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Actualité de l'astronomie du 04.12.2020 / Gaia dévoile sa nouvelle carte de la Voie lactée avec près de 2 milliards de sources !

Gaia dévoile sa nouvelle carte de la Voie lactée avec près de 2 milliards de sources !

 

 

Futura avec Relaxnews

Publié le 03/12/2020

Modifié le 04/12/2020

Le télescope spatial européen Gaia vient de dévoiler la première partie d'un catalogue de plus de près de deux milliards d'objets célestes de notre Galaxie, observés avec une précision inégalée.

L'évènement était attendu par les milliers de scientifiques du monde entier qui piochent quotidiennement dans les données du satellite mis en orbite par l'Agence spatiale européenne (ESA) en 2013. Gaia est stationné à 1,5 million de kilomètres de la Terre, à l'opposé de la direction du Soleil, pour mieux se protéger de son rayonnement. Abritées sous une coiffe parant les impacts de micrométéorites, ses deux optiques balaient l'espace lentement, avec un tour complet en six heures.

Le télescope détecte et observe une toute petite partie des astres de la Voie lactée, laquelle s'étend sur plus de 100.000 années-lumière. Son catalogue recense une pléiade d'objets célestes, allant des divers types d'étoiles aux exoplanètes en passant par les astéroïdes du Système solaire et jusqu'à l'espace intergalactique.

Objectifs de la mission Gaia

Ces observations, détectées par un assemblage de cellules photo de presque un gigapixel, permettent de situer leur position, distance et déplacement. Avec les mesures de leurs caractéristiques physiques, les scientifiques peuvent mieux comprendre les phénomènes de formation et d'évolution des étoiles, et de notre Galaxie.

Après un premier catalogue en 2016, c'est grâce au deuxième, livré en 2018 avec 1,7 milliard de sources, que les scientifiques ont déterminé par exemple que la Voie lactée avait « fusionné » avec une autre galaxie, il y a dix milliards d'années. C'est donc le début d'un troisième catalogue qui est dévoilé aujourd'hui.

Le début du troisième catalogue stellaire de la mission Gaia vient d'être rendu public par l'ESA. En fournissant des mesures encore plus précises des distances, mouvements et spectres des étoiles dans la Voie lactée, il permet de faire de nouvelles révélations sur son passé, son contenu en exoplanètes et aussi sur la forme exacte de l'orbite du Soleil autour du centre de la Voie lactée. Téléchargez la carte de la Voie lactée à 1,8 milliard d'objets (60,5 Mb). © ESA, Gaia, DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO

Le début du troisième catalogue stellaire de la mission Gaia vient d'être rendu public par l'ESA. En fournissant des mesures encore plus précises des distances, mouvements et spectres des étoiles dans la Voie lactée, il permet de faire de nouvelles révélations sur son passé, son contenu en exoplanètes et aussi sur la forme exacte de l'orbite du Soleil autour du centre de la Voie lactée. Téléchargez la carte de la Voie lactée à 1,8 milliard d'objets (60,5 Mb). © ESA, Gaia, DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO 

 

Une révolution des connaissances

Gaia a entrainé « une révolution des connaissances », a déclaré à l'AFP Catherine Turon, astronome émérite à l'Observatoire de Paris-PSL, pionnière de l'astrométrie spatiale et impliquée dans la mission dès ses débuts. Une de ces collisions intergalactiques « correspond à l'âge de notre Système solaire, amenant l'hypothèse qu'avec chaque collision il y a une flambée de formation d'étoiles », dont notre Soleil ferait partie.

« Les découvertes vont se démultiplier », affirme pour sa part Chantal Panem, cheffe de mission au Cnes, le Centre national d'études spatiales, en notant que « environ 3.800 articles scientifiques utilisant les données de Gaia ont été publiés », depuis le deuxième catalogue.

Mouvement des étoiles de la Galaxie dans un rayon de 1.000 parsecs du Système solaire à travers le ciel terrestre relevé par le satellite Gaia. Plus le trait est épais, plus le mouvement est important. © ESA, Gaia, DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO

Mouvement des étoiles de la Galaxie dans un rayon de 1.000 parsecs du Système solaire à travers le ciel terrestre relevé par le satellite Gaia. Plus le trait est épais, plus le mouvement est important. © ESA, Gaia, DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO 

 

Des mesures deux à trois fois plus précises

Le troisième enrichit les précédents, avec 1,8 milliard d'objets célestes, et « surtout des précisions astrométriques et photométriques bien meilleures », selon Catherine Turon. La mesure du déplacement des étoiles est de deux à trois fois plus précise, et le calcul de leur distance a été amélioré d'environ 30 % par rapport au catalogue précédent. Un progrès dû en grande partie à l'accumulation de données étudiées sur 34 mois d'observation contre 22 pour le deuxième catalogue.

Jusqu'aux années 1990, on pouvait déterminer depuis la Terre la position d'à peine 8.000 étoiles par une mesure d'angle, la méthode de la parallaxe. Le précurseur de GaiaHipparcos, a révolutionné le domaine depuis son lancement par l'ESA en 1997, en cataloguant plus de 110.000 objets célestes. Gaia a une précision de mesure 1.000 fois plus grande !

80.000 milliards de bytes !

Cette précision extrême a un revers : les volumes de données à « avaler » et « digérer » sont toujours plus considérables. À ce jour, Gaia a transmis plus de 80 000 milliards de bytes. Un volume qui mobilise une grosse plateforme informatique du Cnes en France, et celles des partenaires européens. Et qui explique qu'il ait fallu plus de trois ans pour fabriquer et valider cette première partie du catalogue, « qui comprend les positions, distances, mouvement et magnitude des étoiles », explique Catherine Turon.

La deuxième partie, avec par exemple des données sur les caractères physiques des objets observés, la classification des étoiles variables, et des données sur la galaxie d'Andromède, sera disponible au premier semestre de 2022.

 

Un troisième catalogue complet livréa en 2022

La fin de la mission de Gaia est maintenant prévue pour 2025. « Nous n'aurons pas de catalogue final avant 2028, au mieux », estime Chantal Panem. D'ici là, on peut en attendre des découvertes majeures, selon Catherine Turon, avec « par exemple le recensement exhaustif de toutes les exoplanètes massives tout autour du voisinage solaire ».

Les petits points blancs disséminés un peu partout sur la carte correspondent à des sources connues, des galaxies, des amas globulaires et des amas galactiques dont le nom le plus commun est indiqué au-dessus ou à côté de la source. Les deux galaxies très étendues dans l’hémisphère sud sont les Nuages de Magellan. Dans un petit point comme Messier 5 au milieu de la carte, Gaia a détecté plusieurs milliers d’étoiles. © ESA, Gaia, DPAC

Les petits points blancs disséminés un peu partout sur la carte correspondent à des sources connues, des galaxies, des amas globulaires et des amas galactiques dont le nom le plus commun est indiqué au-dessus ou à côté de la source. Les deux galaxies très étendues dans l’hémisphère sud sont les Nuages de Magellan. Dans un petit point comme Messier 5 au milieu de la carte, Gaia a détecté plusieurs milliers d’étoiles. © ESA, Gaia, DPAC 

Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/galaxie-gaia-devoile-nouvelle-carte-voie-lactee-pres-2-milliards-sources-64315/?utm_content=buffer8326b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR020jvpF6ocmy8bxWJsKy5a2wrg6LSQFORjIhB5vvHyYdr7LijOUMKGq2s

 

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