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Articles de dimitri1977

  • LE 31.07.2020: Actualité de l'astronomie / Où se trouve la comète Neowise cette semaine ?

    Où se trouve la comète Neowise cette semaine ?

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

     

     [EN VIDÉO] Qu'est-ce qu'une comète ?  D’où viennent-elles ? Combien sont-elles ? Leur nom vient du grec komêtês signifiant « chevelu ». Au Japon, elles sont surnommées « astre-balais ». Autant d’appellations qui font références à leurs physionomies très différentes des étoiles qui brillent dans le ciel. Apprenez à les connaître en vidéo ! 

    La comète Neowise est toujours là, visible dans l'hémisphère nord, cheminant de la Grande Ourse vers la légendaire Chevelure de Bérénice. Encore visible à l'œil nu, elle est très belle à travers une paire de jumelles ou un instrument. Voici comment la trouver dans le ciel étoilé de l'été.

    La comète Neowise prend le large, direction le nuage de Oort, aux confins du Système solaire, où elle y séjourne depuis 4,5 milliards d'années. Elle ne reviendra pas avant 6.800 ans dans la douce province du Système solaire interne où gravitent la Terre et ses sœurs rocheuses.

    Bien que plus délicate à observer à l'œil nu fin juillet, C/2020 F3 (Neowise) affiche encore une magnitude 4 le 26 juillet et demeure discernable à la fin du crépuscule, dans un ciel sombre, à l'abri de la pollution lumineuse. Certes, la Lune en croissant de ces derniers jours n'aide pas à la trouver parmi toutes les étoiles mais ça ira mieux en la faisant disparaître derrière un arbre. À noter que vous pouvez la rechercher dans un premier temps avec une paire de jumelles. Cela vous aidera à la repérer ensuite à l'œil nu.

    Le 27 juillet, vous retrouverez la trace de Neowise en la guettant quasiment au milieu d'une ligne imaginaire qui relie Régulus, l'étoile la plus brillante du Lion (près de l'horizon ouest) à Alkaïd -- 25° plus haut --, l'étoile au bout du manche de la Grande Casserole (les sept étoiles les plus brillantes de la Grande Ourse, connu auparavant et ce, durant des siècles sous le nom de Grand Chariot). La comète de l'année est toujours dans la Grande Ourse -- ce qui aide bien à la trouver quand on ne connaît pas bien le ciel --, derrière les pattes arrière de l'animal plus exactement. La comète fonce tout droit vers la Chevelure de Bérénice (Coma Berenices), une discrète petite constellation qui représentait autrefois, avant la reine Bérénice d'Égypte il y a plus de 2.000 ans, la touffe de poil au bout de la queue du Lion (Leo).

    Le 28 juillet, on pourra encore l'admirer dans Ursa Major, presque à mi-chemin entre Alkaïd et Régulus.

    Position de la comète Neowise le 28 juillet après le coucher du Soleil. Les astérismes sont marqués en orange. © SkySafari

    Position de la comète Neowise le 28 juillet après le coucher du Soleil. Les astérismes sont marqués en orange. © SkySafari 

    Un astre chevelu rend visite à la Chevelure de Bérénice

    Le 29 juillet, toujours vu de la Terre, Neowise sera officiellement entrée dans la pâle Coma Berenices. Le manche de la casserole, facile à reconnaître dans le ciel étoilé, sera encore d'un grand secours pour la repérer. La comète se cache en dessous et 11° plus bas que Cor Caroli (littéralement « cœur de Charles »), l'étoile la plus brillante des Chiens de chasse (Canes Venatici), une modeste constellation derrière l'Ourse. Comme la luminosité de Neowise décline, hélas, maintenant qu'elle s'éloigne du Soleil, attendez-vous les prochains soirs à ne distinguer qu'une petite tache floue effilée dans l'obscurité de la nuit. Rien à voir en tout cas avec les centaines de photos qu'on peut admirer sur internet. Surtout, n'hésitez pas à la contempler à travers une paire de jumelles, ou un instrument plus puissant. La queue de la comète s'étire vers Arcturus, l'étoile-gardien de l'Ourse.

