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LE 28.07.2020: Actualité de l'astronomie / Deux pluies d'étoiles filantes à voir cette nuit.
- Par dimitri1977
- Le 28/07/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Deux pluies d'étoiles filantes à voir cette nuit
Xavier Demeersman
Journaliste
[EN VIDÉO] Les stars du ciel d'été à ne pas manquer en 2020 Mille et un objet sont à voir dans le ciel chaque été parmi les étoiles. Mais en 2020, une comète s’est invitée le soir et des planètes géantes transpercent la nuit dés le coucher du Soleil. De belles nuits d’été plus attractives que jamais !
L'activité de deux belles pluies d'étoiles filantes culmine cette nuit, du 28 au 29 juillet. Elles se mélangeront aux fameuses Perséides, dont l'activité a déjà commencé. Place aux spectacles célestes de l'été.
En plus de la comète Neowise à admirer après le crépuscule, trois belles pluies d'étoiles filantes prolongent le spectacle jusqu'au bout de la nuit, les saupoudrant de dizaines de météores furtifs.
Deux d'entre elles atteindront leur pic d'activité au cours de cette nuit du 28 au 29 juillet : les Delta Aquarides du sud et les alpha Capricornides. Comme toujours pour l'observation du ciel étoilé, recherchez un site à la campagne loin de toute pollution lumineuse pour profiter au maximum de tous ces spectacles célestes (étoiles filantes, comètes, Voie lactée, etc.).
Sur cette carte du ciel de l'été, vers 1 h du matin, les lettres en capital marquent la position des radiants des pluies d'étoiles filantes dont ils sont l'abréviation. © AMS
Le plus fort de ces essaims météoritiques se produit surtout après minuit quand leur radiant est assez élevé au-dessus de l'horizon. Les Delta Aquarides du sud font pleuvoir en moyenne une quinzaine de météores par heure. Le taux horaire descend en revanche à cinq pour les alpha Capricornides.
Comme leur nom l'indique, leur radient se situe au sein des constellations voisines du Verseau (Aquarius) pour le premier, et du Capricorne, pour le second. Il faudra donc regarder dans leur direction, au-dessus du sud-est et du sud, pour les surprendre. Il est possible que le courant de poussière des Delta Aquarides soit alimenté par la comète P/2008 Y12. En ce qui concerne les Capricornides, les scientifiques relient leur source à la comète 169P/Neat.
Position du radiant de l'essaim météoritique des Delta Aquarides du sud dont l'activité culmine dans la nuit du 28 au 29 juillet. Jupiter et Saturne, plus à l'ouest, sont dans la constellation du Sagittaire. © AMS
La pluie d’étoiles filantes des Perséides a déjà commencé
Enfin, impossible de ne pas évoquer la plus célèbre des pluies d'étoiles filantes de l'année : les Perséides. Celle-ci a déjà commencé son activité, depuis le 17 juillet que la Terre traverse les débris laissés par la comète 109P/Swift-Tuttle. Cette année, les nuits où l'on pourra en voir un maximum, au cœur de ces rivières de poussières, seront celles du 11 au 12 août et du 12 au 13 août.
Petit bémol pour l'observation ces prochaines nuits, la Lune croissante sera un peu gênante.
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LE 28.07.2020: Actualité de l'astronomie / Comment le rover Perseverance va-t-il chercher la vie sur Mars ?
- Par dimitri1977
- Le 28/07/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Comment le rover Perseverance va-t-il chercher la vie sur Mars ?
Rémy Decourt
Journaliste
[EN VIDÉO] 10 choses à savoir sur Perseverance et Ingenuity Découvrez le résultat de la mission de deux ans supervisée par la Nasa : Mars 2020 !
Cet été, quatre missions seront lancées à destination de Mars, dont celles de la Nasa et de l'Agence spatiale européenne en coopération avec Roscosmos. Elles déposeront chacune un rover sur la Planète rouge dans l'espoir de trouver des traces de vie éteinte voire en activité. Nos explications avec celles de Philippe Labrot, spécialiste de la planète Mars à l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP).
Article publié initialement le 11 mars 2020. À noter qu'en raison de la crise sanitaire, le lancement de mission ExoMars a été reporté à 2022.
Aujourd'hui, il ne fait plus de doute que Mars a été habitable dans un lointain passé, qui se mesure en milliards d'années. Mais, les scientifiques ont bien du mal à préciser à quelle époque et pendant combien de temps. Cela dit, si l'on se fie aux données les plus récentes, on estime que dans le passé les conditions environnementales martiennes ont été favorables à l'apparition de la vie mais n'auraient duré, au maximum, que 700 millions d'années. Compte tenu de ce laps de temps très court et en tenant compte des hypothèses qui font consensus, si une forme de vie est apparue sur Mars, même en supposant qu'elle soit apparue très rapidement après la formation de Mars, le temps nécessaire à son évolution fut trop court.
À cela s'ajoute le fait que seulement certains endroits étaient habitables, dispersés dans le temps et l'espace, qui n'étaient pas liés les uns aux autres. C'est-à-dire que la présence d'eau à l'état liquide était tout de même très aléatoire lors des 500 premiers millions d'années de l'histoire de la planète. Dit autrement, même si Mars présente des caractéristiques lui conférant une habitabilité dans son passé, il n'est pas pour autant certain que la vie ait pu y émerger. Et si elle s'y était développée, elle serait probablement restée à un stade très primitif. Il faut aussi savoir que la recherche de la vie sur Mars va se concentrer sur des organismes primitifs anaérobies qui ne peuvent pas supporter l'oxygène, car c'est la situation sur Mars aujourd'hui et celle d'il y a quelque quatre milliards d'années, à l'époque où l'on suppose que la planète était habitable.
Comparaison des atmosphères de Mars et de la Terre. © ESA
Cela dit, après que Curiosity a découvert du méthane et quelques molécules organiques, on ne peut « toujours pas affirmer qu'il y a ou qu'il y a eu de la vie sur Mars ! », nous explique Philippe Labrot spécialiste de la planète Mars à l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP). Si de la vie s'est formée, on n'imagine pas qu'elle ait pu se complexifier comme sur Terre, sachant que sur Terre cela a pris des milliards d'années. Donc, seule une « forme de vie primitive de type bactérien a pu perdurer un temps sur la Planète rouge ». D'ailleurs, les molécules découvertes par Curiosity ne « sont pas si complexes que cela, au regard des macromolécules qui constituent le vivant sur Terre ».
Et puis, les conditions environnementales à l'époque de l'habitabilité supposée de la planète étaient tout de même assez extrêmes. Très peu de temps après la formation de Mars, il y a 3,9 à 3,8 milliards d'années, la planète a perdu son champ magnétique, et climat et environnement ont subi une forte dégradation avec des conséquences néfastes pour l'évolution de la vie martienne. L'environnement est devenu plus acide, plus froid et sec, rendant la surface de la planète invivable en empêchant toute activité biologique.
En juillet 2020, quatre missions seront lancées à destination de Mars, dont celles de la Nasa et de l'ESA qui utiliseront chacune un rover pour chercher des indices de vie éteinte ou en activité sur Mars. Les deux autres missions sont une mission de démonstration technologique des Émirats arabes unis, avec Hope Mars Mission, qui a pour but d'étudier l'atmosphère et le climat au sol avec deux spectromètres et la Chinoise Huoxing-1 (HX-1), constituée d'un orbiteur et d'un rover qui a notamment pour objectif de préparer un retour d'échantillons martiens.
VOIR AUSSIMars : la mission du rover ExoMars 2020 sera-t-elle reportée ?
Le rover Mars 2020 s'appelle désormais « Perseverance ». © Nasa, JPL-Caltech
Le pari des terrains anciens
Avec Mars 2020 nommé aujourd'hui « Perseverance » et Rosalind Franklin (ExoMars 2020), les scientifiques veulent détecter d'éventuelles traces de vie éteinte ou actuelle à la surface mais aussi, avec Rosalind Franklin, sous la surface martienne. Ces deux rovers ont pour objectif la recherche de « matière organique et des molécules prébiotiques », c'est-à-dire des molécules organiques qui sont de potentielles traces de vie dont des stromatolithes, « seules traces de vie visibles à l'œil nu, toutes les autres (microfossiles, biosignatures chimiques et isotopiques, etc.) sont invisibles et doivent faire l'objet d'analyses spécifiques ». Le but est aussi de déterminer si les éléments chimiques et d'environnement qui font que la vie a pu démarrer sur Mars sont présents.
Pour chercher ces fossiles, la Nasa et l'ESA vont atterrir sur des terrains très anciens. Mars 2020 atterrira dans le cratère Jezero où l'équipe de la mission est convaincue que ce site abrite de nombreux fossiles de micro-organismes, s'ils ont existé bien évidemment. En fin de mission, le rover sera dirigé vers Midway, autre site propice à la découverte de traces de vie. Le cratère Jezero était autrefois, il y a environ 3,5 milliards d'années, un lac drainant les cours d'eau provenant d'un bassin d'environ 15.000 km². De nombreux fossiles de micro-organismes, s'ils ont existé, pourraient se retrouver piégés dans ses couches argileuses. Quant à Midway, ce site a la particularité d'avoir des couches géologiques, qui ne sont pas les éjectas du cratère, encore plus anciennes que celles de Jezero. Elles sont très diversifiées dans leur composition et certaines sont riches en olivine et carbonate. Une association de matériaux qui, sur Terre, est très favorable à la vie.
Quant à Rosalind Franklin, le rover se posera dans Oxia Planum, une vaste plaine datant de 4 milliards d'années. Ce bassin peu profond abriterait des argiles susceptibles de conserver des biosignatures datant de la période aqueuse, il y a un peu moins de 4 milliards d'années. Les scientifiques sont convaincus que des sédiments à grains fins, déposés pendant l'ancienne époque noachienne, ont pu conserver la preuve de l'existence de micro-organismes dans ce milieu favorable à l'apparition de la vie.
Le pari de la spectroscopie Raman
Par rapport aux missions Viking et Curiosity, dont les méthodes d'analyse ont montré certaines limites, la Nasa et l'ESA vont utiliser pour la première fois des spectromètres Raman. Le grand avantage de la spectroscopie Raman est qu'elle ne demande pas de préparation de l'échantillon et qu'elle est extrêmement facile à mettre en œuvre et non destructive. Il faut savoir que lors des missions précédentes, la matière organique était analysée sur une colonne de chromatographie, couplée à un spectromètre de masse et un four à pyrolyse. Les scientifiques se sont rendu compte que cela n'était pas la bonne technique. Dans le four, les molécules très oxydantes détruisent de la matière organique. Cette nouvelle technique d'analyse « permettra de pister d'éventuels marqueurs de la vie ». Elle mesurera à distance la composition chimique des molécules organiques contenues dans les roches.
Rosalind Franklin l'utilisera pour étudier des échantillons prélevés et réduits en poudre. Celui de Mars 2020 analysera la roche in situ : à distance avec le laser de SuperCam, ou au contact avec l'outil Sherloc situé au bout de son bras robotisé.
Sur ExoMars, les instruments sont très bien adaptés à la recherche des traces de vie. L'ESA déploiera un rover avec un ensemble d'instruments dédiés à la recherche de vie passée ou présente, la caractérisation de l'environnement géochimique et en eau de la subsurface, et l'étude des conditions à la surface en matière d'habitabilité. À cela s'ajoute que le rover embarque une foreuse qui peut s'enfoncer jusqu'à deux mètres de profondeur. À cette profondeur, les radiations spatiales sont fortement atténuées et il peut y avoir plus d'humidité, provenant de glace d'eau chargée en sels et non sublimée du fait de la protection du sol, et donc évidemment de la vie (si elle existe !) ou des traces d'évolution vers la vie. Si le terrain sur lequel se posera le rover européen semble particulièrement bien adapté à la foreuse du rover, les opérations de forage seront sans doute très délicates à conduire comme le montre le pénétrateur HP3 d'InSight, qui certes n'est pas un dispositif de forage, mais qui illustre bien les difficultés posées par ce genre d'opérations.
Une vue du rover Curiosity dans le cratère Gale en mai 2019. © Nasa, JPL-Caltech
Le pari de forer le sous-sol martien
Cela dit, techniquement il est très difficile de forer le sol martien. D'ailleurs, les Américains ne s'y sont jamais aventurés. La Nasa a bien envisagé une mission pour forer la glace, mais lors de tests sur Terre elle a été confrontée à de nombreux problèmes techniques au point d'abandonner cette idée. Curiosity peut forer mais seulement sur cinq ou six centimètres avec des ennuis à répétition. Comme le montre InSight, dont l'instrument HP3 n'arrive pas à s'enfoncer alors qu'il devrait être à cinq mètres de profondeur, le forage sur Mars est difficile et très challenging.
La principale difficulté pour l'Agence spatiale européenne, c'est qu'elle n'a aucune expérience dans l'exploration robotique de Mars alors que la Nasa, c'est quarante ans d'étude de la Planète rouge ! L'ESA va débarquer sur Mars pour sa première mission d'exploration in situ alors que les Américains la considèrent comme terminée et préfèrent orienter leurs efforts sur un seul objectif : celui de rapporter sur Terre des échantillons du sol martien. C'est pourquoi, Mars 2020 ouvre un nouveau chapitre de l'histoire de l'exploration martienne, en étant la première étape d'un retour d’échantillons. Elle est aussi la suite logique du programme d'exploration martien. Elle a aussi comme objectifs principaux de préparer une mission habitée sur Mars, avec Moxie par exemple qui aura pour mission de démontrer qu'il est possible de fabriquer de l'oxygène sur Mars, à partir de l'atmosphère martienne, et d'identifier des roches remarquables qui seront conditionnées pour être, le cas échéant, rapportées sur Terre dans le cadre d'une future mission de retour d'échantillons martiens.
Il faut garder à l'esprit que la découverte de fossiles de micro-organismes (cellules, très petites et très fragiles) est incroyablement difficile à faire sur Terre, alors le faire sur Mars, ce ne sera pas une mince affaire. C'est aussi très controversé. Dès que l'on est sur des roches vieilles de plusieurs milliards d'années, « ce que la nature a laissé comme trace n'est pas suffisant », précise Philippe Labrot, titulaire d'un doctorat en micropaléontologie précambrienne. Les microscopes à bord des rovers ne sont pas « suffisamment performants pour observer des micro-organismes qui sont de taille micrométrique ». Au mieux, celui des Européens sera capable de voir des colonies de micro-organismes qui apparaîtront sous la forme de biofilms particulièrement noirs dans les roches. Cependant, il sera impossible de déterminer leur morphologie.
Ces stromatolithes sont visibles sur les rives du lac Thetis, en Australie. Ils ont une croissance relativement lente, puisqu'elle est de 0,4 millimètres par an (mesure faite à Shark Bay, toujours en Australie). © Ruth Ellison, Flickr, CC by-nc 2.0
Le pari de découvrir des stromatolithes martiens
Cela dit, les rovers peuvent avoir de la chance et « trouver des stromatolithes, une preuve potentielle que la vie sur Mars existe ou a existé ». Aujourd'hui, la Nasa s'entraîne sur des terrains où l'on trouve des stromatolithes très anciens qui sont autant de traces d'activité d'organismes vivants mais dont certaines formations ressemblent à s'y méprendre à des stromatolithes, mais n'en sont pas.
Enfin, si au terme de ces deux missions, aucune trace de vie a été trouvée, « ce ne sera évidemment pas un échec » tient à souligner Philippe Labrot. Mais, il faudra se rendre à l'évidence. Sachant que Mars n'a jamais été complètement habitable comme la Terre, qui a toujours été recouverte par un océan, et que la présence d'eau à l'état liquide est tout de même très aléatoire lors des 500 premiers millions d'années de son histoire, il se peut « qu'aucune forme de vie ait émergé sur les terrains choisis ». Soit on n'utilise pas les bonnes techniques pour y parvenir mais, cela serait très étonnant sachant que les biologistes sont intimement « convaincus que la vie ne se conçoit qu'avec de l'eau liquide et du carbone » et c'est d'ailleurs sur cette hypothèse que l'on s'appuie pour rechercher de la vie dans l'Univers. Enfin, troisième hypothèse, que la « vie qui a émergé sur Mars ne soit pas similaire à ce que la Terre a pu abriter à la même période ce qui expliquerait et laisserait à penser que si elle existe, la vie n'est pas identique partout et qu'il existe plusieurs chemins pour y arriver ».
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LE 28.07.2020: Actualité de l'astronomie / 10 apps iOS et Android pour explorer le ciel étoilé cet été
- Par dimitri1977
- Le 28/07/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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10 apps iOS et Android pour explorer le ciel étoilé cet été
Xavier Demeersman
Journaliste
[EN VIDÉO] Les stars du ciel d'été à ne pas manquer en 2020 Mille et un objet sont à voir dans le ciel chaque été parmi les étoiles. Mais en 2020, une comète s’est invitée le soir et des planètes géantes transpercent la nuit dés le coucher du Soleil. De belles nuits d’été plus attractives que jamais !
L'été, mais aussi toute l'année, il est très agréable de sortir dehors faire connaissance avec le ciel étoilé peuplé de constellations. Le plus loin possible de la pollution lumineuse, bien sûr. Futura-Sciences vous propose une sélection des applications pour smartphones et tablettes (iOS et Android) qui vous feront aimer et (re-)découvrir l'astronomie en mettant le ciel dans votre poche (ou votre sac). Avec la sortie d'iOS 11, des applications ajoutent la réalité augmentée. Parcourez le cosmos en quelques glissements de doigts.
L'été est une période propice à la découverte du ciel étoilé. Les soirées sont douces, il est agréable de tarder dehors, seul, en famille ou avec des amis, de tourner les yeux vers le ciel clair, plus ou moins tapissé d'étoiles selon notre proximité ou non de sources de pollution lumineuse. De temps à autre, une étoile filante fend l'obscurité et suscite l'émerveillement chez tous ceux qui l'ont aperçu.
Il arrive aussi qu'un astre plus brillant que les autres attire l'attention et intrigue par sa couleur, ou encore qu'un point lumineux en mouvement interroge... Mais quelle est donc cette étoile ? Mais au fait, où se trouvent la Grande Ourse et la Petite Ourse ? Pourquoi y a-t-il des étoiles qui scintillent plus que d'autres et de plus rouges que les autres ? Qu'est-ce donc que cette longue trace blanchâtre qui traverse tout le ciel, du nord au sud ?, Y a-t-il des satellites artificiels visibles ?, etc.
Le ciel dans la poche
La bonne vieille carte du ciel cartonnée ou plastifiée peut bien sûr aider à se repérer dans cet apparent désordre céleste. Mais les smartphones et autres tablettes tactiles savent aussi faire revivre le ciel de nos ancêtres. Et plus encore. En quelques mouvements de doigts, en effet, vous découvrez le ciel devant vous, selon votre position, et cela dans la longueur d'onde de votre choix : visible, infrarouge, rayonnement X, etc. En effleurant chaque étoile, vous disposez instantanément d'informations sur leurs levers et couchers, distances, magnitudes, caractéristiques physiques, etc.
Certaines applications comme Starmap ou Solarwalk vous proposent d'animer le Système solaire en quelques touchers, de voyager dans la Galaxie et toutes ses voisines... Tout aussi captivant et amusant : avec Exoplanet, on peut deviser virtuellement chacun des systèmes planétaires connus, tout savoir (ou presque) sur eux.
Plusieurs applications, comme ISS detector, Sputnik ou SatelliteSafari alertent du prochain passage de la Station spatiale internationale (ISS) et plein d'autres satellites...
Une condition sine qua non pour profiter au maximum des belles nuits étoilées (été comme hiver) : s'échapper des grandes agglomérations urbaines, se retirer dans des lieux avec un horizon dégagé et prévoir des vêtements chauds... Il existe même pour cela des atlas de la pollution lumineuse (Dark Sky). Enfin, pour toutes celles et ceux qui ont un instrument d’observation (jumelles, lunettes, télescopes), il existe bien sûr de très bonnes cartes interactives de la Lune (Moon Globe HD), de Mars et des atlas du ciel beaucoup plus documentés qui intéresseront davantage les astronomes amateurs (débutants ou confirmés) : SkySafari Pro ou Redshift, leurs sélections d'objets célestes à observer sont très riches.
Cette sélection non exhaustive peut évoluer d'année en année, au fil des mises à jour et des nouveautés. À vous de la compléter...
À noter qu'en septembre 2017, avec l'arrivée d'iOS 11, SkyGuide et NightSky ont ajouté la réalité augmentée, rendant l'expérience toujours plus amusante et pédagogique.
Pour suivre toute l'actualité scientifique, n'oubliez pas l'application Futura-Sciences !
Capture d’écrans de l’app Exoplanet. Découvrez les systèmes extrasolaires qui nous entourent. © Hanno Rein
Nos applications préférées pour bien commencer
Dans la galaxie iOS :
- Sky Guide (1,99 euro - iOS - Fifth Star Labs LLC) - avec réalité augmentée : C'est une des plus belles applications qui soit pour faire connaissance avec le ciel étoilé. Elle sort du lot indéniablement pour son esthétique très soignée, à la fois sobre et élégante (très beau rendu des constellations, dans un style antique, superposé à une superbe vue de la Voie lactée) et aussi pour sa simplicité d'utilisation (très intuitive) et l'accès aux informations complémentaires très ergonomique. Un « Apple Design Awards » très mérité lui fut décerné en 2014. L'application existe en version iPhone/iPad et aussi pour Apple Watch (lever-coucher du Soleil, passages de l'ISS, etc.).
- Exoplanet (achats intégrés - iOS - Hanno Rein) : L'application, comme son nom l'indique, nous fait découvrir les nombreux systèmes extrasolaires connus. Il est possible ainsi de parcourir virtuellement toute la galaxie (au passage, on fait plus ample connaissance avec sa structure et notre voisinage) et de zoomer sur l'étoile qui vous intéresse, ou laisser faire le hasard. Toutes les exoplanètes identifiées sont répertoriées. Vous pouvez obtenir des informations sur leurs tailles, masses, distances, type spectrale de l'étoile-hôte et même simuler leurs transits... Si vous recherchez une exoplanète pour vos prochaines vacances, quoi de mieux que ce guide ?
- SpaceMap (4,99 euros - iOS - Fredd) : Une très bonne application pour l'iPad pour se restituer dans l'univers local ! Pour commencer, vous pouvez parcourir tout le Système solaire, zoomer sur chaque planète, accélérer leurs révolutions ou faire un saut dans le passé pour appréhender leurs positions relatives. Puis en « pinçant » l'écran, on prend du recul et on devise alors toutes les étoiles de notre quartier au sein de la Voie lactée... Et ainsi de suite jusqu'à embrasser toute la galaxie et les autres, sur de très grandes échelles. Une exploration virtuelle qui nous fait voyager plus vite que la lumière ! Dans le même genre, citons une autre très belle réalisation : Solar Walk (voir la description plus bas, dans les paragraphes consacrés à Android).
- Satellite Safari (2,99 euros - iOS et Android - Southern Stars) : Beaucoup d'atlas du ciel virtuels ou « carte des étoiles » vous indiquent les satellites qui passent au-dessus de votre tête, selon votre position géographique et proposent par ailleurs de vous alerter lorsque le moment venu approche (Sky Guide, Starmap, Star Walk 2 et Star Walk Kids, Sky Safari, Redshift...) mais si vous en recherchez qui ne fassent que cela, Satellite Safari et Sky View sont des applications très complètes, riches en informations avec de jolies cartes pour visualiser la position, par exemple, de l'ISS.
- Dark Sky Finder (1,99 euro - iOS - Skidmore Apps) : Que vous soyez astronomes amateurs ou pas, cet atlas vous montrera toutes les régions où vous rendre pour bénéficier d'un ciel clair sans (ou presque) pollution lumineuse. Indispensable pour toutes celles et ceux qui souhaitent distinguer au mieux la Voie lactée et observer un maximum d'étoiles filantes (nuit noire recommandée). Une application que l'on peut associer à Ciel en péril, laquelle vous invite à mesurer la pollution lumineuse de votre région dans le cadre d'un projet participatif à l'échelle mondiale. Citons aussi Sky Live (compatible Apple Watch) qui évalue la qualité du ciel où vous vous trouvez : estimation de la pollution lumineuse, humidité, nuages, phases de la Lune, etc. Des paramètres prioritaires pour une bonne soirée d'observation.
Dans la galaxie Android :
- Google Sky Map (gratuit - Android - Google) : Simplissime et très efficace, Sky Map affiche la portion de ciel se trouvant derrière l'écran tenu à bout de bras. Si le compas, le GPS et les accéléromètres fonctionnent bien, on peut ainsi balayer la voûte céleste et découvrir le nom des étoiles, des planètes et des galaxies au-dessus de sa tête. Quelques filtres permettent de sélectionner les astres affichés.
ISS Detector est un système d'alerte pour prévenir du passage de la Station spatiale internationale mais aussi d'autres objets remarquables, comme les planètes visibles à l'œil nu ou les flaches Iridium. © RunaR
- ISS Detector (gratuit ou 2,49 euros sans publicité - Android - RunaR) : Avec ou sans alerte, vous serez prévenu des passages de la Station Spatiale Internationale, nettement visible à l'œil nu, mais aussi des brefs « flashes Iridium », c'est-à-dire des éclairs lumineux produits par les grandes antennes des satellites de cette constellation. Lors d'observations nocturnes, ces prédictions sont toujours du meilleur effet. Le système peut aussi indiquer le passage de planètes ou même du télescope spatial Hubble.
- Phases de la Lune (gratuit - Android et IOS - Univers Today) : Son nom l'indique : l'écran affichera, en français, la phase de la Lune en temps réel, sa surface éclairée en pourcentage, son âge (la durée écoulée depuis la Nouvelle Lune), son éloignement, etc. Le temps peut être accéléré et la Lune présentée telle qu'elle sera (ou a été) à une certaine date. Bien utile pour préparer une observation.
- Stellarium Mobile Planétarium (1,99 euro - Android et IOS - Stellarium) : Le pendant sur mobile du planétarium sur PC, honorablement connu. Il affiche le ciel à une date donnée, en image fixe, en temps réel ou en temps accéléré. Des informations sont données sur les astres affichés, qui apparaissent comme ils le sont à l'œil nu ou dans un télescope (avec le choix du type de monture). Le logiciel, sur le PC de salon ou sur le portable installé près du télescope, est très utilisé par les observateurs.
- Solar Walk Free Planètes (3 euros - Android et IOS - Vito Technology) : Des vues en 3D de la Terre, de planètes, de satellites des planètes gazeuses ou du Soleil s'affichent et tournent du bout des doigts. De quoi improviser de superbes balades dans le Système solaire ou expliquer la Terre et sa banlieue à des néophytes ou des enfants.
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LE 28.07.2020: Actualité de l'astronomie / Comète
- Par dimitri1977
- Le 28/07/2020
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Comète
Les comètes sont constituées de glaces et de poussières. Ici, la comète Lovejoy (C/2014 Q2), photographiée peu avant son passage au périhélie, le point le plus proche du Soleil. © John Vermette, Wikimedia Commons, CC by-sa 4.0
Une comète est un corps à peu près sphérique qui peut atteindre une dizaine de kilomètres de diamètre. Il est constitué de glaces et de poussières. Son nom vient du grec coma qui signifie « queue ». En effet, lorsqu'une « boule de neige sale » s'approche du Soleil, une partie de sa matière se sublime et l'astre développe une queue de poussières longue de plusieurs milllions de kilomètres. Cette matière réfléchie la lumière du Soleil, ce qui rend le corps visible depuis la Terre, on parle alors de comètes.
Origine des comètes
Les comètes se sont formées avec le Système solaire, dans ses régions froides, il y a 4.6 milliards d'années. En 1950, l'astronome Jan Oort émit l'hypothèse de l'existence d'un réservoir sphérique de comètes situé aux confins du Système solaire.
Suite à des instabilités gravitationnelles causées par le mouvement des étoiles proches, certains corps « tomberaient » de temps à autre sur le Soleil en décrivant une trajectoire parabolique.
Les types de comètes
Il existe différents types de comètes :
- Les comètes non périodiques. Une comète issue du nuage de Oort ne passe qu'une seule fois près du Soleil, on dira qu'elle est non périodique ;
- Les comètes périodiques. D'autres comètes sont périodiques, telle la comète de Halley, et passent régulièrement près du Soleil. Lors d'un passage, elles perdent une partie de leur masse et finissent donc par « s'éteindre », faute de matière à sublimer.
Espérance de vie des comètes
On constate que l'espérance de vie d'une comète périodique est très courte en comparaison avec l'age du Système solaire. Or nous avons dit que les comètes sont nées en même temps que celui-ci. Comment se fait-il que l'on voit encore des comètes périodiques ?
Certaines des comètes issues du nuage de Oort peuvent passer à proximité d'une planète lors de leur périple autour du Soleil. Leur trajectoire peut alors être modifiée et aboutir à une orbite elliptique donc à une comète périodique. Ce mécanisme explique la présence des comètes périodiques à toutes les époques.
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LE 27.07.2020: Actualité de l'astronomie / La comète Neowise est dans la Grande Ourse : comment l'observer ?
- Par dimitri1977
- Le 27/07/2020
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La comète Neowise est dans la Grande Ourse : comment l'observer ?
Xavier Demeersman
Journaliste
[EN VIDÉO] Qu'est-ce qu'une comète ? D’où viennent-elles ? Combien sont-elles ? Leur nom vient du grec komêtês signifiant « chevelu ». Au Japon, elles sont surnommées « astre-balais ». Autant d’appellations qui font références à leurs physionomies très différentes des étoiles qui brillent dans le ciel. Apprenez à les connaître en vidéo !
La comète Neowise est toujours là, visible dans l'hémisphère nord, cheminant de la Grande Ourse vers la légendaire Chevelure de Bérénice. Encore visible à l'œil nu, elle est très belle à travers une paire de jumelles ou un instrument. Voici comment la trouver dans le ciel étoilé de l'été.
La comète Neowise prend le large, direction le nuage de Oort, aux confins du Système solaire, où elle y séjourne depuis 4,5 milliards d'années. Elle ne reviendra pas avant 6.800 ans dans la douce province du Système solaire interne où gravitent la Terre et ses sœurs rocheuses.
Bien que plus délicate à observer à l'œil nu fin juillet, C/2020 F3 (Neowise) affiche encore une magnitude 4 le 26 juillet et demeure discernable à la fin du crépuscule, dans un ciel sombre, à l'abri de la pollution lumineuse. Certes, la Lune en croissant de ces derniers jours n'aide pas à la trouver parmi toutes les étoiles mais ça ira mieux en la faisant disparaître derrière un arbre. À noter que vous pouvez la rechercher dans un premier temps avec une paire de jumelles. Cela vous aidera à la repérer ensuite à l'œil nu.
3:43 PM · 27 juil. 2020
Le 27 juillet, vous retrouverez la trace de Neowise en la guettant quasiment au milieu d'une ligne imaginaire qui relie Régulus, l'étoile la plus brillante du Lion (près de l'horizon ouest) à Alkaïd -- 25° plus haut --, l'étoile au bout du manche de la Grande Casserole (les sept étoiles les plus brillantes de la Grande Ourse, connu auparavant et ce, durant des siècles sous le nom de Grand Chariot). La comète de l'année est toujours dans la Grande Ourse -- ce qui aide bien à la trouver quand on ne connaît pas bien le ciel --, derrière les pattes arrière de l'animal plus exactement. La comète fonce tout droit vers la Chevelure de Bérénice (Coma Berenices), une discrète petite constellation qui représentait autrefois, avant la reine Bérénice d'Égypte il y a plus de 2.000 ans, la touffe de poil au bout de la queue du Lion (Leo).
Le 28 juillet, on pourra encore l'admirer dans Ursa Major, presque à mi-chemin entre Alkaïd et Régulus.
Position de la comète Neowise le 28 juillet après le coucher du Soleil. Les astérismes sont marqués en orange. © SkySafari
Un astre chevelu rend visite à la Chevelure de Bérénice
Le 29 juillet, toujours vu de la Terre, Neowise sera officiellement entrée dans la pâle Coma Berenices. Le manche de la casserole, facile à reconnaître dans le ciel étoilé, sera encore d'un grand secours pour la repérer. La comète se cache en dessous et 11° plus bas que Cor Caroli (littéralement « cœur de Charles »), l'étoile la plus brillante des Chiens de chasse (Canes Venatici), une modeste constellation derrière l'Ourse. Comme la luminosité de Neowise décline, hélas, maintenant qu'elle s'éloigne du Soleil, attendez-vous les prochains soirs à ne distinguer qu'une petite tache floue effilée dans l'obscurité de la nuit. Rien à voir en tout cas avec les centaines de photos qu'on peut admirer sur internet. Surtout, n'hésitez pas à la contempler à travers une paire de jumelles, ou un instrument plus puissant. La queue de la comète s'étire vers Arcturus, l'étoile-gardien de l'Ourse.
Position de la comète Neowise le 30 juillet après le coucher du Soleil. © SkySafari
Le 30 juillet, la tête chevelue de la comète est visible près du semis d'étoiles qui caractérise la constellation de la Chevelure de Bérénice. Et vous pourrez la trouver en la cherchant vers le milieu d'une ligne tracée entre Alkaïd et Denebola, laquelle représente la queue du Lion.
Le 31 juillet, le noyau de C/2020 F3 est juste à côté de l'étoile de magnitude 4.3 Gamma Comae Berenices. La luminosité de Neowise devrait être comparable. La comète est visible de plus en plus longtemps dans la nuit et surplombe maintenant l'ouest.
Position de la comète Neowise le 31 juillet, vers 22 h. Les astérismes sont marqués en orange. © SkySafari