Sécheresse : situation au 24 août 2017
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- Le 26/08/2017 à 11:59
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Pluviométrie : un déficit exceptionnel durant l'été sur les régions méditerranéennes
Sur l'ensemble de l'été (*), la pluviométrie devrait être proche de la normale à l'échelle nationale, contrairement à l'été 2016 durant lequel le déficit pluviométrique avait en moyenne dépassé 20 %. Toutefois les disparités géographiques sont importantes.
Les précipitations durant le mois d'août ont été plutôt excédentaires sur le Nord-Ouest et localement en Rhône-Alpes. Sur le reste du pays, la pluviométrie a été déficitaire, avec des cumuls de précipitations encore extrêmement faibles en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon et en Corse.
Depuis avril, la Corse comme la région PACA ont connu un déficit de précipitations proche des records.
(*) été météorologique : juin-juillet-août
Rapport à la moyenne saisonnière de réfèrence 1981-2010 des cumuls des précipitations sur la France, à gauche été 2016, à droite été 2017 - © Météo-France
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Des sols superficiels extrêmement secs dans le Sud-Est
Ainsi la sécheresse des sols superficiels, qui a débuté au printemps, s'est atténuée sauf sur les régions méditerranéennes. Les précipitations du mois d'août ont contribué à une nette amélioration de la situation de la Bretagne et de la Basse-Normandie au Loir-et-Cher et aux Ardennes. Le déficit pluviométrique persistant a en revanche accentué la sécheresse sur la région PACA et en Corse. Des valeurs records y ont été atteintes suite à la très faible pluviométrie associée à des températures caniculaires début août.
Des effets toujours sensibles du déficit de précipitations durant la période de recharge
La période de recharge (septembre à mars) contribue de façon prépondérante à l'alimentation des nappes phréatiques. De septembre 2016 à mars 2017, la pluviométrie a été déficitaire en moyenne de 20 % sur la France. Seuls le Massif central, les régions méditerranéennes et la Corse ont bénéficié d'une pluviométrie conforme à la saison. Les précipitations qui se sont ensuite produites n'ont pas permis d'améliorer la situation. Ainsi, une sécheresse hydrologique (**) perdure sur de nombreuses régions.
Rapport à la moyenne saisonnière de réfèrence 1981-2010 des cumuls des précipitations sur la France, à gauche saison de recharge septembre 2015 à mars 2016, à droite saison de recharge septembre 2016 à mars 2017 - © Météo-France
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Une situation différente de celle de 2016
En 2016, la pluviométrie durant la période de recharge de septembre 2015 à mars 2016 avait été conforme à la normale contrairement à 2017. En revanche, durant l'été 2016, la sécheresse des sols superficiels avait été nettement plus marquée avec un déficit de précipitations supérieur à 25 % sur la saison. Toutefois, contrairement à 2017, cette situation avait eu beaucoup moins d'impact sur la ressource en eau du fait de la période de recharge satisfaisante.
** On distingue plusieurs types de sécheresses
- La sécheresse météorologique correspond à un déficit prolongé de précipitations.
- La sécheresse des sols, dite "agricole", se caractérise par un déficit en eau des sols superficiels (entre 1 et 2 m de profondeur), suffisant pour altérer le bon développement de la végétation. Elle dépend des précipitations et de l'évapotranspiration des plantes. Cette notion tient compte de l'évaporation des sols et de la transpiration des plantes (l'eau puisée par les racines est évaporée au niveau des feuilles). La sécheresse agricole est donc sensible aux précipitations, à l'humidité et à la température de l'air, au vent mais aussi à la nature des plantes et des sols.
- La sécheresse hydrologique se manifeste enfin lorsque les lacs, rivières ou nappes souterraines montrent des niveaux anormalement bas. Elle dépend des précipitations mais aussi de l'état du sol influant sur le ruissellement et l'infiltration. Le réseau hydrographique et les caractéristiques des nappes déterminent les temps de réponse aux déficits de précipitations observés sur différentes périodes.
Ces "différentes" sécheresses peuvent intervenir à différents moments, non forcément concomitants et ne sont pas forcément systématiques.
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