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  • LE 5.05.2020: Actualité de l'astronomie / La Nasa retient ces trois projets d'atterrisseurs lunaires.

    La Nasa retient ces trois projets d'atterrisseurs lunaires

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

    Les projets d'atterrisseurs lunaires de Blue Origin, SpaceX et Dynetics (avec Thales Alenia Space) ont été retenus par la Nasa. Les trois sociétés ont jusqu'au mois de février 2021 pour affiner leur proposition. À cette date, la Nasa sélectionnera le système d'atterrissage retenu et donnera son feu vert à la fabrication des deux premières unités de vol desservant les missions de 2024 et 2026.

    La Nasa, qui a pour objectif de retourner sur la Lune dès 2024, a dévoilé les trois sociétés retenues pour présenter un projet abouti de leur système d'atterrissage pour transporter des équipages entre l'orbite lunaire et la surface de la Lune dans le cadre du programme Artemis. Ce futur véhicule doit permettre à un équipage de deux à quatre astronautes d'atteindre la surface lunaire, de vivre et d'opérer au sol pendant au moins une semaine, puis de rejoindre l'orbite lunaire.

    Il s'agit de Blue Origin, de SpaceX et de Dynetics. Thales Alenia Space sera partenaire de Dynetics et sera en charge de la conception de la cabine pressurisée, lieux de vie de l'équipage comprenant la structure primaire, l'écoutille et la porte d'accès aux activités extravéhiculaires, les fenêtres et les protections thermiques et antimicrométéorites. Le projet d'atterrisseur lunaire de Boeing, en partenariat avec Vivace, n'a pas été retenu. Un nouveau revers pour Boeing qui n'a pas non plus décroché de contrat pour la réalisation d'éléments de la petite station lunaire (le Gateway). 

    En février 2021, la Nasa passera en revue chaque projet et en retiendra un ou plusieurs. Compte tenu des délais très courts d'ici à 2024, date prévue de la première mission habitée, l'atterrisseur le plus susceptible d'être prêt à cette date sera sélectionné a indiqué la Nasa. Cependant, la Nasa n'exclut pas de sélectionner une des deux autres sociétés, voire les deux, pour développer des atterrisseurs plus aboutis et mieux adaptés aux missions ultérieures qui pourraient durer jusqu'à 45 jours.

    Concepts d'atterrisseurs lunaires à l'étude pour le compte de la Nasa. De gauche à droite, le projet de Blue Origin, de Dynetics (auquel participe Thales Alenia Space) et celui de SpaceX. © Blue Origin, Dynetics, SpaceX, Nasa

    Concepts d'atterrisseurs lunaires à l'étude pour le compte de la Nasa. De gauche à droite, le projet de Blue Origin, de Dynetics (auquel participe Thales Alenia Space) et celui de SpaceX. © Blue Origin, Dynetics, SpaceX, Nasa 

    Incertitude sur le sort de la petite station lunaire

    Aucune des trois sociétés sélectionnées n'a proposé d'utiliser le Space Launch System (SLS) que développe Boeing pour le compte de la Nasa et dont l'avenir s'assombrit. Blue Origin utilisera son lanceur New Glenn ou le Vulcan d'ULA, dont elle fournira le moteur de l'étage principal. Dynetics utilisera également le Vulcan d'ULA tandis que SpaceX, sans surprise, utilisera le Super Heavy. Si la Nasa s'est voulue rassurante sur l'avenir du SLS, en soulignant qu'il sera utilisé pour lancer le véhicule Orion et des missions robotiques, son utilité pourrait être remise en cause. Ce programme accuse plusieurs années de retard, des dépassements de coûts significatifs et un coût d'utilisation annoncé comme très supérieur à ceux des autres lanceurs américains en développement, également capables de lancer une capsule habitée.

