Ouragans Maria,Alertes rouges:Communiqué special
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- Le 18/09/2017 à 21:37
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3201*
Liste des départements concernés ▼
Vent
972 - Martinique
Vent
971 - Guadeloupe
Ouragan Maria : alerte maximale en Guadeloupe
Du lundi 18 septembre à 16h00 au mardi 19 septembre à 18h00.
Situation :
Au départ simple tempête, Maria a pris naissance vendredi à 2000 km au sud-est des Antilles. Elle s'est rapidement renforcée et a atteint lundi matin le stade d'ouragan de catégorie 1/5 selon l'échelle de Saffir-Simpson.
Observation :
La température de l'eau, facteur important du développement des ouragans.
Maria se dirige actuellement vers le nord-ouest à environ 25 km/h de moyenne. Situé à 250 km des Caraïbes, l'ouragan touchera les Antilles dès ce soir. Son passage de simple dépression tropicale au rang d'ouragan en moins de 24h s'explique par les eaux très chaudes (30°C) autour des Caraïbes sur lesquelles il se déplace et qui permettent de l'alimenter en énergie.
Évolution :
La Guadeloupe et la Martinique frappées dès ce lundi soir
Les modélisations météo font passer la trajectoire de Maria au-dessus de la Guadeloupe, qui sera la plus touchée, entre la Martinique, les îles Saint-Martin et Saint-Barthélémy. Jusqu'à 400 mm de précipitations sont attendus près des reliefs.
Sur le littoral de la Guadeloupe, les vents pourront approcher 200 km/h, et 150 km/h en Martinique. Des vagues de 8 à 10 mètres sont attendues en raison de la forte houle cyclonique et jusqu'à 6 mètres au large de la Martinique.
St-Martin et St-Barthélémy plus épargnées qu'avec Irma
Ces îles, déjà frappées par l'ouragan Irma, sont à nouveau menacées par Maria, qui devrait passer à 150 km au sud en se renforçant. L'intensité de l'ouragan Maria sera moins importante qu'Irma mais sa trajectoire et son renforcement très rapide sont sous surveillance par nos services d'autant qu'après son passage sur l'arc antillais en mer des Caraïbes, et en s'approchant de Porto-Rico puis de la République Dominicaine, Maria pourrait devenir un ouragan majeur, c'est à dire atteindre la catégorie 3 à 4/5 selon l'échelle de Saffir-Simpson.
La Martinique a été placée en alerte « violette » cyclonique, le niveau maximal, lundi 18 septembre à l’approche de l’ouragan Maria, une dizaine de jours après le passage ravageur d’Irma à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. Ce niveau d’alerte, le plus élevé, entraîne le confinement de la population. Maria est passé en catégorie 3 et est désormais considéré comme un « ouragan majeur », d’après le Centre national des ouragans (NHC) américain.
Avec des vents soufflant jusqu’à 195 km/h, Maria, qui n’est plus qu’à 95 kilomètres à l’est de la Martinique s’est rapidement renforcé. Le NHC l’avait classé en catégorie 2 seulement trois heures avant qu’il ne devienne un ouragan majeur.
Maria « sera au plus près » des côtes martiniquaises « vers la mi-journée », ont annoncé les autorités locales, soulignant que l’ensemble des services de sécurité et de secours étaient « pré-positionnés, prêts à intervenir ». Le NHC a mis en garde contre de « dangereuses marées de tempête » accompagnées de « vagues destructrices » dans le sillage de Maria, avec une montée des eaux qui pourrait atteindre jusqu’à 2,7 mètres au-dessus de la normale.
Quant à la Guadeloupe, elle a été placée en « alerte rouge cyclonique » à partir de 12 heures, heure locale (18 heures à Paris). Saint-Martin et Saint-Barthélemy, qui devraient voir passer Maria entre 100 et 150 km au sud de leurs côtes « dans la nuit de mardi à mercredi », selon Météo France, ont été placées en vigilance orange.
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Renforts militaires et fermetures des administrations
La préfecture de la Martinique a précisé que « l’activité économique [devait] être stoppée », les transports en commun « interrompus », et les grands rassemblements « annulés ». Elle a également décidé la fermeture de tous les établissements scolaires et des crèches lundi.
A 12 h 30, 10 000 personnes étaient déjà privées d’électricité, soit 5 % des foyers martiniquais, a signalé EDF. L’ensemble des services de sécurité et de secours est « prêt à intervenir », a assuré la préfecture, soit 600 sapeurs-pompiers, 200 policiers, 200 gendarmes et 500 militaires. Les autorités ont demandé aux communes de « mettre à l’abri » les populations situées en zones sensibles (submersion marine, zones inondables, zones à risque, glissements de terrain...).
En Guadeloupe, d’importants moyens ont été déployés. Le gouvernement, accusé par une partie de l’opposition et des habitants sur place d’avoir tardé à envoyer secours et renforts policiers dans les deux îles où l’ouragan Irma a fait 11 morts et des centaines de millions d’euros de dégâts, a annoncé l’envoi de 110 militaires de la protection civile sur l’île.
Météo France prévoit « des creux pouvant aller jusqu’à 10 mètres, des vents violents de 150 km/h à 180 km/h, avec des rafales jusqu’à 200 km/h, de fortes pluies pouvant aller jusqu’à 400 mm par endroits et qui se poursuivront sur toute la journée de mardi », a prévenu la préfecture de Guadeloupe, qui craint des « inondations sur les parties basses de l’archipel ».
Comme en Martinique, le préfet a ordonné la fermeture des écoles à partir de lundi matin et des administrations et des entreprises à partir de midi, heure locale. Il a demandé « à chacun de ne plus se déplacer, de se mettre à l’abri, soit dans son habitation, soit dans un abri sûr ». A cela s’ajoutent des consignes usuelles d’autonomie pour plusieurs jours : préparer des réserves d’eau, de nourriture…
« Nous sommes rodés à la préparation », a déclaré la présidente du conseil départemental de la Guadeloupe, Josette Borel-Lincertin. « Nous avons une culture du risque, nous savons ce qu’il y a à faire. »
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Une cellule de crise interministérielle
Depuis la Guyane, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, s’est dite « inquiète et vigilante » dans un tweet. Une cellule interministérielle de crise est prévue lundi après-midi.
« Nous aurons des difficultés importantes », a reconnu le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, rappelant que « la Guadeloupe était le centre logistique à partir duquel nous pouvions alimenter l’île de Saint-Martin et organiserl’ensemble des rotations aériennes et des approvisionnements ».
Air France, Air Caraïbes et Corsair ont déjà annoncé qu’ils reportaient des vols à destination ou en provenance de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France prévus lundi. Tous les vols ont été annulés à l’aéroport de Fort-de-France depuis 7 heures du matin, heure locale, et pour 24 heures ; tout comme à l’aéroport de Pointe-à-Pitre à partir de 14 heures, heure locale.
« Dans les prochaines heures nous projetons de pouvoir envoyer jusqu’à 400 à 500 personnes pour venir encore en renfort » si besoin, a toutefois ajouté Gérard Collomb.
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