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  • LE 8.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Solar Orbiter « ouvrira une fenêtre sur l'intérieur de la couronne solaire »

    Interview exclusive : Solar Orbiter « ouvrira une fenêtre sur l'intérieur de la couronne solaire »

     

    Journaliste

    Après plusieurs décennies d'attente, la sonde Solar Orbiter va décoller pour une mission inédite à proximité du Soleil. Proposée en 2000 et sélectionnée en 2011, cette mission sera lancée lundi 10 février 2020. Elle embarque 10 instruments qui vont lui permettre de mieux comprendre le comportement du Soleil. Les explications de Milan Maksimovic, directeur de recherches au CNRS, astrophysicien au LESIA (Observatoire de Paris) et responsable de l'instrument RPW à bord de Solar Orbiter.

     

    Le lancement de Solar Orbiter est prévu dans le nuit du 9 au 10 février au soir depuis Cap Canaveral. La sonde, construite par Airbus, décollera à destination du Soleil. Après deux ans de voyage, elle atteindra son orbite elliptique autour du Soleil pour une mission d'au moins 7 ans.

    Le Soleil, qui est l'objet du Système solaire le plus observé depuis l'apparition de l'Homme, est si complexe que l'on est loin de tout comprendre de son fonctionnement, de son influence sur l'environnement terrestre et de son impact sur l'activité humaine en orbite. Malgré plusieurs missions dédiées, les scientifiques ne peuvent toujours pas prédire son comportement et ils ont pris conscience, nous explique Milan Maksimovic, que pour « améliorer la connaissance de la météorologie de l'espace et la prédiction des effets de la variabilité solaire et son activité », il était nécessaire de « regarder de plus près notre Soleil » et donc s'en approcher aussi près que la technologie le permet.

    Après Solar Parker Probe, lancée en août 2018 pour étudier la couronne, atmosphère mal connue d'où s'échappe le vent solaire, l'Agence spatiale européenne  (ESA) et la Nasa s'apprêtent à lancer Solar Orbiter qui doit faire le « lien entre ce qui se passe sur le soleil et ce qui est transporté par le vent solaire » et fournir une « compréhension plus profonde de notre connaissance du Soleil et de son héliosphère interne ».

    Solar Orbiter dispose de 10 instruments de mesure in situ et de télédétection qui collecteront photos et spectres, mesureront le plasma du vent solaire, les champs, les ondes et les particules énergétiques à proximité du Soleil. © ESA, ATG Medialab

    Solar Orbiter dispose de 10 instruments de mesure in situ et de télédétection qui collecteront photos et spectres, mesureront le plasma du vent solaire, les champs, les ondes et les particules énergétiques à proximité du Soleil. © ESA, ATG Medialab 

    Une fois lancée, la sonde Solar Orbiter suivra un chemin elliptique autour du Soleil, « s'en approchant jusqu'à 42 millions de km ». Elle s'approchera moins près du Soleil que Parker Solar Probe, mais les deux sondes n'ont pas les mêmes stratégies. À Solar Parker Probe, les mesures in-situ de la partie la plus externe de la couronne solaire et un peu au-delà, lorsque débute l'héliosphère quand Solar Orbiter réalisera des « clichés dans le domaine UV de la couronne du Soleil avec la meilleure résolution spatiale jamais atteinte (70 km/pixel) ». À cela s'ajoute que Solar Orbiter réalisera également et en permanence « des mesures in situ dans le vent solaire et notamment, lors d'alignement entre le Soleil Parker Solar Probe et Solar Orbiter ». Pour les astronomes, cela revient à ouvrir une fenêtre sur l'intérieur de la couronne du Soleil, source du vent solaire, qui baigne l'ensemble du Système solaire et dont l'interaction avec notre planète gouverne la météorologie de l'espace.

    La sonde approchera au plus près du Soleil tous les cinq mois

    Comme pour Solar Parker Probe, Solar Orbiter ne sera évidemment pas en permanence au plus près du Soleil. Le satellite réalisera un rapprochement du Soleil tous les cinq mois. Au périhélie, Solar Orbiter se trouvera à seulement 42 millions de kilomètres de notre astre, soit plus proche que la planète Mercure. Au moment du rapprochement maximal, quand il voyagera le plus rapidement, Solar Orbiter restera pendant plusieurs jours grossièrement positionné au-dessus de la même région de l'atmosphère pendant que le Soleil tournera sur son axe. De la même façon que les satellites géostationnaires météorologiques ou de télécommunication survolent le même point de la surface de la Terre, le satellite aura l'air de « survoler » le Soleil pendant un moment. Solar Orbiter sera donc capable d'observer la création de tempêtes dans l'atmosphère solaire. Elle fournira ainsi des observations sans précédent de l'activité magnétique qui se concentre dans l'atmosphère et provoque des tempêtes et éruptions solaires.

    Parmi les questions qui taraudent les scientifiques, cette histoire du chauffage de la couronne est une énigme contredisant l'intuition physique qui veut que, normalement, en s'éloignant de la surface d'un astre ou d'une planète, la température atmosphérique devrait décroître. Or, dans le cas du Soleil, elle augmente. Et pas qu'un peu ! En effet, alors que la surface du Soleil est d'environ 5.500 °C, elle atteint « 10.000 degrés dans la chromosphère et plus d'un million de degrés dans la couronne, voire 2 millions dans certaines régions ». Pour expliquer ce processus de chauffage coronal, on pense que « l'apport d'énergie nécessaire pourrait provenir notamment des fluctuations du champ magnétique et de la multitude de petites éruptions solaires invisibles depuis la Terre ». Mais on en reste aujourd'hui encore aux hypothèses car « les mesures du Soleil acquises depuis la Terre ou son orbite ne permettent pas de lever les ambiguïtés ».

    Avec Solar Orbiter, les scientifiques sont convaincus que si « les données ne permettront pas d'expliquer ce mécanisme de chauffage, pour cela il faudrait s'approcher encore plus près du Soleil, elles devraient néanmoins éliminer certaines théories » et n'en conserver qu'un nombre restreint dont celle qui s'appuie sur « la présence d'ondes d'Alfvén dans la couronne solaire, qui sont des mécanismes importants assurant le transport de l'énergie, pour expliquer ce chauffage de la couronne ». Cette question des ondes Alfvén suscite également l'intérêt des scientifiques de Solar Parker Probe qui prévoient de les observer au plus près, lorsque la sonde sera à seulement à 9 millions de km du Soleil. De son côté, Solar Orbiter, plus éloignée et disposant à la fois de capacités de diagnostic de la couronne par imagerie et de mesures du vent solaire in situ, pourra suivre la même de portion de vent solaire quittant la couronne et arrivant quelques dizaines d'heures plus tard à la position de la sonde.

    Se rapprocher au plus près du Soleil permet d'observer le « vent solaire dans un état juvénile », ce qui devrait aider à comprendre pourquoi autant de matière s'échappe du Soleil (environ 70.000 tonnes de matière s'échappent du Soleil chaque seconde) et quels sont les mécanismes qui accélèrent le vent solaire. « Ce dernier apparaît sous deux formes : lente, de 300 à 400 km/s, et rapide, avec une vitesse de l'ordre de 600 à 800 km/s. »

    Cette sonde devrait également nous aider à mieux comprendre le fonctionnement des éruptions solaires, c'est-à-dire « pourquoi elles ont lieu, les processus qui les déclenchent, ainsi que les phénomènes associés et les conséquences qu'elles engendrent », souligne Étienne Pariat, coordinateur du Pôle de physique solaire au LESIA et co-investigateur scientifique sur deux instruments (SPICE et STIX). Surtout, Solar Orbiter devrait être capable de voir le lieu de naissance de ces éruptions, ce qui va « nous permettre de faire le lien entre ce qui se passe à cet endroit sur le Soleil et l'impact qu'elles ont ensuite sur l'héliosphère et le milieu interplanétaire ». Quant aux éjections de masse coronale, « qui sont les structures qui peuvent impacter le plus l'environnement de la Terre », Solar Orbiter devrait aider à mieux « comprendre comment elles sont générées et comment elles se déplacent dans le Système Solaire ».

    Les pôles du Soleil dévoilés 

    Après une première phase d'environ 4 ans d'observations depuis le plan de l'écliptique, Solar Orbiter « utilisera la gravité de Vénus et de la Terre pour sortir de ce plan et procéder à des observations à hautes latitudes (jusqu'à environ 30°) du Soleil et du vent solaire », fournissant des images inédites des régions polaires du Soleil. On s'attend également à des données importantes sur l'environnement magnétique encore mal compris de ces zones qui jouent un rôle clé dans le cycle solaire de 11 ans et dans les vagues régulières de tempêtes solaires. Cette phase de la mission sera propice à « des mesures d'héliosismologie locale et d'observations des trous coronaux polaires, sources du vent solaire rapide ».

    Solar Orbiter doit révolutionner nos connaissances sur la manière dont le Soleil génère et contrôle la bulle de plasma géante qui entoure le Système solaire et influe sur les planètes. © ESA

    Solar Orbiter doit révolutionner nos connaissances sur la manière dont le Soleil génère et contrôle la bulle de plasma géante qui entoure le Système solaire et influe sur les planètes. © ESA 

    Enfin, les connaissances accumulées par Solar Orbiter seront, à terme, utiles à d'autres disciplines comme l'exobiologie. Une meilleure connaissance des vents solaires devraient aider à mieux comprendre comment les vents stellaires d'autres étoiles interagissent avec les planètes tournant autour d'elles et influencent ces dernières, allant jusqu'à potentiellement modifier durablement leurs atmosphères et l'émergence possible de la vie sur ces planètes.

    Solar Orbiter embarque 10 instruments répartis en deux catégories. Des instruments dits de télédétection et qui fournissent des spectres et des images de la photosphère et de la couronne, ainsi que des instruments héliosphériques de mesures in situ du plasma. On notera que l'instrument RPW est unique parmi les instruments de Solar Orbiter car il fait à la fois des mesures in situ et de télédétection. RPW mesurera les champs magnétique et électrique à haute résolution temporelle en utilisant un ensemble de senseurs-antennes pour déterminer les caractéristiques des ondes électromagnétiques et électrostatiques dans le vent solaire.

    Principales questions auxquelles la mission se propose de répondre :

    • Comment le champ magnétique émerge-t-il de l'intérieur et quel est son impact sur l'atmosphère solaire ?
    • Quels sont les mécanismes impliqués dans la formation de la couronne et du vent solaire ?
    • Quels sont les processus physiques expliquant l'activité éruptive du Soleil ?
    • Comment la température de la couronne peut-elle atteindre plus d'un million de kelvins alors que la surface visible du Soleil n'atteint pas 6.000 kelvins ?
    • Comment le plasma du vent solaire est-il accéléré jusqu'à des vitesses supersoniques de près de 1.000 kilomètres par seconde ?

    Source: https://www.futura-sciences.com/
    Lien: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/soleil-interview-exclusive-solar-orbiter-ouvrira-fenetre-interieur-couronne-solaire-79489/#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

     

     

  • LE 8.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Vénus : nous entrons dans la meilleure période pour l’observer.

    Vénus : nous entrons dans la meilleure période pour l’observer

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

    Ces prochaines semaines, notre belle voisine, Vénus, sera de plus en plus incandescente dans la nuit, et ce, de plus en plus longtemps, jusqu'à trois heures après le coucher du Soleil. 

     

    Avez-vous remarqué comme Vénus brille dans le ciel en ce moment ? Oui, sans aucun doute car il est impossible, depuis son retour au début de l'automne 2019, de ne pas la remarquer dès que l'on met un pied dehors le soir.

    Surnommée l'étoile du berger, notre voisine est une reine de beauté voluptueuse qui n'a pas usurpé son nom de déesse. Et plus les jours passent, plus elle s'attarde dans la nuit étoilée, narguant au passage Siriusl’étoile la plus brillante du ciel (magnitude -1.4). La déesse de l'Amour est, après la Lune, l'objet le plus brillant de la nuit. Par la grâce surtout, ce corps aussi grand que la Terre, est proche de nous. Et tout dépend aussi de sa phase, c'est-à-dire de la partie visible depuis notre monde qui réfléchit la lumière du Soleil.

    Vénus au crépuscule, depuis son retour dans le ciel à la fin de l'été 2019. L'animation montre l'évolution de sa hauteur au-dessus de l'horizon, ses changements de phase et de sa taille apparente au fur et à mesure que sa distance avec la Terre diminue. © ShadowsandSubsance, Vimeo

    Vénus va briller de plus en plus jusque fin avril

    En ce début du mois de février, et bien que distante de quelque 157 millions de kilomètres de nous (c'est-à-dire autant que la distance Terre-Soleil), sa magnitude arbore fièrement un -4.1. Et son éclat va encore continuer à augmenter au cours des prochaines semaines, jusqu'à culminer à -4.5 le 28 avril. Ce jour-là, la « sœur de la Terre » ne sera plus qu'à 66 millions de kilomètres, soit 3,7 minutes-lumière.

    À cette date, la planète rocheuse sera encore haute dans le ciel (35°, contre 32° le 6 février), ce qui veut dire qu'on pourra la contempler durant plus de trois heures après le coucher du Soleil.

    Les soirées les plus longues à passer en sa compagnie seront entre le 17 mars et le 6 avril -- plus grande élongation le 24 mars --, elle culminera alors à 41° au-dessus de l'horizon -- sa magnitude sera de -4.4.

    La lumière de Vénus est suffisante pour projeter une ombre. La preuve avec cette photo prise par un astronome amateur le 18 janvier 2020. © Noel Keating, Spaceweather.com

    La lumière de Vénus est suffisante pour projeter une ombre. La preuve avec cette photo prise par un astronome amateur le 18 janvier 2020. © Noel Keating, Spaceweather.com 

    Vénus est magnifique à admirer à l'œil nu parmi les étoiles lointaines qui l'entourent. Dans une lunette ou un télescope, vous pourrez contempler sans difficultés ses phases. Ces temps-ci, de gibbeuse, elle passe progressivement à un croissant qui sera au plus fin, fin mai. Ensuite, « l'étoile du soir » Vesper, de plus en plus basse au-dessus de l'horizon, disparaîtra du ciel terrestre pour des « noces » avec le Soleil. Elle « renaîtra » en Lucifer, « l'étoile du matin », début juillet.

    Vénus va flirter avec les Pléiades

    L'un des plus beaux moments de ce voyage de Vénus dans le ciel du soir, incontournable et en dehors de ses rencontres avec la Lune, sera sa visite aux « Sept Sœurs », les Pléiades, le 2 avril. Un spectacle à admirer à l'œil nu et aux jumelles, le plus loin possible de toute pollution lumineuse. De plus, vous pourrez remarquer que l'éclat intense de Vénus projette de délicates ombres (voire photo ci-dessous).

    La Lune et Vénus se reflètent sur la mer, à Santa Marinella, près de Rome. © Apod (Nasa), Filippo Curti (Sanderphil Urban Observatory)

    La Lune et Vénus se reflètent sur la mer, à Santa Marinella, près de Rome. © Apod (Nasa), Filippo Curti (Sanderphil Urban Observatory).

    Source: https://www.futura-sciences.com/
    Lien: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-venus-nous-entrons-meilleure-periode-observer-79505/?fbclid=IwAR0nPZlXQT6VOR4cHLV2QOPN6DUwTyZ78ZbpUpk4qjUSyZlZARvJKhwi8Nk#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura 

  • LE 7.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ découverte dans la jeunesse de l’Univers surprend les astronomes.

    Cette galaxie « monstre » découverte dans la jeunesse de l’Univers surprend les astronomes

     

    Journaliste

    XMM-2599, c'est un peu à notre Univers ce que James Dean a été au cinéma. Un monstre de galaxie qui a vécu intensément avant de mourir dans la fleur de l'âge ! Pourquoi ? Les astronomes ne l'expliquent pas encore.

    L'observatoire W.M. Keck est situé sur le mont Mauna Kea, à Hawaï. Il est équipé d'un puissant spectrographe infrarouge surnommé Mosfire pour Multi-Object Spectrograph for Infrared Exploration. C'est grâce à lui que des astronomes ont découvert, à environ 12 milliards d'années-lumière de notre Terre, une galaxie monstre inhabituelle : XMM-2599.

    Cette galaxie a frénétiquement formé des étoiles puis est devenue inactive avant même que l’Univers atteigne 1,8 milliard d’années

    « Avant même que notre univers ait atteint les 2 milliards d'années, XMM-2599 avait déjà formé une masse de plus de 300 milliards de Soleils. De quoi la classer parmi les galaxies “ultra-massives” », explique Benjamin Forest, chercheur, dans un communiqué de l’université de Californie à Riverside (États-Unis). « Plus remarquable encore, nous montrons que cette galaxie a frénétiquement formé des étoiles lorsque l'univers avait moins de 1 milliard d'années pour devenir totalement inactive avant même qu'il ait atteint 1,8 milliard d'années. »

    Au cours de son pic d'activité, la galaxie monstre XMM-2599 formait ainsi plus de 1.000 masses solaires par an. La Voie lactée ne forme pas plus d'une étoile par an. Et bien que ce type de galaxie « ultra-massive » soit rare, les modèles prédisent leur existence. Mais ils prédisent aussi qu'à cette époque de la vie de notre Univers, elles devraient encore être activement en train de former des étoiles. Pourquoi XMM-2599 a cessé de donner naissance à des étoiles aussi tôt reste donc un mystère.

    De gauche à droite, l’évolution de la galaxie monstre XMM-2599 telle que l’imaginent les astronomes de l’université de Californie à Riverside (États-Unis) : une galaxie poussiéreuse qui se transforme en galaxie morte avant de peut-être finir comme la galaxie la plus brillante d’un amas. © NRAO/AUI/NSF/B. Saxton ; Nasa/ESA/R. Foley ; Nasa/StScI.

    De gauche à droite, l’évolution de la galaxie monstre XMM-2599 telle que l’imaginent les astronomes de l’université de Californie à Riverside (États-Unis) : une galaxie poussiéreuse qui se transforme en galaxie morte avant de peut-être finir comme la galaxie la plus brillante d’un amas. © NRAO/AUI/NSF/B. Saxton ; Nasa/ESA/R. Foley ; Nasa/StScI. 

    En apprendre plus sur l’évolution de cette galaxie « super-massive »

    Pour les astronomes de l'université de Californie, la galaxie monstre pourrait être la descendante d'une population de galaxies poussiéreuses. Des galaxies récemment découvertes par les derniers télescopes infrarouges, extrêmement lointaines - et anciennes - et qui forment des étoiles à un rythme effréné.

    Les astronomes de l'université de Californie ont observé XMM-2599 dans sa phase inactive et ils ignorent ce qu'elle a pu devenir depuis. Mais ils imaginent assez bien qu'elle constitue aujourd'hui l'élément central de l'un des  amas de galaxies les plus brillants et les plus massifs de l'univers local. Même si elle a aussi pu continuer à évoluer toute seule. Ou que la réalité se place peut-être quelque part entre ces deux extrêmes.

    Pour répondre à ces questions laissées en suspens, les chercheurs de l'université de Californie ont obtenu un peu plus de temps d'observation avec Mosfire. Un temps qu'ils comptent mettre à profit pour enfin comprendre comment les galaxies monstres se forment puis meurent.

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    • XMM-2599 se situe à environ 12 milliards d’années-lumière de notre Terre.
    • Les astronomes ont découvert qu’elle avait frénétiquement formé des étoiles avant même que notre Univers ait atteint les 2 milliards d’années.
    • Et qu’elle apparaissait ensuite inactive.

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Découverte par hasard, cette énorme galaxie pourrait être le chaînon manquant dans l’évolution des galaxies

    L'univers primitif était rempli de galaxies monstres. C'est du moins la conclusion à laquelle arrivent des astronomes après avoir découvert une galaxie géante en formation située à quelque 12,5 milliards d'années-lumière de notre Terre. Une sorte de yéti de l'espace...

    Article de Nathalie Mayer paru le 25/10/2019

    De nouvelles données de l’Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA) ont révélé la présence d’une galaxie géante à 12,5 milliards d'années-lumière de notre Terre. © James Josephides, Université de l’Arizona

    De nouvelles données de l’Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA) ont révélé la présence d’une galaxie géante à 12,5 milliards d'années-lumière de notre Terre. © James Josephides, Université de l’Arizona 

    La légende raconte qu'une créature anthropomorphe vit quelque part dans l'Himalaya. Un abominable homme des neiges. Le yéti. Et c'est en quelque sorte du yéti du cosmos que des chercheurs de l'université de l’Arizona (États-Unis) nous offrent aujourd'hui la toute première image. Celle d'une gigantesque galaxie en formation. Un type de galaxies qui -- un peu comme l'abominable homme des neiges -- avait jusqu'alors échappé à toutes les observations directes.

    C'est en étudiant de nouvelles données issues d'Alma, l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array, ce réseau de 66 radiotélescopes perdu dans le désert du Chili, que Christina Williams a perçu, tout à fait par hasard, comme une tache de lumière, signature potentielle d'une galaxie. Jusque-là, rien d'extraordinaire. Sauf que cette tache brillait dans une région du ciel dépourvu de toute galaxie connue. « Lorsque j'ai découvert que cette galaxie était invisible à toutes les autres longueurs d'onde, j'ai été très excitée. Cela ne pouvait que signifier que cette galaxie était très éloignée et cachée par des nuages de poussière », raconte l'astronome.

    Les chercheurs estiment aujourd'hui que la lumière observée par Christina Williams a mis pas moins de 12,5 milliards d'années à parvenir jusqu'à nous. Comme un témoin des premiers instants de notre univers. Selon les astronomes, l'émission observée est causée par la lueur chaude des particules de poussière chauffées par les étoiles en formation au cœur de cette jeune galaxie. Mais comme ces nuages de poussière cachent la lumière des étoiles elles-mêmes, la galaxie était, jusqu'alors, restée invisible.

    Ici, une vue d’artiste de ce à quoi pourrait ressembler la galaxie monstre en formation découverte par les astronomes de l’université de l’Arizona (États-Unis). Une galaxie qui connait une véritable explosion de formation d’étoiles, éclairant le gaz environnant. © James Josephides, YouTube, Université de l’Arizona

    Le chaînon manquant de l’évolution galactique

    Après étude, les astronomes pensent qu'il s'agit d'une galaxie monstre en formation. Qui contient environ autant d'étoiles que notre Voie lactée, mais qui déborde d'activité. Elle formerait des étoiles à un rythme cent fois plus important que celui de notre propre galaxie. Et elle pourrait surtout représenter le chaînon qui manquait aux chercheurs pour comprendre réellement l'évolution des galaxies.

    Des études récentes ont en effet montré que certaines des plus grandes galaxies de notre univers ont grandi extrêmement rapidement. Alors que notre univers n'affichait que 10 % de son âge actuel. Mais la théorie peine à expliquer le phénomène. D'autant que les galaxies en question semblent sortir de nulle part. Aucune d'entre elles n'avait pu être observée au stade de sa formation. Les petites galaxies primitives découvertes par le télescope spatial Hubble ne se développant pas assez vite pour résoudre le problème. Et les observations de galaxies monstres ont aussi été trop rares pour apporter une explication satisfaisante.

    Nous attendons beaucoup du télescope spatial James Webb

    « Notre galaxie pourrait être le chaînon manquant », suggère Christina Williams qui imagine que de tels objets sont finalement très répandus dans l'univers primitif. Sans quoi il aurait fallu une chance incroyable pour en détecter une seule dans une partie du ciel qui ne représente même pas un centième du disque de la pleine Lune. « Le télescope spatial James Webb - lancement prévu pour mars 2021 - sera capable de voir à travers les voiles de poussière. Nous pourrons alors déterminer la taille réelle de ces galaxies et à quelle vitesse elles grandissent afin de mieux comprendre pourquoi nos modèles échouent pour l'heure à les expliquer », conclut l'astronome.

    Source: https://www.futura-sciences.com/
    Lien: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/univers-cette-galaxie-monstre-decouverte-jeunesse-univers-surprend-astronomes-78045/#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 7.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Bientôt un chantier de construction pour des robots dans l'espace.

    Bientôt un chantier de construction pour des robots dans l'espace

     

    Journaliste

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    La construction et l'assemblage d'éléments spatiaux en orbite sont des techniques que la Nasa souhaite maîtriser alors que se prépare le retour sur la Lune et qu'il est envisagé d'envoyer des humains sur Mars au cours de la décennie 2030. La Nasa vient de confier à Maxar Technologies une mission de démonstration technologique d'assemblage en orbite d'une antenne de communication et d'une poutre. 

    En prévision de ses futures missions d'exploration robotiques et habitées à destination de la Lune et de Mars, la Nasa souhaiterait avoir la capacité de construire et d'assembler en orbite certaines pièces de satellites, voire des éléments d'infrastructures spatiales. Cette idée, loin d'être une lubie d'ingénieurs, présente plusieurs intérêts. La fabrication et l'assemblage en orbite pourraient offrir une nouvelle façon de concevoir différents éléments spatiaux qui n'auraient pas les contraintes (concernant la masse, la taille et la forme) imposées par les coiffes des lanceurs, voire d'imaginer des structures bien plus grandes qu'aujourd'hui, et qui sont actuellement limitées par le volume de ces coiffes.

    Ce projet a aussi un intérêt économique. Aujourd'hui, les satellites sont conçus pour fonctionner sans maintenance ni modification pour toute leur durée de vie orbitale. Demain, il sera possible de remplacer des modules défaillants, de mettre à jour le satellite avec des modules plus performants sans interruption de service par exemple, ou l'acquisition des données.

    Enfin, la maîtrise de cette capacité permet d'acquérir des technologies utiles à d'autres applications comme celles liées aux services en orbite, la réparation d'incidents mécaniques, l'installation de charges utiles additionnelles, l'amélioration des fonctions existantes, voire la reconfiguration des satellites pour de nouvelles missions.

    Vue d'artiste du robot Spider construisant une antenne de communications. © Maxar Technologies

    Un bras pour construire une antenne et assembler une poutre 

    Il y a quelques jours, la Nasa a attribué 142 millions de dollars à la société Maxar Technologies pour la réalisation d'un projet de robot constructeur et une mission de démonstration d'assemblage en orbite. Pour cela, la Nasa et Maxtar technologies vont utiliser le satellite Restor-L de la Nasa qui doit être lancé d'ici quelques années pour ravitailler le satellite Landsat 7.

    Restore-L sera modifié pour accueillir une charge utile appelée Space Infrastructure Dexterous Robot (Spider) qui comprend notamment un bras robotisé de 5 mètres.  Ce robot sera en charge de l'assemblage et la construction de ces deux éléments spatiaux :

    • une antenne de communication de 3 mètres en bande Ka qui sera ensuite testée pour relayer des données au sol ;
    • Une structure composite de 10 mètres de long de façon à démontrer la faisabilité technique de construire de grandes structures en orbite.

    Comme le souligne la Nasa dans son communiqué, cette démonstration permettra de « mûrir les technologies avec des applications transversales pour les missions gouvernementales et commerciales, y compris l'exploration humaine de la Lune et de Mars, et la construction dans l'espace de grands télescopes. »

    Source: https://www.futura-sciences.com/
    Lien: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/service-orbite-bientot-chantier-construction-robots-espace-79465/?fbclid=IwAR1fl-9Ha5EPxgCmUIw6gkCFyZLa9r3skv-0Vfsxoz4djUs9IqxE-Ial_BA#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 7.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ SpaceX : vers un vol d’essai de Starship à 20 km d'altitude.

    SpaceX : vers un vol d’essai de Starship à 20 km d'altitude

     

    Journaliste

     

    L’image contient peut-être : nuit et ciel

     

    Après les deux « vols d'essais » du Starhopper à une vingtaine de mètres lors du premier tir et jusqu'à 150 mètres de haut environ lors du dernier vol, SpaceX se prépare à un vol d'essai d'un prototype du Starship à une vingtaine de kilomètres d'altitude. Il pourrait avoir lieu dès le 16 mars.

    Le calendrier de SpaceX, qui prévoit un premier vol du Starship à destination de la Lune dès 2022 et une mission habitée sur la Lune en 2024, nous paraît trop optimiste. Alors qu'à ce jour, la firme d'Elon Musk n'a testé que le Starhopper, prototype du prototype du Starship, et les futurs moteurs Raptor de ce lanceurSpaceX se prépare a un premier vol d'essai de son prototype du Starship, quelques mois après l'explosion au sol d'un premier prototype.

    Comme le rapporte le site américain The Verge, dans un article mis en ligne le 4 février, la firme d'Elon Musk a fait une demande auprès de l'agence fédérale américaine en charge des télécommunications (FCC) afin d'obtenir des fréquences radio pour communiquer avec son prototype tout au long de son vol de démonstration. Cette demande fait un état d'un vol à réaliser dès le 16 mars avec la possibilité de multiples reports ou d'un décalage de lancement jusqu'au 16 septembre 2020.

    Un premier vol à 20 kilomètres d'altitude

    Ce vol de démonstration n'ira évidemment pas dans l'espace pour sa première sortie ! Le prototype du Starship décollerait du site de lancement de Boca Chica et réalisera un vol atmosphérique à environ une vingtaine de kilomètres d'altitude, suivi d'un retour sur la terre ferme en position verticale. L'administration fédérale de l'aviation américaine (FAA), qui gère la réglementation en matière de lancements spatiaux commerciaux, doit autoriser ce lancement et la fenêtre de tir demandée par SpaceX.

    Ce prototype sera propulsé par trois moteurs Raptor, testés à plusieurs reprises au sol. À la différence du Merlin qu'utilisent le Falcon 9 et le Falcon Heavy et qui fonctionne avec un mélange de kérosène et d'oxygène liquides, le Raptor utilise de l'oxygène et du méthane liquides, un mélange d'ergols dont la combustion n'est pas complètement maîtrisée. Si l'on se fie aux propos d'Elon Musk, un seul vol atmosphérique est prévu. Si cet essai réussit, la tentative suivante serait un vol orbital.

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