    VOIR AUSSINasa : la Station lunaire internationale aura du retard

    La Nasa a également précisé que, pour les deux premières missions habitées de retour sur la Lune, en 2024 et 2026, le Gateway ne sera pas prêt. Le scénario initial qui prévoyait d'utiliser le Gateway comme un poste avancé, où viendraient s'amarrer le véhicule Orion et l'atterrisseur lunaire, est donc abandonné au profit d'une manœuvre incertaine de transfert d'équipage en orbite. Initialement, les équipages devaient rejoindre cette petite station avant d'embarquer à bord de l'atterrisseur lunaire. Dans ce nouveau scénario, qui s'inspire des missions Apollo, le transfert des équipages, du véhicule Orion à l'atterrisseur lunaire, sera réalisé en orbite à proximité de la Lune.

    Bien que la Nasa soit convaincue de l'utilité du Gateway, qu'elle présente comme « d'une importance critique » pour les phases suivantes de l'exploration lunaire, son intérêt, comme celui du SLS, pourrait être remis en question alors que les États-Unis vont devoir financer un plan massif de relance de l'économie, durement frappés par la pandémie de coronavirus. À suivre donc.

    POUR EN SAVOIR PLUS

    La Nasa annonce une nouvelle étape "majeure" dans le programme lunaire Artemis

    Article de Futura avec l'AFP Relaxnews publié le 23/07/2019

    Ce lundi 22 juillet, l'agence spatiale américaine a demandé au secteur aérospatial de lui proposer des projets détaillés de véhicules pour faire atterrir deux astronautes sur la Lune d'ici 2024, objectif réaffirmé par les États-Unis lors du 50e anniversaire de la mission Apollo 11

    La Nasa a annoncé une nouvelle étape « majeure » dans le programme lunaire, baptisé Artemis, avec la publication de documents expliquant en détail ce qu'elle attend du secteur spatial. L'objectif est de poser deux astronautes, dont une femme, sur le sol lunaire en 2024, au pôle Sud, où ils resteraient six jours et demi, selon l'un de ces documents.

    Onze sociétés avaient été sélectionnées en mai par la Nasa pour mener des études de faisabilité et développer des prototypes d'ici six mois, dont des géants traditionnels du secteur (Boeing, Lockheed Martin, Northrop Grumman) et de nouveaux venus comme SpaceX et Blue Origin, la firme du patron d'Amazon Jeff Bezos, qui a déjà présenté un projet d'atterrisseur.

    Jim Bridenstine✔@JimBridenstine

    On the heels of the 50th Anniversary of , we’ve just issued a draft solicitation asking U.S. companies to help us develop the 21st century human landing system that will land the first woman and next man on the Moon in 2024. WE ARE GOING. https://go.nasa.gov/2GovZpx 

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    18:47 - 22 juil. 2019

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    La Nasa passe à la vitesse supérieure

    Cette fois, la Nasa passe une étape supérieure, avec des dizaines de pages de prérequis pour l'électronique embarquée, les communications et jusqu'aux combinaisons spatiales. N'importe quelle société peut répondre.

    « Au lendemain du 50e anniversaire d'Apollo 11, nous venons de publier un projet de sollicitation aux entreprises américaines pour qu'elles nous aident à développer le système d'atterrissage humain du XXIe siècle qui permettra de faire alunir la première femme et le prochain homme sur la Lune en 2024 », a tweeté l'administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine. « Nous y allons », a-t-il ajouté en lettres capitales.

    Ce n'est que dans plusieurs mois que la Nasa, après avoir reçu des réponses des firmes spatiales, décidera qui le construira et comment. Cet atterrisseur sera l'équivalent du module lunaire qui avait emmené Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur la Lune. Une différence importante toutefois : le véhicule sera amarré à une mini-station en orbite autour de la Lune, « Gateway », qui servira de point d'étape entre la Terre et la Lune, notamment pour être réutilisée et ravitaillée en carburant.

    Pour l'instant, le programme Artemis est en retard, principalement à cause des délais de construction du lanceur lourd SLS.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/nasa-nasa-retient-ces-trois-projets-atterrisseurs-lunaires-76959/?fbclid=IwAR3LT2TZ1l8j419HB57299Rz95kZ4B-o8SY_jQ8VztZRaYkCgJ1fudvtgxU#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 25.04.2020: Actualité de l'astronomie / Hubble dévoile « un récif corallien cosmique » pour ses 30 ans.

    Hubble dévoile « un récif corallien cosmique » pour ses 30 ans

     

    Rémy Decourt

     

    Publié le 24/04/2020

    Trente ans après son lancement, Hubble continue d'émerveiller le public non scientifique et la communauté des astronomes professionnels. Les images anniversaire sont toujours très attendues, d'autant plus que certaines d'entre elles sont devenues iconiques, et cette année, la Nasa et l'ESA ont choisi un duo coloré pour nous montrer une partie du cycle de la vie des étoiles.

     

    Les images acquises par le télescope spatial Hubble ont redéfini notre vision de l'Univers et certaines d'entre elles ont acquis le statut d'icône. Bien que cela ne puisse être que subjectif, la première image iconique d'Hubble est très certainement celle des piliers de la création, au centre de la nébuleuse de l'Aigle (M16), un cliché réalisé en 1995 et revisité en 2015 à l'occasion des 25 ans du télescope.

    Cette année, pour commémorer trois décennies de découvertes scientifiques d'Hubble, l'équipe scientifique du télescope, la Nasa et l'ESA ont décidé de nous plonger à l'intérieur du Grand Nuage de Magellan et de nous dévoiler deux nébuleuses colorées, l'objet NGC 2014 et son voisin NGC 2020 qui forment une vaste région de formation d'étoiles. Cette image, souligne le communiqué de presse conjoint entre la Nasa et l'ESA, est « un des exemples les plus photogéniques des nombreuses pépinières stellaires turbulentes que le télescope a observé tout au long de ses 30 ans ». Ce duo coloré, surnommé « récif cosmique », révèle  comment des étoiles massives et énergiques sculptent l'enveloppe de gaz et de poussière qui les entoure.

    Gros plan sur NGC 2020 et sa région où se forment des étoiles. © Nasa, ESA and STScI

    Gros plan sur NGC 2020 et sa région où se forment des étoiles. © Nasa, ESA and STScI 

    Par rapport à d'autres images acquises par le télescope spatial Hubble, cette image « iconique » des 30 ans peut paraître étonnamment moins artistique. Mais, gardons à l'esprit qu'Hubble est avant tout un outil professionnel et que si chaque année il consacre une petite partie de son précieux temps d'observation à prendre une image d'anniversaire spéciale, ces images sont avant tout destinées à la communauté des astronomes pour les étudier. Cette image des 30 ans est donc un très bon compromis entre intérêt médiatique et utilité scientifique, entre image scientifique et image de vulgarisation. « Ces images continuent de défier les scientifiques avec de nouvelles surprises passionnantes et de fasciner le public avec des observations toujours plus évocatrices. »

    VOIR AUSSIHubble : dans les coulisses du télescope spatial avec Roger-Maurice Bonnet

    À ce jour, Hubble aura réalisé plus de 1,4 million d'observations et fourni des données que les astronomes du monde entier ont utilisées pour rédiger plus de 17.000 publications scientifiques à comité de lecture. Cela en fait l'un des observatoires spatiaux les plus prolifiques de l'histoire de l'astronomie. La quantité des données acquises et celles qui continueront de l'être d'ici 2025, date à laquelle Hubble sera désorbité (faute de carburant), est telle qu'elle va alimenter les futures recherches en astronomie pendant de nombreuses autres années encore.

    Une image scientifique et de vulgarisation

    Que nous dit ce cliché visuellement esthétique. Au-delà de cet aspect « beau », nécessaire pour intéresser le grand public, cette image n'est évidemment pas dénuée de tout intérêt scientifique, comme le suggère son examen attentif.

    NGC 2020, avec au centre une étoile de type Wolf-Raye. La couleur provient de l'oxygène gazeux, chauffé à environ 11.000 degrés Celsius, ce qui est beaucoup plus chaud que l'hydrogène gazeux qui l’entoure. © Nasa, ESA and STScI

    NGC 2020, avec au centre une étoile de type Wolf-Raye. La couleur provient de l'oxygène gazeux, chauffé à environ 11.000 degrés Celsius, ce qui est beaucoup plus chaud que l'hydrogène gazeux qui l’entoure. © Nasa, ESA and STScI 

    Bien que NGC 2014 et NGC 2020 semblent séparés dans cette image en lumière visible, ils font partie en réalité d'un même complexe de formation d'étoiles géantes, situé dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie satellite de la Voie lactée, à environ 163.000 années-lumière.

