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Articles de dimitri1977

  • Actualité de l'astronomie du 03.12.2020 / Quel est le mystérieux objet 2020 SO qui sera satellite temporaire de la Terre ?

     

    Quel est le mystérieux objet 2020 SO qui sera satellite temporaire de la Terre ?

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

    Publié le 02/12/2020

    Modifié le 03/12/2020

    Un objet d'une dizaine de mètres de large, découvert le 17 septembre dernier, est devenu un satellite temporaire de notre Planète. Cependant, sa nature est encore incertaine : est-ce un astéroïde ou bien le retour d'un étage de fusée lancé dans les années 1960 ?

    La Terre peut capturer en orbite des objets qui passent à faible vitesse à sa proximité. Plusieurs tels objets ont déjà été repérés, aussi bien des petits astéroïdes (2006 RH120 et 2020 CD3) que des débris de véhicules spatiaux lancés depuis la Terre et qui, après avoir voyagé autour du Soleil, repassent près de leur planète d'origine (par exemple J002E3 et probablement 6Q0B44E, bien que ce dernier n'ait pu être relié à aucun lancement).

    2020 SO a été découvert le 17 septembre dernier par Pan-STARRS 1, un télescope chasseur d'astéroïdes installé à Hawaï. Des observations remontant au 19 août 2020 ont ensuite été retrouvées.

    Ces observations montrent que 2020 SO suit une orbite autour du Soleil très similaire à celle de la Terre : demi-grand axe de 155,1 millions de kilomètres (contre 149,6 pour la Terre), excentricité très faible de 0,034 (comparable aux 0,016 de la Terre) et inclinaison minime de 0,14° par rapport à l'orbite terrestre. En supposant un albédo typique pour un astéroïde (entre 0,05 et 0,25), sa taille est estimée à entre 6 et 15 mètres de diamètre.

    L'orbite de 2020 SO (en blanc) et des planètes (Mercure en rose, Vénus en violet, la Terre en bleu et Mars en rouge) autour du Soleil. © JPL Small-Body Database

    L'orbite de 2020 SO (en blanc) et des planètes (Mercure en rose, Vénus en violet, la Terre en bleu et Mars en rouge) autour du Soleil. © JPL Small-Body Database 

     

    Un nouveau satellite temporaire

    Les éphémérides prédisent que, en octobre, 2020 SO deviendra un nouveau satellite temporaire de la Terre. Cet objet passera relativement près de notre planète le 1er décembre prochain, à environ 51.000 kilomètres du centre de la Terre, soit 45.000 kilomètres de sa surface. On s'attend à ce qu'il atteigne alors une magnitude apparente visuelle d'environ 14. Un télescope, ou une lunette, sera donc nécessaire pour espérer l'observer.

    Il est difficile pour le moment de savoir combien de temps cet objet restera en orbite autour de la Terre. Étant donné ses passages relativement près de la Terre et de la Lune, il reste difficile de connaître précisément sa trajectoire au-delà du mois de janvier prochain. Cependant, il est vraisemblable que cet objet fera au moins deux orbites autour de notre Planète et ne la quittera pas avant mai 2021. Des observations supplémentaires permettront d'affiner ces prédictions.

     Trajectoire nominale simulée de 2020 SO. La Terre est le point vert et l'orbite de la Lune est en jaune. © Daniel Bamberger

     Trajectoire nominale simulée de 2020 SO. La Terre est le point vert et l'orbite de la Lune est en jaune. © Daniel Bamberger 

     

    Astéroïde ou étage de fusée ?

    Alan Harris, chercheur à l'Institut de recherche planétaire du Centre aérospatial allemand (DLR),nous rapporte que « Paul Chodas [manager du Nasa NEO Program Office au Jet Propulsion Laboratory, ndlr] a, sans certitude, identifié cet objet avec le corps de fusée Centaur de [la mission] Surveyor 2, lancé le 20 septembre 1966. La très faible vitesse de rencontre avec la Terre (0,6 km/s) est faible même pour un éjecta lunaire, donc il est peu probable que ce soit un objet naturel, même un éjecta lunaire, mais il est plus probable que ce soit un débris spatial. »

    Malheureusement, il ne pourra pas y avoir d'observations radar de cet objet pour aider à confirmer ou infirmer cette hypothèse. Cependant, « nous pouvons espérer obtenir un spectre[de 2020 SO]. Si c'est un étage de fusée Centaur, alors la peinture au dioxyde de titane sera facile à détecter », se réjouit Daniel Bamberger, astronome amateur aux Northolt Branch Observatories.

    Une telle analyse avait, par exemple, permis de révéler en 2002 que l'objet J002E3, qui avait été aussi capturé temporairement par la Terre et avait été pris initialement pour un astéroïde, était le troisième étage de la fusée Saturn V de la mission Apollo 12, lancé en 1969. « Ça fonctionne aussi dans l'autre sens, précise Daniel Bamberger. Si l'objet est naturel, alors la spectroscopie nous le dira. 2006 RH120 était initialement suspecté d'être artificiel. Son spectre révéla une origine naturelle. »

    Si 2020 SO s'avérait être un astéroïde tout ce qu'il y a de plus naturel, ce serait alors le troisième astéroïde connu pour avoir été un satellite temporaire de la Terre, après 2006 RH120 et 2020 CD3.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-mysterieux-objet-2020-sera-satellite-temporaire-terre-83163/?utm_content=bufferaa112&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2gXXchN7ZSblAN3dts1C3QWQ3tcBOtYxPgMRBo6OUal6G0avSkLV986Qg

  • Actualité de l'astronomie du 02.12.2020 / La vidéo spectaculaire d'une météorite qui s'embrase dans le ciel au-dessus d'une ville au Japon.

    La vidéo spectaculaire d'une météorite qui s'embrase dans le ciel au-dessus d'une ville au Japon

     

     

    Une météorite s'est embrasée dans le ciel du Japon.

    Une météorite s'est embrasée dans le ciel du Japon. CAPTURE D'ECRAN YOUTUBE - UFO INSTITUTE

    InsoliteSciences et techniques

    Publié le 29/11/2020 à 21:59

    Le spectacle a été immortalisé par des caméras au Japon : une métorite s'est désintégrée dans le ciel au-dessus d'une ville en se transformant en boule de feu.

     

    Le spectacle d'une météorite qui tombe dans le ciel est toujours impressionant. Cette vidéo publiée sur la chaîne Youtube spécialisée dans les ovnis ce samedi 28 novembre est incroyable. Le phénomène s'est produit ce week-end dans le ciel du Japon. On voit distincetement la météorite se transformer en boule de feu en pénétrant dans la stratosphère. Un énorme bruit a accompagné la météorite surprenant les habitants de Kyoto, Shizuoka ou Okayama...

    Au total 84 000 corps célestes tombent de l'espace chaque année sur Terre. Une majorité est réduite en poussière au contact de l'atmosphère. Selon François Colas, directeur de recherche à l'Observatoire de paris, cité par La Dépêche, des météores traversent le viel français tous les 15 jours. 

    Source: Midi Libre

    Lien: https://www.midilibre.fr/2020/11/29/la-video-spectaculaire-dune-meteorite-qui-sembrase-dans-le-ciel-au-dessus-dune-ville-au-japon-9228209.php

  • Actualité de l'astronomie du 02.12.2020 / Le téléscope géant d'Arecibo s'est effondré.

    Le téléscope géant d'Arecibo s'est effondré

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 01.12.2020 à 15h11

    Le célèbre télescope d'Arecibo, à Porto Rico, s'est effondré après 57 ans de service, ont annoncé un porte-parole de la Fondation nationale des sciences américaine et un astronome local.

    arecibo

    Vue aérienne du télescope avec un trou de 30 mètres dans la parabole, le 19 novembre 2020 à Arecibo, à Porto Rico

    AFP - RICARDO ARDUENGO

     

    "La plateforme (de l'observatoire, ndlr) s'est écroulée de manière non planifiée", a annoncé mardi 1er décembre Rob Margetta, porte-parole de l'institution qui finance l'observatoire. Deux câbles soutenant les 900 tonnes des instruments du télescope au-dessus de la parabole de 305 mètres de diamètre avaient rompu le 10 août et le 6 novembre, poussant la Fondation nationale des sciences américaines à annoncer son démantèlement.

