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LE 2.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Deux tiers de l’univers sont constitués d’énergie noire.
- Par dimitri1977
- Le 02/10/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Deux tiers de l’univers sont constitués d’énergie noire
Céline Deluzarche
Journaliste
Des scientifiques ont réussi à obtenir l'estimation la plus précise jamais réalisée de la quantité totale de matière dans l'Univers, en calculant la masse de centaines d'amas de galaxies. Un procédé vieux de 90 ans et pourtant plus fiable que les estimations purement théoriques.
[EN VIDÉO] Qu’est-ce que la matière noire ? La matière noire est l'une des grandes énigmes de l'astrophysique. Si les particules qui la constituent existent bien, elles devraient nous permettre de comprendre l'origine des galaxies. Mais leur nature reste un mystère. Stefano Panebianco, ingénieur de recherche au CEA, nous explique cette question très ouverte.
Les astrophysiciens savent depuis longtemps que l'Univers se compose d'environ 5 % de matière constituée d'atomes, que l'on peut observer, et d'environ 27 % de matière noire, une mystérieuse forme de matière qui expliquerait l'attraction gravitationnelle « manquante ». Les 68 % restants seraient constitués d'une non moins mystérieuse « énergie noire », une force répulsive opposée à la gravité et qui expliquerait l'expansion de l'Univers.
Une équipe d'astrophysiciens confirme aujourd'hui ces chiffres et apporte l'estimation la plus précise de la quantité de matière dans l'univers : 31,5 % (plus ou moins 1,3 %), les 68,5 % restants étant donc de l'énergie noire. « C'est la continuation d'un long processus qui a permis depuis 100 ans de progressivement devenir de plus en plus précis », se félicite à l'AFP Gillian Wilson, la coautrice de l'étude publiée lundi dans The Astrophysical Journal.
31,5 % de l’Univers est constitué de matière, dont environ 80 % est de la matière noire invisible. Mohamed Abdullah, UC Riverside
L’équivalent de six atomes d’hydrogène par mètre cube
« Pour mettre cette quantité de matière en contexte, si toute la matière de l'Univers était répartie uniformément dans l'espace, cela correspondrait à une densité de masse moyenne égale à seulement six atomes d'hydrogène par mètre cube, explique Mohamed Abdullah, principal auteur de ces travaux. Cependant, puisque nous savons que 80 % de la matière est en fait de la matière noire, la majeure partie de cette matière n'est pas constituée d'atomes d'hydrogène mais plutôt d'un type de matière que les cosmologistes ne comprennent pas encore ».
Pour prévenir à ce résultat, les chercheurs se sont appuyés sur une technique inventée dans les années 1930 par l'astronome suisse Fritz Zwicky, un des pionniers de la cosmologie qui fut le premier à faire l'hypothèse de l'existence de la matière noire. Il avait remarqué que la masse gravitationnelle des galaxies de l'amas Coma ne suffisait pas à les maintenir ensemble ; il avait alors suggéré l'existence d'une matière invisible. Sa théorie jugée trop disruptive tombera aux oubliettes jusqu'en 1970 et sera remise en avant avec l'astronome américaine Vera Rubin qui apportera une observation plus précise.
VOIR AUSSIAvec la disparition de Vera Rubin, la matière noire est orpheline
Mesurer la masse des amas de galaxies
L'étude publiée aujourd'hui reprend donc ce procédé, qui consiste à observer les orbites des galaxies à l'intérieur des amas. En calculant la force gravitationnelle de chaque amas, il est possible d'en déduire leur masse et donc la quantité d'énergie noire. La difficulté est de mesurer précisément la masse des amas de galaxies, étant donné qu'ils sont souvent trop sombres pour être détectés par les télescopes.
Pour contourner ce problème, les scientifiques ont créé un outil baptisé GalWCat19 cataloguant 1.800 amas de galaxies à partir du Sloan Digital Sky Survey (SDSS, un relevé d'objets célestes établi à partir des observations du télescope de l'observatoire d'Apache Point au Nouveau-Mexique). Ils ont ensuite comparé un échantillon de 756 amas avec celui des simulations numériques pour obtenir un résultat le plus proche possible de la réalité.
« Le grand avantage de cette technique est qu'elle permet de déterminer la masse de chaque amas individuellement plutôt que de se baser sur des méthodes statistiques indirectes, explique Anatoly Klypin, co-auteur de l'article. Nos observations sont en ligne avec celles obtenues par d'autres évaluations théoriques basées sur le fond diffus cosmologique, l'oscillation acoustique baryonique et les supernovae. »
À quoi va ressemble la mort de l’univers ?
À quoi va servir cette nouvelle évaluation ? « La quantité de matière noire et d'énergie noire nous renseigne sur le destin de l’Univers », explique Gillian Wilson. L'hypothèse dominante est celle de la mort thermique de l’univers (Big Freeze) où les étoiles puis les galaxies transforment une partie de leur masse en énergie, ce qui contribue à réchauffer l'espace.
Lorsque la température de l'univers deviendra uniforme, il sera donc impossible pour un astre de se former. Une échéance que nous devrions connaître dans 20 milliards d'année environ. Il n'en reste pas moins que la matière noire, comme l'énergie noire, n'a jamais pu être observée d'aucune manière que ce soit et reste pour l'instant au stade de la théori
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LE 2.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Astéroïdes : un nouveau doute sur le Grand bombardement tardif.
- Par dimitri1977
- Le 02/10/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Astéroïdes : un nouveau doute sur le Grand bombardement tardif
Laurent Sacco
Journaliste
De nombreuses caractéristiques du Système solaire s'expliquent bien en supposant des migrations des planètes géantes. Elles auraient provoqué un intense bombardement de petits corps célestes. Il ne s'est peut-être pas produit il y a environ 4 milliards d'années si l'on en croit des météorites provenant de l'astéroïde Vesta.
[EN VIDÉO] Système solaire : embarquement immédiat Découvrez le Système solaire : c'est un voyage incroyable auquel nous nous invitons. Nous partirons du Soleil pour nous arrêter devant Pluton.
La découverte des Jupiters chaudes en 1995 a contraint les planétologues et astrophysiciens, engagés dans l'élucidation des énigmes de la cosmogonie des exoplanètes, à prendre au sérieux la notion de migration planétaire. Tant et si bien d'ailleurs que l'on s'est aperçu que les planètes géantes du Système solaire avaient très probablement migré, elles aussi, au début de son histoire.
C'est ce qu'implique en effet le fameux « modèle de Nice », proposé et développé au début des années 2000 par l'astronome et planétologue italien Alessandro Morbidelli (de l'Observatoire de la Côte d'Azur à Nice), lequel a été complété par la suite par le modèle du Grand virage de bord, le Grand Tack, développé en particulier par l'astronome Sean Raymond, du Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux.
Le Système solaire est un laboratoire pour étudier la formation des planètes géantes et l'origine de la Vie que l'on peut utiliser conjointement avec le reste de l'Univers, observable dans le même but. MOJO : Modeling the Origin of JOvian planets, c'est-à-dire modélisation de l'origine des planètes joviennes, est un projet de recherche qui a donné lieu à une série de vidéos présentant la théorie de l'origine du Système solaire et en particulier des géantes gazeuses par deux spécialistes réputés, Alessandro Morbidelli et Sean Raymond. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Laurence Honnorat
Un bombardement planétaire sur la surface de la Terre et la Lune
Ainsi, avec ses collègues Rodney Gomes, Hal Levison et Kleomenis Tsiganis, Alessandro Morbidelli avait avancé en 2005 dans un article du journal Nature qu'une importante migration planétaire avait affecté les planètes géantes du Système solaire il y a 4 milliards d'années environ. On pouvait de cette façon, non seulement expliquer bien des caractéristiques des orbites des corps célestes dans le Système solaire, mais aussi des observations faites suite au programme lunaire Apollo, et qui avait conduit à adopter, au moins pour une partie de la communauté scientifique, le scénario dit du Grand bombardement tardif.
Les échantillons de roches lunaires rapportés sur Terre par les astronautes avaient été analysés par les cosmochimistes qui les avaient mis en relation avec d'autres données, comme celles obtenues avec la connaissance de la topographie lunaire, l'étude du champ de gravité de notre satellite, etc. Les roches collectées lors des missions Apollo 15, Apollo 16 et Apollo 17 à proximité de grands bassins d'impacts que sont respectivement la Mer des Pluies (Mare Imbrium), la Mer des Nectars (Mare Nectaris) et la Mer de la Sérénité (Mare Serenitatis) se sont en particulier révélées intrigantes. En effet, les cosmochronomètres des échantillons donnaient tous des âges presque identiques, à savoir entre 4,1 et 3,8 milliards d'années.
Comment expliquer alors qu'en se basant sur d'autres cosmochronomètres, les cosmochimistes étaient arrivés à la conclusion que la Terre, la Lune et les autres planètes principales du Système solaire s'étaient formées au sein d'un disque protoplanétaire, il y a environ 4,5 milliards d'années, après un véritable jeu de massacre avec des collisions de planétésimaux sur des embryons planétaires, selon un taux de collision exponentiellement décroissant depuis ces 4,5 milliards d'années ?
Une vue d'artiste du Grand bombardement tardif ou Late Heavy Bombardment en anglais. © Mark A. Garlick
En fait, tout se passait comme si un intense pic dans le bombardement de météorites, comètes et planétésimaux laissés par la formation du Système solaire s'était produit il y a environ 4 milliards d'années. Ce sont aussi les âges des plus vieilles roches terrestres et des plus vieilles météorites d'origine lunaire retrouvées sur notre Planète bleue. Un « Grand bombardement tardif » aurait donc été à l'origine des grands bassins lunaires et aurait fait fondre largement la surface de la Terre, remettant à zéro certains des géochronomètres de sa croûte.
Une mémoire du Système solaire avec les astéroïdes
Mais ces dernières années, de plus en plus de critiques se sont élevées en ce qui concerne la datation voire même l'existence du Late Heavy Bombardment ou LHB en anglais. Ainsi, nous ne pourrions pas être sûrs que les datations des roches lunaires ne soient en fait pas biaisées par les éjectas de la mer des Pluies (Mare Imbrium, en latin) qui est la deuxième mer lunaire par sa superficie, après l'Océan des Tempêtes (Oceanus Procellarum) et surtout la plus grande mer associée à un bassin d'impact (son diamètre étant d'environ 1.123 kilomètres).
Une des vidéos prises par la sonde japonaise Kaguya. Elle survole ici la Mer des Pluies. © Jaxa, NH
La Mer des Pluies se serait bien formée il y a environ 4 milliards d'années mais les autres grands bassins d'impact seraient plus anciens. En fait, si tel est le cas, les cratères et les bassins lunaires suivraient bien une loi de décroissance dans le temps, c'est-à-dire que l'intensité du bombardement en petits corps célestes serait bien constamment décroissante depuis environ 4,5 milliards d'années, quelques dizaines de millions d'années après le début de la formation du Système solaire.
Une nouvelle pièce vient d'être apportée au débat par une équipe de chercheurs japonais des universités de Tokyo et Hiroshima via un article dans Earth and Planetary Letters. Ils se sont penchés sur des météorites que l'on appelle des eucrites, c'est-à-dire des achondrites, plus précisément des météorites différenciées dont le matériau est analogue aux basaltes terrestres et qui sont donc le produit d'un volcanisme effusif. On a toutes les raisons de penser qu'elles viennent de la surface de l'astéroïde Vesta, que l'on connaît bien mieux aujourd'hui grâce au succès de la mission Dawn. Un des échantillons analysés provenait de la fameuse météorite de Juvinas, ou simplement Juvinas, une météorite tombée en 1821 près du village de Juvinas, en Ardèche.
Météorite Juvinas, tombée en 1821 en France. C'est une eucrite, c'est-à-dire une achondrite basaltique, qui provient probablement de l'astéroïde Vesta. Exposée à Paris à l'occasion de l'exposition Météorites, entre ciel et terre, dans le bâtiment de la Grande galerie de l'évolution, au Muséum national d'histoire naturelle de Paris (18 octobre 2017 - 10 juin 2018). © Ariel Provost, CC by-sa 4.0
Mizuho Koike, planétologue de l'université d'Hiroshima explique dans un communiqué la conclusion à laquelle lui et ses collègues sont arrivés : « Selon les études sur les roches lunaires d'Apollo dans les années 1970, la Terre, la Lune et tout le Système solaire intérieur auraient souffert de nombreux impacts météoritiques il y a environ 3,9 Ga. Cet événement est considéré comme un processus clé au cours de l'évolution précoce de notre Planète. Cependant, la validité de l'idée de LHB a été remise en question récemment. Pour trancher, une base de données solide sur les âges des impacts est nécessaire. Nous avons constaté que les roches de Vesta ont enregistré les multiples impacts qui se sont produits il y a entre 4,4 et 4,15 Ga, soit nettement plus tôt que le pic prévu du LHB à ~ 3,9 Ga. En revanche, aucune preuve d'impact n'a été identifiée à 3,9 Ga ou plus. Ces résultats suggèrent que Vesta (et probablement d'autres astéroïdes) n'a pas enregistré le LHB. Au lieu de cela, ils ont subi des impacts massifs à un stade précoce ».
Il est encore probablement trop tôt pour en déduire que le LHB n'a jamais existé ou qu'il s'est produit plus tôt qu'on ne le pensait. D'autres études similaires avec des météorites dont la provenance dans la Ceinture principale d'astéroïdes est bien déterminée seront nécessaires pour cela.
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LE 28.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Incroyable : une aurore boréale sur une comète.
- Par dimitri1977
- Le 28/09/2020
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Incroyable : une aurore boréale sur une comète
Nathalie Mayer
Journaliste
Publié le 25/09/2020
Des aurores boréales, il ne s'en produit pas que sur Terre. Les astronomes en ont déjà surpris sur d'autres planètes du Système solaire. Mais cette fois, c'est autour d'une comète qu'ils rapportent l'observation. Des aurores boréales ultraviolettes autour de la comète Tchouri révélées par des données collectées par la mission Rosetta.
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[EN VIDÉO] Comète Tchouri : les incroyables découvertes de Rosetta Voilà environ un an que la sonde Rosetta est arrivée à destination, autour de 67P/Churyumov-Gerasimenko. Elle a, durant ce temps, effectué de nombreuses observations et analyses de la comète. L’Agence spatiale européenne (Esa) revient sur certaines de ces découvertes au cours de cette vidéo.
Le spectacle des aurores boréales est merveilleux. Et les scientifiques savent bien ce qui se cache derrière cette magie. Des particules électriquement chargées en provenance du Soleil qui interagissent avec le champ magnétique de la Terre. Lorsqu'elles rencontrent les atomes et les molécules qui évoluent dans notre haute atmosphère, elles y allument des reflets verts, blancs ou rouges.
Sur Jupiter -- et certaines de ses lunes --, sur Saturne, sur Uranus, sur Neptune et aussi sur Mars, on peut aussi admirer ce type de féérie. Mais cette fois, c'est sur une comète que les astronomes de la Nasa ont observé le développement d'aurores boréales. Des lueurs qui brillent dans le domaine de l'ultraviolet lointain sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, plus connue sous le petit nom de Tchouri.
VOIR AUSSIUne superbe vidéo de la comète Tchouri visitée par Rosetta il y a 5 ans
C'est la mission Rosetta -- en orbite autour de la comète entre août 2014 et septembre 2016 -- qui a immortalisé l'instant. Mais les astronomes avaient d'abord cru à de simples effets de la lumière issue du Soleil interagissant avec l'enveloppe gazeuse de Tchouri, sa coma. Comme c'est le cas des lueurs nocturnes parfois observées sur Terre. Mais de nouvelles analyses ont réorienté les chercheurs vers une autre piste.
Une animation créée à partir de 24 montages basés sur des images acquises par la mission Rosetta de l’Agence spatiale européenne (ESA) entre le 19 novembre et le 3 décembre 2014. © ESA, Rosetta, NAVCAM
Affiner les prévisions de la météo spatiale
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Une lueur unique en son genre
« La lueur qui entoure la comète Tchouri est unique en son genre, remarque Marina Galand, chercheur à l'Imperial College de Londres (Royaume-Uni) dans un communiqué de la Nasa. En croisant les données de plusieurs instruments de Rosetta, nous avons pu obtenir une meilleure image de ce qui se passait ». De quoi identifier sans ambiguïté comment se forment ces émissions ultraviolettes.
Et confirmer ainsi qu'elles résultent de la combinaison de phénomènes observés sur Terre, sur Mars ou sur les lunes de Jupiter et sont en fait de nature aurorale. À l'approche de Tchouri, le flux de particules électriquement chargées issu du Soleil accélère. Il interagit avec le gaz entourant sa coma. L'opération brise l'eau et d'autres molécules dans un processus qui génère beaucoup d'énergie. Ce sont les atomes résultants qui émettent dans l'ultraviolet lointain, des longueurs d'onde qui restent invisibles à l'œil nu.
L'exploration de l'émission de 67P/Churyumov-Gerasimenko permettra aux scientifiques d'apprendre comment les particules du vent solaire évoluent. Un point crucial pour comprendre la météo spatiale dans l'ensemble du système solaire. En fournissant de meilleures informations sur la façon dont le rayonnement solaire affecte l'environnement spatial dans lequel ils doivent voyager, ces informations pourraient à terme aider à protéger les satellites et les engins spatiaux, ainsi que les astronautes qui se rendront sur la Lune et sur Mars.
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LE 28.09.2020 Actualité de l'Astronomie / M51-ULS-1b : la première exoplanète découverte dans une autre galaxie ?
- Par dimitri1977
- Le 28/09/2020
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M51-ULS-1b : la première exoplanète découverte dans une autre galaxie ?
Laurent Sacco
Journaliste
Ce n'est pas la première fois que des astronomes annoncent la détection de la première exoplanète dans une autre galaxie mais les précédentes découvertes se sont révélées douteuses ou mal fondées. Toujours est-il qu'aujourd'hui un nouveau candidat est sur le devant de la scène dans la galaxie du Tourbillon et, curieusement, c'est le satellite Chandra qui aurait permis sa détection... en rayons X !
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[EN VIDÉO] Esocast : comment les exoplanètes sont-elles détectées ? Les découvertes d'exoplanètes, qui tournent autour d'autres étoiles, se multiplient. Les scientifiques de l’Eso (European southern observatory ou Observatoire européen austral) utilisent diverses techniques afin de les mettre en évidence. Les explications dans cet épisode d’Esocast.
Nous connaissons à ce jour plus de 4.200 exoplanètes dans la Voie lactée et nos télescopes, de Spitzer à Alma en passant par Hubble, nous ont montré de nombreux disques protoplanétaires dans notre Galaxie. On aura donc un peu de peine à croire qu'au début du XXe siècle le modèle de Kant-Laplace de la naissance du Système solaire à partir d'une nébuleuse de gaz et de poussière s'effondrant pour donner un disque protoplanétaire entourant une protoétoile avait été abandonné, réfuté pensait-on par ses contradictions avec les observations dans le Système solaire.
On pensait alors que les planètes s'étaient condensées à partir d'un lambeau de plasma arraché au Soleil par le passage rapproché d'une étoile il y a fort longtemps. Comme on commençait à avoir une bonne connaissance de la répartition et de la dynamique du gaz d'étoiles autogravitant de la Voie lactée, on savait que ce genre de rencontre devait être rare. Ainsi, très peu de systèmes planétaires existaient probablement dans notre Galaxie.
Le transit probable d'une exoplanète observé par Chandra en rayons X dans M51. © R. Di Stefano, Julia Berndtsson, Ryan Urquhart, Roberto Soria, Vinay L. Kashyap, Theron W. Carmichael, Nia Imara
Une géante gazeuse en transit autour d'une étoile à neutrons ?
La situation s'est complètement retournée depuis, et tout le monde s'attend probablement, et pour de bonnes raisons, à ce que d'autres exoplanètes soient aussi trouvées en abondance dans les galaxies spirales cousines de la Voie lactée. De fait, il y a quelques années, dans le précédent article ci-dessous, Futura avait annoncé la découverte de HIP 13044 b par les astronomes de l'ESO.
Pas plus que les précédentes annonces de découvertes d'exoplanètes extragalactiques, elle n'a résisté au passage du temps et on doit donc prendre avec le recul nécessaire la simple mise en ligne sur arXiv de la découverte potentielle de la vraie première exoplanète extragalactique.
Des chercheurs font tout de même savoir que des observations menées avec les instruments du satellite Chandra de la Nasa ont révélé ce qui semble bien être un transit planétaire dans le domaine des rayons X. Il concernerait une géante de la taille de Saturne tout au plus, autour d'une étoile binaire située dans la galaxie du Tourbillon, la célèbre M51 située à quelque 27 millions d'années-lumière de la Terre.
La binaire autour de laquelle M51-ULS-1b boucle ses orbites contiendrait une étoile à neutrons, ou un trou noir, accrétant de la matière d'une étoile géante.
À gauche, en fausses couleurs, la galaxie M51 vue par Chandra. À droite, un zoom sur la région encadrée en tirés blancs avec une image de Hubble. Le cercle magenta marque la position des rayons X de l'étoile binaire M 51-ULS, qui se trouve au bord d'un jeune amas d'étoiles. © R. Di Stefano, Julia Berndtsson, Ryan Urquhart, Roberto Soria, Vinay L. Kashyap, Theron W. Carmichael, Nia Imara
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LE 26.09.2020 Actualité de l'Astronomie / Débris spatiaux : la Station spatiale a évité la catastrophe pour la 3e fois cette année.
- Par dimitri1977
- Le 26/09/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Débris spatiaux : la Station spatiale a évité la catastrophe pour la 3e fois cette année
C'est la troisième fois, cette année, que l'ISS doit manœuvrer pour éviter un débris spatial, sans compter les menaçantes conjonctions potentielles au quotidien. La densité de fragments et de débris d'anciennes fusées ou de satellites lancés depuis six décennies est telle que les objets spatiaux se comptent par milliers. Outre des moyens financiers réadaptés au contexte, la Nasa souhaite transférer cette surveillance spatiale auprès d'un service civil.
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[EN VIDÉO] Débris spatiaux : plus de 20.000 objets polluent l’orbite terrestre Depuis 1957 plus de 5.000 engins ont été expédiés dans l’espace, générant régulièrement de nombreux débris spatiaux. Ces objets sont une menace pour les futures missions que le Cnes prend très au sérieux. L’organisation nous présente en vidéo des solutions pour lutter contre ce problème.
La Station spatiale internationale (ISS) a dû manoeuvrer mardi 22 septembre pour éviter une possible collision avec un débris d'une ancienne fusée japonaise, la troisième manœuvre d'évitement cette année, a annoncé la Nasa, qui réclame plus de moyens pour surveiller le nombre croissant d'objets en orbite terrestre.
VOIR AUSSILe plus gros débris spatial depuis 30 ans est tombé sur Terre hier !
Le débris serait passé à 1,39 kilomètre de l'ISS, selon la Nasa, mais il a été décidé d'élever l'orbite de la station par précaution. C'est une capsule cargo russe (Progress), amarrée à la station, qui a poussé l'ISS un peu plus haut en allumant ses propulseurs, pendant 2 minutes et demie, l'opération étant contrôlée en coopération entre les salles de contrôle russe et américaine.
Selon l'astronome Jonathan McDowell, l'objet menaçant était un débris provenant d'un étage d'une fusée japonaise lancée en 2018, et qui s'est désintégré en 77 morceaux en février 2019. Les membres d'équipage, deux Russes et un Américain, ont dû temporairement se placer dans la partie russe de l'ISS, afin de pouvoir évacuer en urgence avec la capsule Soyouz en cas de danger, ce qui n'a finalement pas été nécessaire -- dans un premier communiqué, la Nasa avait indiqué que les astronautes entreraient dans le vaisseau.
Vue de la Station spatiale internationale, le 26 août 2020. © Handout, Nasa, AFP
Des milliers de débris spatiaux voltigent depuis 60 ans
Selon le site de l'Agence spatiale européenne, l'ISS était à environ 421 km au-dessus des océans avant l'opération, et à 435 km après. Elle file à environ 27.500 km/h : à cette vitesse, même un petit objet peut gravement endommager, voire détruire un panneau solaire ou un autre élément.
Ce type de manœuvre est régulièrement nécessaire, et devrait devenir plus fréquent avec la pollution croissante des environs de la Terre par des débris d'anciennes fusées ou de satellites lancés depuis six décennies, et par les milliers de fragments créés par des collisions accidentelles ou délibérées, par exemple avec les envois de missiles anti-satellites par l'Inde en 2019 et la Chine en 2007.
La station a dû procéder à des évitements 25 fois entre 1999 et 2018, selon la Nasa. « La Station spatiale a manœuvré trois fois en 2020 pour éviter des débris. Ces deux dernières semaines, il y a eu trois conjonctions potentielles à haut risque. Les débris empirent ! » a tweeté Jim Bridenstine, administrateur de la Nasa, qui réclame 15 millions de dollars au Congrès pour que le Bureau du commerce spatial, un service civil, prenne en charge la surveillance des objets spatiaux et coordonne les avertissements aux opérateurs de satellites privés en cas de risques de collision. À ce jour, c'est une unité militaire qui est chargée de la surveillance spatiale.
VOIR AUSSIEntrySat : l’ISS largue un débris spatial pour une mission inédite