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  • Actualité de l'astronomie du 05.02.2021 / La sonde Messenger a observé l'impact d'un météoroïde sur Mercure.

    La sonde Messenger a observé l'impact d'un météoroïde sur Mercure

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

    Aucune description de photo disponible.

    Publié le 04/02/2021

    Le bombardement météoritique, observé sur Terre et sur la Lune encore aujourd'hui, doit exister également sur les autres planètes du Système solaire, en particulier interne. La sonde Messenger de la Nasa aurait bel et bien détecté indirectement l'effet de la chute d'un météoroïde sur la surface de Mercure, celui-ci ayant provoqué la formation d'un panache de plusieurs milliers de kilomètres de haut.

    On se souvient encore de l'évènement de Tcheliabinsk survenu le 15 février 2013, à l'est de l'Oural, en Russie. Ce jour-là, un astéroïde de 19 mètres s'est brisé en de multiples fragments à environ 20 km d'altitude, libérant une énergie équivalente à 500 kilotonnes de TNT, soit presque 30 fois celle de la bombe d'Hiroshima. Ce type d'événement n'est pas rare sur Terre comme le rappelait la fondation B612 il y a quelques années : on avait dénombré 26 corps célestes ayant explosé dans l'atmosphère de la Terre entre 2000 et 2013, libérant à chaque fois une énergie comparable à celle de la bombe d'Hiroshima.

    Dans cette vidéo, 25 explosions liées à l'entrée dans l'atmosphère de petits corps célestes entre 2000 et 2013 sont indiquées. L'encadré, en haut à gauche, montre que ces explosions sont comparables à celle de la bombe d'Hiroshima. Heureusement, ces événements se sont produits à haute altitude et souvent au-dessus des océans. Un impact capable de détruire une ville peut arriver en moyenne une fois par siècle environ. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © The B612 Foundation,New Scientist

    De plus petites météorites sont également observées avec un flash de lumière au moment de leur impact sur la Lune qui, elle, ne possède pas d'atmosphère pour freiner et faire exploser certains petits corps célestes avant qu'ils n'atteignent le régolite lunaire. On doit s'attendre à observer de telles chutes sur d'autres planètes du Système solaire et c'est justement ce que fait savoir une équipe de chercheurs via une publication dans le célèbre journal Nature Communications.

    Jusqu'à présent donc, on n'avait observé de chutes de météorites que sur la Terre et la Lune, même si au cours de son périple sur Mars, le rover Opportunity a bel et bien rencontré quatre météorites tombées dans un passé récent sur la Planète rouge. Quelques membres de la noosphère nous expliquent donc maintenant que, selon eux, le 21 décembre 2013, la sonde de la Nasa MErcury Surface, Space ENvironment, GEochemistry and Ranging (Messenger) a bel et bien été témoin de l'impact d'un petit corps céleste sur Mercure.

    « C'est tout simplement incroyable que Messenger ait pu voir cela se produire », a déclaré Jamie Jasinski, physicien au Jet Propulsion Laboratory de Pasadena, en Californie, et auteur principal de l'article publié.

    Illustration d’artiste montrant comment Messenger a observé le premier impact de météoroïde sur la surface d’une autre planète. Les particules (atomes neutres) éjectées par le météoroïde sont montées en flèche à plus de 4.800 kilomètres au-dessus de la surface de Mercure, à l’extérieur de son arc de choc (Bow shock, en anglais) la frontière à laquelle la vitesse du vent solaire baisse brusquement à la suite de son approche de la magnétopause. Là, des photons de lumière ont transformé les particules neutres en particules chargées (ions), que l’un des instruments de Messenger pouvait détecter. © Jacek Zmarz

    Illustration d’artiste montrant comment Messenger a observé le premier impact de météoroïde sur la surface d’une autre planète. Les particules (atomes neutres) éjectées par le météoroïde sont montées en flèche à plus de 4.800 kilomètres au-dessus de la surface de Mercure, à l’extérieur de son arc de choc (Bow shock, en anglais) la frontière à laquelle la vitesse du vent solaire baisse brusquement à la suite de son approche de la magnétopause. Là, des photons de lumière ont transformé les particules neutres en particules chargées (ions), que l’un des instruments de Messenger pouvait détecter. © Jacek Zmarz  

     

    Un météoroïde à l'origine d'un panache de plus de 4.000 km de haut

    Le 21 décembre 2013 donc, alors que Messenger survolait la face diurne de Mercure -- rappelons que, si Mercure n'est pas en rotation synchrone autour du Soleil, comme la Lune autour de la Terre, elle y est tout de même en résonance spin-orbite 3:2, effectuant trois tours sur elle-même pendant qu'elle effectue deux révolutions autour du Soleil --, un de ses instruments, le Fast Imaging Plasma Spectrometer (FIPS) a fait une surprenante mesure.

    Le spectromètre à plasma à imagerie rapide (FIPS) a, en effet, détecté un brusque pic dans la composition du vent solaire autour de Mercure, pic trahissant à l'analyse des quantités anormalement élevées d'ions sodium et silicium, et surtout animés de vitesses presque identiques en direction et valeur, comme si un jet de ces ions avait été produit.

    En rembobinant en quelque sorte le film de ce jet avec ces données concernant les vitesses, il est ensuite apparu que ce jet devait avoir été initié par un panache dense de matière s'étant élevé sur plus de 4.000 kilomètres de hauteur à partir du sol de Mercure.

    Notre connaissance des impacts des petits corps sur une planète a alors permis aux planétologues de déduire des caractéristiques de ce panache qu'il devait résulter de l'impact d'un météoroïde d'environ un mètre de diamètre -- météroïde est le terme introduit par l'astronome Hubert Anson Newton en 1864 pour désigner un petit corps du Système solaire provenant de la désagrégation généralement partielle d'un astéroïde ou d'un noyau cométaire.

    Un instrument similaire à FIPS équipe la mission BepiColombo de l'Agence spatiale européenne lancée vers Mercure en 2018. Elle se mettra en orbite autour de Mercure à la fin de 2025 si tout va bien. La sonde pourrait alors faire d'autres découvertes similaires.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-sonde-messenger-observe-impact-meteoroide-mercure-44437/?utm_content=bufferb9e9d&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR27tr5Ov8NcNz7ELfUZZCvkSz77uFCAV0Lnrx1a2BfKlKZXnAt4_I90JV4

  • Actualité de l'astronomie du 31.01.2021 / Nasa : voici les neuf femmes astronautes candidates pour marcher sur la Lune.

    Nasa : voici les neuf femmes astronautes candidates pour marcher sur la Lune

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : 1 personne, texte qui dit ’Parmi astronautes qui viennent d'intégren le programme Artemis, neuf sont des femmes. L'une 'elles sera première femme poser pied sur Lune. daniilvolkov, Adobe Stock Ferme -’

    Publié le 31/01/2021

     [EN VIDÉO] Les neuf femmes astronautes candidates pour le programme lunaire Artemis  Qui sera la première femme à marcher sur la Lune au cours de la décennie ? La Nasa n'a pas encore tranché mais voici toutes celles qui ont été sélectionnées. On vous les présente en vidéo. 

    Il y a plus de 50 ans maintenant que les Hommes n'ont pas posé le pied sur la Lune. L'objectif de la Nasa est de rééditer l'exploit d'ici 2025. L'Agence spatiale américaine s'est engagée à ce que le premier à remarcher sur la Lune soit... une première ! Une femme qui sera choisie parmi les neuf sélectionnées que nous vous présentons ici.

    La Nasa l'a annoncé il y a plusieurs mois déjà : le prochain Homme à (re)marcher sur la Lune sera... une femme ! Si certains ont envisagé un instant que l'heureuse élue pourrait être une « rookie » -- comprenez, une débutante --, la publication, en décembre dernier, de la liste des 18 astronautes qui formeront l’équipe Artemis, « les héros qui nous porteront sur la Lune et au-delà », a un peu plus réduit le champ des possibles. Parmi les 18 heureux élus, en effet, figurent neuf femmes.

    Kayla Barron © Nasa

    Kayla Barron © Nasa 

     

    Qui est Kayla Barron ?

    Sélectionnée par la Nasa pour intégrer le corps des astronautes en 2017, Kayla Barron -- née en septembre 1987 -- est toujours dans l'attente d'une affectation de vol dans l'espace.

    Dans la vidéo de présentation produite par la Nasa, cette ingénieure spécialisée dans le nucléaire raconte comment elle a été marquée par les attentats du 11 septembre 2001. Et comment l'événement lui a donné envie de se consacrer à quelque chose « de grand » et de s'engager pour son pays. C'est ainsi qu'elle a rejoint la Navy.

    Plus tard, lorsqu'elle a rencontré Kathryn Hire -- une astronaute de la promotion 1994 --, qui lui a raconté comment elle a participé à la construction de la Station spatiale internationale, « une sorte de sous-marin dans l'espace », elle a eu le déclic pour ce métier auquel elle n'avait même jamais songé pour elle auparavant. Elle a postulé. Et la voilà aujourd'hui en passe de devenir, peut-être, la première femme à poser le pied sur la Lune !

    Christina Koch © Nasa

    Christina Koch © Nasa 

     

    Qui est Christina Koch ?

    Pour devenir la première femme à marcher sur la Lune, Christina Koch -- née en janvier 1979 -- apparaît comme l'une des favorites. Elle a intégré le corps des astronautes de la Nasa en 2013. Depuis, elle a effectué plusieurs missions à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Au total, elle a ainsi passé 328 jours dans l'espace. Elle a aussi pris part à 42 heures et 15 minutes de sorties extravéhiculaires. Parmi lesquelles la toute première « spacewalk » 100 % féminine. Une femme d'expérience !

    « L'humanité est faite pour explorer », raconte-t-elle dans la vidéo de présentation produite par la Nasa. « Et lorsque nous travaillons ensemble, nous pouvons tout réussir. » Mais n'y voyez pas un excès d'orgueil. Car ce que cherche vraiment la jeune femme, c'est à ressentir dans l'infinité de l'espace, la place toute modeste qu'elle occupe.

    Christina Koch a toujours voulu être astronaute. Elle qualifie aujourd'hui le moment où le rêve est devenu réalité de « moment le plus exquis » de sa vie, un moment où tout ce qu'elle avait appris au fil des années se réunissait pour prendre sens. « Réaliser vos rêves ? Vous aussi, vous pouvez y arriver. Il suffit de travailler dur. »

    La Lune viendra-t-elle comme une cerise sur son gâteau ?

    Nicole Mann © Nasa

    Nicole Mann © Nasa 

    Qui est Nicole Mann ?

    Comme Christina Koch, Nicole Mann -- née en juin 1977 -- a intégré le corps des astronautes de la Nasa en 2013. Depuis, elle a travaillé au développement du Space Launch System (SLS), le lanceur le plus puissant de tous les temps. Celui qui, justement, devrait emmener les astronautes du programme Artemis vers la Lune.

    VOIR AUSSILe Space Launch System, le lanceur le plus puissant de la Nasa

    « Mes plus grands héros, ce sont mes parents. Ils m'ont appris la persévérance et la discipline », explique Nicole Mann dans la vidéo de présentation produite par la Nasa. Ils lui ont donné les bases nécessaires à réaliser ses rêves. Parmi lesquels, devenir pilote de chasse pour le United States Marine Corps. Et celui un peu fou de devenir astronaute.

    « Artemis, ce n'est plus de la science-fiction. C'est la réalité. Nous allons retourner sur la Lune. Et j'espère que cela inspirera les générations futures », conclut celle qui pourrait bien prochainement rentrer dans l'histoire comme la première femme à marcher sur la Lune.

    Anne McClain © Nasa

    Anne McClain © Nasa 

    Qui est Anne McClain ?

    Anne McClain -- née en juin 1979 --, est la deuxième favorite pour devenir la première femme à poser le pied sur la Lune. Astronaute à la Nasa depuis 2013, elle totalise 204 jours dans l'espace, à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et 13 heures et 8 minutes de sorties extravéhiculaires.

    « Je n'écoute jamais cette petite voix qui dit que je ne peux pas réussir. Seulement celle qui dit : "si quelqu'un doit réussir, ça pourrait bien être toi". » Voilà ce que la jeune ingénieure en mécanique et en aéronautique issue d'un milieu modeste raconte dans la vidéo de présentation produite par la Nasa. « Et lorsque je regarde ce que j'ai accompli dans ma vie, je pense surtout aux personnes avec lesquelles j'ai accompli ces belles choses. Ces personnes qui vous aident à avoir toujours plusieurs coups d'avance. »

    Pour elle, son attachement fort à la Terre est à mettre en parallèle avec sa volonté d'exploration de l'espace. « Pour voir ce qu'il y a plus loin. » Peut-être en commençant par la Lune...

    Jessica Meir © Nasa

    Jessica Meir © Nasa 

    Qui est Jessica Meir ?

    Jessica Meir -- née en juillet 1977 --, ce ne sont pas moins de 205 jours passés à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et 21 heures et 44 minutes de sortie extravéhiculaire. Comme Christina Koch avec laquelle elle a participé à la première « spacewlak » 100 % féminine, elle a rejoint le corps des astronautes de la Nasa en 2013.

    La jeune femme a toujours rêvé de devenir astronaute. À tel point qu'on la surnommait « space girl ». Mais elle se passionne aussi pour la biologie animale. Et pour le monde sous-marin. « Comme dans l'espace, lorsque vous êtes sous l'eau, vous vous déplacez dans un autre monde. Vous devez faire confiance à votre matériel et à votre équipe », explique-t-elle dans la vidéo de présentation produite par la Nasa.

    Lorsqu'on lui a demandé, à l'âge de cinq ans, ce qu'elle voulait faire quand elle serait grande, elle a dessiné... un astronaute sur la Lune à côté du drapeau américain. Une vision du futur ?

    Jasmin Moghbeli © Nasa

    Jasmin Moghbeli © Nasa 

    Qui est Jasmin Moghbeli ?

    Jasmin Moghbeli -- née en juin 1983 -- est toujours dans l'attente d'une affectation de vol dans l'espace. Il faut dire qu'elle n'a été sélectionnée par la Nasa pour intégrer le corps des astronautes qu'en 2017. Et avoue dans la vidéo de présentation produite par la Nasa qu'elle a toujours un peu de mal à y croire.

    « Enfant, je me pensais capable de tout et j'ai eu beaucoup de chance d'être entourée par des personnes qui m'ont toujours encouragée. Avoir des doutes, c'est naturel. L'important, c'est la façon dont vous vous comportez face à vos doutes. Ils doivent vous pousser à aller plus loin. »

    Si cette ingénieure en aérospatiale veut aller sur la Lune, c'est d'abord... par curiosité ! Mais aussi comme une première étape vers Mars. Croisons les doigts pour elle.

    Kate Rubins © Nasa

    Kate Rubins © Nasa 

    Qui est Kate Rubins ?

    Kate Rubins -- née en octobre 1978 -- est astronaute à la Nasa depuis 2009. Elle totalise 115 jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et 12 heures et 46 minutes de sorties extravéhiculaires.

    Petite, Kate Rubins voulait être astronaute et biologiste. Alors, lors de ses missions à bord de l'ISS, elle a surtout étudié le comportement du corps humain dans l'espace. Elle est ainsi la première à avoir séquencé de l'ADN dans l'espace.

    « Une fois que vous êtes allez dans l'espace, vous n'avez qu'une hâte : y retourner. Et la Lune apparaît comme une destination incroyable, commente Kate Rubins dans la vidéo de présentation produite par la Nasa. Y retourner pourrait apporter de la motivation et tout simplement de la joie aux habitants de la Terre ».

    « Être un astronaute est un honneur et je le garde toujours à l'esprit. » Mais sans doute que devenir la première femme à marcher sur la Lune serait pour Kate Rubins un honneur encore plus grand !

    Jessica Watkins © Nasa

    Jessica Watkins © Nasa 

    Qui est Jessica Watkins ?

    N'ayant été sélectionnée par la Nasa pour intégrer le corps des astronautes qu'en 2017, Jessica Watkins -- née en mai 1988 -- est dans l'attente d'une affection de vol dans l'espace.

    La jeune femme apparaît comme une experte en géologie et en sciences de l'environnement. Elle a notamment étudié des phénomènes qui se produisent à la surface de Mars. La planète rouge : une passion pour elle. Et ce qui lui plait le plus dans son travail, nous explique-t-elle dans la vidéo de présentation produite par la Nasa, c'est « de réunir les pièces d'un puzzle pour écrire une histoire. » Un peu comme elle raconte être parvenue à atteindre ses rêves, « en mettant chaque jour, un pied devant l'autre. »

    Ce que Jessica Watkins met avant tout en avant, c'est le travail d'équipe. Elle l'a appris en pratiquant le rugby, un sport dans lequel chacun met ses qualités et ses expériences différentes au service du groupe. « Allez sur Lune, ça ne se fait pas tout seul. Nous aurons besoin les uns des autres pour y parvenir. » Un bel état d'esprit pour celle qui deviendra peut-être la première femme à poser le pied sur la Lune.

    Stéphanie Wilson © Nasa

    Stéphanie Wilson © Nasa 

    Qui est Stephanie Wilson ?

    Stephanie Wilson -- née en septembre 1966 -- est la doyenne de l'équipe. Elle a intégré le corps des astronautes de la Nasa en 1996.

    Ingénieure de formation, elle a participé à plusieurs missions d'assemblage et de réapprovisionnement de la Station spatiale internationale (ISS) pour une durée totale de présence dans l'espace de plus de 40 jours.

    « Chaque vol est une expérience spéciale, confie Stephanie Wilson dans la vidéo de présentation produite par la Nasa. Et le plus incroyable, c'est la sensation que nous avons depuis là-haut, d'une planète apaisée et d'une humanité unifiée ».

    Ce qu'elle cherche avant tout, c'est à résoudre les problèmes qui se posent à elle. De manière à ce que tout le monde puisse en profiter. À partager son expérience avec les plus jeunes. Mais au moment crucial, elle deviendra peut-être la première femme à marcher sur la Lune.

    Laquelle d'entre ces femmes entrera bientôt dans l'histoire ? Les paris sont ouverts...

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exploration-humaine-nasa-voici-neuf-femmes-astronautes-candidates-marcher-lune-75331/?utm_content=buffer5b32f&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1A4l0kibwlYz4LILCY5MM9ptHxf2kTGZBxUaiob-w0l7R1wVp07tZM2b8

  • Actualité de l'astronomie du 24.01.2021 / Cette exoplanète « barbe à papa » remet en question les conceptions des astronomes.

    Cette exoplanète « barbe à papa » remet en question les conceptions des astronomes

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Sur cette vue 'artiste de Wasp 107b, on voit une partie de la lumière de son étoile hôte filtrer a travers son atmosphère. M. Kornmesser, ESA, Hubble, Nasa Ferm’

    Publié le 23/01/2021

     [EN VIDÉO] Interview : les exoplanètes sont-elles habitées ?  Il pourrait y avoir au moins 100 milliards de planètes simplement dans notre galaxie. Difficile d’imaginer qu’aucune ne puisse abriter la vie. Le Cnes a interviewé Michel Viso, responsable des programmes d’exobiologie, afin qu’il nous parle des conditions d'apparition de la vie dans l'univers. 

     

    En observant notre Système solaire, les astronomes se sont fait une idée de la manière dont les planètes se forment. Ainsi, pensaient-ils, les planètes géantes doivent s'appuyer sur un cœur solide relativement massif. Pensaient-ils... car des observations réalisées sur une exoplanète baptisée Wasp-107b viennent aujourd'hui remettre cette conclusion en question.

     

     

    En 2019, des chercheurs annonçaient avoir détecté de la vapeur d’eau dans l’atmosphère d’une exoplanète. Aujourd'hui, l'un de ces chercheurs, Caroline Piaulet, astronome à l’université de Montréal (Canada), dévoile des travaux étonnants concernant une autre exoplanète : Wasp-107b. La masse de son cœur serait bien plus faible que ce que pensait la communauté.

    Rappelons que Wasp-107b est une planète atypique. Elle a été découverte en 2017, à environ 212 années-lumière de notre Terre, dans la constellation de la Vierge. Elle est presque aussi grande que Jupiter, mais sa masse est largement inférieure. Wasp-107b est ce que les astronomes appellent une planète « barbe à papa ». Et son orbite est par ailleurs proche de son étoile, seize fois plus que notre Terre l'est du Soleil. Elle en fait le tour en 5,7 de nos jours seulement. Si bien qu'elle a du mal à retenir son atmosphère.

    Grâce aux données obtenues à l'observatoire Keck (Hawaï), les chercheurs de l'université de Montréal ont pu mesurer avec précision le mouvement d'oscillation de son étoile hôte en raison de l'attraction gravitationnelle de Wasp-107b. Ils ont ainsi établi sa masse à environ le dixième de celle de Jupiter.

    Hubble has been used to detect helium in the atmosphere for 1st time ever on a world outside of our solar system! Exoplanet WASP-107b is 1 of the lowest density planets known. While it is about the same size as Jupiter, it has only 12% of Jupiter’s mass: https://t.co/9ngmXQdfeWpic.twitter.com/S8BPXdMHUr

    — Hubble (@NASAHubble) May 2, 2018

     

    Un noyau incroyablement peu massif

    Les astronomes ont ensuite effectué une analyse pour déterminer la structure interne de la planète. Leur conclusion : la masse du noyau solide de Wasp-107b ne doit pas dépasser quatre fois celle de la Terre. Ainsi donc, plus de 85 % de la masse de la planète se situerait dans l'épaisse couche de gaz qui entoure ce noyau. C'est étonnant. Car il faut savoir que Neptune, par exemple -- dont la masse se rapproche de celle de Wasp-107b -- ne présente pas plus de 15 % de sa masse dans cette couche de gaz.

    Jusqu'ici, les chercheurs pensaient qu'un noyau relativement massif était indispensable à la formation de géantes gazeuses. Une condition sans laquelle la planète ne pourrait pas retenir autant de couches de gaz. Mais cette découverte concernant Wasp-107b laisse penser que les planètes géantes se forment beaucoup plus facilement que ne le pensaient les astronomes. Celle-ci en particulier pourrait s'être formée à distance de son étoile -- où le gaz est suffisamment froid pour faciliter l'accrétion -- avant de migrer jusqu'à sa position actuelle.

     

    Le saviez-vous ?

    Les chercheurs ont également découvert une compagne à Wasp-107b : Wasp-107c. Sa masse est le tiers de celle de Jupiter et elle fait le tour de son étoile en trois de nos années. Sur une orbite particulièrement excentrique qui laisse supposer un passé chaotique. Et conforte l’idée d’une migration de Wasp-107b vers son étoile hôte.

    D'autres questions restent encore en suspens concernant Wasp-107b. L'atmosphère de ce type de planète, par exemple, devrait être riche en méthane. Or les observations de Hubble, réalisées en 2018, semblent montrer le contraire. Les chercheurs comptent désormais analyser de nouveau ces résultats à la lumière de leurs nouvelles conclusions concernant la répartition de la masse de l'exoplanète. Et peut-être découvrir quel mécanisme pourrait expliquer une telle destruction de méthane.

     

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-cette-exoplanete-barbe-papa-remet-question-conceptions-astronomes-85227/?utm_content=bufferd156b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2LVKtbKvS1LtHYTE50eng8loJUHSf0C65WrXmMY4UXqeHa2bKj5UfVPy0

     

  • Actualité de l'astronomie du 24.01.2021 / Le CubeSat d’un laboratoire français s’envole avec SpaceX et 90 autres.

    Le CubeSat d’un laboratoire français s’envole avec SpaceX et 90 autres

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    L’image contient peut-être : ciel, nuage, nuit et plein air, texte qui dit ’Un anceur alcon de SpaceX au décollage depuis Centre spatial Kennedy de Nasa, en Floride. © SpaceX Ferme’

    Publié le 23/01/2021

     [EN VIDÉO] Découvrez le nanosatellite UVSQ-SAT  L’équipe UVSQ-SAT vient de livrer son premier petit satellite conçu, assemblé et testé au LATMOS, à la PIT et au CNES et à l’ONERA (Toulouse). © UVSQ 

     

    Le Laboratoire « Atmosphères et Observations Spatiales » a conçu son propre CubeSat scientifique dédié à l'étude du bilan radiatif de la Terre et l'influence de l'éclairement solaire sur le climat. UVSQ-SAT, c'est son nom, sera lancé aujourd'hui par un lanceur Falcon 9, lors de la première mission de lancement partagé de SpaceX.

     

     

    Pour sa première mission de lancement partagé, un Falcon 9 de SpaceX décollera aujourd'hui depuis la base américaine de Cap Canaveral en Floride. À bord, plus de 90 microsatellites et nanosatellites à lancer sur une orbite héliosynchrone pour le compte de clients commerciaux et gouvernementaux. Parmi ces très petits satellites, le nanosatellite UVSQ-SAT, conçu par le Laboratoire « Atmosphères et Observations Spatiales ». D'une durée de vie de un à quatre ans, il sera placé à environ 600 km d'altitude sur une orbite héliosynchrone.

    Reporté pour des raisons météorologiques, initialement prévu le 21, puis le 22, le lancement est finalement prévu à 15 h 39 et il est à suivre en direct depuis : https://youtu.be/g0tgJ2I376Y, dès 13 h.

    Ce nano-satellite, d'une taille de 10 x 10 x 10 cm, est dédié à l'étude du bilan radiatif de la Terre et à son déséquilibre énergétique ainsi qu'à l'influence de l'éclairement solaire sur la variabilité du climat régional. Pour cela, UVSQ-SAT mesurera, durant au moins une année, le flux infrarouge émis par la Terre et le flux solaire qu'elle réfléchit. La communauté scientifique a besoin de ces mesures pour consolider les études sur le climat et les relations Soleil-Terre.

    Le Cubesat UVSQ-SAT est dédié à l'étude du bilan radiatif de la Terre et à son déséquilibre énergétique ainsi qu'à l’influence de l’éclairement solaire sur la variabilité du climat régional. © Latmos

    Le Cubesat UVSQ-SAT est dédié à l'étude du bilan radiatif de la Terre et à son déséquilibre énergétique ainsi qu'à l’influence de l’éclairement solaire sur la variabilité du climat régional. © Latmos 

     

    Des enjeux technologiques et scientifiques

    Pour le Latmos, la mission UVSQ-SAT permettra de valider le principe de la technologie miniaturisée pour la mission, notamment les détecteurs ultraviolet s(UV) et infrarouges (IR) ainsi qu'un nouvel accéléromètre/gyroscope/boussole à 3 axes. En effet, si la mission démontre l'intérêt du concept et une certaine maturité dans son fonctionnement en orbite, le Latmos pourrait développer une constellation hétérogène de petits satellites pour mesurer avec encore plus de précision le déséquilibre énergétique de la Terre et l'orientation future du climat. Du point de vue scientifique, l'enjeu est également de taille avec les mesures et validations scientifiques attendues en prévision de la mise en œuvre de cette future constellation de petits satellites.

    À l'ère du New Space, c'est-à-dire une ère bénéficiant des progrès technologiques de la miniaturisation et des coûts raisonnables pour accéder à l'espace, cette mission montre que des laboratoires et des instituts peuvent se passer des agences spatiales -- toutes proportions gardées bien sûr -- pour réaliser leurs propres projets spatiaux grâce à l'utilisation de technologies sur étagères, mais aussi nouvelles, pour des objectifs scientifiques ambitieux.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/acces-espace-cubesat-laboratoire-francais-envole-spacex-90-autres-satellites-85302/?utm_content=buffer62607&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0GoGP8naMOx1gV8i-8PfJv7nAFOyLFw84RxAuz04V_w2mb7mH5Lyhqla0

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