RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

  • LE 18.01.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Australie : les incendies ont-ils un lien avec le réchauffement climatique ?

    17/01/2020

    L'Australie est en proie, depuis septembre 2019, à des incendies sans précédent, brûlant des centaines de milliers d'hectares de forêts et de brousses, dévastant les écosystèmes et l'environnement, alors que l'été austral débute à peine. Le panache de fumées issues de ces feux a traversé, ce début janvier, le Pacifique, gagnant jusqu'à la stratophère.

    Depuis le 1er août 2019, plus de 300 Mt CO2 (millions de tonnes) ont été émis par ces gigantesques feux. En 2018, l'Australie a émis 535 Mt de CO2 sur la totalité de l'année. 

     

    Posez vos questions et retrouvez les explications de notre chercheur, David Salas y Mélia, spécialiste du changement climatique, en live sur le site du journal Le Monde ici

    Australie - Incendies

     

    Ces feux sont-ils exceptionnels ?

    L'Australie subit chaque année des feux de brousse dans sa partie méridionale au cœur de l'été austral (janvier-février). Cette année, les incendies qui ravagent le sud-est du pays sont cependant sans précédent : ces incendies exceptionnellement intenses ont aussi été exceptionnellement précoces et touchent des zones habituellement peu concernées par ce fléau. 

    Le changement climatique peut-il les expliquer ?

    Ces incendies sans précédent s'inscrivent dans le contexte d'une année 2019 record en Australie  et sur le globe : l'année 2019 a été la plus chaude et la plus sèche jamais observée en Australie. Elle s'est terminée par un mois de décembre également exceptionnel, lors duquel le record mondial de température mensuel a été battu avec 49,9 °C enregistrés à Nullarbor le 19 décembre dernier. 

    Selon l'Organisation mondiale de la météorologie, le changement climatique d'origine humaine  provoque une augmentation de la sévérité et du nombre des feux, sur des zones géographiques plus étendues avec un allongement de la saison des feux.

    Comment évolue le climat australien ?

    Dans un climat futur, l'Australie devrait ainsi connaître une poursuite du réchauffement des températures de l'air et de la mer, avec une augmentation de la fréquence des journées chaudes et des vagues de chaleur marines. Dans le même temps, le pays connaîtra une raréfaction des extrêmes froids. 

    Le sud de l'Australie va aussi connaître une diminution des précipitations avec plus de périodes de sécheresse. 

    Ces feux seront-ils plus fréquents sur le globe ?

    Les gigantesques incendies qui touchent actuellement l'Australie s'inscrivent dans un contexte de réchauffement global sans précédent. 

    À l'échelle planétaire, l'année 2019 a été la 2e année la plus chaude jamais observée. Les cinq dernières années sont aussi les cinq années les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde. À l'échelle de la décennie, le constat est le même : la période 2010-2019 a été la plus chaude jamais connue. Chaque décennie depuis les années 1980 a été plus chaude que la précédente… 

    Dans ce contexte de réchauffement global et accéléré, les événements extrêmes se multiplient. 

    Le dernier rapport 1.5 du GIEC souligne ainsi la multiplication de phénomènes extrêmes dans un climat réchauffé. Les canicules seront plus intenses et plus fréquentes. Certaines zones comme le Bassin méditerranéen ou l'Australie méridionale connaîtront aussi des sécheresses accrues… 

    La fréquence des incendies pourrait ainsi augmenter sur plus de 37,8 % du territoire mondial,

    pour la période 2010-2039, pour un scénario de réchauffement d'environ 1,2 °C. Cette part de territoire concerné par le risque de feux pourraient atteindre 61,9 % de la surface du globe en 2070-2099, pour un réchauffement d'environ 3,5 °C. 

    Pourrait-on connaître de tels incendies en France ?

    Pour Florence Vaysse, référente " Feux de forêt " pour Météo-France, l'évolution du climat dans le Sud-Est de la France, avec des canicules plus sévères et plus fréquentes, peut s'assimiler à celui du Sud-Est de l'Australie. En France, l'année 2003, record en termes de températures et de sécheresse, est l'année où les feux de forêt ont été les plus nombreux et les plus intenses sur les 20 dernières années. Les canicules exceptionnelles de l'été 2019 en France se sont accompagnées de nombreux incendies dans le Sud-Est mais aussi dans le nord de la métropole. L'évolution des conditions de températures et de sécheresse attribuable au changement climatique favorise donc le développement des feux de forêt et de végétations sur le Bassin méditerranéen et plus largement en France. 

    Cependant, la topographie et l'occupation des sols en France n'est pas similaire à celle de l'Australie. La taille des forêts, des masses de couverture végétales ne sont pas comparables. Nos forêts sont morcelées par des terres agricoles, par des routes, par des fleuves et des villes. Les grands feux méditerranéens, souvent propagés par le mistral et la tramontane, arrivent en quelques heures à la mer. Sur de grands territoires comme l'Australie, la Californie, la Sibérie, les feux peuvent brûler pendant des jours voire des semaines entières sans intervention humaine avant d'arriver sur des sites habités où la lutte devient alors indispensable...

