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Articles de dimitri1977

  • LE 25.01.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Pourquoi l'axe de rotation de la Terre vacille-t-il?

    Pourquoi l'axe de rotation de la Terre vacille-t-il?

    Publication: lundi 30 janvier 2017

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    Astronomie: Roen Kelly

    Q: L'axe de la Terre est incliné de 23,5 ° par rapport au plan Terre-Soleil. Quels facteurs contribuent à son «oscillation» sur de longues périodes?

    Robert Feingold

    Highlands Ranch, Colorado

    R: Les astronomes appellent l'oscillation de la précession de l'axe de la Terre. Alors que la plupart d'entre nous connaissent les principaux mouvements de notre planète - rotation (rotation une fois par jour) et révolution (orbite autour du Soleil une fois par an) - peu sont conscients de la précession. Pour voir cette caractéristique clairement démontrée, observez une toupie ou un gyroscope. Son axe de rotation incliné tourne dans un mouvement circulaire, balayant une zone en forme de cône dans le processus.

    Vous pouvez provoquer la précession d'un sommet ou d'un gyroscope en le tapotant doucement pendant qu'il tourne. Le «robinet» qui entraîne la précession de l'axe de la Terre est l'attraction gravitationnelle du Soleil, de la Lune et, dans une bien moindre mesure, des planètes. Cependant, la gravité seule ne fera pas l'affaire. Mais il se trouve que la Terre a un léger renflement équatorial, et c'est ce renflement qui reçoit le remorqueur gravitationnel. En d'autres termes, si notre planète était une sphère parfaite, il n'y aurait pas de précession.

    Alors qu'un sommet ou un gyroscope peut précéder plusieurs fois par seconde, une seule précession de l'axe de la Terre prend près de 26 000 ans (25 772 ans, pour être exact). Les effets - changements dans nos étoiles «polaires», un changement dans les coordonnées célestes de l'ascension et de la déclinaison droites, et une dérive vers l'ouest des solstices et des équinoxes - sont si graduels que la plupart des changements mettent des décennies à être remarqués. Pas étonnant que la précession soit l'un des mouvements «inconnus» de la Terre.

    Glenn Chaple  
    Rédacteur collaborateur  

     

    Source: http://www.astronomy.com
    Lien: http://www.astronomy.com/magazine/ask-astro/2017/01/what-makes-earth-wobble?utm_source=asyfb&utm_medium=social&utm_campaign=asyfb&fbclid=IwAR35U1bziKpBYiGMpI5cdJHaO5ihX_OgfYp48988MiagNygKIMTy48USuiw​

  • LE 25.01.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Le chant du vent solaire va vous glacer le sang.

    Le chant du vent solaire va vous glacer le sang

     

    Journaliste

    Voilà plus de 60 ans que les astronomes étudient le vent solaire. Ce flux de particules -- essentiellement des ions, des protons et des électrons -- est éjecté de la haute atmosphère du Soleil. À une vitesse et à une température qui varient en fonction de l'activité de notre étoile. Mais globalement plutôt en mode ouragan que petite brise. Puisque les chercheurs estiment qu'il souffle à plus d'un million de kilomètres par heure.

    Et c'est à l'aide de l'instrument Fields qui équipe la sonde Parker Solar Probe (Nasa) que des astronomes de l'université Johns Hopkins (États-Unis) sont parvenus à enregistrer le chant de ce vent solaire. Car en captant les fluctuations électriques et magnétiques causées par les ondes de plasma lorsque les ondes et les particules interagissent, Fields peut fournir des informations sur la fréquence et l'amplitude de ces ondes. Des informations transformées en sons par les chercheurs

    On y reconnaît par exemple quelques ondes en mode sifflement, causées par des électrons énergétiques jaillissant de la couronne solaire. Comme au cœur d'un ouragan. Ou encore, quelques ondes dispersives. Des ondes de plasma qui passent rapidement d'une fréquence à une autre en se déplaçant à travers le vent solaire. Donnant naissance à une sorte de gazouillis.

    Une vue d’artiste de la sonde solaire Parker (Nasa), lancée en 2018, et dont l’objectif est, entre autres, d’étudier le vent solaire à seulement 0,3 unité astronomique de notre Soleil. © Nasa, Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory

    Une vue d’artiste de la sonde solaire Parker (Nasa), lancée en 2018, et dont l’objectif est, entre autres, d’étudier le vent solaire à seulement 0,3 unité astronomique de notre Soleil. © Nasa, Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory.

