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LE 21.05.2020: Actualité de l'astronomie / Sur Mars, la boue s’écoule comme de la lave.
- Par dimitri1977
- Le 21/05/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Sur Mars, la boue s’écoule comme de la lave
Rémy Decourt
Journaliste
Pour savoir de quoi sont faits certains reliefs martiens, une équipe de recherche internationale impliquant Susan Conway, chercheuse du CNRS au Laboratoire de planétologie et géodynamique (CNRS/université de Nantes/université Angers), a simulé des coulées de boue sur Mars et sur Terre. Résultat, des reliefs martiens qui ressemblent à de la lave solidifiée, comme ceux présents à Hawaï, sont en fait de la boue qui se comporte différemment de la boue terrestre.
Une équipe de recherche internationale impliquant Susan Conway, chercheuse du CNRS au Laboratoire de planétologie et géodynamique (CNRS/université de Nantes/université Angers) a décidé d'étudier des reliefs martiens dont la composition est mal connue et sujette à débat. C'est notamment le cas des plaines de Cerberus Fossae que certains chercheurs ont « interprété comme issues des laves et d'autres à de la boue ou encore d'autres comme une mer glacée », nous explique Susan Conway.
Pour comprendre comment se comporterait un mélange de roche et d'eau une fois à l'air libre sur la Planète rouge, les chercheurs ont « reproduit en laboratoire les conditions martiennes dans une chambre basse pression et observé l'écoulement de cette boue ». Avec une pression atmosphérique 150 fois plus faible que la nôtre, et des températures le plus souvent négatives, son « comportement a été très différent des boues terrestres ». Alors que la boue sur Terre bout à 100 °C au niveau de la mer et 70 °C au sommet de l'Everest, sur Mars elle « bout tout le temps en raison de la très faible densité de l'atmosphère martienne » !
Les scientifiques ont simulé des coulées de boue sur Mars et sur Terre. © Lancaster University, YouTube
L'expérience montre que la boue se « comporte alors de la même manière que certaines coulées de laves terrestres et peut former de nombreux plis, appelés pahoehoe ». En effet, lors de « notre expérience, la boue s'est mise en ébullition (même si elle était à presque zéro degré) et a ensuite commencé à geler ». C'est la combinaison du gel et l'ébullition qui a conduit la boue à « faire des formes qui ressemblent à de la lave solidifiée ».
Ces résultats publiés dans Nature Geoscience, le 18 mai 2020, suggèrent donc que « le volcanisme sédimentaire peut se manifester sur Mars, c'est-à-dire un phénomène géologique qui entraînerait l'éruption de boue depuis le sous-sol martien ». Ils invitent également la « communauté à revoir toutes les structures géologiques martiennes pouvant avoir été formées par ce phénomène ».
Des fossiles de vie primitive piégés dans la boue martienne solidifiée
Cette découverte a son importation car chaque « interprétation a des conséquences très différentes pour notre compréhension de l'environnement de Mars et son habitabilité ». Enfin, comme le souligne Susan Conway, il est possible « d'établir un lien entre cette boue et l'habitabilité de la planète » ? Si la présence de boue peut expliquer la « présence de plus de formes à la surface qu'on le pensait initialement », cela implique qu'il y avait, peut-être même encore aujourd'hui, un « réservoir d'eau souterrain (au lieu d'une chambre magmatique) qui serait plus propice à la vie que de la lave » !
Aujourd'hui, cette boue solidifiée pourrait « abriter des fossiles de vies primitives », de sorte qu'un certain nombre de ces sites sont à privilégier pour les missions futures en quête des signes de vie sur Mars.
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LE 20.05.2020: Actualité de l'astronomie / Deux bébés exoplanètes en train de naître sous les yeux des astronomes.
- Par dimitri1977
- Le 20/05/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Deux bébés exoplanètes en train de naître sous les yeux des astronomes
Nathalie Mayer
Journaliste
Il y a quelques mois, des astronomes avaient publié ce qu'ils interprétaient comme les toutes premières images de la naissance de deux exoplanètes géantes. L'événement se jouait à quelque 370 années-lumière de la Terre. Autour d'une étoile baptisée PDS 70. Aujourd'hui, de nouvelles preuves viennent confirmer la bonne nouvelle.
PDS 70, c'est une étoile jeune. Un peu moins de 6 millions d'années. De type naine orange. Et si elle intéresse particulièrement les astronomes, c'est parce que le Very large telescope (VLT) de l'Observatoire austral européen lui a découvert des exoplanètes en formation. La première image directe date de 2018. D'autres ont été prises en 2019. Elles semblent montrer deux protoplanètes de type Jupiter.
« Lorsque ces deux exoplanètes ont été imagées pour la première fois, il y avait une certaine confusion, explique Jason Wang, auteur principal d'une nouvelle étude dans le communiqué. Les planètes se forment dans un disque de poussière et de gaz entourant une jeune étoile. Ce matériau circumstellaire s'accumule sur la protoplanète, créant une sorte d'écran de fumée qui rend difficile la différenciation sur une image du disque gazeux poussiéreux de la planète en développement ».
Aujourd'hui donc, des chercheurs de l'Observatoire W. M. Keck (Hawaï) apportent de nouvelles preuves de l'existence de ces deux protoplanètes. Grâce à des images capturées à l'aide d'un nouvel instrument qui étudie le ciel dans le proche infrarouge (NIRC2) combiné avec le système amélioré d'optique adaptative de l'Observatoire.
Sur cette image, les protoplanètes PDS 70 b et PDS 70c, identifiées par des flèches, dans un disque circumstellaire supprimé par les chercheurs. © Jason Wang, Caltech
Une vue d’artiste du système PDS 70, cette fois, sur laquelle on voit les deux protoplanètes qui ont vidé le disque circumstellaire de matière à l’endroit où elles se sont formées. Notez que les planètes et l’étoile ne sont pas à l’échelle. © Adam Makarenko, Observatoire W. M. Keck
Des images plus détaillées que jamais
Ce système équipé d'un capteur de front d'onde pyramidal a considérablement amélioré la capacité des astronomes à étudier les exoplanètes. Plus encore les planètes en formation. En éliminant les perturbations atmosphériques qui déforment les images astronomiques, il fournit des images plus nettes et plus détaillées que jamais.
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Un premier test scientifique à échelle réelle
« Celles que nous présentons du système PDS 70 constituent le premier test scientifique à échelle réelle pour ces nouvelles installations », indique Charlotte Bond, responsable de ces instruments. « C'est très excitant de constater à quel point nous parvenons à corriger les images. »
Et les chercheurs ont développé une nouvelle méthode qui leur permet de supprimer la luminosité du disque circumstellaire à l'emplacement supposé des exoplanètes. « Nous savons que le disque protoplanétaire devrait être symétrique autour de l'étoile alors qu'une planète devrait être un seul point dans l'image, précise Jason Wang. Donc, même si une planète semble reposer sur le dessus du disque -- ce qui est le cas pour PDS 70c --, sur la base de notre connaissance de l'apparence du disque sur l'ensemble de l'image, nous pouvons déduire la luminosité du disque à l'emplacement de la protoplanète et supprimer le signal du disque. Tout ce qui reste est l'émission de la planète ».
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LE 20.05.2020: Actualité de l'astronomie / La Nasa teste la construction des miroirs de ses futurs télescopes dans l'espace.
- Par dimitri1977
- Le 20/05/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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La Nasa teste la construction des miroirs de ses futurs télescopes dans l'espace
Rémy Decourt
Journaliste
Pour fonctionner, un miroir de télescope a besoin d'être recouvert de plusieurs couches, dont une d'un matériau hautement réfléchissant. En prévision de la construction en orbite d'un télescope géant, la Nasa va tester en microgravité la fabrication d'une de ces couches à l'aide de la technique ALD (Atomic Layer Deposition).
En complément des observatoires spatiaux en service et ceux en projet, les agences spatiales des États-Unis, de l'Europe et de la Chine réfléchissent à la construction en orbite de télescopes de plus de vingt mètres de diamètre. Ces télescopes géants ont été identifiés par le Conseil national de la recherche américain comme une des priorités spatiales de la prochaine décennie à venir. Ils pourraient faire entrer l'astronomie dans une nouvelle ère. Ils sont aussi une nécessité pour les astronomes dont certaines découvertes ont soulevé de nouvelles questions que seul ce type d'instruments pourra aider à répondre.
La Nasa qui n'a pas en développement la construction d'un télescope géant en orbite, ou sur la Lune, finance néanmoins des programmes d'acquisition de technologies utiles à ces structures construites dans l'espace. Si les études de faisabilité ne montrent pas d'infaisabilité, quels que soient les éléments du télescope à construire, la construction des miroirs est un des points durs identifiés. Pour s'affranchir de cette contrainte forte, Vivek Dwivedi, ingénieur au Goddard Space Flight Center de la Nasa à Greenbelt, avance l'idée qu'au lieu de les fabriquer au sol, « pourquoi ne pas les imprimer dans l'espace » ?
Les couches des miroirs fabriquées en orbite
Pour cela, il propose d'utiliser la technique de dépôt chimique en phase vapeur par flux alternés, plus communément appelée Atomic Layer Deposition (ALD). Cette technique, communément utilisée par l'industrie, consiste à fabriquer de très fines couches qui ne sont pas plus épaisses qu'un seul atome. Ces couches sont ensuite assemblées sur le miroir, directement en orbite. Pour comprendre l'intérêt de spatialiser cette technique, il faut garder à l'esprit qu'un miroir est constitué d'un élément en verre poli auquel on ajoute une succession de couches pour le rendre opaque, lui conférer des propriétés réfléchissantes dans les longueurs d'onde souhaitées et pour protéger les couches réfléchissantes.
Cette technique sera testée lors d'un vol suborbital du New Shepard de Blue Origin. Ce vol fournira trois minutes de microgravité. Un laps de temps suffisamment long pour démontrer qu'un instrument ALD est capable de fabriquer une très fine couche d'alumine à solidifier sur une tranche de silicium.
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LE 18.05.2020: Actualité de l'astronomie / Podcast : La recherche de la vie dans le Système solaire
- Par dimitri1977
- Le 18/05/2020
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Podcast : La recherche de la vie dans le Système solaire
Où chercher la vie, présente ou passée, dans le Système solaire ? Que nous ont appris les récentes missions spatiales à ce propos ? Et comment les chercheurs préparent-ils les explorations futures ? Réponses des spécialistes Véronique Vuitton et Olivier Poch !
Si astronomes et planétologues s’intéressent à Mars depuis plusieurs décennies, la notion d’habitabilité s’étend aujourd’hui à des corps célestes plus exotiques, comme les satellites de Jupiter ou de Saturne. Europe, Encelade, ou même Titan pourraient-elles héberger la vie ?
La question n’est plus tout-à-fait de la science-fiction et il apparaît de plus en plus clairement que l’exploration du Système solaire, a minima, peut nous aider à comprendre l’origine de la vie sur Terre.
De la planète rouge, vers où doit être lancé le rover Mars2020 à l'été 2020, aux lunes des planètes géantes, ce huitième épisode de notre série consacrée à l'origine de la vie est propose un panorama des recherches en cours, et à venir, dans le Système solaire.
Avec Véronique Vuitton, chargé de recherche au Cnrs, à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble (IPAG.
Avec Olivier Poch, post-doctorant à l'IPAG.
Un podcast réalise en partenariat avec l’Université Grenoble Alpes et le projet « Origin of Life », financé par l’IDEX Université Grenoble Alpes.
Sur smartphone ou tablette, si vous n'utilisez pas Soundcloud, cliquez ci-dessous sur "Listen in browser"
Avez-vous écouté les 7 premiers épisodes de cette série ?
- Aux origines de la vie, l'héritage des étoiles
- De l'inerte au vivant, une transition mystérieuse
- En quête des plus anciennes traces de vie fossiles
- La vie extrémophile est-elle extraterrestre ?
- La photosynthèse, moteur de la biosphère
- Dans le berceau des planètes
- Comment trouver les exoplanètes où nous pourrons chercher la vie ?
Source: https://www.cieletespace.fr/actualites/podcast-la-recherche-de-la-vie-dans-le-systeme-solaire
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LE 18.05.2020: Actualité de l'astronomie / Qu'est-ce que la pollution lumineuse ?
- Par dimitri1977
- Le 18/05/2020
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Qu'est-ce que la pollution lumineuse ?
la rédaction de Futura
La pollution lumineuse est l'excès de lumière artificielle émise par les centres urbains. Il s'agit des lumières intérieures et extérieures des habitations et bâtiments, de la signalisation aérienne et maritime, ainsi que de l'éclairage public. D'où provient cette pollution lumineuse ?
La pollution lumineuse éteindra-t-elle les étoiles ? En l’espace de quelques décennies seulement, la lumière artificielle est devenue une cause de pollution. Elle menace non seulement d’éteindre nos étoiles. Mais pèse aussi de manière sensible sur la biodiversité. D’autant qu’elle pourrait bientôt ne plus venir exclusivement que de la terre ferme…
La pollution de l'environnement intervient lorsque l'homme provoque, directement ou indirectement, un effet négatif sur son équilibre. La pollution lumineuse constitue un polluant important pour notre planète. Elle a commencé avec l'arrivée du feu il y a plusieurs milliards d'années, et s'est accentué avec le temps et l'invention de l'électricité. Le premier éclairage public est apparu au 19ème siècle, et la lumière électrique a alors pris le dessus sur l'éclairage nocturne dans le monde entier.
La pollution lumineuse émane majoritairement des grandes agglomérations. © alex9091 by Pixabay
Quels sont les conséquences de la pollution lumineuse ?
Les impacts causés par la pollution lumineuse sont nombreux. Elles affectent les cycles migratoires des oiseaux, en les désorientant et en les faisant s'écraser sur des bâtiments éclairés, par exemple. