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Articles de dimitri1977

  • LE 13.03.2020 Actualité de l'Astronomie / ALMA révèle une galaxie lointaine et semblable à la Voie lactée.

    ALMA révèle une galaxie lointaine et semblable à la Voie lactée

     

     

    Par Joël Ignasse le 12.08.2020 à 17h45

    Déformée par une lentille gravitationnelle, la galaxie SPT0418-47 a pu être imagée grâce au radiotélescope de l'ALMA.

    anneau galactique

    Cet anneau est l'image déformée par une lentille gravitationnelle d'une galaxie jumelle de la Voie lactée.

    ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), RIZZO ET AL.

    C'est un anneau presque parfait qui semble flotter dans l'espace et qui rappelle étrangement les affiches du film de Peter Jackson. Rien à voir pourtant avec les hobbits, l'image capturée par le radiotélescope de l'ALMA est celle, déformée à l'extrême, d'une galaxie lointaine qui serait semblable à la nôtre.

     

    La lumière tordue par la gravité

    Selon la théorie générale de la relativité d'Einstein, si une grande masse (comme une galaxie ou un amas de galaxies) est placé le long de la ligne de mire d'un objet lointain, le rayonnement lumineux provenant de cet objet sera dévié par le fort champ gravitationnel de la galaxie, déformant ainsi les images que recevra un observateur placé sur la ligne de visée. C'est ce que l'on appelle une lentille gravitationnelle et la première a été découverte en 1979 ; elle a produit une image d'un quasar lointain dédoublée et grandie par une galaxie au premier plan. Depuis des centaines sont connues et certaines déforment la lumière de telle façon que des motifs en croix, en cercle ou même à l'allure de smiley peuvent prendre corps. Ici, c'est sous la forme d'un anneau d'Einstein presque parfait qu'apparaît la galaxie SPT0418-47.

    Sa lumière est déviée et déformée par une galaxie située plus proche de nous, sans qui elle ne serait pas visible même avec les télescopes les plus performants. En effet, SPT0418-47 est extrêmement lointaine, située à plus de 12 milliards d'années-lumière de nous. Et si elle est lointaine, elle est aussi très jeune : elle existait alors que l'Univers était âgé d'environ 1,4 milliard d'années soit grosso modo 10% de son âge actuel.

     

    Un disque rotatif et un bulbe, comme la Voie lactée

    Grâce à un nouveau modèle informatique, des scientifiques dirigés par Francesca Rizzo du Max-Planck Institute for Astrophysics, ont réussi à retrouver sa forme originelle comme ils l'expliquent dans un article publié dans la revue Nature. Et celle-ci offre un profil étonnamment moderne : elle présente au moins deux caractéristiques typiques de notre Voie lactée avec un disque rotatif et un bulbe, une zone lumineuse et densément peuplée d'étoiles autour du centre galactique.

    En revanche, elle ne semble pas posséder de bras en spirale et serait en fait plus ressemblante aux galaxies elliptiques actuelles. Quoi qu'il en soit, les chercheurs ne s'attendaient pas à observer un tel niveau d'organisation dans une galaxie aussi jeune : "Ce résultat est assez inattendu et a des implications importantes sur la façon dont nous pensons que les galaxies évoluent" résume ainsi dans un communiqué Simona Vegetti, une des co-auteures de la publication.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/univers/alma-revele-une-galaxie-ancienne-et-semblable-a-la-voie-lactee_146685

  • LE 12.03.2020: Actualité de l'astronomie / Sentir la Lune ? Le pari du "sculpteur d'arômes" Michaël Moisseeff

    Sentir la Lune ? Le pari du "sculpteur d'arômes" Michaël Moisseeff

     

     

    Par AFP le 09.08.2020 à 11h38

     

     

    Il n'a jamais revêtu de scaphandre ni été dans l'espace. Mais dans son laboratoire aux mille flacons près de Toulouse, le "sculpteur d'arômes" Michaël Moisseeff a reconstitué, à la demande de la Cité de l'espace, l'odeur... de la Lune.

    Michael Moisseeff

    Le généticien et "sculpteur d'arômes" Michael Moisseeff teste une de ses préparations concoctée dans son laboratoire chez lui à Montegut-Lauragais (près de Toulouse), le 29 juillet 2020

    AFP - GEORGES GOBET

    Chemise fleurie et cheveux blancs attachés en arrière, ce généticien de formation de 66 ans a consacré sa vie à décortiquer les mystères de l'odorat et à produire, à partir de molécules, toutes sortes de senteurs, fragrances et émanations. "Pour récréer l'odeur d'un sous-bois par exemple, il faut d'abord s'y rendre. Est-ce qu'il y a de la mousse? du lichen? de l'humidité? Je fais un inventaire et rassemble mes éléments comme un peintre avec sa palette de couleurs, puis travaille sur les proportions pour essayer au maximum d'être dans la finesse", détaille l'aromaticien.

    L'odeur d'un six-coups

    Mais pour la Lune, la Cité de l'espace à Toulouse "n'a pas voulu me payer le voyage", plaisante M. Moisseeff dans sa maison à Montégut-Lauragais (Haute-Garonne) qu'il a transformée en musée avec un jardin de senteurs, une osmothèque et un laboratoire renfermant mille et une effluves. Seule opportunité pour ce "sculpteur d'arômes", comme il se définit, le recours aux descriptions faites par différents astronautes ayant marché sur la Lune, notamment Niel Armstrong. "Faute d'oxygène sur la Lune, il ne pouvait évidemment rien sentir mais une fois de retour dans le module, l'odeur de la poussière accrochée à son scaphandre lui a rappelé la poudre noire brûlée des vieux (fusils) six coups", dit-il.

    Comment la reproduire? M. Moisseeff décide de faire lui-même exploser, dans ses propres casseroles, de la poudre noire. Après plusieurs tentatives ratées et autant de frayeurs, il réussit à en "capturer" un dépôt brûlé. Puis, une fois l'odeur recherchée en tête, l'alchimiste des temps modernes a rassemblé plusieurs éléments dans son laboratoire, pour un résultat aux notes métalliques, carbonées et soufrées qui titillent les narines et l'imagination.

    Une attraction à la Cité de l'espace

    Les nez de plus d'un million de visiteurs s'y sont frottés à la Cité de l'espace de Toulouse, le leader européen de diffusion de la culture spatiale et astronomique auprès du grand public, en 2009 une première fois, puis depuis 2019 pour l'exposition consacrée au 50e anniversaire des premiers pas de l'Homme sur la Lune. "Cette odeur énigmatique reproduite à partir des descriptions de certains astronautes évoque des senteurs connues comme la poudre à canon ou la cendre de cheminée, mais cela ne veut pas dire qu'on en trouve sur la Lune", tempère Xavier Penot, médiateur scientifique à la Cité de l'espace et à l'origine de l'idée.

    "Et puis surtout, ce qui est intéressant, c'est que tout le monde ne la sent pas de la même manière", ajoute-t-il. "Une odeur, c'est quand une molécule rencontre un capteur au niveau de votre muqueuse olfactive, générant un signal qui va provoquer une sensation chez vous", explique M. Moisseeff. "Et cette sensation est absolument individuelle, en fonction de la génétique et du vécu de chacun", ajoute-t-il, précisant que l'être humain possède environ 260 capteurs d'odeurs.

    Ce Parisien d'origine qui a décidé il y a une quarantaine d'années de poser ses valises dans le Sud-Ouest pour que sa fille "grandisse loin de la pollution", travaille depuis sans relâche au développement de la culture olfactive auprès du grand public. Son prochain défi? "Reconstituer l'odeur de la Joconde", c'est-à-dire un parfum de l'époque de la Renaissance, "un travail minutieux d'enquête et recherche historique", confie-t-il avec excitation.


    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/sentir-la-lune-le-pari-du-sculpteur-d-aromes-michael-moisseeff_146638

     

  • LE 12.03.2020: Actualité de l'astronomie / Le radiotélescope de l'ALMA observe des naissances d'étoiles.

    Le radiotélescope de l'ALMA observe des naissances d'étoiles

     

    Par Joël Ignasse le 11.08.2020 à 16h13

     

     

    Des astronomes ont sondé une des nurseries d'étoiles les plus proches de nous et observé des embryons de ces astres à différentes étapes de leur évolution.

    sondage ALMA Taurus

    Le nuage moléculaire du Taureau avec des embryons d'étoiles.

    ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), TOKUDA ET AL., ESA/HERSCHEL

     

    A 450 années-lumière du Soleil, dans la constellation du Taureau, le Nuage moléculaire du Taureau 1 constitue l'une des régions de formation d'étoiles les plus proches de nous. Cette partie du ciel a été scrutée par de nombreux télescopes et tout dernièrement par le Grand réseau d'antennes millimétrique/submillimétrique de l'Atacama (ALMA), au Chili, a été pointé vers elle ce qui a permis d'observer les tous premiers stades de la formation de nouvelles étoiles.

    Effondrement gravitationnel

    Les étoiles se forment donc au sein de ces nuages moléculaires qui sont très peu denses et contiennent beaucoup moins de molécules que l'air au centimètre cube. Néanmoins comme ils sont immenses, ils pèsent beaucoup plus lourd que le Soleil et, parfois, il s'y forment des "grumeaux" ou des noyaux à la densité plus élevée qui finiront par s'effondrer sous l'effet des turbulences, des rayonnements et des forces gravitationnelles pour donner naissance à une ou plusieurs étoiles. Les noyaux du Taureau avaient déjà été observés par d'autres télescopes mais grâce à ALMA, les astrophysiciens ont pu les détailler et constater que certains d'entre eux abritaient déjà une étoile tandis que d'autres étaient encore au stade pré-stellaire, des œufs astronomiques en quelque sorte.

    En tout, les chercheurs, dirigés par Kazuki Tokuda, de l'Université d'Osaka et de l'Observatoire astronomique national du Japon, ont observé 32 noyaux sans étoiles et neuf noyaux avec des proto-étoiles. Ils ont détecté des ondes radio dans les neuf noyaux avec des étoiles, mais seulement 12 des 32 noyaux sans étoiles émettaient un signal. L'équipe a conclu que ces 12 noyaux avaient déjà développé des structures internes qui les faisaient rayonner dans les ondes radio. Ils ont constaté qu'il y avait une différence entre les deux groupes dans la densité de gaz au centre des noyaux : une fois que la densité du centre d'un noyau dense dépasse un certain seuil (environ un million de molécules d'hydrogène par centimètre cube), l'œuf commence à se transformer en étoile.

    Une structure éphémère

    Dans The Astrophysical Journal, l'équipe explique aussi avoir remarqué un flux de gaz bipolaire, faible mais clair, dans un des œufs stellaires. La taille du flux est plutôt petite et aucune source infrarouge n'a été identifiée dans son noyau. Ces caractéristiques correspondent bien aux prédictions théoriques d'une des phases de la naissance des étoiles que les spécialistes appellent "premier noyau hydrostatique". Il s'agit d'un objet éphémère qui apparait juste après l'effondrement gravitationnel du noyau mais avant l'apparition de la proto-étoile.

    Ces objets ont déjà été identifiés dans d'autres régions de formation d'étoiles mais c'est le premier découvert dans le Nuage moléculaire du Taureau 1. Pour les auteurs de l'étude, ils constituent de bonnes cibles pour de futures observations plus approfondies.

     

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/univers/le-radiotelescope-de-l-alma-observe-des-naissances-d-etoiles_146658

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/univers/le-radiotelescope-de-l-alma-observe-des-naissances-d-etoiles_146658

  • LE 12.03.2020: Actualité de l'astronomie / La planète naine Cérès pourrait être "un monde océanique", selon des études.

    La planète naine Cérès pourrait être "un monde océanique", selon des études

     

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 10.08.2020 à 18h21

     

     

    La planète naine Cérès pourrait abriter un océan liquide sous sa surface gelée.

    ceres

    Image diffusée le 14 mars 2016 par l'Observatoire européen austral à partir d'images prises par la sonde Dawn de la Nasa montrant la planète naine Cérès

    EUROPEAN SOUTHERN OBSERVATORY/AFP/ARCHIVES - L.CALCADA

     

     

    La planète naine Cérès, dont les scientifiques peinent à percer les mystères, pourrait être "un monde océanique" où l'eau liquide coule sous sa surface, selon une série d'études publiées lundi 10 août 2020.

    Première visite

    Depuis sa découverte en 1801, Cérès a été tour à tour considérée comme une planète à part entière, puis un astéroïde et désormais une planète naine. Mais quelle que soit sa dénomination, elle n'a jamais cessé d'intriguer les scientifiques. En 2015, après un périple de sept ans et demi, la sonde américaine Dawn s'est placée en orbite autour de cette sphère énigmatique située entre Mars et Jupiter, dans le système solaire. C'était la première visite d'un vaisseau automatique autour d'un tel corps céleste. Avec son diamètre d'environ 950 km, Cérès représente le plus gros objet de la ceinture d'astéroïdes. Elle met l'équivalent de 4,61 années terrestres à faire le tour du Soleil.

    Le 1er novembre 2018, la Nasa a annoncé que la sonde Dawn était définitivement perdue, faute d'hydrazine, le combustible qui lui permet de maintenir son antenne orientée vers la Terre pour communiquer avec elle et l'aidait à orienter ses panneaux solaires vers le Soleil pour se recharger. La nouvelle était attendue depuis quelques mois et jusqu'au bout, l'engin a continué à photographier et à explorer Cérès. Et aujourd'hui encore, les chercheurs continuent de décortiquer les images et les données incroyables qu'elle a collectées. Des travaux décrits, lundi, dans sept études publiées dans les revues Nature Astronomy, Nature Geoscience et Nature Communications.

    Les vues de Cérès en orbite basse

    • cratère urvara
    • cratère Yalode
    • assemblage cratère

     

    Points lumineux

    Un des fameux mystères de Cérès est la présence de plus de 130 zones lumineuses à sa surface, la plupart associées à des cratères d'impact. Or dans sa phase finale, Dawn a orbité à seulement 35 km de Cérès, se focalisant justement sur Occator, l'un de ses cratères vieux de 20 millions d'année. Selon les auteurs d'une des études, dirigée par Carol Raymond de l'Institut de Technologie de Californie aux Etats-Unis, un vaste réservoir de saumure, une solution aqueuse saturée en sel, se cacherait sous le cratère.

    Dans un autre article, Maria Cristina De Sanctis de l'Institut national d'astrophysique en Italie et ses collègues signalent la présence de chlorure de sodium hydraté sur la plus grande zone brillante du cratère de l'Occator. Pour Maria Cristina De Sanctis, "ces résultats révèlent qu'il y a de l'eau à l'état liquide sous la surface de la planète" et que Cérès est "une sorte de monde océanique, comme certaines lunes de Saturne et de Jupiter".

    Image composite et en fausses couleurs du cratère d'Occator, les zones rougeâtres représentent des remontées d'eau saumâtre. Crédit : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA.

    A la différence de ces lunes dont l'activité géologique interne est le fait des interactions gravitationnelles avec leurs planètes, Cérès est un astre isolé. Ce qui suggère que d'autres gros corps glacés du système solaire peuvent posséder une activité interne. Les données récoltées en fin de mission par la sonde Dawn ont permis d'évaluer la taille de la poche de saumure sous Occator : elle s'étendrait sur 40 km de profondeur et sur des centaines de kilomètres de large.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/la-planete-naine-ceres-pourrait-etre-un-monde-oceanique-selon-des-etudes_146666

  • LE 11.03.2020: Actualité de l'astronomie / Hubble profite d'une éclipse de Lune pour apprendre à chercher la vie extraterrestre.

    Hubble profite d'une éclipse de Lune pour apprendre à chercher la vie extraterrestre

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

    L’image contient peut-être : nuit, ciel et nuage, texte qui dit ’janvier 2019, Hubble lunaire totale tester une technique i Kornmesser,Nasa,ES cher des Fermer’

    Étonnant mais astucieux ! Des astronomes ont utilisé la Lune, comme miroir de la Terre, pour voir comment ils pourraient dans un futur proche détecter des biosignatures dans des atmosphères de planètes extrasolaires. 

    Profitant d'une éclipse lunaire totale en janvier 2019, des astronomes ont utilisé le télescope spatial Hubble pour mesurer la quantité d'ozone dans l'atmosphère de notre Planète. Une observation qui peut paraître inutile sauf que la mesure de la quantité d'ozone n'était pas l'objectif des astronomes. Il s'agissait d'expérimenter une méthode pour chercher des preuves de vie, en détectant des biosignatures, sur des exoplanètes de type terrestre. Lors de cette observation inédite, Hubble a détecté l'empreinte spectrale de l'ozone. Avec l'oxygène, l'ozone est une des principales biosignatures qui pourraient indiquer la présence d'une forme de vie à la surface d'une planète. L'ozone contribue à protéger la vie sur Terre, en absorbant les rayons ultraviolets nocifs. En détectant de l'ozone sur d'autres planètes, il serait possible que celles-ci abritent également la vie.

    Sur Terre, la photosynthèse qui dure depuis quelques milliards d'années est responsable des niveaux élevés d'oxygène de notre Planète et de l'épaisse couche d'ozone qui l'entoure. C'est l'une des raisons pour lesquelles les scientifiques pensent que l'ozone, ou l'oxygène, pourrait être un signe de vie sur une autre planète et les appellent des biosignatures. « Trouver de l'ozone est important car il s'agit d'un sous-produit photochimique de l'oxygène moléculaire, qui est lui-même un sous-produit de la vie », souligne Allison Youngblood du Laboratoire de physique atmosphérique et spatiale de l'université du Colorado à Boulder et responsable scientifique de l'étude publiée dans Astronomical Journal. Cela dit, l'ozone peut également être produit sans présence de vie lorsque l'azote et l'oxygène sont exposés au soleil.

    Lors de cette éclipse, Hubble n'a pas regardé directement la Terre. Au lieu de cela, les astronomes ont utilisé la Lune comme miroir pour réfléchir la lumière du soleil, qui avait traversé l'atmosphère terrestre, puis renvoyée vers Hubble. Cette utilisation d'Hubble de façon inédite a consisté à reproduire les conditions dans lesquelles de futurs observatoires spatiaux sonderaient les atmosphères d'exoplanètes en transit devant leur étoile.

    La Nasa explique l’observation d’Hubble et son intérêt pour rechercher des biosignaures, voire des signes de vie, sur d’autres planètes que celles du Système solaire. © Nasa

    Ces prochaines années, la Nasa mais aussi l'ESA vont se doter d'observatoires spatiaux et terrestres capables d'identifier des planètes extrasolaires susceptibles d'abriter une forme de vie. Pour différencier une planète habitable d'une planète habitée, « c'est pourquoi il est important de développer des modèles du spectre terrestre comme modèle pour catégoriser les atmosphères des planètes extrasolaires », explique Allison Youngblood. D'où l'intérêt des observations d'hubble, précurseur dans ce domaine.

     

    Soyons patients 

    Le succès de ces observations ne veut évidemment pas dire qu'Hubble soit en capacité de détecter une biosignature, voire des signes de vie dans l'atmosphère d'une exoplanète. Les planètes telluriques similaires à la Terre sont entourées d'atmosphères trop fines pour qu'Hubble puisse discerner une biosignature. Jusqu'à présent le télescope est « seulement » parvenu à sonder des atmosphères de planètes de type géantes gazeuses, voire des super-Terres (planètes de plusieurs fois la masse de la Terre) qui transitent par leurs étoiles.

    Attendons les futurs observatoires spatiaux, dont le James Webb de la Nasa qui sera lancé en octobre 2021. Cet observatoire ne fonctionnera pas dans l'ultraviolet mais dans l'infrarouge ce qui, en théorie, laisse à penser qu'il pourra détecter du méthane et de l'oxygène dans les atmosphères d'exoplanètes.

    Détecter de l'ozone dans le ciel d'une planète extrasolaire terrestre ne garantit pas que la vie existe à la surface. D'autres biosignatures seront nécessaires pour conclure qu'une planète est habitée. Pour s'assurer qu'une planète est habitée, les astronomes voudront détecter une combinaison de biosignatures détectées dans plusieurs longueurs d'onde.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-hubble-profite-eclipse-lune-apprendre-chercher-vie-extraterrestre-82386/?fbclid=IwAR2pTNSrlANsouuWHZOSzqWBJ_r8xS3R_Q6p8nO7Phkx-id4iaNMYCQgyME#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura