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Le 15.06.2018:Paris : 360 ans de mesure de température

Le 25 mai 1658, il faisait 16 °C à midi, à Paris, 4 rue des Poitevins. Cette mesure est la première observation météo réalisée dans la capitale avec un vrai thermomètre. Elle marque le début de la plus longue série de températures mensuelles basée sur des mesures effectives.

Première mesure thermométrique

En 1658, l'astronome Ismaël Boulliau est le premier savant français à recevoir un thermomètre, inventé récemment à Florence. Du 25 mai de cette année au 19 septembre 1660, il mesure et note quotidiennement les températures parisiennes depuis l'hôtel de Thou, rue des Poitevins, où il loge. Ses mesures sont le point de départ de la plus longue série de températures mensuelles (1668-2012) basée sur des mesures réelles.

Premières lignes du cahier d'observation de Boulliau. La première mesure de température relevée en France, à Paris, le samedi 25 mai 1658 à midi était de 25 degrés florentins (soit 16 °C).
Premières lignes du cahier d'observation de Boulliau. La première mesure de température relevée en France, à Paris, le samedi 25 mai 1658 à midi était de 25 degrés florentins (soit 16 °C) - © Météo-France.
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355 ans d'histoire du climat

Ses observations ont été agrégées avec l'aide de Météo-France à celles du médecin et botaniste Louis Morin (1665-1675), à la série des températures moyennes mensuelles à Paris (1757-1886) publiée en 1887 par Emilien Renou, directeur de l'observatoire de Saint-Maur-des-Fossés, et aux mesures effectuées à la station météorologique de Montsouris à partir de 1872. Homogénéisées et recalibrées, ces données constituent une série de 355 ans qui permet d'analyser le climat parisien au fil des siècles.

Évolution de la différence entre la température moyenne d'avril à septembre et la moyenne de température correspondante du XIXe siècle
Évolution de la différence entre la température moyenne d'avril à septembre et la moyenne de température correspondante du XIXe siècle (15,7 °C). Pour chaque fluctuation pluridécennale, les barres rouges indiquent la moyenne des températures de la séquence chaude et les barres bleues la moyenne des températures de la séquence froide - © Météo-France.
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Une alternance de douze phases chaudes et froides d'une durée moyenne de 30 ans est mise en évidence, ainsi qu'une envolée récente des moyennes de température dont l'amplitude dépasse les fluctuations du passé. Cette dernière indique qu'à partir de 1988, le réchauffement climatique se distingue des fluctuations pluridécennales de températures. Les climatologues de Météo-France poursuivent un long travail d'archivage des données anciennes qui servent aujourd'hui à faire avancer la recherche sur le climat.

 
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