    Position de la comète Neowise le 30 juillet après le coucher du Soleil. © SkySafari

    Position de la comète Neowise le 30 juillet après le coucher du Soleil. © SkySafari 

    Le 30 juillet, la tête chevelue de la comète est visible près du semis d'étoiles qui caractérise la constellation de la Chevelure de Bérénice. Et vous pourrez la trouver en la cherchant vers le milieu d'une ligne tracée entre Alkaïd et Denebola, laquelle représente la queue du Lion.

    Le 31 juillet, le noyau de C/2020 F3 est juste à côté de l'étoile de magnitude 4.3 Gamma Comae Berenices. La luminosité de Neowise devrait être comparable. La comète est visible de plus en plus longtemps dans la nuit et surplombe maintenant l'ouest.

    Position de la comète Neowise le 31 juillet, vers 22 h. Les astérismes sont marqués en orange. © SkySafari

    Position de la comète Neowise le 31 juillet, vers 22 h. 

    Source https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-trouve-comete-neowise-cette-semaine-81591/?fbclid=IwAR2psiGKkKQ34uNXI3GUIFS1mnVFpDC_4fBPxdXXTDd6_BPOAl33Vj9zZfg#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

     

     

  • LE 31.07.2020: Actualité de l'astronomie / En vidéo : revivez le lancement vers Mars de la mission historique Perseverance

    En vidéo : revivez le lancement vers Mars de la mission historique Perseverance

     

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

     

     

    L’image contient peut-être : plein air et nature, texte qui dit ’Lanceur Atlas 30juillet 2020 3h 50, heure Paris. Encapsulés son sommet, Perseverance Ingenuity Nasa’

    Publié le 30/07/2020

    [EN VIDÉO] Revivez le lancement de Perseverance vers Mars  Lancement réussi ! Revivez l'événement du 30 juillet 2020 de la NASA en vidéo. 

    Félicitations à la Nasa ! Perseverance est en route pour Mars. Dans quelques mois, il se posera dans le cratère Jezero, pour y rechercher des traces de vie anciennes ou présentes.

    Perseverance, le dernier-né des rovers de la Nasa, est bien parti en direction de Mars. Le lancement de la troisième et dernière mission de cet été 2020 à destination de la Planète rouge s'est très bien passé. Le rover et le petit hélicoptère Ingenuity -- premier engin à voler sur une autre planète que la Terre --, encapsulés dans le module placé au sommet du lanceur Atlas V foncent désormais vers notre voisine. La météo était au beau fixe ce matin en Floride, c'était donc le bon moment, avant que la fenêtre de tir ne se referme mi-août, d'envoyer cette mission américaine prioritaire. Après Hope, des Émirats arabes unis, et le triptyque Tianwen-1, de la Chine, la Nasa ne pouvait pas retarder au-delà du 15 août le lancement de Perseverance. Sinon cela aurait contraint à le repousser à 2022, comme l'européenne ExoMars. Ce qui est impossible dans le contexte géopolitique actuel.

     

     

    Photo de profil, ouvre la page de profil sur Twitter dans un nouvel onglet

    John Kraus

    @johnkrausphotos

    Liftoff! As seen from the skies above Florida’s Space Coast, NASA’s newest Mars rover, Perseverance, begins its journey to the Red Planet, launching aboard a United Launch Alliance Atlas V rocket! #Mars2020 What an absolutely beautiful morning.

    Image

    2:45 PM · 30 juil. 2020

     

    Le plus difficile reste à venir

    Après sept mois de paisible croisière interplanétaire, le module va entrer à grande vitesse dans l'atmosphère de Mars le 18 février 2021. Ce jour-là, la tension sera palpable chez les opérateurs de la Nasa, ils vont vivre ce qu'ils appellent « sept minutes de terreur », sept petites minutes d'une grande intensité où vont s'enchainer de nombreuses actions à des millions de kilomètres de la Terre avec pour fins de déposer en douceur le rover d'une tonne près du delta à l'intérieur du cratère Jezero. La Nasa a une grande expérience des atterrissages sur Mars et cela devrait très bien se dérouler, à l'instar de son prédécesseur Curiosity, en 2012, qui avait débarqué avec le même système.

    Rappelons qu'il se nomme Perseverance. Et si la Nasa a choisi ce surnom, c'est bien parce qu'elle est décidée à mener cette grande mission à son terme. Rappelons que ses quatre grands objectifs sont :

     

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    NASA's Launch Services Program

    @NASA_LSP

    This Illustration demonstrates the route Mars 2020 / @NASAPersevere takes to travel to Mars, including the several trajectory correction maneuvers (TCMs) needed to adjust its flight path on the way. #CountdownToMars

    Image

    2:14 PM · 30 juil. 2020

     

     

    VOIR AUSSIVoyage vers Mars : combien de temps faut-il pour y aller ?

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-2020-rover-video-revivez-lancement-vers-mars-mission-historique-perseverance-82174/?fbclid=IwAR1Xkd3N28NbWExDIMru4u46yOwMGKvEcNheWi58dT8ldf7G1vfEMLwktzA#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 30.07.2020: Actualité de l'astronomie / Notre système immunitaire peut-il se défendre contre les micro-organismes extraterrestres ?

    Notre système immunitaire peut-il se défendre contre les micro-organismes extraterrestres ?

     

     

    Emma Hollen

    Journaliste scientifique

     

    L’image contient peut-être : nuit et ciel

     

    Une nouvelle étude révèle que les mammifères seraient mal équipés contre les germes spatiaux. En effet, leur système immunitaire aurait du mal à identifier les microbes venus d'autres planètes et à réagir à leurs attaques.

    Cela vous intéressera aussi

     [EN VIDÉO] L'Odyssée interstellaire : la première mission à se poser sur une exoplanète  Les images de Neil Armstrong foulant le sol lunaire nous ont tous secoués. Alors, imaginez ce que ressentiront ceux qui recevront des images d’un vaisseau posé sur un autre monde. Un monde situé au-delà de notre Système solaire ! Pour en avoir un aperçu, découvrez cet extrait vidéo de L’Odyssée interstellaire, le documentaire d’Arte. 

    Si l'Homme espère un jour conquérir l'espace, les changements de gravité et les rayonnements cosmiques ne seront pas les seuls défis auxquels il devra se confronter pour maintenir son corps en bonne santé. Que se passerait-il par exemple si nous étions exposés à un micro-organisme venu d'une autre planète ou d'une lune où la vie aurait évolué ? C'est la question que s'est posée une équipe de scientifiques de l'université d'Exeter, en Angleterre.

    Les exo-peptides attaquent

    « La vie sur Terre repose sur 22 acides aminés essentiels, explique Katja Shaefer, auteure principale de l'étude, parue dans la revue Microorganisms. Nous avons théorisé que des formes de vie ayant évolué dans un environnement avec des acides aminés différents pourraient les contenir dans leur structure. Nous avons synthétisé chimiquement des "exo-peptides" contenant des acides aminés rares sur Terre, et avons testé la capacité du système immunitaire d'un mammifère à les détecter ». Afin de savoir comment nous nous défendrions face à l'attaque d'un corpuscule étranger, les chercheurs se sont concentrés sur les souris, dont le système immunitaire est relativement similaire à celui des êtres humains.

    Deux exo-peptides ont été injectés chez des souris pour tester leur réponse immunitaire. © BillionPhotos.com, Fotolia

    Deux exo-peptides ont été injectés chez des souris pour tester leur réponse immunitaire. © BillionPhotos.com, Fotolia 

     

    Ils ont ainsi soumis les cellules immunitaires des rongeurs aux deux peptides extraterrestres, imitant la structure d'exo-peptides fréquemment trouvés sur le corps des météorites. Une réponse immunitaire a bien été déclenchée par cette intrusion, néanmoins, l'équipe a constaté que celle-ci était moindre qu'en temps normal. « Nous spéculons donc que le contact avec des mciro-organismes extraterrestres pourrait poser un risque immunologique pour les missions spatiales dédiées à ramener des organismes d'exoplanètes et de lunes. » Sans surprise, des précautions supplémentaires devront donc être prises si nous décidions un jour de collecter des micro-organismes extraterrestres pour les rapatrier sur Terre.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/espace-notre-systeme-immunitaire-peut-il-defendre-micro-organismes-extraterrestres-82149/?fbclid=IwAR3zL_pAdkpR_l7hcxWd8WHWpjDECAlSZ2gEB3feQrZHcDmPTeawd0ZUclE#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 30.07.2020: Actualité de l'astronomie / Comment participer virtuellement au lancement de Perseverance proposé par la Nasa ?

    Comment participer virtuellement au lancement de Perseverance proposé par la Nasa ?

     

     

    Emma Hollen

    Journaliste scientifique

     

    C'est officiel ! Si le temps et les circonstances le permettent, la mission Mars 2020 quittera le sol terrestre le 30 juillet à 13 h 50 (heure de Paris) pour mettre les voiles vers la Planète rouge. À son bord, deux appareils à la pointe de la technologie : le rover Perseverance et l'hélicoptère Ingenuity qui, s'il accomplit ses objectifs, sera le premier engin volant piloté à distance sur une autre planète que la Terre. Pour célébrer le lancement, la Nasa invite le public à prendre part à l'événement en participant à des activités virtuelles.

     

    Vivez le lancement de Mars 2020 alias Perseverance en direct le 30 juillet avec la Nasa. © Nasa

    Vivez le lancement de Mars 2020 alias Perseverance en direct le 30 juillet avec la Nasa. © Nasa 

     

    Tous ensemble (en ligne) pour le lancement

    Le lancement sera diffusé sur Nasa TV et sur le site de l'agence spatiale, ainsi que sur YouTubeTwitterFacebook, LinkedIn, Twitch, Dailymotion et Theta.TV. Les spectateurs en ligne pourront bénéficier des privilèges habituellement réservés aux personnes présentes sur place. Par ailleurs, une diffusion des coulisses de la mission, des filtres de réalité augmentée, un kit étudiant, un photomaton martien et même la possibilité de soumettre ses propres vidéos pour potentiellement prendre part à la diffusion seront disponibles.

     

    [EN VIDÉO] 10 choses à savoir sur Perseverance et Ingenuity  Découvrez le résultat de la mission de deux ans supervisée par la Nasa : Mars 2020 ! 

     

     

    Illustration du rover Perseverance et de l'hélicoptère Ingenuity sur Mars. © Nasa

     

     

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/mars-participer-virtuellement-lancement-perseverance-propose-nasa-2845/#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 29.07.2020: Actualité de l'astronomie / Les secrets des explosions des naines blanches bientôt percés avec les ultraviolets ?

    Les secrets des explosions des naines blanches bientôt percés avec les ultraviolets ?

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

     

     

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’estes dela supernova Kepler. Nasa’

     [EN VIDÉO] Interview : qu'est-ce que l'énergie noire ?  L’univers est en expansion. Si l’on tient compte de la gravité, cette expansion devrait ralentir et pourtant elle semble accélérer au cours du temps. Ce phénomène pourrait être dû à une force étrange : l’énergie noire. Jean-Pierre Luminet, astrophysicien de renom, explique pour Futura-Sciences ce que recouvre cette étrange notion. 

    Un type extrêmement rare de supernova émettant un puissant flash d'ultraviolet augure d'une méthode pour percer la nature précise des SN Ia, dont on sait seulement avec certitude qu'elles impliquent des explosions de naines blanches. On pourra alors tenter de mieux comprendre l'énergie noire accélérant l'expansion de l'Univers et comment celui-ci crée des métaux lourds, tels que le fer.

    En 1604, après Tycho Brahe en 1572, Johannes Kepler, autre célèbre bâtisseur du Ciel selon les termes des romans historiques de Jean-Pierre Luminet, observe une stella nova, ce qui signifie « nouvelle étoile » en latin, dans la constellation Ophiuchus. Aucun des deux astronomes ne peut alors comprendre de quoi il en retourne vraiment si ce n'est que l'observation met à mal la thèse aristotélicienne de l'immutabilité du monde supralunaire, ce qui par contrecoup questionne également la physique d'Aristote, pavant la voie à sa remise en cause par Galilée, Descartes puis Newton.

    La nature des « nouvelles étoiles », en abrégé des novae, de Brahe et Kepler ne sera comprise qu'au XXe siècle avec les développements d'une nouvelle physique après celle de Newton, celle des révolutions quantiques et relativistes. En effet, les deux astres observés, SN 1604 et SN 1572, sont des exemples de ce que l'astronome germano-américain Rudolph Minkowski et l'astronome suisse Fritz Zwicky vont appeler des supernovae SN Ia dans le cadre de leur fameuse classification. Or, une SN Ia fait intervenir l'explosion d'une naine blanche, une étoile dont l'existence nécessite pour être comprise aussi bien la théorie de la relativité restreinte que la mécanique quantique, comme l'a montré l'astrophysicien indien Subrahmanyan Chandrasekhar alors qu'il était âgé de seulement 20 ans lors d'un voyage en paquebot de Bombay vers l'Angleterre.

    Les supernovae sont nettement plus lumineuses que les novae comme l'ont montré au cours des années 1930 les travaux de Walter Baade et Fritz Zwicky. Les SN II, comme celle de 1987 dans le Grand Nuage de Magellan, sont des explosions d'étoiles très massives résultant de leur effondrement gravitationnel. Leur luminosité est donc très variable. On pense que ce n'est pas le cas avec les SN Ia ou, pour le moins, nettement moins car l'explosion des naines blanches se ferait toujours lorsque leur masse, pour une raison ou pour une autre, devient de l'ordre de la fameuse masse limite calculée justement par Chandrasekhar lors de son voyage vers l'Angleterre, environ 1,44 fois celle du Soleil.

    Une présentation de la supernova de Kepler, une SN Ia. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Chandra X-ray Observatory

    Les naines blanches et l'énergie noire

    Or, il se trouve que comme du temps de Kepler, les SN Ia sont à l'origine d'une révolution en cosmologie et peut-être en physique. Les astrophysiciens ont pu utiliser ces explosions supposées quasi constantes en luminosité comme des chandelles standards, selon leur terme, ce qui leur permet d'estimer les distances des galaxies où elles se produisent et en conjonction avec des mesures de décalages spectraux, des variations de vitesse d'expansion du cosmos observable. À partir de la fin des années 1990, les cosmologistes en ont tiré la conclusion que cette expansion accélérait au lieu de ralentir depuis quelques milliards d'années. Une des explications de ce phénomène fait intervenir une nouvelle physique en rapport avec l'énergie du vide quantique et plus généralement ce que l'on a appelé l'énergie noire.

    On cherche à déterminer la nature de cette énergie, cela permettrait peut-être de connaître le destin de l’Univers, mais pour cela ll faut mesurer le plus précisément possible l'expansion du cosmos ce qui nécessite de bien estimer la puissance des explosions des SN Ia. Malheureusement, plusieurs théories s'affrontent en fait sur le sujet et si elles reposent bien toujours sur la présence de naines blanches, des variations de leur luminosité intrinsèque sont possibles, notamment si les SN Ia sont parfois en fait des collisions de naines blanches.

    Certaines choses semblent acquises cependant. Pour une raison ou pour une autre, des réactions de fusion thermonucléaire avec une fraction substantielle des noyaux de carbone et d'oxygène dans la naine blanche se produisent et ils fusionnent en éléments plus lourds en quelques secondes seulement. Une température de plusieurs milliards de degrés est atteinte et la luminosité de l'explosion devient de l'ordre de cinq milliards de fois celle du Soleil. Un isotope du nickel radioactif est synthétisé lors de cette explosion et il va produire par désintégration un isotope du cobalt puis du fer pendant plusieurs mois. L'essentiel de la lumière libérée par la SN Ia le sera d'ailleurs par ces isotopes radioactifs.

    Image composite de SN2019yvq (point bleu) dans la galaxie hôte NGC 4441 (grand corps jaune au centre), qui est à près de 140 millions d'années-lumière de la Terre. © ZTF, Northwestern, Caltech

    Des scénarios différents pour les SN Ia selon les flashs ultraviolets

    Malgré tout, si l'on veut augmenter les chances de pouvoir comprendre la nature de l'énergie noire avec les instruments, dont l'humanité se dote actuellement et qui sont le télescope Euclide et le LSST (Large Synoptic Survey Telescope) aujourd'hui renommé Observatoire Vera-C.-Rubin (Vera C. Rubin Observatory), il faut pouvoir déterminer quelles sont les parts des différents scénarios conduisant à l'apparition des SN Ia afin de calibrer autant qu'il est possible ces chandelles standards.

    Une piste possible pour aboutir à ce but peut provenir de l'étude des flashs d'ultraviolets comme celui associé à la supernova SN2019yvq, ainsi que l'explique une équipe d'astrophysiciens dans un article en accès libre sur arXiv. Il a été publié dans The Astrophysical Journal et il repose sur des observations faites dans une galaxie relativement proche, située à 140 millions d'années-lumière de la Voie lactée dans la constellation du Dragon, à l'aide de la Zwicky Transient Facility (ZTF). SN2019yvq a ensuite été étudiée plus en détail dans le domaine de l'ultraviolet des rayons X par l'observatoire Neil Gehrels Swift de la Nasa.

    On ne connaît maintenant en fait que deux flashs ultraviolets intenses associés à une SN Ia. Là où les choses deviennent intéressantes, c'est que de tels flashs, toujours précoces, de quelques heures à quelques jours après le début d'une SN Ia, ont des caractéristiques différentes selon que la supernova est causée par une collision de naine blanche ou l'accrétion de la matière provenant d'une étoile compagne en mode géante rouge, arrachée par les forces de marée de la naine blanche selon le scénario le plus standard.

    D'autres modèles avec flash UV ont été proposés et si l'on ne peut pas encore faire la différence entre les scénarios pour expliquer les SN Ia, les chercheurs pensent maintenant que l'étude de ces flashs UV devrait permettre très rapidement de parvenir à ce résultat.

    On peut se faire une idée du pourquoi de l'intérêt de ces flashs précoces si l'on comprend que dans le cas standard, l'explosion thermonucléaire de la naine blanche éjecte une grande quantité de matière, et qu'il va se produire une onde de choc qui va la chauffer de sorte qu'elle brillera fortement en UV lorsque cette onde va entrer en collision avec l'étoile compagne de la naine blanche.

    Mieux comprendre les SN Ia ne fera pas que nous aider à connaître la nature de l'accélération de l'expansion de l'Univers. En effet, on sait que ces explosions produisent de grandes quantités de fer qui vont se retrouver dans le milieu interstellaire où naîtront de futures étoiles entourées d'un cortège planétaire. On pense que la majorité des noyaux de fer sont synthétisés par les SN Ia mais la proportion reste à déterminer, ce qui devrait nous aider à comprendre la naissance de planètes avec un noyau ferreux, comme dans le cas de la Terre, dans la Voie lactée.

     

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    • Les supernovae SN Ia sont des explosions de naines blanches mais plusieurs scénarios sont possibles et l'on ne sait pas très bien en quelles proportions elles se produisent.
    • Or, les SN Ia permettent de déterminer la vitesse d'expansion du cosmos observable et ont révélé sa récente accélération, probablement causée par une mystérieuse énergie noire.
    • Pour tenter de faire la lumière sur la nature de cette énergie, qui détermine le destin de l'Univers observable, il faut bien connaître la nature des SN Ia.
    • On commence à observer des flashs d'ultraviolets au tout début de ces supernovae, flashs dont on pense qu'ils vont bientôt permettre de distinguer entre les différentes occurrences des scénarios pour les SN Ia.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/energie-sombre-secrets-explosions-naines-blanches-bientot-perces-ultraviolets-82114/?fbclid=IwAR3wjjdB07B3n-NPzv76fm3nOK76vd2VZ9-0H65TLdLwSa6kUj9l8c6t4c8#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

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