    Source: https://www.futura-sciences.com/
    Lien: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/soleil-chant-vent-solaire-va-vous-glacer-sang-1823/?fbclid=IwAR2V1IsdQxRYwE9A8Fuf0VejMXEVMf_pi-6UUAZledoeRvk1yeEkrvVDlOc#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 25.01.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/Mars : des lacs étaient salés et probablement favorables à la vie.

    Mars : des lacs étaient salés et probablement favorables à la vie

     

    Journaliste

    Il y avait de l'eau liquide dans certains cratères martiens mais les lacs qu'ils formaient étaient-ils pour autant favorables à la Vie ? Il y a des milliards d'années, celui qui a occupé le cratère Gale sur Mars devait contenir une eau comparable à celle des océans terrestres à un moment. Une bonne nouvelle pour l'exobiologie.

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    Essentiellement japonaise, une équipe de spécialistes en sciences planétaires a publié dans le journal Nature Communications un article passé un peu inaperçu il y a quelques mois. Il apporte pourtant des éléments supplémentaires quant à la question de l'habitabilité réelle de Mars il y a des milliards d'années, en particulier quand de l'eau coulait indiscutablement à sa surface pendant le Noachien (du nom de Noachis Terra) -- selon la terminologie proposée pour décrire l'une des trois époques distinctes de l'histoire géologique de la Planète rouge.

    Le Noachien correspond aux terrains les plus anciens depuis la formation de la planète, remontant à plus de 3,7 milliards d'années selon l'échelle de Hartmann & Neukum et qui va se terminer avec le Grand bombardement tardif. Lui succédera l'époque appelée Hespérien, il y a entre 3,7 et 3,2 milliards d'années, (mais il y a entre 3,5 et 1,8 milliard d'années selon une autre échelle) qui marque le début d'un refroidissement et d'un assèchement notable de Mars. Depuis, nous somme dans l'ère de l'Amazonien.

    Si de la vie a existé sur Mars, les exobiologistes ont donc plus de chance de la trouver sous forme fossilisée dans les strates les plus anciennes de Mars, donc celles datant plutôt du Noachien ou du début de l'Hespérien. Ce genre de couche peut être étudié par le rover Curiosity de la Nasa puisque celui-ci se trouve dans le cratère Gale qui a été creusé par un astéroïde il y aurait entre de 3,8 à 3,5 milliards d'années.

    Une présentation du cratère Gale sur Mars. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Nasa Jet Propulsion Laboratory

    Un lac hyposalin dans le cratère Gale au Noachien ?

    Curiosity n'est pas vraiment en mesure de trouver des traces de formes de vie qui existeraient encore sur Mars de nos jours mais les analyses qu'il permet des dépôts sédimentaires au fond de ce cratère sont tout de même précieuses pour les géologues martiens. Curiosity a ainsi montré, également par ses images, qui peuvent être décryptées par les géomorphologistes terrestres, que l’eau existait bien dans ce cratère au point d'y avoir formé un lac. Mais l'eau de ce lac était-elle favorable à la vie ? On n'en trouve pas, ou quasiment pas, sur Terre dans des lacs sursalés comme le célèbre lac Assal dont l'existence a été révélée à un large public par le volcanologue Haroun Tazieff. Les eaux de ce lac sur le territoire de la République de Djibouti sont ainsi extrêmement minéralisées avec une concentration de minéraux de 348 grammes par litre, soit dix fois plus que l'eau de mer et davantage que la mer Morte.

    L'acidité des eaux peut aussi être un obstacle rédhibitoire, même pour certains extrêmophiles pourtant capables de résister à des pH et des températures élevés. Il semble bel et bien maintenant qu'il n'y ait pas de vie microbienne dans les eaux salées, chaudes et hyperacides de la zone volcanique de Dallol (Éthiopie). Nous savons donc que présence d'eau liquide ne signifie pas forcément conditions accueillantes pour la Vie.

    La question se posait donc au moins pour le lac du cratère Gale mais aussi pour toutes les autres régions où de l'eau était présente pendant le Noachien et l'Hespérien, cette eau était-elle suffisamment peu salée et acide pour la Vie, du moins celle que nous connaissons sur Terre ?

    Selon les chercheurs japonais qui ont conduit de nouvelles analyses à partir des données de Curiosity, les traces liées à de l'eau interstitielle dans les sédiments déposés dans les lacs du cratère Gale sur Mars suggèrent que ces sédiments se sont formés en présence d'eau liquide dont le pH était proche de celui des océans modernes de la Terre et avec un contenu en sel (NaCl) similaire (~0.1-0.5 mol/kg). C'est donc un résultat encourageant que l'on peut espérer « extrapolable » à d'autre lacs fossiles sur Mars.

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    • L'eau liquide ne permet pas forcément à la vie d'exister si elle est trop acide et trop salée.
    • Les sédiments déposés dans le lac qui devait occuper le cratère Gale sur Mars sont analysables jusqu'à un certain point grâce au rover Curiosity de la Nasa.
    • Des données collectées, des chercheurs japonais ont déduit qu'à un moment l'eau de ce lac était probablement semblable à l'eau des océans terrestres actuels donc parfaitement favorable à la vie telle que nous la connaissons.
    • Il est raisonnable de penser que d'autres lacs de ce genre également il y a des milliards d'années sur Mars pouvaient favorablement accueillir la vie.

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Mars, une planète trop salée pour la vie ?

    Article de Jean Etienne publié le 01/06/2008

    Le sol de la planète Mars est peut-être trop concentré en sel pour avoir pu un jour supporté la vie. Ou du moins lui avoir donné naissance, selon des chercheurs américains.

    Explorant inlassablement les vastes plaines martiennes depuis plus de quatre années, le robot Opportunity ne cesse d'accumuler des indices d'écoulement d'eau en surface, semblant accréditer l'hypothèse d'un terrain favorable à l'apparition de la vie. Mais de nouvelles analyses tendent à démentir cet espoir, du moins selon certains scientifiques américains.

    Lors de la conférence annuelle pour de l'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS) qui vient de se tenir à Boston (Etats-Unis), Andrew Knoll, un biologiste membre de l'équipe qui supervise le travail des deux rovers martiens, affirme que l'eau qui a jadis coulé sur la Planète rouge était à la fois trop acide et trop chargée en sel pour avoir permis à des micro-organismes d'apparaître et de proliférer.

    « L'eau liquide est une condition nécessaire à l'apparition de toute forme de vie terrestre et nous supposons qu'elle devrait aussi avoir favorisé son évolution sur Mars », avance Nicholas J. Tosca, un chercheur post-doctorant du Harvard's Department of Organismic and Evolutionary Biology, interrogé par le magazine Science Daily. Mais il ajoute que « pour évaluer les capacités d'habitabilité de Mars, nous devons aussi prendre en compte les propriétés de cette eau. Toutes les eaux terrestres ne sont pas favorables au soutien de la vie, dont les limites sont clairement définies par la température, l'acidité et la salinité ».

    Opportunity au travail sur la Planète rouge. Crédit Nasa

    Opportunity au travail sur la Planète rouge. Crédit Nasa 

    Il était communément admis jusqu'ici que les environnements martien et terrestre se ressemblaient fortement lorsque le sol s'est solidifié et que l'eau abondait en surface, voici environ quatre milliards d'années. Mais les nouvelles études accomplies sur les données fournies par Opportunity indiquent pour la Planète rouge un taux de salinité nettement supérieur à ce que la Terre a jamais connu, incompatible avec la vie.

    Une eau trop acide mais des argiles accueillantes

    Tosca, Knoll et Scott M. McLennan, co-auteur de l'étude, ont étudié les concentrations de minerai dans les sédiments martiens pour déterminer l'activité de l'eau (aw en anglais pour Activity of Water), qui est le rapport de la pression de vapeur d'eau du milieu considéré sur celle de l'eau pure à même température. Cette valeur n'indique pas la teneur en eau mais sa disponibilité pour les micro-organismes susceptibles de s'y développer. Plus ce nombre est élevé (le maximum est 1), plus la quantité d'eau libre est élevée et mieux les micro-organismes se développeront.

    Dans une eau pure, dont le paramètre aw vaut 1, toutes les molécules peuvent être utilisées par une activité biologique. L'eau de mer terrestre, par exemple, présente un aw  de 0,98, et il est fort probable que la vie y est née. Des décennies de recherche, notamment dans l'industrie alimentaire, ont prouvé que très peu d'organismes connus peuvent se développer lorsque l'aw descend au-dessous de 0,9 et que pratiquement aucun ne survit en deçà de 0,85.

    Traces de roues d’Opportunity sur le sol martien, dont la blancheur révèle un dépôt de silice. Crédit Nasa

    Traces de roues d’Opportunity sur le sol martien, dont la blancheur révèle un dépôt de silice. Crédit Nasa 

    En se basant sur la composition chimique des sels trouvés dans les roches sédimentaires du cratère Victoria où Opportunity se trouve, Tosca et ses collègues ont déterminé que l'aw de l'eau martienne était comprise entre 0,78 et 0,86, avant de plonger jusqu'à 0,5 sous l'effet de l'évaporation qui concentre cette saumure, la rendant biologiquement stérile.

    Les scientifiques remarquent que même les plus tolérants des halophiles, ces organismes terrestres qui supportent une salinité très élevée, se sont d'abord développés dans des eaux moins salées. Ils ont pu s'adapter à un environnement plus sévère après des millions d'années d'évolution mais n'auraient pu apparaître dans de telles conditions.

    Andrew Knoll ne pense cependant pas que ces données réfutent définitivement la possibilité d'une vie martienne. Mais elles impliquent qu'il faudra chercher ailleurs... Nicolas Mangold, géologue à l'université d'Orsay (France) et spécialiste de la Planète rouge, partage cet avis. S'exprimant dans Le Figaro, il rappelle qu'on « savait depuis un moment que ce serait difficile, surtout dans la zone explorée par Opportunity qui est relativement tardive ». Pour le géologue français, il faudrait s'intéresser aux dépôts d'argile, plus anciens, qui ont été mis en évidence par l'instrument Omega de la sonde européenne Mars Express. Les régions riches en silicates sont d'ailleurs en bonne place dans les sites retenus pour le futur rover MSL (Mars Science Laboratory), qui doit s'envoler pour Mars l'an prochain.

    Lors des missions futures, la question de la qualité de l'eau l'emportera donc sur celle de son abondance et la biologie prendra un rôle clé à côté de la chimie.

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/lac-martien-mars-lacs-etaient-sales-probablement-favorables-vie-15712/?fbclid=IwAR0Rdwil36UVA6MvbxIxX7E3yy2cB0m_dPRLPd3gEBmt5RPC1lAckx5jiEI#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 24.01.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Regardez un an d'activité du Soleil en images.

    Regardez un an d'activité du Soleil en images

     

    Journaliste

     

    Voici une vue par jour de notre Soleil pour 2019. Sur les 365 vignettes, vous remarquerez que celles où l'on peut voir des taches plus lumineuses -- signe d'une activité importante -- émerger de l'étoile sont rares. À l'évidence, le Soleil est dans le creux de la vague, entre deux cycles d’activité (leur durée moyenne est de 11 ans). L'éruption la plus forte enregistrée au cours de l'année 2019 s'est produite le 6 mai. Classée C 9.9, son intensité fut assez modérée ; pas de quoi inquiéter les Terriens.

    Animation des 365 jours d'activité solaire en 2019. © ESA, Royal Observatory of Belgium

    Animation des 365 jours d'activité solaire en 2019. © ESA, Royal Observatory of Belgium 

    Toutes ces images ont été prises par le satellite Proba-2 (et sa caméra Swap), de l'ESA, qui ne quitte jamais des yeux notre étoile, à l'instar d'autres missions comme Parker Solar Probe, SDOSoho et, bientôt, Solar Orbiter. Le Soleil est de plus en plus surveillé par les scientifiques qui souhaitent lui arracher tous ses secrets sur sa dynamique interne, les changements dans son atmosphère, ses sautes d'humeur qui, quand elles sont très violentes et dirigées vers la Terre, sont susceptibles de déstabiliser notre civilisation...

    À écouter, en bonus, la musique (assez terrifiante) du vent solaire captée par la sonde Parker Solar Probe, qui frôle régulièrement le Soleil. © Nasa, JHUAPL, Naval Research Lab, Parker Solar Probe, Avi Solomon

    VOIR AUSSISoleil : le minimum d’activité, c’est maintenant !

    Le Soleil en 2019 vu par la sonde Proba-2. © ESA, Royal Observatory of Belgium

    Le Soleil en 2019 vu par la sonde Proba-2. © ESA, Royal Observatory of Belgium 

    Source: https://www.futura-sciences.com/
    Lien: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/soleil-regardez-an-activite-soleil-images-1820/?fbclid=IwAR0D4oJkBDNl48yRDjsDJAEzlAOa0ZYtHKX5K6ty2NmPsKqSwZ8r0py806c#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

     

  • LE 24.01.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/Voie lactée: la composition et la température du halo surprennent les astronomes

    Voie lactée : la composition et la température du halo surprennent les astronomes

     

    Journaliste

    La Voie lactée est entourée d'un halo de poussière, de gaz et de matière noire. Et des chercheurs nous apprennent aujourd'hui que celui-ci est plus chaud que les astronomes le pensaient jusqu'alors. Il est aussi composé d'éléments chimiques différents de ceux qu'ils imaginaient.

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    XMM-Newton. C'est le nom d'un télescope lancé en 1999 par l'Agence spatiale européenne (ESA) et destiné à observer l'espace dans le domaine des rayons X dits mous. Et grâce à cet instrument, des astronomes viennent de découvrir que le gaz qui se cache dans le halo de notre Voie lactée atteint des températures bien plus chaudes que ce qu'ils pensaient. Sa composition chimique serait également différente. De quoi remettre en question ce que nous savons sur notre Galaxie.

    Le saviez-vous ?

    Les rayons X qualifiés de durs portent une énergie comprise entre 10 keV et 1 MeV. Alors que l’énergie des rayons X dits mous se situe sur une plage allant de 100 eV à 10 keV. Ils sont ainsi facilement absorbés par quelques millimètres de matière solide.

    Pourquoi ? Parce que les caractéristiques du halo d’une galaxie - cette vaste région de gaz, d'étoiles et de matière noire qui nous relie à l'Univers - sont réputées dépendre de sa masse et jouer un rôle important dans son évolution.

    Les travaux reposant sur les données de XMM-Newton montrent que le halo de notre Voie lactée renferme non pas un, mais trois composants différents de gaz chauds. Le plus chaud d'entre eux apparaissant dix fois plus chaud que ce que les astronomes pensaient jusqu'alors. « Une partie du gaz du halo de notre Galaxie atteint les 10 millions de degrés », commente Sanskriti Das, dans un communiqué de l’ESA. Jamais une telle structure n'a encore été observée ailleurs dans l'Univers.

    Et elle l'a probablement été grâce à la durée exceptionnelle des observations menées à l'aide de XMM-Newton : trois semaines. Alors que les précédentes observations du halo de notre Voie lactée s'étaient limitées à des périodes de un jour ou deux. Cette fois, les astronomes pensent avoir été en mesure de détecter des signaux auparavant trop faibles pour être vus.

    L’étude présentée ici s’appuie sur deux instruments embarqués à bord du XMM-Newton – ici en vue d’artiste : le spectromètre à réseau de réflexion (RGS) et la caméra d’imagerie photonique européenne (EPIC). EPIC a été utilisée pour étudier la lumière émise par le halo et RGS pour étudier comment le halo affecte et absorbe la lumière qui le traverse. © C. Carreau, ESA

    L’étude présentée ici s’appuie sur deux instruments embarqués à bord du XMM-Newton – ici en vue d’artiste : le spectromètre à réseau de réflexion (RGS) et la caméra d’imagerie photonique européenne (EPIC). EPIC a été utilisée pour étudier la lumière émise par le halo et RGS pour étudier comment le halo affecte et absorbe la lumière qui le traverse. © C. Carreau, ESA 

    Des mécanismes à éclaircir

    Les chercheurs ont en fait analysé la lumière intense d'un blazar - le noyau très actif d'une galaxie éloignée - après son passage à travers le halo de notre Galaxie. Les signatures spectrales enregistrées ont permis de remonter à des températures spécifiques. Et la question se pose désormais pour les astronomes du mécanisme à l'origine de cette température étonnante. « Nous pensons que le gaz est chauffé à environ 1 million de degrés lors de la formation d’une galaxie », explique Sanskriti Das. Comment le gaz peut ensuite se réchauffer encore ? Peut-être par l'action des vents émanant du disque d'étoiles de la Voie lactée.

    Les chercheurs ont également conclu à une composition chimique inattendue. Des éléments plus lourds que l'hélium, par exemple. De quoi penser que le halo de la Voie lactée est alimenté par des éléments projetés par des étoiles en fin de vie. Des étoiles plutôt massives, car le halo contient proportionnellement moins de fer que notre Soleil. Il contient aussi moins d'oxygène, qui a pu être capturé par des particules de poussière. « C'est vraiment excitant », rapporte Sanskriti Das. « Il nous reste beaucoup à apprendre sur la façon dont notre Galaxie a évolué. »

    D'autant que les astronomes imaginent que ces composantes chaudes du halo de la Voie lactée pourraient se retrouver dans d'autres halos de galaxies. Et, comme elles n'avaient jamais été observées par le passé, renfermer une quantité non négligeable de la fameuse matière manquante !

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    • Des chercheurs montrent que le halo de la Voie lactée est plus chaud que ce que les astronomes pensaient.
    • Sa composition chimique est également différente.
    • Des résultats qui montrent qu’il reste beaucoup à apprendre sur l’évolution des galaxies.

    Source: https://www.futura-sciences.com/
    Lien: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/voie-lactee-voie-lactee-composition-temperature-halo-surprennent-astronomes-79249/?fbclid=IwAR2PVqrjTWRzYUDOpJ_Usee8X-5idJr_iEVGPAKFR5zYhxMXc4gRgZM6NOg#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura