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  • Actualité de l'astronomie du 23.11.2020 / Le Système solaire ne se serait formé qu'en 200.000 ans !

    Le Système solaire ne se serait formé qu'en 200.000 ans !

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

     

    Publié le 17/11/2020

    Modifié le 18/11/2020

    Notre Système solaire s'est formé il y a environ 4,5 milliards d'années. Des chercheurs nous apprennent aujourd'hui que le processus a été étonnamment rapide. Il n'a fallu que 200.000 ans pour voir des planètes se mettre à orbiter autour de notre Soleil.

    De l'effondrement d'un nuage de gaz et de poussière à l'allumage d'une étoile, il faut en principe entre un et deux millions d'années. Mais combien exactement pour former un système planétaire ? Des chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL, États-Unis) annoncent qu'il n'a fallu à notre Système solaire que 200.000 ans pour voir le jour.

    200.000 ans ? Une éternité ! Non. Loin de là. Cela fait déjà plus de 200.000 ans -- possiblement même 300.000 ans -- que Homo sapiens foule la terre de notre belle Planète. Et « si nous ramenons cela à une durée de vie humaine, la formation du Système solaire serait à comparer à une grossesse d'environ 12 heures au lieu de 9 mois », précise Greg Brennecka, astrochimiste au LLNL, dans un communiqué.

    Cette image, obtenue grâce au Grand réseau d’antennes millimétrique/submillimétrique de l’Atacama (Alma), montre le disque protoplanétaire entourant la jeune étoile HL Tauri et révèle des sous-structures à l’intérieur du disque qui n’avaient jamais été vues auparavant. Y compris les positions possibles des planètes se formant dans les taches sombres du système. © Alma, ESO

    Cette image, obtenue grâce au Grand réseau d’antennes millimétrique/submillimétrique de l’Atacama (Alma), montre le disque protoplanétaire entourant la jeune étoile HL Tauri et révèle des sous-structures à l’intérieur du disque qui n’avaient jamais été vues auparavant. Y compris les positions possibles des planètes se formant dans les taches sombres du système. © Alma, ESO 

    Les plus anciens minéraux du Système solaire ont parlé

    Pour en arriver à cette conclusion surprenante, les astronomes ont étudié des inclusions minérales riches en calcium et en aluminium (CAI) que l'on trouve dans les météorites chondrites carbonées. Ces minéraux, les plus anciens du Système solaire, se sont probablement formés à proximité du Soleil avant d'être transportés vers la région où se sont formés les météorites et où ils se trouvent encore aujourd'hui.

    En mesurant les compositions isotopiques en molybdène de nombre de ces CAI dans des météorites, les chercheurs se sont aperçus qu'elles couvraient la gamme complète des matériaux formés dans le disque protoplanétaire. Ils suggèrent donc que les CAI se sont formés durant la transition de notre Soleil de sa phase protostellaire à sa phase préséquence principale. Ainsi la majeure partie de la matière qui a formé notre Système solaire a dû s'accumuler au même moment que se formaient les CAI, sur une période qui a duré moins de 200.000 ans.

    Pour en savoir plus

    Le Système solaire se serait mis en place plus vite qu’on le pensait

    La structure de notre Système solaire peut s'expliquer par une période d'instabilité orbitale vécue par les planètes géantes. Et, alors qu'ils pensaient qu'elle s'était produite relativement tardivement, des chercheurs estiment aujourd'hui que cette instabilité s'est produite dans les cent millions d'années qui ont suivi la formation du Système solaire.

    Article de Nathalie Mayer paru le 25/03/2020

    Selon des chercheurs de l’université de São Paolo (Brésil), la phase d’instabilité qui a permis aux planètes de se placer sur les orbites qu’elles occupent aujourd’hui s’est produite bien plus tôt qu’ils l’imaginaient jusqu’alors, dans les 100 millions d’années qui ont suivi le début de la formation de notre Système solaire. © Peter Jurik, Adobe Stock

    Selon des chercheurs de l’université de São Paolo (Brésil), la phase d’instabilité qui a permis aux planètes de se placer sur les orbites qu’elles occupent aujourd’hui s’est produite bien plus tôt qu’ils l’imaginaient jusqu’alors, dans les 100 millions d’années qui ont suivi le début de la formation de notre Système solaire. © Peter Jurik, Adobe Stock 

    Notre Système solaire s'est formé à partir d'un immense nuage de poussières et de gaz. Parmi les astronomes, cette hypothèse fait depuis un moment déjà consensus. Et jusqu'à il y a peu, les chercheurs imaginaient qu'il avait fallu quelque 700 millions d'années pour que la configuration que nous connaissons aujourd'hui se mette en place. Mais des chercheurs de l'université de São Paolo (Brésil) avancent aujourd'hui que tout aurait pu se jouer bien plus vite.

    Les astronomes expliquent que les quatre planètes géantes de notre Système solaire -- Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune -- ont d'abord émergé sur des orbites plus compactes. Au-delà de l'orbite actuelle de Neptune et d'Uranus, se trouvaient une grande quantité de planétésimaux. Et ce sont ces petits corps de roche et de glace qui ont commencé à perturber l'équilibre gravitationnel établi. Le début d'une période d'instabilité, de chaos au cours de laquelle les planètes géantes ont éjecté de la matière dans leurs environs. Pluton et les planétésimaux ont été poussés dans ce que les astronomes appellent aujourd'hui la ceinture de Kuiper, une région située entre 30 et 50 fois la distance entre notre Terre et le Soleil. En parallèle, toutes les planètes ont migré vers des orbites plus éloignées du Soleil.

    Jusqu'à récemment, les astronomes imaginaient que cette période d’instabilité s'était produite tardivement. Notamment, parce que la datation des roches rapportées de la Lune par les missions Apollo l'avait laissé penser. Mais, désormais, la chronologie établie semble ne plus être aussi certaine.

    Le modèle proposé par les chercheurs de l’université de São Paolo (Brésil) remonte à la période où les planètes Jupiter et Saturne étaient tout juste formées et où Neptune — ici à l’image — et Uranus voyaient à leur tour le jour. © alex_aldo, Adobe Stock

    Le modèle proposé par les chercheurs de l’université de São Paolo (Brésil) remonte à la période où les planètes Jupiter et Saturne étaient tout juste formées et où Neptune — ici à l’image — et Uranus voyaient à leur tour le jour. © alex_aldo, Adobe Stock 

    “La clé se cacherait dans la distance entre Neptune et le disque des planétésimaux“

    Selon les chercheurs de l'université de São Paolo, la période d'instabilité n'a pu se produire tardivement que si la distance entre le disque de planétésimaux et l'orbite de Neptune était grande. Et donc l'influence gravitationnelle de ces roches était faible. Et pour en avoir le cœur net, ils ont choisi de modéliser ce disque de planétésimaux en remontant, pour la première fois, à une époque où Neptune et Uranus en étaient encore au stade de leur croissance.

    Jupiter et Saturne étaient formées mais, à la place de Neptune et Uranus, on trouvait alors cinq à dix super-Terres. Des corps jusqu'à cinq fois plus massifs de notre planète. Et ceux-ci ont fini par entrer en collision pour donner naissance aux deux dernières planètes géantes. Une partie du disque de planétésimaux a également été utilisée pour construire Neptune et Uranus et une autre partie a été éjectée vers l'extérieur. Ce serait donc bien la croissance ces deux planètes géantes qui aurait défini la limite de ce disque.

    Pour résumer, l'interaction gravitationnelle entre les planètes géantes et le disque de planétésimaux a produit des perturbations dans le disque de gaz qui se sont propagées sous forme d'ondes. Ces ondes ont été à l'origine de systèmes planétaires compacts et synchrones. Lorsque le gaz s'est épuisé, l'interaction entre les planètes et le disque de planétésimaux a perturbé la synchronicité et a déclenché la phase chaotique.

    “L’instabilité s’est produite au cours des cent premiers millions d’années

    Compte tenu de tout cela, les chercheurs de l'université de Sao Paolo estiment que les conditions n'existaient tout simplement pas pour que la distance entre l'orbite de Neptune et la limite intérieure du disque de planétésimaux devienne suffisamment grande pour soutenir l'hypothèse d'une instabilité tardive. Selon eux, l'instabilité s'est produite au cours des cent premiers millions d'années et peut avoir eu lieu avant la formation de la Terre et de la Lune.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/formation-systeme-solaire-systeme-solaire-ne-serait-forme-quen-200000-ans-80230/?fbclid=IwAR3ljqgxTZAn_Gd-iK54UrDQiojvGDk6cvAwbGL3yLQjzxLt1DAUu59b3VI&utm_content=buffer79793&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 23.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Les images du prélèvement de la sonde Osiris-Rex sur l'astéroïde Bennu

    Les images du prélèvement de la sonde Osiris-Rex sur l'astéroïde Bennu

     

    La Nasa a livré des images de la délicate opération de "Touch-And-Go" menée par la sonde Osiris-Rex à 330 millions de kilomètres de la Terre.

    osiris-Rex

    Prélèvement d'Osiris-Rex sur l'astéroïde Bennu.

    Le 20 octobre 2020, la sonde Osiris-Rex s'est rapprochée doucement de l'astéroïde Bennu pendant environ 4 heures jusqu'à se retrouver à hauteur de bras (télescopique) soit 3,2 mètres. Une fois à bonne distance, elle a visé sa cible, le site Nightingale, pour une manœuvre de type "Touch-And-Go" réalisée dans le but de récolter quelques grammes d'échantillon du sol de l'astre. 

    En attente de la quantité de matière récoltée

    La manœuvre s'est déroulée avec succès et le bras et le système de prélèvement TAGSAM (Touch-And-Go Sample Acquisition Mechanismont réalisé comme prévu la succession de tâches qui était prévue. Ainsi, juste au moment du contact avec le sol une capsule d'azote a explosé et le gaz sous pression a été évacué par les trous du cylindre de prélèvement : ce qui a permis de soulever les particules de la surface afin qu'elles se logent dans le même cylindre. Quelle quantité d'échantillon la sonde a-t-elle pu récupérer ? Pour le savoir, les ingénieurs en charge de la mission doivent procéder à de très précis calculs. Et ils doivent également décortiquer les images filmées par les caméras installées sur le bras afin d'évaluer la quantité de poussière mis en suspension par le souffle d'azote. Ces séquences vidéos, historiques, ont été dévoilées par la Nasa.

    Série de 82 images prises par la caméra SAMCAM durant l'approche et le contact avec le sol de l'astéroïde. Crédit : NASA/Goddard/University of Arizona.

    Juste après le contact, la SAMCAM filme des particules en suspension autour du bras. Crédit : NASA/Goddard/University of Arizona.

    Vue en HD

    Crédit : NASA/Goddard/University of Arizona

     
     

  • LE 21.10.2020 Actualité de l'Astronomie / La sonde américaine Osiris-Rex est entrée en contact avec un astéroïde.

    La sonde américaine Osiris-Rex est entrée en contact avec un astéroïde

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 20.10.2020 à 18h03, mis à jour le 21.10.2020 à 09h54

     

    Quatre ans après son lancement, la sonde américaine Osiris-Rex a réussi à toucher mardi 20 octobre 2020 l'astéroïde Bennu. Une opération de haute précision à 330 millions de kilomètres de la Terre, et dont on ne connaîtra le succès que dans quelques jours.

    TAG

    Représentation graphique de la sonde OSIRIS-REx descendant vers l'astéroïde Bennu, par la Nasa

    NASA/GODDARD/ARIZONA STATE UNIVERSITY/AFP - HANDOUT

    Quatre ans après son lancement, la sonde américaine Osiris-Rex a réussi à toucher mardi l'astéroïde Bennu pour tenter de ramasser quelques dizaines de grammes de poussières, une opération de haute précision à 330 millions de kilomètres de la Terre, et dont on ne connaîtra le succès que dans quelques jours.

    "Tout s'est passé parfaitement", a annoncé quelques minutes après le contact, Dante Lauretta, le chef de la mission, submergé d'émotions, qui est allé jusqu'à déclarer que l'équipe avait "écrit une page d'histoire ce soir".

    La sonde enverra les images de l'opération, et de nombreuses données, dans la nuit de mardi à mercredi, qui donneront une première indication pour déterminer si elle a bien réussi à collecter un échantillon.

    L'an dernier, le Japon avait réussi avec sa sonde Hayabusa2 à récupérer un peu de poussière d'un autre astéroïde, Ryugu, et elle est sur le chemin du retour, avec un retour prévu en décembre. Avec Osiris-Rex, la Nasa vise à collecter plus de fragments, au moins 60 grammes, dont elle espère qu'ils révéleront les ingrédients originels du système solaire.

    L'appareil, long de six mètres, tournait autour de Bennu depuis fin 2018 pour préparer cette opération très complexe, réalisée de façon autonome par le robot à partir des instructions envoyées par les ingénieurs de la Nasa et de Lockheed Martin.

    "Nous ne pouvons pas piloter l'appareil avec un joystick en temps réel", avait expliqué Kenneth Getzandanner, responsable des opérations de vol.

    A cette distance, le signal met 18 minutes et demie pour aller de la Terre à Bennu, et inversement.

    Le premier message de confirmation de l'opération est arrivé sur Terre comme prévu à 22H12 GMT mardi, puis l'appareil a confirmé avoir réalisé l'échantillonnage, et être reparti à distance sûre de Bennu.

    Les premières images ont été promises par la Nasa mercredi matin, et il faudra attendre samedi pour connaître la masse collectée.

    "Ce n'est pas facile de naviguer autour d'un corps aussi petit", avait expliqué la veille Heather Enos, responsable scientifique adjointe de la mission, à laquelle elle a consacré les 12 dernières années.

    Douze années pour un contact de moins de 16 secondes, lors desquelles un bras devait collecter des grains de deux centimètres de diamètre ou moins, qui auront été soulevés par un souffle d'azote comprimé.

    "Nous ne pouvons pas atterrir sur Bennu, on ne fera qu'embrasser la surface", avait résumé Beth Buck, de Lockheed Martin.

    - Beaucoup de rochers -

    L'intérêt d'analyser la composition des astéroïdes du système solaire est qu'ils sont composés des mêmes matériaux qui ont formé les planètes. Comme une "pierre de Rosette", dit le chef scientifique de la Nasa, Thomas Zurbuchen, Bennu peut "raconter l'histoire de la Terre et du système solaire depuis quelques milliards d'années".

    Les échantillons reviendront le 24 septembre 2023 sur Terre, avec un atterrissage prévu dans le désert de l'Utah.

    Les laboratoires terrestres permettront d'analyser leurs caractéristiques physiques et chimiques de façon bien plus détaillée que ce qu'aucune sonde pourrait faire en vol, a dit la directrice de la division des sciences planétaires de la Nasa, Lori Glaze.

    Tous les échantillons ne seront pas analysés immédiatement, comme ceux rapportés de la Lune par les astronautes d'Apollo, que la Nasa ouvre encore au compte-goutte cinquante ans après. "Les échantillons de Bennu permettront aux futures planétologues de poser des questions auxquelles on ne pense pas aujourd'hui, avec des techniques qui n'ont pas encore été inventées", dit Lori Glaze.

    Toutes les manoeuvres d'approche se sont déroulées avec une précision élevée, ce qui devrait augmenter les chances que Osiris-Rex ait évité les rochers qui parsèment la surface.

    Car Bennu n'est pas l'astéroïde lisse, recouvert d'une "plage" inoffensive de sable fin, que la Nasa espérait. Après l'arrivée fin 2018, les scientifiques ont eu la surprise de recevoir des photographies montrant qu'il était recouvert de cailloux et de rochers parfois hauts de 30 mètres.

    Ils avaient depuis cartographié l'astéroïde avec une résolution au centimètre, et choisi le site d'atterrissage le moins risqué: le cratère de Nightingale, large de 25 mètres, avec une cible de seulement huit mètres de diamètre pour le baiser céleste.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/la-sonde-americaine-osiris-rex-va-embrasser-un-asteroide-mardi_148521

  • LE 9.03.2020: Actualité de la science / Non, il n'y aura pas de soldats envoyés sur la Lune !

    Non, il n'y aura pas de soldats envoyés sur la Lune !

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

     

    L’image contient peut-être : une personne ou plus, texte qui dit ’Le Camp base Artemis qui sera installe dès Artemis 3er 2024 année visée pour retour des Américains sur la Lune. Nasa Fermer’

    Non, l'US Space Force n'envisage pas d'armer des véhicules spatiaux d'ici quelques années. Elle ne prévoit pas non plus d'envoyer les premières troupes américaines dans l'espace afin d'établir la première base militaire lunaire pour sécuriser les intérêts américains sur la Lune. Du moins pas pour le moment. Nos explications.

     

     

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    Depuis quelques semaines, différentes sorties médiatiques de responsables militaires de l'US Space Force ont relancé le débat sur les véritables visées de cette force spatiale qui constitue la sixième entité des forces armées américaines.

    Mise sur pied par le président Donald Trump en décembre 2019, elle a officiellement pour principaux objectifs de protéger les satellites américains contre toute attaque physique (par collision avec un autre objet ou par un missile), toute tentative de piratage ou de brouillage, et de développer des capacités militaires offensives dans l'espace. Or, depuis sa création, les responsables militaires et politiques ont dû dissiper les idées fausses selon lesquelles cette force spatiale aurait également un programme caché de vols spatiaux habités et de déploiement, à terme, de troupes sur la Lune !

    Il y a quelques jours, le lieutenant général David D. Thompson, vice-commandant de la force spatiale des États-Unis a tenu à rassurer ses partenaires internationaux et l'opinion publique en clarifiant les propos tenus par le major général John Shaw, commandant des opérations spatiales à la base aérienne de Vandenberg, en Californie.

    « Il n'est pas prévu aujourd'hui d'envoyer des unités de la Force spatiale dans l'espace », a-t-il dit. En effet, lors de la conférence AFWERX « Engage Space », John Shaw a déclaré « qu'à un moment donné, nous déploie­rons des soldats dans l'es­pace » mais que la « construction d'une base militaire sur la Lune n'était pas à l'ordre du jour », notamment parce que les « robots font très bien le travail pour l'heure ».

     

    Protéger les intérêts américains partout où ils sont dans l'espace

    Les propos du major général Shaw ont tout de même passablement énervé la présidence américaine car ils « alimentent la spéculation selon laquelle la Force spatiale n'est pas honnête quant à ses plans et ses objectifs », rapporte le site d'informations spatiales Space News. Le porte-parole du commandement spatial américain, le major Cody Chiles, a déclaré que Shaw ne « suggérait pas que la Force spatiale envisage de mettre en place un programme de vols spatiaux habités » mais voyait son rôle « comme un soutien au programme d'exploration humaine et pacifique de l'espace que promeut la Nasa ».

    Il y a quelques semaines, la Nasa et l'US Space Force se sont asso­ciées dans le cadre d'un vaste accord qui englobe notamment « les vols habités, le transport spatial, la sécurité dans l'espace des intérêts américains, la recherche scientifique et la défense planétaire » indique un communiqué de la Nasa.

    Les atermoiements sur le rôle futur de la force spatiale des États-Unis dans l'espace s'expliquent aussi par les plans de la Nasa qui souhaite s'installer durablement sur la Lune, prélude à la conquête de la planète Mars. Or, la Nasa ne cache pas que l'exploration viable et durable de la Lune et de Mars repose sur l'utilisation des ressources naturelles. Cette force spatiale qui a vocation à protéger les intérêts américains dans l'espace, que ce soit l'infrastructure spatiale et les activités en orbite basse, ne peut évidemment pas laisser s'installer des Américains et une économie sur la Lune sans leur garantir un minimum de sécurité.

     

    Se préparer à une plus grande activité humaine sur la Lune

    Comme le rappelle le chef de l'US Space Force, le général John Raymond, « nous voulons aider à prévenir les conflits dans l'espace et non pas les déclencher ». Or, si aujourd'hui les activités spatiales militaires ne s'étendent pas plus loin que les satellites en orbite géostationnaire, demain, l'activité spatiale commerciale et les futures capacités des États-Unis ont le potentiel d'étendre la portée des intérêts des Américains jusqu'à la Lune et au-delà à plus long terme.

     

    Garantir la sécurité de nos intérêts partout où ils se situeront dans l’espace

     

     

    « Il sera donc de la responsabilité de l'US Space Force de garantir la sécurité de nos intérêts partout où ils se situeront dans l'espace » et s'ils « s'étendent au-delà de l'orbite géostationnaire, alors nous nous déploierons également au-delà ».

    Comme l'a déclaré le Lt. Gen. David D. Thompson lors d'une conférence en ligne organisée par DefenceOne, « nous devons nous préparer à la possibilité d'une plus grande activité humaine sur la Lune et à sa colonisation, ce qui pourrait nécessiter une présence militaire ». Une présence militaire qui ne se traduira pas forcément par la présence de soldats !

    En effet, les menaces et risques auxquels seront exposés les premiers explorateurs lunaires, puis les colons, seront essentiellement liés à la gestion du trafic, la surveillance météorologie (radiation, activité solaire) et des météorites (chute, collision), la sécurité des communications (coupures, brouillages). Des tâches que rempliront aisément une infrastructure robotique dédiée.

    Cela dit, à plus long terme, si les relations diplomatiques entre les États-Unis, la Russie et la Chine ne s'améliorent pas, à part le bon sens, rien ne peut empêcher légalement des Chinois ou des Russes à débarquer à quelques encablures du Camp de base Artemis. Et encore moins d'exploiter le même gisement d'une ressource lunaire. À suivre donc.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/militarisation-espace-non-il-ny-aura-pas-soldats-envoyes-lune-83394/#xtor=RSS-8

  • LE 7.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Le Système solaire aurait un deuxième plan d'alignement.

    Le Système solaire aurait un deuxième plan d'alignement

     

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

     

    L’image contient peut-être : ciel, nuit et nature, texte qui dit ’Fermer 日’

    La plupart des objets du Système solaire - planètes, astéroïdes, etc. - sont relativement dans le même plan, celui de l'écliptique. Cependant, les comètes à longue période se répartiraient, elles, principalement autour de deux plans : l'écliptique et un plan nouvellement découvert baptisé l'« écliptique vide ».

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    Dans le Système solaire, les planètes et la plupart des autres corps se déplacent à peu près dans le même plan orbital : l'écliptique. Il existe cependant des exceptions, notamment les comètes à longue période, celles qui prennent des dizaines de milliers d'années pour parcourir leur orbite. Ces comètes viennent d'un peu toutes les directions, certaines ayant même des orbites polaires ou rétrogrades.

    Les modèles de formation du Système solaire suggèrent que même les comètes à longue période se sont formées près de l'écliptique et ont ensuite été dispersées sur leurs orbites actuelles par le biais d'interactions gravitationnelles, notamment avec les planètes géantes gazeuses. Cependant, même avec cette diffusion planétaire, l'aphélie des comètes (le point de leur orbite où elles sont le plus éloignées du Soleil) devrait rester près de l'écliptique. D'autres forces externes sont donc nécessaires pour expliquer la distribution observée.

     

    L'« écliptique vide »

    Le Système solaire n'existe pas de manière isolée et le champ gravitationnel de la Voie lactée exerce également une influence, faible mais non négligeable. Dans une nouvelle étude, Arika Higuchi, professeure assistante à l'University of Occupational and Environmental Health et ancien membre du projet RISE de l'Observatoire astronomique national du Japon (NAOJ), a montré que, lorsque la gravité galactique est prise en compte, l'aphélie des comètes à longue période a tendance à se rassembler autour de deux plans : l'écliptique ainsi qu'un deuxième plan, baptisé l'« écliptique vide », car ce plan était initialement vide et n'a été peuplé de comètes que plus tard. L'écliptique est incliné d'environ 60 degrés par rapport au disque de la Voie lactée. L'écliptique vide est également incliné de 60 degrés, mais dans la direction opposée.

    Vue d’artiste de la distribution des comètes à longue période. Les lignes convergentes représentent les trajectoires des comètes. Le plan de l'écliptique est représenté en jaune et l'écliptique vide est en bleu. La grille d'arrière-plan représente le plan du disque galactique. © NAOJ

    Vue d’artiste de la distribution des comètes à longue période. Les lignes convergentes représentent les trajectoires des comètes. Le plan de l'écliptique est représenté en jaune et l'écliptique vide est en bleu. La grille d'arrière-plan représente le plan du disque galactique. © NAOJ 

    Arika Higuchi a confirmé ses prédictions en recoupant ces résultats avec des calculs numériques effectués en partie sur la grappe de serveurs du Centre d'astrophysique informatique du NAOJ. La comparaison des résultats analytiques et informatiques avec les données des comètes à longue période répertoriées dans la base de données sur les petits corps du Jet Propulsion Laboratory a montré que la distribution a deux pics, près de l'écliptique et de l'écliptique vide, comme prévu. C'est une forte indication que les modèles de formation sont corrects et que les comètes à longue période se sont bien formées le long de l'écliptique. Cependant, Arika Higuchi met en garde : « Les pics ne sont pas exactement au niveau des plans écliptique et écliptique vide, mais près d'eux. Une étude de la distribution des petits corps observés doit inclure de nombreux facteurs. Un examen détaillé de la distribution des comètes à longue période sera notre futur travail. Le projet de relevé de tout le ciel connu sous le nom de Legacy Survey of Space and Time (LSST) [relevé effectué par l'Observatoire Vera-C.-Rubin, ndlr] fournira des informations précieuses pour cette étude. ».

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-systeme-solaire-aurait-deuxieme-plan-alignement-83366/?utm_content=buffer013c6&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3Vq2VhWzSu4E2vFsOz6CFNmr_Ts5TJtrDIqL8DVCuyJKQmgweZtE2lxz4#xtor=RSS-8