    « NGC 2014, le plus grand des deux objets, abrite un amas de jeunes étoiles brillantes qui sculptent leur environnement en érodant le nuage de poussière et de gaz dans lequel elles se sont formées. » En revanche, la nébuleuse de couleur bleue, au-dessous de NGC 2014, a été façonnée par une étoile géante qui est environ 200.000 fois plus lumineuse et 15 fois plus massive que notre Soleil. C'est un exemple d'une classe rare d'étoiles appelées étoiles Wolf-Rayet qui pourraient exploser en supernova d'ici quelques millions d'années.

    NGC 2014 et NGC 2020 qui forment une vaste région de formation d'étoiles, sont les deux objets choisis pour les 30 ans d'Hubble. Cliquez ici pour télécharger les versions HD de cette image. © Nasa, ESA, and STScI

    NGC 2014 et NGC 2020 qui forment une vaste région de formation d'étoiles, sont les deux objets choisis pour les 30 ans d'Hubble. Cliquez ici pour télécharger les versions HD de cette image. © Nasa, ESA, and STScI 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/hubble-hubble-devoile-recif-corallien-cosmique-30-ans-80734/?fbclid=IwAR2BMteU6ZoGnodidNj6hAW055KgqB5rSTNeja41DxGq9Ob6Q4NsVwGLOHY

  • LE 23.04.2020: Actualité de l'astronomie / SpaceX : le premier vol habité de Crew Dragon aura lieu le 27 mai.

    SpaceX : le premier vol habité de Crew Dragon aura lieu le 27 mai

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

     

    Le 27 mai, la Nasa va de nouveau lancer des astronautes américains à bord d'un lanceur américain depuis le sol américain, a tweeté Jim Bridenstine, administrateur de l'agence spatiale. Neuf ans après le retrait des navettes spatiales en juillet 2011, SpaceX relance les vols habités américains et devient la première société privée capable d'envoyer des Hommes dans l'espace !

    La Nasa vient d'annoncer, avec une certaine fierté, que SpaceX réalisera son premier vol habité le 27 mai à destination de la Station spatiale internationale. À bord du Crew Dragon, les astronautes Robert Behnken et Douglas Hurley, qui ont tous les deux volé deux fois à bord d'une navette. Le décollage est prévu le 27 mai à 16 h 32 (20 h 32 GMT) depuis le pas de tir 39A du Centre spatial Kennedy, là même d'où partaient les missions Apollo du programme lunaire de la Nasa.

    Les deux astronautes américains rejoindront le complexe orbital pour une mission dont la durée n'a pas encore été précisée. Pour l'instant, il est toujours question d'une mission de courte durée, mais la Nasa pourrait décider cette prolongation pour soulager le travail de l'équipage à bord de la Station.

    Actuellement, après le retour sur Terre, le 6 février, d'Alexander Skvortsov, Christina Koch et de l'astronaute de l'ESA Luca Parmitano, il restera seulement trois personnes à bord (l'astronaute de la Nasa, Chris Cassidy, et les cosmonautes russes, Nikolai Tikhonov et Andrei Babkin). Une situation qui limite les activités scientifiques à bord et restreint les sorties extra-véhiculaires, pourtant nécessaires !

    Animation du Crew Dragon. © Space X 

    Vol historique !

    Malgré la pandémie de Covid-19 qui affecte les États-Unis, les opérations se sont poursuives ces dernières semaines afin de préparer le lanceur et la capsule à ce vol historique.

    En effet, ce sera le premier vol habité lancé depuis le sol américain et depuis le retrait des navettes spatiales en juillet 2011. Depuis cette date, les astronautes américains étaient contraints d'utiliser le système de transport spatial Soyouz des Russes.

    VOIR AUSSISpaceX : la Nasa enthousiaste après le succès du test du Crew Dragon

    Avec ce vol, SpaceX ouvrira un nouveau chapitre de l'histoire de la conquête spatiale en devenant la première entreprise privée à réaliser un vol habité, après avoir été la première entreprise à mettre au point un lanceur partiellement réutilisable. Certes, le financement est public, certes la Nasa a accompagné SpaceX tout au long du développement de son système de transport mais tout de même, quel exploit pour SpaceX, entreprise fondée par Elon Musk il y a moins de vingt ans, en 2002 !

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Nasa et SpaceX : la capsule Dragon fera son premier vol habité en mai

    Article de Rémy Decourt publié le 19/03/2020

    Bien que la Nasa surveille très étroitement l'évolution de l'épidémie de Covid-19, visiblement, le contexte sanitaire lié au coronavirus n'empêchera pas le lancement du premier vol habité de la capsule Crew Dragon de SpaceX. Tout juste un léger retard pour ce premier lancement depuis 2011, au départ du sol américain vers l'ISS et effectué par une société privée.

    Le lancement de la capsule Crew Dragon de SpaceX, qui doit transporter pour la première fois des astronautes vers la Station spatiale internationale, est prévu entre mi-mai et fin mai, a déclaré la Nasa mercredi, annonçant ainsi une date pour le premier vol habité lancé par les États-Unis vers l'ISS depuis 2011.

    La fusée de l'entreprise du milliardaire Elon Musk, « Falcon 9, va lancer Crew Dragon, avec les astronautes de la Nasa Bob Behnken et Doug Hurley à bord (...) depuis la Floride. La Nasa et SpaceX visent actuellement une date au plus tôt entre mi-mai et fin mai pour le décollage », a précisé l'agence spatiale américaine dans un communiqué.

    À bord du vaisseau spatial qui les transportera jusqu'à l'ISS, les astronautes de la Nasa, Doug Hurley et Bob Behnken, se familiarisent avec le Crew Dragon de SpaceX. © Nasa

    À bord du vaisseau spatial qui les transportera jusqu'à l'ISS, les astronautes de la Nasa, Doug Hurley et Bob Behnken, se familiarisent avec le Crew Dragon de SpaceX. © Nasa 

    Premier vol avec équipage

    En mars, la capsule avait réussi un aller-retour vers l'ISS, à laquelle elle s'était amarrée à plus de 400 kilomètres de la Terre, avec uniquement un mannequin à bord. Le véhicule avait passé six jours dans l'espace avant de revenir dans l'Atlantique. Depuis la fin des navettes spatiales en 2011, après trente ans de service, seuls les Russes assurent les allers-retours vers l'ISS. SpaceX a fait le voyage vers la Station spatiale internationale une quinzaine de fois depuis 2012, mais seulement pour ravitailler la station.

    Pour réduire les coûts, la Nasa a, pour la première fois, confié à des sociétés privées le transport de ses astronautes : l'agence spatiale ne possède plus les vaisseaux ou fusées et achète un service, pour un prix fixe. Boeing a aussi gagné un contrat et développe sa propre capsule, Starliner.


    SpaceX : Crew Dragon dans les starting-blocks pour son premier vol habité

    Article de Rémy Decourt, publié le 19 février 2020

    D'ici quelques semaines, SpaceX pourrait devenir la première société privée à réaliser un vol habité. Mais, ni la Nasa ni SpaceX n'ont souhaité communiquer sur la date de lancement visée, vraisemblablement en mai. Quant à Boeing, sa capsule est clouée au sol le temps que la commission d'enquête mise en place après les trop nombreux problèmes rencontrés par le Starliner lors de son vol d'essai, rende ses conclusions.

    Alors que la capsule Crew Dragon de SpaceX est arrivée sur son site de lancement du Centre spatial Kennedy de la Nasa, en vue de son premier vol habité, ni la Nasa ni SpaceX ne s'aventurent à donner une date pour ce vol. S'il ne fait guère de doute qu'il aura lieu en mai ou en juin, la date souvent citée est celle du 7 mai, la Nasa ne souhaite pas précipiter sa communication.

    Du côté de SpaceX, on se veut serein. Après un vol d’essai inhabité réalisé avec succès en mars 2019 et un essai réussi en vol du système d’abandon de lancement (janvier 2020), tous les voyants sont au vert. Pour cette première mission, le Crew Dragon devrait avoir à son bord les astronautes de la Nasa, Bob Behnken et Doug Hurley. Ces deux derniers devraient ensuite séjourner au moins une semaine à bord du complexe orbital mais la Nasa pourrait décider de prolonger de quelques semaines supplémentaires la mission des deux astronautes pour soulager le travail de l'équipage à bord de la Station.

    La capsule Crew Dragon qui sera utilisée pour le premier vol habité de SpaceX. © Nasa

    La capsule Crew Dragon qui sera utilisée pour le premier vol habité de SpaceX. © Nasa 

    Boeing dans l'expectative 

    Quant à Boeing, la situation est bien plus compliquée. Après la déconvenue de son vol d'essai inhabité (décembre 2019), l'avionneur pourrait être contraint d'en réaliser un second, ce qui repousserait à la fin d'année la date de mise en service de son système de transport. Une situation qui explique, entre autres, pourquoi la Nasa négocie une, voire deux places à bord des prochains vols de Soyouz à destination de l'ISS.

    Après ce premier vol d'essai partiellement réussi, la Nasa et Boeing ont admis que plusieurs problèmes avaient mis en danger la capsule, notamment en raison de multiples problèmes de logiciels, dont une erreur de code informatique qui aurait pu être tragique pour la capsule. La Nasa mettant en avant des difficultés éventuelles dans la culture d'entreprise de Boeing, n'hésitant pas à faire allusion à la crise de l'avion 737 MAX pour expliquer ces complications. L'enquête indépendante, mise en place pour faire la lumière sur ces dysfonctionnements majeurs, doit rendre ses conclusions fin février. Elles décideront de l'avenir immédiat du programme qui nécessitera certainement un deuxième vol d'essai inhabité. 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/vol-habite-spacex-premier-vol-habite-crew-dragon-aura-lieu-27-mai-79666/?fbclid=IwAR2IAwlytMpEvDVVespvGXaCdSIx46rYSpVzeP58S48PPiEJwqx4NKeXpgo#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 16.04.2020: Actualité de l'astronomie / La Nasa veut construire un radiotélescope sur la face cachée de la Lune.

    La Nasa veut construire un radiotélescope sur la face cachée de la Lune

     

    Emma Hollen

    Journaliste scientifique

     

     

     

    La Nasa vient de révéler un nouveau projet spatial aux dimensions époustouflantes : la construction d'un radiotélescope dans un cratère de la face cachée de la Lune. Ce géant de métal et d'électronique atteindrait pas moins d'un kilomètre de diamètre.

    Via son programme Niac (Nasa Innovative Advanced Concepts), l'agence spatiale américaine a récemment alloué de nouveaux budgets à une sélection de projets spatiaux, et, parmi eux, un candidat aux prétentions pour le moins spectaculaires. Imaginé par le technologue en robotique Saptarshi Bandyopadhyay, le LCRT (Lunar Crater Radio Telescope) serait construit à l'intérieur d'un cratère situé sur la face cachée de la Lune. Son immense collecteur parabolique en ferait le plus grand radiotélescope du Système solaire.

    Le LCRT, niché dans un cratère sur la face cachée de la Lune. © Saptarshi Bandyopadhyay

    Le LCRT, niché dans un cratère sur la face cachée de la Lune. © Saptarshi Bandyopadhyay 

    Un télescope, dans un cratère, sur la Lune

    Plus un télescope est grand, plus sa résolution est élevée. De la même façon, plus un radiotélescope est étendu, plus le volume de données qu'il est capable de recevoir est important. Fast (Five-hundred-meter Aperture Spherical Telescope), le plus grand radiotélescope à parabole unique au monde, a de quoi impressionner avec ses 500 mètres de diamètre, mais le LCRT n'a rien à lui envier. Avec une antenne d'un kilomètre de diamètre, ce dernier serait construit à l'intérieur d'un cratère de 3 à 5 kilomètres, capable, par sa forme, d'amplifier plus encore le signal reçu par l'appareil. Et ce n'est pas là le seul avantage à construire un télescope sur la face cachée de la Lune.

    Loin du bruit et des interférences

    « Un tel télescope peut observer l'Univers à des longueurs d'onde supérieures à 10 mètres (c'est-à-dire des fréquences inférieures à 30 MHz) », écrit Bandyopadhyay. Celles-ci « sont habituellement reflétées par l'ionosphère terrestre et, de ce fait, largement méconnues par les humains ». D'autre part, la Lune agit comme un bouclier physique bloquant toutes sortes d'interférences : signaux radio terrestres, ionosphère, satellites, et, durant les nuits lunaires, le bruit radio produit par le Soleil.

    L'antenne du LCRT serait déployée dans le cratère à l'aide de robots DuAxel, capables d'escalader les parois, et accompagnée d'un récepteur suspendu sur d'immenses câbles au-dessus de cette spectaculaire construction. « Le LCRT pourrait permettre d'incroyables découvertes scientifiques dans le domaine de la cosmologie, en observant le jeune univers [à des fréquences] encore jamais explorées par des humains », conclut Bandyopadhyay.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/face-cachee-lune-nasa-veut-construire-radiotelescope-face-cachee-lune-80512/?fbclid=IwAR3FHKIFV9B3v7Xb7ffzPVyMi9rft5nLbAn3HG4YvaCRI3lCUsAcmWBNSZM#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 8.04.2020: Actualité de l'astronomie / Le télescope spatial James Webb déploie pour la première fois son miroir en conditions quasi réelles.

    Le télescope spatial James Webb déploie pour la première fois son miroir en conditions quasi réelles

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

    Alors que la Nasa et l'Agence spatiale européenne s'apprêtent à fêter les 30 ans du télescope spatial Hubble, le 24 avril, son successeur, l'observatoire spatial James Webb qui aurait dû le remplacer il y a déjà une dizaine d'années, est toujours au sol ! La préparation de son lancement, prévu en mars 2021 à bord d'un lanceur Ariane 5 depuis le Centre spatial guyanais, se poursuit.

    Il y a quelques jours, les équipes de la Nasa et celles de Northrop Grumman Space Systems ont testé pour la première fois le déploiement complet du miroir principal du télescope dans une configuration identique à celle qui sera la sienne lorsqu'il sera dans l'espace. Ce test a nécessité l'utilisation d'un équipement particulier de compensation de gravité. Il a été fixé au télescope pour simuler l'environnement sans gravité dans lequel les mécanismes de déploiement des trois parties du miroir devront fonctionner pour former un miroir d'un seul tenant de 6,5 mètres de diamètre.

    Ce miroir sera le plus grand  jamais envoyé dans l'espace. Il est composé de 18 segments hexagonaux. Ce choix s'explique par le fait qu'il est impossible de lancer d'un seul tenant un miroir d'une aussi grande taille. Le plus grand miroir lancé de cette façon a été celui d'Herschel en 2009 (3,5 mètres) et aucun lanceur en service n'a une coiffe capable d'embarquer une charge utile de plus de 6,5 mètres de diamètre, d'où la nécessité de plier le télescope pour le loger dans le lanceur.

    Ce test a été réalisé dans la salle blanche de Northrop Grumman Space Systems à Redondo Beach, en Californie. Il s'agissait du dernier test majeur avant que la Nasa emballe l'observatoire et l'envoi en Guyane, sur son site de lancement.

     

    Le miroir primaire de l'observatoire spatial James Webb, lors d'un test de déploiement en gravité zéro simulée. © Nasa, Sophia Roberts

    Le miroir primaire de l'observatoire spatial James Webb, lors d'un test de déploiement en gravité zéro simulée. © Nasa, Sophia Roberts 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/astronautique-telescope-spatial-james-webb-deploie-premiere-fois-son-miroir-conditions-quasi-reelles-1097/?fbclid=IwAR30RG4DWLlcyS10W9RM99Bw8T2sKBVuDbx65uUCh0bOltsOG7w9tuIZZcw#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura