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LE 17.07.2020: Actualité de l'astronomie / L'âge de la Lune enfin relié à la formation de la Terre.
- Par dimitri1977
- Le 17/07/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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L'âge de la Lune enfin relié à la formation de la Terre
Nathalie Mayer
Journaliste
Notre Lune est le résultat d'une collision entre un impacteur de la taille de Mars et notre Terre. En utilisant un modèle numérique simulant la solidification de l'océan de magma, qui s'est alors créé sur notre satellite naturel, des chercheurs estiment désormais l'âge de la Lune à 4,425 milliards d'années. C'est 85 millions d'années plus tard qu'ils ne le pensaient jusqu'alors !
La Lune se serait formée à partir des débris d'une collision entre la Terre et Théia, un impacteur de la taille de la planète Mars. Les grandes lignes de ce scénario catastrophe sont aujourd'hui validées par la plupart des astronomes. Mais le moment auquel la collision s'est produite continue de faire débat. Et selon des chercheurs du Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique (DLR), notre planète aurait été violemment percutée par Théia il y a 4,425 milliards d'années -- à 0,025 milliard d'années près. C'est seulement 140 millions d'années après la naissance du Système solaire. Mais tout de même 85 millions d'années plus tard que ce que pensaient jusqu'alors les astronomes.
Pour arriver à ce résultat, les astronomes ont utilisé une nouvelle méthode indirecte. Ils ont étudié le processus de solidification de l'océan de magma qui recouvrait alors la Lune -- et la Terre -- sur plus de 1.000 kilomètres de profondeur. Si un manteau rocheux s'est rapidement formé, il a ralenti la solidification du reste de l'océan. « Notre modèle montre que l'océan de magma de la Lune a mis près de 200 millions d'années à se solidifier », raconte Maxime Maurice, astronome au DLR, dans un communiqué. « Alors que les anciens modèles donnaient une période de solidification de seulement 35 millions d'années. »
Sur ce schéma, l’anatomie de la toute jeune Lune. En gris, une croûte rocheuse en formation et en jaune, un océan de magma. En rouge et en bleu, les températures, plus ou moins chaudes, au cœur de la Lune. © Maxime Maurice, DLR
Des modèles de solidification à l’âge de la Lune
Pour déterminer l'âge de la Lune, les scientifiques ont dû aller plus loin. Ils ont calculé comment la composition des minéraux silicatés riches en magnésium et en fer -- qui se sont formés pendant la solidification de l'océan magma -- a varié au fil du temps. Et ils ont mis en évidence un changement drastique dans la composition de l'océan de magma au fil de sa solidification. Une découverte qui leur a permis de relier la formation de différents types de roches à certaines étapes clés de l'évolution de l'océan de magma. De quoi retracer l'évolution de cet océan jusqu'au moment de la formation de la Lune.
L'âge de la Lune finalement estimé par les chercheurs du DLR est remarquablement en accord avec un âge précédemment déterminé pour la formation du noyau métallique de la Terre. Le moment où la formation de notre planète est considérée comme achevée. « C'est la première fois que l'âge de la Lune peut être directement lié à un événement qui s'est produit à la toute fin de la formation de la Terre, à savoir la formation de son noyau », conclut Thorsten Kleine de l'Institut de planétologie de l'université de Münster (Allemagne), également impliqué dans l'étude.
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LE 17.07.2020: Actualité de l'astronomie / Les images les plus proches jamais prises du Soleil révèlent de nouveaux phénomènes à sa surface !
- Par dimitri1977
- Le 17/07/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Les images les plus proches jamais prises du Soleil révèlent de nouveaux phénomènes à sa surface !
Rémy Decourt
Journaliste
La sonde Solar Orbiter vient d'acquérir ses premières images du Soleil. Dans ces longueurs d'ondes, avec ce niveau de résolution et de clarté, elles sont tout simplement les plus précises et les plus fines jamais obtenues de la surface du Soleil. Cette capacité inédite d'observer le Soleil d'aussi près promet un bond spectaculaire dans sa connaissance. Les explications d'Anne Pacros, responsable des instruments scientifiques à bord du satellite.
L'équipe scientifique de la mission Solar Orbiter de l'Agence spatiale européenne a présenté les premières données de la sonde. Partie de la Terre en février 2020, pour une mission inédite d'exploration et d'étude du Soleil d'une durée de sept à dix ans, Solar Orbiter a pour but de faire le lien entre ce qui se passe sur le Soleil et ce qui est transporté par le vent solaire, et de fournir une compréhension plus profonde de notre connaissance du Soleil et de son héliosphère interne.
Comme nous l'explique Anne Pacros, responsable mission et des instruments scientifiques à bord du satellite, « ces premières données sont issues de tests fonctionnels » ayant permis de vérifier l'état de fonctionnement de la charge utile du satellite et ses instruments. Au nombre de 10, ils se répartissent en deux groupes et, ensemble, ils procurent une vue holistique du Soleil et du vent solaire : quatre instruments mesurant les caractéristiques du plasma du vent solaire au niveau du satellite (les mesures in situ) et six autres chargés d'analyser la lumière émise par le Soleil (les mesures de télédétection).
Une des premières images du Soleil acquises par la sonde Solar Orbiter de l'Agence spatiale européenne. © Solar Orbiter, EUI Team (ESA & NASA); CSL, IAS, MPS, PMOD/WRC, ROB, UCL/MSSL
Ces données, qui concernent des mesures de « variations du champ magnétique, de particules du vent solaire et d'images de la surface du Soleil dans différentes longueurs d'ondes », ont été acquises sur des durées très limitées par le planning de la phase dite de recette en vol, et pourtant les images du Soleil rendues publiques aujourd'hui « montrent des détails jamais vus auparavant » ! Par rapport aux images de la mission de référence, l'observatoire solaire SDO de la Nasa, les images de Solar Orbiter « sont d'une résolution d'au moins deux fois supérieure ». Notez que les images incroyables de la surface du Soleil acquises par le télescope solaire terrestre Daniel K. Inouye sont certes de meilleure résolution (évidemment avec un miroir de 4,2 mètres !) mais limitées au visible et à toutes les longueurs d'ondes qui peuvent traverser l'atmosphère terrestre. Solar Orbiter observe dans des longueurs d'ondes « visibles » seulement depuis l'espace.
VOIR AUSSILa surface du Soleil comme vous ne l'avez jamais vue !
Jamais le Soleil n’avait été photographié d’aussi près
Techniquement, ces images dépassent « les attentes des scientifiques et les exigences de la mission en termes de résolution et de clarté des images » alors que le satellite n'est pas encore à son orbite définitive ! Actuellement, Solar Orbiter se situe à 77 millions de kilomètres du Soleil, ou 0,5 Unité astronomique. Au plus près, le satellite sera distant de seulement 42 millions de kilomètres du Soleil (0,28 Unité astronomique), soit moins d'un tiers de la distance Soleil-Terre.
Cette image du Soleil montre la couronne dont la température est d’environ d’un million de degrés ! Des détails de seulement 400 kilomètres sont visibles ! © Solar Orbiter/EUI Team (ESA & Nasa) ; CSL, IAS, MPS, PMOD/WRC, ROB, UCL/MSSL
Certes, la sonde se tiendra moins près du Soleil que Parker Solar Probe (Nasa), qui s'en approchera davantage à seulement 7 à 8 millions de kilomètres (à cette distance, la chaleur est si intense qu'aucune caméra ne peut regarder le Soleil en face), mais les deux sondes n'ont pas les mêmes stratégies. Solar Parker Probe effectuera les mesures in-situ de la partie la plus externe de la couronne solaire et un peu au-delà lorsque débute l'héliosphère, quant à Solar Orbiter, il réalisera des clichés dans le domaine UV de la couronne du Soleil avec la meilleure résolution spatiale jamais atteinte (70 km/pixel).
Sans surprise, ces données « augurent d'un excellent retour scientifique quand on sera dans la phase de mission nominale qui doit débuter le 26 novembre 2021 ». Une analyse rapide de ces images permet de « voir des phénomènes certes déjà vus, mais avec une résolution inédite » ainsi que des « phénomènes jamais vus comme des éruptions miniatures » ! Connues des scientifiques, ces éruptions pourraient contribuer aux « températures élevées de la couronne solaire ». Si elles n'ont jamais pu être « observées en détail auparavant, c'est en raison d'absence d'instruments aux résolutions suffisantes ».
Le Soleil est ici vu en Lyman-alpha. Il s'agit d'une longueur d'onde ultraviolette particulière produite par l'hydrogène. L'image montre la chromosphère, une région de l'atmosphère solaire située sous la couronne. © Solar Orbiter/EUI Team (ESA & Nasa) ; CSL, IAS, MPS, PMOD/WRC, ROB, UCL/MSSL
VOIR AUSSISolar Orbiter : le défi du bouclier thermique »
Explorer le vent solaire et mieux comprendre l'activité de notre étoile
Comme le souligne Anne Pacros, il ne fait « guère de doute que Solar Orbiter va aider les scientifiques à répondre à de nombreuses questions fondamentales sur le fonctionnement du Soleil ». Parmi les questions qui taraudent le plus les scientifiques, citons le chauffage de la couronne solaire, étonnamment plus chaude que la surface du Soleil, l'accélération du vent solaire, le déclenchement des éruptions solaires à l'origine des tempêtes électromagnétiques terrestres ainsi que le fonctionnement du cycle de onze ans qui rythme l'activité du Soleil.
Les réponses à toutes ces questions pourraient se trouver dans des « processus inconnus aujourd'hui mais que devrait découvrir Solar Orbiter ». La sonde, qui sera la première à survoler les pôles du Soleil, dont on ne connaît actuellement que les régions équatoriales, fournira « des images inédites, et d'une très grande clarté, des régions polaires du Soleil qui ne manqueront pas d'aider les scientifiques à mieux comprendre notre étoile ».
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LE 16.07.2020: Actualité de l'astronomie / Bételgeuse : le mystère de son obscurcissement est en partie élucidé.
- Par dimitri1977
- Le 16/07/2020
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Bételgeuse : le mystère de son obscurcissement est en partie élucidé
Nathalie Mayer
Journaliste
Il y a quelques semaines, Bételgeuse avait perdu 40 % de son éclat. Lorsqu'elle s'est mise à regagner en luminosité, les astronomes ont pensé que l'événement avait été causé par un nuage de poussière. Mais ils rejettent aujourd'hui cette hypothèse. Si Bételgeuse s'est assombrie, ce serait à cause d'immenses taches recouvrant jusqu'à 70 % de sa surface !
Depuis la fin de l'année 2019, Bételgeuse fait beaucoup parler d'elle. En quelques semaines, cette étoile de la constellation d'Orion, habituellement très brillante dans notre ciel, a perdu 40 % de son éclat. Laissant les astronomes seuls face à leurs hypothèses. Allions-nous bientôt observer son explosion en une splendide supernova ? Devions-nous cette perte de luminosité à des poussières ? Des chercheurs du Max Planck Institute (Allemagne) rejettent aujourd'hui cette dernière possibilité. Ils avancent que le phénomène aurait été provoqué par des taches inhabituellement grandes à la surface de Bételgeuse.
VOIR AUSSIBételgeuse dégringole à la 19e place des étoiles les plus brillantes
Rappelons que Alpha Orionis est ce que les astronomes appellent une supergéante rouge, une étoile en fin de vie, 20 fois plus massive que notre Soleil et 1.000 fois plus grande. Les pulsations qu'elle subit sont suffisamment puissantes pour éjecter relativement facilement ses couches externes. Lorsque ce gaz refroidit, il forme des poussières qui peuvent provoquer une baisse de luminosité.
Mais en observant Bételgeuse à l'aide de l'Atacama Pathfinder EXperiment (Apex) et du télescope James Clerk Maxwell (États-Unis), les chercheurs du Max Planck Institute ont découvert que l'étoile était également devenue 20 % plus sombre aux longueurs d’onde submillimétriques. Celles que les poussières fraîches font pourtant particulièrement briller.
Ces images spectaculaires prises par l’Observatoire européen austral (ESO) montraient, il y a quelques semaines, la répartition de la luminosité — en lumière visible — à la surface de Bételgeuse, avant et après son obscurcissement. © M. Montargès et at., ESO
Des taches stellaires d’une étendue inédite
Selon les astronomes, l'assombrissement mesuré en lumière visible et aux longueurs d'onde submillimétriques est en revanche tout à fait compatible avec une diminution de la température moyenne de surface de Bételgeuse. Une diminution de température de l'ordre de 200 °C. Mais une diminution asymétrique.
« Les images haute résolution de Bételgeuse prises en décembre 2019 montrent des zones de luminosité variable. Avec notre résultat, c'est une indication claire d'énormes taches couvrant entre 50 et 70 % de la surface visible et ayant une température plus basse que la photosphère plus lumineuse », explique Peter Scicluna, chercheur à l'Observatoire européen austral (ESO), dans le communiqué du Max Planck Institute.
De banales taches stellaires, donc ? Il est vrai que celles-ci sont courantes. Notre Soleil en a. Leur quantité évolue selon un cycle de 11 ans. Les étoiles géantes rouges en ont aussi. Mais elles n'ont jamais été observées à pareille échelle. Ainsi les astronomes ignorent encore tout de leur durée de vie. Ils ne savent pas non plus si leur nombre ou leur taille varie selon un cycle. Pour l'instant, une seule chose est certaine : le modèle théorique apparait compatible avec la durée de la baisse de luminosité de Bételgeuse. Pour en savoir plus, il faudra encore étudier la géante rouge un peu plus en détail et dans le temps.
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LE 16.07.2020: Actualité de l'astronomie / Hope : une mission pour préparer l'avenir scientifique des Émirats arabes unis.
- Par dimitri1977
- Le 16/07/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Hope : une mission pour préparer l'avenir scientifique des Émirats arabes unis
Journaliste
À l'occasion du lancement de la première mission à destination de la planète Mars de l'Agence spatiale des Émirats arabes unis, Futura a pu interviewer S.E Sarah Al Amiri, ministre d'État des Émirats arabes unis pour les sciences aéronautiques et spatiales et chef de projet adjoint de la mission Mars des Émirats. À quelques heures du décollage de cette première mission martienne d'une nation arabe, la ministre d'État revient sur la nécessité de diversifier l'économie des EAU et de se lancer dans l'économie du savoir.
Créée en 2004, l'Agence spatiale émiratie s'apprête à lancer aujourd'hui son premier satellite d'exploration robotique à destination de la planète Mars après avoir envoyé le premier astronaute des Émirats arabes unis (EAU) à bord de la Station spatiale internationale. Une performance remarquable pour un pays vieux de seulement 50 ans. Hope (Al Amal en arabe, espoir en français), c'est le nom de la mission Emirates Mars Mission (EMM), est bien plus qu'une mission de plus à destination de Mars. Ses objectifs sont inédits, certes l'intérêt scientifique est évident, certes elle contribuera à faire progresser la connaissance de Mars depuis une orbite jamais occupée par une autre sonde.
Le lancement de Hope est prévu ce soir. Il est à suivre en direct sur le site de l'Agence spatiale des Émirats arabes unis (www.emm.ae/live).
Hope doit décoller du centre spatial japonais Tanegashima, à bord d'un lanceur H-IIA, et entamer un voyage de sept mois vers la Planète rouge autour de laquelle elle se mettra en orbite en février 2021.
Mais, au-delà de ces attraits, Hope s'inscrit dans un contexte plus large qui vise à « préparer les 50 prochaines années des Émirats arabes unis » qui souhaitent « diversifier une économie très dépendante de la pétrochimie et du tourisme », nous explique Sarah Al Amiri. Ces cinquante dernières années nous ont « servis à construire toutes les infrastructures (aéroports, routes, hôtels, réseaux de distribution d'énergie, d'eau...) nécessaires aux bien-être de nos concitoyens ». Demain, le but est d'assurer la prospérité des Émirats arabes unis en s'appuyant sur « l'éducation, la science et la technologie notamment ».
VOIR AUSSIMars : quels sont les objectifs de la mission Hope qui décolle le 14 juillet
Diversifier une économie trop dépendante du pétrole
Il est un peu tôt pour voir cette future économie du savoir, comme l'économie post-pétrole mais, comme le souligne la ministre d'État, nous « souhaitons diversifier notre économie qui dépend aujourd'hui de la pétrochimie et du tourisme en augmentant la croissance de nouveaux secteurs d'activités liés à la technologie et au savoir ». Le tourisme et la pétrochimie feront toujours partie de l'ADN des Émirats arabes unis mais, cette prospérité ne doit plus seulement reposer sur les seules industries du pétrole, de la chimie et du tourisme. Pragmatique, S.E Sarah Al Amiri tient à préciser que « s'il faut diversifier notre économie », le but est « moins de diminuer la part de certains secteurs que d'augmenter la croissance de certains secteurs et d'en ajouter d'autres ! »
S.E Sarah Al Amiri s'exprimant lors d'une table organisée par l'équipe Youth Connect de l’Expo 2020 de Dubaï. © Droits réservés
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Nous devons renforcer notre économie du savoir en la rendant plus innovante, créative et compétitive
« Nous devons renforcer notre économie du savoir en la rendant plus innovante, créative et compétitive », avec pour but que les EAU fassent partie des leaders scientifiques dans la région et le monde arabe. Pour y parvenir, des missions comme Hope « qui est le projet spatial le plus complexe que nous ayons entrepris » nous permettent d'acquérir des « savoir-faire acquis tout au long du développement de la sonde dont la fabrication de composants ». Aujourd'hui, Hope a été réalisée à l'aide de nombreux partenariats internationaux, dont l'université du Colorado, l'université de Californie-Berkeley et l'université d'État de l'Arizona. Demain, nous « souhaitons être capables de développer nos propres missions spatiales, en toute autonomie ».
Acquérir de la compétence technologique
Cet investissement dans la technologie spatiale est aussi une question de souveraineté dans le sens où les Émirats arabes unis « souhaitent disposer de leur propre flotte de satellites d'observation de la Terre pour gérer au mieux nos ressources naturelles, réserves de pétrole et de gaz, voire aussi comment mieux les exploiter à l'avenir ».
Au-delà de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance en 1971 des Émirats arabes unis, jusque-là sous tutelle britannique, Hope est un jalon important, pour les Émirats arabes unis dont les ambitions martiennes doivent les amener, à terme à construire une ville sur Mars avant 2117.
L’équipe scientifique de la mission compte par ailleurs 90 % de femmes. © United Arab Emirates Space Agency
Interrogée sur l'éventualité d'une prochaine mission à destination de Mars, S.E Sarah Al Amiri, s'est voulue « vague », préférant profiter de l'instant présent et nous rappeler que la mission Hope est devenue une « réalité en seulement six ans » et que les « données complètes de la mission seront partagées avec des scientifiques du monde entier pour faire progresser la connaissance collective ».
En guise de conclusion, nous soulignerons le rôle des femmes dans la mission dont « l'équipe scientifique émiratie de la mission est en grande majorité constituée de femmes », preuve de la place des femmes dans le domaine des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques aux Émirats arabes unis. Et de rappeler, que la partie occidentale de la mission est très masculine !
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LE 16.07.2020: Actualité de l'astronomie / Thomas Pesquet retournera à bord de l'ISS en février 2021
- Par dimitri1977
- Le 16/07/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Thomas Pesquet retournera à bord de l'ISS en février 2021
Rémy Decourt
Journaliste
Le départ de Thomas Pesquet pour sa deuxième mission à bord de la Station spatiale internationale a été avancé de six mois. L'astronaute européen s'envolera en février 2021 pour un séjour de longue durée. Ce changement de date s'explique par la méfiance des Russes envers les capsules américaines qui doivent également transporter les cosmonautes Russes à bord de l'ISS.
Thomas Pesquet, dixième spationaute de nationalité française à être allé dans l'espace, se prépare pour sa deuxième mission à bord de la Station spatiale internationale. Il devrait y rester au moins six mois. Ce vol de longue durée sera le deuxième pour l'astronaute français qui avait déjà effectué un long séjour à bord du complexe orbital, de novembre 2016 à juin 2017, lors de Proxima, sa première mission spatiale.
Initialement, cette deuxième mission était prévue pour débuter à l'été 2021. Mais, Roscosmos, l'Agence spatiale russe, a refusé que ses cosmonautes montent à bord des premiers vols des capsules américaines pour rejoindre l'ISS ! Le désistement des cosmonautes russes a donc libéré de la place sur les premiers vols USCV (US Crew Vehicle) à destination de la Station spatiale. Alors que Thomas Pesquet devait embarquer à bord d'USCV-3 à l'été 2021, l'astronaute européen a profité de la situation pour partir plus tôt sur USCV-2 dont le lancement est actuellement prévu en février 2021.
Thomas Pesquet se familiarise avec l’opération du Canadarm2 avec Lionel Ferra, entraîneur d’astronautes de l’ESA, à l’EAC, avant l'application des mesures sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19. © ESA, D.Ham.
Une décision stratégique pour viser la Lune
Cet empressement à embarquer plus tôt n'est pas aussi anodin qu'il y paraît. En effet, il prive l'astronaute européen d'un « privilège », dont nous évoquerons le sujet ultérieurement, mais il augmente ses chances de participer à la première mission habitée à destination du Gateway, la future station internationale à proximité de la Lune !
Si, officiellement aucune décision n'a été prise à ce sujet, cette première mission serait alors composée de trois astronautes de la Nasa et d'un Européen. Elle aurait pour tâche de mettre en service le module Ihab que doit fournir l'ESA au titre de sa participation au Gateway. Cela fut le cas par exemple quand le module Columbus a été arrimé à l'ISS : un astronaute de l'ESA faisait partie de l'équipage de la Navette pour l'y installer.
Lors de sa première mission à bord du complexe orbital en 2016, Thomas Pesquet avait décollé du Kazakstan à bord d'une capsule russe Soyouz. Pour sa deuxième mission, il décollera depuis le Centre spatial Kennedy de la Nasa à bord d'un véhicule américain -- soit le Crew Dragon de SpaceX, soit le Starliner de Boeing -- qui n'a pas encore été choisi. Dans le planning des lancements de la Nasa, susceptible de modifications à tout moment, les deux premiers vols USCV seront réalisés par SpaceX tandis qu'USCV-3 le sera par Boeing.