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  • LE 10.04.2020: Actualité de météo / Météo du vendredi 10 avril : le jour le plus chaud

    La chaleur s'accentue encore un peu ce vendredi : c'est la journée la plus chaude de la série avec des valeurs records pour une première décade d'avril. Cette situation provoque une pollution de l'air à l'ozone.

    A retenir

    Des températures un peu fraîches le matin mais dignes d'un mois de juin l'après-midi.

    Des conditions propices à la pollution de l'air à l'ozone malgré la faible circulation automobile.

    Un risque orageux persistant sur le relief des Pyrénées.

    Contexte météo

    Le pays est toujours protégé par un anticyclone situé sur l’Europe centrale. Les systèmes dépressionnaires sont bien plus à l’ouest sur l’océan atlantique et apportent un peu d’instabilité sur la péninsule ibérique. Cette instabilité tend à déborder sur la chaîne des Pyrénées avec une évolution diurne et un risque orageux en cours d’après-midi.  

    Détail par régions

    De la Bretagne aux Pays de la Loire et à la Nouvelle-Aquitaine, il fait beau dès ce matin avec un léger vent de terre. L’après-midi est bien ensoleillée malgré l'arrivée de quelques nuages sur la côte entre la Charente-Maritime et le Finistère. Il fera chaud jusqu'en bord de mer. Attention : des orages éclateront en fin d'après-midi au sud de la Garonne : prenant d'abord naissance sur les Pyrénées, ils remonteront plus franchement sur les plaines du piémont en soirée.

    La douceur s’impose dès la matinée et les températures de l’après-midi atteignent un niveau de début juin avec quasiment 24° à 27°C sur toutes ces régions.

    Sur le Centre-Val de Loire, l’Île-de-France, la Normandie et les Hauts-de-France, le soleil brille sans discontinuer malgré quelques petits développements nuageux inoffensifs, les fameux cumulus de beau temps.

    Il y a toujours cette relative fraîcheur matinale (3°C à Nevers) alors que les maximales gagnent encore 1°C, affichant de 23° à 27°C.

    Du Grand Est à l’Auvergne-Rhône-Alpes, en passant par la Bourgogne-Franche-Comté, il fait beau avec un ciel d'azur le matin. Quelques cumulus bourgeonnent l’après-midi sur le Massif central, les Vosges, mais surtout le Jura et les Alpes du nord.

    Une certaine fraîcheur est présente en matinée (avec 1°C au Puy en Velay), mais l’après-midi est estivale avec de 21 à 25°C.

    De l’Occitanie à la Corse, en passant par PACA, il fait beau malgré de rares entrées maritimes sur l'Aude. Dans l’après-midi, le soleil s’impose sur le littoral du Roussillon tandis qu'en fin de journée des plaques de brumes de mer arrivent sur la côte occidentale de l’Île-de-beauté. Partout ailleurs, c’est du plein soleil !

    La douceur est un peu moins marquée le long du littoral en raison des brises marines qui permettent de tempérer l’air avec en moyenne de 18° à 22°C en général. Dans l’arrière-pays et la vallée du Rhône, les valeurs atteignent de 21 à 24°C en moyenne après la fraîcheur du matin.

    Pollution à l'ozone

    On note aussi le retour de la pollution à l'ozone sur notre pays, liée à la combinaison de l'ensoleillement, de la chaleur et des émissions de dioxyde d'azote (circulation automobile et industries). Grâce à la circulation limitée, cette pollution reste modérée, mais en temps normal, nous aurions un pic de pollution à l'ozone actuellement en France.

    Les conseils de notre météorologue

    Il est certes tentant de sortir avec ce temps souvent estival, mais la situation exceptionnelle actuelle nécessite plus que jamais de respecter le confinement. Aussi restez chez vous et profitez de cette belle luminosité en ouvrant les fenêtres ou en allant sur votre balcon ou jardin si vous en disposez d’un.

    Si vous devez sortir pour raison professionnelle par exemple, vous noterez la grande amplitude des températures entre la fraîcheur du matin et la chaleur de l'après-midi : difficile de s'habiller pendant ces intersaisons !

     

     

     

     

     

    SOURCES CHAINE METEO

  • Le 19.10.2017 Un jour, il n’y aura plus qu’un continent sur Terre

    Éruptions volcaniques, tsunamis, tremblements de terre… Notre planète est en constant mouvement et les continents dérivent lentement. Dans plusieurs millions d’années, ils seront à nouveau réunis. Mais où et comment ?

    João Duarte est géophysicien à l’Université de Lisbonne, au Portugal. Son travail : imaginer à quoi ressemblera la Terre dans des dizaines de millions d’années. Récemment, il a émis plusieurs hypothèses sur la forme que prendrait le « puzzle » des continents à la dérive, lorsqu’ils seront emboîtés et réunis en un seul bloc, appelé « supercontinent ».

    Que désigne exactement le mot « supercontinent » ?

    C’est quand 90 % des terres émergées sont rassemblées en un seul bloc. C’est au début du XXe siècle que climatologue et astronome allemand Alfred Wegener a émis, le premier, cette idée de supercontinent.

    L’allemand Alfred Wegener (1880-1930) a théorisé la « dérive des continents » en 1912. (Photo : Wikimédia)

    À l’époque, peu de scientifiques y croyaient, car la tectonique des plaques n’était pas connue. Quand on a découvert l’existence des plaques et de leurs mouvements, à la fin des années 1960, la théorie de Wegener a été reconnue. On a enfin fait le lien entre les tremblements de terre et leur localisation géographique, à la jonction des plaques, tout comme les éruptions volcaniques. On a compris notre planète d’une autre manière….

     

    À quelle époque les continents étaient-ils réunis ?

    Il y a eu plusieurs supercontinents, depuis la formation de la Terre. Le dernier en date serait celui qu’on appelle la Pangée. Il serait apparu il y a environ 320 millions d’années. Quand les continents ont commencé à se déplacer il y a environ 250 millions d’années, la Pangée a ouvert l’océan Atlantique et ces derniers continuent aujourd’hui à dériver.

    La Pangée serait le dernier supercontinent à s’être formé sur la planète. (Photo : Wikimédia)

    Et quand se rejoindront-ils ?

    De nombreux géophysiciens pensent que les supercontinents se forment selon des cycles d’environ 500 millions d’années. Nous sommes actuellement au milieu de ce cycle. Le prochain supercontinent pourrait se former dans 250 à 300 millions d’années.

    À quoi ressemblera-t-il ?

    On ne peut pas précisément deviner ce qu’il se passera. Les plaques pourraient se rejoindre en refermant l’océan Atlantique, mais elles pourraient aussi se rejoindre en refermant l’océan Pacifique… Généralement les continents se rassemblent là où les océans sont les plus « vieux ». Ces océans les plus anciens montrent alors des signes de subduction [quand les plaques tectoniques s’enfoncent dans le manteau terrestre, NdlR] et se mettent à « couler ». Le Pacifique étant l’océan le plus vaste et le plus ancien formé sur Terre, il y a plus de 200 millions d’années, on peut alors supposer qu’il se refermera lors de la formation du prochain supercontinent. Mais l’Atlantique commence lui aussi à montrer des signes de subduction. On imagine donc que le Pacifique et l’Atlantique pourraient se refermer simultanément et que l’océan Indien s’ouvrirait !

    Ces données montrent l’âge des océans. En rouge, les zones formées le plus récemment. Les plus anciennes, qui sont susceptibles de s’enfoncer, sont en en bleu et violet. (Photo : NOAA)

    Comment pouvez-vous prédire l’emplacement et la forme du prochain supercontinent ?

    C’est difficile. Le supercontinent que nous étudions pourrait bien se retrouver au niveau de l’océan Arctique ou encore le long de l’équateur… Nous n’arrivons pas encore à parfaitement comprendre les forces qui dirigent les plaques tectoniques. C’est une théorie très récente, ce qui rend ces phénomènes compliqués à étudier, d’autant qu’ils se produisent sur des périodes extrêmement longues.

    Pour nous aider, nous utilisons un logiciel « open source » [dont le code est en accès libre, NdlR] nommé GPlates. Il permet de manipuler les plaques tectoniques, de tester différentes hypothèses de mouvements à venir. Nous avons d’autres logiciels permettant de modéliser la Terre et manipuler sa géologie, mais cela nécessite des ordinateurs très puissants et la principale difficulté est de pousser ces tests sur des échelles temporelles très longues. C’est un travail très technique que nous couplons avec un travail de terrain comme les études géologiques des volcans ou des chaînes de montagnes.

    « Aurica » est le nom donné à l’un des possibles futurs supercontinents. (Illustration : Geological Magazine / GPlates)

     

    Quelles conséquences cela aurait-il sur le climat et la vie sur Terre ?

    Si le supercontinent se formait par exemple au niveau de l’Arctique, cela entraînerait une très longue période de glaciation de la Terre. Cela s’est déjà produit il y a plus de 600 millions d’années, c’est l’hypothèse de la Terre « boule de neige », une époque où la planète était entièrement gelée et où il n’y avait presque pas de vie.

    Une telle extinction de masse pourrait également se produire si tous les continents se regroupaient le long de l’équateur. L’intérieur des terres serait alors très sec, comme un désert géant, car aucun air humide n’y pénétrerait. La biodiversité est totalement contrôlée par la tectonique des plaques : elle fait apparaître de nouvelles espèces, en fait disparaître certaines, et force les autres à s’adapter. S’il n’y avait pas de tectonique des plaques, il n’y aurait pas de vie.

    Si le supercontinent se formait au niveau de l’océan polaire Arctique, la Terre pourrait connaître une très longue période glaciaire. (Photo : Nasa / JPL / Eric Rignot)