Climat

  • LE 1.05.2020: Actualité Météo / Climat de mai : entre gelées tardives et premières vagues de chaleur

    Chaque début de mois, La Chaîne Météo vous présente les principales caractéristiques climatiques qui règnent à cette époque de l'année en France métropolitaine. En mai, le pays commence à rentrer progressivement en été avec les premières vagues de chaleur estivales possibles. Mais le froid n’est pas terminé, et les gelées tardives sont redoutées. Voici ce que peuvent vous réserver les mois de mai en France.

    La météo en mai revêt une grande importance. C’est le mois des « ponts », des Saints de Glace, appréhendés par les jardiniers, c'est aussi le mois de la floraison des fruitiers, des gelées tardives et des orages de grêle, qui peuvent mettre à mal la vigne. En mai faites ce qu’il vous plait, durant ce mois météo qui n’est pas de tout repos.

    Températures de mai : un mois de contrastes

     

    En mai, les premiers coups de chaud durant la journée deviennent plus estivaux. La France atteint la barre des 30°C, statistiquement entre le 4 et le 9 mai, et les vagues de chaleur sont déjà possibles, à l'instar de mai 1922, marqué par 7 jours consécutifs à 30°C à Paris et Bordeaux. Mais les nuits sont encore assez fraîches, ce qui permet de rester à l'abri des canicules, avec même des gelées tardives qui peuvent se produire à la faveur de nuits dégagées. 

     

    Enfin, cette prolongation du froid est matérialisée  par la période du 11 au 13 mai, bien connue par les jardiniers sous le nom des Saints de Glace. Selon cette croyance, il peut geler jusqu’à cette période, bien que les statistiques ne le démontrent pas vraiment. Mais cela n’enlève rien à la possibilité de gelées tardives qui peuvent se produire jusqu’aux alentours du 20 mai en plaine. Les températures présentent donc de fortes amplitudes, aussi bien au sein d’une même journée, entre la fraîcheur matinale et la chaleur diurne, tandis que les records de froid et de chaleur s’étagent de -9,8°C à Mouthe (Jura) le 1er mai 1960 à 36,2°C à Dax (Landes) le 30 mai 1996.

    Les extrêmes relevés en mai depuis 1900

     

          Températures minimales                                                   Températures maximales

    -9,8°C à Mouthe (Jura) le 1er mai 1960                         36,2°C à Dax (40) le 30 mai 1996

    -5,6°C à Epinal (88) le 11 mai 1949                               35,1°C à Biscarrosse (40) le 16 mai 2002

    -4,4°C à Charleville (08), 18 mai 1991                           34,8°C à Paris le 29 mai 1944

    -4,4°C au Puy (43) le 15 mai 1995                                 33,5°C à Vichy (03) le 28 mai 2017

    -4,2°C à Romorantin (41) le 7 mai 1957                         29,6°C à Landivisiau (29), 28 mai 2017

     

    Principales vagues de chaleur en mai depuis 1900

    - 1922 : une vague de chaleur débute le 23 mai avec des records de chaleur et, parfois, plus de 7 jours supérieurs à 30°C (Paris, Bordeaux). On a relevé jusqu’à 34°C à Valencienne (Nord) et 36°C à Paris.

    - 1943 : vague de chaleur à la mi-mai, avec 32°C à Lille et 34°C à Chartres.

    - 1944 : mois de mai chaud et très sec. On relève à la fin du mois 34°C à Lille et 36°C à Chartres.

    - 1945 : vague de chaleur du 12 au 17 mai, avec jusqu’à 36°C à Montpellier et 32°C à Paris.

    - 1947 : la fin mai devient très chaude, à l’aube d’un des étés les plus chauds jamais enregistrés en France. On relève 33°C à Paris et 35°C à Reims (51).

    - 1990 : le mois de mai est exceptionnellement chaud et sec. Dès le début du mois, la barre des 25°C est dépassée sur l’hexagone, et on atteint les 30°C en Bretagne.

    - 1992 : du 14 au 17 mai, un pic de chaleur atteint 34°C à Bordeaux.

    - 1999 : le mois est chaud et orageux. On atteint 30,7°C à Colmar le 27.

    - 2000 : un mois estival. On atteint 29,6°C à Strasbourg le 11.

    - 2011 : avec un écart de + 2,4°C à la normale, il s’agit du mois de mai le plus chaud depuis 1900.

    - 2017 : du 25 au 28 mai, de nombreux records de chaleur sont battus, les plus anciens datant du début du siècle : 32,8°C à Nantes (44), 32,9°C à Auxerre (89) et 33,5°C à Vichy (03).

     

    Principales vagues de froid et de gel tardif en mai depuis 1900

    - 1902 : neige en région parisienne

    - 1910 : neige en plaine du 9 au 12. Des flocons tombent jusqu’à Toulouse.

    - 1923 : la neige tombe dans l’extrême nord et en Belgique le 10 alors qu'il avait fait 33°C à Strasbourg le 5.

    - 1935 : chutes de neige remarquables en France et en Angleterre. A Paris, la neige du 18 mai (4 cm) est la plus tardive jamais observée.

    - 1941 : le gel du début mai (jusqu’à -3°C) détruit de nombreuses récoltes maraîchères.

    - 1945 : il neige presque partout : Brest, Bordeaux, Pau, Montélimar. A Paris, il tombe 6 cm de neige (10 cm en banlieue) le 1er mai. Le gel abime la végétation qui était en avance, et les arbres perdent parfois leurs feuilles.

    - 1949 : il fait froid jusqu’au 12 mai avec des gelées généralisées et parfois fortes, jusqu’à -5,6°C à Epinal (Vosges).

    - 1953 : du 8 au 13 mai, de fortes gelées se produisent, avec jusqu’à -7°C dans la plaine du Forez, dans la Loire. Le gel cause des dégâts considérables aux vignobles, notamment le Beaujolais.

    - 1955 et 1957 : les mois de mai sont froids avec des épisodes de gel jusqu’au 20 mai, comme le 23 mai 1955 où il fait jusqu’à -2,4°C à Metz.

    - 1960 : le début du mois est froid avec du gel à la faveur du ciel nocturne dégagé. On relève -9,8°C à Mouthe (Jura), et -3,4°C à Vichy, -2,6°C au Mans (72).

    - 1961 : la fin du mois est froide avec du gel jusqu’à -2°C à Nevers, -1°C à Caen, et localement -8°C dans le Limousin.

    - 1967 : neige jusque sur la plage du Touquet et -2°C à Lille.

    - 1979 : du 1er au 9 mai, il fait froid avec du gel, de la neige et des pluies verglaçantes. On relève entre 0°C et -2°C sur plus de la moitié du territoire (-2°C à Nancy, -1°C à Evreux).

    - 1985 et 1987 : la neige tombe sur le Massif Central en 1985 (12 cm de neige à Millau dans l’Aveyron) puis sur la moitié nord de la France du 3 au 5 mai 1987.

    - 1997 : les 7 et 8 mai, après la chaleur du début du mois, la neige tombe à gros flocons en Normandie et en Touraine (5 cm à Tours) avec du gel de 0° à -2°C.

    - 2010 : les 4 et 5 mai, le froid envahit la France, jusqu’à Carcassonne. Les Pyrénées sont très enneigées. Il neige sur le Limousin le 5 mai.

    - 2013 : la 2ème quinzaine de mai est froide avec un week-end de la Pentecôte épouvantable. On observe de la neige plus ou moins fondue le 23 mai au nord de la Seine (Rouen). Les gelées entre 0°C et -1°C sont fréquentes, jusqu’en Bretagne.

    - 2019 : un mois de mai très frais avec des records datant de 1979 le 6 mai avec -0,2°C à Brest (record), -2,4°C à Beauvais (60) et -7,4°C à Barcelonnette (04).

    Les mois de mai ont gagné + 3°C depuis les années 1990

     

    Pour les mois de mai, le réchauffement climatique contemporain que connaît la France depuis le milieu du 20ème siècle s’est surtout manifesté depuis la décennie 1990, avant de se stabiliser. Si la hausse a été rapide et durable dès 1988, il est intéressant de noter à quel point les mois de mai étaient frais et humides avant, et à quel point ils sont devenus chauds et estivaux ensuite.

    Enfin, si l'on s'intéresse aux printemps (mars, avril et mai), notons qu'ils ont été majoritairement plus froids que la moyenne jusqu’aux années 2000, puis se sont considérablement réchauffés par la suite, avec un gain d'environ +3°C entre les printemps des années 1980 et ceux des années 1990.

    Paradoxalement, ce phénomène s’est accompagné d’un risque de dégâts liés aux gelées tardives plus marqué, car la végétation prenant de l’avance devient plus sensible aux coups de froid qui continuent de se produire sporadiquement.

    Ensoleillement : un soleil bientôt au zénith

     

    En mai, le soleil cogne déjà fort. Il est aussi haut dans le ciel que début août, et les premiers coups de soleil et insolations peuvent être dangereux. Les jours s'allongent encore d’environ 1h30 mais ce rythme commence à ralentir à l’approche du mois de juin et du solstice d’été. Le dégradé nord-sud devient également plus net, entre les régions au nord de la Loire, plus affectées par les débordements nuageux issus de la Manche, et les régions méditerranéennes, qui commencent à entrer dans l’été. Les heures d’ensoleillement sont assez homogènes, et en dehors du quart sud-est, la différence nord-sud reste modeste. Les nuages orageux, qui se développent surtout les après-midi et le soir, et principalement en montagne, affectent peu la durée d’insolation sur l’hexagone, même s'il est à noter une nuance qui se creuse entre les littoraux, plus ensoleillés, et  les arrière-pays montagneux, ou s'accrochent les nuages.

    Précipitations : premières offensives orageuses

     

    Les orages montent en puissance en mai, dynamisés par l’accentuation de la chaleur au niveau du sol et le froid dans la haute atmosphère, ce qui entraîne une forte instabilité. Ces différences de températures provoquent aussi  de fortes chutes de grêle. Ces orages font du mois de mai souvent le mois le plus arrosé sur notre pays. Même si le nombre de jours avec des précipitations reste dans la moyenne annuelle (9 jours), les cumuls sont souvent importants.

    Ce rebond des précipitations est particulièrement net sur les régions continentales : plaine d’Alsace, plaine de Limagne ou encore le lyonnais. A Strasbourg et Clermont-Ferrand, les précipitations atteignent le double de ce qu’il tombe en février, avec environ 80 mm mensuels. En revanche, pour les régions au climat océanique (de la Bretagne à l’Aquitaine), les différences avec les mois précédents ne sont pas très marquées. Enfin, dans le sud-est, les précipitations s'atténuent et la région se prépare à la sécheresse estivale.

    Principaux épisodes pluvieux et orageux en mai depuis 1900

    - 1856 : le Rhône connaît une crue majeure, qui reste encore une référence de nos jours. 

    - 1922 : le 13 mai Montpellier est recouvert de 10 à 30 cm de grêle en raison d'un puissant orage. 

    - 1982 : le 17 mai, l’île de France subit des coulées de boue et le 31 mai

    - 1992 : dans la nuit du 31 mai au 1er juin, un orage d’une rare violence se produit sur Paris, déversant jusqu’à 192 mm en 6 heures dans la Capitale. 

    - 1999 : le 30 mai, un orage extrême traverse l’Ile de France avec des rafales de vent à 120 km/h et de la grêle. On déplore 3 morts et de nombreux blessés.

    - 2000 : le 10 mai, un orage stationnaire lâche plus de 150 mm d'eau entre Barentin et Fécamp et fait une victime. Cet orage fait suite à une série d’années meurtrières en Haute-Normandie : le secteur de Fécamp avait déjà subi un orage exceptionnel entraînant des « crues éclairs » en mai 1998.

    - 2001 : le 4 mai, des pluies diluviennes s’abattent sur le Pays Basque. La Nivelle dépasse sa côte d’alerte. 

    - 2003 : le 31 mai, un très violent orage de grêle paralyse le nord et l'est de Paris avec 50 cm de grêle dans les 18ème et 19ème arrondissements.

    - 2005 : le 17 mai, des orages stationnaires provoquent des inondations brutales à Hyères (83), faisant 1 mort. On relève des intensités horaires exceptionnelles et des cumuls jusqu’à 188 mm 

    - 2008 : la fin du mois est marquée par deux épisodes orageux très actifs dans les Hautes-Alpes, avec des cumuls jusqu’à 220 mm. Plusieurs kayakistes sont noyés dans la Durance. 

    - 2012 : plusieurs épisodes orageux remarquables balaient la France avec des inondations à Rennes, dans le sud-est (120 mm à Marseille et 140 mm à Ajaccio), puis dans l’est, où Nancy est inondée avec de lourds dégâts (95 mm en 3 heures). 

    - 2013 : plus de 100 mm tombent du 1er au 6 mai en Bourgogne, avec de nombreuses inondations.

    - 2016 : plusieurs vagues orageuses intenses frappent la France, d'ouest en est. Les orages, parfois très électriques, font aussi des victimes par la foudre

    - 2016 : du 28 au 31 mai, des inondations majeures se produisent en Île de France et dans les Hauts de France. Les cours d’eau réagissent rapidement, provoquant des crues centennales sur le Loing qui  dépasse son niveau de crue de janvier 1910 à Montargis (45). L’onde de crue se propagera vers la Seine, qui connaîtra un pic historique en juin. En même temps, des pluies orageuses provoquent des cumuls de pluie remarquables dans les Hauts de France, avec jusqu’à l’équivalent de toute la pluviométrie mensuelle en l’espace de 2 jours.

    - 2018 : le mois de mai est record en termes de foudroiement depuis le début des relevés de Météorage. De nombreuses vagues orageuses balaient la France. On retiendra les orages de grêle sur Paris, les inondations survenues dans l’ouest (notamment la Bretagne), le Jura et dans le sud-ouest, où la grêle cause de gros dégâts aux vignobles.

     

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • LE 22.04.2020: Actualité Météo / Nouveauté Climat : des résumés mensuels au plus près de l’actualité des régions

    Les services climatiques de Météo-France rédigent chaque mois des bilans climatiques et produisent des bulletins. Ces productions sont réalisées à l'échelle nationale, comme c'est le cas pour le Bulletin Climatique Mensuel sur la France, mais également depuis cette année à l'échelle régionale.

    Une nouveauté depuis début 2020

    Des Résumés Climatiques Mensuels Régionaux (RCMR) sont disponibles sur notre site internet en tout début de mois à l'échelle des 13 régions administratives. Répondant à la demande d'information actualisée du grand public et des médias, ils décrivent les grandes lignes du climat régional pour le mois précédent. En fin de mois (à partir du 25), des Bulletins Climatiques Mensuels Régionaux sont ensuite réalisés, plus complets que les RCMR de début de mois avec notamment les « rubriques » vent et ensoleillement plus détaillés et des tableaux chiffrés. Les BCMR s'appuient sur les données expertisées et éventuellement corrigées par les climatologues de Météo-France. Ils ont une vocation patrimoniale de conservation de la mémoire du climat, l'une des missions premières de Météo-France.

    Exemple de résumé climatologique mensuel régional 
    Exemple de résumé climatologique mensuel régional - © Météo-France

    Quel contenu pour les Résumés et Bulletins Climatiques Mensuels Régionaux ?

    Ces résumés mensuels ainsi que les bulletins permettent de mieux préciser les spécificités climatiques sur une région administrative et de décrire des événements remarquables locaux.

     

     

     

    Actualité par Météo-France

  • LE 17.01.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Climat : une décennie record à venir A 11H05

    LE 17.01.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/  Climat : une décennie record et "beaucoup" de phénomènes météos extrême à venir A 11H05

     

    Par LEXPRESS.fr avec AFP ,publié le , mis à jour à 

     

    Notamment à cause des niveaux records de gaz à effet de serre, l'ONU annonce "beaucoup de phénomènes météorologiques extrêmes en 2020 et dans les décennies à venir".

    Notamment à cause des niveaux records de gaz à effet de serre, l'ONU annonce "beaucoup de phénomènes météorologiques extrêmes en 2020 et dans les décennies à venir".

     

    AFP PHOTO / GREG BAKER / AFP / GREG BAKER

    La planète a connu sa décennie la plus chaude jamais observée entre 2010 et 2019, selon l'ONU alertant sur des "phénomènes météorologiques extrêmes" à venir.

    Triste record pour la planète. La décennie écoulée (2010-2019) a été la plus chaude jamais observée, a annoncé mercredi l'ONU, confirmant l'inexorable réchauffement climatique de la Terre marqué par un accroissement des phénomènes météorologiques extrêmes. 

    LIRE AUSSI >> 2019 est la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée 

    2019 a été la deuxième année la plus chaude dans le monde, après 2016, a indiqué l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un communiqué. Et 2020 ne s'annonce pas sous de meilleurs auspices.  

    "Malheureusement, nous nous attendons à voir beaucoup de phénomènes météorologiques extrêmes en 2020 et dans les décennies à venir, alimentés par des niveaux records de gaz à effet de serre qui retiennent la chaleur dans l'atmosphère ", a souligné le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, dans un communiqué. 

    Une tendance qui devrait se poursuivre

    "L'année 2020 a commencé là où 2019 s'est arrêtée - avec des événements météorologiques et climatiques à fort impact", comme en Australie, qui "a connu en 2019 son année la plus chaude et la plus sèche jamais enregistrée", a-t-il ajouté. Cette chaleur record "a préparé le terrain aux immenses feux de brousse qui ont été si dévastateurs" pour l'immense île continent, a-t-il expliqué. 

    Ces incendies monstres ont entraîné la mort de 28 personnes, selon le bilan officiel, détruit plus de 2000 maisons et brûlé une zone de 100 000 kilomètres carrés - plus grande que la superficie de la Corée du Sud.  

    Globalement, les températures moyennes de ces cinq et dix dernières années ont été les plus élevées jamais enregistrées. Depuis les années 1980, chaque décennie a été plus chaude que la précédente, selon l'OMM, qui s'attend à ce que tendance se poursuive. 

    LIRE AUSSI >> Incendies : "En Australie, la végétation est comme du kérosène" 

    Selon l'agence spécialisée de l'ONU, la température mondiale annuelle en 2019 a devancé de 1,1°C la moyenne enregistrée à l'époque préindustrielle (1850-1900). "D'après la trajectoire actuelle des émissions de dioxyde de carbone, nous nous dirigeons vers une augmentation de la température de 3 à 5 degrés Celsius d'ici la fin du siècle", a prévenu M. Taalas. 

    Des conséquences désastreuses

    L'Accord de Paris de 2015 vise à limiter ce réchauffement à +2°C voire 1,5°C, mais même si les quelque 200 pays signataires respectent leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre, le réchauffement pourrait dépasser les 3°C. Les scientifiques ont déjà montré que chaque demi-degré supplémentaire augmente l'intensité et/ou la fréquence des canicules, tempêtes, sécheresses, ou inondations. 

     

    Malgré ce constat, la conférence climat de l'ONU (COP25) en décembre à Madrid n'a pas été à la hauteur de l'urgence climatique, une occasion ratée que déplore le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qui réclame plus d'ambition dans la lutte contre le réchauffement. ​

     

  • LE 16.01.2020: Météo en Live, phénomènes dangereux / Climat : une première moitié d'hiver très douce ! A 12H10

    Climat : une première moitié d'hiver très douce !

    15/01/2020

    À mi-parcours, l'hiver météorologique (qui comprend les mois de décembre, janvier et février) s'avère très doux sur la métropole avec une anomalie positive de 2,3 °C, ce qui inscrit, pour l'instant, l'hiver actuel en 3e position avec une moyenne nationale de 7,8 °C, derrière les hivers 2015-2016 (loin devant) et 2000-2001.

    Écarts  à la normale de la moyenne des températures moyennes agrégées du 1er décembre au 14 janvier entre 1950 et 2020

    Douceur encore plus remarquable du côté de la Baltique

    La situation depuis le début de l'année est marquée par une forte prépondérance d'un régime NAO+ qui se traduit par un gradient (ou différence) de pression plus important que d'habitude entre l'Islande et les Açores et par conséquent des vents d'ouest à sud-ouest plus forts, parfois tempétueux, sur le nord du continent propageant la douceur océanique jusqu'aux rivages de la Baltique et la Russie occidentale. Comme ces régions connaissent habituellement des hivers plus rigoureux que l'Europe occidentale, les anomalies positives qui en résultent sont plus importantes. Un pic de douceur exceptionnel se propage en ce moment d'ouest en est sur les côtes de la Baltique. Ce mercredi matin, des températures de 12 °C ont été relevées en Suède comme à Gladhammar.

    Températures relevées en Europe le 15 janvier 2020 à 7 h, heure de Paris

    Cette masse d'air très doux se décalera cet après-midi vers la Finlande, puis la nuit prochaine vers la Russie. Les températures pourraient atteindre 9 °C à Helsinki ou Saint-Pétersbourg, soit des valeurs au niveau des records mensuels de douceur en janvier (qui sont de 8,5 °C à Helsinki le 6 janvier 1973 et 8,7 °C à Saint-Pétersbourg le 10 janvier 2007). Sans atteindre des valeurs aussi élevées, il pourrait faire jusqu'à 5 °C à Moscou, ce qui ajouté à de la pluie devrait avoir raison des lambeaux de neige résiduels encore présents au sol ce mercredi matin. Ainsi, la place Rouge n'aura plus l'aspect hivernal qu'on lui connaît habituellement à cette époque de l'année, ce qui n'est arrivé qu'une seule fois aussi tardivement, c'était en janvier 2007 où il avait fallu attendre le 21 janvier pour voir une couche de neige pérenne dans la capitale russe.

    Hauteur de neige au sol à Moscou à la date du 15 janvier de 2000 à 2020

    Globalement, la neige en plaine est absente d'une grande partie du continent, ce qui crée une rétroaction positive (comme ce qui se produit au niveau de la banquise arctique) en modifiant l'albédo terrestre (quand la neige recouvre le sol, elle entretient le froid en renvoyant une grande partie du rayonnement solaire vers l'espace) et donc favorise d'autant plus la douceur « anormale » sur ces contrées d'Europe orientale.

    Couverture neigeuse en Europe à la date du 13 janvier 2020 
    Couverture neigeuse en Europe à la date du 13 janvier 2020. © NOAA.

     

    Actualité par Météo-France

  • Le 14.02.2019:Les Américains devront se déplacer 800 km au sud pour retrouver leur climat normal

    Dans 60 ans, les habitants de Washington, habitués à un climat tempéré et à des hivers rigoureux pourraient subir toute l'année le climat subtropical humide du Mississippi actuel. Dans une étude publiée dans Nature Communications, des chercheurs ont analysé le climat attendu dans 540 villes nord-américaines en 2080, cherchant ensuite le climat le plus approchant dans des villes d'aujourd'hui. Résultat: si les émissions de CO2 continuent à augmenter tout au long du XXIesiècle, « le climat des zones urbaines d'Amérique du Nord sera semblable, en moyenne, au climat contemporain de lieux à 800 km de là ».

     

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    Sans réduction des émissions de CO2, le climat des villes d'Amérique du Nord pourrait ressembler d'ici 2080 au climat de ville situées 800 km plus au sud. © Matthew Fitzpatrick/University of Maryland Center for Environmental Science.

     

    Un citadin d'aujourd'hui devrait « conduire environ 800 km vers le sud pour trouver un climat similaire à celui attendu dans sa ville d'origine en 2080 », commente l'un des auteurs, Matt Fitzpatrick, de l'université du Maryland. Les chercheurs mettent également à disposition une carte interactive, la décrivant comme « un moyen intuitif de sensibiliser l'opinion publique auxconséquences du changement climatique », qui s'accompagne « d'effets secondaires importants »: risques d'augmentation des prix alimentaires, de pénuries d'eau, d'inondations, de maladies, avec par exemple le déplacement vers le Nord d'espèces tel que le moustique tigre.

     

    Les chercheurs ont créé une carte interactive montrant les modifications attendues sur le climat de 540 villes aux États-Unis et au Canada en 2080. Washington DC se retrouverait avec un climat plus chaud et plus humide tout au long de l'année, similaire au climat actuel dans le Mississippi. © Capture d'écran de la carte interactive/University of Maryland Center for Environmental Science

     

    Les chercheurs ont créé une carte interactive montrant les modifications attendues sur le climat de 540 villes aux États-Unis et au Canada en 2080. Washington DC se retrouverait avec un climat plus chaud et plus humide tout au long de l'année, similaire au climat actuel dans le Mississippi. © Capture d'écran de la carte interactive/University of Maryland Center for Environmental Science.