     

    Un désastre absolu

    Les accès au télescope étaient interdits depuis dans la crainte d'un effondrement. Seuls des drones inspectaient la structure. Aucun blessé n'a donc été rapporté. L'écroulement de l'observatoire "est un désastre absolu", a réagi, ému, le professeur Abel Méndez, directeur du laboratoire habitabilité planétaire de l'université de Porto Rico à Arecibo, auprès de l'AFP. Cet astronome a dû annuler des cours de formation à l'observatoire l'an prochain, un coup dur pour ses étudiants. "C'est un triste jour pour l'astronomie", ont commenté sur Twitter plusieurs astronomes et scientifiques.

    C'est aussi un triste symbole de la dégradation de la situation sur l'île américaine, durement frappée ces dernières années par des ouragans et dont les infrastructures tardent à être reconstruites. Même si on ignore à ce stade la cause de la rupture des câbles. Outil de nombreuses découvertes astronomiques, le radiotélescope était l'un des plus grands au monde.

     

    Un télescope célèbre

    L'annonce de son démantèlement avait déjà  ému de nombreux astronomes professionnels et amateurs, notamment sur Twitter sous le mot-dièse "WhatAreciboMeansToMe" (ce qu'Arecibo signifie pour moi). "Plus qu'un télescope, Arecibo est la raison même pour laquelle je fais de l'astronomie", témoignait alors Kevin Ortiz Ceballos, un astronome local. De nombreux astronomes avaient témoigné à Sciences et Avenir des mêmes sentiments. Une scène d'action du film de James Bond Golden Eye s'était déroulée au-dessus du télescope, et dans le film Contact, une astronome jouée par Jodie Foster utilisait l'observatoire dans sa quête de signaux extraterrestres.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/univers/le-telescope-geant-d-arecibo-s-est-effondre_149648

  • Actualité de l'astronomie du 01.12.2020 / Feu vert pour la première mission de désorbitation d'un débris

    Feu vert pour la première mission de désorbitation d'un débris

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Publié le 30/11/2020

    L'Agence spatiale européenne (ESA) vient de signer un contrat de 86 millions d'euros avec la start-up suisse ClearSpace SA pour l'achat d'un service unique : le premier enlèvement d'un débris spatial en orbite lors de la mission ClearSpace-1. Cette mission s'inscrit dans le cadre du projet Adrios (Active Debris Removal/In-Orbit Servicing) du programme de Sécurité spatiale de l'ESA.

     

    L'achat de cette mission dans le cadre d'un contrat de service de bout en bout, plutôt que le développement d'un engin spatial défini par l'ESA pour une exploitation en interne, représente une nouvelle approche pour l'ESA. C'est en effet la première fois que l'Agence spatiale européenne s'engage auprès d'une start-up, qui n'a jamais rien démontré, à la surprise des industriels bien installés comme Thales Alenia Space ou Airbus.

    Certes, ClearSpace n'a encore rien démontré en orbite, mais il faut savoir que cette entreprise est issue de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), dont l'expertise en matière de robotique est reconnue. À cela s'ajoute que CleraSpace s'appuie sur un petit réseau de conseillers externes, tous spécialistes du secteur spatial, qui sont confiants dans le succès de la mission ClearSpace-1.

    Le déroulement de la mission ClearSpace-1. © 2019 ClearSpace

    Le déroulement de la mission ClearSpace-1. © 2019 ClearSpace 

     

    La start-up est essentiellement issue de l'EPFL et bénéficie du travail et de l'expérience accumulée depuis 2012 dans le cadre du projet CleanSpace-1. Son but était déjà de développer des technologies de capture et de désorbitation d'objets spatiaux devenus obsolètes - satellites hors d'usage, étages de fusée, morceaux de panneaux solaires, écrous en perdition - mis en orbite au cours des 60 dernières années. À l'époque, il était question d'aller chercher Envisat, déclaré perdu en 2012. Or, ce satellite de l'agence spatiale européenne est un des plus gros débris recensés. D'une masse de 8,1 tonnes et des dimensions hors tout de 26 × 10 × 5 m, ce satellite situé à 800 kilomètres d'altitude pose un problème avec une probabilité de collision élevée.

    VOIR AUSSIEnvisat, le grand satellite devenu débris spatial, fait polémique

     

    Une mission sans difficulté majeure de développement

    D'un point de vue technique, aucun problème particulier est à signaler. Toutes les technologies de capture et de désorbitation mises en œuvre dans cette mission sont matures et maîtrisées. La seule complexité c'est de tout faire fonctionner ensemble ! Si l'on se fie à l'échelle de niveau de maturité technologique TRL (une échelle imaginée par la Nasa en vue de gérer le risque technologique de ses programmes) qui compte neuf niveaux, les technologiques de la mission sont notées 8 ou 9 !

    Le lancement de ClearSpace-1 est envisagé à l'horizon 2025. Cette mission a pour but d'aller récupérer un adaptateur de charge utile Vespa, d'une masse de 112 kilogrammes, de le capturer et de le désorbiter. Une pince à quatre bras sera utilisée pour le saisir. Une tâche d'apparence simple mais qui sera plus complexe qu'elle n'y paraît. Il faut savoir que Vesta, dont la taille est proche de celle d'un petit satellite, tourne sur lui-même. Cependant ce débris a aussi été choisi parce qu'il ne contient pas d'ergols susceptibles d'exploser !

    Cet objet a été laissé à une altitude d'environ 801 km par 664 km, sur une orbite d'atténuation progressive, conforme aux normes d'atténuation des débris, après le deuxième vol du lanceur européen Vega en 2013. 

     

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/capture-debris-feu-vert-premiere-mission-desorbitation-debris-36845/?utm_content=buffer705a4&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR0KI-ZILajym83EVBPzy4oTweDKRQEvOsH5HWxkweer3gkb42p_eq-3iag

  • Actualité de l'astronomie du 01.12.2020 / Des jets nouveau-nés dans des galaxies lointaines.

    Des jets nouveau-nés dans des galaxies lointaines

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’Vue artiste d'une galaxie avec un noyau actir propulsant des ets de matière depuis NRAO, AUL, NSF centre de galaxie Sophia Dagnello, Fermer’

    Publié le 30/11/2020

    En utilisant les données du VLA Sky Survey, des astronomes ont trouvé des centaines de galaxies lointaines, avec des trous noirs supermassifs en leur cœur, qui ont lancé de puissants jets de matière émettant des ondes radio au cours du dernier quart de siècle.

    On sait que la plupart des grosses galaxies, si ce n'est toutes, abritent en leur cœur un trou noir supermassif. Ces galaxies peuvent alors avoir de puissants jets de matière qui émettent des ondes radio.

    Dans une nouvelle étude à paraître dans l'Astrophysical Journal (prépubliée en libre accès sur arXiv), Kristina Nyland et ses collègues expliquent leur découverte de nombreuses galaxies lointaines avec des trous noirs supermassifs qui ont lancé de tels jets au cours du dernier quart de siècle. Pour ce faire, ils ont utilisé les données du VLA Sky Survey (VLASS), un relevé commencé en 2017 pour observer le ciel visible depuis le Karl G. Jansky Very Large Array (VLA), c'est-à-dire environ 80 % de tout le ciel, trois fois en sept ans. Le premier des trois passages est d'ores et déjà terminé et les scientifiques ont comparé les données ainsi acquises avec celles du relevé FIRST (Faint Images of the Radio Sky at Twenty-Centimeters), qui a utilisé le VLA pour observer une plus petite partie du ciel entre 1993 et ​​2011.

    Nyland, chercheuse postdoctorale du Conseil national de la recherche des États-Unis, actuellement en résidence au Naval Research Laboratory à Washington, et première auteure de l'étude, explique : « Nous avons trouvé des galaxies qui ne montraient aucun signe de jets auparavant, mais qui montrent maintenant des signes clairs de la présence de jets jeunes et compacts. Des jets comme ceux-ci peuvent fortement affecter la croissance et l'évolution de leur galaxie, mais nous ne comprenons toujours pas tous les détails. Capturer des jets nouveau-nés avec des relevés comme VLASS fournit une mesure du rôle des puissants jets radio dans le façonnement de la vie des galaxies sur des milliards d'années. »

    Images de trois galaxies prises par le VLA et étudiées par Nyland et al., comparant ce qui fut observé dans les relevés FIRST et VLASS. Les émissions radio nouvellement apparues indiquent que les galaxies ont lancé de nouveaux jets de matière entre les dates des deux observations. © Nyland et al.; Sophia Dagnello, NRAO, AUI, NSF

    Images de trois galaxies prises par le VLA et étudiées par Nyland et al., comparant ce qui fut observé dans les relevés FIRST et VLASS. Les émissions radio nouvellement apparues indiquent que les galaxies ont lancé de nouveaux jets de matière entre les dates des deux observations. © Nyland et al.; Sophia Dagnello, NRAO, AUI, NSF 

     

    De nombreuses galaxies avec de nouveaux jets

    Ils ont ainsi détecté environ 2.000 objets qui apparaissent dans les images de VLASS mais n'ont pas été détectés avec FIRST. Parmi ceux-ci, ils ont sélectionné 26 objets qui étaient auparavant classés comme galaxies à noyau actif, c'est-à-dire alimentés par un trou noir supermassif, sur la base d'observations optiques et infrarouges. Ces 26 objets ont été observés par FIRST entre 1994 et 2001 et par VLASS en 2019.

    Parmi ces 26 galaxies, ils en choisirent 14 pour des observations plus détaillées avec le VLA. Ces observations ont fourni des images à plus haute résolution et ont été effectuées à plusieurs fréquences radio pour obtenir une compréhension plus complète des caractéristiques de ces objets.

    Dillon Dong, étudiant au California Institute of Technology et second auteur de l'étude, détaille : « Les données de ces observations détaillées nous indiquent que la cause la plus probable de la différence de luminosité radio entre les observations de FIRST et de VLASS est que les "moteurs" au cœur de ces galaxies ont lancé de nouveaux jets depuis les observations de FIRST. »

     

    Des laboratoires naturels pour étudier des conditions extrêmes

    On sait que les trous noirs au cœur des galaxies interagissent avec les galaxies elles-mêmes et que les deux évoluent ensemble. Les jets lancés depuis les régions proches des trous noirs peuvent affecter la quantité d'étoiles formées dans la galaxie.

    Pallavi Patil, chercheuse de l'université de Virginie et troisième auteure de l'étude, explique : « Les jets radio fournissent des laboratoires naturels pour apprendre la physique extrême des trous noirs supermassifs, dont on pense que la formation et la croissance sont intrinsèquement liées à celles des centres galactiques dans lesquels ils résident. » Nyland poursuit : « Des jets aussi jeunes que ceux découverts dans notre étude peuvent nous fournir une occasion rare d'acquérir de nouvelles connaissances sur le fonctionnement de ces interactions entre les jets et leur environnement. » Mark Lacy, astronome à l'Observatoire national de radioastronomie (Charlottesville, États-Unis) et quatrième auteur de l'étude, conclut : « Le VLASS s'est avéré être un outil clé pour découvrir de tels jets, et nous attendons avec impatience les résultats de ses deux prochaines époques d'observation. »

    Nyland et ses collègues prévoient d'autres études des galaxies à l'aide du Very Long Baseline Array (VLBA), de l'observatoire de rayons X Chandra et de télescopes observant en lumière visible et infrarouge.

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    Depuis 2017, le relevé VLASS observe une grande portion du ciel, dont celle que FIRST, autre relevé réalisé avec le Karl G. Jansky Very Large Array (VLA), avait observée de 1993 à 2001.

    Grâce à ces observations, une équipe d'astronomes a détecté 2.000 galaxies qui, dans les données de VLASS acquises en 2019, montraient des signes de jets alors qu'elles n'en montraient pas dans les données de FIRST.

    Ces observations permettent d'en apprendre plus sur les trous noirs supermassifs, leurs galaxies hôtes et l'interaction entre les deux.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/galaxie-jets-nouveau-nes-galaxies-lointaines-84426/?utm_content=buffer47dac&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2yzs3jHBPWgXPzvjOUQB48TbwColW5sky73LulIY1OOjEcQ1K0dNWfvj0