Megan Clark, qui dirige l'agence spatiale australienne, a salué "une réalisation merveilleuse", alors que 2020 a été "une année difficile" avec le virus. Protégés de la lumière du soleil et des radiations, les échantillons feront l'objet en Australie d'examens préliminaires pour détecter notamment des émissions de gaz avant d'être envoyés par avion au Japon. Lors de sa mission, la sonde, de la taille d'un réfrigérateur, a prélevé en 2019 sur l'astéroïde à la fois de la poussière de surface et des substances obtenues par forage.

    La moitié de la matière recueillie sera partagée entre la Jaxa, la Nasa et des organisations internationales, et le reste sera conservé pour des études futures, au fur et à mesure des progrès de la technologie analytique. "Nous n'avons jamais eu de tels matériaux (...) de l'eau et des matières organiques feront l'objet de recherches", a dit Motoo Ito, chercheur à la Japan Agency for Marine-Earth Science and Technology.

    Dix ans de plus

    Après cette livraison expresse, le travail de la sonde n'est pas terminé : les scientifiques de l'agence spatiale japonaise prévoient de prolonger sa mission de plus de dix ans en ciblant deux nouveaux astéroïdes. Hayabusa-2, qui reste en "parfait état" selon Yuichi Tsuda, effectuera d'abord une série d'orbites autour du soleil pendant environ six ans pour enregistrer des données sur la poussière dans l'espace interplanétaire et observer des exoplanètes.

    La sonde s'approchera ensuite de sa première cible en juillet 2026. Tout en restant à une certaine distance de l'astéroïde 2001 CC21, les scientifiques espèrent néanmoins qu'elle pourra le photographier "en passant à grande vitesse".

    Hayabusa-2 se dirigera ensuite vers sa cible principale, 1998 KY26, un astéroïde sphérique d'un diamètre de seulement 30 mètres. Lorsque la sonde l'atteindra en juillet 2031, elle sera à environ 300 millions de kilomètres de la Terre.

    La prolongation de sa mission comporte des risques, notamment celui de voir ses équipements se dégrader dans l'espace profond.

    La sonde est le successeur du premier explorateur d'astéroïdes de la JAXA, Hayabusa. En 2010, cette sonde a ramené de la poussière d'un plus petit astéroïde, en forme de pomme de terre, à l'issue d’une odyssée de sept ans, déjà saluée comme un exploit scientifique.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/une-sonde-japonaise-rapporte-aux-terriens-des-poussieres-d-asteroide_149775

  • Actualité de l'astronomie du 06.12.2020 / VIDEO. Les impressionnantes images de l'effondrement du télescope d'Arecibo.

    VIDEO. Les impressionnantes images de l'effondrement du télescope d'Arecibo

    Par Anne-Sophie Tassart le 04.12.2020 à 11h45

    La Fondation nationale pour la science a partagé le 3 décembre 2020 des vidéos de l'impressionnant effondrement du télescope d'Arecibo.

    VIDEO. Les impressionnantes images de l'effondrement du télescope Arecibo

    Capture d'écran d'une vidéo de la Fondation pour la science. On y voit l'effondrement du télescope d'Arecibo après la rupture de l'un des principaux câbles.

     

    AFP PHOTO / COURTESY OF THE ARECIBO OBSERVATORY, A US NATIONAL SCIENCE FOUNDATION FACILITY

    Après 57 ans de bons et loyaux services, le célèbre télescope d'Arecibo, situé à Porto Rico, s'est effondré le 1er décembre 2020. La Fondation nationale pour la science, l'agence américaine propriétaire du site, a dévoilé le 3 décembre 2020 d'impressionnantes vidéos de cette destruction non programmée.

     

    Une structure qui s'effondre en quelques secondes

    Deux câbles soutenant les 900 tonnes des instruments du télescope au-dessus de la parabole de 305 mètres de diamètre avaient rompu le 10 août et le 6 novembre, poussant la fondation à annoncer son démantèlement. Les accès au télescope étaient interdits depuis dans la crainte d'un effondrement. Seuls des drones inspectaient la structure qui a finalement lâché. L'un de ces drones a d'ailleurs permis de capter de stupéfiantes images de la scène (à partir de 0:55 dans la vidéo ci-dessous). Une tour de contrôle a également pu filmer l'effondrement. Sur des vidéos de la catastrophe, on voit deux des câbles tirés depuis une tour de béton pour soutenir le télescope se rompre. Déstabilisée, la structure tombe quelques secondes plus tard et troue une partie de la parabole.

    Crédit : Courtesy of the Arecibo Observatory, a U.S. National Science Foundation facility

    "La situation était dangereuse", a expliqué Ralph Gaume, le directeur des sciences astronomiques de la fondation. "Après le 6 novembre, ces câbles auraient pu se rompre n'importe quand, nous ne pouvions pas prévoir quand ça arriverait mais nous savions que ça arriverait".

     

    Vers un remplacement du télescope ?

    Malgré la destruction du télescope, la station d'observation d'Arecibo ne devrait cependant pas fermer ses portes. La Fondation nationale pour la science "ne fermera pas l'observatoire d'Arecibo", a assuré M. Gaume. Il n'a cependant pas voulu faire de commentaire sur un éventuel remplacement du télescope. "La NSF a un processus très bien défini pour financer et construire de très larges infrastructures dont des télescopes", a-t-il expliqué lors d'une téléconférence de presse. "C'est un processus qui dure plusieurs années et qui implique un financement du Congrès et des études sur les besoins de la communauté scientifique".

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/astrophysique/video-les-impressionnantes-images-de-l-effondrement-du-telescope-arecibo_149743

     

     

     

  • Actualité de l'astronomie du 06.12.2020 / Chang'e 5 : la Chine réalise son premier amarrage en orbite lunaire.

    Chang'e 5 : la Chine réalise son premier amarrage en orbite lunaire

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 06.12.2020 à 10h31

     

    La sonde chinoise Chang'e 5, qui avait quitté jeudi la Lune pour ramener des échantillons sur Terre, a réussi dimanche à s'amarrer au module placé en orbite lunaire, une nouvelle première pour le programme spatial chinois, rapportent les médias d'Etat.

    Chang'e 5

    La sonde lunaire chinoise Chang'e 5 prélève des échantillons sur la Lune le 2 décembre 2020, sur une photo publiée le 3 décembre par la CNSA via CNS

    CHINA NATIONAL SPACE ADMINISTRATION (CNSA) VIA CNS/AFP - -

     

    Cette manoeuvre s'inscrivait dans le cadre d'une ambitieuse mission ayant pour but de ramener sur la planète bleue des roches provenant de son satellite, et ce pour la première fois depuis plus de 40 ans. Chang'e 5 est composé de plusieurs parties: un orbiteur (resté en orbite lunaire durant toute la mission), un alunisseur (qui s'est posé sur la Lune) et un module de remontée (du sol vers l'orbite lunaire).

     

    "Capsule de retour"

    C'est ce dernier qui, chargé d'échantillons de sol lunaire, s'est amarré dimanche matin à l'orbiteur, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle, qui citait l'agence spatiale nationale (CNSA). Chine nouvelle précise qu'il s'agit là pour Pékin du "premier rendez-vous et du premier amarrage réalisé en orbite lunaire". Le départ de la capsule jeudi de la Lune était également historique pour la Chine, puisque c'était la première fois que Pékin faisait décoller un engin d'un corps extraterrestre. Les échantillons, d'abord placés dans le module de remontée, ont été transvasés dans une "capsule de retour", qui effectuera le voyage vers la planète bleue, selon Chine nouvelle.

    Montage publié le 6 décembre 2020 par l'agence spatiale chinoise d'une illustration (haut) et d'une photo de l'amarrage de la sonde Chang'e-5 au module placé en orbite lunaire (China National Space Administration (CNSA) via CNS/AFP - -)

    Montage publié le 6 décembre 2020 par l'agence spatiale chinoise d'une illustration (haut) et d'une photo de l'amarrage de la sonde Chang'e-5 au module placé en orbite lunaire (China National Space Administration (CNSA) via CNS/AFP - -)

     

    Chang'e, nom d'une déesse de la Lune selon la mythologie chinoise

    Si le retour sur Terre se déroule sans encombre, la Chine deviendra le troisième pays à en rapporter des échantillons, après les Etats-Unis et l'ex-URSS. La dernière tentative était soviétique, avec la mission inhabitée Luna 24 menée avec succès en 1976. Le module arrivé mardi sur la Lune y avait déployé le drapeau chinois, selon des images diffusées par la télévision publique CCTV.

    Cette mission est la nouvelle étape du programme spatial chinois, qui avait frappé un grand coup début 2019 en faisant atterrir un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. Ce n'est pas la première fois que le géant asiatique lance un engin vers l'astre lunaire dans le cadre du programme Chang'e - du nom d'une déesse de la Lune selon la mythologie chinoise. Il y a déjà fait atterrir deux petits robots téléguidés (les "Lapins de jade") en 2013 et 2019. La Chine investit des milliards d'euros dans son programme spatial, afin de rattraper l'Europe, la Russie et les Etats-Unis.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/la-chine-realise-son-premier-amarrage-en-orbite-lunaire_149781

  • Actualité de l'astronomie du 06.12.2020 / Un million de galaxies dont les astronomes ignoraient l’existence.

    Un million de galaxies dont les astronomes ignoraient l’existence

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    Publié le 04/12/2020

    Ce que d'autres avaient accompli en plusieurs années, un réseau australien de radiotélescopes, l'ASKAP, vient de le faire en moins de deux semaines. Des chercheurs dévoilent aujourd'hui en effet la carte la plus détaillée jamais obtenue du ciel austral. Elle révèle un million de galaxies que les astronomes n'avaient encore jamais observées. 

    Il y a quelques jours, le radiotélescope d’Arecibo faisait tristement la Une des médias. Sur l'île de Porto Rico, l'instrument mythique venait de s'effondrer. Pour trouver une bonne nouvelle dans le domaine de la radioastronomie, il faut aujourd'hui partir de l'autre côté du monde, en Australie. Là, un réseau de 36 antennes réparties sur un kilomètre carré, l'Askap, vient de dévoiler une carte incroyablement précise du ciel austral.

    VOIR AUSSIEn vidéo : un extraordinaire panorama du ciel boréal imagé par Tess

    Trois millions de galaxies révélées en seulement 300 heures d'observation, soit moins de deux semaines. Alors que de précédentes cartographies avaient demandé des années de travail. Et parmi les galaxies mises à jour, environ un million que les astronomes n'avaient encore jamais vues. Grâce à des images bien plus précises et détaillées que par le passé.

    Rappelons que la première cartographie radio du ciel austral n'a été dévoilée qu'en 2006. Il avait fallu aux chercheurs de l'université de Sydney (Australie) près de 10 ans pour couvrir 25 % du ciel et montrer 260.000 galaxies. La carte proposée aujourd'hui par les chercheurs de l'Agence nationale des sciences australienne (CSIRO) a été établie en une dizaine... de jours. Elle couvre 83 % du ciel austral !

    Sur les images produites par les chercheurs de l’Agence nationale des sciences australienne (CSIRO), chaque point correspond presque, non pas à une étoile, mais à une galaxie ! © RACS, CSIRO

    Sur les images produites par les chercheurs de l’Agence nationale des sciences australienne (CSIRO), chaque point correspond presque, non pas à une étoile, mais à une galaxie ! © RACS, CSIRO 

     

    Des dizaines de millions de galaxies encore à découvrir

    « Tout cela est rendu possible par des récepteurs radio innovants qui intègrent la technologie d'alimentation en multiéléments -- et des processeurs de signaux numériques haute vitesse. Ces derniers permettent à l'Askap de générer plus de données brutes à un rythme plus rapide que l'ensemble du trafic Internet australien », commente Larry Marshall, PDG du CSIRO dans un communiqué. Derrière, un supercalculateur capable de convertir ces données en images. De quoi produire de magnifiques clichés panoramiques du ciel austral à partir de seulement 903 images -- contre des dizaines de milliers nécessaires aux précédentes cartographies.

    Pour les astronomes, disposer d'une carte du ciel détaillée est crucial. Pour étudier le comportement -- solitaire ou de groupe -- des galaxies et leurs interactions. Ou encore pour éclaircir les processus qui les façonnent et gouvernent leur évolution. Pouvoir cartographier le ciel en moins de deux semaines ouvre donc de nouvelles perspectives à la recherche. La possibilité de répéter régulièrement l'opération.

    Et ces nouvelles données devraient permettre aux astronomes d'entreprendre des analyses statistiques de grandes populations de galaxies. D'autant que ce n'est que la première fois que toute la puissance de l'Askap a été mobilisée. « Nos prochaines observations devraient nous permettre de mettre à jour des dizaines de millions de nouvelles galaxies », estime David McConnell, astronome au CSIRO.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/univers-million-galaxies-astronomes-ignoraient-existence-84522/?utm_content=buffer4fcf7&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0vHO10qGzs3vCrfTSOHOsrhAibn3Hq8JYovrq4kgcfamh6Yt9bjm1s-28

  • Actualité de l'astronomie du 05.12.2020 / Une image sans précédent d’une tache sombre sur le Soleil.

     

    Une image sans précédent d’une tache sombre sur le Soleil

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

    Publié le 04/12/2020

    Le télescope Daniel K. Inouye, bientôt opérationnel, dévoile sa toute première image d'une tache solaire. Le résultat est impressionnant de détails.

    Dans l'espace, il y a les satellites Soho et SDO, rejoints par Solar Orbiter, de l'ESA et Parker Solar Probe, de la Nasa, qui nous livrent en continu des images de notre Soleil. (Au passage, vous pouvez découvrir les récentes grandes taches sombres qui ont fait leur apparition sur notre étoile, attestant de sa vigueur retrouvée avec le cycle 25 qui a débuté il y a un an.)

    Et sur Terre, au milieu du Pacifique, il y a le plus grand télescope solaire du monde (4 mètres de diamètre) Daniel K. Inouye de la NSF (National Science Foundation). Les travaux ne sont pas encore tout à fait terminés que déjà ses premiers coups d’œil au Soleil nous épatent. On se languit tous de le voir à l'œuvre maintenant que le nouveau cycle d'activité solaire a commencé.

    Tache solaire imagée par le télescope Inouye le 28 janvier 2020. Les détails sans précédent révèlent la structure interne d'une tache sombre. Celle-ci mesurait quelque 16.000 kilomètres de diamètre. © NSO, Aura, NSF

    Tache solaire imagée par le télescope Inouye le 28 janvier 2020. Les détails sans précédent révèlent la structure interne d'une tache sombre. Celle-ci mesurait quelque 16.000 kilomètres de diamètre. © NSO, Aura, NSF 

     

    Des détails sans précédent d’une tache solaire

    L'image est à couper le souffle : le télescope Inouye vient de dévoiler une petite tache sombre, d'environ 16.000 kilomètres (soit un peu plus grande que la Terre) qu'arborait le Soleil, le 28 janvier dernier. Jamais, on n'avait pu voir autant de détails d'une région active comme cela. C'est stupéfiant ! « L'image des taches atteint une résolution spatiale environ 2,5 fois plus élevée que jamais auparavant, montrant des structures magnétiques aussi petites que 20 kilomètres à la surface du soleil », raconte Thomas Rimmele qui dirige l'observatoire.

    Il y a donc les granules (chacun fait à peu près la taille de la France) autour de ce qui ressemble tant à une fleur de tournesol. Un cœur sombre -- mais pas noir -- comme nervuré où s'enfoncent les lignes de champ magnétique. C'est là, semble-t-il, que prennent racine les pétales, dans ce cas-ci la zone dite de la « pénombre ». Si la région active apparaît plus sombre que le reste de la photosphère c'est parce que la température y est inférieure à celle qui règne partout ailleurs. Jamais, vraiment, on n'avait vu la structure d'une tache solaire avec autant de détails. Cela augure de ce que nous pourrons admirer après son ouverture, dans les mois à venir, et à la faveur d'un cycle d'activité solaire 25 en pleine ascension.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/soleil-image-precedent-tache-sombre-soleil-84564/?utm_content=bufferd9799&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2X2VmZ6WfARXpS0WbS2BMo8QHJkbTWoumTmIlgG0V5uQ9dREiiWmJI1wU

  • Actualité de l'astronomie du 05.12.2020 / Chang'e 5 : les échantillons lunaires sont en orbite autour de la Lune.

    Chang'e 5 : les échantillons lunaires sont en orbite autour de la Lune

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Publié le 04/12/2020

    Seulement deux jours après son atterrissage sur la Lune, la mission chinoise Chang'e 5 est déjà repartie avec une précieuse cargaison d'échantillons lunaires. Elle se trouve en orbite autour de la Lune et demain elle devrait s'amarrer à l'orbiteur Chang'e 5 pour transférer les échantillons dans une capsule de retour. Le départ de la Lune est prévu plus tard et l'arrivée sur Terre devrait avoir lieu le 16 décembre.

     

    La collecte des échantillons s'est terminée dans de très bonnes conditions, ont annoncé les responsables de la mission qui ont confirmé qu'ils ont été scellés à l'intérieur du module de remontée. Apparemment, les deux kilogrammes d'échantillons prévus auraient bien été prélevés dont une partie jusqu'à deux mètres de profondeur. Comme prévu, la mission ne s'est pas attardée sur la surface lunaire. Seulement quelques heures après le dernier coup de « pelle », le module de remontée quittait la Lune, deux jours après son arrivée  !

    Décollage du module de remontée depuis sa plateforme d'atterrissage. © CNSA

     

    Ce matin, les échantillons lunaires sont toujours en orbite lunaire. Le module de remontée doit effectuer un rendez-vous automatique avec l'orbiteur Chang'e 5. Dès l'amarrage accompli, les échantillons seront transférés dans la capsule de retour. Cette manœuvre complexe permet à la Chine de transporter une grande quantité de matériaux lunaires. En effet, un retour direct depuis la Lune n'aurait pas permis d'en transporter autant. Pour rappel, les trois missions soviétiques qui ont réussi à rapporter des échantillons sur Terre, Luna 16, 20 et 24 en 1970, 1972 et 1976, avaient rejoint la Terre directement depuis la Lune mais avec « seulement » 170 grammes d'échantillons au maximum.

    Cette manœuvre sera réalisée samedi et doit durer environ trois heures et demie. Elle se terminera par la séparation des deux satellites. Avant de quitter l'orbite lunaire, Chang'e 5 devra attendre plusieurs jours, le temps que la Terre et la Lune soient correctement alignées pour amener la sonde à destination.

     

    Retour sur Terre prévu le 16 décembre

    Le voyage de retour sur Terre est prévu pour durer environ 112 heures. S'il se déroule comme prévu, la capsule qui contient les échantillons sera larguée et accomplira une trajectoire de rentrée avec rebond contre l'atmosphère pour ralentir sa vitesse avant de plonger dans l'atmosphère et atterrir sous parachutes. Cette technique de retour d'orbite a été testée avec succès avec Chang'e 5 T1 en octobre 2014. La capsule devrait se poser sur le site de Siziwang Banner, en Mongolie-Intérieure - le même site où atterrissent les taïkonautes à bord des capsules Shenzhou.

    Chang'e 5 collectant des échantillons de surface et dans le sous-sol. L’atterrisseur est équipé d’une caméra, d’un spectromètre et d’un radar dont les données serviront à fournir le contexte géologique des échantillons. © CNSA

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/lune-change-5-echantillons-lunaires-sont-orbite-autour-lune-54866/?utm_content=buffer4d374&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3r3gNSIVv9oKoumS4sL5Y0Q9_Ca6ImmSjoaEb861bOhQcMCdPqt3qMq9A

  • Actualité de l'astronomie du 05.12.2020 / Les rayons crépusculaires d'un trou noir révélés par Hubble ?

    Les rayons crépusculaires d'un trou noir révélés par Hubble ?

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Publié le 02/12/2020

    Une astronome amateur, fouillant dans les images de Hubble, a mis en évidence des structures qui ressemblent aux rayons crépusculaires sur Terre. Les astronomes lui ont emboîté le pas et ils pensent que l'on est probablement bien devant ce phénomène et qu'il est associé au trou noir supermassif au cœur de la galaxie observée avec le télescope spatial.

    Newton, via les travaux de Kepler, a montré que la physique terrestre de Galilée et de Descartes était la clé de la physique céleste. Bunsen et Kirchhoff ont montré qu'il en était de même avec la chimie terrestre et la chimie céleste via les travaux de Fraunhofer en optique. C'est aussi au début du XIXe siècle que Jean-Baptiste Biot a établi que les météorites sont bien des pierres littéralement tombées du ciel, ce qui, là aussi, va bâtir un pont entre le ciel et la Terre, pont que les futurs cosmochimistes et astrophysiciens nucléaires vont exploiter au cours du XXe siècle.

    De nos jours, cette transposition de ce que l'on observe dans les laboratoires terrestres pour comprendre le ciel se poursuit mais les chercheurs disposent aussi de nouveaux yeux qui, comme il se doit, sont en orbite tel le télescope Hubble. Après les planètes, les étoiles et le Soleilles héritiers d’Anaxagore se sont tournés vers les trous noirs de John Michell revus et corrigés par Einstein, Schwarzschild et Kerr. Quand ces astres compacts accrètent de la matière, ils peuvent devenir extraordinairement brillants et être à l'origine de noyaux actifs de galaxies que l'on appelle des quasars.

    Les images de Hubble permettent d'observer jusqu'à un certain point les trous noirs supermassifs et l'état de la matière qui les entoure en formant un disque d'accrétion lui-même bordé par un tore de gaz et de poussières. La physique de ces enveloppes de matière peut s'étudier en transposant la mécanique des fluides bien terrestre et la théorie du transfert radiatif utilisée pour comprendre les nuages et les atmosphères aussi bien de notre Planète bleue que celle du Soleil. Il semblerait que l'on voit aujourd'hui, associé au disque et au tore autour d'un trou noir supermassif, l'équivalent des rayons crépusculaires de l'atmosphère terrestre comme l'explique un article d'une équipe d'astronomes, dirigée par Peter Maksym du Centre d'astrophysique Harvard & Smithsonian (CfA), à Cambridge, Massachusetts.

    Un exemple de rayons crépusculaires à travers les nuages. © Z. Levy

    Un exemple de rayons crépusculaires à travers les nuages. © Z. Levy  

     

    La découverte d'une astronome amateur

    Publié dans The Astrophysical Journal Letters mais accessible sur arXiv, il traite de ce phénomène avec la galaxie IC 5063 située à environ 156 millions d'années-lumière de la Voie lactée dans la constellation de l'Indien, dans l'hémisphère Sud. Cette galaxie lenticulaire avait déjà fait l'objet d'observations avec Hubble mais les astronomes n'avaient pas remarqué les rayons crépusculaires. Ils ont été débusqués initialement par sérendipité et par Judy Schmidt, une artiste et astronome amateur, basée à Modesto, en Californie.

    Les observations de Hubble sont compilées dans des archives qui sont largement publiques tout comme certains logiciels de traitement d'image astronomique, de sorte que celui ou celle qui veut s'y plonger le peut au moyen d'un peu de travail et sans être un professionnel en poste dans un institut. Judy Schmidt s'était donc amusée à retraiter les images de Hubble concernant IC 5063 et elle a fait apparaître les structures qui lui ont fait penser qu'elle était en présence de rayons crépusculaires.

    Cette illustration représente une explication possible des mystérieux rayons lumineux et des ombres sombres observées émanant du centre extrêmement lumineux de la galaxie active IC 5063. Dans ce scénario, un disque poussiéreux entourant le trou noir du monstre projette son ombre dans l'espace, qui est entrecoupé de rayons brillants qui fuitent à travers les espaces du disque. Les ombres et les rayons s'étendent des deux côtés du disque, vu de côté dans cette vue. Le trou noir, qui est caché à l'intérieur du disque, est entouré de gaz surchauffé — la source du noyau brillant. L'effet d'optique est similaire aux rayons de Soleil qui brillent à travers des nuages épars près du coucher du Soleil et que l'on appelle des rayons crépusculaires. Vu de la Terre, le disque est perpendiculaire à de puissants jets de plasma à grande vitesse qui jaillissent du trou noir et ne percutent pas le disque. © Nasa, ESA, STScI and Z. Levy (STScI)

    Cette illustration représente une explication possible des mystérieux rayons lumineux et des ombres sombres observées émanant du centre extrêmement lumineux de la galaxie active IC 5063. Dans ce scénario, un disque poussiéreux entourant le trou noir du monstre projette son ombre dans l'espace, qui est entrecoupé de rayons brillants qui fuitent à travers les espaces du disque. Les ombres et les rayons s'étendent des deux côtés du disque, vu de côté dans cette vue. Le trou noir, qui est caché à l'intérieur du disque, est entouré de gaz surchauffé — la source du noyau brillant. L'effet d'optique est similaire aux rayons de Soleil qui brillent à travers des nuages épars près du coucher du Soleil et que l'on appelle des rayons crépusculaires. Vu de la Terre, le disque est perpendiculaire à de puissants jets de plasma à grande vitesse qui jaillissent du trou noir et ne percutent pas le disque. © Nasa, ESA, STScI and Z. Levy (STScI) 

    Cherchant à se faire contredire, elle en a parlé sur son compte Twitter, ce qui a attiré l'attention de Peter Maksym. En effet, Judy Schmidt explore régulièrement les archives de Hubble à l'affût de belles images qu'elle retraite pour les partager à destination de ses « followers » et sur son site. Certaines de ces images ont eu l'honneur de l'Astronomy Picture of the Day (APOD).

    Il semble que l'on est bel et bien en présence de rayons crépusculaires, en l'occurrence, une partie du rayonnement produit dans le disque d'accrétion au plus proche du trou noir passerait à travers des régions moins riches en gaz et en poussières aussi bien dans le disque que dans le tore qui bloque ce rayonnement dans d'autres régions. Les caractéristiques de ces rayons peuvent nous renseigner sur la structure du disque et du tore ; elles peuvent donc nous aider à comprendre les mécanismes d'accrétion qui font croître les trous noirs supermassifs et qui sont à l'origine des jets de particules et des rayonnements, ces derniers pouvant influer fortement sur la croissance conjointe des galaxies qui abritent ces trous noirs.

    Sur ce schéma, les rayons crépusculaires, en l'occurrence, les ombres du tore et du disque d'accrétion de IC 5063 sont plus claires et les distances en années-lumière (light-years) donnent l'échelle.© Nasa, ESA, STScI and W.P. Maksym (CfA). Peter Maksym s’est spécialisé dans l’étude des trous noirs supermassifs en utilisant une large plage de longueurs d’onde, des rayons X aux ondes radio. Intrigué, il a donc avec ses collègues entrepris d’explorer les données prises dans l’infrarouge proche collectées avec Hubble en mars et novembre 2019.

    Sur ce schéma, les rayons crépusculaires, en l'occurrence, les ombres du tore et du disque d'accrétion de IC 5063 sont plus claires et les distances en années-lumière (light-years) donnent l'échelle.© Nasa, ESA, STScI and W.P. Maksym (CfA). Peter Maksym s’est spécialisé dans l’étude des trous noirs supermassifs en utilisant une large plage de longueurs d’onde, des rayons X aux ondes radio. Intrigué, il a donc avec ses collègues entrepris d’explorer les données prises dans l’infrarouge proche collectées avec Hubble en mars et novembre 2019. 

    D'ordinaire, il est difficile d'avoir des renseignements sur le disque et le tore d'un trou noir car il faut atteindre des résolutions importantes et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il est difficile aussi d'observer l'ombre de l'horizon d'un trou noir supermassif. Pour le moment, nous n'avons réussi à le faire qu'avec le trou noir M87* dans le cadre de la collaboration Event Horizon Telescope. Si l'on est bien en présence de rayons crépusculaires alors ceux-ci nous ouvrent de nouvelles perspectives sur l'astrophysique des trous noirs.

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/trou-noir-supermassif-rayons-crepusculaires-trou-noir-reveles-hubble-84460/?utm_content=buffer9c9bc&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3YrfxQuW3xyEW8mswfDtQVec3ZStUDYv7DaamfxoW2PFDp0YivvXUlnWI

  • LE 5.12.2020: Actualité de la météo/Risque de neige en plaine : à quoi s'attendre ? a 19h32

    Par Gilles MATRICON, météorologue
    Publié le 05/12/20, mis à jour le 05/12/20 à 19h32

     

    Une masse d'air polaire instable est présente sur la France ces prochains jours. Elle s'accompagne ponctuellement d'un peu de neige jusqu'en plaine ce wee-end.

  • LE 5.12.2020: Actualité de la météo/Météo du dimanche 6 décembre : ambiance hivernale avec des giboulées A 11H27

    Par Gilles MATRICON, météorologue
    Publié le 04/12/20, mis à jour le 05/12/20 à 11h27

     

    Ce dimanche 6 décembre, le temps demeure froid et parfois instable. Des averses, des giboulées se produisent sous un ciel menaçant en de nombreuses régions. Il neige dès 600 mètres.

     

    Actu 190209 neige g

  • LE 4.12.2020: Actualité de la météo/Météo du samedi 5 décembre : fréquentes averses à l'ouest, forte pluie en Corse a 16h58

    Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
    Publié le 04/12/20, mis à jour le 04/12/20 à 16h58

     

    Pour ce premier samedi du mois de décembre, on retrouvera un temps perturbé à l'ouest sous l'influence d'une dépression centrée sur l'ouest de la Manche. Elle apportera pluie ou averses de la Bretagne et du Cotentin à la Nouvelle-Aquitaine. Une seconde dépression en Méditerranée apportera du mauvais temps en Corse avec de fortes pluies à caractère orageux. Ailleurs, on profitera d'un temps plus calme avec de rares averses.

  • Actualité de l'astronomie du 04.12.2020 / Saturne et Jupiter s’aligneront pour créer une « étoile de Noël » très rare.

    Saturne et Jupiter s’aligneront pour créer une « étoile de Noël » très rare

       

    IL Y'A 20 HEURES

    PAR CYRIL R.

    étoile de Noël

    Pour la première fois depuis près de 800 ans, Jupiter et Saturne apparaîtront très proches l’une de l’autre dans le ciel nocturne. Les passionnés d’astronomie pourront observer cette « étoile de Noël » très rare le 21 décembre 2020, date du solstice d’hiver.

    Saturne et Jupiter apparaîtront tellement proches que nous pourrions avoir l’impression de voir un seul et unique point très lumineux.

    « Les alignements entre ces deux planètes sont relativement rares, se produisant une fois tous les 20 ans environ, mais cette conjonction est très rare en raison de la proximité des planètes qui apparaîtront l’une par rapport à l’autre », a expliqué l’astronome Patrick Hartigan dans un communiqué de presse de l’université Rice de Houston, au Texas. Le dernier alignement aussi proche remontait au 4 mars 1226, ce qui correspond à l’époque médiévale.

    Évidemment, ces deux planètes ne seront pas réellement proches l’une de l’autre puisqu’elles seront tout de même séparées par 1/5ème du diamètre de la pleine lune.

    Depuis cet été, Jupiter et Saturne ont commencé à se rapprocher et du 16 au 25 décembre les deux astres sembleront séparés par un diamètre inférieur à celui de la pleine lune.

    étoile de Noël

    Images d’illustration / Crédit images: Pixabay

    Selon les astronomes, le meilleur endroit pour les observer sera autour de l’équateur, mais si le ciel est bien dégagé, il sera possible de les observer de n’importe où.

    Pour savoir où vous devez observer, certains sites comme Stellarium vous indiqueront dans quelle direction regarder pour trouver cette « étoile de Noël » rare.

    Si vous passez à côté de cet événement, sachez qu’il faudra attendre 2400 pour voir Jupiter et Saturnes aussi proches l’une de l’autre !.

    Source: https://sain-et-naturel.ouest-france.fr/etoile-de-noel-rare.html?fbclid=IwAR0_0uBB4ccb5NlDnouZm8kDaO1iWB1SfpCnkmOzIhvSxby_-b1ViDnx1pg

  • Actualité de l'astronomie du 04.12.2020 / Le premier satellite-éboueur CleanSpace-1 va pouvoir aller ramasser un débris spatial.

    Le premier satellite-éboueur CleanSpace-1 va pouvoir aller ramasser un débris spatial

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Publié le 03/12/2020

    L'Agence spatiale européenne (ESA) vient de signer un contrat de 86 millions d'euros avec la start-up suisse ClearSpace SA pour l'achat d'un service unique : le premier enlèvement d'un débris spatial en orbite lors de la mission ClearSpace-1. Cette mission s'inscrit dans le cadre du projet Adrios (Active Debris Removal/In-Orbit Servicing) du programme de Sécurité spatiale de l'ESA.

     

    L'achat de cette mission dans le cadre d'un contrat de service de bout en bout, plutôt que le développement d'un engin spatial défini par l'ESA pour une exploitation en interne, représente une nouvelle approche pour l'ESA. C'est en effet la première fois que l'Agence spatiale européenne s'engage auprès d'une start-up, qui n'a jamais rien démontré, à la surprise des industriels bien installés comme Thales Alenia Space ou Airbus.

    Animation du mode de capture d'un débris spatial. © ClearSpace SA

    Animation du mode de capture d'un débris spatial. © ClearSpace SA 

    Certes, ClearSpace n'a encore rien démontré en orbite, mais il faut savoir que cette entreprise est issue de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), dont l'expertise en matière de robotique est reconnue. À cela s'ajoute que CleraSpace s'appuie sur un petit réseau de conseillers externes, tous spécialistes du secteur spatial, qui sont confiants dans le succès de la mission ClearSpace-1.

    La start-up est essentiellement issue de l'EPFL et bénéficie du travail et de l'expérience accumulée depuis 2012 dans le cadre du projet CleanSpace-1. Son but était déjà de développer des technologies de capture et de désorbitation d'objets spatiaux devenus obsolètes - satellites hors d'usage, étages de fusée, morceaux de panneaux solaires, écrous en perdition - mis en orbite au cours des 60 dernières années. À l'époque, il était question d'aller chercher Envisat, déclaré perdu en 2012. Or, ce satellite de l'agence spatiale européenne est un des plus gros débris recensés. D'une masse de 8,1 tonnes et des dimensions hors tout de 26 × 10 × 5 m, ce satellite situé à 800 kilomètres d'altitude pose un problème avec une probabilité de collision élevée.

    Le déroulement de la mission ClearSpace-1. © 2019 ClearSpace

    Le déroulement de la mission ClearSpace-1. © 2019 ClearSpace 

     

    Une mission sans difficulté majeure de développement

    D'un point de vue technique, aucun problème particulier est à signaler. Toutes les technologies de capture et de désorbitation mises en œuvre dans cette mission sont matures et maîtrisées. La seule complexité c'est de tout faire fonctionner ensemble ! Si l'on se fie à l'échelle de niveau de maturité technologique TRL (une échelle imaginée par la Nasa en vue de gérer le risque technologique de ses programmes) qui compte neuf niveaux, les technologiques de la mission sont notées 8 ou 9 !

    Le lancement de ClearSpace-1 est envisagé à l'horizon 2025. Cette mission a pour but d'aller récupérer un adaptateur de charge utile Vespa, d'une masse de 112 kilogrammes, de le capturer et de le désorbiter. Une pince à quatre bras sera utilisée pour le saisir. Une tâche d'apparence simple mais qui sera plus complexe qu'elle n'y paraît. Il faut savoir que Vesta, dont la taille est proche de celle d'un petit satellite, tourne sur lui-même. Cependant ce débris a aussi été choisi parce qu'il ne contient pas d'ergols susceptibles d'exploser !

    Cet objet a été laissé à une altitude d'environ 801 km par 664 km, sur une orbite d'atténuation progressive, conforme aux normes d'atténuation des débris, après le deuxième vol du lanceur européen Vega en 2013. 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/capture-debris-premier-satellite-eboueur-cleanspace-1-va-pouvoir-aller-ramasser-debris-spatial-36845/?utm_content=buffer1c7c0&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0L1DW0LMf9XVIpVwK_mrbJzBqAtKmki8Z7jNnhT9DbBM3uknzQ36lGk2g

  • LE 4.12.2020: Actualité de la météo/EN IMAGES. Les premiers flocons de neige sont tombés dans la nuit sur le bocage virois a 11h39

    Douce surprise pour les habitants du bocage virois (Calvados) en ce matin du vendredi 4 décembre 2020 : quelques flocons de neige sont tombés pendant la nuit. Découvrez ce premier épisode neigeux de l’hiver en images.

     

    Les premiers flocons de neige de l’hiver sont tombés dans le bocage virois, ce vendredi 4 décembre 2020, au petit matin.

  • Actualité de l'astronomie du 04.12.2020 / Le mystérieux objet qui s'est approché de la Terre est un vieux propulseur de fusée.

    Le mystérieux objet qui s'est approché de la Terre est un vieux propulseur de fusée

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

    Publié le 03/12/2020

    Modifié le 04/12/2020

    On le supposait, c'est désormais confirmé : le petit corps 2020 SO, temporairement en orbite autour de la Terre, est bien un propulseur de la fusée de la mission Surveyor 2, lancée vers la Lune en 1966.

    Découvert en septembre dernier, le petit corps 2020 SO laissait planer le mystère sur sa véritable nature : petit astéroïde ou débris spatial ? Il faut dire que sa trajectoire n'est pas des plus habituelles. En effet, son orbite était très similaire à celle de la Terre et son mouvement indiquait qu'il allait devenir, pour quelques mois, un satellite temporaire de la Terre.

    Une étude plus poussée montra que cet objet était passé près de notre Planète à quelques reprises au cours des décennies précédentes, en particulier en 1966, ce qui laissait envisager qu'il l'avait quitté à ce moment-là. Paul Chodas, directeur de Cneos, identifia plus précisément un suspect : le propulseur de l'étage supérieur du lanceur Centaur de la mission Surveyor 2, lancée le 20 septembre 1966 à destination de la Lune. La mission a échoué et l'étage supérieur de la fusée, qui mesure 12 mètres de long sur trois mètres de large, s'est retrouvé en orbite autour du Soleil. Cependant, plus d'observations étaient nécessaires pour confirmer cette identification.

     

    Une trajectoire affectée par le rayonnement solaire

    La première chose regardée pour vérifier si 2020 SO était un objet naturel ou artificiel, ce fut sa trajectoire. Marco Michelli, astronome au Centre de coordination des objets proches de la Terre de l'ESA, explique avoir obtenu de l'astrométrie (mesures de sa position) de 2020 SO, laquelle présenta une signature de pression de rayonnement solaire assez forte, montrant que 2020 SO était trop léger pour s'être formé naturellement.

    La pression de rayonnement affecte en effet d'autant plus un objet que sa surface est grande en proportion de sa masse. Pour être autant affecté, 2020 SO devait donc être très léger et peu dense, comme ce qu'ont tendance à être les objets artificiels fabriqués par l'Homme (un propulseur ou un étage de fusée n'étant pas un bloc plein comme un gros rocher).

    L'objet 2020 SO. © ESA.

    L'objet 2020 SO. © ESA. 

     

    Un spectre bien spécifique

    De son côté, une équipe dirigée par Vishnu Reddy, professeur associé et planétologue au Laboratoire lunaire et planétaire de l'université de l'Arizona, a effectué des observations spectroscopiques de 2020 SO en utilisant l'Infrared Telescope Facility (IRTF), télescope infrarouge de laNasa installé sur le Mauna Kea, à Hawaï. Des observations effectuées avec le Grand Télescope binoculaire (LBT) suggéraient que 2020 SO n'était pas un astéroïde.

    Grâce à ces observations de suivi, Reddy et son équipe ont analysé la composition de 2020 SO et ont comparé son spectre à celui de l'acier inoxydable 301, le matériau des propulseurs de fusée Centaur dans les années 1960. Les deux ne correspondaient pas parfaitement, mais Reddy et son équipe réalisèrent que la différence pourrait provenir du fait que le spectre de référence correspondait à de l'acier frais, alors que celui de 2020 SO aurait été exposé aux conditions difficiles de l'espace pendant 54 ans. Le matin du 1er décembre, Reddy et son équipe observèrent alors un propulseur de fusée Centaur D lancé en 1971, lui bien identifié, et purent comparer son spectre à celui de 2020 SO. Les spectres étaient alors cohérents, confirmant que 2020 SO devait bien un être un propulseur de fusée Centaur.

    Reddy se réjouit de ce résultat : « Cette conclusion est le résultat d'un formidable effort d'équipe. Nous avons finalement pu résoudre ce mystère grâce au grand travail de Pan-STARRS, Paul Chodas et l'équipe du Cneos, LBT, IRTF et les observations autour du monde ».

    2020 SO est passé au plus près de la Terre le 1er décembre 2020, à 50.000 kilomètres et restera dans la sphère de Hill de la Terre (sa sphère de dominance gravitationnelle, qui s'étend jusqu'à environ 1,5 million de kilomètres) jusqu'à ce qu'il reparte sur une orbite autour du Soleil, en mars 2021.

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    Un objet d'une dizaine de mètres de large, 2020 SO, est devenu un satellite temporaire de la Terre en octobre-novembre 2020.

    Cet objet restera en orbite autour de notre Planète jusqu'en mars 2021.

    Cet objet, initialement pris pour un astéroïde, s'avère être un propulseur de fusée Centaur lancé en 1966.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-mysterieux-objet-approche-terre-vieux-propulseur-fusee-83163/?utm_content=buffer85e3a&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1V3dyMBlxLx7DwuwMVgMlmPmFtzLScEhspABErQ-RyoaAnEVg9_aMIl6U

  • Actualité de l'astronomie du 04.12.2020 / Gaia dévoile sa nouvelle carte de la Voie lactée avec près de 2 milliards de sources !

    Gaia dévoile sa nouvelle carte de la Voie lactée avec près de 2 milliards de sources !

     

     

    Futura avec Relaxnews

    Publié le 03/12/2020

    Modifié le 04/12/2020

    Le télescope spatial européen Gaia vient de dévoiler la première partie d'un catalogue de plus de près de deux milliards d'objets célestes de notre Galaxie, observés avec une précision inégalée.

    L'évènement était attendu par les milliers de scientifiques du monde entier qui piochent quotidiennement dans les données du satellite mis en orbite par l'Agence spatiale européenne (ESA) en 2013. Gaia est stationné à 1,5 million de kilomètres de la Terre, à l'opposé de la direction du Soleil, pour mieux se protéger de son rayonnement. Abritées sous une coiffe parant les impacts de micrométéorites, ses deux optiques balaient l'espace lentement, avec un tour complet en six heures.

    Le télescope détecte et observe une toute petite partie des astres de la Voie lactée, laquelle s'étend sur plus de 100.000 années-lumière. Son catalogue recense une pléiade d'objets célestes, allant des divers types d'étoiles aux exoplanètes en passant par les astéroïdes du Système solaire et jusqu'à l'espace intergalactique.

    Objectifs de la mission Gaia

    Ces observations, détectées par un assemblage de cellules photo de presque un gigapixel, permettent de situer leur position, distance et déplacement. Avec les mesures de leurs caractéristiques physiques, les scientifiques peuvent mieux comprendre les phénomènes de formation et d'évolution des étoiles, et de notre Galaxie.

    Après un premier catalogue en 2016, c'est grâce au deuxième, livré en 2018 avec 1,7 milliard de sources, que les scientifiques ont déterminé par exemple que la Voie lactée avait « fusionné » avec une autre galaxie, il y a dix milliards d'années. C'est donc le début d'un troisième catalogue qui est dévoilé aujourd'hui.

    Le début du troisième catalogue stellaire de la mission Gaia vient d'être rendu public par l'ESA. En fournissant des mesures encore plus précises des distances, mouvements et spectres des étoiles dans la Voie lactée, il permet de faire de nouvelles révélations sur son passé, son contenu en exoplanètes et aussi sur la forme exacte de l'orbite du Soleil autour du centre de la Voie lactée. Téléchargez la carte de la Voie lactée à 1,8 milliard d'objets (60,5 Mb). © ESA, Gaia, DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO

    Le début du troisième catalogue stellaire de la mission Gaia vient d'être rendu public par l'ESA. En fournissant des mesures encore plus précises des distances, mouvements et spectres des étoiles dans la Voie lactée, il permet de faire de nouvelles révélations sur son passé, son contenu en exoplanètes et aussi sur la forme exacte de l'orbite du Soleil autour du centre de la Voie lactée. Téléchargez la carte de la Voie lactée à 1,8 milliard d'objets (60,5 Mb). © ESA, Gaia, DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO 

     

    Une révolution des connaissances

    Gaia a entrainé « une révolution des connaissances », a déclaré à l'AFP Catherine Turon, astronome émérite à l'Observatoire de Paris-PSL, pionnière de l'astrométrie spatiale et impliquée dans la mission dès ses débuts. Une de ces collisions intergalactiques « correspond à l'âge de notre Système solaire, amenant l'hypothèse qu'avec chaque collision il y a une flambée de formation d'étoiles », dont notre Soleil ferait partie.

    « Les découvertes vont se démultiplier », affirme pour sa part Chantal Panem, cheffe de mission au Cnes, le Centre national d'études spatiales, en notant que « environ 3.800 articles scientifiques utilisant les données de Gaia ont été publiés », depuis le deuxième catalogue.

    Mouvement des étoiles de la Galaxie dans un rayon de 1.000 parsecs du Système solaire à travers le ciel terrestre relevé par le satellite Gaia. Plus le trait est épais, plus le mouvement est important. © ESA, Gaia, DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO

    Mouvement des étoiles de la Galaxie dans un rayon de 1.000 parsecs du Système solaire à travers le ciel terrestre relevé par le satellite Gaia. Plus le trait est épais, plus le mouvement est important. © ESA, Gaia, DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO 

     

    Des mesures deux à trois fois plus précises

    Le troisième enrichit les précédents, avec 1,8 milliard d'objets célestes, et « surtout des précisions astrométriques et photométriques bien meilleures », selon Catherine Turon. La mesure du déplacement des étoiles est de deux à trois fois plus précise, et le calcul de leur distance a été amélioré d'environ 30 % par rapport au catalogue précédent. Un progrès dû en grande partie à l'accumulation de données étudiées sur 34 mois d'observation contre 22 pour le deuxième catalogue.

    Jusqu'aux années 1990, on pouvait déterminer depuis la Terre la position d'à peine 8.000 étoiles par une mesure d'angle, la méthode de la parallaxe. Le précurseur de GaiaHipparcos, a révolutionné le domaine depuis son lancement par l'ESA en 1997, en cataloguant plus de 110.000 objets célestes. Gaia a une précision de mesure 1.000 fois plus grande !

    80.000 milliards de bytes !

    Cette précision extrême a un revers : les volumes de données à « avaler » et « digérer » sont toujours plus considérables. À ce jour, Gaia a transmis plus de 80 000 milliards de bytes. Un volume qui mobilise une grosse plateforme informatique du Cnes en France, et celles des partenaires européens. Et qui explique qu'il ait fallu plus de trois ans pour fabriquer et valider cette première partie du catalogue, « qui comprend les positions, distances, mouvement et magnitude des étoiles », explique Catherine Turon.

    La deuxième partie, avec par exemple des données sur les caractères physiques des objets observés, la classification des étoiles variables, et des données sur la galaxie d'Andromède, sera disponible au premier semestre de 2022.

     

    Un troisième catalogue complet livréa en 2022

    La fin de la mission de Gaia est maintenant prévue pour 2025. « Nous n'aurons pas de catalogue final avant 2028, au mieux », estime Chantal Panem. D'ici là, on peut en attendre des découvertes majeures, selon Catherine Turon, avec « par exemple le recensement exhaustif de toutes les exoplanètes massives tout autour du voisinage solaire ».

    Les petits points blancs disséminés un peu partout sur la carte correspondent à des sources connues, des galaxies, des amas globulaires et des amas galactiques dont le nom le plus commun est indiqué au-dessus ou à côté de la source. Les deux galaxies très étendues dans l’hémisphère sud sont les Nuages de Magellan. Dans un petit point comme Messier 5 au milieu de la carte, Gaia a détecté plusieurs milliers d’étoiles. © ESA, Gaia, DPAC

    Les petits points blancs disséminés un peu partout sur la carte correspondent à des sources connues, des galaxies, des amas globulaires et des amas galactiques dont le nom le plus commun est indiqué au-dessus ou à côté de la source. Les deux galaxies très étendues dans l’hémisphère sud sont les Nuages de Magellan. Dans un petit point comme Messier 5 au milieu de la carte, Gaia a détecté plusieurs milliers d’étoiles. © ESA, Gaia, DPAC 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/galaxie-gaia-devoile-nouvelle-carte-voie-lactee-pres-2-milliards-sources-64315/?utm_content=buffer8326b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR020jvpF6ocmy8bxWJsKy5a2wrg6LSQFORjIhB5vvHyYdr7LijOUMKGq2s

  • LE 4.12.2020: Actualité de la météo/ALERTE MÉTÉO FORTES PRÉCIPITATIONS SUR LE SUD-EST ET LES LANDES a 11h59

    Du vendredi 4 décembre à 11:00 au dimanche 6 décembre à 0:00.

    SITUATION

    Un vaste système dépressionnaire s’est mis en place sur l’Europe de l’ouest et véhicule un air de plus en plus froid sur la France. A l’intérieur de celui-ci plusieurs dépressions mobiles et perturbations circulent, dont la dépression Dora sur les îles britanniques et d’autres sur la Méditerranée centrale.
    Cette configuration générale est propice ponctuellement aux développements de fortes précipitations parfois orageuses de l’ouest de la Corse au littoral provençal, avec d’abondantes chutes de neige en montagne, mais également à l’opposé à un risque de fortes pluies par accumulation sur le département des Landes. Sur la Nouvelle-Aquitaine, cet épisode se prolongera sur plusieurs jours et pourrait donner lieu à une extension de ce communiqué spécial aux départements limitrophes des Landes mais aussi au passage de ce dernier en alerte orange.

    OBSERVATION

    A 12h, il neige régulièrement sur les Alpes centrales et les Alpes du sud à partir de 800 à 1000 m d’altitude. Les intensités sont parfois modérées. En plaine et vallée, les pluies les plus marquées s’étendent de l’ouest des Alpes-Maritimes jusqu’au Jura.
    L’activité orageuse est toujours observée en mer, entre Corse et continent, ainsi que près du littoral vers Antibes. Sur l’ouest de la Corse, les pluies se renforcent mais sans prendre de caractère orageux.
    Sur les Landes, les pluies se sont renforcées ces dernières heures et à l’inverse ont faiblit en direction du littoral. On a enregistré depuis cette nuit 30 à 35 mm près du Cap Breton sur le littoral, ainsi que sur Dax dans les terres.

    A 9h, en Méditerranée l’activité pluvio-orageuse s’observe très majoritairement en mer. La Corse reste pour l’instant à l’écart.
    Sur les Alpes-du-sud, l’épisode de neige débute sur l’ouest des Hautes-Alpes. Les chutes de neige sont faibles à modérées.
    Sur les Landes, et plus généralement en Nouvelle-Aquitaine, il pleut régulièrement depuis jeudi avec depuis cette nuit des cumuls déjà significatifs de 15 à 30 mm.

    EVOLUTION

    Cette après-midi
    Sur l’ouest de la Corse, le risque orageux augmente et peut générer temporairement de fortes averses en fin de journée.
    Sur les Alpes du sud, les précipitations sont modérées et touchent principalement les régions qui s’étendent du nord des Alpes-Maritimes en remontant vers l’Isère. Les chutes de neige s’intensifient à partir autour de 1300 m.
    Sur les Landes, les pluies parfois modérées persistent et s’étendent jusqu’en limite nord des Pyrénées-Atlantiques.
     
    Ce soir
    En Corse, la période est à une baisse d’intensité des averses orageuses. Sur les Alpes du sud, l’épisode de pluies et neige prend progressivement fin. Dans les Landes, c’est l’accalmie.
     
    Samedi 

    La Corse reste exposée, surtout en matinée, au risque orageux sur l’ouest avec de fortes averses.
    Dans les Landes, les pluies sont faibles et intermittentes en matinée avec de se renforcer de nouveau l’après-midi pour se généraliser à  l’ensemble de l’Aquitaine.

    On attend au cours de cet épisode :

    - de fortes pluies parfois orageuses sur l’ouest de la Corse, avec en moyenne 50 à 60 mm mais localement plus de 100 mm en montagne équivalent de 15 jours à 3 semaines de précipitations.

    - de la neige à assez basse altitude sur les Alpes à partir de 1000 m, avec localement plus de 60 cm de neige au- dessus de 1300m sur les parties est des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes.
     
    - des cumuls moyens de pluies en plaine et vallée de 20 à 40 mm sur les départements Alpins, avec les Alpes-Maritimes le plus exposé à un risque de cumuls supérieurs à 50 mm soit l’équivalent de 15 jours de précipitations.
     
    - des pluies régulières sur les Landes avec par accumulation de possibles cumuls jusqu’à 60 mm sur le littoral, avec un risque de valeurs plus importantes pouvant s’étendre dans les terres.

     

    Liste des départements concernés

     

    Actu 190209 neige g

     

    04 - Alpes-de-Haute-Provence

    05 - Hautes-Alpes

    06 - Alpes-Maritimes

    2A - Corse-du-Sud

    2B - Haute-Corse

    38 - Isère

    40 - Landes

     

     

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

     

  • LE 3.12.2020: Actualité de la météo/Météo du vendredi 4 décembre : neige abondante dans les Alpes et orages en Corse a 19h24

    La météo de ce vendredi s'annonce perturbée dans l'est et le sud-est avec pluie, neige à basse altitude et fortes averses orageuses en direction des Alpes-Maritimes et de la Corse. Sur les côtes de la Manche, le littoral Atlantique et les plaines du sud-ouest, le temps est instable avec éclaircies nuages et averses.

  • Actualité de l'astronomie du 03.12.2020 / Soho a 25 ans : ses plus grandes découvertes et ses plus belles images.

    Soho a 25 ans : ses plus grandes découvertes et ses plus belles images

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

    Publié le 02/12/2020

    Parti pour une mission de moins de trois ans, l'observatoire solaire et héliosphérique Soho fête aujourd'hui, 2 décembre 2020, le 25e anniversaire de son lancement. Il devrait poursuivre sa mission jusqu'en 2022. Retour sur quelques temps forts de ces dernières années.

    Le 2 décembre 1995, l'observatoire solaire et héliosphérique -- de son petit nom Soho -- décollait de Cap Canaveral, direction le Soleil. Il embarquait douze instruments pour une mission qui devait durer trois ans, au maximum. Mais 25 ans plus tard, huit de ces instruments transmettent toujours régulièrement des données aux astronomes. Des données d'une valeur scientifique inestimable.

    Sur ces images, le Soleil tel qui s’est présenté à l’imageur ultraviolet de Soho chaque printemps entre 1996 et 2017. Des images qui révèlent la couronne de notre étoile, son atmosphère qui peut atteindre deux millions de degrés Celsius et s’étendre sur des millions de kilomètres. © Soho, ESA, Nasa

    Sur ces images, le Soleil tel qui s’est présenté à l’imageur ultraviolet de Soho chaque printemps entre 1996 et 2017. Des images qui révèlent la couronne de notre étoile, son atmosphère qui peut atteindre deux millions de degrés Celsius et s’étendre sur des millions de kilomètres. © Soho, ESA, Nasa 

    Soho et le cycle du Soleil

    Soho est par exemple le premier à avoir eu l'occasion de suivre de près l'activité du Soleil pendant plus d'un cycle complet de 22 ans. Car oui, si l'on parle généralement de cycles de taches solaires d'environ 11 ans, c'est bien au bout de 22 ans que le champ magnétique de notre étoile sera revenu à son orientation initiale. Celle-ci, en effet, dérive progressivement, jusqu'à basculer au bout de 11 ans, inversant les hémisphères nord et sud. Et il faut attendre une seconde inversion pour boucler réellement un cycle magnétique.

    Le 30 mars 2001, le Soleil arborait à sa surface la plus grande tache sombre jamais observée. À cette période, notre étoile était proche du maximum du cycle d'activité 23. © ESA, Nasa, Soho

    Le 30 mars 2001, le Soleil arborait à sa surface la plus grande tache sombre jamais observée. À cette période, notre étoile était proche du maximum du cycle d'activité 23. © ESA, Nasa, Soho 

    Depuis quelques semaines maintenant, Soho est le spectateur privilégié de la reprise d'activité du Soleil, entré officiellement dans son 25e cycle. Fin octobre, la sonde nous a même offert des images d'une éruption de 2012 des plus spectaculaires, grâce à l'intervention d'un algorithme fusionnant les images de deux de ses instruments. Plaçant les astronomes aux premières loges pour assister à une succession d'éjections de masse coronale (CME).

    Soho au cœur du Soleil

    « C'est certainement le résultat le plus important obtenu grâce à Soho ces dix dernières années. » Avec toute la mesure qui les caractérise, les astronomes de la Nasa ont présenté ainsi, en août 2017, les travaux menés à partir des données de l'instrument Golf -- pour Global oscillation at low frequencies -- embarqué à bord de la sonde. Celui-ci mesure la vitesse de déplacement de la surface du Soleil. Ses données, patiemment accumulées et traitées au fil des années, ont finalement permis de détecter la signature superficielle d'ondes profondes. De quoi estimer que le cœur de notre étoile tourne environ quatre fois plus vite que sa surface.

    Illustration de Soho superposée à une image de notre étoile prise par le satellite le 14 septembre 1999 avec l’instrument EIT (Extreme-ultraviolet Imaging Telescope). Ce jour-là, une gigantesque protubérance en forme de poignet se développait sur le limbe du Soleil. Le pic d’activité du cycle 23 allait alors débuter. © Soho, Esa, Nasa, ATG medialab

    Illustration de Soho superposée à une image de notre étoile prise par le satellite le 14 septembre 1999 avec l’instrument EIT (Extreme-ultraviolet Imaging Telescope). Ce jour-là, une gigantesque protubérance en forme de poignet se développait sur le limbe du Soleil. Le pic d’activité du cycle 23 allait alors débuter. © Soho, Esa, Nasa, ATG medialab 

    Les 4.000 comètes de Soho

    Alors que l'objectif de la mission Soho était d'étudier la structure interne du Soleil ainsi que le vent et la couronne solaire, la sonde a également fourni d'autres informations de valeur plus inattendues. Avec le précieux concours de scientifiques citoyens qui ont inlassablement travaillé à explorer les images renvoyées par Soho vers la Terre.

    En juin 2020, la sonde ne débusquait ainsi pas moins que sa 4.000e comète. Une comète rasante -- une sungrazer comet comme disent les anglophones -- peu lumineuse et qui n'aurait pas pu être détectée depuis la Terre. La comète -- comme d'autres avant elle -- est apparue notamment grâce à une position favorable de Soho et à l'éclipse artificielle de Soleil créée avec son coronographe grand-angle.

    Les comètes perdues de Soho

    Les comètes sont des corps de glace qui, lorsqu'elles s'approchent du Soleil, perdent une partie de leur masse. Ces dernières années, Soho a, à plusieurs reprises, été le témoin de la sublimation de comètes un peu trop exposées à la chaleur de notre étoile.

    En août 2016, la Nasa a, par exemple, publié une animation qui montre une comète disparaissant derrière le Soleil pour ne jamais réapparaître de l'autre côté.

    Trois ans plus tard, c'est cette fois une comète plongeant directement sur notre Soleil que Soho a surpris. Une comète qui, comme la majorité des rasantes, serait issue de la fragmentation il y a plusieurs milliers d'années d'un noyau cométaire baptisé X/1106 C1, des comètes du groupe de Kreutz.

    Sur cette image prise le 18 février 2003, le Soleil (Sun) masqué par un coronographe de Soho (le disque bleu sur l'image) venait d’expulser des millions de particules chargées dans le milieu interplanétaire (Coronal Mass Ejection). Au même moment, la comète NEAT (Comet NEAT), découverte en 2002, traversait le champ d’observation. C’est une des 15 images retenues par la Nasa pour un concours. Vous pouvez voter pour votre préférée ici. © Soho, Esa, Nasa

    Sur cette image prise le 18 février 2003, le Soleil (Sun) masqué par un coronographe de Soho (le disque bleu sur l'image) venait d’expulser des millions de particules chargées dans le milieu interplanétaire (Coronal Mass Ejection). Au même moment, la comète NEAT (Comet NEAT), découverte en 2002, traversait le champ d’observation. C’est une des 15 images retenues par la Nasa pour un concours. Vous pouvez voter pour votre préférée ici. © Soho, Esa, Nasa 

    Soho tend son oreille vers le Soleil

    En 2018, le Stanford Experimental Physics Lab (États-Unis) a sonifié les données de Soho, laissant littéralement entendre aux astronomes les vibrations naturelles du Soleil et leur offrant ainsi une représentation concrète de la dynamique de son atmosphère. « Nous n'avons pas de moyens simples de regarder à l'intérieur du Soleil , déclarait alors Alex Young, chercheur au Goddard Space Flight Center, dans un communiqué de la Nasa. Utiliser les vibrations du Soleil nous permet de voir son intérieur ».

    Soho et l’énigme du carré noir

    Durant l'été 2020, certains ont cru que Soho avait surpris un engin extraterrestre juste là, devant notre Soleil. Car les images de la sonde avaient montré un mystérieux carré noir sur notre étoile. Mais les responsables de mission ont rapidement mis fin aux plus folles des spéculations. Le carré noir en question correspond tout simplement à un bloc de télémétrie manquant. Le résultat d'une erreur de transmission entre Soho et notre Terre...

    Certaines des images de Soho sont livrées par la Nasa avant traitement et peuvent surprendre ceux qui les regardent. Comme celle-ci qui présente un étrange carré noir. © SoHO, ESA, Nasa

    Certaines des images de Soho sont livrées par la Nasa avant traitement et peuvent surprendre ceux qui les regardent. Comme celle-ci qui présente un étrange carré noir. © SoHO, ESA, Nasa 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/soleil-soho-25-ans-plus-grandes-decouvertes-plus-belles-images-60717/?utm_content=bufferbe6c2&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1spnbp4N5zJiPyGWxulQkU-KQDNw0QML04Im9RgwENYpEE-kw_pdUnhks

  • Actualité de l'astronomie du 03.12.2020 / Quel est le mystérieux objet 2020 SO qui sera satellite temporaire de la Terre ?

     

    Quel est le mystérieux objet 2020 SO qui sera satellite temporaire de la Terre ?

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

    Publié le 02/12/2020

    Modifié le 03/12/2020

    Un objet d'une dizaine de mètres de large, découvert le 17 septembre dernier, est devenu un satellite temporaire de notre Planète. Cependant, sa nature est encore incertaine : est-ce un astéroïde ou bien le retour d'un étage de fusée lancé dans les années 1960 ?

    La Terre peut capturer en orbite des objets qui passent à faible vitesse à sa proximité. Plusieurs tels objets ont déjà été repérés, aussi bien des petits astéroïdes (2006 RH120 et 2020 CD3) que des débris de véhicules spatiaux lancés depuis la Terre et qui, après avoir voyagé autour du Soleil, repassent près de leur planète d'origine (par exemple J002E3 et probablement 6Q0B44E, bien que ce dernier n'ait pu être relié à aucun lancement).

    2020 SO a été découvert le 17 septembre dernier par Pan-STARRS 1, un télescope chasseur d'astéroïdes installé à Hawaï. Des observations remontant au 19 août 2020 ont ensuite été retrouvées.

    Ces observations montrent que 2020 SO suit une orbite autour du Soleil très similaire à celle de la Terre : demi-grand axe de 155,1 millions de kilomètres (contre 149,6 pour la Terre), excentricité très faible de 0,034 (comparable aux 0,016 de la Terre) et inclinaison minime de 0,14° par rapport à l'orbite terrestre. En supposant un albédo typique pour un astéroïde (entre 0,05 et 0,25), sa taille est estimée à entre 6 et 15 mètres de diamètre.

    L'orbite de 2020 SO (en blanc) et des planètes (Mercure en rose, Vénus en violet, la Terre en bleu et Mars en rouge) autour du Soleil. © JPL Small-Body Database

    L'orbite de 2020 SO (en blanc) et des planètes (Mercure en rose, Vénus en violet, la Terre en bleu et Mars en rouge) autour du Soleil. © JPL Small-Body Database 

     

    Un nouveau satellite temporaire

    Les éphémérides prédisent que, en octobre, 2020 SO deviendra un nouveau satellite temporaire de la Terre. Cet objet passera relativement près de notre planète le 1er décembre prochain, à environ 51.000 kilomètres du centre de la Terre, soit 45.000 kilomètres de sa surface. On s'attend à ce qu'il atteigne alors une magnitude apparente visuelle d'environ 14. Un télescope, ou une lunette, sera donc nécessaire pour espérer l'observer.

    Il est difficile pour le moment de savoir combien de temps cet objet restera en orbite autour de la Terre. Étant donné ses passages relativement près de la Terre et de la Lune, il reste difficile de connaître précisément sa trajectoire au-delà du mois de janvier prochain. Cependant, il est vraisemblable que cet objet fera au moins deux orbites autour de notre Planète et ne la quittera pas avant mai 2021. Des observations supplémentaires permettront d'affiner ces prédictions.

     Trajectoire nominale simulée de 2020 SO. La Terre est le point vert et l'orbite de la Lune est en jaune. © Daniel Bamberger

     Trajectoire nominale simulée de 2020 SO. La Terre est le point vert et l'orbite de la Lune est en jaune. © Daniel Bamberger 

     

    Astéroïde ou étage de fusée ?

    Alan Harris, chercheur à l'Institut de recherche planétaire du Centre aérospatial allemand (DLR),nous rapporte que « Paul Chodas [manager du Nasa NEO Program Office au Jet Propulsion Laboratory, ndlr] a, sans certitude, identifié cet objet avec le corps de fusée Centaur de [la mission] Surveyor 2, lancé le 20 septembre 1966. La très faible vitesse de rencontre avec la Terre (0,6 km/s) est faible même pour un éjecta lunaire, donc il est peu probable que ce soit un objet naturel, même un éjecta lunaire, mais il est plus probable que ce soit un débris spatial. »

    Malheureusement, il ne pourra pas y avoir d'observations radar de cet objet pour aider à confirmer ou infirmer cette hypothèse. Cependant, « nous pouvons espérer obtenir un spectre[de 2020 SO]. Si c'est un étage de fusée Centaur, alors la peinture au dioxyde de titane sera facile à détecter », se réjouit Daniel Bamberger, astronome amateur aux Northolt Branch Observatories.

    Une telle analyse avait, par exemple, permis de révéler en 2002 que l'objet J002E3, qui avait été aussi capturé temporairement par la Terre et avait été pris initialement pour un astéroïde, était le troisième étage de la fusée Saturn V de la mission Apollo 12, lancé en 1969. « Ça fonctionne aussi dans l'autre sens, précise Daniel Bamberger. Si l'objet est naturel, alors la spectroscopie nous le dira. 2006 RH120 était initialement suspecté d'être artificiel. Son spectre révéla une origine naturelle. »

    Si 2020 SO s'avérait être un astéroïde tout ce qu'il y a de plus naturel, ce serait alors le troisième astéroïde connu pour avoir été un satellite temporaire de la Terre, après 2006 RH120 et 2020 CD3.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-mysterieux-objet-2020-sera-satellite-temporaire-terre-83163/?utm_content=bufferaa112&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2gXXchN7ZSblAN3dts1C3QWQ3tcBOtYxPgMRBo6OUal6G0avSkLV986Qg

  • LE 3.12.2020: Actualité de la météo/Année 2020 en France et dans le monde : sur le podium des années les plus chaudes a 9h25

    Depuis le début de l'année 2020, presque tous les mois ont connu des températures supérieures à la normale calculée sur la période 1981-2010, à l'exception du mois d'octobre légèrement plus frais (-0,5°C). Avec un excédent de 1,6°C sur les 11 premiers mois, cette année se place pour le moment au 1er rang des années les plus chaudes. La situation est similaire au niveau planétaire.

  • LE 3.12.2020: Actualité de la météo/Une fin de semaine très perturbée : pluie, neige, vent fort a 9h26

    Après un temps assez calme en premier partie de semaine, les conditions météo vont nettement se dégrader à partir de ce jeudi sous l'influence d'une dépression très creuse venant s'installer sur l'Angleterre. La France se situera donc directement sous son influence avec pluies, averses, vent et chutes de neige à basse altitude en montagne.

  • LE 3.12.2020: Actualité de la météo/Météo du jeudi 3 décembre : retour d'un temps perturbé et agité a 8h24

    - le vent fort sur la côte atlantique en fin de journée avec des rafales de 80 à 100 km/h

    - les pluies parfois fortes dans le nord-ouest

    - la neige qui tombe dès 600 m le matin sur le Massif-Central

    - les gelées au lever du jour en Alsace et sur l'arrière pays provençal.

    Actualités France

    Crédit : La Chaîne Météo

    Contexte météo :

    Un vaste système dépressionnaire s'étend des Iles Britanniques à la France avec une perturbation assez active envahissant la partie ouest et nord du pays. Avec un gradient de pression qui se reserre au sud de la dépression sur le sud de l'Angleterre, le vent se renforce nettement en Manche et en Atlantique. Les régions allant des Pyrénées aux Alpes et à la Méditerranée restent encore à l'écart de cette dégradation avec des éclaircies.

    Détails par régions :

    De la Bretagne et des Pays de la Loire à la Normandie, le temps devient très perturbé avec des pluies parfois soutenues et du vent qui se renforce au fil des heures pour atteindre 70-80 km/h sur les côtes et 60 km/h dans les terres. Les températures sont comprises entre 5 et 9°C le matin et entre 8 et 11°C l'après-midi. Le ressenti au vent est assez froid.

    Du Centre-Val de Loire et de l'Ile-de-france aux Hauts-de-France, des pluies faibles et intermittentes s'installent dès le matin. Ces pluies ont tendance à se renforcer par l'ouest dans l'après-midi. Le vent de sud atteint 60 km/h en rafales dans l'après-midi. Les températures sont comprises entre 4 et 7°C le matin et entre 7 et 9°C l'après-midi.

    Du Grand Est à la Bourgogne-Franche-Comté et jusqu'en Auvergne-Rhône-Alpes, des pluies intermittentes circulent de l'Auvergne et de la Bourgogne vers la Champagne-Ardennes et l'ouest de la Lorraine. Un peu de neige tombe dès 500-600 m sur les reliefs. Plus à l'est le temps reste sec de l'Alsace aux Alpes avec quelques éclaircies. Le vent de sud se renforce l'après-midi pour atteindre 50-60 km/h. Les températures sont comprises entre -2 et 4°C le matin et entre 5 et 8°C l'après-midi en plaine.

    De la Nouvelle-Aquitaine à l'Occitanie, les nuages dominent souvent excepté près des Pyrénées et du Golfe du Lion où des éclaircies se développent. Des pluies intermittentes circulent du Bordelais et des Charentes au Limousin avec un peu de neige dès 500-600 m le matin, 900 m l'après-midi. Le vent se renforce nettement sur le littoral aquitain et charentais en cours d'après-midi avec des rafales atteignant 70-90 km/h. Les températures sont comprises entre-1 et 6°C le matin et 7 à 12°C l'après-midi.

    De la région PACA à la Corse, il fait assez beau avec du soleil et quelques passages nuageux sans conséquences. Le mistral faiblit progressivement en matinée, remplacé par un petit vent de sud l'après-midi sur le golfe du Lion. Les températures sont basses le matin avec des gelées dans l'arrière pays méditerranéen. Dans l'après-midi les températures affichent entre 8 et 13°C.

     

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • Actualité de l'astronomie du 02.12.2020 / La vidéo spectaculaire d'une météorite qui s'embrase dans le ciel au-dessus d'une ville au Japon.

    La vidéo spectaculaire d'une météorite qui s'embrase dans le ciel au-dessus d'une ville au Japon

     

     

    Une météorite s'est embrasée dans le ciel du Japon.

    Une météorite s'est embrasée dans le ciel du Japon. CAPTURE D'ECRAN YOUTUBE - UFO INSTITUTE

    InsoliteSciences et techniques

    Publié le 29/11/2020 à 21:59

    Le spectacle a été immortalisé par des caméras au Japon : une métorite s'est désintégrée dans le ciel au-dessus d'une ville en se transformant en boule de feu.

     

    Le spectacle d'une météorite qui tombe dans le ciel est toujours impressionant. Cette vidéo publiée sur la chaîne Youtube spécialisée dans les ovnis ce samedi 28 novembre est incroyable. Le phénomène s'est produit ce week-end dans le ciel du Japon. On voit distincetement la météorite se transformer en boule de feu en pénétrant dans la stratosphère. Un énorme bruit a accompagné la météorite surprenant les habitants de Kyoto, Shizuoka ou Okayama...

    Au total 84 000 corps célestes tombent de l'espace chaque année sur Terre. Une majorité est réduite en poussière au contact de l'atmosphère. Selon François Colas, directeur de recherche à l'Observatoire de paris, cité par La Dépêche, des météores traversent le viel français tous les 15 jours. 

    Source: Midi Libre

    Lien: https://www.midilibre.fr/2020/11/29/la-video-spectaculaire-dune-meteorite-qui-sembrase-dans-le-ciel-au-dessus-dune-ville-au-japon-9228209.php

  • Actualité de l'astronomie du 02.12.2020 / Le téléscope géant d'Arecibo s'est effondré.

    Le téléscope géant d'Arecibo s'est effondré

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 01.12.2020 à 15h11

    Le célèbre télescope d'Arecibo, à Porto Rico, s'est effondré après 57 ans de service, ont annoncé un porte-parole de la Fondation nationale des sciences américaine et un astronome local.

    arecibo

    Vue aérienne du télescope avec un trou de 30 mètres dans la parabole, le 19 novembre 2020 à Arecibo, à Porto Rico

    AFP - RICARDO ARDUENGO

     

    "La plateforme (de l'observatoire, ndlr) s'est écroulée de manière non planifiée", a annoncé mardi 1er décembre Rob Margetta, porte-parole de l'institution qui finance l'observatoire. Deux câbles soutenant les 900 tonnes des instruments du télescope au-dessus de la parabole de 305 mètres de diamètre avaient rompu le 10 août et le 6 novembre, poussant la Fondation nationale des sciences américaines à annoncer son démantèlement.

     

    Un désastre absolu

    Les accès au télescope étaient interdits depuis dans la crainte d'un effondrement. Seuls des drones inspectaient la structure. Aucun blessé n'a donc été rapporté. L'écroulement de l'observatoire "est un désastre absolu", a réagi, ému, le professeur Abel Méndez, directeur du laboratoire habitabilité planétaire de l'université de Porto Rico à Arecibo, auprès de l'AFP. Cet astronome a dû annuler des cours de formation à l'observatoire l'an prochain, un coup dur pour ses étudiants. "C'est un triste jour pour l'astronomie", ont commenté sur Twitter plusieurs astronomes et scientifiques.

    C'est aussi un triste symbole de la dégradation de la situation sur l'île américaine, durement frappée ces dernières années par des ouragans et dont les infrastructures tardent à être reconstruites. Même si on ignore à ce stade la cause de la rupture des câbles. Outil de nombreuses découvertes astronomiques, le radiotélescope était l'un des plus grands au monde.

     

    Un télescope célèbre

    L'annonce de son démantèlement avait déjà  ému de nombreux astronomes professionnels et amateurs, notamment sur Twitter sous le mot-dièse "WhatAreciboMeansToMe" (ce qu'Arecibo signifie pour moi). "Plus qu'un télescope, Arecibo est la raison même pour laquelle je fais de l'astronomie", témoignait alors Kevin Ortiz Ceballos, un astronome local. De nombreux astronomes avaient témoigné à Sciences et Avenir des mêmes sentiments. Une scène d'action du film de James Bond Golden Eye s'était déroulée au-dessus du télescope, et dans le film Contact, une astronome jouée par Jodie Foster utilisait l'observatoire dans sa quête de signaux extraterrestres.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/univers/le-telescope-geant-d-arecibo-s-est-effondre_149648

  • Actualité de l'astronomie du 01.12.2020 / Feu vert pour la première mission de désorbitation d'un débris

    Feu vert pour la première mission de désorbitation d'un débris

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Publié le 30/11/2020

    L'Agence spatiale européenne (ESA) vient de signer un contrat de 86 millions d'euros avec la start-up suisse ClearSpace SA pour l'achat d'un service unique : le premier enlèvement d'un débris spatial en orbite lors de la mission ClearSpace-1. Cette mission s'inscrit dans le cadre du projet Adrios (Active Debris Removal/In-Orbit Servicing) du programme de Sécurité spatiale de l'ESA.

     

    L'achat de cette mission dans le cadre d'un contrat de service de bout en bout, plutôt que le développement d'un engin spatial défini par l'ESA pour une exploitation en interne, représente une nouvelle approche pour l'ESA. C'est en effet la première fois que l'Agence spatiale européenne s'engage auprès d'une start-up, qui n'a jamais rien démontré, à la surprise des industriels bien installés comme Thales Alenia Space ou Airbus.

    Certes, ClearSpace n'a encore rien démontré en orbite, mais il faut savoir que cette entreprise est issue de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), dont l'expertise en matière de robotique est reconnue. À cela s'ajoute que CleraSpace s'appuie sur un petit réseau de conseillers externes, tous spécialistes du secteur spatial, qui sont confiants dans le succès de la mission ClearSpace-1.

    Le déroulement de la mission ClearSpace-1. © 2019 ClearSpace

    Le déroulement de la mission ClearSpace-1. © 2019 ClearSpace 

     

    La start-up est essentiellement issue de l'EPFL et bénéficie du travail et de l'expérience accumulée depuis 2012 dans le cadre du projet CleanSpace-1. Son but était déjà de développer des technologies de capture et de désorbitation d'objets spatiaux devenus obsolètes - satellites hors d'usage, étages de fusée, morceaux de panneaux solaires, écrous en perdition - mis en orbite au cours des 60 dernières années. À l'époque, il était question d'aller chercher Envisat, déclaré perdu en 2012. Or, ce satellite de l'agence spatiale européenne est un des plus gros débris recensés. D'une masse de 8,1 tonnes et des dimensions hors tout de 26 × 10 × 5 m, ce satellite situé à 800 kilomètres d'altitude pose un problème avec une probabilité de collision élevée.

    VOIR AUSSIEnvisat, le grand satellite devenu débris spatial, fait polémique

     

    Une mission sans difficulté majeure de développement

    D'un point de vue technique, aucun problème particulier est à signaler. Toutes les technologies de capture et de désorbitation mises en œuvre dans cette mission sont matures et maîtrisées. La seule complexité c'est de tout faire fonctionner ensemble ! Si l'on se fie à l'échelle de niveau de maturité technologique TRL (une échelle imaginée par la Nasa en vue de gérer le risque technologique de ses programmes) qui compte neuf niveaux, les technologiques de la mission sont notées 8 ou 9 !

    Le lancement de ClearSpace-1 est envisagé à l'horizon 2025. Cette mission a pour but d'aller récupérer un adaptateur de charge utile Vespa, d'une masse de 112 kilogrammes, de le capturer et de le désorbiter. Une pince à quatre bras sera utilisée pour le saisir. Une tâche d'apparence simple mais qui sera plus complexe qu'elle n'y paraît. Il faut savoir que Vesta, dont la taille est proche de celle d'un petit satellite, tourne sur lui-même. Cependant ce débris a aussi été choisi parce qu'il ne contient pas d'ergols susceptibles d'exploser !

    Cet objet a été laissé à une altitude d'environ 801 km par 664 km, sur une orbite d'atténuation progressive, conforme aux normes d'atténuation des débris, après le deuxième vol du lanceur européen Vega en 2013. 

     

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/capture-debris-feu-vert-premiere-mission-desorbitation-debris-36845/?utm_content=buffer705a4&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0KI-ZILajym83EVBPzy4oTweDKRQEvOsH5HWxkweer3gkb42p_eq-3iag

  • Actualité de l'astronomie du 01.12.2020 / Des jets nouveau-nés dans des galaxies lointaines.

    Des jets nouveau-nés dans des galaxies lointaines

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Vue artiste d'une galaxie avec un noyau actir propulsant des ets de matière depuis NRAO, AUL, NSF centre de galaxie Sophia Dagnello, Fermer’

    Publié le 30/11/2020

    En utilisant les données du VLA Sky Survey, des astronomes ont trouvé des centaines de galaxies lointaines, avec des trous noirs supermassifs en leur cœur, qui ont lancé de puissants jets de matière émettant des ondes radio au cours du dernier quart de siècle.

    On sait que la plupart des grosses galaxies, si ce n'est toutes, abritent en leur cœur un trou noir supermassif. Ces galaxies peuvent alors avoir de puissants jets de matière qui émettent des ondes radio.

    Dans une nouvelle étude à paraître dans l'Astrophysical Journal (prépubliée en libre accès sur arXiv), Kristina Nyland et ses collègues expliquent leur découverte de nombreuses galaxies lointaines avec des trous noirs supermassifs qui ont lancé de tels jets au cours du dernier quart de siècle. Pour ce faire, ils ont utilisé les données du VLA Sky Survey (VLASS), un relevé commencé en 2017 pour observer le ciel visible depuis le Karl G. Jansky Very Large Array (VLA), c'est-à-dire environ 80 % de tout le ciel, trois fois en sept ans. Le premier des trois passages est d'ores et déjà terminé et les scientifiques ont comparé les données ainsi acquises avec celles du relevé FIRST (Faint Images of the Radio Sky at Twenty-Centimeters), qui a utilisé le VLA pour observer une plus petite partie du ciel entre 1993 et ​​2011.

    Nyland, chercheuse postdoctorale du Conseil national de la recherche des États-Unis, actuellement en résidence au Naval Research Laboratory à Washington, et première auteure de l'étude, explique : « Nous avons trouvé des galaxies qui ne montraient aucun signe de jets auparavant, mais qui montrent maintenant des signes clairs de la présence de jets jeunes et compacts. Des jets comme ceux-ci peuvent fortement affecter la croissance et l'évolution de leur galaxie, mais nous ne comprenons toujours pas tous les détails. Capturer des jets nouveau-nés avec des relevés comme VLASS fournit une mesure du rôle des puissants jets radio dans le façonnement de la vie des galaxies sur des milliards d'années. »

    Images de trois galaxies prises par le VLA et étudiées par Nyland et al., comparant ce qui fut observé dans les relevés FIRST et VLASS. Les émissions radio nouvellement apparues indiquent que les galaxies ont lancé de nouveaux jets de matière entre les dates des deux observations. © Nyland et al.; Sophia Dagnello, NRAO, AUI, NSF

    Images de trois galaxies prises par le VLA et étudiées par Nyland et al., comparant ce qui fut observé dans les relevés FIRST et VLASS. Les émissions radio nouvellement apparues indiquent que les galaxies ont lancé de nouveaux jets de matière entre les dates des deux observations. © Nyland et al.; Sophia Dagnello, NRAO, AUI, NSF 

     

    De nombreuses galaxies avec de nouveaux jets

    Ils ont ainsi détecté environ 2.000 objets qui apparaissent dans les images de VLASS mais n'ont pas été détectés avec FIRST. Parmi ceux-ci, ils ont sélectionné 26 objets qui étaient auparavant classés comme galaxies à noyau actif, c'est-à-dire alimentés par un trou noir supermassif, sur la base d'observations optiques et infrarouges. Ces 26 objets ont été observés par FIRST entre 1994 et 2001 et par VLASS en 2019.

    Parmi ces 26 galaxies, ils en choisirent 14 pour des observations plus détaillées avec le VLA. Ces observations ont fourni des images à plus haute résolution et ont été effectuées à plusieurs fréquences radio pour obtenir une compréhension plus complète des caractéristiques de ces objets.

    Dillon Dong, étudiant au California Institute of Technology et second auteur de l'étude, détaille : « Les données de ces observations détaillées nous indiquent que la cause la plus probable de la différence de luminosité radio entre les observations de FIRST et de VLASS est que les "moteurs" au cœur de ces galaxies ont lancé de nouveaux jets depuis les observations de FIRST. »

     

    Des laboratoires naturels pour étudier des conditions extrêmes

    On sait que les trous noirs au cœur des galaxies interagissent avec les galaxies elles-mêmes et que les deux évoluent ensemble. Les jets lancés depuis les régions proches des trous noirs peuvent affecter la quantité d'étoiles formées dans la galaxie.

    Pallavi Patil, chercheuse de l'université de Virginie et troisième auteure de l'étude, explique : « Les jets radio fournissent des laboratoires naturels pour apprendre la physique extrême des trous noirs supermassifs, dont on pense que la formation et la croissance sont intrinsèquement liées à celles des centres galactiques dans lesquels ils résident. » Nyland poursuit : « Des jets aussi jeunes que ceux découverts dans notre étude peuvent nous fournir une occasion rare d'acquérir de nouvelles connaissances sur le fonctionnement de ces interactions entre les jets et leur environnement. » Mark Lacy, astronome à l'Observatoire national de radioastronomie (Charlottesville, États-Unis) et quatrième auteur de l'étude, conclut : « Le VLASS s'est avéré être un outil clé pour découvrir de tels jets, et nous attendons avec impatience les résultats de ses deux prochaines époques d'observation. »

    Nyland et ses collègues prévoient d'autres études des galaxies à l'aide du Very Long Baseline Array (VLBA), de l'observatoire de rayons X Chandra et de télescopes observant en lumière visible et infrarouge.

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    Depuis 2017, le relevé VLASS observe une grande portion du ciel, dont celle que FIRST, autre relevé réalisé avec le Karl G. Jansky Very Large Array (VLA), avait observée de 1993 à 2001.

    Grâce à ces observations, une équipe d'astronomes a détecté 2.000 galaxies qui, dans les données de VLASS acquises en 2019, montraient des signes de jets alors qu'elles n'en montraient pas dans les données de FIRST.

    Ces observations permettent d'en apprendre plus sur les trous noirs supermassifs, leurs galaxies hôtes et l'interaction entre les deux.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/galaxie-jets-nouveau-nes-galaxies-lointaines-84426/?utm_content=buffer47dac&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2yzs3jHBPWgXPzvjOUQB48TbwColW5sky73LulIY1OOjEcQ1K0dNWfvj0

  • Actualité de l'astronomie du 30.11.2020 / Première preuve de l'"aspiration" de la matière noire d'une galaxie par une autre.

    Première preuve de l'"aspiration" de la matière noire d'une galaxie par une autre

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 27.11.2020 à 10h42

     

    Depuis la découverte en 2018 d'une galaxie dépourvue de matière noire, fragilisant encore un peu plus nos connaissances sur cette hypothétique composante de l'Univers, les chercheurs s'acharnaient à comprendre comment une telle structure pouvait "tenir debout". Ils viennent d'obtenir un début de réponse.

    Une galaxie qui se fait "aspirer" sa matière noire

    La galaxie NGC 1052-DF2 à laquelle il manque la plupart, sinon la totalité, de sa matière noire, le 28 mars 2018.

    ESA/HUBBLE/AFP/ARCHIVES - -

     

    Des astronomes ont établi pour la première fois que la matière noire manquante d'une galaxie était arrachée par les forces gravitationnelles d'une autre plus grande, selon une étude citée sur le site du télescope spatial Hubble. "Cette découverte réconcilie notre connaissance actuelle de la formation et de l'évolution des galaxies avec le modèle cosmologique le plus courant", a dit la Dr. Mireia Montes, astronome à l'Université australienne de Nouvelle-Galles du Sud, principale auteure de l'étude publiée dans Astrophysical Journal.

    Les astrophysiciens étaient confrontés à un défi depuis 2018, année de la découverte d'une première galaxie, NGC 1052-DF2, dépourvue de matière noire. Comment expliquer son existence sans cet élément invisible et mystérieux, qui est censé agir comme une sorte de "colle" par sa force gravitationnelle pour assurer sa cohésion? Identifiée théoriquement, la matière noire doit son nom au fait que personne ne l'a observée ni décrite. Elle formerait plus de 25% de l'Univers.

     

    "Force de marée"

    En 2019, les astronomes ont découvert une deuxième galaxie, NGC 1052-DF4, elle aussi presque complètement dépourvue de matière noire. L'équipe du Dr Montes a utilisé le télescope spatial Hubble pour détailler le contenu de la galaxie, et notamment ses amas globulaires, des groupes très denses d'étoiles orbitant en son centre. Elle a aussi eu recours au GTC, le grand télescope espagnol des Canaries pour analyser la lumière de NGC 1052-DF4, située à 45 millions d'années-lumière de notre Terre.

    L'équipe en a conclu que "l'absence de matière noire peut s'expliquer par l'effet d'une force de marée". C'est-à-dire que les forces gravitationnelles d'une proche galaxie massive, NGC 1035, sont en train de disloquer sa voisine plus petite. Les scientifiques dressent cette conclusion en observant que les amas globulaires sont "arrachés" à leur galaxie hôte et qu'on identifie des queues de marée, des sortes de filaments d'étoiles et de gaz stellaire, caractéristique de cette dislocation.

    "A terme, NGC 1052-DF4 sera cannibalisée par le grand système entourant NGC 1035, avec au moins certaines de ses étoiles flottant librement dans l'espace lointain", a dit Ignacio Trujillo, co-auteur de l'étude, de l'Institut d'astrophysique des Canaries, cité dans le communiqué.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/astrophysique/une-galaxie-perd-sa-matiere-noire-sous-l-influence-d-une-autre-selon-une-etude_149566

  • Actualité de l'astronomie du 30.11.2020 / La deuxième lune capturée par la Terre serait bien un astéroïde.

    La deuxième lune capturée par la Terre serait bien un astéroïde

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

     

     

    Une équipe internationale d'astronomes a identifié la nature de la deuxième « mini-lune » connue de la Terre, 2020 CD3. Cet objet, découvert par Kacper Wierzchoś et Theodore Pruyne au Catalina Sky Survey le 15 février dernier, avait intrigué les astronomes : était-ce un objet rocheux naturel, comme le fut 2006 RH120 (première « mini-lune » temporaire connue de la Terre, en 2006-2007), ou était-ce un morceau de débris spatial, comme certains qui sont connus pour avoir déjà été temporairement capturés plusieurs décennies après leur envoi dans l'espace (dont probablement 2020 SO, actuellement temporairement en orbite autour de notre planète) ?

     

    Pour élucider ce mystère, 2020 CD3 a été imagé par l'observatoire Gemini Nord, installé sur le Mauna Kea, à Hawaï. Le résultat ? 2020 CD3 est bien d'origine naturelle, autrement dit, c'est un petit astéroïde. La mini-lune est un vestige rocheux d'un corps plus grand et mesure environ 1 à 1,5 mètre, ce qui en fait l'un des plus petits astéroïdes jamais découverts. En effet, avec une magnitude absolue de 31,8, il est dans le top 10 des astéroïdes connus avec la plus grande magnitude absolue. L'équipe a également pu confirmer que 2020 CD3 ne fut qu'un visiteur temporaire de la Terre : après avoir passé au moins 2,7 ans en orbite autour de notre Planète, le petit astéroïde a été éjecté en avril de cette année et gravite depuis directement autour du Soleil.

    Il est probable que de nombreuses autres mini-lunes soient découvertes dans les années à venir, notamment grâce au Legacy Survey of Space and Time (LSST) de l'Observatoire Vera-C.-Rubin, qui doit scruter le ciel austral pendant 10 ans à partir de 2022.

    Le Catalina Sky Survey a découvert une nouvelle mini-lune de moins de 4 mètres de diamètre. © tangoas, Adobe Stock

    Le Catalina Sky Survey a découvert une nouvelle mini-lune de moins de 4 mètres de diamètre. © tangoas, Adobe Stock 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/asteroides-deuxieme-lune-capturee-terre-serait-bien-asteroide-2034/?fbclid=IwAR0l8V6iraoBDwL5GYBiFC4AYJvfBC1TsfOtvlOUbijtcK2KKYc0DjrWq04&utm_content=buffer35ece&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 30.11.2020 / Événement : Jupiter et Saturne seront au plus près l'une de l'autre depuis 400 ans le 21 décembre.

    Événement : Jupiter et Saturne seront au plus près l'une de l'autre depuis 400 ans le 21 décembre

     

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

    L’image contient peut-être : une personne ou plus, personnes debout, ciel, nuage et plein air, texte qui dit ’Grande conjonction de Jupiter et Saturne le 21 décembre. e astrosystem, Adobe Photos’

     

    Publié le 26/11/2020

    Modifié le 30/11/2020

    Les géantes gazeuses Jupiter et Saturne, réunies dans le ciel du crépuscule, seront au plus près l'une de l'autre le 21 décembre. Un tel rapprochement entre les deux planètes ne s'était pas produit depuis 400 ans. On vous dit tout sur ce rendez-vous céleste exceptionnel de la fin de l'année.

    Depuis cet été, les deux plus grosses planètes du Système solaireJupiter et Saturne, règnent en « maître du ciel » sur le crépuscule et une partie de la nuit, à proximité l'une de l'autre, du point de vue de la Terre. En cet automne qui s'achève, les deux géantes continuent de rôder le soir, au-dessus du sud-ouest. D'ailleurs, vous avez sans doute déjà croisé leur regard, ou plutôt leur éclat.

    Pour le solstice de décembre, les deux planètes nous réservent un grand moment d'observation céleste : un rapprochement visuel exceptionnel. Ce qui s'appelle une conjonction géocentrique. Et cette année, on peut parler d'une « grande conjonction planétaire » puisque les protagonistes ne seront séparés que de 0,1° -- un cinquième du diamètre de la Pleine Lune --, ce qui n'était pas arrivé, du point de vue, toujours, du « plancher des vaches », depuis... 1623 ! Alors, si vous les manquer, mais ce serait étonnant, vous ne les reverrez plus ainsi blotties l'une contre l'autre avant 2080.

    Position de Jupiter et Saturne, le 30 novembre vers 17 h 30, au-dessus de l'horizon sud, sud-ouest. Au cours des prochaines semaines les deux planètes vont se rapprocher davantage et se déplacer vers la frontière invisible (marquée ici par les lignes bleues) entre les constellations du zodiaque du Sagittaire et du Capricorne. © SkySafari

    Position de Jupiter et Saturne, le 30 novembre vers 17 h 30, au-dessus de l'horizon sud, sud-ouest. Au cours des prochaines semaines les deux planètes vont se rapprocher davantage et se déplacer vers la frontière invisible (marquée ici par les lignes bleues) entre les constellations du zodiaque du Sagittaire et du Capricorne. © SkySafari 

     

    Un rendez-vous qui n’a lieu que tous les 20 ans

    Ce beau rendez-vous céleste est donc à ne pas manquer dans les lueurs du crépuscule, au-dessus de l'horizon sud-ouest, le 21 décembre. Le Soleil, qui sera alors entré dans la « maison » du zodiaque du Sagittaire depuis le 18 décembre (eh oui, l'astre solaire n'est pas dans le Capricorne le 21 décembre) n'est plus très loin de ces deux mondes, du point de vue de la Terre. Par conséquent, les deux planètes ne sont pas visibles longtemps le soir et courent vite se coucher. Cela a l'avantage que l'on peut admirer la scène et la photographier après le départ du Soleil sans être obligé de veiller tard.

    Les rapprochements de Jupiter et Saturne dans le ciel terrestre n'ont lieu que tous les 20 ans, le temps que la seconde, plus lente (sa période de révolution est de 29 ans), fasse le tour des 12 constellations du Zodiaque (360°) et rejoigne la géante qui porte le nom de son fils dans la mythologie gréco-romaine. Comme cette dernière ne met que 12 années pour faire le tour du Soleil, elle change de constellation du zodiaque tous les ans.

    La précédente grande conjonction géocentrique remonte à 2000. À l'époque, elle n'a pas vraiment pu être observée dans de bonnes conditions, car les deux géantes étaient trop proches de notre Étoile, vues de la Terre. En avril 2000, Mars s'était mêlée aux deux géantes pour former un remarquable trio en début de nuit, dans le Bélier. En 2020, Mars est là aussi, mais plus éloignée, dans les Poissons. Son éclat rouge, plus faible qu'il y a un mois, rivalise encore avec celui, doré, de Jupiter.

    Vue en perspective du Système solaire à la date du 21 décembre 2020. Du point de vue de la Terre (Earth), Mars sera plus éloignée du Soleil (et donc bien visible la nuit) que les géantes Jupiter et Saturne. Le schéma montre les positions de chaque planète à cette date. © Skylive

    Vue en perspective du Système solaire à la date du 21 décembre 2020. Du point de vue de la Terre (Earth), Mars sera plus éloignée du Soleil (et donc bien visible la nuit) que les géantes Jupiter et Saturne. Le schéma montre les positions de chaque planète à cette date. © Skylive 

     

    Les distances de Jupiter et Saturne avec la Terre

    Naturellement, même si les deux planètes semblent serrées l'une contre l'autre, des centaines de millions de kilomètres les séparent. Lorsque vous les contemplez ces jours-ci, songez que la massive Jupiter est à 850 millions de kilomètres (5,6 fois plus loin du Soleil que nous) et Saturne à quelque 1.600 millions de kilomètres (10,5 fois la distance entre la Terre et le Soleil). Soit 47 et 87 minutes-lumière. Le 21 décembre, Jupiter sera à 890 millions de kilomètres et la géante aux anneaux à 1,6 milliard de kilomètres.

    Jupiter et Saturne visibles dans le même champ. © SkySafari

    Jupiter et Saturne visibles dans le même champ. © SkySafari 

     

    Observez-les dès maintenant !

    Bien entendu, n'attendez pas le solstice d'hiver (hémisphère nord) et leur rapprochement à seulement 0,1° pour les observer à l'œil nu, aux jumelles ou dans un télescope. Tout au long de ces prochaines semaines, en effet, vous pourrez suivre leur procession aux frontières du Capricorne et du Sagittaire, jusqu'à leur convergence le 21 décembre, la nuit la plus longue de l'année.

    Signalons que la Lune passera leur dire bonjour, ou plutôt bonsoir, les 16 et 17 décembre, et composer un beau trio que beaucoup auront plaisir à photographier. Le spectacle n'en sera que plus beau à travers une paire de jumelles, une lunette ou un télescope. Les deux derniers vous dévoileront leurs satellites respectifs et chacun de leurs plus beaux atours, tels les anneaux pour Saturne, et les bandes nuageuses pour Jupiter. Avec des binoculaires, en plus de les voir ensemble grossies, Jupiter exhibe sa cour de satellites galiléens. Bonne observation à tous !

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-evenement-jupiter-saturne-seront-plus-pres-autre-depuis-400-ans-21-decembre-84387/

  • Actualité de l'astronomie du 24.11.2020 / L'origine de l'énergie des étoiles confirmée grâce aux neutrinos de Borexino.

    L'origine de l'énergie des étoiles confirmée grâce aux neutrinos de Borexino

     

    Laurent Sacco

    Journal

    L’image contient peut-être : feu et nourriture, texte qui dit ’Une vue de la cuve de Borexino emplie liquide scintillateur très pur pour eviter maximum la presence d'éléments adioactifs contribuant au bruit de fond des neutrinos © 2012 The Trustees Princeton University’

    Publié le 27/11/2020

     

    .Il y a quelques mois, Futura expliquait que l'astrophysique nucléaire et l'astronomie neutrino venaient de remporter un succès de plus. Après plusieurs années de patientes observations du flux de neutrinos solaires par l'expérience Borexino, toutes les prédictions concernant les réactions thermonucléaires faisant briller notre Soleil sont maintenant vérifiées comme l'expliquait un article maintenant publié dans Nature.

     

     

    Il y a 2.500 ans, le philosophe grec Anaxagore, représentant de l'école ionienne qui comportait des penseurs et des savants aussi illustres que Thalès et Anaximandre préfigurant les maîtres de la philosophie naturelle moderne, tel Einstein ou Pauli, avançait que « tout a une explication naturelle. La lune n'est pas un dieu mais un grand rocher et le soleil un rocher chaud » et il tenait également pour vrai que « le but de la vie est l'investigation du Soleil, de la Lune et des cieux ».

    Au cours des années 1930, deux autres héritiers de la pensée ionienne, complétée par celle de l'école pythagoricienne et de Platon, le physicien et philosophe Carl Friedrich von Weizsäcker et, après lui, le Prix Nobel de physique Hans Bethe, découvrent les principales réactions faisant briller des étoiles comme le Soleil et celles un peu plus massives que lui. Mais comment réfuter ces théories en accord avec l'épistémologie de Popper ?

    Fils de l'ambassadeur d'Allemagne Ernst von Weizsäcker, et frère du président allemand (1984 1994), Richard von Weizsäcker, Carl Friedrich était le jeune protégé de Werner Heisenberg et Niels Bohr lorsqu'il commença des études de physique, mathématique et astronomie en 1929. Passionné toute sa vie par la philosophie, dont il fut professeur de 1957 à 1959 à l'université de Hambourg, il n'en était pas moins un physicien accompli. © Bundesarchiv, B 422 Bild-0174, CC by-sa 3.0

    Fils de l'ambassadeur d'Allemagne Ernst von Weizsäcker, et frère du président allemand (1984 1994), Richard von Weizsäcker, Carl Friedrich était le jeune protégé de Werner Heisenberg et Niels Bohr lorsqu'il commença des études de physique, mathématique et astronomie en 1929. Passionné toute sa vie par la philosophie, dont il fut professeur de 1957 à 1959 à l'université de Hambourg, il n'en était pas moins un physicien accompli. © Bundesarchiv, B 422 Bild-0174, CC by-sa 3.0 

     

    La partition des neutrinos solaires décryptée en sous-sol

    On peut le faire dans le cas du Soleil au moins car les réactions proposées prédisent des émissions de neutrinos selon des spectres en énergie donnés. Si l'on se rappelle que les neutrinos sont aussi des ondes de matière alors il existe une sorte de musique des sphères que peuvent entendre sur Terre les oreilles de détecteurs comme celui de Borexino, le diminutif italien de Borex (BORon solar neutrino EXperiment). Les membres de Borexino viennent de mettre probablement un point final à la vérification des théories de von Weizsäcker et Bethe via un article aujourd'hui publié dans Nature mais dont une première version était déjà disponible sur arXiv depuis plusieurs mois comme Futura l'avait expliqué dans le précédent article ci-dessous.

    Si tout indique donc bien que nous avons percé les mystères de la nature des étoiles et de l'origine de leur lumière, nous en sommes toujours à balbutier pour percer un autre mystère encore plus fondamental de l'Univers observable, celui de la nature et de la description de l’écume de l’espace-temps, comme l'explique le dernier ouvrage de l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet.

    Le prix Nobel de Physique 1967 Hans Bethe. © Nobel Foundation archive

    Le prix Nobel de Physique 1967 Hans Bethe. © Nobel Foundation archive  

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-origine-energie-etoiles-confirmee-grace-neutrinos-borexino-36675/?utm_content=buffer183c7&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1hxsGO8Zis07fTxwGkl8a0RIazuvUYK7DI9nMpZ2into-bh3xIB1WkmN8

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  • Actualité de l'astronomie du 24.11.2020 / Planète habitable : une question de voisinage ?

    Planète habitable : une question de voisinage ?

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Sur cette vue d'artiste système planetaire Trappist-1 le seul découvert pour 'instant comptant presque autant de deplanètes que notre Systeme solaire Selen chercheur Institut Niels Bohr (Danemark) condition l'apparition vie. Fermer Θ’

    Publié le 20/11/2020

    Dans notre Système solaire, les excentricités des orbites apparaissent étrangement faibles par rapport à d'autres systèmes planétaires connus. Selon les chercheurs, il existerait un lien entre la forme des orbites planétaires et le nombre de planètes qui composent le système. Un lien également avec les chances, pour ces planètes, d'abriter la vie.

    Parmi les plus de 4.000 exoplanètes découvertes à ce jour, bon nombre présentent des orbites allongées et excentriques. Alors même que dans notre Système solaire, les orbites des planètes sont plus circulaires. Et selon des astronomes de l’Institut Niels Bohr (Danemark), c'est le résultat d'un système qui a su s'entourer de plusieurs planètes et les garder sur le long terme.

    En analysant les trajectoires de plus de 1.170 exoplanètes autour de 895 étoiles, ils ont en effet établi une corrélation étroite entre le nombre de planètes qui constituent un système et la forme des orbites de ces planètes. Quelle que soit la région de l'espace ou le type d'étoile hôte. Une corrélation qui suggère, selon eux, que les chances de voir la vie apparaître sur une planète augmentent avec le nombre des sœurs de la planète en question.

    Les planètes qui finissent sur des orbites elliptiques peuvent y être arrivées via des rencontres violentes avec des planètes voisines, des collisions fatales ou des accidents qui secouent les planètes. Certaines de ces rencontres peuvent avoir complètement éjecté des planètes de leurs systèmes planétaires. Ce qui expliquerait pourquoi les planètes avec des orbites excentriques ont moins de frères et sœurs. © Oleksandrum, Adobe Stock

    Les planètes qui finissent sur des orbites elliptiques peuvent y être arrivées via des rencontres violentes avec des planètes voisines, des collisions fatales ou des accidents qui secouent les planètes. Certaines de ces rencontres peuvent avoir complètement éjecté des planètes de leurs systèmes planétaires. Ce qui expliquerait pourquoi les planètes avec des orbites excentriques ont moins de frères et sœurs. © Oleksandrum, Adobe Stock 

     

    Des voisines, mais pas trop

    En l'état actuel des observations, le Système solaire semble appartenir à un type rare de système planétaire. Aucun n'a encore été découvert avec huit planètes ou plus. Le record est détenu par le système de Trappist-1 et ses sept exoplanètes. Et pour les astronomes de l'Institut Niels Bohr, cela pourrait expliquer pourquoi nous n'avons toujours pas décelé de traces de vie extraterrestre dans la Voie lactée. Alors même qu'il existe probablement des milliards de mondes semblables à la Terre et situés dans la zone dite habitable de leur étoile hôte.

    Pour les chercheurs de l'Institut Niels Bohr, les systèmes planétaires avec des orbites excentriques et ceux avec des orbites circulaires pourraient avoir vécu des histoires très différentes. Plus chaotiques et violentes pour les premiers. Plus sereines pour les seconds. Notre apparition sur Terre pourrait ainsi avoir dépendu d'un jeu assez subtil entre notre Planète et nos voisines pendant des milliards d'années. Ainsi, il ne suffirait pas de considérer uniquement le cas d'une exoplanète particulière mais il faudrait le juger au regard du système auquel elle appartient.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-planete-habitable-question-voisinage-84295/?fbclid=IwAR3miclFeMVJCwrnOkviCcWKlFDZWns4U8kt49a9mduWxbiHIUaa58DmgTQ&utm_content=buffer57d3d&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 24.11.2020 / La Chine envoie une mission express de retour d’échantillons sur la Lune.

    La Chine envoie une mission express de retour d’échantillons sur la Lune

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 24/11/2020

    C'est fait ! La sonde Chang'e 5, qui doit rapporter des échantillons de la surface de la Lune, a été lancée hier soir. Elle doit atterrir dans la journée de vendredi. Les échantillons seront de retour sur Terre d'ici seulement quelques semaines, vers la mi-décembre. Une mission express qui démontre le niveau de maturité et de maîtrise atteint par la Chine dans le domaine de la robotique et des technologies spatiales.

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    Hier soir, un lanceur Long March 5 a lancé la sonde Chang'e 5 à destination de la Lune. Le décollage a eu lieu à 21 h 31, heure de Paris, depuis la base de lancement de Wenchang située sur l'île de Hainan. Notez que pour cette mission, l'Agence spatiale européenne fournit une assistance technique en matière de télécommunication et de surveillance de la sonde à l'aide de son réseau de l'espace profond.

    Chang'e 5 devrait atterrir dans la journée de vendredi à proximité de Mons Rümker dans l'océan des Tempêtes, la plus grande des mers lunaires où de nombreux engins soviétiques et américains se sont posés ainsi que la mission Apollo 12 en novembre 1969. Environ deux kilogrammes de poussières et cailloux lunaires, dont de la matière située jusqu'à deux mètres de profondeur, devraient être recueillis et rapportés sur Terre à la mi-décembre.

     

    Une mission de retour d’échantillons de la face cachée en cours de préparation

    Une mission express qui s'explique par les choix techniques des responsables de la mission qui n'ont pas souhaité doter la mission de dispositif particulier pour résister au froid lunaire. Toute la mission de Chang'e 5 sera donc réalisée lors d'une seule journée lunaire qui dure tout de même un peu plus de 29 jours terrestres. Un panorama du site d'atterrissage sera réalisé ainsi que des clichés de la zone d'où seront récupérés les échantillons afin de fournir aux scientifiques des informations sur le contexte géologique du site.

    Décollage de la fusée Long March 5, transportant le module lunaire Chang'e-5, du centre spatial de Wenchang, dans le sud de la Chine, le 24 novembre 2020. © STR, AFP

    Décollage de la fusée Long March 5, transportant le module lunaire Chang'e-5, du centre spatial de Wenchang, dans le sud de la Chine, le 24 novembre 2020. © STR, AFP 

     

    Après avoir réussi le premier alunissage sur la face cachée de la Lune avec Chang'e 4 qui s'est posé dans le cratère Von Kármán en janvier 2019, c'est un autre exploit technique que la Chine s'apprête à réaliser. Cela dit, au niveau mondial, cette mission n'est pas une première. Dans le passé, neuf missions ont rapporté sur Terre des échantillons lunaires, mais c'était il y a bien longtemps : on compte les six missions Apollo de la Nasa entre 1969 et 1972, et trois missions Luna de l'ex URSS (sur les 24 lancées entre 1959 et 1976) réussiront ce pari technologique (Luna 16, Luna 20 et Luna 24).

    La fusée Long March 5 acheminée vers son pas de tir au centre spatial de Wenchang, dans le sud de la Chine, le 17 novembre 2020. © STR, AFP, Archives

    La fusée Long March 5 acheminée vers son pas de tir au centre spatial de Wenchang, dans le sud de la Chine, le 17 novembre 2020. © STR, AFP, Archives 

     

    Si la mission réussit, la Chine utilisera la sonde Chang'e 6, construite en back-up de Chang'e 5, pour une mission de retour d'échantillons inédite de la face cachée de la Lune en 2023-2024. Cette sonde, dont la plateforme est identique à celle de Chang'e 5, embarquera Dorn, un instrument scientifique et démonstrateur technologique conçu et fabriqué par le Cnes en coopération avec des chercheurs de l'Irap. Dorn a pour objectif d'étudier le radon, un gaz libéré par le sol et de démontrer la faisabilité de cette expérience pour étudier l'exosphère (la très fine « atmosphère » lunaire) lors d'une future mission.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/lune-chine-envoie-mission-express-retour-echantillons-lune-54866/?utm_content=buffercffee&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1Ky-XcsSj-9KV-SGFrkuHSVOASSWHBdtvOkx25Q8mCILM2UIVNIIOIpZo

  • Actualité de l'astronomie du 24.11.2020 / Mars a été le théâtre d'inondations géantes il y a 4 milliards d'années.

    Mars a été le théâtre d'inondations géantes il y a 4 milliards d'années

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : ciel, montagne, plein air et nature, texte qui dit ’Cette mage om posite en fausses couleurs regior eteletheatre epasse, Curiosity les découverts sur Mars. nega nondations Nasa,JPL Fermer’

    Publié le 24/11/2020

    Modifié le 25/11/2020

    [EN VIDÉO] Colonisation spatiale : des abris naturels se cachent sous la surface de Mars et de la Lune  Une récente étude renforce l'idée selon laquelle les tunnels de lave présents sous la surface de Mars et de la Lune constitueraient un excellent abri pour les futurs explorateurs spatiaux. 

    En attendant l'arrivée sur Mars du rover Perseverance, les astronomes continuent d'exploiter les précieuses données transmises par le rover Curiosity. Aujourd'hui justement, celles-ci montrent que la planète rouge -- ou en tout cas, le cratère Gale -- a été, par le passé, le théâtre de méga-inondations.

     

     

    Cela fait désormais huit années que le rover de la Nasa Curiosity explore le cratère Gale et le mont Sharp qui se dresse en son centre. Il a permis aux astronomes de découvrir que des lacs et des ruisseaux ont coulé là par le passé à cet endroit. Aujourd'hui, de nouvelles données indiquent que le cratère a connu, il y a environ quatre milliards d'années, une période de méga-inondations.

    Les chercheurs de l’université Cornell (États-Unis) ont en effet identifié des formations géologiques caractéristiques : des sortes de vagues géantes ou d'antidunes -- comme ils les appellent -- d'une hauteur d'environ neuf mètres et espacées de quelque 450 mètres. Le même genre de formations qui est apparu sur Terre lors de la fonte des glaces qui s'est produite il y a deux millions d'années.

    Image composite — en fausses couleurs — de formations sur le mont Sharp. Les données du rover de la Nasa suggèrent que la région a été le théâtre, par le passé, de méga-inondations. © Nasa, JPL-Caltech

    Image composite — en fausses couleurs — de formations sur le mont Sharp. Les données du rover de la Nasa suggèrent que la région a été le théâtre, par le passé, de méga-inondations. © Nasa, JPL-Caltech 

     

    Une planète habitable

    Ainsi les astronomes avancent que ces inondations sur Mars ont pu être provoquées par la fonte de la glace suite à un impact de météorite. Une forte libération de chaleur. Mais aussi, une libération de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4) prisonniers jusque-là des réservoirs glacés de la Planète rouge. De la vapeur d'eau, des dégagements de gaz. Il n'en a pas fallu plus pour donner lieu à une courte période de conditions chaudes et humides sur Mars.

    Il y a quelques jours, le rover Curiosity prenait ce selfie depuis le site nommé « Mary Anning ». Alors même qu’il quittait une région qui, les astronomes le pensent, présentait par le passé, des conditions favorables au développement de la vie. © Nasa, JPL-Caltech, MSSS

    Il y a quelques jours, le rover Curiosity prenait ce selfie depuis le site nommé « Mary Anning ». Alors même qu’il quittait une région qui, les astronomes le pensent, présentait par le passé, des conditions favorables au développement de la vie. © Nasa, JPL-Caltech, MSSS 

    Des pluies torrentielles se sont potentiellement abattues sur l'ensemble de la planète. Du côté du cratère Gale, cette eau s'est ajoutée aux eaux des rivières descendant du mont Sharp. Résultat : des crues éclair qui ont laissé pour traces, les antidunes observées aujourd'hui par les astronomes. « À cette époque, Mars était habitable. Était-elle habitée ? C'est une question à laquelle nous espérons que Perseverance -- le dernier rover de la Nasa qui arrivera sur Mars le 16 février 2021 -- répondra », commente Alberto Fairen, astrobiologiste, dans un communiqué de l’université Cornell.

    Source:https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-mars-ete-theatre-inondations-geantes-il-y-4-milliards-annees-84339/?utm_content=bufferb5c93&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2Riq8HgkCJ1cGtfpistcpMYVtiylLTHqDaigEldggxRR6GoXgS8m4RkkA

  • Actualité de l'astronomie du 24.11.2020 / Sentinel-6, la nouvelle génération de satellites européens de surveillance des océans.

    Sentinel-6, la nouvelle génération de satellites européens de surveillance des océans

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

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    Publié le 23/11/2020

    [EN VIDÉO] SpaceX : lancement du satellite Sentinelle-6 de la Nasa et de l'Esa, futur gardien du niveau de la mer  Le satellite d'observation des océans Sentinelle-6 Michael Freilich a été lancé depuis la Californie à bord d'une fusée SpaceX Falcon 9 le 21 novembre 2020. Le satellite recueillera des données sur le niveau de la mer et son évolution dans le temps, afin d'aider les scientifiques du monde entier à surveiller l'élévation du niveau de la mer, suivre les tendances climatiques, améliorer les prévisions d'ouragans, et surveiller et comprendre les courants océaniques. © NASA-JPL/Caltech 

     

    Sentinel-6A Michael Freilich, également appelé Jason CS (continuité de service), a été lancé ce week-end à bord d'un lanceur Falcon 9 de SpaceX. Ce satellite du programme européen Copernicus de la Commission européenne observera en permanence le niveau moyen des océans, un des meilleurs indicateurs du changement climatique.

    Samedi, un lanceur Falcon 9 de SpaceX a lancé avec succès, depuis la base de l'US Air Force de Vandenberg en Californie (États-Unis), le satellite Sentinel-6A Michael Freilich du programme européen Copernicus. Fruit d'une coopération entre les États-Unis et l'Europe, ce satellite altimétrique de surveillance des océans a été placé à 1.336 mètres d'altitude d'où il pourra, notamment, mesurer avec une précision inédite le niveau des mers.

    Comprenant deux satellites identiques, la mission permettra de poursuivre la série ininterrompue de mesures de haute précision des océans depuis l'espace ; celle-ci a été entamée il y a presque trente ans avec Topex-Poseidon, première grande mission altimétrique franco-américaine lancée en août 1992. Sentinel-6B, le deuxième satellite de la mission, sera lancé en 2026, toujours dans un souci de garantir la continuité des données.

    Voir aussi25 ans d'altimétrie spatiale pour surveiller les océans

    Cette mission n'est pas seulement scientifique. Elle est utile aux prévisionnistes de la météorologie. Les données des satellites Sentinel-6 permettront d'améliorer les prévisions des phénomènes météorologiques à fort impact et des phénomènes climatiques largement influencés par les océans, comme les canicules, les cyclones tropicaux et les étés ou hivers particulièrement chauds ou froids.

    Les satellites Sentinel-6 A et B sont construits à l'identique par Airbus. Chaque satellite emporte la même charge utile, qui compte 6 instruments scientifiques, afin d'assurer la cohérence des mesures. L'instrument principal de chaque satellite, l'altimètre radar Poseidon-4, sera fourni par Thales Alenia Space, le leader mondial en altimètre spatial. Eumetsat, l'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques, prendra le contrôle des opérations du satellite et sera responsable des opérations courantes ainsi que du traitement et de la diffusion des données altimétriques.

     

    L'élévation de la mer surveillée quotidiennement 

    Les principaux apports de Sentinel-6A Michael Freilich pour la surveillance des océans sont :

    Indicateur du niveau de la mer. Sentinel-6 va contribuer à la surveillance du niveau de la mer.

    Des modèles d'océan à plus haute résolution. Sentinel-6 va permettre de décrire les structures océaniques plus finement notamment sur les côtes.

    Des prévisions de la circulation océanique plus précises. Sentinel-6 va contribuer à réduire les erreurs de prévision de la hauteur de mer de 10 à 20 %.

    Une référence pour les autres altimètres satellitaires. Les satellites Sentinel-3 ABCD vont être inter-calibrés grâce à Sentinel-6A Michael Freilich.

    Le satellite Sentinel-6A Michael Freilich du programme européen Copernicus dans une des salles blanches de la base de l’US Air Force de Vandenberg en Californie, aux États-Unis. Sentinel-6 a été lancé le 21 novembre 2020 à bord d'un lanceur Falcon 9 de SpaceX. © ESA

    Le satellite Sentinel-6A Michael Freilich du programme européen Copernicus dans une des salles blanches de la base de l’US Air Force de Vandenberg en Californie, aux États-Unis. Sentinel-6 a été lancé le 21 novembre 2020 à bord d'un lanceur Falcon 9 de SpaceX. © ESA 

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/copernicus-sentinel-6-nouvelle-generation-satellites-europeens-surveillance-oceans-58226/?utm_content=bufferba1d2&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3dElf4F1PL8l4CbZQ8sIPd83rY_gsKNz0TVKG0Nr9pXjSPC_wXpYUBFFY

  • Actualité de l'astronomie du 24.11.2020 / Le « fossile » d’une grande galaxie déterré au cœur de la Voie lactée.

    Le « fossile » d’une grande galaxie déterré au cœur de la Voie lactée

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

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    Publié le 23/11/2020

    [EN VIDÉO] Voie lactée : la simulation de la formation d'une galaxie  Ce film montre une simulation informatique d'une galaxie comme la Voie lactée. Le film avance rapidement à travers le temps simulé, depuis 13 milliards d'années dans le passé à aujourd'hui. La galaxie principale se développe au fur et à mesure que de nombreuses petites galaxies fusionnent avec elle. Héraclès ressemble à l'une des petites galaxies qui ont fusionné avec la Voie lactée au début du processus. © Ted Mackereth, EAGLE 

     

    Dans notre Univers, les galaxies se forgent à coups de collisions titanesques. En témoignent quelques fossiles généralement retrouvés sur les extérieurs. Mais des chercheurs viennent de tomber sur les restes d'une galaxie en plein cœur de notre Voie lactée. La collision semble s'être produite il y a dix milliards d'années.

    Héraclès, nous le connaissons un peu plus sous le nom d'Hercule, tout simplement. Il est le fils de Zeus, reconnu pour sa force et son courage. C'est probablement parce que c'est aussi celui qui a finalement accédé à l'immortalité que les astronomes du Sloan Digital Sky Survey (SDSS, États-Unis) ont choisi de donner son nom à une galaxie un peu particulière. Une galaxie dont le fossile vient tout juste d'être repéré au cœur même de la Voie lactée.

    Selon les données des chercheurs, des analyses détaillées de la composition chimique et des mouvements de dizaines de milliers d’étoiles, Héraclès aurait heurté notre galaxie au tout début de son histoire, il y a dix milliards d'années. Aujourd'hui, ses restes représenteraient environ un tiers du halo sphérique de la Voie lactée.

    Malgré la dimension impressionnante du fossile, les astronomes ne l'avaient encore jamais remarqué. Car les observations vers cette région centrale de notre Galaxie sont difficiles. Elles sont voilées par des nuages de poussière interstellaire. Mais l'objectif de la collaboration Apogee sur laquelle reposent les travaux des chercheurs du SDSS, justement, est de mesurer les spectres des étoiles dans le proche infrarouge plutôt que dans le visible, obscurci par les poussières.

    Sur cette vue d’artiste, les anneaux rouges montrent la localisation de la galaxie fossile Héraclès au cœur de notre Voie lactée, avec la position du Soleil en jaune. © Danny Horta-Darrington, Université John Moores de Liverpool, NASA, JPL-Caltech et SDSS

    Sur cette vue d’artiste, les anneaux rouges montrent la localisation de la galaxie fossile Héraclès au cœur de notre Voie lactée, avec la position du Soleil en jaune. © Danny Horta-Darrington, Université John Moores de Liverpool, NASA, JPL-Caltech et SDSS 

    La Voie lactée, une galaxie particulière

    « Sur les dizaines de milliers d'étoiles que nous avons examinées, quelques centaines avaient des compositions chimiques et des vitesses remarquablement différentes, explique Danny Horta, astronome, dans un communiqué du SDSS. Ces étoiles sont si différentes qu'elles ne peuvent provenir que d'une autre galaxie. En les étudiant en détail, nous pouvons retracer l'emplacement précis et l'histoire de cette galaxie fossile ».

    Rappelons que les galaxies de notre Univers se construisent à force de collisions. Ainsi les chercheurs ont déjà découvert les restes de plusieurs galaxies dans le halo externe de la Voie lactée. Les traces des collisions plus anciennes, en revanche, sont à chercher dans les régions centrales. Des régions enfouies plus profondément dans le disque de notre Galaxie.

    Le fait que les étoiles de l'ancienne Héraclès représentent un tiers de la masse du halo de la Voie lactée montre à quel point cette collision a dû constituer un événement majeur de la formation de notre Galaxie. De quoi, possiblement, en faire une galaxie encore plus exceptionnelle que nous ne le pensions. Parce que c'est la nôtre, bien sûr. Mais aussi parce qu'en général, les galaxies spirales sont réputées pour connaître des enfances assez calmes. Peut-être que le « Milky Way Mapper » - le nouveau projet du SDSS - et ses mesures des spectres de dix fois plus d'étoiles encore - dans l'infrarouge et le visible - apportera-t-il bientôt quelques précisions à ce sujet.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-fossile-grande-galaxie-deterre-coeur-voie-lactee-21604/?utm_content=buffer9a7f6&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0IjnfAv7wAw58j5CA5mD8m_PmoKj7Ar038ntUIhX7p4uJDEVQUG0YON4Q

  • Actualité de l'astronomie du 24.11.2020 / Civilisations extraterrestres : plus de 26 millions de technosignatures détectées en quatre heures.

    Civilisations extraterrestres : plus de 26 millions de technosignatures détectées en quatre heures

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

     

    Publié le 23/11/2020

    Modifié le 24/11/2020

    [EN VIDÉO] L'Odyssée interstellaire : et si l'on découvrait une forme de vie extraterrestre évoluée ?  Il est déjà possible d'imaginer scientifiquement, dans les grandes lignes, comment serait construit un vaisseau interstellaire autorisé par les lois de la physique et de la technologie. Après 50 ans de voyage en direction d'une étoile dans la banlieue proche du Soleil, l'intelligence artificielle, gérant la mission d'un tel navire, pourrait explorer une exoterre avec des drones pour y faire non seulement la découverte d'une vie ailleurs mais aussi d'une vie intelligente comme le montre cet extrait du documentaire L’Odyssée interstellaire, diffusé sur Arte. 

     

     

    Une technosignature, c'est un signal émis par une technologie. En extrapolant, par une civilisation intelligente. C'est pourquoi les chercheurs les scrutent à travers la Voie lactée. En quelques heures seulement, ils viennent d'en détecter plus de 26 millions ! D'où proviennent-elles ?

     

     

    Parmi les outils déployés par les scientifiques dans l'espoir de trouver des civilisations extraterrestres intelligentes quelque part dans la Voie lactée, il y a celui qui consiste à chercher des signaux émis par leurs technologies. Des technosignatures, comme disent les chercheurs. Des astronomes de l’université de Californie rapportent aujourd'hui en avoir détecté plus de 26 millions en dirigeant le Green Bank Telescope vers 31 étoiles similaires à notre Soleil !

    Après analyse toutefois, les chercheurs concluent que pas une seule de ces technosignatures ne provient en réalité d'une civilisation lointaine. Toutes sont d'origine... terrestre ! Ce que les astronomes qualifient d'interférences radioélectriques (RFI) émises par nos satellites, nos avions, nos systèmes de communication, nos téléphones mobiles ou même, nos fours à micro-ondes.

    Prof. Abel Méndez

    @ProfAbelMendez

    The Arecibo Message is 46 light years away from Earth today, farther than any of the 800 nearest stars. It is travelling at the speed of light on its way to the Hercules Globular Cluster (M13). @NAICobservatory @SETIInstitute #SETI #Technosignatures #Astrobiology

    Image

    6:07 AM · 16 nov. 2020

    Alors que le message envoyé par le radiotélescope d’Arecibo en 1974 à destination d’une potentielle civilisation extraterrestre continue sa route dans l’espace, les astronomes tentent d’identifier des technosignatures qui signaleraient la présence de civilisations extraterrestres intelligentes. © @ProfAbelMendez, Twitter

    Améliorer les algorithmes

    Une déception, d'une part. Mais une satisfaction d'autre part. Car l'étude a au moins permis aux chercheurs d'affiner leurs algorithmes. Les RFI, en effet, sont susceptibles d'obscurcir les potentiels signaux que nous pourrions recevoir d'une civilisation extraterrestre. Compte-tenu de la quantité colossale de données à traiter -- les 26 millions de technosignatures ont été enregistrées en seulement quatre heures d'observation --, mieux vaut pouvoir compter sur un excellent taux de détection des signaux.

    Ainsi, sur 26.631.913 technosignatures, 26.588.893 ont immédiatement été classées parmi les interférences radioélectriques par les algorithmes. Soit pas moins de 99,84 %. Mais il en restait toujours 43.020 à trier. Comme la plupart tombaient dans la fourchette des RFI, elles ont été classées comme telles. Et les chercheurs ont étudié ensuite un à un les 4.539 signaux restants. Tous provenant de plusieurs directions du ciel et donc, selon eux, indéniablement issus de sources anthropiques.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/civilisations-extraterrestres-civilisations-extraterrestres-plus-26-millions-technosignatures-detectees-quatre-heures-84336/?utm_content=buffer13095&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR046DkAryexRT0139eYugBQrYQMs7a21xsHAijvElCUeM86ETjDZ8cHf-k

  • Actualité de l'astronomie du 23.11.2020 / Le Système solaire ne se serait formé qu'en 200.000 ans !

    Le Système solaire ne se serait formé qu'en 200.000 ans !

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

     

    Publié le 17/11/2020

    Modifié le 18/11/2020

    Notre Système solaire s'est formé il y a environ 4,5 milliards d'années. Des chercheurs nous apprennent aujourd'hui que le processus a été étonnamment rapide. Il n'a fallu que 200.000 ans pour voir des planètes se mettre à orbiter autour de notre Soleil.

    De l'effondrement d'un nuage de gaz et de poussière à l'allumage d'une étoile, il faut en principe entre un et deux millions d'années. Mais combien exactement pour former un système planétaire ? Des chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL, États-Unis) annoncent qu'il n'a fallu à notre Système solaire que 200.000 ans pour voir le jour.

    200.000 ans ? Une éternité ! Non. Loin de là. Cela fait déjà plus de 200.000 ans -- possiblement même 300.000 ans -- que Homo sapiens foule la terre de notre belle Planète. Et « si nous ramenons cela à une durée de vie humaine, la formation du Système solaire serait à comparer à une grossesse d'environ 12 heures au lieu de 9 mois », précise Greg Brennecka, astrochimiste au LLNL, dans un communiqué.

    Cette image, obtenue grâce au Grand réseau d’antennes millimétrique/submillimétrique de l’Atacama (Alma), montre le disque protoplanétaire entourant la jeune étoile HL Tauri et révèle des sous-structures à l’intérieur du disque qui n’avaient jamais été vues auparavant. Y compris les positions possibles des planètes se formant dans les taches sombres du système. © Alma, ESO

    Cette image, obtenue grâce au Grand réseau d’antennes millimétrique/submillimétrique de l’Atacama (Alma), montre le disque protoplanétaire entourant la jeune étoile HL Tauri et révèle des sous-structures à l’intérieur du disque qui n’avaient jamais été vues auparavant. Y compris les positions possibles des planètes se formant dans les taches sombres du système. © Alma, ESO 

    Les plus anciens minéraux du Système solaire ont parlé

    Pour en arriver à cette conclusion surprenante, les astronomes ont étudié des inclusions minérales riches en calcium et en aluminium (CAI) que l'on trouve dans les météorites chondrites carbonées. Ces minéraux, les plus anciens du Système solaire, se sont probablement formés à proximité du Soleil avant d'être transportés vers la région où se sont formés les météorites et où ils se trouvent encore aujourd'hui.

    En mesurant les compositions isotopiques en molybdène de nombre de ces CAI dans des météorites, les chercheurs se sont aperçus qu'elles couvraient la gamme complète des matériaux formés dans le disque protoplanétaire. Ils suggèrent donc que les CAI se sont formés durant la transition de notre Soleil de sa phase protostellaire à sa phase préséquence principale. Ainsi la majeure partie de la matière qui a formé notre Système solaire a dû s'accumuler au même moment que se formaient les CAI, sur une période qui a duré moins de 200.000 ans.

    Pour en savoir plus

    Le Système solaire se serait mis en place plus vite qu’on le pensait

    La structure de notre Système solaire peut s'expliquer par une période d'instabilité orbitale vécue par les planètes géantes. Et, alors qu'ils pensaient qu'elle s'était produite relativement tardivement, des chercheurs estiment aujourd'hui que cette instabilité s'est produite dans les cent millions d'années qui ont suivi la formation du Système solaire.

    Article de Nathalie Mayer paru le 25/03/2020

    Selon des chercheurs de l’université de São Paolo (Brésil), la phase d’instabilité qui a permis aux planètes de se placer sur les orbites qu’elles occupent aujourd’hui s’est produite bien plus tôt qu’ils l’imaginaient jusqu’alors, dans les 100 millions d’années qui ont suivi le début de la formation de notre Système solaire. © Peter Jurik, Adobe Stock

    Selon des chercheurs de l’université de São Paolo (Brésil), la phase d’instabilité qui a permis aux planètes de se placer sur les orbites qu’elles occupent aujourd’hui s’est produite bien plus tôt qu’ils l’imaginaient jusqu’alors, dans les 100 millions d’années qui ont suivi le début de la formation de notre Système solaire. © Peter Jurik, Adobe Stock 

    Notre Système solaire s'est formé à partir d'un immense nuage de poussières et de gaz. Parmi les astronomes, cette hypothèse fait depuis un moment déjà consensus. Et jusqu'à il y a peu, les chercheurs imaginaient qu'il avait fallu quelque 700 millions d'années pour que la configuration que nous connaissons aujourd'hui se mette en place. Mais des chercheurs de l'université de São Paolo (Brésil) avancent aujourd'hui que tout aurait pu se jouer bien plus vite.

    Les astronomes expliquent que les quatre planètes géantes de notre Système solaire -- Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune -- ont d'abord émergé sur des orbites plus compactes. Au-delà de l'orbite actuelle de Neptune et d'Uranus, se trouvaient une grande quantité de planétésimaux. Et ce sont ces petits corps de roche et de glace qui ont commencé à perturber l'équilibre gravitationnel établi. Le début d'une période d'instabilité, de chaos au cours de laquelle les planètes géantes ont éjecté de la matière dans leurs environs. Pluton et les planétésimaux ont été poussés dans ce que les astronomes appellent aujourd'hui la ceinture de Kuiper, une région située entre 30 et 50 fois la distance entre notre Terre et le Soleil. En parallèle, toutes les planètes ont migré vers des orbites plus éloignées du Soleil.

    Jusqu'à récemment, les astronomes imaginaient que cette période d’instabilité s'était produite tardivement. Notamment, parce que la datation des roches rapportées de la Lune par les missions Apollo l'avait laissé penser. Mais, désormais, la chronologie établie semble ne plus être aussi certaine.

    Le modèle proposé par les chercheurs de l’université de São Paolo (Brésil) remonte à la période où les planètes Jupiter et Saturne étaient tout juste formées et où Neptune — ici à l’image — et Uranus voyaient à leur tour le jour. © alex_aldo, Adobe Stock

    Le modèle proposé par les chercheurs de l’université de São Paolo (Brésil) remonte à la période où les planètes Jupiter et Saturne étaient tout juste formées et où Neptune — ici à l’image — et Uranus voyaient à leur tour le jour. © alex_aldo, Adobe Stock 

    “La clé se cacherait dans la distance entre Neptune et le disque des planétésimaux“

    Selon les chercheurs de l'université de São Paolo, la période d'instabilité n'a pu se produire tardivement que si la distance entre le disque de planétésimaux et l'orbite de Neptune était grande. Et donc l'influence gravitationnelle de ces roches était faible. Et pour en avoir le cœur net, ils ont choisi de modéliser ce disque de planétésimaux en remontant, pour la première fois, à une époque où Neptune et Uranus en étaient encore au stade de leur croissance.

    Jupiter et Saturne étaient formées mais, à la place de Neptune et Uranus, on trouvait alors cinq à dix super-Terres. Des corps jusqu'à cinq fois plus massifs de notre planète. Et ceux-ci ont fini par entrer en collision pour donner naissance aux deux dernières planètes géantes. Une partie du disque de planétésimaux a également été utilisée pour construire Neptune et Uranus et une autre partie a été éjectée vers l'extérieur. Ce serait donc bien la croissance ces deux planètes géantes qui aurait défini la limite de ce disque.

    Pour résumer, l'interaction gravitationnelle entre les planètes géantes et le disque de planétésimaux a produit des perturbations dans le disque de gaz qui se sont propagées sous forme d'ondes. Ces ondes ont été à l'origine de systèmes planétaires compacts et synchrones. Lorsque le gaz s'est épuisé, l'interaction entre les planètes et le disque de planétésimaux a perturbé la synchronicité et a déclenché la phase chaotique.

    “L’instabilité s’est produite au cours des cent premiers millions d’années

    Compte tenu de tout cela, les chercheurs de l'université de Sao Paolo estiment que les conditions n'existaient tout simplement pas pour que la distance entre l'orbite de Neptune et la limite intérieure du disque de planétésimaux devienne suffisamment grande pour soutenir l'hypothèse d'une instabilité tardive. Selon eux, l'instabilité s'est produite au cours des cent premiers millions d'années et peut avoir eu lieu avant la formation de la Terre et de la Lune.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/formation-systeme-solaire-systeme-solaire-ne-serait-forme-quen-200000-ans-80230/?fbclid=IwAR3ljqgxTZAn_Gd-iK54UrDQiojvGDk6cvAwbGL3yLQjzxLt1DAUu59b3VI&utm_content=buffer79793&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 23.11.2020: Actualité de la météo/Météo du mardi 24 novembre : soleil après les grisailles matinales A 16H08

    Demain 139

     

    Les grisailles matinales sont encore nombreuses au nord et à l’est avec parfois des brouillards givrants. Dans l’après-midi, le soleil s’impose en général avant qu’une perturbation n’aborde la Bretagne avec quelques pluies.

    A retenir

    Gelées matinales à l’est : jusqu’à -4°C

    Brouillards givrants à l’est

    Températures globalement de saison

    Contexte météo

    Le pays est toujours protégé par une dorsale anticyclonique empêchant les perturbations d’évoluer plus à l’est. Les grisailles matinales sont donc fréquentes sous ces hautes pressions et ont du mal à se dissiper à l’est l’après-midi. Le soleil s’impose près des côtes atlantiques et en Méditerranée avant l’arrivée de nouveau nuages et pluies sur la pointe bretonne et près du Golfe du Lion.

    Détail par régions

    De la Bretagne à la Normandie, les nuages bas sont fréquents en matinée puis se dissipent au fil des heures, laissant la place à un ciel voilé. La pointe bretonne se chargera à nouveau en nuages dans un flux de sud avec l’arrivée de pluies faibles en soirée.

    Une certaine douceur règne encore, en particulier près des côtes. Ailleurs les températures sont globalement de saison. Les maximales évoluent de 8 à 14°C.

    Des Pays de la Loire au Centre-Val de Loire, les grisailles matinales sont nombreuses avec souvent des brouillards au nord de la Loire. L’après-midi est très ensoleillée même si parfois voilée.

    Il fait parfois encore un peu froid le matin avec quelques faibles gelées puis les températures regagnent les normales de saison l’après-midi avec 8 à 12°C.

    De l’Île-de-France aux Hauts-de-France, les nuages bas sont très présents et parfois doublés de brouillard mais ces grisailles se dissipent souvent avant la mi-journée contrairement à ce lundi. Le soleil domine durant votre après-midi même si l’aspect du ciel est brumeux.

    Les minimales sont en baisse avec 1 à 5°C en moyenne puis les maximales affichent 8 à 11°C.

    Du Grand-Est à la Bourgogne-Franche-Comté, les brouillards sont fréquents en-dessous de 500 mètres d’altitude. Ils restent tenaces l’après-midi dans le Val-de-Saône et en plaine d’Alsace. Ailleurs, le soleil s’impose ou continue de briller.

    Des inversions thermiques sont en place dès le matin avec des gelées dans les plaines et vallées et des températures positives en montagne. L’après-midi, les températures affichent de 1°C à Dijon à 10°C à Gérardmer ou Brassy.  

    De la Nouvelle-Aquitaine à l’Auvergne-Rhône-Alpes, quelques bancs de brouillards sont possibles, notamment dans la vallée de la Garonne puis le soleil s’impose de partout.

    On observe encore quelques gelées en matinée puis la douceur s’impose, notamment de l’Auvergne au Pays Basque. Les maximales affichent de 8°C à Lyon à 17°C à Bayonne.

    De l’Occitanie à la Corse, en passant par PACA, le soleil s’impose dès la matinée malgré quelques brouillards sur la plaine Toulousaine. Dans l’après-midi, le vent marin se lève sur le Golfe du Lion et ramène quelques entrées maritimes alors que le soleil domine ailleurs.

    Les températures sont globalement de saison avec de 12°C à Orange à 16°C à Marignane.

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

     

  • LE 23.11.2020: Actualité de la météo/Météo week-end : froid hivernal au nord, risque fortes pluies en Méditerranée A 14H02

     

    Actu 190215 neiges g

     

    Pour votre dernier week-end de novembre (samedi 28 et dimanche 29), le temps restera anticyclonique sur les 3/4 du pays mais les grisailles seront assez tenaces. Le froid s'accentuera avec des températures d'un mois de décembre. C'est à nouveau près de la Méditerranée que le temps s'annonce le plus instable, notamment en Corse.

    Pour votre prochain week-end (samedi 28 et dimanche 29 novembre), la France connaîtra un temps calme, sauf près de la Méditerranée en raison de la présence d'un système dépressionnaire  entre les Baléares et l'Italie qui est susceptibles de générer de fortes pluies sur les régions méditerranéenes jusqu'en Afrique du nord.

    Temps calme mais nuageux, risque de forts orages en Corse

    Samedi, les hautes pressions s'imposeront sur la majeure partie du pays. Mais nous arrivons à une période de l'année où "anticyclone" ne rime pas toujours avec "soleil". Ainsi, les nuages bas et les brouillards seront nombreux. Ils auront parfois du mal à se dissiper. Près de la Méditerranée, le temps sera beaucoup plus instable, avec des pluies soutenues en Roussillon et parfois orageuses en Corse.

    Dimanche, l'anticyclone devrait plus facilement résister que prévu sur les 3/4 de la France avec le maintien d'un temps calme mais souvent très nuageux, voire brumeux. Près de la Méditerranée, les pluies devraient disparaître en Languedoc-Roussillon. Seule la Corse demeurera sous la menace d'orages.

    Températures de saison, de la fraîcheur sous les nuages

    Le matin, le risque de gelée en  plaine sera quasiment inexistant en raison d'un ciel nuageux. Mais l'après-midi, en raison de la persistance des nuages sur de nombreuses régions, les températures afficheront des niveaux de saison, entre 8 et 13°C du nord au sud.

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • LE 23.11.2020: Actualité de la météo/ Météo du lundi 23 novembre : grisaille au nord, ciel tout bleu au sud A 11H28

     

     

    Demain 146

     

    Ce lundi 23 novembre, les conditions évoluent peu par rapport à dimanche, avec toujours de nombreux nuages dans le nord et davantage de soleil au sud. Avec le gel matinal, des brouillards givrants se sont formés dans le Centre-Est et localement dans la vallée de la Garonne.

    A retenir

    - le temps, toujours contrasté entre le nord et le sud du pays

    - les gelées, en atténuation par rapport à dimanche matin

    - des nuages bas et brouillards matinaux, parfois givrants, plus lents à se dissiper que dimanche

    -  quelques bruines ou crachins possibles entre le nord de la Bretagne et les Ardennes

    Contexte général

    La France demeure sous influence anticyclonique. Néanmoins en marge de perturbations circulant sur les îles britanniques, des nuages débordent toujours sur le nord du pays et apportent quelques faibles bruines éparses. Les brouillards présents le matin dans le val de Saône et les plaines d'Aquitaine ont parfois un peu de mal à se lever en raison de l'absence de vent.

    Détails par régions

    De la Bretagne à la Normandie jusqu'aux Hauts-de-France et au nord de l'Alsace-Lorraine  en passant par le bassin parisien et la Champagne-Ardenne, les nuages dominent très nettement. et peuvent s'accompagner de quelques bruines, notamment ce matin. Il fait moins froid que dimanche avec en moyenne 9°C ce matin puis jusqu'à 12°C l'après-midi, une température globalement de saison.

    Des Pays de la Loire au sud de l'Alsace en passant par val de Loire, le ciel demeure voilé et parfois très nuageux. Les gelées sont plus limitées que dimanche matin. L'après-midi, il fait de 8 à 11°C, de la plaine d'Alsace au pays nantais.

    Du nord de l'Auvergne-Rhône-Alpes à la Bourgogne au Jura, la matinée se déroule sous un ciel voilé mais avec de nombreux brouillards givrants dans le val de Saône jusqu'en banlieue lyonnaise. L'après-midi, le soleil domine facilement. Les gelées sont fréquentes ce matin, avec -3 à 0°C en plaine. L'après-midi il fait frais ou froid en val de Saône avec seulement 6°C, région plongée dans le brouillard mais jusqu'à 12°C dans la région de Grenoble ou clermontoise.

    Partout ailleurs, il fait beau mais avec des nuances. Dans les plaines d'Aquitaine et certaines vallées du Massif central, les brumes et les brouillards peuvent se montrer localement tenaces et parfois givrants comme à Agen où il faisait -1°C et retarder ainsi le retour du soleil. Ce matin, les gelées sont fréquentes avec -3 à 0°C. L'après-midi, il fait assez doux sous 12 à 16°C, un peu moins sous les nuages récalcitrants de la vallée de la Garonne. En Corse, il fait plus doux avec localement des pointes vers 17 à 18°C.

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • Actualité de l'astronomie du 23.11.2020 / Vie extraterrestre : elle a besoin d'éléments radioactifs, mais pas trop non plus !

    Vie extraterrestre : elle a besoin d'éléments radioactifs, mais pas trop non plus !

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

    Capture exoplanet

    Publié le 15/11/2020

    Parce qu'ils sont produits par des événements cosmiques rares, l'uranium et le thorium se retrouvent en des quantités très variables d'un système stellaire à l'autre. Et des chercheurs notent aujourd'hui que les abondances de ces éléments radioactifs à longue vie pourraient jouer un rôle crucial dans l'habitabilité des planètes rocheuses.

    Pour évaluer l'habitabilité d’une planète, les astronomes se basent essentiellement sur ce qu'ils en connaissent de notre exemple particulier. Ainsi la présence d'eau liquide est évidemment considérée comme un incontournable. Aujourd'hui, des chercheurs de l’université de Californie à Santa Cruz (États-Unis) suggèrent que l'abondance d'uranium et de thorium -- des éléments radioactifs à vie longue -- apparaît, pour une planète rocheuse, comme un facteur clé de cette habitabilité.

    Les chercheurs expliquent en effet que sur Terre, la décroissance des éléments radioactifs tels que l'uranium et le thorium fournit suffisamment de chaleur pour, d'une part, entraîner la tectonique des plaques et d'autre part, générer un champ magnétique persistant. « Il a longtemps été spéculer que le chauffage interne de la Terre entraîne la tectonique des plaques, ce qui crée un cycle du carbone et une activité géologique comme le volcanisme, qui produit une atmosphère », précise Natalie Batalha, astrophysicienne, dans un communiqué. « Et la capacité de retenir une atmosphère est liée au champ magnétique -- qui par ailleurs nous protège directement des vents solaires et des rayons cosmiques --, qui est également entraîné par le chauffage interne. »

    Lorsque l'abondance en uranium et en thorium est trop importante, les simulations montrent que la planète ne parvient pas à maintenir un effet dynamo. Les éléments radioactifs se retrouvent en effet dans le manteau. Cette chaleur excédentaire agit comme un isolant qui empêche le noyau de monter suffisamment en température pour que des mouvements convectifs produisent un champ magnétique. Une activité volcanique trop importante nuit également au développement de la vie. À l'inverse, lorsqu'uranium et thorium se font trop rares, la planète apparaît comme géologiquement morte.

    Sur cette illustration, la planète du milieu est une planète semblable à la Terre dans son abondance d’uranium et de thorium. En haut, une planète présentant plus d’éléments radioactifs. En bas, une planète géologiquement morte. © Melissa Weiss, Université de Californie

    Sur cette illustration, la planète du milieu est une planète semblable à la Terre dans son abondance d’uranium et de thorium. En haut, une planète présentant plus d’éléments radioactifs. En bas, une planète géologiquement morte. © Melissa Weiss, Université de Californie 

    Des éléments radioactifs pour cibler les systèmes planétaires d’intérêt

    Pour poursuivre leurs travaux, les chercheurs doivent désormais envisager de développer leurs modèles et de rentrer dans les détails de la question. Ils doivent aussi identifier les régions où les éléments radioactifs mentionnés sont créés. Notamment lors de collision d’étoiles à neutrons, des événements somme toute relativement rares.

    Les astronomes peuvent compter sur la spectroscopie pour accéder à l'abondance des différents éléments qui constituent une étoile. L'europium est l'un des éléments faciles à observer dans les spectres stellaires et justement, il est créé par le même processus qui donne naissance à l'uranium et au thorium. Il peut donc servir de traceur de la variabilité de ces éléments dans les étoiles de la Voie lactée.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-vie-extraterrestre-elle-besoin-elements-radioactifs-mais-pas-trop-non-plus-84166/?fbclid=IwAR2S94RTa-SEmLKIEtCX3PFkG1P_ScL6J5MU94SCK14-lvCOXf_laV40kW0&utm_content=bufferb9b47&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 23.11.2020 / VIDEO. Revivez le lancement du satellite Sentinel-6.

    VIDEO. Revivez le lancement du satellite Sentinel-6

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 23.11.2020 à 11h17

    Lancement réussi pour le satellite du programme Copernicus de l'Union Européenne dédié à la surveillance de la hauteur des océans.

    Sentinel-6

    Lancement du satellite Sentinel-6, samedi 21 novembre 2020.

    ESA/NASA/SPACEX

    Le satellite Sentinel-6 Michael-Freilich, du programme Copernicus de l'Union Européenne, a été lancé avec succès samedi 21 novembre 2020 en fin d'après-midi. Il a décollé à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX depuis la base de Vandenberg en Californie. Sa mission sera d'observer les océans. 

    Surveiller le niveau des mers

    Sentinel-6a, c'est son autre nom, est le cinquième et dernier-né d'une lignée de veilleurs du niveau de la mer, depuis 1992 et la mission franco-américaine Topex/Poseidon, une machine développée par le Centre national d'études spatiales (CNES) et la Nasa. Quant la première mission de mesure Topex/Poséidon apportait une précision de quelques centimètres, Sentinel-6a atteint le centimètre grâce à une batterie d'instruments de pointe.

    Le satellite, de la taille d'une petite voiture, dont Airbus Defense and Space a assuré le développement, intègre un altimètre radar, Poséidon-4, fabriqué par Thales Alenia Space France. Il émet une onde vers la surface de la mer, et calcule le temps, donc la distance, qu'elle met pour lui revenir. Reste à calculer précisément la position du satellite. Comme l'a expliqué à l'AFP Selma Cherchali, cheffe du programme des sciences de la Terre au CNES, qui apporte son soutien technique à la mission, les performances de cet altimètre "passent en particulier par la précision de la restitution de l'orbite" du satellite. Elles reposent sur une technique développée par le CNES, appelée Doris, et deux systèmes américains fournis par la Nasa-JPL.

     

    Lancement de Sentinel-6. Crédit : Nasa/JPL.

     

     

    Océan digital

    Sur presque trente ans, le niveau moyen de la mer a augmenté d'environ 8 cm. Un chiffre en apparence minime mais traduisant des effets environnementaux et climatiques d'ampleur, comme la fonte des glaciers et banquises et le réchauffement climatique. "Ce qui est très important est d'être capable de regarder les accélérations, les évolutions (du niveau des océans, ndlr), pour voir si certains scénarios de rupture du changement climatique, qui sont en cours dans l'Arctique en particulier, vont se réaliser", a dit Alain Ratier, directeur d'Eumetsat, l'agence européenne d'exploitation des satellites météorologiques. Elle est avec son équivalent américain, la NOAA, un des partenaires de la mission.

    Sentinel-6a est une des composantes du programme européen d'observation de la terre Copernicus. Il vient compléter, pour les océans, la gamme d'observations déjà fournies par les deux satellites Sentinel-3. Leurs données sont d'accès libre et présentées à l'utilisateur final par le délégataire de la commission européenne, Mercator Ocean, a expliqué son directeur Pierre Bahurel, lors d'un point de presse avant le lancement. Elles sont intégrées, avec des données comme la température ou la salinité de l'eau, dans un "modèle de description d'océan digital avec une vingtaine de variables essentielles pour générer des produits qui vont servir une grande gamme d'applications", a-t-il dit. Des produits proposés à ses 25.000 abonnés, et téléchargés à parts égales par les secteurs privé, public-opérationnel et académique-scientifique.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/video-revivez-le-lancement-du-satellite-sentinel-6_149355

  • Actualité de l'astronomie du 22.11.2020 / Avec l'élection de Joe Biden, les candidatures sont ouvertes pour la tête de la Nasa.

    Avec l'élection de Joe Biden, les candidatures sont ouvertes pour la tête de la Nasa

     

    Par Sylvie Rouat le 20.11.2020 à 11h54

    A la suite de l'élection de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis, Jim Bridenstine, l'actuel administrateur de la Nasa a annoncé sa démission. Kendra Horn, madame Espace au Congrès, brigue le poste.

    Kendra Horn

    Au pupitre, Kendra Horn. La présidente du sous-comité de l'espace au Congrès américain souhaite succéder à Jim Bridenstine à la tête de la Nasa.

    ZACH GIBSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP

     

    La victoire de Joe Biden à l"élection présidentielle américaine de 2020 n’est toujours pas reconnue par Donald Trump que déjà les pions de l'échiquier politique commencent à bouger. Notamment dans le domaine spatial. Au lendemain de l'élection, l'actuel administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, nommé par le milliardaire républicain et moteur du retour à la Lune d'ici quatre ans, a annoncé sa démission après l'investiture du nouveau président démocrate, le 20 janvier 2021. Bingo ! Dès le 16 novembre 2020, une première candidature pour le remplacer a émergé : Kendra Horn, présidente du sous-comité de l'espace au Congrès américain a exprimé médiatiquement son intérêt à jouer un rôle dans l'administration Biden pour les questions spatiales. Et pourquoi pas à la tête de la Nasa ? Tel est son souhait.

     

    L'administration Trump, généreuse pour le spatial

    Si le rêve de Kendra Horn devenait réalité, elle aurait en charge un programme spatial qui a bénéficié ces dernières années des mannes de l'administration Trump, pour qui le spatial était l'une des faces de la « grandeur » américaine. Le budget de la Nasa est ainsi passé de 19,65 milliards de dollars en 2017 à 22,629 milliards de dollars en 2020. Ce qui a permis d'élaborer le programme Artemis, qui vise à ramener des astronautes sur la Lune d'ici 2024 (date butoir unanimement considérée comme impossible à tenir). Le lanceur lourd SLS -  version 21e siècle de Saturn V, la fusée du programme lunaire Apollo - est en chantier, comme la capsule de vol habité Orion. Ces deux segments essentiels du programme devraient faire leurs premiers essais dans les prochains mois (2021, voire 2022). Compte tenu de l'énorme investissement humain et financier de ces deux éléments dans ce programme, il est peu probable qu'ils soient menacés.

     

    La politique américaine en matière de vols habités survit difficilement aux changements de présidence

    Kendra Horn aurait également en charge d'édifier l'organisation de l'US Space Force, une composante militaire du spatial décidée par Trump comme sixième branche des forces armées et financée par le Pentagone. Ce programme est regardé comme une fanfaronnade de l'administration Trump par les démocrates : l'US Air Force assure en effet déjà tous les rôles de cette nouvelle branche de l'Armée. Supprimer cette décision pourrait être un moyen simple de faire des économies­, à l'heure du Covid-19. L'avenir des projets spatiaux sous l'ère Biden demeure donc incertain : le nouveau président élu est en effet demeuré atone sur le sujet durant sa campagne. L'histoire a aussi montré que la politique américaine en matière de vols habités survit difficilement aux changements de présidence. La bonne nouvelle, c'est que Joe Biden souhaite se réinvestir dans l'accord de Paris sur le climat, "une urgence" a-t-il déclaré. La Lune ou la survie de l"humanité, c'est probablement tout choisi pour les Démocrates !

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/qui-pour-diriger-la-nasa-sous-la-presidence-de-joe-biden_149297

  • Actualité de l'astronomie du 22.11.2020 / Démolition annoncée d'Arecibo : "Nous l'avons tant aimé" disent les astrophysiciens.

    Démolition annoncée d'Arecibo : "Nous l'avons tant aimé" disent les astrophysiciens

     

     

    Par Sciences et Avenir le 20.11.2020 à 18h39

    Le célèbre télescope de Porto Rico va être démonté après 57 ans d'exploitation. Pour Sciences et Avenir, des scientifiques disent leur attachement à un instrument devenu une icône. Les témoignages de Catherine Cesarsky, David Elbaz, Franck Marchis, Elisabeth Piotelat, Alain Lecacheux, Alain Herique et Patrick Michel.

    Le radiotélescope d'Arecibo

    Le radiotélescope d'Arecibo va être démoli après 57 ans de bons et loyaux services.

    HANDOUT / SATELLITE IMAGE ©2020 MAXAR TECHNOLOGIES / AFP

    Clap de fin pour Arecibo. On savait le célèbre télescope installé à Porto Rico fragilisé par une série d'accidents qui menaçait l'intégrité de sa structure. La communauté des astrophysiciens espéraient néanmoins qu'il pourrait être sauvé : il n'en sera rien, la Fondation nationale des sciences américaines ayant annoncé jeudi 19 novembre 2020 que l'instrument allait être démantelé, après 57 ans d'exploitation. Un coup dur pour la science internationale, mais aussi un coup au coeur pour les chercheurs, tant le radiotélescope avait accédé à une position presque iconique. Pour Sciences et Avenir, plusieurs scientifiques témoignent de leur attachement à Arecibo.

     

    "Un mélange de haute technicité et de forêt tropicale qui m’a fait rêver pendant longtemps"

    Catherine Cesarky, astrophysicienne, Haut conseiller scientifique au CEA, membre de l’Académie des sciences :

    "Je suis vraiment triste d’apprendre que le radiotélescope d’Arecibo sera démantelé. Je l’ai vu de mes propres yeux en 1971, à l’occasion d’une réunion de l’American Astronomical Society à Puerto Rico. Ce mélange étrangement harmonieux de haute technicité et de forêt tropicale m’a fait rêver pendant longtemps. L’énormité même de l’instrument le rendait fascinant. Je ne m’en suis jamais servie moi-même, mais tout au long de ma carrière j’ai vu apparaître des résultats importants dans des domaines divers obtenus avec ce télescope. Je pense en particulier aux travaux de mes collègues et amis Martha Haynes et Riccardo Giovanelli qui ont pour la première fois obtenu une vue à trois dimensions des filaments de matière qui structurent l’Univers à grande échelle, ce qui leur a valu une médaille en 1989 (Martha Haynes et Riccardo Giovanelli travaillent à l'Université de Cornell dans l'Etat de New York qui était jusqu'à récemment quasiment propriétaire du télescope d'Arecibo, NDLR). Depuis, ils ont mis en œuvre un relevé de la matière ténue dans l’univers, ALFALFA, toujours en cours d’exploitation. La vitesse de ces mesures devait être prochainement augmentée d’un facteur 5 grâce à une remise à niveau, ALPACA. Martha, qui a obtenu en 2019 une autre médaille (Bruce Gold Medal) a dit à cette occasion : 'Il y a une science formidable à faire avec Arecibo, et je n’en ai pas encore fini !' Je suis triste pour elle et pour toute la communauté, même si je suis convaincue que l’avenir de la radioastronomie à ces fréquences n’est pas dans les grandes antennes mais plutôt dans les réseaux étendus d’antennes plus petites, comme pour le projet SKA en Afrique du Sud".

    David Elbaz, astrophysicien au CEA Saclay (Commissariat à l'Energie Atomique et aux énergies renouvelables) :

    "Avec la fin du télescope d’Arecibo, nous perdons un oeil géant tourné sur l’Univers. Chaque fenêtre sur l’Univers, chaque observatoire, détient une capacité de découverte unique. Espérons que la perte de ce géant soit très vite compensée par l’arrivée tant attendue du SKA, un oeil aux multiples facettes télescopiques d’un kilomètre carré".

     

     

    "Une icône, mais aussi un instrument pharaonique qui se dégradait depuis l'ouragan Maria en 2017"

    Franck Marchis, astronome à l'Institut SETI, président de la start-up Unistellar :

    "Arecibo est une icône dans l’astronomie, une vaste génération d’astronomes ont vu quand ils étaient jeunes la scène de Goldeneye avec James Bond mais aussi ont suivi les remarquables projets SETI qui y ont été fait dans les années 1990. C’est une partie de notre histoire d’astronomie qui va disparaître. Néanmoins, il faut être réaliste, c’est un instrument pharaonique construit dans une zone tropicale qui a été abîmé par l’ouragan Maria en 2017 et qui depuis se dégradait progressivement. L’entretien de ce type d’instrument coûte une fortune et son intérêt scientifique a diminué avec l’arrivée de réseau interférométrique comme le MeerKAT, ATA, VLA, et bientôt le SKA. Nous avions justement eu une discussion à ce sujet lors de notre dernier talk SETI sur la fin des grandes antennes avec deux jeunes astronomes qui sont justement impliqués sur ces projets et ils n’ont pas mentionné une seule fois l’utilisation de Arecibo pour leur recherche (SETI, FRB…). C’est le signe que les grandes antennes sont désormais inadaptées aux thèmes de recherches actuels. Pour mes travaux, Arecibo est un instrument qui a été utilisé pour déterminer la forme et la taille d’astéroïdes. Cette fois encore nous savons désormais faire ce genre d’étude par d’autres techniques, moins coûteuses et tout aussi performantes, comme l’imagerie directe en optique adaptative sur les télescopes de 8m comme le VLT et même l’utilisation de réseaux de petits télescopes, comme Unistellar, pour déterminer la forme et la taille par occultation et par courbe de lumière. Ce qui intéresse dans ce cas, c’est la flexibilité du réseau, son faible coût mais aussi la possibilité de chacun des astronomes citoyens de participer a cette aventure scientifique".

     

    "Arecibo a montré l'intérêt d'une vision à long terme comme celui de la recherche fondamentale"

    Elisabeth Piotelat, ingénieure de recherche au CNRS, membre du comité permanent SETI de l'académie astronautique international :

    "Alors que les radioastronomes ont souvent du mal à partager leurs découvertes, qui se résument à des courbes et non à des belles images comme l'astronomie classique peut en fournir, le radiotélescope d'Arecibo a été un formidable outil pour faire rêver à une vie ailleurs. Personnellement, les images de Carl Sagan devant le radiotélescope d'Arecibo, comme celle de Jean Heidmann devant le radiotélescope de Nançay, ont alimenté mon imaginaire d'enfant et l'envie de devenir ingénieure pour construire des antennes ou des vaisseaux spatiaux. Pour les plus jeunes, c'est le film Contact dont une partie a le radio télescope d'Arecibo comme décor, qui a fait rêvé des astronomes en culotte courte. « J'ai besoin d'une plus grande antenne ! » dit la petite Elie Arroway au début du film. Côté science, rappelons qu'il est lié à la recherche de signatures technologiques depuis l'envoi d'un message en 1974. Le 16 novembre 1974, pour tester la puissance d'émission du nouveau radar installé au radiotélescope d'Arecibo, un message conçu par Frank Drake et Carl Sagan a été envoyé vers l'amas globulaire M13 qu'il atteindra dans 25000 ans. L'humanité doit-elle signaler sa présence dans l'Univers, au risque d'être attaquée par des extraterrestres plus avancés que nous ? La question fait toujours débat... Quoiqu'il en soit, la recherche de vie dans l'Univers continue avec des instruments répartis dans le monde entier. En ayant rendu service pendant près de 60 ans, le radiotélescope d'Arecibo a montré l'intérêt d'une vision à long terme et de la recherche fondamentale..."

     

    "La nouvelle du démantèlement est consternante"

    Alain Lecacheux, du Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique à Paris :

    "J'ai effectué deux séjours mémorables à l'Observatoire d'Arecibo dans les années 80-90. Au-delà du retour scientifique de ces missions d'observations effectuées avec « le plus grand instrument au monde », je garde aussi le souvenir d'un site et d'une équipe dont l'extrême exigence technique et scientifique n'excluait pas la chaleur de l'accueil ni le soin apporté au confort de notre séjour. Un endroit extrêmement vivant et passionnant (et sans doute l'est-il encore !), avec beaucoup de jeunes chercheurs en formation, une ouverture vers le grand public affirmée, et un mélange assez subtil de cultures et d'usages nord-américains et espagnols. La nouvelle du démantèlement est consternante puisqu’en dépit d'un certain déclassement dans les priorités de la NSF et des pouvoirs publics américains depuis une dizaine d'années, le radiotélescope d'Arecibo restait incontournable à court et peut-être même à moyen terme pour résoudre plusieurs questions fondamentales en astrophysique".

     

    "C’est triste de voir cette page se tourner alors qu’il apportait encore des contributions majeures"

    Alain Herique, de l’Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble :

    "J’étais à Arecibo en janvier dernier (2020, NDLR) : dernier voyage avant le confinement ! Avec l’équipe de sciences planétaires, nous travaillions alors sur la possibilité d’observer la structure interne d’astéroïdes géocroiseurs en faisant du radar « bistatique » entre une sonde spatiale et Arecibo. Le 5 novembre, nous avions présenté le concept pour une mission vers l’astéroïde Apophis en 2029, lors d’un congrès (virtuel). C’était la veille de la seconde rupture de câble et c’était sous réserve de la remise en état du radar. En janvier dernier, il n’était déjà plus possible d’accéder à la plateforme du radiotélescope. L’île subissait une série de tremblements de terre jusqu’à des magnitude 5-6. Tout le monde craignait qu’une secousse plus forte ne provoque des dégâts. Les opérations étaient restreintes à des activités d’écoute passive, avec la plateforme fixe en position centrale pour limiter les tensions sur les câbles et les pylônes. Même l’accès à la base de la parabole était interdit en raison du risque de chute de pierre. Tout le monde s’inquiétait du risque de fragilisation de la structure… La démolition d’Arecibo, c’est la fin d’une aventure humaine et scientifique de près de 60 ans. Arecibo est le point de départ de l’étude radar des planètes, des satellites puis des astéroïdes et des comètes. C’est triste de voir cette page se tourner alors qu’il apportait encore des contributions majeures. Il y avait encore tant de chose à faire ensemble… J’avais d’ailleurs prévu d’y retrouver en 2021. Aujourd’hui je pense surtout au devenir de tous les collègues que j’ai rencontrés là-bas".

     

    "Je suis bouleversé par l’annonce du démantèlement de ce magnifique instrument"

    Patrick Michel, de l’Observatoire de la Côte d’Azur :

    "J’avais eu l’occasion de voir le radiotélescope d’Arecibo lors du congrès de la Division des Sciences Planétaires de l’Association astronomique américaine en 2009, à Puerto Rico. C’est avec ce radiotélescope que le message d’Arecibo avait été envoyé en 1974, co-écrit par Carl Sagan. Trois ans plus tard, cette même division m’attribuait la Médaille Carl Sagan pour excellence en communication au grand public. Cela crée des liens ! Ce radiotélescope a par ailleurs contribué à la détection de la lune de l’astéroïde binaire Didymos et au modèle de forme du corps principal. Cet astéroïde double est la cible de la mission DART de la NASA et Hera de l’ESA dont je suis l’investigateur principal (ou responsable scientifique), missions qui visent à étudier les effets d’un impacteur sur un astéroïde potentiellement dangereux. Il y a donc des tas de raisons personnelles (en plus des raisons scientifiques) qui font que je suis bouleversé par l’annonce du démantèlement de ce magnifique instrument…"Propos recueillis par Philippe Pajot, Franck Daninos, Fabrice Nicot et Olivier Lascar

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/demolition-annoncee-d-arecibo-nous-l-avons-tant-aime-disent-les-astrophysiciens_149315

  • LE 20.11.2020: Actualité de la météo/Météo du samedi 21 novembre : un temps sec et frais A 17H14

     

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    L'anticyclone garantit un temps calme sur le pays. Si le soleil s'impose majoritairement au sud de la Loire, les régions proches de la Manche et de la mer du Nord pourraient connaître un temps plus nuageux. On note aussi le retour de gelées matinales.

    A retenir :

    - Le soleil est de retour en Corse mais le vent froid reste fort.

    - Mistral et Tramontane se maintiennent surtout le matin, avec un ressenti froid !

    - Un temps plus calme ailleurs mais bien frais pour la saison.

    - Le soleil est majoritaire au sud de la Loire, profitez-en !

    Contexte météo :

    L'air froid a envahi la France, et s'engouffre en Méditerranée, provoquant l'épisode de Mistral et de vent de nord-est sur la Corse, qui retrouve néanmoins le soleil avec l'éloignement de la dépression vers le sud, en direction de la Sicile. Sur le continent, l'anticyclone regonfle rapidement, apportant un temps calme mais très frais. Voir le bulletin technique quotidien en vidéo.

    Détails par régions :

    Au nord de la Loire,  la matinée est souvent claire et assez froide avec parfois le retour de quelques gelées blanches, et la formation de bancs de brume, comme dans les campagnes franciliennes par endroit. La nuit ayant été dégagée, il fait assez froid, et le thermomètre frôle de 0°C localement. Le ciel est plus mitigé le long des côtes de la Manche avec des nuages circulant le long du littoral, plus épais au nord de la Somme.  Ailleurs, le ciel est voilé mais reste ensoleillé. Malgré le vent faible, les températures peinent à atteindre la barre des 10°C, ce qui est inférieur de 2°C aux moyennes de saison.

    A sud de la Loire, en Nouvelle-Aquitaine et Poitou-Charentes, il fait plutôt beau, sans vent. La fraîcheur matinale est de retour (entre 0°et 5°C) avec des bancs de brouillard dans la vallée de la Garonne, parfois givrants, puis l'après-midi est agréable mais restant relativement fraîche pour la saison.

    De Midi-Pyrénées à Auvergne-Rhône-Alpes et Franche-Comté, jusqu'aux frontières de l'est, la matinée est froide avec de fréquentes gelées, parfois les premières de l'année dans les villes, tandis que les brouillards sont parfois assez denses et givrants. Après leur dissipation parfois lente, il fait beau l'après-midi, mais le fond de l'air reste frais, surtout en Alsace et en Lorraine.

    Au sud-est, le ciel est bien dégagé mais Mistral et Tramontane soufflent parfois au seuil de la tempête surtout le matin, perdant un peu de puissance l'après-midi. Le ressenti est froid au vent, surtout dans la basse vallée du Rhône. 

    En Corse, le soleil revient mais le vent de nord-est persiste, en baissant un peu d'intensité. Il maintient une mer forte, surtout sur la côte orientale, et un ressenti assez froid.

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • LE 20.11.2020: Actualité de la météo/ Retour des gelées ce week-end A 11H31

    Neige qui tombe

    Avec l'extension de l'anticyclone sur la France ces prochains jours et des nuits dégagées, les gelées font leur retour.

    La masse d'air s'est refroidie depuis jeudi avec la descente d'air en provenance des hautes latitudes. Bien que la coulée froide soit de courte durée, l'extension de l'anticyclone ce week-end va pièger l'air froid, plus dense, dans les basses couches de l'atmosphère, c'est à dire au niveau du sol. Les plaines et les vallées constituent des zones où l'air froid reste piégé durablement, même lorsque la masse d'air commence à se radoucit en altitude.

    Phénomènes d'inversions, brouillards et gelées

    La configuration météo de ce week-end est propice aux nuits dégagées : lorsque le ciel est clair, le rayonnement est intense : c'est à dire que l'air doux de la journée s'échappe dans l'atmsophère, et le sol se refroidit. Ainsi, les gelées font leur retour à la faveur de ces nuits clairs. Parallèlement, l'absence de vent et le refroidissement de l'air sont propices à la formation de brouillards par condensation : les ingrédients sont ainsi réunis pour que se forment des brouillards. Lorsque les températures sont négatives, ces brouillards peuvent être givrants. Cette configuration est typique en automne.

    Des gelées tardives cette année

    Même si le mois d'octobre a été plus frais que la normale avec des chutes de neige précoces à basse altitude, les gelées sont restées assez rares et les grandes villes n'en n'ont pas encore connu. Ce week-end, il est possible que des villes relèvent leur première gelée (Dijon, Strasbourg, Clermont-Ferrand par exemple), ce qui serait relativement tardif, les dates moyennes des premières gelées étant plutôt fin octobre et début novembre pour ces villes continentales.

     

    SOURCES LA  CHAINE METEO

  • LE 20.11.2020: Actualité de la météo/ Météo du week-end : des gelées et du soleil A 10H55

    Actu 190215 neiges g

     

    la météo de votre week-end (du 21 et 22 novembre) voit le retour d'un temps plus sec sur les 3/4 du pays grâce au gonflement d'une dorsale anticyclonique par le sud. En revanche, le temps restera plus gris près de la Manche. Le ressenti sera assez froid avec des températures de saison, et le retour de nombreuses petites gelées à la faveur des nuits dégagées.

    Une dorsale anticyclonique se rétablira entre les Açores et l'Europe de l'est, rejettant les perturbations atlantiques sur les îles britanniques. Le temps sera donc à nouveau sec et plutôt ensoleillé après dissipation des brouillards. Les nuages seront en revanche plus nombreux près de la Manche.

    Dégradé nuageux du nord au sud

    Samedi, quelques averses résiduelles devraient trainer sur l'Île de beauté et le mistral et la tramontane continueront de faiblir en Méditerranée. Le soleil finira par s'imposer sur l'ensemble de la moitié sud. Au nord, le ciel sera souvent voilé mais l'impression de beau temps devrait dominer du Val de Loire au Grand-Est. En revanche, au plus près des perturbations circulant sur les îles britanniques, les côtes de la Manche et la Bretagne devraient connaître un temps très nuageux, venté avec quelques gouttes. Une incertitude subsite toujours sur la progression plus au sud de cette dégradation. Tout dépendra du gonflement plus ou moins au nord de la dorsale anticyclonique.

    Dimanche, On retrouvera un dégradé nuageux du nord au sud avec la même perturbation ondulant sur les régions au nord de la Loire avec cependant peu de pluie en raison des pressions élevées. Au sud le soleil continuera à briller après dissipation des grisailles matinales. 

    Températures contrastées entre l'est et l'ouest

    Dans la continuité de la fin de semaine, il continuera de faire frais voire froid le matin avec des gelées généralisées sur nos régions centrales et dans l'est. Samedi après-midi, les maximales évolueront de 5 à 7°C des régions centrales au nord-est, soit des températures 2 à 4°C en-dessous des normales, et de 8 à 14°C de la Bretagne au sud-ouest et à la Méditerranée. Dimanche, quelques gelées seront encore possibles à l'est puis l'air doux progressera plus à l'est dans l'après-midi avec des maximales allant en moyenne de 8 à 15°C sauf au nord-est où il fera de 6 à 7°C seulement

     

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • Actualité de l'astronomie du 20.11.2020 / La Chine s’apprête à ramener des morceaux de la Lune.

    La Chine s’apprête à ramener des morceaux de la Lune

     

     

    Par Franck Daninos le 19.11.2020 à 15h46ABONNÉS

    Plus de 40 ans après les glorieuses missions américaines Apollo, la Chine tentera elle aussi de prélever des échantillons de notre satellite naturel pour les rapporter sur Terre et les analyser en laboratoire. Les retombées scientifiques pourraient être importantes outre l’aspect symbolique. 

    Chang'e5

    Sur le pas de tir de la base de lancement de Wenchang (Chine), le lanceur lourd Longue Marche 5 qui propulsera la sonde Chang'e5.

    CNSA

    Le lanceur lourd chinois Longue Marche 5 a été acheminé et positionné le 17 novembre sur le pas de tir de la base de lancement de Wenchang, sur l’île de Hainan, au sud de la Chine. Il doit propulser la sonde spatiale Chang’e5 (ainsi dénommée en référence à la déesse chinoise de la Lune) en direction de notre satellite naturel, probablement le 24 novembre et au plus tard d’ici à la fin du mois. Initialement prévue en 2017 et plusieurs fois reportée en raison de problèmes techniques liés au lanceur lourd, Chang’e5 a pour objectif de recueillir et ramener sur Terre des morceaux de la Lune. Si cette mission réussit, “elle ferait de la Chine la troisième nation au monde à rapporter des échantillons de roches lunaires après les États-Unis et la Russie. Et la première à y parvenir depuis la mission soviétique Luna 24 et ses 170,1 grammes rapatriés en août 1976 sur notre planète”, annonce un communiqué de l’administration spatiale chinoise. 

     

    Une prouesse technologique

    Aucune nation n’a effectivement renouvelé une telle prouesse technologique depuis plus de quatre décennies. En juillet 1969, les astronautes américains d’Apollo 11 avaient été les premiers à marcher sur la Lune et ramener avec eux, dans la capsule de retour, 22 kg de roches et de fines poussières prélevées sur la surface grisâtre et inhospitalière de l’astre sélène. Cinq autres missions américaines ont rapporté par la suite des quantités croissantes de matériaux lunaires, la dernière (Apollo 17, partie en 1972) amassant 111 kg pour un stock total de 382 kg. 

    L'astronaute Gene Cernan prélevant des échantillons lunaires dans le cadre de la mission Apollo 17. Crédits : Nasa

    Des avancées décisives sur l’âge et l’origine de la Lune

    À l’aide de pinces, de marteaux, de râteaux et de petites pelles, les astronautes de la Nasa ont récolté trois types de matériaux au pied des vaisseaux, avant d’explorer des zones de plus en plus lointaines : des pierres noires volcaniques, issues des “mers lunaires”, ces zones sombres que l’on observe depuis la Terre ; des highlands, beaucoup plus clairs, qui composent les reliefs et correspondent à la croûte originelle ; et du régolithe, poussière produite par le bombardement continu des météorites et qui tapisse la surface. Soit quelque 2200 fragments qui après analyse permettront des avancées décisives sur l’âge et l’origine de la Lune, formée vraisemblablement à la suite d’un impact cataclysmique entre la Terre primitive et une protoplanète de la taille de Mars. 

    L’apport soviétique

     

    Lire la Suite. https://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/la-chine-s-apprete-a-ramener-des-morceaux-de-lune_149274

  • Actualité de l'astronomie du 20.11.2020 / La carte la plus détaillée de Mars réalisée au sol a été obtenue depuis le Pic du Midi.

    La carte la plus détaillée de Mars réalisée au sol a été obtenue depuis le Pic du Midi

     

     

    Par Joël Ignasse le 19.11.2020 à 20h00

    Réalisée à l'Observatoire du Pic du Midi, elle affiche quelques unes des meilleures photographies de Mars prises depuis le sol.

    Carte de Mars

    Une carte détaillée de Mars a été obtenue lors de la dernière opposition de la planète.

    PIC DU MIDI

    En cet automne 2020, la planète Mars était au plus proche de la Terre à seulement 62,07 millions de kilomètres de nous. Un rapprochement qui se produit tous les deux ans et dont la distance varie en fonction du jeu des orbites légèrement elliptiques des deux astres. Il faudra ainsi attendre septembre 2035 pour que les deux planètes soient aussi proches.

     

    Des images très détaillées

    Durant cette opposition de Mars, des images de la planète Rouge ont été prises à l'Observatoire du Pic du Midi équipé d'un télescope de 1 mètre. Le vieil instrument qui a près de 50 ans a permis d'obtenir les images les plus détaillées de la surface de Mars prises depuis la Terre. Images qui ont permis de dresser une carte globale de la planète et même de la projeter sur une sphère de façon à la voir tourner et à la visualiser en 3D.

    Carte de Mars réalisée au Pic du Midi. Crédit : Pic du Midi.

    Carte de Mars annotée. Crédit: Pic du Midi/Bernard Bayle.

    Pour tenter d'observer Mars en 3D il faut loucher jusqu'à ce qu'une troisième planète apparaisse et rester concentrer sur celle-ci !

     

     

    "L'apparition d'une tempête dans Valles Marineris"

    Outre leur beauté et leur précision ces images "peuvent aussi servir à faire la science" souligne Jean-Luc Dauvergne, astronome amateur et journaliste scientifique à la revue Ciel & Espace. En effet si de nombreux instruments et sondes sont sur et autour de la planète, elles ne permettent pas d'en obtenir une vue globale. Une vision nécessaire pour par exemple suivre la météo martienne. D'ailleurs entre les dernières images prises (début novembre) et les vues plus récentes obtenues lors d'autres observations, "on peut noter l'apparition d'une tempête dans Valles Marineris", un vaste système de canyons près de l'équateur de la planète. 

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/planetes/une-carte-globale-de-mars-obtenue-depuis-le-pic-du-midi_149248

  • Actualité de l'astronomie du 20.11.2020 / Après l’échec de son lancement, vers un Taranis 2 ?

    Après l’échec de son lancement, vers un Taranis 2 ?

     

    Par Fabrice Nicot le 18.11.2020 à 17h37

    "Nous étudions déjà la possibilité de faire un Taranis 2" indique le responsable de la coordination scientifique du projet pour le CNRS, après l'échec de la mission qui devait mettre sur orbite le satellite chasseur d'"elfes" et de "farfadets", ces phénomènes lumineux associés aux orages.

    Taranis au CNES

    Taranis en salle blanche au Centre spatial de Toulouse (CNES).

    © CNES/PRODIGIMA/GABORIAUD ROMAIN, 2020

    Taranis, le satellite français qui devait étudier les phénomènes lumineux associés aux orages, gît désormais au fond de l’eau, victime d’une défaillance du lanceur européen Vega dans la nuit du 16 au 17 novembre 2020. Est-ce pour autant la fin d’un projet débuté en 2005, et qui a coûté d’ores et déjà près de 110 millions d’euros ? Immédiatement après l’annonce de l’échec, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, affirmait dans un communiqué son soutien aux équipes de Taranis, et sa volonté de réfléchir aux suites qui pourront être données au projet. Evidemment, du côté des chercheurs, on veut y croire.

    "Nous étudions déjà la possibilité de faire un Taranis 2"

    Jean-Louis Pinçon, en charge de la coordination scientifique du projet pour le CNRS, le confirme ce mercredi 18 novembre à Sciences et Avenir : "Nous étudions déjà la possibilité de faire un « Taranis 2 ». Les premiers retours du CNES sur ce sujet sont très positifs et nous avons commencé à réfléchir ce que cela impliquera en matière de budget et de ressources humaines. Mais il est encore trop tôt pour affirmer que la reconstruction de Taranis est acquise".

    Reconstruire à quel prix, c’est toute la question. Taranis n’avait pas de doublure. Il n’était pas non plus assuré, comme c’est le cas pour la plupart des missions scientifiques. Mais la phase de conception ayant déjà eu lieu, le coût global pourrait-il être abaissé ? Pas si simple… "Ce qui coûte, ce sont surtout les salaires, pas le matériel, détaille Francis Rocard, responsable des Programmes d’exploration du Système solaire au CNES. Reconstruire un satellite peut représenter de 70% à près de 100% du coût initial". Il y a toutefois quelques précédents, comme la mission européenne Cluster, victime de l’échec inaugural d’Ariane 5 en 1996. "Cluster a revolé [en 2000 NDLR], mais pour un montant à peu près identique, constate Francis Rocard. Et puis lorsque l’on refait, il y a toujours une volonté de faire mieux ce qui là encore à un coût".

    Concernant l'échec du tir, les regards se tournent vers le constructeur italien du lanceur Vega

    Concernant l’échec du lanceur européen Vega, le second après celui de juillet 2019, une commission d’enquête s’est mise au travail ce jour, a annoncé Stéphane Israël, directeur général d'Arianespace. Les conclusions pourraient être connues rapidement. On sait déjà que le lanceur a dévié de sa trajectoire au moment de l’allumage de l’étage supérieur. Dans un communiqué, Arianespace indique un "problème lié à l'intégration du système d'activation de la tuyère du quatrième étage est la cause la plus probable à l’origine de la perte du contrôle du lanceur". Selon plusieurs sources, dont le site spécialisé Spacenews, il s’agirait tout simplement d’une inversion des câbles contrôlant l’orientation des tuyères du moteur. Ce n’est pas un problème de conception du lanceur, comme lors du premier échec, mais de réalisation. Les regards se tournent donc vers Avio, le constructeur italien de Vega. De son côté, Arianespace déclare simplement attendre les conclusions de la commission d’enquête.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/planetes/apres-l-echec-de-son-lancement-vers-un-taranis-2_149252

  • Actualité de l'astronomie du 19.11.2020 / Enfin une explication pour la formation de la Nébuleuse de l'Anneau Bleu.

    Enfin une explication pour la formation de la Nébuleuse de l'Anneau Bleu

     

    Par Joël Ignasse le 18.11.2020 à 17h10

    Cette structure mystérieuse, située à 6300 années-lumière de la Terre, intrigue les astronomes depuis plus de 15 ans.

    Nébuleuse de l'Anneau Bleu

    La Nébuleuse de l'Anneau Bleu constitue la trace d'une ancienne fusion d'étoiles.

    NASA/JPL-CALTECH/M. SEIBERT (CARNEGIE INSTITUTION FOR SCIENCE)/K. HOADLEY (CALTECH)/GALEX TEAM

     

    La Nébuleuse de l'Anneau Bleu a été découverte il y a 16 ans par la mission GALEX (Galaxy Evolution Explorer) de la Nasa. Elle est située à 6300 années-lumière de la Terre et il s'agit d'une étoile, nommée TYC 2597-735-1, entourée d'un très inhabituel anneau qui brille dans les ultraviolets. Elle ne ressemble à rien de connu et les astronomes l'ont depuis étudiée avec une multitude de télescopes et d'observatoires spatiaux pour en comprendre l'origine. Aujourd'hui, ils ont enfin une réponse. 

     

    Une fusion cachée

    Dès sa découverte de nombreuses hypothèses ont été émises pour expliquer la présence de cette étrange nébuleuse. Toutes ont été réfutées et de nouvelles idées ont été proposées. "C'est comme cela que nous avons pu comprendre ce qui s'est produit avec TYC 2597-735-1, en excluant des choses qui ne pouvaient pas être possibles" nous explique Keri Hoadley du California Institute of Technology (Caltech) et première auteure d'une étude sur le sujet qui paraît ce mercredi 18 novembre 2020 dans la revue Nature. Il ressort de cette étude que l'histoire de l'étoile a connu des bouleversements importants il y a plusieurs milliers d'années. C'était à l'origine une vieille étoile, similaire au Soleil, autour de laquelle une autre étoile compagnon bien plus petite (d'une masse approximative atteignant 4 fois celle de Jupiter) orbitait.

    Après avoir épuisé son carburant, la plus grosse des deux étoiles s'est mise à enfler pour atteindre le stade suivant de son évolution, celui de géante rouge. Au fur et à mesure qu'elle grossissait, ses couches extérieures se sont rapprochées de l'étoile compagnon qui a commencé à siphonner une partie de son matériau, ce qui a formé un disque de poussières autour. Finalement, la petite étoile a fini par entrer en collision avec la plus grosse, un choc qui a engendré deux nuages de débris en forme de cônes s'échappant des deux côtés de l'étoile. C'est la base d'un de ces cônes que l'on a observé avec GALEX et les autres télescopes depuis.

    Parmi les hypothèses qui ont été écartées par les chercheurs et qui pouvaient correspondre à l'aspect de la nébuleuse, il y avait la possibilité d'une novæ, une explosion stellaire. "Mais dans ce cas-là on observe des vents qui soufflent à la vitesse de quelques dizaines de kilomètres par seconde. Or dans cette nébuleuse, ils atteignent 400 km/s, soit dix fois plus. Ce qui ne peut être expliqué par un mécanisme de novæ ou de vents stellaires" précise Keri Hoadley. Les scientifiques ont également supposé que c'était une planète et non pas une étoile qui avait été engloutie par TYC 2597-735-1 mais là aussi "l'énergie nécessaire pour expulser à cette vitesse autant de matériaux ne pouvait s'expliquer par un objet de taille planétaire" ajoute-t-elle.

     

     

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/univers/enfin-une-explication-pour-la-formation-de-la-nebuleuse-de-l-anneau-bleu_149241

  • Actualité de l'astronomie du 19.11.2020 / Un satellite équipé de Leds pour éviter les collisions en orbite.

    Un satellite équipé de Leds pour éviter les collisions en orbite

     

    Par Joël Ignasse le 17.11.2020 à 20h00

    Ce satellite ne sera pas visible à l'œil nu mais pourra être suivi par des télescopes.

    Logo de la mission Ledsat

    La mission Ledsat sera lancée en 2021.

    ESA

    Le Ledsat est né d'une coopération entre les étudiants du S5Lab de Sapienza à l'Université de Rome et ceux du Département d'astronomie de l'Université du Michigan. C'est un mini satellite conçu pour étudier l'intérêt et les performances du suivi optique autonome des satellites en orbite basse terrestre. 

     

     

    Lumières et réflecteurs

    Ledsat est construit sur le modèle des CubeSats, ces satellites modulaires pas plus gros qu'une boîte de céréales qui sont largement employés par les universités pour développer des programmes pédagogiques. Celui-ci aura la particularité d'être équipé de Leds (rouge, vert, bleu) et de rétroréflecteurs afin qu'il puisse être suivi depuis le sol avec des télescopes et des observatoires équipés de lasers. L'objectif de la mission est d'évaluer l'intérêt des Leds pour assurer le suivi optique des satellites pendant toute leur durée de vie, y compris pendant les moments où ils ne sont pas éclairés par le Soleil et donc quasiment invisibles depuis la Terre. De plus, les mesures optiques seront aussi utilisées pour calculer l'altitude de l'engin et vérifier si les informations obtenues sont exploitables. Enfin, le satellite servira aussi à tester un système de communication employant les Leds et qui pourrait être utilisé comme alternative de secours en cas de panne des transmissions par télémétrie. Sa présentation fait l'objet d'un article dans la revue Advances in Space Research.

     

    Le Ledsat sera mis en orbite en 2021

    Le satellite est développé dans le cadre du programme "Fly Your Satellite! de l'Agence spatiale européenne qui permet à des étudiants de présenter leurs projets lors de "Workshop". Les plus intéressants sont sélectionnés et effectivement construits. Le Ledsat sera mis en orbite en 2021 depuis la station spatiale internationale. Il a été choisi car il permet de répondre, en partie, à la problématique des déchets et des collisions spatiales qui constituent un risque de plus en plus prégnant pour les engins en orbite, vu leur multiplication. Tout récemment, c'est le télescope CHEOPS qui avait dû modifier sa trajectoire pour éviter un débris de satellite. Avec des Leds lumineuses, ces satellites pourraient être plus facilement traçables ce qui permettrait de diminuer les risques de collision.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/un-satellite-equipe-de-leds-pour-eviter-les-collisions-en-orbite_149210

  • Actualité de l'astronomie du 17.11.2020 / Vega échoue à placer le satellite Taranis en orbite

    Vega échoue à placer le satellite Taranis en orbite

     

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 17.11.2020 à 04h45

     

    Le lanceur européen Vega qui devait mettre en orbite deux satellites pour le compte de l'Europe dans la nuit de lundi à mardi depuis Kourou a essuyé une anomalie, conduisant à l'échec de la mission.

    vega

    Décollage de la fusée Vega le 2 septembre 2020 depuis le centre spatial guyanais à Kourou

    EUROPEAN SPACE AGENCY/AFP/ARCHIVES - JM GUILLON

     

     

    La "trajectoire" est "dégradée", ont indiqué 8 minutes après le décollage du lanceur européen Vega les équipes en charge du suivi des opérations selon la retransmission vidéo du lancement, a constaté l'AFP. Le lanceur léger Vega, qui avait décollé à 22H52 depuis Kourou en Guyane française (02H52 heure de Paris, 01H52 GMT), a rencontré une "anomalie" et "la mission est perdue", a confirmé en direct quelques minutes plus tard depuis le centre spatial de Kourou Stéphane Israël, le PDG d'Arianespace, la société qui opère les lancements.

     

     

    Déviation de trajectoire

    "La vitesse n'était plus nominale", a ajouté le PDG d'Arianespace qui a évoqué une "déviation de la trajectoire". "Huit minutes après le décollage de la mission, immédiatement après le premier allumage du moteur du quatrième étage, une dégradation de la trajectoire a été constatée, entraînant la perte de la mission", a indiqué par la suite Arianespace dans un communiqué. "Les analyses des données de la télémesure sont en cours pour préciser les raisons de cet échec", a précisé le groupe.

    Pour son deuxième lancement de l'année, Vega devait placer à 700 kilomètres d'altitude deux satellites d'observation de la Terre et des phénomènes naturels pour le compte de l'Europe, au cours d'une mission d'une durée d'1 heure et 42 minutes. Vega emportait SEOSAT-Ingenio (750 kg), le premier satellite d’observation de la Terre espagnol pour le compte de l'agence spatiale européenne (ESA) et de l'Espagne. Le lanceur comptait également à son bord Taranis, le premier satellite conçu pour observer les phénomènes électromagnétiques radiatifs et lumineux survenant à des altitudes comprises entre 20 et 100 km au-dessus des orages.

     

    Année difficile

    Taranis (175 kg) avait été développé en coopération avec le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et le centre national de la recherche scientifique (CNRS) pour le compte du centre national des études spatiales (CNES) français. Il s'agissait de la deuxième mission de l'année pour Vega qui a connu "une année difficile" (2 lancements contre 4 prévus), avait expliqué lundi à l'AFP Mario Fragnito, directeur de Vega, en référence à l'épidémie de Covid-19 et à des météos consécutives défavorables en Guyane. Vega avait aussi connu une défaillance à l'été 2019, qui avait entraîné sa destruction, par précaution.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/echec-de-la-mission-vega-a-cause-d-une-deviation-de-trajectoire_149206

  • Actualité de l'astronomie du 17.11.2020 / La capsule Dragon de SpaceX s'est arrimée à la Station spatiale internationale.

    La capsule Dragon de SpaceX s'est arrimée à la Station spatiale internationale

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 17.11.2020 à 06h15

    La capsule Dragon de SpaceX transportant quatre astronautes, trois américains et un japonais, s'est arrimée à la Station spatiale internationale (ISS).

    Dragon

    Une image de la NASA montre la capsule Dragon de SpaceX arrimée à la Station spatiale internationale le 17 novembre 2020

    NASA TV/AFP - -

     

     

    La première phase de l'amarrage à l'ISS, la "soft capture", s'est achevée mardi 17 novembre 2020 à 04h01 GMT, selon des images diffusées en direct sur internet par la Nasa. La deuxième phase, ou "hard capture", a eu lieu quelques minutes plus tard.

    Mission de six mois

    La capsule, baptisée "Resilience", a été lancée par une fusée Falcon 9 de la firme privée SpaceX, le nouveau moyen de transport spatial de la Nasa après neuf ans de dépendance envers la Russie. "C'est un grand jour pour les Etats-Unis d'Amérique et pour le Japon", a déclaré Jim Bridenstine, chef de la Nasa, lors d'une conférence de presse. La fusée Falcon a décollé à l'heure prévue lundi soir du centre spatial Kennedy avec Michael Hopkins, Victor Glover, Shannon Walker et Soichi Noguchi sanglés dans la capsule Dragon fixée au sommet.

    "C'était un sacré lancement", a commenté le commandant Michael Hopkins une fois en orbite. Le premier étage s'est détaché rapidement avant de revenir amerrir sur un navire-drone, la marque de fabrique de SpaceX. Douze minutes après le décollage, à 200 km d'altitude et une vitesse de 27.000 km/h, la capsule Dragon s'est détachée du second étage. SpaceX a confirmé qu'elle était sur la bonne orbite pour rejoindre l'ISS un peu plus de 27 heures plus tard.

    "Elle opère comme il faut", a confirmé la numéro deux de SpaceX, Gwynne Shotwell, lors d'une conférence de presse. Les astronautes, qui rejoignent dans la station deux Russes et une Américaine, resteront six mois dans le laboratoire orbital, filant autour de la Terre à 400 km au-dessus des océans. Ce premier vol opérationnel fait suite à la mission de démonstration réussie de mai à août, lors de laquelle deux astronautes américains ont été conduits vers l'ISS puis ramenés sur Terre sans encombre par SpaceX, première société privée à accomplir cette prouesse technologique.

     

    Deux vols l'an prochain

    Au total, SpaceX doit lancer deux autres vols habités en 2021 pour la Nasa, dont au printemps avec l'Européen Thomas Pesquet, et quatre missions de ravitaillement cargo dans les 15 prochains mois. Une mission purement privée, via le partenaire Axiom Space, est également prévue fin 2021. La Nasa a laissé entendre que l'acteur américain Tom Cruise pourrait se rendre dans l'ISS, ce qui n'a pas été confirmé. Et SpaceX pourrait également ajouter "une autre mission amusante, je vous en parlerai plus tard", a glissé Mme Shotwell.

    Il a fallu neuf ans aux Américains pour certifier le successeur des navettes, mises à la retraite en 2011. La Nasa a choisi des partenariats public-privé. Un second appareil, Starliner, fabriqué par Boeing, a pris du retard et pourrait être opérationnel dans un an. La Nasa espère poursuivre la coopération avec la Russie. Elle a proposé des échanges de sièges, mais les négociations entre la Nasa et Roskosmos traînent. La réalité est que les liens entre Washington et Moscou dans le domaine spatial, l'un des rares où ils restaient bons, se distendent.

    Rompant avec plus de 20 ans de coopération sur l'ISS, la Russie ne participera pas à la prochaine mini-station voulue par la Nasa autour de la Lune, la Gateway. Pour Artemis, ce programme américain de retour sur la Lune en 2024, la Nasa a signé des partenariats avec d'autres agences spatiales, dont le Japon et l'Europe, mais l'avenir n'est pas dégagé: elle n'a pas encore reçu du Congrès américain les dizaines de milliards de dollars nécessaires pour le finaliser. Et Joe Biden n'a pas repris à son compte l'objectif de 2024.

    SOURCE. https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/la-capsule-dragon-de-spacex-s-est-arrimee-a-la-station-spatiale-internationale_149202

  • Actualité de la météo/ Météo du dimanche 15 novembre : fort coup de vent et grandes marées A 16H15

    Une vigoureuse perturbation traverse la France d'ouest en est, avec à son passage, de bonnes pluies et surtout de fortes rafales de vent atteignant 80 à 100 km/h dans un contexte de grandes marées.

    Des rafales à 110 km/h se produiront en soirée le long des côtes de la Manche après le premier épisode venté de la matinée.

    A retenir :

    - Passage d'une perturbation active avec pluie battante et coup de vent. Les vents se renforcent en soirée avec un risque de submersion littorale en raison des grandes marées.

    - Ressenti automnal avec le mauvais temps malgré des températures encore assez douces.

    - Les entrées maritimes sont plus étendues que la veille sur le pourtour méditerranéen.

    Contexte météo :

    Sous l'influence d'un dépression atlantique circulant sur les îles britanniques, un front froid actif balaie la France d'ouest en est. Les températures baisseront à son passage. Le vent soufflera fort, atteignant le seuil du coup de vent sur les côtes de la Manche. Il s'agit d'une situation tout à fait classique pour la saison mais dont nous avions perdu l'habitude. Retrouvez tous les détails expliqués en vidéo avec notre bulletin technique quotidien.

    Détails par régions :

    Le découpage de l'hexagone se fera d'ouest en est ce dimanche, suivant la progression de la perturbation venant de l'Atlantique et se dirigeant vers les frontières de l'est en soirée.

    Au nord-ouest, du Poitou-Charentes aux Hauts de France, la perturbation se généralise dès le matin, avec de bonnes pluies et un vent soutenu. Les rafales atteignent jusqu'à 100 km/h sur les caps exposés de la Bretagne à la Côte d'Opale, localement 110, et généralement de 70 à 80 km/h dans les terres. A la marée haute, avec de forts coefficients de marée (107 le matin puis 109 le soir), de grosses vagues déferlent sur les fronts de mer, nécessitant la prudence ! Les pluies battantes apportent de 5 à 15 mm de précipitation. 

    L'après-midi, les pluies s'éloignent vers l'est et de éclaircies reviennent dans un ciel restant menaçant, et des averses se déclenchent encore sur les côtes de la Manche. Les températures baissent par rapport à la veille, et le ressenti est vraiment automnal.

    A noter ! en soirée, un nouveau renforcement des vents est attendu le long des côtes de la Manche et de la mer du Nord (entre 19h et 23h en particulier). Les rafales d'ouest pourront atteindre 110 km/h sur les caps exposés (nord Cotentin, Côte d'Opale), se produisant au moment de la marée haute de vive-eau (coef 109) : cette période sera donc critique concernant le risque de fortes vagues et de submersions sur les fronts de mer.

    De la Nouvelle-Aquitaine au Centre, Ile de France et Champagne-Ardennes, la perturbation arrive en cours de matinée, étant donc plus active à la mi-journée avec pluie et vent fort : dans les terres, les rafales atteignent 60 à 70 km/h, et même 80 à 85 km/h sur les plateaux franciliens et champenois. Le ciel se dégagera seulement en fin d'après-midi, au moment où la nuit commence à tomber.

    De Midi-Pyrénées à la Lorraine en passant par l'Auvergne, la matinée est sèche avec même des éclaircies et quelques bancs de brume dans la vallée de la Garonne, mais le ciel se voile rapidement. le vent d'Autan se lève en son domaine à 60 km/h. La perturbation passe  l'après-midi avec de la pluie, plus soutenue de l'Auvergne au nord-est, avec du vent fort de sud-ouest. Les températures sont orientées à la baisse l'après-midi par rapport à la douceur printanière de la veille.

    A l'est du Rhône et de la Saône, des Alpes à l'Alsace, la journée est assez belle car la perturbation n'arrive qu'en fin d'après-midi. En attendant, la matinée est dégagée avec des bancs de brumes dans le Val de Saône et certaines vallées alpines, vite dissipées en raison de la levée du vent du sud. Le ciel se voile dès la mi-journée par l'ouest et les pluies arrivent en fin d'après-midi. Elles seront assez marquées en soirée. En montagne, la neige s'abaissera vers 1600 m dans la nuit suivante.

    Au sud-est, le ciel est très gris dès le matin sur le pourtour méditerranéen, sauf le Roussillon, la Corse et la Riviéra niçoise, où le ciel est seulement voilé. Il pleut par intermittence sur l'Hérault et le Gard sous l'effet du vent marin qui se renforce un peu, autour de 50 km/h. Les pluies de la perturbation venant de l'ouest arrivent sur le Languedoc-Roussillon en soirée et dans la nuit.

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • LE 23.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Les images du prélèvement de la sonde Osiris-Rex sur l'astéroïde Bennu

    Les images du prélèvement de la sonde Osiris-Rex sur l'astéroïde Bennu

     

    La Nasa a livré des images de la délicate opération de "Touch-And-Go" menée par la sonde Osiris-Rex à 330 millions de kilomètres de la Terre.

    osiris-Rex

    Prélèvement d'Osiris-Rex sur l'astéroïde Bennu.

    Le 20 octobre 2020, la sonde Osiris-Rex s'est rapprochée doucement de l'astéroïde Bennu pendant environ 4 heures jusqu'à se retrouver à hauteur de bras (télescopique) soit 3,2 mètres. Une fois à bonne distance, elle a visé sa cible, le site Nightingale, pour une manœuvre de type "Touch-And-Go" réalisée dans le but de récolter quelques grammes d'échantillon du sol de l'astre. 

    En attente de la quantité de matière récoltée

    La manœuvre s'est déroulée avec succès et le bras et le système de prélèvement TAGSAM (Touch-And-Go Sample Acquisition Mechanismont réalisé comme prévu la succession de tâches qui était prévue. Ainsi, juste au moment du contact avec le sol une capsule d'azote a explosé et le gaz sous pression a été évacué par les trous du cylindre de prélèvement : ce qui a permis de soulever les particules de la surface afin qu'elles se logent dans le même cylindre. Quelle quantité d'échantillon la sonde a-t-elle pu récupérer ? Pour le savoir, les ingénieurs en charge de la mission doivent procéder à de très précis calculs. Et ils doivent également décortiquer les images filmées par les caméras installées sur le bras afin d'évaluer la quantité de poussière mis en suspension par le souffle d'azote. Ces séquences vidéos, historiques, ont été dévoilées par la Nasa.

    Série de 82 images prises par la caméra SAMCAM durant l'approche et le contact avec le sol de l'astéroïde. Crédit : NASA/Goddard/University of Arizona.

    Juste après le contact, la SAMCAM filme des particules en suspension autour du bras. Crédit : NASA/Goddard/University of Arizona.

    Vue en HD

    Crédit : NASA/Goddard/University of Arizona

     
     

  • LE 21.10.2020 Actualité de l'Astronomie / La sonde américaine Osiris-Rex est entrée en contact avec un astéroïde.

    La sonde américaine Osiris-Rex est entrée en contact avec un astéroïde

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 20.10.2020 à 18h03, mis à jour le 21.10.2020 à 09h54

     

    Quatre ans après son lancement, la sonde américaine Osiris-Rex a réussi à toucher mardi 20 octobre 2020 l'astéroïde Bennu. Une opération de haute précision à 330 millions de kilomètres de la Terre, et dont on ne connaîtra le succès que dans quelques jours.

    TAG

    Représentation graphique de la sonde OSIRIS-REx descendant vers l'astéroïde Bennu, par la Nasa

    NASA/GODDARD/ARIZONA STATE UNIVERSITY/AFP - HANDOUT

    Quatre ans après son lancement, la sonde américaine Osiris-Rex a réussi à toucher mardi l'astéroïde Bennu pour tenter de ramasser quelques dizaines de grammes de poussières, une opération de haute précision à 330 millions de kilomètres de la Terre, et dont on ne connaîtra le succès que dans quelques jours.

    "Tout s'est passé parfaitement", a annoncé quelques minutes après le contact, Dante Lauretta, le chef de la mission, submergé d'émotions, qui est allé jusqu'à déclarer que l'équipe avait "écrit une page d'histoire ce soir".

    La sonde enverra les images de l'opération, et de nombreuses données, dans la nuit de mardi à mercredi, qui donneront une première indication pour déterminer si elle a bien réussi à collecter un échantillon.

    L'an dernier, le Japon avait réussi avec sa sonde Hayabusa2 à récupérer un peu de poussière d'un autre astéroïde, Ryugu, et elle est sur le chemin du retour, avec un retour prévu en décembre. Avec Osiris-Rex, la Nasa vise à collecter plus de fragments, au moins 60 grammes, dont elle espère qu'ils révéleront les ingrédients originels du système solaire.

    L'appareil, long de six mètres, tournait autour de Bennu depuis fin 2018 pour préparer cette opération très complexe, réalisée de façon autonome par le robot à partir des instructions envoyées par les ingénieurs de la Nasa et de Lockheed Martin.

    "Nous ne pouvons pas piloter l'appareil avec un joystick en temps réel", avait expliqué Kenneth Getzandanner, responsable des opérations de vol.

    A cette distance, le signal met 18 minutes et demie pour aller de la Terre à Bennu, et inversement.

    Le premier message de confirmation de l'opération est arrivé sur Terre comme prévu à 22H12 GMT mardi, puis l'appareil a confirmé avoir réalisé l'échantillonnage, et être reparti à distance sûre de Bennu.

    Les premières images ont été promises par la Nasa mercredi matin, et il faudra attendre samedi pour connaître la masse collectée.

    "Ce n'est pas facile de naviguer autour d'un corps aussi petit", avait expliqué la veille Heather Enos, responsable scientifique adjointe de la mission, à laquelle elle a consacré les 12 dernières années.

    Douze années pour un contact de moins de 16 secondes, lors desquelles un bras devait collecter des grains de deux centimètres de diamètre ou moins, qui auront été soulevés par un souffle d'azote comprimé.

    "Nous ne pouvons pas atterrir sur Bennu, on ne fera qu'embrasser la surface", avait résumé Beth Buck, de Lockheed Martin.

    - Beaucoup de rochers -

    L'intérêt d'analyser la composition des astéroïdes du système solaire est qu'ils sont composés des mêmes matériaux qui ont formé les planètes. Comme une "pierre de Rosette", dit le chef scientifique de la Nasa, Thomas Zurbuchen, Bennu peut "raconter l'histoire de la Terre et du système solaire depuis quelques milliards d'années".

    Les échantillons reviendront le 24 septembre 2023 sur Terre, avec un atterrissage prévu dans le désert de l'Utah.

    Les laboratoires terrestres permettront d'analyser leurs caractéristiques physiques et chimiques de façon bien plus détaillée que ce qu'aucune sonde pourrait faire en vol, a dit la directrice de la division des sciences planétaires de la Nasa, Lori Glaze.

    Tous les échantillons ne seront pas analysés immédiatement, comme ceux rapportés de la Lune par les astronautes d'Apollo, que la Nasa ouvre encore au compte-goutte cinquante ans après. "Les échantillons de Bennu permettront aux futures planétologues de poser des questions auxquelles on ne pense pas aujourd'hui, avec des techniques qui n'ont pas encore été inventées", dit Lori Glaze.

    Toutes les manoeuvres d'approche se sont déroulées avec une précision élevée, ce qui devrait augmenter les chances que Osiris-Rex ait évité les rochers qui parsèment la surface.

    Car Bennu n'est pas l'astéroïde lisse, recouvert d'une "plage" inoffensive de sable fin, que la Nasa espérait. Après l'arrivée fin 2018, les scientifiques ont eu la surprise de recevoir des photographies montrant qu'il était recouvert de cailloux et de rochers parfois hauts de 30 mètres.

    Ils avaient depuis cartographié l'astéroïde avec une résolution au centimètre, et choisi le site d'atterrissage le moins risqué: le cratère de Nightingale, large de 25 mètres, avec une cible de seulement huit mètres de diamètre pour le baiser céleste.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/la-sonde-americaine-osiris-rex-va-embrasser-un-asteroide-mardi_148521

  • LE 9.03.2020: Actualité de la science / Non, il n'y aura pas de soldats envoyés sur la Lune !

    Non, il n'y aura pas de soldats envoyés sur la Lune !

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

     

    L’image contient peut-être : une personne ou plus, texte qui dit ’Le Camp base Artemis qui sera installe dès Artemis 3er 2024 année visée pour retour des Américains sur la Lune. Nasa Fermer’

    Non, l'US Space Force n'envisage pas d'armer des véhicules spatiaux d'ici quelques années. Elle ne prévoit pas non plus d'envoyer les premières troupes américaines dans l'espace afin d'établir la première base militaire lunaire pour sécuriser les intérêts américains sur la Lune. Du moins pas pour le moment. Nos explications.

     

     

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     [EN VIDÉO] Bientôt une base permanente sur la Lune ?  La Lune est l’astre le plus proche de la Terre. Pourtant, depuis la fin du programme Apollo, notre satellite naturel n’a plus connu de visite. Cela pourrait bientôt changer car l'Agence spatiale européenne (Esa) prépare la construction d’une base permanente à sa surface. La chaîne Euronews nous parle de ce projet ambitieux dans ce nouvel épisode de Space. 

    Depuis quelques semaines, différentes sorties médiatiques de responsables militaires de l'US Space Force ont relancé le débat sur les véritables visées de cette force spatiale qui constitue la sixième entité des forces armées américaines.

    Mise sur pied par le président Donald Trump en décembre 2019, elle a officiellement pour principaux objectifs de protéger les satellites américains contre toute attaque physique (par collision avec un autre objet ou par un missile), toute tentative de piratage ou de brouillage, et de développer des capacités militaires offensives dans l'espace. Or, depuis sa création, les responsables militaires et politiques ont dû dissiper les idées fausses selon lesquelles cette force spatiale aurait également un programme caché de vols spatiaux habités et de déploiement, à terme, de troupes sur la Lune !

    Il y a quelques jours, le lieutenant général David D. Thompson, vice-commandant de la force spatiale des États-Unis a tenu à rassurer ses partenaires internationaux et l'opinion publique en clarifiant les propos tenus par le major général John Shaw, commandant des opérations spatiales à la base aérienne de Vandenberg, en Californie.

    « Il n'est pas prévu aujourd'hui d'envoyer des unités de la Force spatiale dans l'espace », a-t-il dit. En effet, lors de la conférence AFWERX « Engage Space », John Shaw a déclaré « qu'à un moment donné, nous déploie­rons des soldats dans l'es­pace » mais que la « construction d'une base militaire sur la Lune n'était pas à l'ordre du jour », notamment parce que les « robots font très bien le travail pour l'heure ».

     

    Protéger les intérêts américains partout où ils sont dans l'espace

    Les propos du major général Shaw ont tout de même passablement énervé la présidence américaine car ils « alimentent la spéculation selon laquelle la Force spatiale n'est pas honnête quant à ses plans et ses objectifs », rapporte le site d'informations spatiales Space News. Le porte-parole du commandement spatial américain, le major Cody Chiles, a déclaré que Shaw ne « suggérait pas que la Force spatiale envisage de mettre en place un programme de vols spatiaux habités » mais voyait son rôle « comme un soutien au programme d'exploration humaine et pacifique de l'espace que promeut la Nasa ».

    Il y a quelques semaines, la Nasa et l'US Space Force se sont asso­ciées dans le cadre d'un vaste accord qui englobe notamment « les vols habités, le transport spatial, la sécurité dans l'espace des intérêts américains, la recherche scientifique et la défense planétaire » indique un communiqué de la Nasa.

    Les atermoiements sur le rôle futur de la force spatiale des États-Unis dans l'espace s'expliquent aussi par les plans de la Nasa qui souhaite s'installer durablement sur la Lune, prélude à la conquête de la planète Mars. Or, la Nasa ne cache pas que l'exploration viable et durable de la Lune et de Mars repose sur l'utilisation des ressources naturelles. Cette force spatiale qui a vocation à protéger les intérêts américains dans l'espace, que ce soit l'infrastructure spatiale et les activités en orbite basse, ne peut évidemment pas laisser s'installer des Américains et une économie sur la Lune sans leur garantir un minimum de sécurité.

     

    Se préparer à une plus grande activité humaine sur la Lune

    Comme le rappelle le chef de l'US Space Force, le général John Raymond, « nous voulons aider à prévenir les conflits dans l'espace et non pas les déclencher ». Or, si aujourd'hui les activités spatiales militaires ne s'étendent pas plus loin que les satellites en orbite géostationnaire, demain, l'activité spatiale commerciale et les futures capacités des États-Unis ont le potentiel d'étendre la portée des intérêts des Américains jusqu'à la Lune et au-delà à plus long terme.

     

    Garantir la sécurité de nos intérêts partout où ils se situeront dans l’espace

     

     

    « Il sera donc de la responsabilité de l'US Space Force de garantir la sécurité de nos intérêts partout où ils se situeront dans l'espace » et s'ils « s'étendent au-delà de l'orbite géostationnaire, alors nous nous déploierons également au-delà ».

    Comme l'a déclaré le Lt. Gen. David D. Thompson lors d'une conférence en ligne organisée par DefenceOne, « nous devons nous préparer à la possibilité d'une plus grande activité humaine sur la Lune et à sa colonisation, ce qui pourrait nécessiter une présence militaire ». Une présence militaire qui ne se traduira pas forcément par la présence de soldats !

    En effet, les menaces et risques auxquels seront exposés les premiers explorateurs lunaires, puis les colons, seront essentiellement liés à la gestion du trafic, la surveillance météorologie (radiation, activité solaire) et des météorites (chute, collision), la sécurité des communications (coupures, brouillages). Des tâches que rempliront aisément une infrastructure robotique dédiée.

    Cela dit, à plus long terme, si les relations diplomatiques entre les États-Unis, la Russie et la Chine ne s'améliorent pas, à part le bon sens, rien ne peut empêcher légalement des Chinois ou des Russes à débarquer à quelques encablures du Camp de base Artemis. Et encore moins d'exploiter le même gisement d'une ressource lunaire. À suivre donc.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/militarisation-espace-non-il-ny-aura-pas-soldats-envoyes-lune-83394/#xtor=RSS-8

  • LE 7.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Le Système solaire aurait un deuxième plan d'alignement.

    Le Système solaire aurait un deuxième plan d'alignement

     

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

     

    L’image contient peut-être : ciel, nuit et nature, texte qui dit ’Fermer 日’

    La plupart des objets du Système solaire - planètes, astéroïdes, etc. - sont relativement dans le même plan, celui de l'écliptique. Cependant, les comètes à longue période se répartiraient, elles, principalement autour de deux plans : l'écliptique et un plan nouvellement découvert baptisé l'« écliptique vide ».

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    Dans le Système solaire, les planètes et la plupart des autres corps se déplacent à peu près dans le même plan orbital : l'écliptique. Il existe cependant des exceptions, notamment les comètes à longue période, celles qui prennent des dizaines de milliers d'années pour parcourir leur orbite. Ces comètes viennent d'un peu toutes les directions, certaines ayant même des orbites polaires ou rétrogrades.

    Les modèles de formation du Système solaire suggèrent que même les comètes à longue période se sont formées près de l'écliptique et ont ensuite été dispersées sur leurs orbites actuelles par le biais d'interactions gravitationnelles, notamment avec les planètes géantes gazeuses. Cependant, même avec cette diffusion planétaire, l'aphélie des comètes (le point de leur orbite où elles sont le plus éloignées du Soleil) devrait rester près de l'écliptique. D'autres forces externes sont donc nécessaires pour expliquer la distribution observée.

     

    L'« écliptique vide »

    Le Système solaire n'existe pas de manière isolée et le champ gravitationnel de la Voie lactée exerce également une influence, faible mais non négligeable. Dans une nouvelle étude, Arika Higuchi, professeure assistante à l'University of Occupational and Environmental Health et ancien membre du projet RISE de l'Observatoire astronomique national du Japon (NAOJ), a montré que, lorsque la gravité galactique est prise en compte, l'aphélie des comètes à longue période a tendance à se rassembler autour de deux plans : l'écliptique ainsi qu'un deuxième plan, baptisé l'« écliptique vide », car ce plan était initialement vide et n'a été peuplé de comètes que plus tard. L'écliptique est incliné d'environ 60 degrés par rapport au disque de la Voie lactée. L'écliptique vide est également incliné de 60 degrés, mais dans la direction opposée.

    Vue d’artiste de la distribution des comètes à longue période. Les lignes convergentes représentent les trajectoires des comètes. Le plan de l'écliptique est représenté en jaune et l'écliptique vide est en bleu. La grille d'arrière-plan représente le plan du disque galactique. © NAOJ

    Vue d’artiste de la distribution des comètes à longue période. Les lignes convergentes représentent les trajectoires des comètes. Le plan de l'écliptique est représenté en jaune et l'écliptique vide est en bleu. La grille d'arrière-plan représente le plan du disque galactique. © NAOJ 

    Arika Higuchi a confirmé ses prédictions en recoupant ces résultats avec des calculs numériques effectués en partie sur la grappe de serveurs du Centre d'astrophysique informatique du NAOJ. La comparaison des résultats analytiques et informatiques avec les données des comètes à longue période répertoriées dans la base de données sur les petits corps du Jet Propulsion Laboratory a montré que la distribution a deux pics, près de l'écliptique et de l'écliptique vide, comme prévu. C'est une forte indication que les modèles de formation sont corrects et que les comètes à longue période se sont bien formées le long de l'écliptique. Cependant, Arika Higuchi met en garde : « Les pics ne sont pas exactement au niveau des plans écliptique et écliptique vide, mais près d'eux. Une étude de la distribution des petits corps observés doit inclure de nombreux facteurs. Un examen détaillé de la distribution des comètes à longue période sera notre futur travail. Le projet de relevé de tout le ciel connu sous le nom de Legacy Survey of Space and Time (LSST) [relevé effectué par l'Observatoire Vera-C.-Rubin, ndlr] fournira des informations précieuses pour cette étude. ».

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-systeme-solaire-aurait-deuxieme-plan-alignement-83366/?utm_content=buffer013c6&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3Vq2VhWzSu4E2vFsOz6CFNmr_Ts5TJtrDIqL8DVCuyJKQmgweZtE2lxz4#xtor=RSS-8

  • LE 7.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Comment la Terre a pu perdre 60 % de son atmosphère.

    Comment la Terre a pu perdre 60 % de son atmosphère

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

     

    L’image contient peut-être : nuit et ciel, texte qui dit ’D'après les simulations de chercheurs de l'universite de Durham (Royaum Uni), notre Terre pu perdre jusqu'à 60 atmosphère ollision donné Lune, Miquel Aquirre Adobe Stock son Fermer’

    Dans l'Univers, les collisions ne sont pas des événements rares. Il arrive parfois même qu'elles soient extrêmement violentes. L'une d'elles, suggère aujourd'hui une étude, a même pu faire perdre à notre Terre jusqu'à 60 % de son atmosphère. Celle qui a mené à la formation de la Lune...

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     [EN VIDÉO] Les clés de l'univers : la mystérieuse naissance de la Lune  L’origine de la Lune est entourée de mystère. Séparation à partir d’une autre planète, création simultanée avec le Système solaire ou encore collision avec la Terre, plusieurs hypothèses quant à sa formation ont été avancées au cours du temps. Discovery Science s’est penché sur la question au cours de cet épisode des Clés de l'univers. 

    L'histoire de notre Univers fourmille de collisions en tout genre. Des chocs parfois colossaux entre planètes. Il s'en est même produit au cœur de notre Système solaire. Et plus de 300 simulations jouées sur un supercalculateur. C'est la puissance que des chercheurs de l’université de Durham (Royaume-Uni) ont mobilisée pour étudier les conséquences de collisions majeures sur des planètes rocheuses présentant des atmosphères minces.

    C'est à la suite d'un tel impact que les astronomes imaginent aujourd'hui que la Lune a pu se former. Ils pensent qu'il y a environ 4,5 milliards d'années, une protoplanète de la taille de Mars nommée Théia est entrée en collision avec la Terre. Et c'est donc l'exemple qu'ils ont particulièrement étudié.

    VOIR AUSSIFaut-il revoir le scénario de la formation de la Lune ?

    L'une de leurs simulations montre un impacteur de la taille de Mars frôlant une planète semblable à la nôtre. Reproduisant ainsi la théorie admise par les astronomes pour la formation de la Lune. Révélant une onde de choc d'une puissance impressionnante, et surtout une Terre qui perd entre 10 à 60 % de son atmosphère.

    L’animation simulant la collision qui aurait donné naissance à la Lune. Plus de 100 millions de particules sont simulées et colorées en fonction de leur énergie interne, en lien avec leur température. © Ames Research Center, Nasa

     

    Des indices sur la formation de la Lune

    Bien sûr, l'ampleur de la perte atmosphérique est fonction du type d'impact géant qu'a subi notre Terre. Alors, les chercheurs ont étudié différents scénarios, prenant pour base différents types de corps collisionneurs. Leurs travaux montrent clairement les impacts et les effets de tels événements sur une planète rocheuse en fonction de divers facteurs tels que l'angle ou la vitesse d'impact ou encore la taille ou la composition des planètes.

    L'étude a ainsi montré, par exemple, que des impacts géants et lents entre jeunes planètes et objets massifs peuvent faire gagner une quantité significative d'atmosphère à une planète. À condition que l'impacteur voyage lui aussi avec sa propre atmosphère.

    m ne nous renseignent pas directement sur la manière dont la Lune est née. Mais les effets observés sur l'atmosphère terrestre pourraient être utilisés pour affiner les différentes façons dont elle aurait pu se former. Et nous permettre enfin de mieux comprendre l'origine de notre satellite naturel.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/systeme-solaire-terre-pu-perdre-60-son-atmosphere-83326/?utm_content=bufferf10b5&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR06a2PT-p74IOA6jk-YQfrg7kn9FxSCO8mww-0pwBCViClmFxCtbdnadJI#xtor=RSS-8

  • LE 6.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Hubble a épié une supernova au sein d'une autre galaxie pendant plusieurs semaines.

    Hubble a épié une supernova au sein d'une autre galaxie pendant plusieurs semaines

     

     

    Emma Hollen

    Journaliste scientifique

     

    Publié le 02/10/2020 à 15h25

    En janvier 2018, une explosion a été repérée à la bordure de l'un des bras spiraux de la galaxie NGC 2525. Grâce à sa caméra grand champ (Wide Field Camera 3), le télescope spatial Hubble a pu se tourner à temps vers cette fabuleuse supernova et capturer une série de photographies sur une année entière, récemment assemblées en un timelapse époustouflant. Bien que le télescope ait manqué le pic de luminosité de la supernova, il n'a certainement pas raté le spectacle entier. « Aucun feu d'artifice sur Terre ne peut battre cette supernova, capturée dans sa gloire déclinante par Hubble », commente l'astrophysicien Adam Riess.

    La supernova, baptisée SN 2018gv, a pour origine une naine blanche située dans un système binaire, qui avait passé ses dernières années à phagocyter son étoile compagne. Au moment d'atteindre une masse critique, son cœur serait devenu suffisamment chaud pour engager le processus de fusion et la formidable explosion nucléaire résultante. Comme leur luminosité maximale est toujours la même, ces supernovas sont baptisées chandelles standard et servent de mètre étalon. C'est à l'aune de leur lueur que les astronomes peuvent calculer la distance des galaxies qui hébergent ces événements cosmiques, et par extension, le rythme de l'expansion de l'Univers.

    La supernova SN 2018gv, capturée par la Wide Field Camera 3 du télescope Hubble © Nasa, Esa, Hubble 

    La supernova SN 2018gv, capturée par la Wide Field Camera 3 du télescope Hubble. © Nasa, Esa, Hubble

    La supernova SN 2018gv, capturée par la Wide Field Camera 3 du télescope Hubble. © Nasa, Esa, Hubble  

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/astronomie-hubble-epie-supernova-sein-autre-galaxie-pendant-plusieurs-semaines-3306/?utm_content=buffer3be80&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3f0f8hD78XscA6YOE_WLTImUxxaXSNfRXze1EyNN9y2CuU133D4jUre9Q#xtor=RSS-8

  • LE 5.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Trous noirs supermassifs : un quasar éclaire l'énigme de leur croissance rapide.

    Trous noirs supermassifs : un quasar éclaire l'énigme de leur croissance rapide

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

     

    Publié le 01/10/2020

    La découverte de trous noirs supermassifs, déjà de grandes tailles, dans les tous premiers milliards d'années de l'histoire de l'Univers observable était une énigme pour les cosmologistes. Mais un changement de paradigme pour la théorie de croissance des galaxies les abritant explique ce phénomène, et des observations en sa faveur se multiplient comme celles du quasar SDSS J103027.09+052455.0.

    L'année dernière, Futura avait interrogé le cosmologiste français Romain Teyssier, actuellement professeur d'astrophysique numérique à l'université de Zurich. Très impliqué dans la mission Euclid, le chercheur l'est également avec ses collègues surtout dans le développement du nouveau paradigme proposé pour expliquer la croissance des galaxies et celles des trous noirs supermassifs qu'elles abritent. Selon cette théorie, dite des Stream-Fed Galaxies (SFG), la matière noire canalise dans ses grumeaux et ses filaments des courants de gaz baryoniques froids, donc de matière normale constituée de protonsneutrons et électrons.

    Un extrait de la simulation numérique 3D MareNostrum reproduisant 13 milliards d’années de l’évolution de l’Univers depuis l’état homogène de l’après Big Bang jusqu’aux galaxies spirales actuelles. Depuis le Big Bang, la matière noire se serait effondrée gravitationnellement formant des filaments entourant des sortes de bulles presque vides de matière. La gravité dans ces filaments fait naître les premières galaxies à partir de la matière normale attirée par la matière noire, puis rassemble les amas de galaxies en ces filaments observés dans la simulation. Réalisation : Romain Teyssier (CEA), Taille : 50 millions d’années-lumière. © CEA Astrophysique

    C'est à l'intersection de ces filaments que naîtraient et surtout croîtraient les galaxies d'après des simulations numériques savantes comme celle utilisant l'un des plus puissants superordinateurs du monde, appelé MareNostrum, en fonction au Centre de calcul de Barcelone. Contrairement à ce que l'on avait cru avant, les collisions suivies de fusion entre galaxies jouaient alors un rôle mineur dans leur croissance et les flambées d'étoiles observées dans les jeunes galaxies pouvaient s'expliquer grâce à l'alimentation en matière baryonique des filaments.

    Le paradigme de la théorie SFG prend de plus en plus de poids avec les dernières études observationnelles. Il semble que l'on peut s'en convaincre en lisant une publication dans la revue  Astronomy & Astrophysics Letters et dont on peut consulter une version en accès libre sur arXiv. Elle provient du travail d'une équipe d'astronomes ayant utilisé les instruments Muse et Fors2 installés sur le Very Large Telescope (VLT)  à l'Observatoire Paranal de l'ESO dans le désert chilien de l'Atacama.

    Une vue d'artiste du quasar SDSS J1030+0524 avec six galaxies alimentées par une toile cosmique de filaments de matière. © European Southern Observatory (ESO)

     

    Un trou noir de plus d'un milliard de masses solaires

    Dans un communiqué de l'ESO, Marco Mignoli, astronome à l'Institut national d'Astrophysique (INAF) de Bologne en Italie et principal auteur de l'article aujourd'hui publié, explique que « ce travail de recherche a été principalement motivé par le désir de comprendre certains des objets astronomiques les plus complexes - les trous noirs supermassifs de l'Univers jeune, en l'occurrence. Ils composent des systèmes extrêmes dont nous ne connaissons pas à ce jour les véritables raisons de l'existence ».

    C'est en observant l'environnement d'une galaxie lointaine contenant un tel astre compact, et visiblement copieusement alimenté en matière puisqu'il est observé alors qu'il est en mode quasar il y a des milliards d'années, que les astronomes ont fait sa découverte. Seulement 900 millions d'années après le Big Bangle trou noir supermassif à l’origine du quasar SDSS J1030+0524 contenait déjà plus d'un milliard de masses solaires (celui de la Voie lactée n'en compte que 4 millions). On a déjà observé de tels objets et c'était une énigme de savoir comment ils avaient pu absorber assez de matière pour être déjà si gros au début de l'histoire du cosmos observable.

    Dans le cas de quasar SDSS J1030+0524, on distingue maintenant qu'il est entouré de plusieurs galaxies prises avec lui dans une sorte de « toile d'araignée cosmique » composée de gaz et s'étendant sur une distance supérieure à 300 fois la taille de la Voie lactée pour reprendre les termes du communiqué de l'ESO.

    Une conférence de Romain Teyssier sur la cosmologie numérique appliquée à la naissance et l'évolution des galaxies. Les simulations débutent avec, comme conditions initiales, les contraintes sur les fluctuations de densité de matière environ 400.000 ans après le Big Bang telles que nous l'enseigne la carte du rayonnement fossile dressée avec le satellite Planck. Le chercheur explique surtout que, selon l'acuité de la modélisation de la physique des baryons — notamment avec une résolution de plus en plus grande en ce qui concerne les échelles d'espace et de temps dans les simulations —, avec la formation des étoiles, et pas seulement en tenant compte de la physique de la matière noire, une grande diversité de phénomènes et surtout de formes de galaxies apparaît. © Collège de France

    Pour Marco Mignoli, les observations actuelles montrent donc clairement que « les filaments de la toile cosmique sont semblables aux fils tissés par une araignée. Les galaxies occupent les jonctions des filaments, y croissent, tandis que les flux de gaz -- qui alimentent tant les galaxies que le trou noir central supermassif -- s'écoulent le long des filaments ». Ce qui est une manière de dire que le VLT vient d'apporter une preuve de plus en faveur de la théorie SFG.

    Ce que confirme d'ailleurs, toujours dans le communiqué de l'ESO, Colin Norman de l'Université John Hopkins, à Baltimore :  « Notre découverte accrédite l'hypothèse selon laquelle les trous noirs les plus distants et les plus massifs se sont formés et développés au sein d'épais halos de matière noire, dans de vastes structures. L'absence de détection antérieure de telles structures résulte probablement de limites observationnelles. » 

    Sa collègue Barbara Balmaverde, astronome à l'INAF de Turin, ajoute quant à elle : « Nous pensons n'avoir aperçu que la partie émergée de l'iceberg, en d'autres termes, les quelques galaxies détectées à proximité de ce trou noir supermassif ne seraient que les plus brillantes ». On devrait en voir plus quand l'Extremely Large Telescope de l'ESO, en cours de construction au Chili, verra sa première lumière.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/trou-noir-supermassif-trous-noirs-supermassifs-quasar-eclaire-enigme-leur-croissance-rapide-83282/?utm_content=buffer8940b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR32In-4x0Ip4CCSkHaB-WEODpsETMfYVNesHlhl26VZufpqg4VzVRF3vp0

  • LE 2.10.2020: Actualité de la météo /DIRECT. Tempête Alex : les Alpes-Maritimes dans la tourmente, une dizaine de personnes recherchées

    DIRECT. Tempête Alex : les Alpes-Maritimes dans la tourmente, une dizaine de personnes recherchées

     

    ALEX - Après la Bretagne qui a subi de plein fouet le passage de la tempête Alex, les Alpes-Maritimes étaient particulièrement impactées vendredi soir. Des milliers de foyers se sont retrouvés sans électricité et une dizaine de disparitions a été rapportée.

    L'ESSENTIEL

    • Une dizaine de personnes activement recherchées dans les Alpes-Maritimes. Dans le détail, huit disparitions sont avérées, trois sont supposées.
    • 13 500 foyers étaient privés d'électricité, selon le point de 22 heures d'Enedis, dans les Alpes-Maritimes vendredi soir.
    • Toujours dans les Alpes-Maritimes, les sapeurs-pompiers ont fait savoir qu'ils dénombraient, sur les coups de 22 heures, pas moins de 255 interventions liées aux intempéries depuis vendredi matin. À ce moment-là, 39 étaient encore en cours et mobilisaient quelque 128 pompiers.
    • De fortes rafales de vent ont été enregistrées dans l’ouest du pays jusqu’à 186 km/h, ce qui a entraîné des chutes d’arbres dans le département. Des toitures ont aussi été arrachées. À midi, 45 000 foyers étaient toujours privés d’électricité dans le Morbihan.
    • Dix départements sont en vigilance orange dans l’Hexagone : les Côtes-d’Armor, la Côte-d’Or, la Saône-et-Loire, le Rhône, l’Ain, l’Isère, les Hautes-Alpes, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence et le Var.
    • Ce week-end, la tempête se fera toujours sentir dans le pays. Elle sera au nord de l’Auvergne samedi après-midi, ce qui entraînera un temps pluvieux et venté sur le Sud-Ouest et le Centre-Ouest selon Météo Consult. Les rafales monteront à 100 km/h sur la côté aquitaine. La pluie se dirigera ensuite vers la Franche-Comté en fin de journée. Les températures seront quatre degrés en dessous des normales de saison, excepté en Provence.

    23:02 - Trois disparitions supposées dans les Alpes-Maritimes

    Parallèlement aux huit disparitions avérées qui sont survenues ce vendredi soir dans le département des Alpes-Maritimes, confronté à la tempête Alex, trois autres disparitions sont rapportées mais n'ont pour l'heure pas encore pu être confirmées. Ces disparitions supposées, évoquées par la préfecture, concernent : une personne à Saint-Martin-Vésubie, une autre à Roquebillière et une dernière à Tende.

    22:40 - Huit disparitions confirmées dans les Alpes-Maritimes : ce que l'on sait

    La tempête Alex fait de nombreux dégâts sur son passage. Outre le bilan matériel, c'est le bilan humain qui inquiète ce vendredi soir. Comme le rapporte Nice-Matin, dans le département des Alpes-Maritimes, huit personnes sont officiellement portées disparues. Dans le détail, le journal régional explique que parmi elles on compte : deux personnes âgées à Roquebillière, qui seraient montées sur le toit de leur maison avant d'être emportées, une personne coincée dans sa voiture à Tende, deux autres personnes également emportées dans leur voiture à Breil-sur-Roya, mais aussi deux sapeurs-pompiers à La Bollène-Vésubie et un gendarme à Saint-Martin-Vésubie.

    22:16 - 13 500 foyers privés d'électricité à 22 heures, selon Enedis

    Lors du précédent point d'Enedis, à 20 heures, 8 000 foyers étaient privés d'électricité. Dans son point de 22 heures, on apprend que 13 500 foyers sont désormais concernés. "Les conditions climatiques se sont détériorées, engendrant de nouveaux incidents sur les réseaux électriques", explique Enedis. 

    21:47 - Une sixième personne recherchée

    Selon le service départemental d'incendie et de secours (Sdis06), cette nouvelle personne recherchée aurait disparu à Tende, dans le fleuve côtier prénommé La Roya. La victime aurait été emportée par les eaux alors qu'elle se trouvait dans sa voiture. 

    21:07 - Une cinquième personne recherchée dans les Alpes-Maritimes

    Le Sdis06 a indiqué qu'une nouvelle personne était à présent recherchée dans les Alpes-Maritimes, ce qui porte à cinq le nombre de personnes disparues dans les intempéries liés à la tempête Alex dans le département. Cette nouvelle personne serait recherchée dans le secteur du tunnel de Tende. Les secours sont mobilisés. 

    20:48 - Gérald Darmanin attendu samedi dans les Alpes-Maritimes

    Particulièrement impacté par la tempête Alex, le département des Alpes-Maritimes est toujours en alerte rouge ce vendredi soir. Selon Nice-Matin, Place Beauvau aurait fait savoir que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se rendra samedi au chevet des sinistrés pour constater les dégâts. 

    20:22 - Quatre personnes désormais recherchées dans les Alpes-Maritimes

    En fin d'après-midi, deux personnes étaient recherchées par les secours. Un chiffre qui vient d'être multiplié par deux. Selon France Bleu Azur, quatre personnes sont désormais activement recherchées par les secours dans le département des Alpes-Maritimes. Dans le détail, les personnes auraient disparues dans deux communes différentes. L'une d'entre elles serait recherchée dans le secteur de Saint-Martin-Vésubie, tandis que trois autres, parmi lesquelles un couple âgé de 84 et 87 ans qui se serait réfugié sur le toit de sa maison avant de disparaître, seraient recherchées par les secours dans le secteur de Roquebillière. À noter que pour l'heure, la préfecture évoquerait quant à elle seulement deux disparus dans la seconde commune. 

    19:47 - Saint-Laurent-du-Var : "Le plus dur va arriver dans les heures qui viennent", estime le maire

    Également interviewé par BFM TV, le maire de Saint-Laurent-du-Var est revenu auprès de la chaîne d'info continu sur les intempéries liés à la tempête Alex qui s'abat actuellement sur la France. "C'est la première fois depuis 2014 que j'assiste à cette situation", a-t-il remarqué. Pessimiste, Joseph Segura a estimé que "le plus dur va arriver dans les heures qui viennent".

    19:21 - 8 000 foyers privés d'électricité dans les Alpes-Maritimes

    La tempête Alex fait des dégâts depuis près de 24 heures. Un peu partout en France, la situation dégénère. Dans les Alpes-Maritimes, toujours en rouge ce vendredi soir, le secrétaire général de la préfecture a fait savoir à BFM TV notamment que 8 000 foyers étaient privés d'électricité.

    18:57 - Plus de 200 interventions des secours dans les Alpes-Maritimes

    Face à la tempête Alex, pompiers et autres équipes de secouristes des Alpes-Maritimes ont été particulièrement mobilisés ce vendredi. Comme l'a confié le secrétaire général de la préfecture à BFM TV, les secours ont réalisé "plus de 200 interventions" à la suite des intempéries. 

    18:46 - Ce que l'on sait des deux personnes recherchées dans les Alpes-Maritimes

    Deux personnes pourraient avoir disparu dans le secteur de Saint-Martin-Vésubie, dans les Alpes-Maritimes. Si rien n'est sûr, les secours sont sur le pont. Questionné par BFM TV au sujet des deux personnes recherchées, le secrétaire général de la préfecture a expliqué que pour la première, "un témoin a dit qu'il avait vu une personne emportée par les eaux, mais sans plus de précisions". Quant à la seconde, "c'est à peu près les mêmes circonstances : un automobiliste qui a signalé avoir vu tomber quelqu'un à l'eau".

    18:37 - Alpes-Maritimes : "Les doutes ne sont pas levés" au sujet des deux personnes disparues

    Interrogé par BFM TV, Philippe Loos, le secrétaire général de la préfecture des Alpes-Maritimes est revenu sur les deux personnes recherchées par les secours. "Les doutes ne sont pas levés, c'est-à-dire que nous sommes encore en mode de recherche active de ces personnes, même si il n'y a aucune certitude qu'elles aient disparu. Mais en tout cas, la priorité est au secours", a-t-il déclaré.

    18:23 - Effondrement d'un pont à Saint-Martin-Vésubie

    La tempête Alex continue de faire rage un peu partout en France. Mais les Alpes-Maritimes sont particulièrement impactées. Il faut dire que pour l'heure, il s'agit du dernier département placé en alerte rouge. C'est d'ailleurs dans ces mêmes Alpes-Maritimes qu'un pont a littéralement été emporté par les eaux ce vendredi après-midi. Les habitants sont invités à rester chez eux.

     

    Marine Brenier

     

    @marinebrenier

     

    Des images impressionnantes nous parviennent des vallées de la Tinée et de la Vésubie. J’en appelle à la responsabilité des valléens : restez à l’abri ! #TempeteAlex #Meteo06

     

    https://twitter.com/i/status/1312052359246340101

     

    18:14 - Deux personnes recherchées dans les Alpes-Maritimes ?

    Selon le secrétaire général de la préfecture des Alpes-Maritimes, "deux personnes sont recherchées dans le secteur de Saint-Martin-Vésubie". Sur place, de véritable tornades d'eau sont observées depuis midi. Les secours sont mobilisés. 

    17:36 - La Promenade des Anglais est fermée

    La ville a annoncé que la chaussée sud de la célèbre Promenade des Anglais à Nice est fermée à la circulation. Cette avenue longe la mer.

     

    17:21 - 450 mm de pluie dans le sud-est !

    Dans le sud-est, ces données sont exceptionnelles. Ouest France a précisé qu'en guise comparaison, il tombe en une année 637 mm de pluie à Paris.

    L'épisode méditerranéen a déjà donné des cumuls considérables vers le relief du Haut-Var et des Alpes-Maritimes (plus de 270 mm à St-Martin-Vésubie (06), cumul inédit en 6h pour le département).
    L'épisode n'est pas terminé, les cumuls totaux pourront atteindre 450 mm localement. pic.twitter.com/HIHkRlbhFe

    — VigiMétéoFrance (@VigiMeteoFrance) October 2, 2020

     

    17:09 - La Corse-du-Sud en vigilance orange

    Météo France, dans son dernier bulletin publié à 16 heures, a placé la Corse-du-Sud en vigilance orange pour le phénomène de vagues-submersion. L'Ile de Beauté est également en vigilance jaune en raison d'orages, de vent violent et de pluie-inondation.

    16:43 - "Le pire est à venir" à Nice, selon le premier adjoint au maire

    Anthony Borré, le premier adjoint au maire de Nice en charge de la Sécurité a détaillé le bilan des dégâts. "Il y a eu de petites chutes de corniche en centre-ville à Malaussena et à l'Hôtel des Postes, mais il n’y a eu aucun blessé [...] À Saint-Antoine de Ginestière un arbre est tombé vers midi, là aussi sans faire de blessé." Le premier adjoint ajoute que "le pire de la tempête est à venir. On nous annonce un pic qui débutera vers 17-18 heures. L’épisode violent devrait se poursuivre jusqu’à minuit, pour décliner ensuite entre minuit et 6 heures". 

    16:28 - Gérald Darmanin a remercié les pompiers et forces de l'ordre

    Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est exprimé sur Twitter ce matin pour notamment remercier les "soldats du feu" : "merci aux 1000 agents mobilisés cette nuit dans le Morbihan : sapeurs pompiers, gendarmes, policiers, agents de la préfecture...plus de 250 interventions ont été menées pour protéger et venir en aide à nos concitoyens."

    16:19 - Pour votre sécurité, des consignes doivent être suivies

    La préfecture des Côtes-d’Armor en Bretagne a rappelé des consignes de sécurité à suivre. Le département est actuellement en vigilance orange pluie-inondation. Le site de Météo France précise aussi que les Côtes-d’Armor sont en vigilance jaune crues et vent violent.

    ???? #TempeteAlex vue du ciel cette nuit ????

    ????️ Image du satellite SUOMI-NPP le 02/10/2020 à 01h19 UTC pic.twitter.com/0JJ2SWFx5f

    — Météo-France (@meteofrance) October 2, 2020

     

    16:02 - Pourquoi les écoles du Morbihan ont fermé aujourd'hui ?

    Le préfet du Morbihan, Patrick Faure, a expliqué aux journalistes de Ouest France les raisons qui l’ont poussé à faire fermer les établissements scolaires du département hier soir. "Le premier bulletin météo évoquait un pic entre minuit et 3 heures du matin, puis des vents dont l’intensité baissait. Or, une heure après, un second bulletin de Météo France envisageait une plage plus importante de vents extrêmement violents, entre minuit et 5 heures, qui devaient traverser le département." L’élu ajoute que "de nombreuses chutes d’arbres et coupures électricité étaient à prévoir, mais nous ne pouvions pas avoir de certitudes. Le réseau des bus scolaires démarrant ses tournées vers 6h30, il fallait prendre une décision. Je ne souhaitais pas prendre le risque de mettre en danger, des enfants, les enseignants et les parents d’élèves. J’indique que le préfet des Alpes-Maritimes, département en vigilance orange, a aussi décidé de fermer les écoles jeudi soir. Si je n’avais pas pris cette décision, que j’assume totalement, on me l’aurait reproché."

    15:34 - Une image satellite d'Alex

    Le compte Twitter de Météo France a publié vers 14h30 une image satellite de la tempête Alex. La photo a été prise à 1h19 UTC cette nuit, ce qui correspond à 3h19 heure de Paris.

    ???? #TempeteAlex vue du ciel cette nuit ????

    ????️ Image du satellite SUOMI-NPP le 02/10/2020 à 01h19 UTC pic.twitter.com/0JJ2SWFx5f

    — Météo-France (@meteofrance) October 2, 2020

     

    15:16 - 428 interventions des pompiers dans le Morbihan

    Selon France 3 Bretagne, les pompiers sont intervenus 428 fois dans le Morbihan de 22 heures à 11 heures ce matin, que ce soit pour des chutes d'arbre, des inondations ou encore des câbles électriques sur le sol. La police nationale a effectué 16 interventions, contre 28 pour la gendarmerie pour des obstacles sur les voies. Cette dernière s'est aussi occupée de cinq accidents de la route où les passagers étaient légèrement blessés.

    14:54 - Des centres commerciaux fermés dans les Alpes-Maritimes

    Dans les Alpes-Maritimes, des centres commerciaux ont fermé leurs portes à partir de 14 heures en raison des conditions météorologiques. La Zone commerciale Marina à Villeneuve-Loubet, celle des Tourrades à Cannes-Mandelieu, Cap 3000 à Saint-Laurent-du-Var et Polygone Riviera à Cagnes-sur-mer sont ceux qui sont concernés.

    14:37 - 60 000 foyers sans électricité à midi en Bretagne

    À midi, 60 000 foyers étaient toujours privés d’électricité dans le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine selon Enedis Bretagne. 1700 salariés de la filiale d’EDF « sont pleinement mobilisés face à cette tempête Alex » a déclaré le directeur régional de la société Jean-Philippe Lamarcade, au micro de France 3 Bretagne.

    14:15 - Dans le Var, certaines écoles sont fermées cet après-midi

    Le préfet du Var avait annoncé à la mi-journée que tous les établissements scolaires à l'Est du département allaient fermer à partir de 14 heures ce vendredi. Le Var a été placé en vigilance orange pluie-inondation et orages par Météo France.

    #METEO83
    Compte-tenu des prévisions météo défavorables dans l'Est #Var :
    ➡️Fermeture des établissements scolaires à l'Est d'une ligne Aiguines/Le Rayol-Canadel, ce vendredi 2 octobre à 14h.
    ➕Infos méto :????https://t.co/rRCsyMOdjL pic.twitter.com/wdL08I8jew

    — Préfet du Var (@Prefet83) October 2, 2020

     

    13:46 - Cette nuit, les pompiers sont intervenus 210 fois

    À 5 heures du matin, les pompiers sont intervenus à 210 reprises dans le Morbihan. 151 interventions concernaient des chutes d’arbres. Les « soldats du feu » ont aussi été appelés pour des toitures arrachées, notamment dans un collège du département. Aucune victime n’est à déplorer selon Ouest France.

    13:14 - Interruption des transports en commun dans les Alpes-Maritimes

    Les transports en commun ne circulent plus dans les Alpes-Maritimes « jusqu’à nouvel ordre » selon la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « En conséquence, une interruption de la circulation des autocars interurbains, des lignes de transports scolaires dans et à destination des Alpes-Maritimes, le réseau TER et les Chemins de Fer de Provence prend effet à partir de 12h00 ce jour » est-il précisé dans le communiqué.

    12:42 - 100 000 foyers sans électricité ce matin

    L’entreprise Enedis a indiqué à 8h30 que 100 000 foyers étaient privés d’électricité. La majorité d’entre eux sont situés en Bretagne. La société a précisé sur son compte Twitter que des « urgentistes de l’électricité » sont venus des régions voisines en renfort, afin de rétablir le courant le plus rapidement possible.

    12:23 - Un bus scolaire a heurté un arbre

    Un bus de ramassage scolaire a heurté les branches d’un arbre tombé sur la route près de Saint-Georges-de-Reintembault. Cette commune est située au nord de la ville de Fougères en Ille-et-Vilaine. Aucun des treize collégiens et lycéens qui étaient à bord du véhicule n'ont été blessés. Le conducteur, quant à lui, a été conduit à l’hôpital de Fougères par les pompiers. Il était légèrement blessé et en état de choc.

     

    SOURCES LINTERNAUTE

  • LE 2.10.2020: Actualité de la météo /Record de précipitations dans les Alpes Maritimes et le Var.

    Record de précipitations dans les Alpes Maritimes et le Var : 300 litres au mètre carré enregistrés dans la Vésubie

    Les Alpes-Maritimes sont placées en vigilance rouge "pluie-inondations"  ce vendredi 2 octobre. Le Var n'est pas n'ont plus épargné par ces intempéries. Avec la pluie, l'orage et les montées des eaux, on constate des records de cumul des pluies dans plusieurs communes. 

     • 

     

    Le fleuve Var, le 2 octobre 2020

    Le fleuve Var, le 2 octobre 2020 • © France Télévisions / Jean-Bernard Vitiello

    Alpes-Maritimes Cannes

     

    Ce soir, vers 22 heures, un dernier bilan chiffré est tombé :

    Sur les 3 dernières heures, il est tombé :
    - 50 à 80 mm, localement 100 mm dans l'intérieur des Alpes-Maritimes.
    - 30 à 70 mm sur l'Est du Var et le Nord des Alpes-Maritimes.
    - 15 à 30 mm sur la moitié Est des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence.

    Sur l'épisode, les cumuls dépassent 250 à 350 mm dans l'intérieur des Alpes-Maritimes, localement 400 mm.​

     

    Angus Etcharlotte

    il y a 2 heures

    le var, cap 3000, l’aéroport

     

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    A Saint-Martin-Vésubie, un record historique

    Le dernier relevé réalisé à 16 heures ce vendredi permettait de mesurer qu'il est tombé 300 litres au mètre carré. Du jamais vu, il s'agit de la plus grosse quantité de pluie jamais mesurée sur le département des Alpes-Maritimes. 

     

    Gaétan Heymes

    @GaetanHeymes

     

    #VigilanceRouge #AlpesMaritimes les 218 mm observés en 6h à Saint-Martin-Vésubie correspondent à un nouveau #record absolu départemental, effaçant les 194 mm observés à Cannes lors du funeste épisode du 3 octobre 2015. Via http://pluiesextremes.meteo.fr

     

    Image

     

    La station-service du village de Saint-Martin-Vésubie a été emportée, des maisons ont été fortement endommagées, le stade et le cimetière sont noyés, selon Eric Ciotti

     

    Le député a aussi précisé que "sur les rivières Vésubie et Tinée, avec des débits respectifs de 450 et 900 m3, nous sommes à un niveau de crue centennale". ​

     

    Sur la commune de Saint-Martin-Vésubie, le pont de la Maïssa a cédé face à la crue du Boréon.

     

    Le pont Maïssa a cédé sous la force du Boreon
     

    Le pont Maïssa a cédé sous la force du Boreon • © Activ'images : L. Lecourtier


    Le record maralpin du cumul de précipitations était détenu par Cannes avec 184mm, lors du terrible épisode du 3 octobre 2015.
     

     

     

     

     

     

     

    VigiMétéoFrance

    @VigiMeteoFrance

     

    À 14h, sur les dernières 6h, on a relevé jusqu'à 268 mm à Mons, à 800 m dans l'extrême est du Var, 175 mm à St Martin de Vésubie (dont 116 mm les 2 dernières heures !) , et 150 à 200 estimés plus généralement sur les Préalpes de Grasse. #VigilanceRouge

     

    Image

     

    La situation est également spectaculaire dans l’arrière-pays de Grasse, où il est tombé 275 litres d'eau au métré carré et 230 litres sur la commune Le Mas.

    Des précipitations exceptionnelles aussi dans le Var 

    Sur la commune de Mons, les précipitations ont été de 340 litres d'eau au m2, soit l'équivalent de deux mois de pluie. Un cumul supérieur à 300 mm est exceptionnel dans le Var. 

    Ce vendredi à 18:30, l'épisode méditerranéen n'est pas terminé, Météo France estime que les cumuls pourraient atteindre de nouveaux records.

     

    SOURCES 3 PROVENCE ALPES COTE D' AZUR

     

  • LE 2.10.2020: Actualité de la météo /Tempête Alex: les images impressionnantes d'un pont emporté par les flots dans le Mercantour

    Un pont emporté par les eaux dans le Mercantour.

     

    Publié le  / Mis à jour le 

     

    La tempête Alex s'abat sur la Côte d'Azur et son arrière-pays qui ont été placés en vigilance rouge. Les dégâts sont déjà impressionnants.

    "Des images impressionnantes nous parviennent des vallées de la Tinée et de la Vésubie. J’en appelle à la responsabilité des valléens : restez à l’abri !"

    Filmée par Lionel Lecourtier, photographe dans la région, et publiée par la députée Les Républicains Marine Brenier, la scène fait froid dans le dos. Un pont est emporté par les eaux dans le parc national du Mercantour.

    Plusieurs petites explosions liées à l'arrachage de poteaux électriques s'en suivent. Glaçant!

     

     

    Marine Brenier

     

    @marinebrenier

     

    Des images impressionnantes nous parviennent des vallées de la Tinée et de la Vésubie. J’en appelle à la responsabilité des valléens : restez à l’abri ! #TempeteAlex #Meteo06

     

    https://twitter.com/i/status/1312052359246340101​

     

    SOIURCES L' INDEPENDANT

  • LE 2.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Pourquoi les vents de ces étoiles ne sont pas sphériques ?

    Pourquoi les vents de ces étoiles ne sont pas sphériques ?

     

    INSU

     

     

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’On dirait une nébuleuse planétaire, on dirait une rose aux pétales de différentes Aquilae. © Alma (ESO, NAOJ, NRAO), Decin 'agit des vents stellaires de 'étoile R’

    Grâce à la résolution spectaculaire d'Alma, des chercheurs ont pu cartographier les vents stellaires d'une douzaine d'étoiles mourantes, des géantes rouges, et comprendre leur morphologie complexe.

     [EN VIDÉO] Comment une étoile binaire comme Eta Carinae accélère les particules cosmiques  Des chercheurs ont observé, en provenance d’Eta Carinae, une émission de rayonnements gamma à de très hautes énergies. Le résultat de l’accélération de particules cosmiques dans la région où les vents stellaires des deux composantes du système binaire se rencontrent.  

    Les étoiles comme notre Soleil, dans leur stade avancé d'évolution, se dilatent et se refroidissent pour finalement devenir des géantes rouges, puis des nébuleuses planétaires. Elles produisent des vents stellaires, des flots de particules que l'étoile expulse et qui sont parfois des millions de fois plus forts que ceux de notre étoile, ce qui leur fait perdre de la masse. Jusqu'alors, ces vents étaient supposés sphériques, comme les étoiles qu'ils entourent, alors que leurs descendantes, les nébuleuses planétaires, présentent une extraordinaire variété de formes et de couleurs.

    Afin de tester cette hypothèse, la collaboration internationale d’astronomes Atomium a réalisé une étude basée sur l'ensemble le plus important et le plus détaillé à ce jour d'observations de vents stellaires autour d'étoiles géantes froides évoluées. Celles-ci ont été effectuées avec l’interféromètre Alma (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), dans l'Atacama au Chili, et l'étude a été soutenue par le Programme national de physique stellaire du CNRS.

    Ils devraient être sphériques, comme les étoiles mères dont ils sont arrachés, or les chercheurs ont découverts que les vents stellaires arborent tous des formes différentes, et ne sont jamais sphériques. L'interaction binaire est la clé qui façonne les morphologies des nébuleuses planétaires. © L. Decin, ESO, Alma

    Ils devraient être sphériques, comme les étoiles mères dont ils sont arrachés, or les chercheurs ont découverts que les vents stellaires arborent tous des formes différentes, et ne sont jamais sphériques. L'interaction binaire est la clé qui façonne les morphologies des nébuleuses planétaires. © L. Decin, ESO, Alma 

     

    Interaction binaire

    Résultat : les vents stellaires ne sont pas sphériques mais ont des formes assez similaires à celles des nébuleuses planétaires. Ceci implique que le même processus façonne à la fois les vents des étoiles géantes rouges et les nébuleuses planétaires. Les astronomes ont également démontré que des étoiles de faible masse, ou même des planètes massives à proximité de l'étoile mourante, sont à l'origine des différentes formes observées. Un processus nommé « interaction binaire ».

    Cette étude permet d'imaginer à quoi pourrait ressembler le Soleil lorsqu'il mourra dans sept milliards d'années. Jupiter ou Saturne -- de par leur grande masse -- vont déterminer la forme au cœur de laquelle le Soleil passera ses derniers millénaires. Spirale ? Papillon ? Laquelle des formes envoûtantes des nébuleuses planétaires sera créée ?

    VOIR AUSSIComment une étoile binaire comme Eta Carinae accélère les particules cosmiques

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-vents-ces-etoiles-ne-sont-pas-spheriques-83270/?utm_content=buffer7de5e&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2P9kK6n_oQuODou0xe1S4I_wLOPVB5DiiwHherbzN-rbIStEB1LPOUcnM

  • LE 2.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Pourquoi les vents de ces étoiles ne sont pas sphériques ?

    Pourquoi les vents de ces étoiles ne sont pas sphériques ?

     

    INSU

     

     

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’On dirait une nébuleuse planétaire, on dirait une rose aux pétales de différentes Aquilae. © Alma (ESO, NAOJ, NRAO), Decin 'agit des vents stellaires de 'étoile R’

    Grâce à la résolution spectaculaire d'Alma, des chercheurs ont pu cartographier les vents stellaires d'une douzaine d'étoiles mourantes, des géantes rouges, et comprendre leur morphologie complexe.

     [EN VIDÉO] Comment une étoile binaire comme Eta Carinae accélère les particules cosmiques  Des chercheurs ont observé, en provenance d’Eta Carinae, une émission de rayonnements gamma à de très hautes énergies. Le résultat de l’accélération de particules cosmiques dans la région où les vents stellaires des deux composantes du système binaire se rencontrent.  

    Les étoiles comme notre Soleil, dans leur stade avancé d'évolution, se dilatent et se refroidissent pour finalement devenir des géantes rouges, puis des nébuleuses planétaires. Elles produisent des vents stellaires, des flots de particules que l'étoile expulse et qui sont parfois des millions de fois plus forts que ceux de notre étoile, ce qui leur fait perdre de la masse. Jusqu'alors, ces vents étaient supposés sphériques, comme les étoiles qu'ils entourent, alors que leurs descendantes, les nébuleuses planétaires, présentent une extraordinaire variété de formes et de couleurs.

    Afin de tester cette hypothèse, la collaboration internationale d’astronomes Atomium a réalisé une étude basée sur l'ensemble le plus important et le plus détaillé à ce jour d'observations de vents stellaires autour d'étoiles géantes froides évoluées. Celles-ci ont été effectuées avec l’interféromètre Alma (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), dans l'Atacama au Chili, et l'étude a été soutenue par le Programme national de physique stellaire du CNRS.

    Ils devraient être sphériques, comme les étoiles mères dont ils sont arrachés, or les chercheurs ont découverts que les vents stellaires arborent tous des formes différentes, et ne sont jamais sphériques. L'interaction binaire est la clé qui façonne les morphologies des nébuleuses planétaires. © L. Decin, ESO, Alma

    Ils devraient être sphériques, comme les étoiles mères dont ils sont arrachés, or les chercheurs ont découverts que les vents stellaires arborent tous des formes différentes, et ne sont jamais sphériques. L'interaction binaire est la clé qui façonne les morphologies des nébuleuses planétaires. © L. Decin, ESO, Alma 

     

    Interaction binaire

    Résultat : les vents stellaires ne sont pas sphériques mais ont des formes assez similaires à celles des nébuleuses planétaires. Ceci implique que le même processus façonne à la fois les vents des étoiles géantes rouges et les nébuleuses planétaires. Les astronomes ont également démontré que des étoiles de faible masse, ou même des planètes massives à proximité de l'étoile mourante, sont à l'origine des différentes formes observées. Un processus nommé « interaction binaire ».

    Cette étude permet d'imaginer à quoi pourrait ressembler le Soleil lorsqu'il mourra dans sept milliards d'années. Jupiter ou Saturne -- de par leur grande masse -- vont déterminer la forme au cœur de laquelle le Soleil passera ses derniers millénaires. Spirale ? Papillon ? Laquelle des formes envoûtantes des nébuleuses planétaires sera créée ?

    VOIR AUSSIComment une étoile binaire comme Eta Carinae accélère les particules cosmiques

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-vents-ces-etoiles-ne-sont-pas-spheriques-83270/?utm_content=buffer7de5e&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2P9kK6n_oQuODou0xe1S4I_wLOPVB5DiiwHherbzN-rbIStEB1LPOUcnM

  • LE 2.10.2020: Actualité de la météo /Tempête Alex : Météo France place 1 département en rouge, 14 en orange

    Météo France a placé les Alpes-Maritime en alerte rouge vendredi 2 octobre. 14 autres départements sont en vigilance orange.

     

     

    Une tempête en France (illustration)

     

     

    Félix Roudaut 

    • et AFP

     

     

    La plus grande vigilance est recommandée aux habitants des Alpes-Maritimes. Le département a été placé en vigilance rouge par Météo-France dans son dernier bulletin publié vendredi 2 octobre à 16 heures. En cause, des risques de "pluie-inondation" en raison des violents orages qui frappent le Sud-Est de l'Hexagone, précise l'institut météorologique.

    14 départements ont en outre été placés en vigilance orange par Météo France. Il s'agit du Finistère ("pluie-inondation" et "vent violent"), des Côtes-d'Armor ("pluie-inondation"), de la Côte-d'Or ("pluie-inondation"), de la Saône-et-Loire ("pluie-inondation"), du Rhône ("pluie-inondation"), de l'Ain ("pluie-inondation"), de l'Ardèche ("orages"), de l'Isère ("pluie-inondation"), de la Drôme ("orages"), des Hautes-Alpes ("orage" et "pluie-inondation"), des Alpes-de-Haute-Provence ("crue", "orage" et "inondation"), du Vaucluse ("orage"), du Var ("pluie-inondation") et des Alpes-Maritimes. Ce dernier département, placé en alerte rouge pour "pluie-inondation", est également en vigilance orange pour "orages", "crue" et "vague submersion".

     

    Image

     

    60.000 foyers privés d'électricité

    Vendredi matin, 100.000 foyers étaient privés d'électricité en Bretagne principalement, dont 45.000 dans le Morbihan, 40.000 en Ille-et-Vilaine et 2.000 dans les Côtes-d'Armor, après le passage de la tempête Alex. À la mi-journée, ce chiffre est passé à 60.000 au total dans le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine, selon Enedis. Le Morbihan, jusqu'alors en vigilance rouge, est passé dans la nuit au niveau orange, puis jaune à 6 heures.

    "Aucune victime ni blessé n’est à déplorer dans le Morbihan", a souligné la préfecture. Les pompiers du département ont réalisé 428 interventions, selon la même source, "essentiellement pour des chutes d’arbres, des assèchements, des chutes d’objets, des fils électriques arrachés". À Vannes, "200 à 300 m2 de toiture" ont été arrachés au collège Notre-Dame de Ménimur, selon la préfecture. En Loire-Atlantique, les pompiers ont réalisé 41 interventions depuis le début de la tempête, surtout pour des arbres.

    Fortes rafales

     

    Le vent, accompagné d'importantes précipitations, a frappé fort les régions ouest et encore plus le Morbihan comme en témoignent les relevés de rafales dans la nuit : 186 km/h à Belle-Île-en-Mer, 157 à l'île de Groix. Météo-France a également relevé 129 km/h à Cholet (Maine-et-Loire) et 116 km/h à Rennes. 

    Météo-France prévoit un "nouveau renforcement du vent" dans l'après-midi sur le Finistère avec des rafales de 100 à 120 km/h sur la moitié ouest du département" et des "pluies soutenues sur les Côtes-d'Armor et le Finistère".

    En prévision de cette première tempête d'automne, la préfecture du Morbihan avait notamment annoncé jeudi soir la "fermeture des établissements scolaires, d'enseignement supérieur et accueils de mineurs de l'ensemble du département" jusqu’à samedi, ainsi que l'interdiction des sentiers littoraux entre jeudi soir et samedi matin.

     

     

    SOURCES RTL

  • LE 2.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Deux tiers de l’univers sont constitués d’énergie noire.

    Deux tiers de l’univers sont constitués d’énergie noire

     

     

    Céline Deluzarche

    Journaliste

     

     

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Simulation numérique d'un amas de galaxie tel que ceux utilisés par les astrophysiciens pour mesurer la masse de l'univers Rychard Bouwens, ACS Team, Nasa’

    Des scientifiques ont réussi à obtenir l'estimation la plus précise jamais réalisée de la quantité totale de matière dans l'Univers, en calculant la masse de centaines d'amas de galaxies. Un procédé vieux de 90 ans et pourtant plus fiable que les estimations purement théoriques.

     [EN VIDÉO] Qu’est-ce que la matière noire ?  La matière noire est l'une des grandes énigmes de l'astrophysique. Si les particules qui la constituent existent bien, elles devraient nous permettre de comprendre l'origine des galaxies. Mais leur nature reste un mystère. Stefano Panebianco, ingénieur de recherche au CEA, nous explique cette question très ouverte. 

    Les astrophysiciens savent depuis longtemps que l'Univers se compose d'environ 5 % de matière constituée d'atomes, que l'on peut observer, et d'environ 27 % de matière noire, une mystérieuse forme de matière qui expliquerait l'attraction gravitationnelle « manquante ». Les 68 % restants seraient constitués d'une non moins mystérieuse « énergie noire », une force répulsive opposée à la gravité et qui expliquerait l'expansion de l'Univers.

    Une équipe d'astrophysiciens confirme aujourd'hui ces chiffres et apporte l'estimation la plus précise de la quantité de matière dans l'univers : 31,5 % (plus ou moins 1,3 %), les 68,5 % restants étant donc de l'énergie noire. « C'est la continuation d'un long processus qui a permis depuis 100 ans de progressivement devenir de plus en plus précis », se félicite à l'AFP Gillian Wilson, la coautrice de l'étude publiée lundi dans The Astrophysical Journal.

    31,5 % de l’Univers est constitué de matière, dont environ 80 % est de la matière noire invisible. Mohamed Abdullah, UC Riverside

    31,5 % de l’Univers est constitué de matière, dont environ 80 % est de la matière noire invisible. Mohamed Abdullah, UC Riverside 

     

    L’équivalent de six atomes d’hydrogène par mètre cube

    « Pour mettre cette quantité de matière en contexte, si toute la matière de l'Univers était répartie uniformément dans l'espace, cela correspondrait à une densité de masse moyenne égale à seulement six atomes d'hydrogène par mètre cube, explique Mohamed Abdullah, principal auteur de ces travaux. Cependant, puisque nous savons que 80 % de la matière est en fait de la matière noire, la majeure partie de cette matière n'est pas constituée d'atomes d'hydrogène mais plutôt d'un type de matière que les cosmologistes ne comprennent pas encore ».

    Pour prévenir à ce résultat, les chercheurs se sont appuyés sur une technique inventée dans les années 1930 par l'astronome suisse Fritz Zwicky, un des pionniers de la cosmologie qui fut le premier à faire l'hypothèse de l'existence de la matière noire. Il avait remarqué que la masse gravitationnelle des galaxies de l'amas Coma ne suffisait pas à les maintenir ensemble ; il avait alors suggéré l'existence d'une matière invisible. Sa théorie jugée trop disruptive tombera aux oubliettes jusqu'en 1970 et sera remise en avant avec l'astronome américaine Vera Rubin qui apportera une observation plus précise.

    VOIR AUSSIAvec la disparition de Vera Rubin, la matière noire est orpheline

     

    Mesurer la masse des amas de galaxies

    L'étude publiée aujourd'hui reprend donc ce procédé, qui consiste à observer les orbites des galaxies à l'intérieur des amas. En calculant la force gravitationnelle de chaque amas, il est possible d'en déduire leur masse et donc la quantité d'énergie noire. La difficulté est de mesurer précisément la masse des amas de galaxies, étant donné qu'ils sont souvent trop sombres pour être détectés par les télescopes.

    Pour contourner ce problème, les scientifiques ont créé un outil baptisé GalWCat19 cataloguant 1.800 amas de galaxies à partir du Sloan Digital Sky Survey (SDSS, un relevé d'objets célestes établi à partir des observations du télescope de l'observatoire d'Apache Point au Nouveau-Mexique). Ils ont ensuite comparé un échantillon de 756 amas avec celui des simulations numériques pour obtenir un résultat le plus proche possible de la réalité.

    « Le grand avantage de cette technique est qu'elle permet de déterminer la masse de chaque amas individuellement plutôt que de se baser sur des méthodes statistiques indirectes, explique Anatoly Klypin, co-auteur de l'article. Nos observations sont en ligne avec celles obtenues par d'autres évaluations théoriques basées sur le fond diffus cosmologique, l'oscillation acoustique baryonique et les supernovae. »

     

    À quoi va ressemble la mort de l’univers ?

    À quoi va servir cette nouvelle évaluation ? « La quantité de matière noire et d'énergie noire nous renseigne sur le destin de l’Univers », explique Gillian Wilson. L'hypothèse dominante est celle de la mort thermique de l’univers (Big Freeze) où les étoiles puis les galaxies transforment une partie de leur masse en énergie, ce qui contribue à réchauffer l'espace.

    Lorsque la température de l'univers deviendra uniforme, il sera donc impossible pour un astre de se former. Une échéance que nous devrions connaître dans 20 milliards d'année environ. Il n'en reste pas moins que la matière noire, comme l'énergie noire, n'a jamais pu être observée d'aucune manière que ce soit et reste pour l'instant au stade de la théori 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmologie-deux-tiers-univers-sont-constitues-energie-noire-83281/?utm_content=bufferd0e41&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2wTTrQj3d9eQDWxccvGSvFU04qKeS-dpr2_4-OkbtUIZ3Vjw0QLR7JHxk

  • LE 2.10.2020: Actualité de la météo /Tempête Alex. Chutes d’arbres et inondations dans le Maine-et-Loire

    Les pompiers du Maine-et-Loire sont intervenus une dizaine de fois dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 octobre à cause de la tempête Alex. Principalement pour des chutes de branches et des inondations dues aux fortes pluies qui sont tombées. Ce vendredi matin, le département est à nouveau en vigilance verte.

     

    La tempête Alex a balayé l’Ouest de la France dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 octobre. Si dans le Morbihan (Bretagne), son passage a fait des dégâts, le Maine-et-Loire a été relativement épargné. Bilan de la nuit pour les pompiers ? Une dizaine d’interventions principalement pour des chutes d’arbres et des inondations causées par les fortes pluies qui sont tombés.

    Les secours se préparaient à pire. Météo France avait placé le département en vigilance jaune. Des rafales de vent à 129 km/h auraient été enregistrées à Cholet. Ce vendredi matin, Alex a quitté l’Ouest de la France et se rapproche du sud est en vigilance orange et rouge.

     

    SOURCES OUEST FRANCE

     

  • LE 2.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Astéroïdes : un nouveau doute sur le Grand bombardement tardif.

    Astéroïdes : un nouveau doute sur le Grand bombardement tardif

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

     

     

    L’image contient peut-être : feu, nuit, nourriture et plein air, texte qui dit ’La Terre orimitive été bombardée de météorites. Hormis Lune, représentée gauche dans ciel, un corps riche en soufre semblable Mercure pu etre englouti par la Terre, selon une récente étude publiée dans Nature © Ron Miller via’

    De nombreuses caractéristiques du Système solaire s'expliquent bien en supposant des migrations des planètes géantes. Elles auraient provoqué un intense bombardement de petits corps célestes. Il ne s'est peut-être pas produit il y a environ 4 milliards d'années si l'on en croit des météorites provenant de l'astéroïde Vesta.

     [EN VIDÉO] Système solaire : embarquement immédiat  Découvrez le Système solaire : c'est un voyage incroyable auquel nous nous invitons. Nous partirons du Soleil pour nous arrêter devant Pluton. 

     

     

    La découverte des Jupiters chaudes en 1995 a contraint les planétologues et astrophysiciens, engagés dans l'élucidation des énigmes de la cosmogonie des exoplanètes, à prendre au sérieux la notion de migration planétaire. Tant et si bien d'ailleurs que l'on s'est aperçu que les planètes géantes du Système solaire avaient très probablement migré, elles aussi, au début de son histoire.

    C'est ce qu'implique en effet le fameux « modèle de Nice », proposé et développé au début des années 2000 par l'astronome et planétologue italien Alessandro Morbidelli (de l'Observatoire de la Côte d'Azur à Nice), lequel a  été complété par la suite par le modèle du Grand virage de bord, le Grand Tack, développé en particulier par l'astronome Sean Raymond, du Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux.

    Le Système solaire est un laboratoire pour étudier la formation des planètes géantes et l'origine de la Vie que l'on peut utiliser conjointement avec le reste de l'Univers, observable dans le même but. MOJO : Modeling the Origin of JOvian planets, c'est-à-dire modélisation de l'origine des planètes joviennes, est un projet de recherche qui a donné lieu à une série de vidéos présentant la théorie de l'origine du Système solaire et en particulier des géantes gazeuses par deux spécialistes réputés, Alessandro Morbidelli et Sean Raymond. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Laurence Honnorat

     

    Un bombardement planétaire sur la surface de la Terre et la Lune

    Ainsi, avec ses collègues Rodney Gomes, Hal Levison et Kleomenis Tsiganis, Alessandro Morbidelli avait avancé en 2005 dans un article du journal Nature qu'une importante migration planétaire avait affecté les planètes géantes du Système solaire il y a 4 milliards d'années environ. On pouvait de cette façon, non seulement expliquer bien des caractéristiques des orbites des corps célestes dans le Système solaire, mais aussi des observations faites suite au programme lunaire Apollo, et qui avait conduit à adopter, au moins pour une partie de la communauté scientifique, le scénario dit du Grand bombardement tardif.

    Les échantillons de roches lunaires rapportés sur Terre par les astronautes avaient été analysés par les cosmochimistes qui les avaient mis en relation avec d'autres données, comme celles obtenues avec la connaissance de la topographie lunaire, l'étude du champ de gravité de notre satellite, etc. Les roches collectées lors des missions Apollo 15, Apollo 16 et Apollo 17 à proximité de grands bassins d'impacts que sont respectivement la Mer des Pluies (Mare Imbrium), la Mer des Nectars (Mare Nectaris) et la Mer de la Sérénité (Mare Serenitatis) se sont en particulier révélées intrigantes. En effet, les cosmochronomètres des échantillons donnaient tous des âges presque identiques, à savoir entre 4,1 et 3,8 milliards d'années.

    Comment expliquer alors qu'en se basant sur d'autres cosmochronomètres, les cosmochimistes étaient arrivés à la conclusion que la Terre, la Lune et les autres planètes principales du Système solaire s'étaient formées au sein d'un disque protoplanétaire, il y a environ 4,5 milliards d'années, après un véritable jeu de massacre avec des collisions de planétésimaux sur des embryons planétaires, selon un taux de collision exponentiellement décroissant depuis ces 4,5 milliards d'années ?

    Une vue d'artiste du Grand bombardement tardif ou Late Heavy Bombardment en anglais. © Mark A. Garlick

    En fait, tout se passait comme si un intense pic dans le bombardement de météoritescomètes et planétésimaux laissés par la formation du Système solaire s'était produit il y a environ 4 milliards d'années. Ce sont aussi les âges des plus vieilles roches terrestres et des plus vieilles météorites d'origine lunaire retrouvées sur notre Planète bleue. Un « Grand bombardement tardif » aurait donc été à l'origine des grands bassins lunaires et aurait fait fondre largement la surface de la Terre, remettant à zéro certains des géochronomètres de sa croûte.

     

    Une mémoire du Système solaire avec les astéroïdes

    Mais ces dernières années,  de plus en plus de critiques se sont élevées en ce qui concerne la datation voire même l'existence du Late Heavy Bombardment ou LHB en anglais. Ainsi, nous ne pourrions pas être sûrs que les datations des roches lunaires ne soient en fait pas biaisées par les éjectas de la mer des Pluies (Mare Imbrium, en latin) qui est la deuxième mer lunaire par sa superficie, après l'Océan des Tempêtes (Oceanus Procellarum) et surtout la plus grande mer associée à un bassin d'impact (son diamètre étant d'environ 1.123 kilomètres).

    Une des vidéos prises par la sonde japonaise Kaguya. Elle survole ici la Mer des Pluies. © Jaxa, NH

    La Mer des Pluies se serait bien formée il y a environ 4 milliards d'années mais les autres grands bassins d'impact seraient plus anciens. En fait, si tel est le cas, les cratères et les bassins lunaires suivraient bien une loi de décroissance dans le temps, c'est-à-dire que l'intensité du bombardement en petits corps célestes serait bien constamment décroissante depuis environ 4,5 milliards d'années, quelques dizaines de millions d'années après le début de la formation du Système solaire.

    Une nouvelle pièce vient d'être apportée au débat par une équipe de chercheurs japonais des universités de Tokyo et Hiroshima via un article dans Earth and Planetary Letters. Ils se sont penchés sur des météorites que l'on appelle des eucrites, c'est-à-dire des achondrites, plus précisément des météorites différenciées dont le matériau est analogue aux basaltes terrestres et qui sont donc le produit d'un volcanisme effusif. On a toutes les raisons de penser qu'elles viennent de la surface de l'astéroïde Vesta, que l'on connaît bien mieux aujourd'hui grâce au succès de la mission Dawn. Un des échantillons analysés provenait de la fameuse météorite de Juvinas, ou simplement Juvinas, une météorite tombée en 1821 près du village de Juvinas, en Ardèche.

    Météorite Juvinas, tombée en 1821 en France. C'est une eucrite, c'est-à-dire une achondrite basaltique, qui provient probablement de l'astéroïde Vesta. Exposée à Paris à l'occasion de l'exposition Météorites, entre ciel et terre, dans le bâtiment de la Grande galerie de l'évolution, au Muséum national d'histoire naturelle de Paris (18 octobre 2017 - 10 juin 2018). © Ariel Provost, CC by-sa 4.0

    Météorite Juvinas, tombée en 1821 en France. C'est une eucrite, c'est-à-dire une achondrite basaltique, qui provient probablement de l'astéroïde Vesta. Exposée à Paris à l'occasion de l'exposition Météorites, entre ciel et terre, dans le bâtiment de la Grande galerie de l'évolution, au Muséum national d'histoire naturelle de Paris (18 octobre 2017 - 10 juin 2018). © Ariel Provost, CC by-sa 4.0  

    Mizuho Koike, planétologue de l'université d'Hiroshima explique dans un communiqué la conclusion à laquelle lui et ses collègues sont arrivés : « Selon les études sur les roches lunaires d'Apollo dans les années 1970, la Terre, la Lune et tout le Système solaire intérieur auraient souffert de nombreux impacts météoritiques il y a environ 3,9 Ga. Cet événement est considéré comme un processus clé au cours de l'évolution précoce de notre Planète. Cependant, la validité de l'idée de LHB a été remise en question récemment. Pour trancher, une base de données solide sur les âges des impacts est nécessaire. Nous avons constaté que les roches de Vesta ont enregistré les multiples impacts qui se sont produits il y a entre 4,4 et 4,15 Ga, soit nettement plus tôt que le pic prévu du LHB à ~ 3,9 Ga. En revanche, aucune preuve d'impact n'a été identifiée à 3,9 Ga ou plus. Ces résultats suggèrent que Vesta (et probablement d'autres astéroïdes) n'a pas enregistré le LHB. Au lieu de cela, ils ont subi des impacts massifs à un stade précoce ».

    Il est encore probablement trop tôt pour en déduire que le LHB n'a jamais existé ou qu'il s'est produit plus tôt qu'on ne le pensait. D'autres études similaires avec des météorites dont la provenance dans la Ceinture principale d'astéroïdes est bien déterminée seront nécessaires pour cela.


    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/cosmogonie-asteroides-nouveau-doute-grand-bombardement-tardif-35964/?utm_content=buffer44918&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1UVtV6mBj-zcOSq05okkIKdrnZrw_XN-ck-G-vrpFPco1G6z5f0X_xLQQ

  • LE 2.10.2020: Actualité de la météo /DIRECT. Tempête Alex : les Alpes-Maritimes placées en vigilance rouge, treize départements en alerte orange

    Tous les établissements scolaires des Alpes-Maritimes sont fermés pour ce vendredi. Les transports scolaires ne circuleront pas, a fait savoir la préfecture.

     

    Un homme marche à Quiberon (Morbihan) durant le passage de la tempête Alex, le 1er octobre 2020.

     

     

    Un homme marche à Quiberon (Morbihan) durant le passage de la tempête Alex, le 1er octobre 2020. (LOIC VENANCE / AFP)

    CE QU'IL FAUT SAVOIR

    Des rafales de vent et d'intenses précipitations. Météo France place, vendredi 2 octobre, les Alpes-Maritimes en vigilance rouge en raison des fortes pluies attendues et des risques d'inondations dus à la tempête Alex. Treize départements de l'Est, du Sud-Est et de la Bretagne sont également en vigilance orange pour pluie-inondations ou orages. Il s'agit de l'Ain, de la Côte-d'Or, des Côtes-d'Armor, de l'Isère, du Rhône, de la Saône-et-Loire, des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, de l'Ardèche, de la Drôme, du Var et du Vaucluse. Le Finistère est également en vigilance orange pour crues et vent.

     Les établissements scolaires fermés dans les Alpes-Maritimes. Dans le département du sud-est de la France, les écoles, les collèges, les lycées, les universités mais aussi les crèches resteront fermés pour la journée et les transports scolaires ne circuleront pas. Des cumuls de 200 à 250 mm de pluie sur 24 heures y sont attendus.

     Plus de 80 interventions pour les pompiers du Morbihan. Des rafales à 186 km/h à Belle-Ile-en-Mer et à 157 km/h sur l'île de Groix ont été enregistrées dans la nuit. A l'aube, les pompiers du Morbihan avaient déjà effectué "plus de 80 interventions", selon la préfecture, pour des chutes d'arbres, des toitures envolées ou des câbles électriques tombés à terre.

     80 000 personnes sans électricité dans le Morbihan. A 5 heures du matin, 80 000 personnes étaient privées d'électricité, principalement sur la bande littorale ou dans l'est du département. "Les équipes d'Enedis Bretagne sont mobilisées sur le terrain pour rétablir le courant dans les meilleurs délais", indique la préfecture dans un communiqué.

     La circulation des trains interrompue entre Quimper et Rennes. Cette interruption doit durer jusqu'en fin de matinée ce vendredi. Des perturbations importantes sont également à prévoir dans les Pays de la Loire et en Nouvelle-Aquitaine, a indiqué la SNCF.

     

    SOURCES FRANCEINFO

  • LE 1.10.2020: Actualité de la météo /Fortes pluies orageuses sont attendues demain et ce jusqu'à samedi matin sur le couloir rhodanien.

    Extrême Météo

     

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Samedi3 octobre 2020 14:00 locale (+ 48h) Accumulation de précipitations depuis +0h Run AROME 1.3km du Jeudi octobre 2020 5y 510200000 500 700 800 2e’

    C'est un peu occulté par la tempête Alex, mais de fortes pluies orageuses sont attendues demain et ce jusqu'à samedi matin sur le couloir rhodanien jusqu'à l'Ain et sur PACA. Les plus gros cumuls semblent vouloir se concentrer sur les zones de relief des Alpes Maritimes notamment avec un fort caractère orographique. Le vent de sud sera virulent et provoquera l'orographie. Le Mercantour sera fort concerné.
    Le risque d'orages stationnaires n'est pas nul.
    A noter aussi un risque de phénomènes tourbillonnaires notamment près des rivages du Var et des Alpes Maritimes.

    Soyez prudents également notamment dans les Alpes Maritimes et ne vous engagez pas dans des déplacements superflus.

    Fabien

     

     

    SOURCES EXTREME METEO

  • LE 1.10.2020: Actualité de la météo / ACTUALITÉS MÉTÉO Tempête Alex : une "bombe météorologique"

    Par La Chaîne Météo

     

    L'évolution rapide de la dépression atlantique Alex cet après-midi et ce soir en véritable "bombe météorologique" est toujours d'actualité. Sa trajectoire précise cette nuit montre encore quelques incertitudes. Qu'est-ce qu'une bombe météorologique et à quoi faut-il s'attendre ?

    Tempête Alex : une "bombe météorologique"

     

    Une incertitude pour cette nuit A l'approche des côtes sud bretonnes, deux scénarios de trajectoires se dégagent. Soit Alex passe au sud du Finistère soit sur le Morbihan, soit sa trajectoire la dérive vers l'est du département voir le département de la Loire-Atlantique. C'est une donnée importante car si votre commune se situe au centre de la dépression, vous subirez beaucoup moins de vents qu'en périphérie...un peu comme pour un cyclone. D'où l'importance de suivre nos actualisations et prévisions détaillées. Une "bombe météorologique" confirmée  

    Avec une baisse de la pression de 40 hPa en 12h, c'est une véritable " bombe météorologique" qui va toucher le littoral sud de la Bretagne cette nuit. Cette baisse très importante et très rapide indique un changement brutal des conditions tant en mer qu'à terre. Elle doit vous inciter à la prudence et à anticiper cette forte tempête en prenant toutes les précautions pour vous, les autres et vos biens.

     

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • LE 26.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Débris spatiaux : la Station spatiale a évité la catastrophe pour la 3e fois cette année.

    Débris spatiaux : la Station spatiale a évité la catastrophe pour la 3e fois cette année

    Futura avec l'AFP-Relaxnews

     

     

    L’image contient peut-être : nuage, texte qui dit ’Vendredi 13janvier, e prévision du passage d'un débris spatial près de 'ISS, orbite pour éviter tout isque de collision. Nasa moins de 24 mètres, Station rehaussé son’

    C'est la troisième fois, cette année, que l'ISS doit manœuvrer pour éviter un débris spatial, sans compter les menaçantes conjonctions potentielles au quotidien. La densité de fragments et de débris d'anciennes fusées ou de satellites lancés depuis six décennies est telle que les objets spatiaux se comptent par milliers. Outre des moyens financiers réadaptés au contexte, la Nasa souhaite transférer cette surveillance spatiale auprès d'un service civil.

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     [EN VIDÉO] Débris spatiaux : plus de 20.000 objets polluent l’orbite terrestre  Depuis 1957 plus de 5.000 engins ont été expédiés dans l’espace, générant régulièrement de nombreux débris spatiaux. Ces objets sont une menace pour les futures missions que le Cnes prend très au sérieux. L’organisation nous présente en vidéo des solutions pour lutter contre ce problème. 

    La Station spatiale internationale (ISS) a dû manoeuvrer mardi 22 septembre pour éviter une possible collision avec un débris d'une ancienne fusée japonaise, la troisième manœuvre d'évitement cette année, a annoncé la Nasa, qui réclame plus de moyens pour surveiller le nombre croissant d'objets en orbite terrestre.

    VOIR AUSSILe plus gros débris spatial depuis 30 ans est tombé sur Terre hier !

    Le débris serait passé à 1,39 kilomètre de l'ISS, selon la Nasa, mais il a été décidé d'élever l'orbite de la station par précaution. C'est une capsule cargo russe (Progress), amarrée à la station, qui a poussé l'ISS un peu plus haut en allumant ses propulseurs, pendant 2 minutes et demie, l'opération étant contrôlée en coopération entre les salles de contrôle russe et américaine.

    Selon l'astronome Jonathan McDowell, l'objet menaçant était un débris provenant d'un étage d'une fusée japonaise lancée en 2018, et qui s'est désintégré en 77 morceaux en février 2019. Les membres d'équipage, deux Russes et un Américain, ont dû temporairement se placer dans la partie russe de l'ISS, afin de pouvoir évacuer en urgence avec la capsule Soyouz en cas de danger, ce qui n'a finalement pas été nécessaire -- dans un premier communiqué, la Nasa avait indiqué que les astronautes entreraient dans le vaisseau.

    Vue de la Station spatiale internationale, le 26 août 2020. © Handout, Nasa, AFP

    Vue de la Station spatiale internationale, le 26 août 2020. © Handout, Nasa, AFP 

     

    Des milliers de débris spatiaux voltigent depuis 60 ans

    Selon le site de l'Agence spatiale européenne, l'ISS était à environ 421 km au-dessus des océans avant l'opération, et à 435 km après. Elle file à environ 27.500 km/h : à cette vitesse, même un petit objet peut gravement endommager, voire détruire un panneau solaire ou un autre élément.

    Ce type de manœuvre est régulièrement nécessaire, et devrait devenir plus fréquent avec la pollution croissante des environs de la Terre par des débris d'anciennes fusées ou de satellites lancés depuis six décennies, et par les milliers de fragments créés par des collisions accidentelles ou délibérées, par exemple avec les envois de missiles anti-satellites par l'Inde en 2019 et la Chine en 2007.

    La station a dû procéder à des évitements 25 fois entre 1999 et 2018, selon la Nasa. « La Station spatiale a manœuvré trois fois en 2020 pour éviter des débris. Ces deux dernières semaines, il y a eu trois conjonctions potentielles à haut risque. Les débris empirent ! » a tweeté Jim Bridenstine, administrateur de la Nasa, qui réclame 15 millions de dollars au Congrès pour que le Bureau du commerce spatial, un service civil, prenne en charge la surveillance des objets spatiaux et coordonne les avertissements aux opérateurs de satellites privés en cas de risques de collision. À ce jour, c'est une unité militaire qui est chargée de la surveillance spatiale.

    VOIR AUSSIEntrySat : l’ISS largue un débris spatial pour une mission inédite

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-debris-spatiaux-station-spatiale-evite-catastrophe-3e-fois-cette-annee-36048/?utm_content=buffer31e26&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0i6xsjJZ79yhMHqUAWPi7qVsk6kTEze8oBHmC1iXCC9g97gw98SyqeLGk

  • LE 26.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Les lunes d'Uranus ressemblent beaucoup à Pluton.

    Les lunes d'Uranus ressemblent beaucoup à Pluton

     

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

    Aucune description de photo disponible.

    Les principaux satellites d'Uranus - Miranda, Ariel, Umbriel, Titania et Obéron - présentent des signatures thermiques similaires aux planètes naines de la ceinture de Kuiper.

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     [EN VIDÉO] Uranus, première planète découverte au télescope  Partez à la découverte d’Uranus, une géante de glace située à trois milliards de kilomètres de la Terre. Un mode froid et étrange dont on commence à peine à comprendre son histoire et sa composition. 

    Les cinq plus grands satellites d'Uranus, à savoir MirandaArielUmbrielTitania et Obéron, ressemblent aux planètes naines du Système solaire externe, telles que PlutonÉris et Hauméa. Ces corps n'ont pas nécessairement tous la même apparence mais, selon une équipe d'astronomes germano-hongroise, ils ont des signatures thermiques similaires : comme les planètes naines, ces compagnons de la géante de glace retiennent très bien la chaleur solaire et leurs faces nocturnes se refroidissent relativement lentement, ce qui est typique des surfaces rugueuses et glacées de grands objets compacts.

    Montage des grands satellites d'Uranus et d'un satellite plus petit : de gauche à droite Puck, Miranda, Ariel, Umbriel, Titania et Obéron. Les photos originales ont été prises par la sonde Voyager 2 de la Nasa. Les proportions sont respectées. © Image réalisée par Vzb83 sur la base d'images de la Nasa

    Montage des grands satellites d'Uranus et d'un satellite plus petit : de gauche à droite Puck, Miranda, Ariel, Umbriel, Titania et Obéron. Les photos originales ont été prises par la sonde Voyager 2 de la Nasa. Les proportions sont respectées. © Image réalisée par Vzb83 sur la base d'images de la Nasa 

     

    Les précieuses données d'étalonnage de Herschel

    Voyager 2 a observé ces satellites en janvier 1986, mais la sonde de la Nasa n'était pas équipée pour observer les longueurs d'onde infrarouges lointaines nécessaires pour étudier leur comportement thermique. Pour obtenir ces données, Örs Detre, de l'Institut Max-Planck d'astronomie (Allemagne), et ses collègues ont analysé des données d'étalonnage d'archives recueillies par Herschel, le télescope spatial infrarouge de l'Agence spatiale européenne qui a fonctionné de 2009 à 2013. Leurs résultats ont été publiés, le 14 septembre, dans Astronomy & Astrophysics.

    En soustrayant soigneusement le signal de la planète, ils ont pu faire ressortir les signaux de ses satellites, qui sont des milliers de fois plus faibles à ces longueurs d'onde. Une comparaison des mesures de Herschel avec un modèle détaillé développé par Thomas Müller, de l'Institut Max-Planck de physique extraterrestre (Allemagne), a révélé l'inertie thermique du matériau de surface.

    Vue d'artiste des satellites Planck (à gauche) et Herschel. © ESA, Thales Alenia Space

    Vue d'artiste des satellites Planck (à gauche) et Herschel. © ESA, Thales Alenia Space 

     

    Un résultat sans surprise ?

    Meg Schwamb, de la Queen's University Belfast (Irlande du Nord), qui n'a pas participé à l'étude, trouve que c'est « un résultat soigné avec une technique cool », mais elle n'est pas très surprise du résultat : en effet, selon la compréhension actuelle, des objets comme Pluton, Éris et Hauméa se sont formés dans la même région du Système solaire qu'Uranus, ce qui « signifierait des conditions similaires en matière de température, de composition du gaz, etc. », et donc que les principaux satellites d'Uranus se seraient formés avec des propriétés de surface et des compositions similaires à celles des planètes naines. En revanche, les nombreux petits satellites extérieurs d'Uranus ressemblent davantage à des objets plus petits de la ceinture de Kuiper : des agrégats relativement lâches de roches et de glace.

    Heidi Hammel, experte sur Uranus et Neptune à l'Association des universités pour la recherche en astronomie (États-Unis), loue aussi l'« excellent travail [de l'équipe] avec un jeu de données difficile ». Néanmoins, selon elle, la grande inclinaison de l'axe de rotation d'Uranus (98 degrés) pose « une complication significative pour le système lunaire uranien. Si elle était due à un événement catastrophique (une des principales théories), alors cet événement aurait également perturbé le système primordial de lunes, avec des conséquences qui pourraient peut-être être évidentes dans les propriétés de leurs surfaces. ». Une nouvelle mission spatiale vers Uranus pourrait grandement aider à résoudre certains de ces mystères.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/uranus-lunes-uranus-ressemblent-beaucoup-pluton-83115/?utm_content=buffer24643&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR18eA4zPge_PY_cJWlZB1ASpX9e449NQEXgVimG7DpaWfGR69y2_YPJYUI

  • LE 25.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Mars brille plus que Jupiter : comment l'observer ?

    Mars brille plus que Jupiter : comment l'observer ?

     

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

     

     [EN VIDÉO] C'est le moment d'observer Mars  Jusque fin octobre, Mars va devenir plus éclatante que Jupiter. Du soir au matin, vous pourrez l’admirer à l’œil nu ou dans un instrument. Elle sera au plus près de la Terre le 6 octobre et en opposition le 13 octobre. 

    Mars se rapproche. Dans quelques jours, elle sera en opposition et la distance entre nos deux planètes ne sera plus que de 62 millions de kilomètres. C'est le moment de l'observer.

    Avez-vous remarqué à quel point Mars est devenue brillante ? C'est parce que la distance entre nous et notre voisine se réduit d'heure en heure. C'est le 6 octobre prochain, dans l'après-midi, que nous serons au plus près de la Planète rouge, avec 62 millions de kilomètres seulement entre nos deux mondes.

    Une configuration qui, vous l'aurez deviné, est très favorable à son observation. Comme tous les 26 mois, Mars est en effet en opposition, c'est-à-dire alignée avec la Terre et le Soleil. Nous, les Terriens, nous serons donc entre les deux, ce qui signifie que quand l'un part se coucher, l'autre, en face, se lève. L'opposition aura lieu bientôt : le 13 octobre prochain.

    Mais, d'ici là, on peut déjà l'admirer quasiment toute la nuit. À l'œil nu, sans aucune difficulté : Mars est maintenant plus étincelante que Jupiter et brille comme un phare au-dessus de l'est quand elle se lève. Impossible de la rater et aussi de la confondre avec une étoile car, contrairement à elles, elle ne tremble pas, ne scintille pas. C'est un point fixe rouge écarlate qui domine le paysage.

    À noter que le 3 octobre prochain, la Lune, encore presque pleine (et à l'apogée) la rejoindra pour toute la nuit. Une belle conjonction planétaire au sein des Poissons qui réjouira nombre d'astrophotographes à travers le monde.

     

    Observez Mars

    À la faveur de son rapprochement avec la Terre, Mars est donc devenue beaucoup plus brillante qu'il y a trois mois et son éclat surpasse maintenant celui de Jupiter. Cependant, bien que plus proche de nous, Mars ne dévoile pas facilement les détails de sa surface, et l'on peut parfois préférer regarder dans un télescope ou une lunette Jupiter, pourtant située à plus de 600 millions de kilomètres de la Terre.

    Jupiter a surtout l'avantage d'être beaucoup plus grande que la Planète rouge, laquelle, rappelons-le, est deux fois plus petite que la Terre. Donc, même si elle est 10 fois plus éloignée de nous que Mars, la géante gazeuse Jupiter a de beaux détails de ses tempêtes à montrer à ses observateurs terrestres.

    Pour Mars, c'est différent : on peut distinguer des reliefs, ce que nous ne verrons jamais sur la géante gazeuse. On peut les deviner dans un instrument mais des captures avec une caméra à son foyer donneront des résultats, après traitements, autrement plus spectaculaires. Là, où dans l'oculaire, on peut deviner la présence de la calotte polaire sud -- comme un petit coup de pinceau brillant et nacré posé sur le disque orangé de Mars --, les images qu'obtiennent les astrophotographes dessinent, elles, ses contours, ainsi que ceux des taches sombres caractéristiques de la planète.

    Le 5 septembre, la Lune a rendu visite à Mars dans les Poissons. Les prochaines conjonctions seront le 2 et le 29 octobre. La Planète rouge est de plus en plus brillante à mesure qu'elle se rapproche de la Terre. © SkyGuide (capture d'écran)

    Le 5 septembre, la Lune a rendu visite à Mars dans les Poissons. Les prochaines conjonctions seront le 2 et le 29 octobre. La Planète rouge est de plus en plus brillante à mesure qu'elle se rapproche de la Terre. © SkyGuide (capture d'écran) 

    Pour vous aider, il existe des apps iOS et Android avec des cartes de Mars qui vous permettront d'identifier les masses charbonneuses que vous apercevez. La Planète rouge n'est en effet pas entièrement rouge et n'a rien de monotone, comme on peut le voir sur les images détaillées que nous envoient les sondes spatiales qui la survole.

    VOIR AUSSIVoyage vers Mars : combien de temps faut-il pour y aller ?

    En tout cas, n'espérez pas reconnaître les fameux « canaux martiens » qui avaient tant défrayé la chronique à la fin du XIXe et début du XXe siècle. On peut s'étonner qu'un tel biais ait connu autant de succès. De là est né le mythe d'une planète habitée par des Martiens dépeints comme hostiles. Des Martiens qui avaient creusé des canaux pour acheminer l'eau stockée aux pôles et l'amener aux basses latitudes, plus chaudes. Certains, comme Percival Lowell, y croyaient dur comme fer.

    De la vie sur Mars, il y en a peut-être eu dans un lointain passé, ou encore aujourd'hui, enfouie dans le sous-sol. Pour le savoir justement, les chercheurs comptent sur Perseverance, actuellement en croisière vers sa cible. Arrivée du rover sur le sol de Mars prévue en février 2021. Le rapprochement entre la Terre et Mars est, bien sûr, le bon moment pour relier nos deux planètes.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-mars-brille-plus-jupiter-observer-37104/?utm_content=buffer5a05c&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2IeVWntY1w7Ng79gYf4wyM48xKU43lN-W9nJo0m-O9imOMrYGcz2qlN28

  • LE 25.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Magnétar : le VLBA sur la piste de l'énigme des sursauts radio rapides.

    Magnétar : le VLBA sur la piste de l'énigme des sursauts radio rapides

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

     

     

    La méthode de la parallaxe est une méthode géométrique simple permettant d'évaluer la distance des astres. On vient de l'utiliser avec des radiotélescopes pour mesurer pour la première fois directement la distance d'un magnétar. En multipliant ce genre de mesure, on pourrait découvrir que les sursauts radios rapides sont en fait des colères particulières des magnétars.

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     [EN VIDÉO] Interview : qu’est-ce qu’une étoile de Planck ?  La relativité générale bute sur le Big Bang et les trous noirs, qui sont des « singularités ». Et si les trous noirs, à force de se contracter, pouvaient rebondir ? Et si notre univers était né de cette manière ? C'est l'hypothèse des « étoiles de Planck », que nous explique Aurélien Barrau, astrophysicien spécialisé en cosmologie et auteur du livre Des univers multiples. 

    Les étoiles à neutrons sont des résidus d'explosion d'étoiles en supernova qui ne peuvent guère contenir que quelques masses solaires mais dont le diamètre est de quelques dizaines de kilomètres seulement. La saga, à leur sujet, a commencé au cours des années 1930 et se poursuit aujourd'hui depuis les années 1990 avec l'étude des magnétars, des étoiles à neutrons avec un champ magnétique prodigieux comme Futura l'expliquait dans le précèdent article ci-dessous. Entre ces deux décennies, les objets théoriques qu'étaient les étoiles à neutrons à leur début sont devenus des sujets d'observations, d'abord avec des radiotélescopes pour la première fois, en 1967, grâce à Jocelyn Bell, puis les rayons X et maintenant, les ondes gravitationnelles à l'occasion de collisions d’étoiles à neutrons donnant des kilonovae.

    Au début de leur découverte, les étoiles à neutrons ont très temporairement donné des frissons aux astrophysiciens et astronomes intéressés par le programme Seti car c'est sous forme de pulsars, c'est-à-dire de sources d'émissions périodiques d'ondes radios, qu'ils ont été débusqués par Jocelyn Bell alors en thèse. On pouvait penser qu'il s'agissait de signaux artificiels d'une civilisation extraterrestre mais, comme l'explique Jocelyn Bell dans la vidéo ci-dessous, cette hypothèse a été rapidement réfutée car on ne voyait aucun décalage Doppler.

    Dans cette vidéo, extraite du documentaire Du Big Bang au Vivant, Jean-Pierre Luminet parle de la mort des étoiles massives, leur explosion en supernova et la formation de pulsars. © ECP Productions, Jean-Pierre Luminet

     

    Les FRB, l'histoire des pulsars qui se répète ?

    Depuis quelques années, d'autres mystérieuses sources radios intriguent les astrophysiciens et là aussi, l'hypothèse E.T a été considérée un temps avant d'être abandonnée. Il s'agit des sursauts radios rapides, les Fast radio bursts ou FRB en anglais. Les sursauts radio rapides ont été découverts pour la première fois en 2007. On sait juste qu'ils sont très énergiques et durent au plus quelques millisecondes et que la plupart viennent de l'extérieur de la Voie lactée.

    Les FRB pourraient trahir l'existence des étoiles de Planck mais des chercheurs ont proposé une hypothèse moins exotique, à savoir qu'ils soient la manifestation de magnétars, des étoiles à neutrons possédant des champs magnétiques d'une intensité record dans le cosmos observable, de l'ordre de mille milliards de fois l'intensité du champ magnétique de la Terre.

    Pour tenter d'y voir plus clair à ce sujet, et comme ils l'expliquent dans une publication en accès libre sur arXiv, une équipe de radioastronomes a, pour la première fois, réussi à faire une détermination précise de la distance d'un magnétar au Système solaire en faisant une mesure de parallaxe avec les radiotélescopes du Very Long Baseline Array (VLBA). Rappelons qu'il s'agit d'une technique de combinaison par interférométrie des mesures de plusieurs radiotélescopes répartis sur les continents permettant de faire de la synthèse d'ouverture qui, à la fin, compose un instrument virtuel dont la taille peut être équivalente à celle de la Terre. On peut donc faire des observations avec une résolution spectaculaire.

    Jocelyn Bell nous raconte sa découverte des pulsars. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Perimeter Institute for Theoretical Physics

    L'interférométrie à très longue base (ou VLBI pour Very Long Baseline Interferometry) est l'une des techniques fondamentales de la radioastronomie moderne, qui a d'ailleurs permis le succès de la collaboration Event Horizon Telescope, réussissant à imager pour la première fois un trou noir supermassif au cœur d'un noyau actif de galaxie, M87*. Elle a été proposée en 1962 par Leonid Matveenko, Nikolai Kardashev, et Gennady Sholomitskii, avec le soutien du radioastronome ukrainien et soviétique Iossif Chklovski du célèbre Institut Shternberg.

    Dans ce cas précis, le VLBA comprend 10 antennes, de 25 mètres chacune, couvrant le territoire américain depuis Sainte-Croix, dans les Îles Vierges situées dans les Antilles, et le Mauna Kea sur l'île d'Hawaï, dans l'océan Pacifique.

     

    Les mesures de distances, une clé pour l'astrophysique

    Les étoiles à neutrons ne sont pas toutes des pulsars et c'est aussi vrai dans le cas des magnétars dont on ne connaît à ce jour que six exemples capables d'émettre des impulsions radios. Le premier du genre a été découvert en 2003 et, dans un catalogue, il est mentionné sous la forme XTE J1810-197. Son activité s'est poursuivie de 2003 à 2008, puis de janvier à novembre 2019 et, tout dernièrement, de mars à avril 2020.

    Un schéma expliquant la méthode de la parallaxe appliquée à un magnétar (voir les explications ci-dessous ). © Sophia Dagnello, NRAO/AUI/NSF

    Un schéma expliquant la méthode de la parallaxe appliquée à un magnétar (voir les explications ci-dessous ). © Sophia Dagnello, NRAO/AUI/NSF 

    C'est justement XTE J1810-197 qui a été observé à des dates différentes sur la voûte céleste en utilisant la méthode de la parallaxe connue depuis l'antiquité en astronomie planétaire et rendue possible pour la première fois avec des étoiles au début du XIXe siècle grâce aux observations publiées en 1837 par les astronomes allemands, Friedrich Georg Wilhelm von Struve pour Vega, et en 1838, par  Friedrich Wilhelm Bessel pour 61 Cygni.

    Cette méthode est simple à comprendre et repose sur des raisonnements élémentaires en géométrie pour un Homo sapiens du XXIe siècle ; évidemment, il en était tout autrement au temps des grecs comme Hipparque. Il faut mesurer à 6 mois d'intervalle des positions d'un astre sur la voûte céleste et appliquer la trigonométrie dans les triangles. De la mesure de la variation angulaire apparente de l'astre et de la connaissance du diamètre de l'orbite terrestre, on en déduit sa distance. Dans le cas de XTE J1810-197, elle est d'environ 8.100 années-lumière, ce qui confirme qu'il s'agit bien d'un des plus proches magnétars connus.

    Cette donnée est d'importance car elle permet de mieux calculer la puissance des éruptions de rayonnement produites par ce magnétar et donc de contraindre les modèles avancés pour les expliquer. C'est aussi une preuve de principe que l'on peut faire de même avec le VLBA pour d'autres magnétars proches dans la Voie lactée, ce qui veut dire que l'on finira par avoir assez de données collectées pour départager les modèles envisagés, notamment ceux qui font des FRB des éruptions particulières de magnétars.

    Ainsi, on sait que le pulsar du Crabe émet parfois des impulsions radio plus fortes qu'à son habitude et que les caractéristiques de ces impulsions laissent penser qu'elles sont analogues à celles, plus puissantes encore, associées aux FRB.

     

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    • La méthode de la parallaxe est une méthode géométrique simple permettant d'évaluer la distance des astres, d'abord appliquée dans le Système solaire pour les planètes, puis aux étoiles de la Voie lactée proches du Soleil au XIXe siècle.
    • On vient de l'utiliser avec les radiotélescopes combinés du VLBA pour mesurer pour la première fois directement la distance d'un magnétar, XTE J1810-19, une étoile à neutrons fortement magnétisée, et pouvant émettre des impulsions radio à l'occasion de sorte d'éruption.
    • En multipliant ce genre de mesure, on pourrait découvrir que les mystérieux sursauts radios rapides sont en fait des colères particulières des magnétars. Une mesure plus précise de distance permet en effet de mieux évaluer les quantités d'énergies émises par un magnétar et de départager des modèles pour ces émissions.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-magnetar-vlba-piste-enigme-sursauts-radio-rapides-46740/?utm_content=bufferd707e&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1mYS99oUhLUG3Neez8gJTYx3LZuujlz3KhnF9jY1xnWyicrFBOxsSTxWY

  • LE 24.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Attention, chefs-d'œuvre : les plus belles photos d'astronomie de 2020 !

    Attention, chefs-d'œuvre : les plus belles photos d'astronomie de 2020 !

     

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

     

     

    Le cru 2020 de ce grand concours d'astrophotographie international est excellent. Découvrez notre sélection dans chaque catégorie.

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     [EN VIDÉO] Galaxie : où se trouve la Terre dans la Voie lactée ?  Le satellite Gaia a cartographié plus d’un milliard d’étoiles. Grâce à ces données, cette vidéo de l'ESA nous transporte jusque dans notre quartier résidentiel au sein de la galaxie, à la découverte de quelque 600.000 étoiles qui nous entourent. Les plus brillantes et connues depuis le sol terrestre, telles Sirius, Betelgeuse, Véga, Aldébaran…, ont leur nom marqué. Le voyage se termine par un plongeon vers le Soleil (Sol), petite étoile à plus de 26.000 années-lumière du centre de la Voie lactée. 

    Comme les années précédentes, vous allez adorer les photos couronnées du grand concours d'astrophotographie Insight Investment Astronomy Photographer of the Year dont l'édition 2020 vient d'être dévoilée. Un excellent cru comme vous allez pouvoir vous en rendre compte, qui tapera autant dans l'œil des astronomes amateurs avertis que dans celui de tous les curieux férus d'images de l'univers.

    L'univers vu de la Terre, dans tous les cas, et parfois, sans aucun instrument. Du grand spectacle que vous pourrez découvrir à partir du 20 octobre en réel à travers l'exposition au Royal Museums de Greenwich.

     

    Les aurores polaires

    Qui n'a jamais rêvé d'admirer des aurores boréales ou australes dans la réalité ? Ce phénomène naturel produit par l'interaction des particules du vent du Soleil, avec la haute atmosphère terrestre enchante l'humanité depuis des temps immémoriaux.

    The Green Lady, vainqueur dans la catégorie Aurores. Déferlante d’aurores photographiée par Nicholas Roemmelt. © Nicholas Roemmelt, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    The Green Lady, vainqueur dans la catégorie Aurores. Déferlante d’aurores photographiée par Nicholas Roemmelt. © Nicholas Roemmelt, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    « Une image majestueuse et éthérée comme si elle avait été prise aux confins de l'au-delà. Une vision prometteuse, émouvante et édifiante », a salué le comédien britannique Jon Culshaw, rapporte le site du Royal Museums de Greenwich.

    Geysir Aurora par Phil Halper. © Phil Halper, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    Geysir Aurora par Phil Halper. © Phil Halper, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Sur cette photo finaliste présentée dans la même catégorie, on croirait que les aurores se soulèvent du sol, ou l'inverse, qu'elles descendent jusqu'à toucher terre. On aimerait que ce soit vrai (quoique ce ne serait pas sans danger) mais cela n'arrive jamais. Les aurores dansent dans le ciel à très haute altitude.

    House under Rainbow Aurora. © Wang Zheng, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    House under Rainbow Aurora. © Wang Zheng, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Cette autre photo dominée par les tons pastels du ciel est un enchantement que l'on croirait tout droit échappé d'un conte ou d'une saga. On devine la ceinture et le poignard d'Orion derrière le rideau rose et vert pâle de l'aurore. Des couleurs qui se reflètent sur la neige.

    Voir toutes les images finalistes de la galerie Aurores

     

    Notre Étoile, le Soleil

    Les photos sont impressionnantes. Que ce soit celle du vainqueur ou celles des autres finalistes qui nous montrent l'astre solaire avec des détails flamboyants. Les photos de l'éclipse totale du Soleil de l'été 2019 sont aussi à couper le souffle. Comme il a dû être difficile pour le jury de choisir parmi toutes ces prestations, tant le niveau est élevé !

    Liquid Sunshine. Les granules à la surface du Soleil. © Alexandra Hart, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    Liquid Sunshine. Les granules à la surface du Soleil. © Alexandra Hart, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Alexandra Hart, lauréate de la catégorie, nous dévoile la « peau » granuleuse du Soleil. Chacun de ces granules, que l'on pourrait compter ici sans difficulté tant l'image est nette, fait la taille de la France ! Comme le rappelle l'astrophysicienne Emily Drabek-Maunder, qui a commenté ce chef d'œuvre, « c'est un exemple impressionnant que le Soleil calme n'est jamais vraiment calme », faisant allusion au cycle solaire qui, certes, ces dernières années, était dans le creux de la vague (ce qui se traduit par une absence de taches à sa surface) mais en y regardant de plus près, c'est très actif : un océan de bulles de gaz en mouvement, bien vivant. « Bien que le Soleil soit moins actif, la fusion nucléaire sous sa surface soutient toute la vie sur notre petit monde ».

    Total Solar Eclipse, Venus and the Red Giant Betelgeuse. © Sebastian Voltmer, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    Total Solar Eclipse, Venus and the Red Giant Betelgeuse. © Sebastian Voltmer, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Sebastian Voltmer était au Chili, à l'Observatoire de La Silla, pour admirer et photographier l’éclipse totale du Soleil du 2 juillet 2019. La photo du phénomène est splendide : l'œil ardent du Soleil est assombri par le disque lunaire, nous dévoilant ainsi son immense couronne. Dans la nuit soudaine, des étoiles sont devenues visibles... et Vénus aussi.

    No Earthly Hedgerow, protubérances visibles sur le limbe du Soleil. © Paul Andrew, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    No Earthly Hedgerow, protubérances visibles sur le limbe du Soleil. © Paul Andrew, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Un autre regard sur le Soleil avec Paul Andrew. L'étoile est, cette fois, masquée volontairement par un disque noir installé sur son instrument, de sorte que l'astronome amateur puisse admirer les protubérances qui se déploient sur le limbe. Des forêts de protubérances surprises ici lors de leur soulèvement. Cela a lieu tous les jours depuis plus de quatre milliards et demi d'années.

    Toutes les photos des finalistes de la catégorie Soleil

     

    Notre satellite naturel, la Lune

    La Lune nous accompagne toutes les nuits (ou presque) si bien que l'on n'y prête plus vraiment attention... Ce qui est bien dommage car, pour qui l'a déjà regardée à travers des jumelles (ou un télescope) sait que ce monde tout proche (à seulement 384.000 kilomètres de la Terre en moyenne), d'ombre et de lumière, est fascinant à regarder pour ses plaines, ses montagnes, ses crevasses, etc.

    Tycho Crater Region with Colours. Premier prix de la catégorie Lune. © Alain Paillou, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    Tycho Crater Region with Colours. Premier prix de la catégorie Lune. © Alain Paillou, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Notre satellite naturel que l'on a tant l'habitude de voir dans ses centaines de nuances de gris semble comme métamorphosé sur cette image d'Alain Paillou, qui remporte le grand prix de la catégorie Lune. Nous regardons ici la région qui entoure le beau cratère rayonnant Tycho. On pourrait croire qu'un artiste la repeinte avec de l'aquarelle ou de la gouache mais, en réalité, les filtres nous dévoilent les différents matériaux qui tapissent sa surface.

    Some Moons are Close, and Some are Small and Far Away. Cette photo de l’occultation de Saturne par la Lune fait partie des finalistes de la catégorie. © Andy Casely, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    Some Moons are Close, and Some are Small and Far Away. Cette photo de l’occultation de Saturne par la Lune fait partie des finalistes de la catégorie. © Andy Casely, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Voir toutes les photos des finalistes de la catégorie Lune

     

    Les galaxies

    La nôtre s'appelle la Voie lactée. Depuis la Terre, nous pouvons voir des centaines de milliers de consœurs, géantes ou naines, éparpillées dans le cosmos. Toutes les photos finalistes dans cette catégorie n'ont pas été prises par Hubble mais parfois, on pourrait le penser.

    Nicolas Lefaudeux est le grand gagnant dans cette catégorie avec son portrait de la galaxie d’Andromède. Notre voisine apparaît comme irréelle, flottant sur les eaux noires d'un océan. Un effet qui, en milieu terrestre, donne l'illusion de miniaturisation de scènes quotidiennes.

    Grand prix : Andromeda Galaxy at Arm's Length. © Nicolas Lefaudeux, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    Grand prix : Andromeda Galaxy at Arm's Length. © Nicolas Lefaudeux, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Une autre galaxie, cette fois, dans la constellation du Sculpteur : NGC 253. Les détails sur cette photo sont impressionnants, fruits d'une exposition de quelque 34 heures, à laquelle il faut encore ajouter tout le temps passer pour le traitement. Le résultat est splendide. On peut distinguer la couronne d'étoiles bleues du disque central où sont massées les étoiles les plus âgées. Les bras spiraux sont ourlés de dizaines de nuages aux teintes rose fuchsia, matrices de gaz et de poussières qui sont en train d'accoucher de bébés étoiles...

    NGC 253 - Starbust Galaxy in Sculptor. © Terry Robison, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    NGC 253 - Starbust Galaxy in Sculptor. © Terry Robison, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Ci-dessous, M33, surnommée la galaxie du Triangle. C'est une très belle voisine de la Voie lactée et d'Andromède. Une multitude de nébuleuses fleurissent le long de ses tentacules.

    M33 The Triangulum Galaxy. © Rui Liao, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    M33 The Triangulum Galaxy. © Rui Liao, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Voir toutes les photos des finalistes de la catégorie Galaxies

     

    Paysages célestes

    De nombreuses merveilles dans cette catégorie où l'on peut voir le spectacle du ciel au-dessus de paysages terrestres. Voici deux des plus belles photos sélectionnées. La Voie lactée, la rouge Antares au dessus du désert. On se croirait presque sur Mars, nonobstant la timide végétation éparse.

    Runner up : Desert Magic par Stefan Liebermann, grand amoureux de la Voie lactée. © Stefan Liebermann, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    Runner up : Desert Magic par Stefan Liebermann, grand amoureux de la Voie lactée. © Stefan Liebermann, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Ci-dessous, la grande et belle constellation d'Orion, la tête en bas, presque posée au sommet de cette montagne. Photo prise dans un milieu sauvage, dans l'hémisphère Sud. Le géant de la mythologie grecque se montre ici à nu, avec les milliers d'étoiles visibles dans cette direction de la Galaxie, qui composent sa chair, ainsi que les délicats nuages de formation d'étoiles ou de supernovae qui saignent encore.

    Questions. © Paul Wilson, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    Questions. © Paul Wilson, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Les corps du Système solaire

    Plusieurs comètes sur la même photo ! Mais la plus spectaculaire, que nous étions nombreux à suivre du regard en juillet dernier : la comète Neowise. Superstar de l'année, indéniablement. L'astrophotographe Gerald Rhemann révèle toute la splendeur de cet astre venu des confins du Système solaire. Le noyau cométaire à l'origine de ces queues de plusieurs millions de kilomètres ne mesure que quelques kilomètres. Sur cette photo, on peut admirer le voile bleu de la queue de gaz ionisé agité par le vent solaire.

    Comets Traffic in Constellations Perseus and Cassiopeia 1. © Gerald Rhemann, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    Comets Traffic in Constellations Perseus and Cassiopeia 1. © Gerald Rhemann, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    On a beaucoup parlé de Vénus ces derniers jours avec l'annonce de la découverte de phosphine dans son atmosphère (est-ce lié à une forme de vie dans les nuages de Vénus ?), la voici, notre étincelante voisine, dans un beau portrait de Michel Leost. Venus in furs ?

    Venus colors. © Michel Leost, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year

    Venus colors. © Michel Leost, Insight Investment Astronomy Photographer of the Year 

    Retrouvez toutes les photos des finalistes pour chaque catégorie

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-attention-chefs-oeuvre-plus-belles-photos-astronomie-2020-65696/?utm_content=bufferc3e5c&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0_fW0wX_mfQWM1W1pb2ywqYT_Aq3OCA57EjmpTZDVofBWplmqNfdekF78

  • LE 24.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Pourquoi n’y a-t-il pas de son dans l’espace ?

    Pourquoi n’y a-t-il pas de son dans l’espace ?

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

     

    « Dans l'espace, personne ne vous entendra crier. » C'est l'accroche, aussi célèbre que réaliste, du film Alien. En effet, le son ne peut pas se propager dans le quasi-vide interstellaire.

    La lumière est ce que l'on appelle « une onde électromagnétique ». Elle peut se propager même dans le vide. Le son, quant à lui, est une onde mécanique. Un peu comme une vague à la surface de l’eau ; il se propage de proche en proche.

     

    L'onde sonore et le bruit dans l'espace

    L'onde sonore a donc besoin de matière pour se propager, par une succession de compressions et de dilatations du milieu dans lequel elle est produite. Ce milieu pouvant aussi bien être solide que liquide ou gazeux.

     

    Propagation, vitesse du son et densité de matière

    Dans l'espace interstellaire, la densité de matière est beaucoup trop faible - de l'ordre d'une particule par centimètre cube contre quelque 1020 particules par centimètre cube du côté de la Terre - pour que le son puisse y prendre appui et se propager. C'est la raison pour laquelle on ne peut entendre aucun son dans l’espaceBlaise Pascal a parlé fort justement du « silence éternel des espaces infinis ».

    Il est par ailleurs à noter que, plus un corps est dense, plus il permet au son de se propager vite. Ainsi, dans l'air, la vitesse du son est d'environ 340 mètres par secondes (m/s), dans l'eau, elle monte à quelque 1 500 m/s et dans l'acier, elle atteint les 5 km/s !

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/univers-ny-t-il-pas-son-espace-6566/?utm_content=bufferb9352&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0v7wpPvgzoE_xgwJtm1RzOWZDjRVToQ1KmEv3GTIyHMS2tKBn1uQVznMs

  • LE 24.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Trous noirs : une nouvelle preuve de leur existence avec les rayons X.

    Trous noirs : une nouvelle preuve de leur existence avec les rayons X

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

     

     

     

    Les trous noirs stellaires accrétant de la matière et émettant en réponse des rayons X sont-ils bien des trous noirs ou sont-ils simplement des étoiles à neutrons ? Une nouvelle méthode montre une spectaculaire différence suggérant fortement la présence d'un horizon des événements, la signature indubitable d'un trou noir.

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     [EN VIDÉO] Stephen Hawking, l'astrophysicien qui a fait aimer la science  Le grand physicien Stephen Hawking est décédé le 14 mars 2018. Véritable légende de la physique, il fut aussi un très talentueux vulgarisateur. Retour sur la vie hors du commun de ce savant qui a su se faire aimer du public et rendre accessible ses travaux de recherche scientifique : trous noirs, théorie des supercordes, rayonnement de Hawking, théorèmes sur les singularités... La science lui dit un immense merci. 

    La notion de trou noir a été esquissée une première fois en 1784 par le révérend anglais John Michell dans le cadre de la théorie newtonienne de la gravitation. L'idée était simple et naturelle, surtout du temps où la théorie de la lumière, alors largement dominante, était celle de Newton qui en faisait des particules analogues à celles de la matière. Un corps suffisamment compact pour une masse donnée devait avoir un champ de gravitation assez fort pour empêcher ces particules de lumière de s'échapper de ce corps. On connaissait la vitesse de ces particules de lumière depuis les travaux de l'astronome danois Ole Römer, en 1676.

    Le concept a été redécouvert peu après en 1796 par Pierre-Simon de Laplace, mathématicien, philosophe et astronome, grand maître de la mécanique céleste. Le passage suivant, extrait de son livre Exposition du Système du Monde (une version vulgarisée, si l'on peut dire, des théories astronomiques de l'époque), est célèbre : « Un astre lumineux, de la même densité que la Terre, et dont le diamètre serait 250 fois plus grand que le Soleil, ne permettrait, en vertu de son attraction, à aucun de ses rayons de parvenir jusqu'à nous. Il est dès lors possible que les plus grands corps lumineux de l'Univers puissent, par cette cause, être invisibles. ».

    Du visible aux ondes radio, l'histoire des théories de la lumière. © Synchrotron Soleil

    Mais le début du XIXe siècle va voir cette intuition visionnaire tomber dans l'ombre. Laplace lui-même n'en parlera plus dans une édition ultérieure de son traité paru après la découverte par Fresnel et Young d'une théorie ondulatoire de la lumière (voir à ce sujet les explications éclairantes dans le livre du prix NobelMax Born). Si la lumière n'est pas composée de sortes de particules matérielles, comment concevoir une action de la gravitation sur elle ?

    Toujours est-il que le concept de trou noir va réémerger après la découverte par Einstein de sa théorie de la relativité générale. Mais, il faudra attendre les années 1960 avec les travaux de John Wheeler, Roger PenroseStephen Hawking et Yakov Zeldovich en particulier, pour qu'il soit rigoureusement et vigoureusement développé, ainsi que ses signatures observationnelles possibles en astrophysique.

    Le cosmologiste et astrophysicien russe Rashid Sunyaev a reçu la médaille Benjamin Franklin de physique 2012 pour ses contributions monumentales à la compréhension de l'Univers primitif et des propriétés des trous noirs. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © The Franklin Institute

     

    Pas de trou noir sans horizon des événements

    Aujourd'hui, l'affaire est presque entendue, les trous noirs existeraient bien et ils sont partout, même au centre des galaxies comme semblent le montrer en particulier les observations de M87* avec l'Event Horizon Telescope et celles de Ligo et Virgo qui laissent penser que les fameux modes quasi normaux des trous noirs sont bien là.

    Mais attention, le concept de trou noir repose maintenant exclusivement en espace-temps courbe sur la notion d'horizon des événements. Rien à voir avec l'existence d'une singularité de l'espace-temps ou une densité extrême. Il faut qu'un objet soit suffisamment compact pour que se forme une région dont on ne peut s'extraire sans dépasser la vitesse de la lumière.

    Démontrer l'existence d'un trou noir, c'est donc démontrer l'existence d'un horizon des événements. Et une nouvelle méthode en ce sens, qui peut déjà se targuer d'un certain succès, vient d'être exposée dans un article publié dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, en accès libre sur arXiv. Elle est l'œuvre de Srimanta Banerjee et Sudip Bhattacharyya du Tata Institute of Fundamental Research, Inde, de Marat Gilfanov et d'un des mythiques collaborateurs de Zeldovich,  Rashid Sunyaev, de l'Institut Max-Planck d'astrophysique, Allemagne, et de l'Institut de recherche spatiale de l'Académie russe des sciences, Russie.

    Les émissions de rayons X d'un trou noir et d'une étoile à neutrons accrétant de la matière ne devraient pas être semblables. La matière entrant en collision avec la surface de l'étoile à neutrons (en bas à droite) doit produire du rayonnement à cet endroit et des éruptions supplémentaires. © Nasa, CXC, M.Weiss

    Les émissions de rayons X d'un trou noir et d'une étoile à neutrons accrétant de la matière ne devraient pas être semblables. La matière entrant en collision avec la surface de l'étoile à neutrons (en bas à droite) doit produire du rayonnement à cet endroit et des éruptions supplémentaires. © Nasa, CXC, M.Weiss 

     

    Un effet Sunyaev-Zeldovich pour les trous noirs ?

    La méthode n'est pas sans connexions avec le fameux effet Sunyaev-Zeldovich découvert en cosmologie. Dans les deux cas, il s'agit d'un effet Compton (direct ou inverse) dans lequel des électrons chauds entrent en collision avec des photons pour leur ajouter ou leur retirer de l'énergie, modifiant la forme du spectre des émissions de lumière liées à un phénomène astrophysique.

    On sait que des étoiles à neutrons et des trous noirs peuvent se retrouver dans un système binaire avec une étoile dont ils arrachent la matière pour s'entourer d'un disque d'accrétion. Cette matière s'échauffe au point de former un plasma avec électrons libres et d'émettre des rayons X. Sunyaev a fait partie des pionniers de la théorie de l'accrétion par les trous noirs. Avec ses collègues, il précise aujourd'hui que des effets Compton entre les électrons libres de la couronne de plasma des trous noirs stellaires et les photons X associés vont donner des modifications différentes du spectre de rayons X émis, selon que c'est un trou noir ou une étoile à neutrons qui subit le processus d'accrétion.

    Sur ce diagramme, on voit clairement que les mesures des énergies des électrons, donc de la température d'un plasma entourant un trou noir (black holes) stellaire ou une étoile à neutrons (neutron stars) forment deux familles bien distinctes. © Srimanta Banerjee, Sudip Bhattacharyya, Marat Gilfanov

    Sur ce diagramme, on voit clairement que les mesures des énergies des électrons, donc de la température d'un plasma entourant un trou noir (black holes) stellaire ou une étoile à neutrons (neutron stars) forment deux familles bien distinctes. © Srimanta Banerjee, Sudip Bhattacharyya, Marat Gilfanov  

    On peut s'en faire une vague idée en se souvenant que de la matière tombant sur une étoile à neutrons va entrer en collision avec sa surface, mais elle va simplement passer à travers l'horizon des événements d'un trou noir stellaire. Le flux d'énergie au voisinage de ces astres compacts n'est pas le même et aujourd'hui les astrophysiciens se rendent compte qu'il en découle une différence testable avec des observations dans le domaine des rayons X.

    C'est une découverte importante parce qu'on n'est pas très sûr de la masse maximale pour une étoile à neutrons de sorte que, parfois, on ne sait pas bien si l'on observe vraiment les émissions X liées à un trou noir léger ou à une étoile à neutrons massive.

    Pour voir si leur méthode était fiable, Sunyaev et ses collègues ont consulté les archives des observations en rayons X de la défunte mission avec le satellite Rossi X-Ray Timing Explorer. Dans certains cas, il est possible de montrer clairement que l'on est très probablement en présence d'une étoile à neutrons et pas d'un trou noir stellaire. La nouvelle méthode rend la démonstration encore plus claire et la met directement en relation avec l'existence d'un horizon des événements (des alternatives à la théorie des trous noirs suppriment cet horizon).

    La théorie des trous noirs en sort donc renforcée.

     

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    • En accrétant de la matière, un trou noir ou une étoile à neutrons s'entoure d'un plasma avec des électrons libres et chauds, comme dans le cas du plasma de la couronne solaire.
    • Un analogue de l'effet Sunyaev-Zeldovich, bien connu en cosmologie, fait intervenir des collisions entre ces électrons et les photons des rayons X aussi produits par la matière accrétée par ces astres compacts.
    • L'existence d'un horizon des événements, la marque distinctive d'un trou noir, conduit à une altération différente du spectre des rayons X émis selon cet effet, de sorte qu'il est possible de montrer que l'on est ou pas en présence d'une étoile à neutrons.
    • Si ce n'est pas une étoile à neutrons, les caractéristiques de l'effet soutiennent l'hypothèse de la présence d'un horizon des événements.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/trou-noir-trous-noirs-nouvelle-preuve-leur-existence-rayons-x-83119/?utm_content=buffer46d97&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3oD251Rgu0TQLF1uBDMNyQfkVd-F4gUN9LbOYTFTTB7SkhQ2zLqaFBbx4

  • LE 23.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Quelle est la plus grosse étoile de l'univers ?

    Quelle est la plus grosse étoile de l'univers ?

     

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

     

     

    La taille de certaines étoiles présentes dans l'univers impressionne comparée à celle, modeste, du Soleil. La masse d'autres astres est également étonnante (une grosse étoile n'est pas nécessairement très massive et vice versa). Voici les cas les plus remarquables connus des astronomes.

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    [EN VIDÉO] Des astronomes amateurs participent à l'aventure spatiale  Les astronomes amateurs sont nombreux et de mieux en mieux équipés. C’est pourquoi, les agences spatiales font de plus en plus appel à eux pour de l’observation ou des travaux de mesures, comme on peut le voir durant cette vidéo du Cnes. 

    Il y a tellement d'étoiles dans l'univers qu'il est impossible de toutes les connaître. D'ailleurs, on ne sait même pas combien il y en a exactement dans notre galaxie. Pour les astronomes, il est plutôt question d'évaluer leur masse en prenant pour référence celle du Soleil : 1,98892 x 1030 kg, soit 333.000 fois celle de la Terre ou 1.048 fois celle de Jupiter. Par exemple, la Voie lactée a une masse estimée à environ 240 milliards de fois celle du Soleil.

    De type naine jaune, le Soleil est une étoile aux dimensions relativement modestes. Son diamètre est de 1,392 million de kilomètres, soit 109 fois celui de la Terre. Il faudrait environ 1,3 million de planètes semblables à la nôtre pour le remplir intégralement. À noter enfin que notre étoile représente à elle seule 99,86 % de la masse totale du Système solaire.

    En matière d'étoile, il y a donc deux sortes de colosses : les géantes et les massives.

    Comparaison de la taille du Soleil avec celle de UY Scuti, la plus grande étoile connue. © Philip Park, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0

    Comparaison de la taille du Soleil avec celle de UY Scuti, la plus grande étoile connue. © Philip Park, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0 

     

    VY Canis Majoris ou UY Scuti : quelle est l'étoile la plus grosse ?

    Il n'y a pas si longtemps, c'était VY Canis Majoris qui détenait le record. La taille de cette étoile, située dans notre Galaxie, à quelque 5.000 années-lumière de la Terre, en direction de la constellation du Grand Chien, a été revue à la baisse : entre 1.420 et 1.540 fois celle du Soleil, soit tout de même près de 2 milliards de km de diamètre, 13 fois la distance entre la Terre et le Soleil. 

    VY Canis Majoris a été détrônée par une autre supergéante rouge : UY Scuti (à 9.500 années-lumière dans la constellation de l'Écu de Sobieski) ; 1.700 fois plus grande que le Soleil, elle pourrait s'étendre jusqu'à Saturne si on la mettait au centre du Système solaire !

     

    Mu Cephei ou Erakis, « l'Étoile grenat »

    Environ 1.200 fois plus grande que le Soleil, Mu Cephei ou Erakis - surnommée « l'Étoile grenat » par William Herschel - est quant à elle célèbre pour être visible dans cette couleur et sans instrument, au sein de la constellation de Céphée, à quelque 5.200 années-lumière.

    Dans tous les cas, leur taille démesurée est synonyme de déclin. Leur couleur témoigne de leur surface qui se refroidit.

    Cette vidéo présente des corps célestes du plus petit (des planètes), au plus grand (différentes étoiles connues). Quand cette animation a été réalisée, VY Canis Majoris et UY Scuti n’étaient pas encore repérées. © cycomedia.net, YouTube

     

    Eta Carinae et les étoiles de l'amas R136, des étoiles très massives

    Bien que moins grandes, les étoiles très massives impressionnent par leur ardeur et leur vigueur. L'un des cas extrêmes les plus connus dans notre Galaxie est celui d'Eta Carinae, à 7.500 années-lumière de la Terre ; 120 fois plus massive que le Soleil pour 250 fois sa taille, cet astre est un million de fois plus brillant que notre étoile. Elle était sans doute encore plus massive dans sa jeunesse, mais en vieillissant, elle n'arrête pas de perdre du poids : environ 500 masses terrestres par an. Elle n'est pas loin d'exploser à présent, ce qui promet un spectacle céleste extraordinaire dans un futur relativement proche.

    Plus colossales encore sont celles qui figurent dans l'amas R136, au sein de la nébuleuse de la Tarentule dans la galaxie naine du Grand Nuage de Magellan, à environ 170.000 années-lumière de la Terre. Neuf de ces jeunes étoiles affichent une masse 100 fois supérieure à celles du Soleil. Ensemble, elles sont 30 millions de fois plus brillantes que ce dernier ! Avec 250 fois la masse du Soleil, R136a1 est de loin l'étoile la plus massive connue. Actuellement, elle brille autant que 10 millions de soleils ! Les astronomes s'interrogent sur les processus qui ont pu engendrer un tel gigantisme, car les limites théoriques sont de 150 masses solaires.

    VOIR AUSSI: Découvrez toutes les étoiles célestes avec Skyview Free

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/etoile-plus-grosse-etoile-univers-6559/?utm_content=bufferb2588&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0CSVWVKjAuIqDoi37U6Kb4UJE8bKlISQjmHPMaKuclY8BKopMidfV8_Qw

  • LE 23.09.2020 Actualité de l'Astronomie / De la glace fraîche découverte au nord d'Encelade, la lune glacée de Saturne.

    De la glace fraîche découverte au nord d'Encelade, la lune glacée de Saturne

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

    Vingt-trois rencontres rapprochées et au total, 13 années d'observations. C'est grâce aux précieuses données recueillies par la sonde Cassini entre 2004 et 2017 que les astronomes de la Nasa sont parvenus à produire une carte extrêmement détaillée de la surface d'Encelade, lune de Saturne. Une carte qui révèle la présence de glace fraîche dans l'hémisphère nord.

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     [EN VIDÉO] Grand final de Cassini : qu’attendre des dernières mesures de Saturne ?  Le 15 septembre 2017, Cassini n’a pas fait que plonger dans Saturne pour disparaître à jamais. Jusqu’à ses derniers instants, la sonde a réalisé des mesures de la géante gazeuse et de ses anneaux. Comme nous l'explique cette vidéo du Cnes, les scientifiques y voient des informations précieuses sur des mystères tenaces : l'âge des anneaux, leur formation, l'intérieur de la planète, etc. 

    Si les astronomes s'intéressent d'aussi près à Encelade, la lune glacée de Saturne, c'est parce qu'ils espèrent y trouver des traces d'une vie extraterrestre. Et en utilisant les données recueillies en 13 ans d'exploration de la planète aux anneaux et de ses lunes par la sonde Cassini, les chercheurs de la Nasa sont parvenus à produire les images infrarouges d'Encelade les plus détaillées jamais produites. Elles apportent notamment la preuve de l'existence de glace fraîche du côté de l'hémisphère nord de la lune de Saturne.

    En 2005, les astronomes avaient déjà découvert des panaches de glace et de vapeur d'eau provenant de l'océan liquide qui coule sous l'épaisse couche de glace qui recouvre Encelade. C'était du côté du pôle sud et des fameuses rayures de tigre.

    VOIR AUSSICassini : image d'une éruption de glace sur la lune Encelade

    Cette activité géologique apparait clairement sur les nouvelles images infrarouges que les chercheurs de la Nasa présentent aujourd'hui. Des images tirées des données de l'imageur spectral visible et infrarouge (Wims) de la mission Cassini. Et qu'ils ont obtenu après application d'une technique de correction photométrique. Car la luminosité observée d'Encelade dépend des propriétés du matériau de surface, de la forme de la surface et de l'angle sous lequel elle est vue. Une correction de ces variations était nécessaire pour montrer les différences de composition et d'état physique à la surface.

    Ici, cinq vues infrarouges d’Encelade, la lune glacée de Saturne. D’abord centrée sur le côté avant, puis sur le côté tourné vers Saturne et sur le côté arrière. Et sur la seconde ligne, les pôles nord et sud. © Nasa, JPL-Caltech, University of Arizona, LPG, CNRS, Université de Nantes, Space Science Institute

    Ici, cinq vues infrarouges d’Encelade, la lune glacée de Saturne. D’abord centrée sur le côté avant, puis sur le côté tourné vers Saturne et sur le côté arrière. Et sur la seconde ligne, les pôles nord et sud. © Nasa, JPL-Caltech, University of Arizona, LPG, CNRS, Université de Nantes, Space Science Institute 

     

    Une activité géologique au nord d’Encelade

    « L'infrarouge nous montre que la surface du pôle sud-est jeune, ce qui n'est pas une surprise, car nous connaissions les jets qui y projettent des matières glacées », explique Gabriel Tobie, chercheur à l'université de Nantes et coauteur de la nouvelle étude, dans un communiqué du JPL (Jet Propulsion Laboratory). Mais le fait que des caractéristiques similaires à celles observées au sud apparaissent dans l'hémisphère nord mène les astronomes à la conclusion que, non seulement cette région est -- comme l'hémisphère sud -- recouverte de glace fraîche, mais qu'elle est le siège d'une activité géologique du même type.

    « Maintenant, grâce aux yeux infrarouges de Wims, nous pouvons remonter le temps et dire qu'une grande région de l'hémisphère nord semble également jeune et était probablement active il n'y a pas si longtemps, géologiquement parlant », poursuit Gabriel Tobie. Les astronomes estiment que ce qu'ils qualifient de resurfaçage de l'hémisphère nord pourrait être dû à des panaches de glace semblables à ceux observés du côté du pôle sud. Ou à un mouvement plus progressif de la glace à travers les fractures de la croûte, depuis l'océan souterrain jusqu'à la surface.

    Les chercheurs comptent maintenant appliquer la même technique à d'autres lunes glacées du Système solaire. Avec pour objectif de les comparer à Encelade. En commençant pourquoi pas avec Europe et Ganymède, les lunes de Jupiter, grâce aux missions Juice et Europa Clipper.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/encelade-glace-fraiche-decouverte-nord-encelade-lune-glacee-saturne-83103/?utm_content=buffer968f4&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2yVkpjF-Pg7pSSohYeoudnbpdEOqV3KCKaSmlaICGbEaGUMzolgvaRLvM

  • LE 22.09.2020: Actualité de la météo / un axes assez pluvieux traverses le Gard actuellement A 21H40

    Un axes pluvieux est en train de traversé actuellement le département du Gard sur un axes Nord Sud.

    Et d' Est en Ouest actuellement, cette axes pluvieux et apporte des pluies modéré sur notre département, mais sans sévérité particulier.

     

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’21:31 UTCI2 moi Tapez votre ville’

     

    Demain retour d' un temps sec, nuageux le matin et ensoleillé l' après midi et plus frais aussi.

     

     

     

     

     

     

     

     

    SOURCES ASTRO METEO FRANCO SUISSE 30 LAGNAU VANESSA

  • LE 22.09.2020: Actualité de la météo / averses orageuses entre Nîmes et Saint Gilles 30 à 16H45

    Des averses orageuses donnant q' elle impact de foudres ce développé entre Nîmes et Saint Gilles 30 actuellement.

     

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’16:43 Observations Précipitations Foudre Satellite Température Pression Wet moi Tapez votre ville’

     

    Aucune description de photo disponible.

  • LE 22.09.2020: Actualité de la météo / averses orageuses sur les plaine du Gard et prés d' Arles à 16H30

    Des averses orageuses ont lieu actuellement prés d' Arles, ailleurs se sont des averses de pluie pour le moment sur le Gard.

     

     

     

    Aucune description de photo disponible.

     

    Aucune description de photo disponible.

  • LE 22.09.2020: Actualité de la météo / Une journée instable sur le Gard 30 Orages et averse de pluie modéré à 8H45

    Comme prévue des orages se sont développé tôt ce matin sur la Camargue d' une intensité modéré avec de fortes averses l'ors de cette axes pluvio/orageux.

     

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’6:25 UTC2 安 moi Tapez votre ille’

     

    Météo orage sur 5h

    Après une accalmie ce matin les orages vont reprendre des le début de l' après midi, en prenant un caractère orageux et des averses de fortes pluie d' une intensité modère sur le Gard.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce seront les cévennes et le Nord et les plaines intérieure qui seront concerné cette après midi.

    Ce soir d'autre averses de pluie vont ce produire mais avec quasiment pas d' instabilité orageuses a suivre de prés.........

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    SOURCES ASTRO METEO FRANCO SUISSE 30 LAGNAU VANESSA

  • LE 22.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Le futur télescope Einstein sera capable de détecter un million d'ondes gravitationnelles par an !

    Le futur télescope Einstein sera capable de détecter un million d'ondes gravitationnelles par an !

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Vue d'artiste du futur télescope Einsten qui pourrait voir jour dans les années 2030 en Europe. © Marco Kraan (Nikhef)’

    Publié le 20/09/2020

    En Europe, un projet de télescope de détection d'ondes gravitationnelles de troisième génération devrait voir le jour dans les années 2030. Enfoui à 300 mètres de profondeur, le télescope Einstein, c'est son nom, pourra sonder un volume mille fois plus important et offrira la possibilité de détecter un million d'ondes gravitationnelles par an. Avec, à la clé, le pari de comprendre le Big Bang.

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    [EN VIDÉO] Ondes gravitationnelles : leur détection expliquée en une minute  Ça y est, des ondes gravitationnelles ont été détectées. Ces fluctuations de l’espace-temps proviennent de la fusion de deux trous noirs d’environ 30 fois la masse de notre Soleil. Découvrez dans cette vidéo comment les scientifiques de Ligo ont pu effectuer ces premières mesures. 

    Le 14 septembre 2015, s'est ouverte une nouvelle fenêtre sur l'Univers avec la détection, par la collaboration internationale Ligo-Virgo, des premières ondes gravitationnelles en provenance de la fusion de deux trous noirs. Depuis, les astronomes disposent d'un moyen unique pour observer les phénomènes les plus violents de l'Univers, restés jusqu'ici invisibles par les autres méthodes d'observation.

    Cinq ans après cette découverte, afin d'exploiter pleinement le potentiel de cette discipline naissante et répondre à toutes les questions soulevées par cette nouvelle astronomie, un consortium, rassemblant plus de 40 universités européennes, a pour objectif de construire le plus grand télescope en matière de détection d'ondes gravitationnelles. Il sera presque trois fois plus grand et au moins 10.000 fois plus sensible que les interféromètres Virgo, en Europe, et Ligo, aux États-Unis, qui ont été les premiers à détecter des ondes gravitationnelles.

    Baptisé télescope Einstein, il sera construit en Europe et la décision de sa localisation sera prise d'ici 2023. Actuellement, deux sites possibles sont en cours d'évaluation : la région Euregio-Meuse-Rhin, à la frontière entre la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne, ainsi que la Sardaigne en Italie. Ce télescope, dont le financement n'est pas encore garanti, devrait voir le jour dans les années 2030.

    Des scientifiques expliquent le projet de télescope Einstein, dont le professeur Christophe Collette (ULB/ULiège) Principal Investigator au sein de la Ligo Scientific Collaboration, interviewé pour cet article.

     

    À 300 mètres sous terre pour neutraliser les vibrations parasites

    Ce télescope sera enfoui à 300 mètres de profondeur pour atténuer les vibrations induites par l'activité humaine, le vent ou le mouvement du sol. Il faut savoir que la détection d'une onde gravitationnelle est très complexe à réaliser, ce qui explique pourquoi aucune n'a été détectée avant septembre 2015. À son passage, la distance entre deux objets est modifiée. Mais, malgré l'intensité des phénomènes cosmiques qui en est la cause, l'ordre de grandeur de leurs effets est minuscule : il faut pouvoir capter sur Terre des variations de longueurs cent millions de fois plus petites !

    Le télescope Einstein s'apparentera à un instrument de forme triangulaire de 3 x 10 kilomètres et comprenant 6 interféromètres de plusieurs kilomètres de long. Chaque extrémité comprend une « station de mesure » dans un laboratoire souterrain équipé des technologies d'optique et lasers ultramodernes. Les divers composants optiques seront refroidis à une température proche du zéro absolu et suspendus à l'extrémité d'un appareillage complexe de 15 mètres de hauteur environ.

     Le télescope Einstein sera enterré pour ne pas être exposé au bruit sismique de surface. © Marco Kraan, Nikhef. © Marco Kraan, Nikhef

     Le télescope Einstein sera enterré pour ne pas être exposé au bruit sismique de surface. © Marco Kraan, Nikhef. © Marco Kraan, Nikhef 

    Avant de débuter son développement, une étude de faisabilité approfondie est en cours et la construction d'un prototype, confiée au Centre spatial de Liège, est nécessaire de façon à développer et valider expérimentalement des éléments importants de ce futur télescope, notamment des technologies beaucoup plus avancées que celles mises à disposition aujourd'hui ! Par exemple, nous ne savons pas encore s'il sera possible d'isoler des miroirs lourds des vibrations du sol, à température cryogénique. « Si nous sommes capables de le faire sur un prototype, nous serons capables de le faire sur le télescope Einstein », déclare Christophe Collette, ULB/ULiège, Principal Investigator au sein de la Ligo Scientific Collaboration.

     

    "Si nous sommes capables de le faire sur un prototype, nous serons capables de le faire sur le télescope Einstein"

     

    Un bond dans la connaissance de la cosmologie et la matière

    Avec ce futur télescope, les astronomes font le pari d'avancées scientifiques significatives dans de nombreux domaines de l'astronomie liés aux événements extrêmes de l'Univers et cela, jusqu'à des distances très élevées dans l'Univers, et donc, à une époque reculée dans l'histoire de celui-ci. Les astronomes s'attendent à mieux comprendre la face jusqu'ici invisible de notre Univers (matière et énergie sombre) et son expansion, à mieux explorer la physique nucléaire et à améliorer notre compréhension de la matière.

    Il faut savoir que tous les atomes ne trouvent pas tous leur origine durant le Big Bang. Des 92 éléments connus, seuls l'hydrogène et l'hélium se sont formés au moment où l'univers naissait. Les autres éléments qui composent la matière proviennent d'événements cosmiques, tels que la fusion d'étoiles à neutrons, de la mort d'étoiles de masse faible, de la fission de rayons cosmiques, d'explosions d'étoiles massives et celles de naines blanches.

    On devrait alors en apprendre énormément sur les populations de ces astres et sur l'évolution des étoiles depuis la formation des premières générations d'entre elles. Ces événements extrêmes contiennent des informations sur la nature des trous noirs, des étoiles à neutrons et sur les premiers instants après le Big Bang. Mais aussi sur l'expansion de l'Univers et sur la nature de l'énergie noire. Avec cet instrument, les astronomes espèrent également capturer pour la première fois les ondes gravitationnelles émises par une supernova, de quoi faire la lumière sur un phénomène encore bien mal compris.

     

    Le saviez-vous ?

    Le consortium du projet a proposé d'inclure le Télescope Einstein à la feuille de route du Forum stratégique européen pour les grandes infrastructures de recherche (European Strategic Forum for Research Infrastructures, ESFRI) soumise cette semaine. La feuille de route ESFRI soutient les projets majeurs de futures infrastructures de recherche en Europe.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/ondes-gravitationnelles-futur-telescope-einstein-sera-capable-detecter-million-ondes-gravitationnelles-an-83063/?utm_content=buffer6c007&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0tt2f0pmjoh0qYRD5jQp4vOcvMHWVNvi0SuhYteIQj43LcArya5kiVySM

  • LE 22.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Astronomie : six joyaux cosmiques comme vous ne les avez jamais vus.

    Astronomie : six joyaux cosmiques comme vous ne les avez jamais vus

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

     

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Eta Carinae joyaux cosmiques que l'on ne lasse pas d'observer. Surtout lorsqu'i estrévélé comme ici à différentes longueurs 'onde. ©X- Nasa/CXC Ultraviolet/Optica Nasa/STScl Combined Image: Nasa/ESA/N. Smith Morse (BoldlyGo Institute) Fermer’

    L'Univers est peuplé de merveilles. De véritables joyaux que des observations combinées à des longueurs d'onde différentes permettent encore plus de mettre en lumière. C'est ce que nous proposent de découvrir aujourd'hui en images les équipes de la Nasa.

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     [EN VIDÉO] Rayonnements invisibles : ce qu'ils nous disent de l’Univers  Nos yeux ne voient qu'une minuscule partie du spectre électromagnétique. Le reste s'appelle « ondes radio », « ultraviolets », « rayons X », « rayons gamma »... Dans l'Univers, les galaxies, les étoiles, les nuages de gaz, les planètes émettent dans tous ces domaines et les astronomes ont appris à réaliser des instruments qui y sont sensibles : des radiotélescopes au sol ou des capteurs installés dans l'espace pour ôter l'écran que constitue notre atmosphère. 

    Nos yeux d'humains ne sont sensibles qu'à une part réduite du spectre électromagnétique. Les instruments des astronomes, eux, sont bien plus efficaces. Et c'est en ouvrant ainsi notre champ de vision, des ondes radio aux rayons gamma, que nous avons pu mieux comprendre notre Univers. Plus encore, c'est une approche multilongueurs d'onde qui permet aux chercheurs de progresser. Pour nous en convaincre, cette compilation de six images splendides obtenues à partir de données de l'observatoire de rayons X Chandra combinées à celles d'autres télescopes.

     

    M82 et ses jets de gaz

    M82 est une galaxie vue, depuis la Terre, presque par la tranche. © X-ray : Nasa/CXC ; Optical : Nasa/STScI

    M82 est une galaxie vue, depuis la Terre, presque par la tranche. © X-ray : Nasa/CXC ; Optical : Nasa/STScI 

    M82 est aussi connue sous le nom de galaxie du Cigare. Elle se trouve dans la constellation de la Grande Ourse, à quelque 12,7 millions d'années-lumière de notre Terre. Et elle est environ cinq fois plus lumineuse que notre Voie lactée.

    Sur cette image composite, les couleurs rouge et orange correspondent à des données en lumière visible, fournies par le télescope spatial Hubble. Elles dessinent la galaxie en elle-même. Les couleurs bleu et rose montrent des éjections de gaz chauffés à plus de 10 millions de degrés et expulsés sur environ 20.000 années-lumière par des explosions de supernova à répétition.

     

    Abell 2744, un amas de galaxies

    Les astronomes surnomment l’amas Abell 2744, amas de Pandore. © X-ray : Nasa/CXC ; Optical : Nasa/STScI

    Les astronomes surnomment l’amas Abell 2744, amas de Pandore. © X-ray : Nasa/CXC ; Optical : Nasa/STScI 

    Les amas de galaxies sont les plus gros objets de l'Univers maintenus ensemble par la gravité. Ils contiennent d'impressionnantes quantités de gaz, chauffés à des températures de dizaines de millions de degrés. Et qui brillent donc dans les rayons X. Ils peuvent s'étendre sur des millions d'années-lumière, entre les galaxies qui composent l'amas.

    Cette image de l'amas Abell 2744 est le résultat de données recueillies dans le domaine des rayons X par Chandra -- en bleu diffus -- et dans le domaine du visible, par Hubble -- en rouge, vert et bleu.

     

    La célèbre supernova 1987A

    C’est une étoile nommée Sanduleak 202, une supergéante bleue, qui a donné naissance à la supernova 1987 A. © Radio : Alma (ESO/Naoj/Nrao), P. Cigan and R. Indebetouw; Nrao/AUI/NSF, B. Saxton ; X-ray : Nasa/CXC/SAO/PSU/K. Frank et al. ; Optical : Nasa/STScI

    C’est une étoile nommée Sanduleak 202, une supergéante bleue, qui a donné naissance à la supernova 1987 A. © Radio : Alma (ESO/Naoj/Nrao), P. Cigan and R. Indebetouw; Nrao/AUI/NSF, B. Saxton ; X-ray : Nasa/CXC/SAO/PSU/K. Frank et al. ; Optical : Nasa/STScI 

    L'événement a été observé en février 1987, dans le ciel de l'hémisphère sud, du côté de notre galaxie voisine, le Grand Nuage de Magellan. L'une des explosions de supernova les plus brillantes depuis des siècles. Celle que l'on connait aujourd'hui sous le nom de Supernova 1987A.

    Sur ce timelapse, les données de Chandra -- en bleu -- montrent l'onde de choc de la supernova interagissant avec la matière environnante. Les données dans le visible du télescope spatial Hubble -- en orange et en rouge -- viennent appuyer les preuves de cette interaction en forme d'anneau.

     

    Eta Carinae, la star du ciel austral

    La luminosité du système de deux étoiles Eta Carinae dépasse les cinq millions de fois celle de notre Soleil ! © X-ray : Nasa/CXC ; Ultraviolet/Optical : Nasa/STScI ; Combined Image : Nasa/ESA/N. Smith (University of Arizona), J. Morse (BoldlyGo Institute) and A. Pagan

    La luminosité du système de deux étoiles Eta Carinae dépasse les cinq millions de fois celle de notre Soleil ! © X-ray : Nasa/CXC ; Ultraviolet/Optical : Nasa/STScI ; Combined Image : Nasa/ESA/N. Smith (University of Arizona), J. Morse (BoldlyGo Institute) and A. Pagan 

    Eta Carinae, c'est un système de deux étoiles massives en orbite étroite l'une autour de l'autre dans la constellation de la Carène, à environ 7.500 années-lumière de notre Terre. Les astronomes pensent que c'est peut-être de ce système que naîtra la prochaine supernova de notre Voie lactée.

    La plus grosse étoile de ce système double, une hypergéante bleue, a généré par le passé, une énorme éruption. Projetant une dizaine de masses solaires de matière et de gaz dans l'espace et donnant naissance à la nébuleuse de l'Homoncule.

    Cette image est composée à partir de données dans le visible -- en blanc - et dans l'ultraviolet - en cyan - fournies par Hubble et de données rayons X de Chandra - en violet. Ces dernières révèlent les gaz chauds qui forment un anneau d'environ 2,3 années-lumière de diamètre autour des étoiles.

     

    L’étonnante galaxie de la Roue de chariot

    La galaxie de la Roue de chariot a subi une collision cataclysmique qui lui a donné sa forme il y a environ 100 millions d’années. © X-ray: Nasa/CXC ; Optical : Nasa/STScI

    La galaxie de la Roue de chariot a subi une collision cataclysmique qui lui a donné sa forme il y a environ 100 millions d’années. © X-ray: Nasa/CXC ; Optical : Nasa/STScI 

    La galaxie de la Roue de chariot se trouve à quelque 500 millions d'années-lumière de notre Terre, du côté de la constellation du Sculpteur. Elle est légèrement plus grande que notre Voie lactée. Et elle doit son étonnant aspect lenticulaire en partie au passage d'une galaxie plus petite au cœur de l'objet. Une collision d'une violence inouïe qui a initié la formation de nombreuses étoiles.

    Sur cette image, Chandra révèle d'abord - en violet - un gaz chaud, initialement hébergé par la galaxie de la Roue de chariot et traîné sur plus de 150.000 années-lumière par la collision. Puis, le télescope spatial Hubble nous montre - en rouge, en vert et en bleu - les régions où la collision a déclenché la formation d'étoiles.

     

    Dans l’œil de la nébuleuse de l’Hélice

    Sa ressemblance avec un œil vaut à la nébuleuse planétaire de l’Hélice le surnom d’œil de Dieu. © X-ray: Nasa/CXC; Ultraviolet: Nasa/JPL-Caltech/SSC ; Optical : Nasa/STScI(M. Meixner)/ESA/Nrao (T.A. Rector); Infrared : Nasa/JPL-Caltech/K. Su

    Sa ressemblance avec un œil vaut à la nébuleuse planétaire de l’Hélice le surnom d’œil de Dieu. © X-ray: Nasa/CXC; Ultraviolet: Nasa/JPL-Caltech/SSC ; Optical : Nasa/STScI(M. Meixner)/ESA/Nrao (T.A. Rector); Infrared : Nasa/JPL-Caltech/K. Su 

    Dans environ cinq milliards d'années, notre Soleil pourrait venir à manquer de carburant. Il se dilatera et ses couches externes gonfleront. Puis, son noyau se rétrécira. Il entrera dans une phase que les astronomes appellent nébuleuse planétaire.

    Sur cette image, c'est la nébuleuse planétaire de l’Hélice -- située dans la constellation du Verseau -- que l'on découvre. Les données rayons X de Chandra, en blanc, révèlent la naine blanche qui s'est formée au centre de la nébuleuse. La matière et les gaz qui constituent la nébuleuse en elle-même apparaissent dans le domaine des infrarouges grâce au télescope spatial Spitzer (en vert et rouge), dans le domaine du visible grâce à Hubble (en orange et en bleu) et dans les ultraviolets grâce au Galaxy Evolution Explorer, en cyan.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/univers-astronomie-six-joyaux-cosmiques-comme-vous-ne-avez-jamais-vus-83060/?utm_content=buffer18406&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2G81vAikSXF4fc1-l6uLadVDalhSBuSQwOnvPVWjmznBy63-EIMXLUWmw

  • LE 21.09.2020: Actualité de la météo / Une journée encore instable, pluvieuses et orageuses sur le Gard A 21H00

    Demain matin nous aurons un temps nuageux humide en plaines et pluvieux sur le Nord du Gard.

    Demain après midi le temps prendras un caractère pluvio/orageux sur les cévennes ainsi que a l' intérieure des plaines gardoises comme aujourd' hui .

    Les orages et les averses de pluie auront une intensité de faible a modéré pour demain, et cela se développeras en fin de matinée, en début d' après midi et j' usqu' en début de soirée.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    SOURCES ASTRO METEO FRANCO SUISSE 30 LAGNAU VANESSA

  • LE 21.09.2020: Actualité de la météo / Averses de pluie orageuses pour cette après midi sur les Cévennes à 12H35

    Cette après midi des développement a caractère orageux vont ce développé sur les cévenne j' usqu' en début de soirée sans sévérité particulière .

    C' est averses orageuses pourront aussi touché les plaine gardoises d' ici en fin d' après midi voir en début de soirée.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    SOURCES ASTRO METEO FRANCO SUISSE 30 LAGNAU VANESSA

  • LE 21.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Vénus : La Nasa envisage une mission pour rechercher la vie dans ses nuages en 2027.

    Vénus : La Nasa envisage une mission pour rechercher la vie dans ses nuages en 2027

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’La planète Vénus et ne vue d'artiste de la mission Venera- © JPL Nasa Fermer’

     [EN VIDÉO] Découverte de la vie sur Vénus ?  Une molécule appelée phosphine a été découverte dans l'atmosphère de Vénus... Il s'agit de la première détection d'un signe de vie potentiel sur la planète ! 

     

     

    Malgré les missions spatiales russes, états-uniennes et européennes, de nombreuses énigmes demeurent avec la planète Vénus. En effet, des micro-organismes pourraient expliquer l'étrange aspect de son atmosphère observée en ultraviolet. Pour en avoir le cœur net, une nouvelle mission est nécessaire. Ce sera la Russe, Venera-D, dont le lancement est actuellement envisagé en 2027. Cette mission, à laquelle participe la Nasa, pourrait être rejointe par le Japon, l'Italie et l'Allemagne.

    Article original publié le 25 mars 2019.

    Venera-D, la mission à destination de Vénus que développe la Russie et à laquelle participe la Nasa, sera lancée lors d'une des quatre prochaines fenêtres de tir de 2026, de 2027 de 2029 ou de 2031. Le lancement sera réalisé depuis le cosmodrome de Vostochny, en Extrême-Orient russe, à bord d'un lanceur lourd Angara A5, dont le vol inaugural est prévu en 2021.

    Très en retard sur son planning initial -- les premières études datent du début des années 2000 --, Venera-D sera vraisemblablement lancée en 2027. C'est du moins ce que pense Lyudmila Zasova, chercheuse à l'Institut de recherche spatiale de l'Académie des sciences de Russie et membre de la mission. Pour la chercheuse, la fenêtre de tir de 2026 est une date trop optimiste, compte tenu de l'état d'avancement du programme.

    Une image en fausses couleurs prise par la sonde Mariner 10 de la Nasa dans l'ultraviolet. Des stries sombres sont bien visibles et on ne sait toujours pas les expliquer. © Nasa

    Une image en fausses couleurs prise par la sonde Mariner 10 de la Nasa dans l'ultraviolet. Des stries sombres sont bien visibles et on ne sait toujours pas les expliquer. © Nasa 

    Venera-D est une mission de grande envergure, comparable aux missions phares de Nasa, de type Curiosity et ses 2,5 milliards de budget. Cette mission compte un orbiteur qui étudiera la planète pendant au moins trois ans, un atterrisseur qui fonctionnera aussi longtemps que possible mais avec un objectif de trente jours.

    Par rapport à certains rovers martiens, dont la durée de vie dépasse les 10 ans, ces quelques jours de fonctionnement peuvent surprendre. Mais, ils s'expliquent par les caractéristiques propres à Vénus : une pression supérieure à 90 atmosphères et des températures aussi élevées que 450 °C. La mission prévoit aussi une ou plusieurs petites stations sol, de conception très simples, et qui collecteraient des données de surface.

     

    Une vie impossible sur la surface mais possible dans l'atmosphère de Vénus !

    Si l'on se fie à Lyudmila Zasova, la Nasa et Roscosmos auraient figé les objectifs scientifiques, dont la recherche d'une forme de vie dans son atmosphère, et s'apprêteraient à donner le feu vert aux instruments nécessaires à la mission. Par contre, le véhicule aérien pour voler dans l'atmosphère de Vénus un temps envisagé est, semble-t-il, abandonné. D'ici quelques jours, Lyudmila Zasova devrait nous apporter un complément d'information sur tous ces sujets.

    La chercheuse a aussi déclaré que l'Europe et le Japon étaient prêts à rejoindre Venera-D en fournissant des instruments. Le Japon propose un jeu de caméras fonctionnant dans l'infrarouge et l'ultraviolet, l'Italie fournirait deux spectromètres tandis que l'Allemagne proposerait une caméra permettant d'observer la surface du côté nuit de Vénus dans le proche infrarouge.

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Vénus sans sa couverture nuageuse, observée avec le radar de sonde Magellan. © Nasa’

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/nasa-venus-nasa-envisage-mission-rechercher-vie-nuages-2027-58308/?utm_content=bufferf3531&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3Oak1l2qmGh3ORokDj0pIc-EI-XVhC4KluO_JHWjD8LLnfZcN7b106X0c

  • LE 21.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Les marées de Jupiter ne seraient pas à l'origine du volcanisme de Io et de l'océan d'Europe.

    Les marées de Jupiter ne seraient pas à l'origine du volcanisme de Io et de l'océan d'Europe

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

     

     

    L’image contient peut-être : nourriture, texte qui dit ’Les quatre plus grandes lunes de Jupiter par ordre de distance de Jupiter lo Europa, Ganymède et Callisto Les tailles relatives sont montrées. Nasa Fermer Θ’

    L'énergie apportée pour chauffer les quatre principales lunes de Jupiter, en particulier Io la volcanique et Europe et son océan global, ne proviendrait pas principalement des forces de marée de Jupiter mais de ces lunes elles-mêmes, les unes sur les autres.

    Cela vous intéressera aussi

    [EN VIDÉO] Io, Europe, Ganymède et Callisto, les 4 plus grandes lunes de Jupiter  On vous présente en vidéo les satellites galiléens, les quatre plus grandes lunes de Jupiter, découvertes par Galilée début janvier 1610. Vous pouvez les observer danser autour de la géante gazeuse avec une paire de jumelles. 

    Grosso modo, l'essentiel des outils mathématiques et physiques, utilisés encore aujourd'hui en mécanique céleste pour comprendre les mouvements et les formes des astres sous l'effet de la gravitation, ont été mis en place entre 1750 et 1850 avec les travaux de Lagrange, Laplace, Gauss et Hamilton, sans oublier ceux de d'Alembert, Euler, Legendre, Poisson et Jacobi. On pourra consulter à ce sujet Le traité de mécanique analytique de Lagrange et celui de mécanique céleste de Laplace pour s'en convaincre, ou pour ceux qui sont plus pressés et qui ne veulent pas rentrer dans tous les détails des théories des perturbations, des fonctions elliptiques ou du potentiel, l'ouvrage du regretté André BrahicPlanètes et Satellites : Cinq leçons d'astronomie.

    Des images des missions Voyager de la Nasa. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Nasa, Jet Propulsion Laboratory

     

    Des forces de marée qui malaxent des lunes

    Ces outils ont contribué au succès des navigations des mythiques missions Voyager à la découverte des mondes de Jupiter et de Saturne, sans oublier ceux de Neptune. Complétés par ceux de Fourier décrivant la théorie de la chaleur, ils avaient conduit Stan Peale, Patrick Cassen et R. T. Reynolds à publier en 1979 dans Science un article où ils affirmaient que, en raison des forces de marée résultant de l'influence de Jupiter, Ganymède et Europe, beaucoup de chaleur devait être produite à l'intérieur de Io.

    Cette chaleur provenant de la dissipation de l'énergie mise en jeu dans les déformations de la lune de Jupiter, elle devait engendrer un volcanisme important. De fait, quelques jours après cette publication, en mars 1979, Linda Morabito, alors ingénieur de navigation dans l'équipe de la mission Voyager 1, remarqua un curieux détail sur des photographies prises par la sonde. Tenace, elle décida de s'y intéresser de plus près de sorte que, grâce à son travail, il est plus tard apparu comme la manifestation d'un panache volcanique soufré de 300 km de hauteur.

    La mission Voyager a aussi révélé que Europe possédait une banquise globale et mieux, un océan sous cette banquise. La mission Galileo, qui prendra la suite pour étudier plus spécifiquement les lunes de Jupiter et la géante gazeuse en se mettant en orbite autour d'elle de 1995 à 2003, a confirmé ces découvertes et a aidé à conclure qu'il devait également exister des océans d'eau liquide sous la surface de Ganymède et Callisto, les deux autres lunes principales de Jupiter.

    On pensait jusqu'à présent que l'origine principale de la chaleur dégagée dans les entrailles de ces astres provenait des forces de marée de Jupiter, malaxant et déformant les corps solides mais élastiques qu'ils constituent, les chauffant donc comme un corps gazeux soumis à des pressions variables similaires.

    Le lac de lave du Nyiragongo donne un faible aperçu du gigantesque lac de lave sur Io, la lune volcanique de Jupiter. © Patrick Marcel.

     

    Des résonances mécaniques dans des océans

    Mais voilà, Hamish Hay, post-doctorant au Jet Propulsion Laboratory de Pasadena (Californie) et Antony Trinh, également post-doctorant au Lunar and Planetary Laboratory de l'Université de l'Arizona, viennent de publier, avec leur collègue planétologue Isamu Matsuyama, un article dans Geophysical Research Letters où ils remettent en cause cette théorie.

    Pour comprendre pourquoi ils sont arrivés à cette conclusion, il faut se souvenir de ce qu'est un phénomène de résonance en mécanique. Tout enfant en connaît un exemple quand il fait de la balançoire avec un autre enfant et qu'il lui demande de le pousser. Cela ne peut se faire qu'à une fréquence précise, la fréquence de résonance comme l'appellent les physiciens. Si l'on pousse n'importe comment, non seulement le mouvement de balancement n'est pas amplifié mais il peut être stoppé.

    Les systèmes physiques peuvent avoir aussi des fréquences de résonance propres qui vont faire que leurs mouvements, sous forme d'oscillations notamment, vont être amplifiés si on les « excite » avec des forces variant selon ces fréquences.

    Les trois chercheurs ont découvert qu'il existait des fréquences pour des ondes mécaniques dissipant de la chaleur dans les océans possédés par les lunes de Jupiter, fussent-ils de magma. La quantité de chaleur dissipée sera plus importante à ces fréquences dont les valeurs dépendent notamment de l'épaisseur de ces océans.

    Tous calculs faits, en tenant compte de ces épaisseurs estimées pour chaque lune et qui varient entre quelques dizaines et quelques centaines de kilomètres, il est apparu que les forces de marée de Jupiter, fluctuant périodiquement en fonction des mouvements des lunes, n'étaient pas assez proches des fréquences de production de la chaleur nouvellement estimées pour rendre compte de l'existence des océans. Toutefois, ces fréquences correspondent bien à celles produites par les mouvements relatifs et les distances entres les lunes.

    Il reste toutefois du travail à faire pour confirmer cette nouvelle théorie.

    L'Institut Henri Poincaré produit un documentaire exclusif de 32 minutes sur le mathématicien d'exception Joseph-Louis Lagrange, en coproduction avec le CNRS Images et en partenariat avec l'Institut Lagrange de Paris. © Institut Henri Poincaré

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/jupiter-marees-jupiter-ne-seraient-pas-origine-volcanisme-io-ocean-europe-83028/?utm_content=buffer310aa&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3gHki4itzOog8sUhVk00CoMJ9-dZp9MeNWdhPeAEgcEznVJHrHAE9hXPI

  • LE 21.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Artemis : et si la Nasa choisissait le site d'Apollo 11 plutôt que le pôle sud de la Lune ?

    Artemis : et si la Nasa choisissait le site d'Apollo 11 plutôt que le pôle sud de la Lune ?

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

    L’image contient peut-être : une personne ou plus

    La Nasa, qui prévoit de retourner sur la Lune dès 2024 en envoyant au pôle sud un équipage composé d'une femme et d'un homme, pourrait revoir ses plans. Son patron, Jim Bridenstine, a évoqué l'idée d'un atterrissage à proximité d'un des cinq sites des missions Apollo. Une déclaration qui ne remet évidemment pas en cause les plans américains de long terme prévoyant la colonisation du pôle sud lunaire.

    Alors que les plans actuels de la Nasa prévoient que la mission Artemis 3 atterrisse au pôle sud lunaire avec un équipage de deux astronautes, Jim Bridenstine, l'administrateur de la Nasa, a suggéré que cette première mission habitée pourrait ne pas forcément atterrir au pôle sud.

    Le patron de la Nasa a fait cette déclaration lors d'une réunion en ligne réunissant le groupe de coordination de l'exploration lunaire de la Nasa (LEAG) : « Il pourrait être avantageux d'envoyer une mission dans les régions équatoriales de la Lune, et pourquoi pas à proximité d'un des cinq sites d’atterrissages du programme Apollo ».

    Cette déclaration ne remet évidemment pas en cause les plans à long terme de la Nasa qui prévoit l'installation d'une base habitée au pôle sud. Cette région de la Lune présente de nombreux avantages pour accueillir des humains. Certains endroits bénéficient d'un ensoleillement quasi permanent, ce qui présente un atout considérable en matière de production d'énergie au moyen de panneaux solaires. Et d'autres abritent de nombreux cratères dont les planchers ne voient jamais la lumière du jour, recélant potentiellement d'épais dépôts de glace de plusieurs mètres d'épaisseur parfois. Le pôle sud est aussi d'un très grand intérêt scientifique mais aussi économiquement stratégique en raison de l'exploitation de ses ressources.

    L’atterrissage au pôle sud est un objectif fixé par le vice-président Mike Pence en mars 2019 lors d’une réunion du Conseil national de l’espace, enjoignant la Nasa à avancer à 2024, plutôt que 2028, son retour sur la Lune. © Nasa

    L’atterrissage au pôle sud est un objectif fixé par le vice-président Mike Pence en mars 2019 lors d’une réunion du Conseil national de l’espace, enjoignant la Nasa à avancer à 2024, plutôt que 2028, son retour sur la Lune. © Nasa 

     

    La Nasa pourrait reconsidérer ses plans

    L'idée de Jim Bridenstine se défend. Pour le patron de la Nasa, un atterrissage au pôle sud est techniquement difficile et aucune mission humaine ou robotique ne s'est aventurée à se poser sur un des deux pôles de la Lune. Cependant, plusieurs missions robotiques commerciales, réalisées dans le cadre du programme CLPS (Commercial Lunar Payload Services) de la Nasa, devraient s'y poser avant Artemis 3. Ce retour d'expérience, aussi instructif soit-il, ne sera pas suffisant pour décider du lieu d'atterrissage d'Artemis. Avant de se décider, la Nasa, qui utilisera un système d'atterrissage privé pour transporter ses équipages entre l'orbite lunaire et la surface de la Lune, a aussi besoin de voir quelles seront les capacités de ces atterrisseurs et à quels endroits ils pourront réellement se rendre.

    VOIR AUSSILa Nasa retient ces trois projets d'atterrisseurs lunaires

    Pour le patron de la Nasa, si « nous décidons que le pôle sud pourrait être hors de portée pour Artemis 3, je ne dis pas que c'est le cas ou non, alors un atterrissage près d'un site Apollo pourrait être une option ». Et d'ajouter « qu'aucune décision n'avait été prise pour le moment. Nous continuons à identifier les sites d'atterrissage des premières missions Artemis, en lien avec la communauté scientifique ».

    Cependant, la  possibilité que la mission Artemis 3 n'atterrisse pas dans la région polaire sud de la Lune a suscité la curiosité des scientifiques participant à la réunion. Un changement de région du site d'atterrissage (pôle sud vs régions équatoriales) aurait une incidence sur la science qui pourrait être effectuée lors d'Artemis 3 et donc la préparation de la mission. Les activités de recherche envisagées, notamment celles liées à l'utilisation des ressources lunaires, pourraient être remises en cause.

    Enfin, la Nasa n'a pas plus de certitudes pour Artemis 4, la deuxième mission habitée du programme. Alors qu'elle envisage de construire un camp de base Artemis, à partir duquel pourrait naître une base permanente, elle n'a pas pris de décision sur le point de savoir si Artemis 4 irait au même endroit qu'Artemis 3.

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’10 km Site102 Site 102 Site 011 Site 105 Site Sie004 004 Site 001 Au pole sud de la Lune, la Nasa étudie plusieurs sites pour implanter le camp de base des missions Artemis. Nasa’

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Vue 'artiste future station spatiale lunaire Gateway. Cet avant-poste avant- poste de l'exploration humaine est un projet international dirig Nasa, dont le premier élément sera lance d'ici quelques années avec comme objectif ine mise en Service partielle d'ici 2024-2025. Nasa’

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-artemis-si-nasa-choisissait-site-apollo-11-plutot-pole-sud-lune-6645/?utm_content=buffer3f16d&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2leY9mylg57GpG4JygFawg_7x12sWUiwaaJ8i7mRdN0N7VP2wYbMJem3U

     

  • LE 19.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Protéger la Terre d'un astéroïde tueur : c'est l'objectif de la mission Hera.

    Protéger la Terre d'un astéroïde tueur : c'est l'objectif de la mission Hera

     

     

    Par Sylvie Rouat le 18.09.2020 à 17h37

     

     

    La mission européenne Hera, qui partira en 2024, doit permettre d'étudier la lune de l'astéroïde Didymos, dont la trajectoire doit être déviée en 2022 par l'impacteur américain Dart. L'objectif des deux missions est de mettre au point un système de défense si un gros astéroïde menaçait de s'écraser sur la Terre.

    Défense planétaire

    La sonde Hera à l'approche de l'astéroïde binaire Didymos.

    ESA

    De la disparition des dinosaures à Armageddon, les astéroïdes apparaissent dans l'imaginaire collectif comme une menace pour la vie terrestre. Et si la probabilité de chute d'un astéroïde " tueur " est faible, " on sait que cela va se produire sur le long terme. Mieux vaut s'y préparer ", souligne Patrick Michel, astrophysicien à l'observatoire de Côte d'Azur et principal investigateur de la mission Hera. Tel est l'objectif de la mission de défense planétaire Hera, qui a franchi une étape décisive le 15 septembre avec la signature d'un contrat industriel de 130 millions d'euros impliquant 70 entreprises européennes.

     

     

    Objectif : modifier la trajectoire de l'astéroïde

    Hera, c'est le pendant européen de la mission américaine Dart (Double asteroid redirection test) qui doit être lancée par SpaceX en juillet 2021 en direction de l'astéroïde double Didymos qu'il atteindra l'année suivante. Ce système binaire est composé d'un corps principal de 750 mètres de diamètre et d'une petite lune de 170 mètres, Dimorphos, qui tourne rapidement autour de lui à une distance de 1,2 km. Le 30 septembre 2022, alors que le système sera au plus près de nous, les observatoires terrestres seront braqués vers Dimorphos au moment où il sera percuté par Dart, avec l'objectif de modifier sa trajectoire. " Cela va générer une queue semblable à celle d'une comète ", indique Ian Carnelli, directeur de la misssion à l'Esa.

    Le choix de Didymos s'explique par la taille relativement modeste de sa lune, proche du seuil de 140 mètres au-delà duquel les objets sont définis comme potentiellement dangereux à l'échelle d'un pays, voire d'un continent. Ce seuil de catastrophe est celui qui déclencherait une opération de déviation si l'objet était sur une trajectoire de collision avec la Terre. En dessous, l'objet a de fortes chances d'exploser dans l'atmosphère ou de provoquer des dégâts très locaux s'il ne tombe pas dans les océans qui composent les deux tiers de la planète. " On estime entre 13.000 à 20.000 la population d'objets de plus de 140 mètres, dont on ne connaît qu'environ 30%. Ces objets ont une fréquence d'impact tous les 10.000 ans ", explique Patrick Michel.

    Deuxième volet de ce programme de défence planétaire, la mission Hera doit partir en octobre 2024 de Kourou à bord d'une fusée Ariane 6 pour rejoindre à son tour Didymos, quatre ans après l'impact. " C'est le premier rendez-vous avec un astéroïde double, sorte de système Terre-Lune en miniature, s'enthousiasme Patrick Michel. Ces systèmes binaires représentent 15% des astéroïdes. " Initialement, la mission européenne devait accompagner Dart de concert, mais l'agence spatiale européenne a d'abord fait volte-face en 2016 pour finir par donner son feu vert en novembre 2019... Ce délai de quatre ans n'aura pas de conséquence au final, car les changements sur des corps dépourvus d'atmosphère ne se produisent qu'à des échelles géologiques. Hera va ainsi mesurer le ralentissement de la trajectoire de Dimorphos dû à l'impact et sa période orbitale autour du corps principal. Elle dressera également une image 3D du cratère, tandis que la caméra infrarouge fournie par l'agence spatiale japonaise servira pour sa caractérisation thermique.

    Deux cubesats seront aussi de l'expédition, Juventas et Milani, une première à l'ESA. Le premier embarque un radar basse fréquence, semblable à celui qui équipait Philae, l'atterrisseur de la mission Rosetta qui a suivi la comète Tchouri de 2014 à 2016 " afin de cartographier la structure interne de l'astéroïde, sa porosité, ses éventuelles cavités, etc. des paramètres fondamentaux pour l'expérience en cours ", souligne Ian Carnelli. Le deuxième cubesat, Milani, porte le nom du mathématicien italien, qui a imaginé cette technique de déviation il y a 20 ans. Il a pour objectif principal de cartographier la composition minéralogique de l'astéroïde grâce à sa caméra multispectrale qui l'étudiera dans différentes longueurs d'onde. Un autre instrument analysera les poussières susceptibles d'être soulevées par des impacts de micro-météorites, une hypothèse émise à l'occasion de la mission américaine Osiris-Rex en orbite autour de l'astéroïde Bénou depuis décembre 2018.

     

    Des simulations d'impact à améliorer

    Hera et ses deux cubesats vont ainsi pour la première fois explorer la structure interne d'un astéroïde, dont on ne connaît aujourd'hui que la densité, une donnée importante pour améliorer les modèles numériques de simulations d'impact, difficiles à calibrer dans des conditions de faible gravité. " Lors de la mission japonaise Hayabusa 2, une expérience d'impact a été réalisée en avril 2019 avec un projectile de 2kg lancé à la vitessse de 2 km par seconde vers l'astéroïde Ryugu, se souvient Patrick Michel. D'après nos calculs, cela aurait dû former un cratère de 1 à 3 mètres de diamètre. Or on a obtenu un cratère de 15 mètres ! Or l'âge des surfaces des corps du système solaire est basé sur le nombre de cratères, leur taille, tout ça repose sur l'estimation de la taille du projectile par rapport à la taille du cratère. " Estimations qui pourraient être radicalement remises en question par les missions Dart et Hera... Or ces connaissances seront capitales pour les futures missions de retour d'échantillons ou pour l'exploitation des ressources des astéroïdes, comme le promeuvent des Etats comme le Luxembourg, notamment pour la conception d'outils. A la fin de la mission, les deux cubesats vont atterrir à la surface pour comprendre ses propriétés d'élasticité, quant à Hera, il est envisagé de la faire atterrir sur l'un des pôles de Didymos.

    " Hera, c'est aussi une mission de démonstrations technologiques, notamment celui de la navigation autonome de proximité ", précise Ian Carnelli. La sonde est équipée d'une série d'instruments dédiés à la navigation en se positionnant par rapport aux étoiles et à la détection autonome des reliefs à la surface de l'astéroïde. Elle pourra ainsi calculer seule les manœuvres d'approche au plus près de l'astéroïde, jusqu'à seulement 150 mètres de la surface sans communication nécessaire avec la Terre. Cela devrait être utile pour des missions futures.

    Les missions Dart et Hera, sont une sorte d'assurance-vie pour protéger la planète, conclut Ian Carnelli, et la source d'une coordination internationale pour faire face à un problème planétaire. Dans une période aussi particulière que celle que nous vivons aujourd'hui avec la pandémie, c'est un bon message de montrer qu'en travaillant ensemble on peut trouver des solutions globales pour éliminer un danger.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/proteger-la-terre-d-un-asteroide-tueur-c-est-l-objectif-de-la-mission-hera_147510

     

  • LE 19.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Superbe image de Mimas, une lune de Saturne qui fait penser à l'Étoile de la mort de Star Wars.

    Superbe image de Mimas, une lune de Saturne qui fait penser à l'Étoile de la mort de Star Wars

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

     

     

    [EN VIDÉO] Renversant : Saturne comme vous ne l'avez jamais vue !  Envolez-vous vers Saturne ! Dans cette merveilleuse vidéo créée à partir de plus de 30.000 images réelles capturées par la sonde Cassini lors de son arrivée autour de la géante gazeuse, en 2004, nous avons littéralement l’impression d’être à bord d’un vaisseau spatial. La planète cernée de milliers d’anneaux et de petites lunes est magnifique. 

    L'anniversaire du plongeon final de la sonde Cassini dans l’atmosphère de Saturne - c'était le 15 septembre 2017 - et celui, ce 17 septembre, de la découverte de Mimas, l'une des principales lunes de la planète géante, est une belle occasion - ou une excuse - pour en parler et revoir quelques-uns de ses plus beaux portraits.

    Comme celui, ci-dessous, magnifiquement retouché par l'orfèvre Kevin M. Gil, un passionné qui a réalisé de nombreux chefs-d'œuvre dans l'imagerie spatiale de planètes.

    Sur cette image prise par Cassini le 30 janvier 2017, soit un peu plus de six mois avant sa destruction dans la planète aux anneaux, on peut mesurer combien ce monde ovoïde (près de 400 kilomètres de diamètre) a été frappé par des astéroïdes. Les traces de ces bombardements passés sont encore bien visibles.

    Superbe photo retouchée de la lune Mimas prise par la sonde Cassini le 30 janvier 2017. © Nasa, JPL-Caltech, SSI, CICLOPS, Kevin M. Gill

    Superbe photo retouchée de la lune Mimas prise par la sonde Cassini le 30 janvier 2017. © Nasa, JPL-Caltech, SSI, CICLOPS, Kevin M. Gill 

    C'est d'ailleurs à l'un d'eux, le plus grand qu'elle arbore (il fait un tiers du diamètre du satellite), que Mimas doit sa relative célébrité pour son mimétisme, si l'on peut dire, avec l'inoubliable Étoile de la mort dans Star Wars. Voici le cratère Herschel, du nom du découvreur de l'astre, l'illustre William Herschel, le 17 septembre 1789.

    Mais leur ressemblance n'est qu'une coïncidence, car la physionomie de Mimas n'était pas encore connue lors du tournage de Star Wars en 1976. La première image de cette lune, la plus proche de Saturne, ne nous a été en effet transmise par la sonde Voyager 1 qu'en 1980.

    Le cratère Herschel (130 kilomètres de diamètre) sur Mimas. © Nasa, JPL, Space Science Institute

    Le cratère Herschel (130 kilomètres de diamètre) sur Mimas. © Nasa, JPL, Space Science Institut

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/astronomie-superbe-image-mimas-lune-saturne-fait-penser-etoile-mort-star-wars-3213/?utm_content=buffera15e3&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3x_nzr5OhtUwxrWmaWxaO2EGq7ybJCEXuoLCMtRnbpfVAQ4vL3n0fnb00