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Actualité de l'astronomie du 19.01.2021 / Saturne est en train de basculer à cause de ses lunes.
- Par dimitri1977
- Le 19/01/2021
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Saturne est en train de basculer à cause de ses lunes
Observatoire de Paris
Publié le 18/01/2021
Modifié le 19/01/2021
[EN VIDÉO] Renversant : Saturne comme vous ne l'avez jamais vue ! Envolez-vous vers Saturne ! Dans cette merveilleuse vidéo créée à partir de plus de 30.000 images réelles capturées par la sonde Cassini lors de son arrivée autour de la géante gazeuse, en 2004, nous avons littéralement l’impression d’être à bord d’un vaisseau spatial. La planète cernée de milliers d’anneaux et de petites lunes est magnifique.
L'inclinaison de l'axe de rotation de Saturne est étonnamment récente à l'échelle de l'histoire du Système solaire, démontre cette étude. Et cela ne fait que commencer. La planète géante aux anneaux va se pencher de plus en plus. Voici pourquoi.
Un peu à la manière de David contre le géant Goliath, les satellites de Saturne seraient responsables de la bascule de la planète géante. En effet, de récents travaux menés par des scientifiques du CNRS, de Sorbonne Université et de l'Université de Pise montrent que l'inclinaison actuelle de l'axe de rotation de Saturne est le résultat de la migration de ses satellites, et plus particulièrement du plus grand d'entre eux, Titan (par ailleurs, le deuxième plus grand satellite du Système solaire).
VOIR AUSSIComment la jeune Titan a échappé à sa destruction par Saturne
De récentes observations ont permis d'attester que Titan et les autres satellites s'éloignent petit à petit de Saturne beaucoup plus rapidement que ce que les astronomes estimaient jusqu'alors. En intégrant cette vitesse de migration revue à la hausse dans leurs calculs, les chercheurs ont conclu que ce phénomène agit sur l'inclinaison de l'axe de Saturne : à mesure que ses satellites s'éloignent, la planète s'incline de plus en plus.
Animation schématique montrant la migration de Titan et l’entrée de Saturne en résonance. Le repère est tournant, de sorte que l’axe s’immobilise lors de l’entrée en résonance. © Melaine Saillenfest, IMCCE
Remise en question du scénario établi
L'événement déterminant dans la bascule de Saturne aurait eu lieu relativement récemment. Durant plus de trois milliards d'années après sa formation, Saturne a conservé un axe de rotation faiblement incliné. Ce n'est qu'il y a environ un milliard d'années que la lente action de ses satellites aurait provoqué un phénomène de résonance qui perdure aujourd'hui : en interagissant avec la course de Neptune, l'axe de Saturne a débuté sa longue bascule jusqu'à l'inclinaison de 27° observée aujourd'hui.
VOIR AUSSIUranus aurait basculé à cause d’une collision géante
Ces résultats remettent en question le scénario établi jusqu'alors. Les astronomes s'accordaient déjà sur l'existence de cette résonance, mais ils pensaient qu'elle s'était produite très tôt, il y a plus de quatre milliards d'années, en raison d'une modification dans l'orbite de Neptune. Depuis lors, on pensait l'axe de Saturne stabilisé. En réalité, l'axe de Saturne bascule toujours, et nous n'observons aujourd'hui qu'une étape transitoire de cette évolution. Dans les prochains milliards d'années, l'inclinaison de l'axe de Saturne pourrait plus que doubler.
Saturne photographiée par Cassini. Au premier plan, son plus grand satellite, Titan. © Nasa, JPL-Caltech
L'équipe de recherche était déjà arrivée à des conclusions similaires au sujet de la planète Jupiter. Celle-ci devrait connaître un basculement analogue en raison de la migration de ses quatre satellites principaux et d'une résonance avec l'orbite d'Uranus : dans les cinq prochains milliards d'années, l'inclinaison de l'axe de Jupiter pourrait alors passer de 3° à plus de 30°.
Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/saturne-saturne-train-basculer-cause-lunes-85230/
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Actualité de l'astronomie du 19.01.2021 / Perseverance arrive dans un mois sur Mars : voici les « sept minutes de terreur » qui l'attendent.
- Par dimitri1977
- Le 19/01/2021
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Perseverance arrive dans un mois sur Mars : voici les « sept minutes de terreur » qui l'attendent
Xavier Demeersman
Journaliste
Publié le 18/01/2021
[EN VIDÉO] L'atterrissage du rover Perseverance sur Mars Animation montrant la séquence EDL, l'entrée, la descente et l'atterrissage de Perseverance à la surface de Mars.
Dans moins de deux mois, le vaisseau transportant le nouveau grand rover de la Nasa Perseverance et le révolutionnaire Mars Helicopter Ingenuity va entrer dans l'atmosphère de Mars pour les déposer en douceur sur leur site d'exploration. Un moment où toutes les équipes de la mission retiendront leur souffle.
L'arrivée du rover Perseverance à la surface de Mars en quête de traces de vie anciennes ou actuelles sera un des plus grands moments de 2021. Une mission, rappelons-le, très ambitieuse tant sur le plan de la recherche en exobiologie, météorologie, environnement extraterrestre que celui de la préparation de l'installation des premiers êtres humains sur une autre planète.
VOIR AUSSI Mars : des lacs étaient salés et probablement favorables à la vie
Pour l'instant, le super-rover à la pointe des technologies (célébré par le Time magazine, on en parle ici), encapsulé dans le vaisseau qui le conduit jusqu'à la Planète rouge, vogue paisiblement dans l'espace interplanétaire à une vitesse de quelque 85.000 km/h ! Les trois quarts de son voyage sont déjà accomplis (77 % ce 24 décembre) et il ne lui reste plus que 56 jours de vol (108 millions de kilomètres) avant d'apercevoir la terre rouge... Comme prévu, ce sera donc le 18 février que la machine va atterrir à l'intérieur du cratère Jezero, une destination bien entendu sciemment choisie par les équipes scientifiques de la mission pour son habitabilité passée, il y a plus de trois milliards et demi d'années, quand il faisait plus chaud à la surface de ce monde.
Le rover Perseverance dans les griffes du Sky Crane qui le transporte jusqu'à son site d'atterrissage prévu, le cratère Jezero. © Nasa, JPL-Caltech
Sept minutes de terreur !
Comme tous les engins qui veulent toucher le sol de Mars, Perseverance va devoir atterrir en douceur, et ainsi passer d'une vitesse de croisière supérieure à 50.000 km/h à zéro en très peu de temps. La méthode choisie pour cette séquence nommée EDL (entry, descent, and landing) est pratiquement la même que celle employée pour Curiosity, en août 2012. Elle a fait ses preuves.
La très belle animation ci-dessus présente l'enchaînement des différentes actions qui se dérouleront le jour J. Le moment le plus tendu sera bien sûr celui où la capsule plongera dans l'atmosphère jusqu'au terminus au sol quelques minutes plus tard. Un moment crucial pour la mission que la Nasa appelle, à juste titre, « sept minutes de terreur ! » (ici condensées en trois minutes dans la vidéo). Comme le centre de contrôle de Mars 2020 est sur Terre, à des centaines de millions de kilomètres de là, soit une dizaine de minutes-lumière, toutes les actions ont donc été orchestrées à l'avance et le cerveau du vaisseau n'aura plus qu'à jouer la partition qu'on lui aura transmise.
Déposé en douceur par le Sky Crane, Perseverance touche le sol de Mars. © Nasa, JPL-Caltech
Les principales étapes de l’atterrissage de Mars 2020
0:28 : Mars est en vue ! La capsule se sépare de son enveloppe de panneaux solaires.
0:40 : Le vaisseau qui transporte Perseverance entre dans l'atmosphère martienne. Il doit passer de 20.000 km/h à presque zéro en quelques minutes.
0:54 : Solidement attaché, le rover et son vaisseau sont conçus pour résister aux vibrations au cours de son voyage et la manœuvre périlleuse de la séquence EDL.
1:05 : le cratère Jezero n'est plus très loin. Le parachute supersonique est ouvert. Maintenant, la descente peut se faire à une vitesse réduite.
1:26 : la capsule s'ouvre, le rover a les pieds dans le vide. Quelques instants plus tard, l'engin qui va le porter se détache du vaisseau, lequel va aller s'écraser des centaines de mètres plus bas.
Aussitôt largué, le SkyCrane a allumé ses rétrofusées. C'est parti pour une petite balade au-dessus de la région où doit atterrir Perseverance.
2:03 : quand la zone d'atterrissage est en vue, à l'intérieur d'une ellipse de huit kilomètres, l'engin-porteur descend le rover avec les filins.
2:08 : quand Perseverance touche le sol, les filins sautent aussitôt. Le SkyCrane s'éloigne pour aller s'échouer dans un endroit qui ne met pas en danger le rover.
Perseverance est livré. Reste plus ensuite qu'à vérifier que tout est en état de fonctionnement. Puis viendront les premières images de son environnement, mais aussi de lui-même, afin de l'ausculter visuellement. Puis les premiers tours de roue, les premières mesures météo, le déploiement du petit hélicoptère révolutionnaire qui l'accompagne, etc.
Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-2020-rover-perseverance-arrive-mois-mars-voici-sept-minutes-terreur-attendent-84881/?utm_content=buffer6b348&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3TCYh3wBRArULNa0aT8dFdghJg2MEG-9ARELixAA3SFzkBaYLOUCnNRSo
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Actualité de l'astronomie du 19.01.2021 / Virgin Orbit lance avec succès une fusée depuis un avion en vol.
- Par dimitri1977
- Le 19/01/2021
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Virgin Orbit lance avec succès une fusée depuis un avion en vol
la rédaction de Futura
Publié le 18/01/2021
Larguer une fusée depuis un avion porteur en vol, voilà le pari réussi de Richard Branson, patron de Virgin Orbit. Dimanche, logé sous l'aile du boeing 747, le LauncherOne a donc bien été propulsé et s'est ensuite placé en orbite comme prévu. Ce système de lancement aéroporté permettrait de placer à moindre coût des petits satellites.
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[EN VIDÉO] Un second SpaceshipTwo pour Virgin Galactic Après la destruction presque complète de son premier SpaceshipTwo lors de l’accident du 31 octobre 2014, Virgin travaille sur un second modèle. Voici un aperçu en vidéo du montage de ce nouvel avion spatial dont la construction devrait arriver à terme cette année.
La société Virgin Orbit de Richard Branson a envoyé avec succès pour la première fois dimanche une fusée dans l'espace à partir de l'aile d'un Boeing 747, ouvrant la voie à un nouveau moyen de placer en orbite des petits satellites. C'était la seconde tentative de Virgin Orbit, après un test manqué en mai.
« LauncherOne a atteint l'orbite ! Tout ceux de l'équipe qui ne sont pas au contrôle de mission en ce moment sont devenus cinglés », a tweeté la société à 20 h 49 GMT. L'avion a décollé du port aérien et spatial du Mojave, dans le désert situé au nord de Los Angeles (Californie, États-Unis) et tiré sa fusée au-dessus du Pacifique.
Le « Cosmic Girl » de la société Virgin Orbit, un Boeing 747 modifié transportant une fusée LauncherOne sous une aile, décolle du désert du Mojave (Californie, États-Unis), le 17 janvier 2021. © Patrick T. Fallon, AFP
Moins coûteux qu'un décollage vertical
Fondée par le milliardaire britannique Richard Branson en 2012, Virgin Orbit veut offrir un service de lancements spatiaux rapide et adaptable pour de petits satellites pesant entre 300 et 500 kg, un marché en pleine croissance. La fusée Virgin Orbit de 21 mètres, baptisée LauncherOne, ne décolle pas verticalement, mais est fixée sous l'aile d'un Boeing 747 modifié appelé « Cosmic Girl ». Une fois l'altitude adéquate atteinte, l'avion lâche la fusée, qui démarre son propre moteur pour se pousser dans l'espace et placer sa cargaison en orbite.
Lancer une fusée depuis un avion est plus simple qu'un décollage vertical car, théoriquement, une simple piste d'aviation suffit au lieu d'une coûteuse rampe de lancement spatiale. Richard Branson a créé une autre société spatiale, Virgin Galactic, qui ambitionne d'envoyer des touristes dans l'espace pour expérimenter l'apesanteur à quelque 80 km de la surface de la Terre.
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Actualité de l'astronomie du 18.01.2021 / Le radiotélescope d'Arecibo pourrait renaître de ses cendres.
- Par dimitri1977
- Le 18/01/2021
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Le radiotélescope d'Arecibo pourrait renaître de ses cendres
Nathalie Mayer
Journaliste
Publié le 10/01/2021
[EN VIDÉO] Fin de partie pour le radiotélescope d'Arecibo Le radiotélescope d’Arecibo (Porto Rico). Il avait été mis en service en 1963. Et en novembre 2020, la National Science Foundation (NSF) a annoncé sa nécessaire démolition suite à des ruptures répétées de câbles de support. La fin d’une belle histoire pour cet instrument qui accroche, entre autres, à son palmarès, la première image d’un astéroïde et un message radio envoyé à destination d’une éventuelle civilisation extraterrestre.
Il était 7 h 55, heure locale, le mardi 1er décembre 2020, lorsque le radiotélescope d'Arecibo s'est effondré. Laissant les astronomes orphelins de l'un de leurs instruments fétiches et fer de lance de la recherche. Un mois plus tard, certains imaginent pouvoir le reconstruire. Le gouvernement de Porto Rico a débloqué une première, mais modeste, enveloppe pour soutenir le projet.
Deux câbles rompus. Et finalement, le 1er décembre 2020, la communauté des chercheurs -- et avec elle, tous les passionnés d'astronomie -- assistait, impuissante et émue, à l'effondrement de la plateforme de 900 tonnes qui surplombait l'antenne de 305 mètres de diamètre du mythique radiotélescope d’Arecibo (Porto Rico). La disparition d'un instrument unique, capable de débusquer des exoplanètes et de traquer les astéroïdes géocroiseurs. Mais aussi la fin d'un lieu de culture scientifique qui faisait jusqu'alors la fierté de la population locale. Et qui avait inspiré bien des carrières.
Rapidement, des voix se sont fait entendre pour réclamer la reconstruction du radiotélescope d'Arecibo. Plusieurs pétitions ont été lancées en ligne pour demander à ce que des fonds soient alloués à un projet de nouveau radiotélescope, plus performant encore. Quelques astronomes, parmi lesquels Ray Lugo, le directeur du Florida Space Institute (États-Unis), ont même lancé des études pour un « modèle Arecibo 2 qui surpasse toutes les installations existantes ». Mais il en coûterait quelque 400 millions de dollars.
Alors, l'annonce du gouverneur de Porto Rico, Wanda Vasquez Garced, ce 28 décembre 2020, de débloquer une enveloppe de... huit millions de dollars semble loin du compte. Même si elle affirme que cet effort sera appuyé par d'autres en provenance des États-Unis -- une pétition comptant plus de 100.000 signatures devrait prochainement être transmise à la Maison-Blanche et au Congrès -- et du secteur privé. En attendant, le gouvernement de l'île a déclaré la région « zone historique ».
Le 1er décembre 2020, le radiotélescope d’Arecibo s’est effondré. © National Science Foundation
Du temps nécessaire à reconstruire Arecibo
La National Science Foundation (NSF, États-Unis), toujours responsable des opérations sur le site du radiotélescope d'Arecibo, précise que le processus de financement et de construction d'infrastructures à grande échelle s'étale généralement sur plusieurs années. Il intègre les besoins de la communauté scientifique tout autant que les impacts environnementaux et culturels des projets. Ainsi si la NSF n'exclut pas la possibilité de reconstruire un instrument du côté d'Arecibo, elle estime qu'il est prématuré de commenter un tel projet, un mois seulement après l'effondrement de la plateforme de l'ancien radiotélescope.
Le Congrès américain -- duquel les astronomes attendent un geste -- n'a pas alloué de financement à l'opération pour 2021. Il a toutefois demandé à la NSF d'étudier « s'il faut mettre en place une technologie comparable sur le site, ainsi que d'estimer les coûts associés ».
Le saviez-vous ?
En début de semaine dernière, Wanda Vasquez Garced, alors gouverneur de Porto Rico, déclarait « comme une question de politique publique, sa conviction pour la reconstruction du radiotélescope d’Arecibo et la reprise rapide de travaux scientifique et éducatif de classe mondiale à l’observatoire ».
Mais un nouveau gouverneur vient tout juste de prendre ses fonctions. Pedro Pierluisi a, de son côté, déjà invité les « agences gouvernementales à réduire les coûts en limitant les voyages, en réduisant les contrats avec des tiers et en s’abstenant d’ouvrir de nouveaux postes ». Il a placé la lutte contre la Covid-19 et la relance de l’économie locale parmi ses priorités. Dans ces conditions, difficile de dire ce qu’il adviendra du radiotélescope d’Arecibo…
La NSF rappelle également que l'observatoire d'Arecibo n'est pas fermé. Les recherches sur les données archivées se poursuivent. Des moyens vont être mis en œuvre pour rétablir les opérations sur les autres instruments du site : un télescope de 12 mètres et des installations Lidar.
Avant de songer à reconstruire, il faudra, de toute façon, achever un lourd travail de déblaiement et de sécurisation du site de l'antenne de 305 mètres. Quelques opérations de réparation des dommages environnementaux causés par l'effondrement aussi. De quoi, déjà, puiser dans l'enveloppe de huit millions de dollars allouée par le gouvernement portoricain.
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Actualité de l'astronomie du 18.01.2021 / Pourquoi le champ magnétique terrestre s’inverse-t-il ?
- Par dimitri1977
- Le 18/01/2021
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Pourquoi le champ magnétique terrestre s’inverse-t-il ?
la rédaction de Futura
Publié le 15/01/2021
Qui n'a pas joué aux explorateurs en tentant de s'orienter avec une boussole ? Depuis le XVe siècle, la propriété d'orientation de ces petites aiguilles aimantées est bien connue des navigateurs. Elle traduit l'existence d'un champ magnétique terrestre, qui, en plus de fournir un moyen d'orientation fiable, protège la Terre et sa biosphère des radiations solaires. Or, le champ magnétique terrestre est loin d'être stable. Les pôles magnétiques ne sont en réalité pas fixes et leur position évolue au fil des années, jusqu'à s'inverser.
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[EN VIDÉO] Vent solaire : la Terre protégée par son champ magnétique Les tempêtes du Soleil projettent dans l'espace des particules très énergétiques que les astronautes peuvent voir lorsqu'ils ont les yeux fermés. Si elles ne nous atteignent pas, c'est parce que le champ magnétique de la Terre nous protège du vent solaire. Découvrez en vidéo comment fonctionne cet étonnant bouclier.
Ces épisodes d'inversion du champ magnétique, lorsque le pôle Nord devient pôle Sud et inversement, ont eu lieu des centaines de fois au cours de l'histoire de la Terre. Mais pourquoi le champ magnétique s'inverse-t-il épisodiquement ? Quelle est l'origine et le moteur de ces inversions ?
Le champ magnétique terrestre, qu’est-ce que c’est ?
Imaginons un gros aimant dipolaire placé au centre de la Terre. Les lignes de force magnétiques ainsi créées représentent ce que l'on appelle le champ magnétique terrestre. Ces lignes de force recoupent la surface de la Terre suivant un angle qui varie en fonction de la latitude. Elles « entrent » de manière verticale au niveau d'un point que l'on nomme « pôle Nord magnétique » et en sortent de la même manière au pôle Sud magnétique. Au niveau de l'équateur magnétique, les lignes de champ sont horizontales. Actuellement, l'axe magnétique est décalé par rapport à l'axe de rotation de la Terre, ce qui veut dire que les pôles magnétiques et géographiques ne correspondent pas. Le pôle Nord magnétique est en ce moment situé en Sibérie et le pôle Sud en Terre Adélie, au large de l'Antarctique.
Si l'image d'un gros aimant dipolaire au centre de la Terre permet en première approximation la compréhension du champ magnétique, son origine est bien plus complexe. Tout se passe au niveau du noyau terrestre, qui fonctionnerait comme une dynamo auto-entretenue. À cause des variations de température en fonction de la profondeur, de la rotation de la Terre et des forces de Coriolis, le fer liquide formant le noyau externe est parcouru de courants de convection importants, structurés en colonnes tourbillonnantes parallèles à l'axe de rotation de la Terre. C'est ce puissant mouvement convectif, créant un effet dynamo, qui donnerait naissance au champ magnétique.
Inversions du champ magnétique au cours du temps
Au début des années 1900, les scientifiques ont découvert que les roches d’origine volcaniques avaient des directions d’aimantation variables. Certaines mesures indiquaient une aimantation dans le même sens que le champ magnétique actuel, d'autres indiquaient une aimantation totalement opposée, créant des « anomalies magnétiques ». De ces observations est née l'idée que le champ magnétique terrestre puisse s'inverser de façon épisodique. Cette hypothèse a été étayée au fil du temps et il existe aujourd'hui des échelles de polarités magnétiques recensant et datant les différentes inversions ayant eu lieu au cours de l'histoire de la Terre.
Ces échelles définissent des périodes de polarité « normales » lorsque le champ mesuré est identique à l'actuel, et des périodes de polarité « inverse » lorsque le champ mesuré est dans le sens opposé. Il apparaît clairement que les inversions ne sont ni régulières ni de durées égales. Les intervalles de temps correspondant à une polarité stable (normale ou inverse) sont appelés chrons et sont numérotés en partant de l'actuel (C0). La durée de chaque chron est extrêmement variable, allant de moins d'un million d'années à plusieurs dizaines de millions d'années (on parle alors de superchron). Leur fréquence est également très chaotique. Le champ magnétique s'est ainsi inversé environ 300 fois au cours des derniers 200 millions d'années. La dernière inversion a eu lieu il y a 773.000 ans.
Échelle de polarité magnétique pour la période récente. © U.S. Geological Survey
L’origine des inversions du champ magnétique terrestre
Grâce aux mesures, on observe que les pôles ne sont pas immobiles et se déplacent. Sur les vingt dernières années, le pôle Nord a ainsi migré de plusieurs centaines de kilomètres et se déplace actuellement d'environ 55 km/an. En revanche, le pôle Sud ne se déplace que de 10 km/an. Ces variabilités, qui font que les deux pôles magnétiques ne sont pas nécessairement situés aux antipodes, sont liées à la dynamique complexe du champ magnétique, qui n'est pas uniquement dipolaire, mais a des composantes multipolaires. Cette multipolarité est liée aux mouvements du fer liquide au sein du noyau terrestre. Des perturbations dans le noyau peuvent modifier les structures convectives et faire apparaître des boucles magnétiques secondaires qui viennent s'ajouter au dipôle principal. Cette composante multipolaire serait capable d'affaiblir temporairement le dipôle terrestre, menant soit à une inversion complète du champ magnétique, soit à un rétablissement des pôles à leur position d'origine après une période « d'excursion ».
Juste avant une inversion, les pôles magnétiques semblent donc suivre des trajectoires complexes et sinueuses à la surface de la Terre, en association avec une diminution drastique de l'intensité du champ magnétique, mais sans que celui-ci disparaisse complètement. Cependant, les mécanismes précis associés aux inversions du champ magnétique sont encore mal connus, et notamment l'origine des perturbations dans le noyau terrestre. Il semblerait dans tous les cas qu'une inversion se déroule sur un intervalle de temps relativement court, de 1.000 à 20.000 ans grand maximum.
Modélisation du champ magnétique terrestre par Glatzmaier et Roberts. À gauche, durant une période calme, la composante dipolaire prédomine. À droite, durant une inversion, on peut voir l’apparition de plusieurs pôles Nord et Sud. © Nasa
L'accélération actuelle du mouvement du pôle Nord magnétique est-elle donc synonyme d'une inversion à court terme ? Rien n'est moins sûr, le pôle Sud restant relativement stable. L'état actuel de nos connaissances ne nous permet en tout cas pas de prévoir quand aura lieu la prochaine excursion ou inversion.