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Météorologie en générale/Épisode cévenol explication en détail

Un orage cévenol, épisode cévenol ou pluies cévenoles, désigne un type particulier de pluie qui affecte principalement les Cévennes et le piémont cévenol, dans le sud de la France. Ces épisodes violents provoquent souvent de graves inondations.

Le « véritable épisode cévenol » se caractérise par l'accumulation de masses nuageuses en provenance du golfe du Lion, souvent dans un régime de vents de sud à sud-est très humides, provoquant dans un premier temps des pluies orographiques sur les massifs qui finissent par s'étaler en général jusqu'en plaine. Un épisode cévenol se déroule normalement sur plusieurs jours et donne en moyenne des quantités d'eau comprises entre 200 et 400 mm sans que cela revête un caractère exceptionnel pour ces régions montagneuses (plus rarement jusqu'à 600 ou 700 mm au cours d'épisodes vraiment intenses). Ces dernières années, le terme d'« épisode cévenol » a été souvent improprement employé pour désigner les orages qui ont notamment touché les plaines du Languedoc, pour lesquels les phénomènes entrant en action sont différents comme expliqué plus bas.

Episode cevenol

Départements concernés

Carte schématique expliquant le phénomène d'épisode cévenol et méditerranéen.

Les principaux départements affectés par ces pluies sont ceux ayant une partie de leur territoire dans les Cévennes : l'Ardèche, le Gard, l'Hérault et la Lozère.

À proximité, l'Aude subit un phénomène proche au pied de la Montagne Noire. Les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse sont affectés indirectement lorsque le Rhône déborde de son lit vers l'est sous l'effet du débit augmenté de ses affluents de sa rive droite. D'autres événements peuvent affecter tous les départements méridionaux mais on parlera plus volontiers d'épisode méditerranéen

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Déroulement

Représentation du vent de la mer sur une miniature du xvie siècle

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Les épisodes cévenols se produisent principalement en début d'automne, quand la mer Méditerranée est encore suffisamment chaude et "évaporante" et lorsqu'un centre dépressionnaire se trouve sur le proche atlantique. Un courant de sud s'installe alors (les vents tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre autour des dépressions) et de grandes masses d'air humide remontent de la mer Méditerranée et rencontrent sur leur chemin les montagnes des Cévennes, plus froides. Il en résulte des phénomènes de condensation et une grande instabilité du fait des différences de température1. Toutes les conditions sont alors réunies pour que de fortes pluies torrentielles se produisent, en particulier sur le relief des Cévennes mais aussi sur le piémont.

Orages imbriqués

L'air humide venant de Méditerranée se retrouve bloqué par le relief des Cévennes et provoque une série d'orages diluviens, l'air chaud revenant sans cesse au contact de l'air froid en altitude. Les situations orageuses de type cévenol s'accompagnent donc de fortes pluies liées à une activité orageuse régulière et très intense, ainsi qu'à des rafales de vent maritime.

Les pluies diluviennes engendrées par des épisodes cévenols peuvent produire des lames d'eau en quelques minutes. Les orages intenses, alimentés par d'énormes quantités de vapeur d'eau disponibles, produisent des conditions de pluies très violentes, donnant des inondations. Les nuages déversent donc de très fortes précipitations, se dissipent puis se reforment avec les courants instables pour donner d'autres pluies orageuses.

Durée de l'épisode et période

Les épisodes orageux durent souvent de 24 h à 76 h, ou dans les cas les plus rares, peuvent durer plus de 4 jours. Les précipitations orageuses cessent avec le retour du mistral et de la tramontane, des courants secs du nord bloquant la remontée des dépressions maritimes. Ainsi, les épisodes cévenols sont fréquents en automne et se déroulent plus précisément en septembre, octobre et novembre. Mais des orages cévenols peuvent aussi se produire (plus rarement) au printemps, en mars et avril.

Fréquence

La fréquence de tels évènements est assez aléatoire, certaines années étant beaucoup plus perturbées que d'autres, et on ne peut établir avec certitude un lien avec le réchauffement climatique 2. La température de la Méditerranée du nord-ouest est cependant un facteur à prendre en compte, une valeur plus élevée que la moyenne étant associée à un risque accru.

Crues induites

 

Les orages cévenols induisent aux cours d'eau un régime hydrologique particulier, décrit comme celui des rivières cévenoles.

Épisodes cévenols

Ciel pendant l'épisode cévenol du 

Ces phénomènes existent depuis des siècles. Ainsi, l'épisode du 17 août 1697 est ressenti comme une punition divine3. Par contre, pour celui du 29 septembre 1900, à Valleraugue, on dispose d'une abondante documentation : il a été relevé 950 mm de pluie en une dizaine d'heures3.

Depuis 20 ans, des épisodes cévenols marquants ont eu lieu en 1999200220032005 (automne) 201020112014 et 2015[réf. nécessaire].

  • Le 8 et 9 septembre 2002, le département du Gard et ses proches alentours ont été durement touchés par des pluies intenses issues d'un système convectif en V à méso-échelle. Des valeurs de précipitations exceptionnelles ont été relevées : par exemple 687 mm à Anduze et même jusqu'à 713 mm à Cardet au sud d'Alès et cela en à peine vingt-quatre heures (de l'ordre d'un an de précipitations). Le bilan de cet épisode, qui a débuté un dimanche soir, est de 23 morts, essentiellement à la suite de la rupture d'une digue à Aramon.
  • L'épisode cévenol de début décembre 2003 a été remarquable par son étendue et sa virulence, de l'Aude jusqu'au nord du Massif centralet aux Alpes du Sud :
    • Le Rhône s'est déversé sur plusieurs communes et plaines du Gard et d'Arles, après la rupture de plusieurs digues. 16 millions de m3 ont envahi une bonne partie de la ville d'Arles et le Rhône a atteint un débit record de 12 777 m3/s, contre 1 800 m3/s en temps ordinaire. Le pompage de l'eau a pris plusieurs semaines ;
    • Le Vidourle, fleuve côtier entre les départements du Gard et de l'Hérault, a inondé pour la troisième fois en deux ans la ville de Sommières ;
    • Le Lez, la Mosson et divers ruisseaux côtiers autour de Montpellier isolèrent les villes de Mauguio et du canton de Lattes. Avec 6 mètres au-dessus de son cours habituel, le Lez a atteint à Montpellier et Lattes la hauteur de ses digues protégeant les quartiers de ces villes concentrant plusieurs dizaines de milliers d'habitants ;
    • Plus à l'ouest, les fleuves HéraultOrb et Aude ont inondé les quartiers bas de quelques villes et villages. La crue de ces fleuves a été prolongée sur le littoral par la houle et le vent sur la mer Méditerranée qui a bloqué l'évacuation des flots vers le large ;
  • L'épisode cévenol du 1er au  a également été remarquable par sa durée et l'extension spatiale des forts cumuls de précipitations4. Les quantités d'eau tombées sur la plaine pendant la durée de l'épisode ont été comprises entre 200 mm et 400 mm et entre 500 mm et 700 mm sur les hauteurs voire 800 localement.
  • L'épisode cévénol du 29 septembre 2014 a été l'un des plus violents jamais perçus dans l'Hérault. Ce jour là, il est tombé entre 15 h et 18 h 300 mm de pluie sur Montpellier. En 3 h, la ville a reçu la pluie de 6 mois.

La répétition des inondations aux mêmes endroits à la suite d'orages méditerranéens exaspère les victimes et pose des interrogations sur l'aménagement du territoire à proximité de cours d'eau connus pour leurs crues violentes.

 

 

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Commentaires

  • linux.ca
    I gᥙess hes PERFECT at it!? Laughed Larry.

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