     

     

    Actualité par Météo-France

     

  • LE 18.01.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Monde : plus d'extrêmes en 2020 après une année 2019 exceptionnelle

    17/01/2020

    L'année 2019 est la deuxième année la plus chaude jamais observée à l'échelle de la Terre, derrière l'année 2016. L'OMM (l'Organisation mondiale de lamMétéorologie) vient de le confirmer, en s'appuyant sur l'analyse consolidée des données internationales.

    Deuxième année la plus chaude dans le monde

    La température mondiale annuelle de 2019 est supérieure de 1,1 °C à la moyenne de la période 1850-1900, qui est utilisée pour représenter les conditions préindustrielles. 2016 demeure l'année la plus chaude jamais enregistrée en raison de la conjonction d'un très fort épisode El Niño, lequel entraîne une hausse des températures, et du changement climatique à long terme.

    «La température moyenne de la planète a augmenté d'environ 1,1 °C depuis l'époque préindustrielle et le contenu thermique des océans a battu un record», a déclaré le secrétaire général de l'OMM, M. Petteri Taalas. «Si nous poursuivons notre trajectoire actuelle d'émissions de dioxyde de carbone, la température devrait augmenter de 3 à 5 °C d'ici à la fin du siècle.»

     

    L'année 2019 clôt ainsi une décennie 2010-2019 record dans le monde. Depuis les années 1980, chaque décennie a été plus chaude que la précédente. À l'échelle du globe, ces 5 dernières années sont aussi  les cinq années les plus chaudes jamais observées sur la planète.

    Image illustration hiver 2019-2020

    Plus de phénomènes extrêmes en 2020

    Les températures record de l'année 2019 ont été accompagnées d'événements extrêmes, engendrant des incendies dévastateurs en Australie, une accéleration de la fonte des glaces en Arctique, des canicules sans précédent en Europe ainsi qu'une hausse record du niveau de la mer, l'augmentation du contenu thermique des océans et de leur acidification.

    Pour l'OMM, " En 2020 et au cours des prochaines décennies, nous nous attendons à de nombreux phénomènes météorologiques extrêmes, sous l'influence des niveaux records de gaz à effet de serre dans l'atmosphère" 

    L'Australie en proie à des incendies dévastateurs Image satellite : l'Australie en proie à des incendies dévastateurs. © Météo-France.

    En Europe

    À l'échelle de l'Europe, 2019 est l'année la plus chaude jamais mesurée avec une anomalie de température de 1,24 °C, conclut l'organisme européen Copernicus Climate Change Service.

    Anomalie de température sur le globe en 2019 
    Anomalie de températures sur le globe en 2019. © ECMWF, Copernicus Climate Change Service.

     

    Et en France ? 

    En France, 2019 est la 3e année la plus chaude jamais mesurée avec une température moyenne de 13,7 °C et une anomalie de +1,1 °C. 2019 a été jalonnée par une succession de mois « chauds » à l'exception des mois de janvier et novembre proches de la normale, et du mois de mai plus frais (- 1,1 °C).  

    Deux épisodes de canicule ont concerné la France, du 25 au 30 juin, puis du 21 au 26 juillet, s'accompagnant de nombreux records sur l'ensemble du pays. De plus, en 2019, un nouveau record absolu de chaleur pour la France a également été battu le 28 juin avec 46 °C à Vérargues dans l'Hérault.

     

    SOURCES METEO FRANCE

  • LE 16.01.2020: Météo en Live, phénomènes dangereux / Réchauffement climatique : dans les océans A 11H55

    LE 16.01.2020: Météo en Live, phénomènes dangereux /   Réchauffement climatique : dans les océans, l'oxygène se fait rare, alerte un groupe d'experts internationaux A 11H55

     

    DANGER - Le changement climatique est une menace de plus en plus réelle. Selon un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publié samedi, les océans manquent de plus en plus d'oxygène. La survie de nombreuses espèces, mais aussi de l'Homme, pourrait être mise en jeu si rien n'est fait.

     

     - C.A.

     

    Déjà menacés par la surpêche, la pollution plastique ou encore l'acidification, les océans viennent également à manquer d'oxygène. Une menace directe pour de nombreuses espèces, mais aussi pour des millions d'êtres humains dont la survie dépend de la pêche.

    Déjà évoqué dans le rapport spécial sur l’océan et la cryosphère publié en septembre par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le phénomène vient d'être confirmé par un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Basé, sur les travaux de 67 experts de 17 pays et présenté comme le plus important à ce jour, il a été publié le 7 décembre, à l'occasion de la COP25 de Madrid placée sous le signe de l'océan.

    Le nombre de sites océaniques concernés multiplié par 15 en 60 ans

    Selon ce document, le taux d'oxygène dans les océans a diminué d'environ 2% entre 1960 et 2010. Ceux-ci pourraient encore perdre 3 à 4% de leurs stocks d'ici à 2100 si les émissions continuent à croître au rythme actuel, "la majeure partie de cette perte se concentrant dans les premiers 1.000 mètres de la colonne d'eau, où la richesse et l'abondance des espèces sont les plus élevées", avertissent les auteurs. L'oxygène se dissolvant moins bien dans l'eau plus chaude présente à la surface des océans, cette dernière a tendance à devenir plus "flottante" et à moins se mélanger avec les profondeurs de l'océan, qui contiennent naturellement moins d'oxygène. D'autre part, l'utilisation massive d'engrais, les rejets encore importants d'eaux usées non traitées dans la nature ou encore l'aquaculture provoquent une croissance excessive des algues qui épuisent l'oxygène lors de leur décomposition.

    Si tout cela n'est pas nouveau, le phénomène s'est largement amplifié au fil des décennies. Alors que dans les années 1960, seuls 45 sites souffraient d'un manque d'oxygène, ils sont aujourd'hui 700. Au cours de la même période, le volume des eaux anoxiques dans les océans mondiaux, c'est-à-dire des zones complètement vides d’oxygène, a quadruplé. "L'appauvrissement de l'oxygène des océans menace les écosystèmes marins déjà soumis au stress du réchauffement et de l'acidification des océans. Pour arrêter l'expansion inquiétante des zones pauvres en oxygène, nous devons réduire de manière décisive les émissions de gaz à effet de serre, ainsi que la pollution par les nutriments provenant de l'agriculture et d'autres sources", insiste dans un communiqué Dan Laffoley, co-rédacteur en chef du rapport. 

    Un équilibre marin déjà modifié

    Pour l'UICN, cette diminution de la teneur en oxygène des océans "a déjà commencé à modifier l’équilibre de la vie marine, favorisant les espèces tolérantes à l’hypoxie" -  autrement dit à la diminution de la concentration d'oxygène dans le sang - comme les méduses, certains calamars et les microbes, au détriment d’espèces sensibles à ce phénomène. Certaines espèces cruciales pour la pêche, comme les thons, les marlins et les requins sont par exemple "particulièrement sensibles à une faible teneur en oxygène en raison de leur grande taille et de leurs besoins énergétiques élevés". Le manque d'oxygène les forçant à remonter davantage à la surface, ces poissons risquent d'autre part d'être encore plus exposées à la surpêche.

    Certaines zones océaniques très riches en poissons consommés par l'homme doivent par ailleurs leur existence à des courants océaniques dont l'eau est riche en nutriments mais pauvre en oxygène. Ces biomes sont donc particulièrement vulnérables aux changements, même minimes, de l'oxygène océanique. "Ces impacts finiront par se propager et toucheront des centaines de millions de personnes", avertissent les scientifiques, qui préviennent aussi que cette baisse du niveau d'oxygène dans les océans pourrait également affecter le cycle de l'azote et du phosphore, essentiels à la vie sur Terre.

     

    SOURCES LCI

  • Le 18.09.2018:Météo en France du mardi 18 septembre : nuages au Nord, orages du Centre au Nord-Est

    Le temps de ce mardi 18 septembre sera plus nuageux au Nord, orageux du Centre au Nord-Est, selon les prévisions de Météo-France.

     

    Le 18.09.2018:Météo en France du mardi 18 septembre : nuages au Nord, orages du Centre au Nord-Est

     

    Sur le nord du pays, les passages nuageux seront nombreux dès le matin ce mardi 18 septembre. De la Bretagne et des Pays de Loire jusqu'au Nord-Pas-de-Calais, ils peuvent donner quelques gouttes, mais laissent la place à des éclaircies l'après-midi.

    Par contre entre le nord de la Nouvelle-Aquitaine, le Centre, la Bourgogne, la Champagne et la Lorraine, les nuages seront parfois menaçants et s'accompagneront d'ondées assez fréquentes et orageuses l'après-midi. Les orages seront attendus sur l'extrême Nord-Est du pays en soirée.

    Au sud, le relief des Pyrénées, de la Corse et des Alpes frontalières se chargera surtout l'après-midi avec un risque d'averses. Localement, un orage sera possible sur les Pyrénées.

     

     

    Autour du golfe du Lion, les entrées maritimes seront compactes en matinée, puis se morcelleront en journée. 

    Partout ailleurs, un temps bien ensoleillé et assez chaud se maintiendra.

     

    Les températures

     

    Les températures resteront estivales. Les minimales varieront de 10 à 18 degrés, 18 à 21 près de la Méditerranée.

    Les maximales s'échelonneront de 20 à 24 degrés près de la Manche, de 23 à 28 degrés de la frontière belge aux Pays de Loire et Poitou-Charentes ainsi que sur le pourtour méditerranéen, elles atteindront 26 à 30 degrés partout ailleurs, localement 31 ou 32 Auvergne Rhône-Alpes jusqu'à l'Alsace.

     

    Lire la suite

  • LIVE DU 13.09.2018 ET DU 14.09.2018 DEPUIS LES USA DE L'OURAGAN FLORENCE

    LIVE DU 13.09.2018 ET DU 14.09.2018 DEPUIS LES USA DE L'OURAGAN FLORENCE

     

    LIVE DU 13.09.2018 ET DU 14.09.2018 DEPUIS LES USA DE L'OURAGAN FLORENCE

     

     

    Lire la suite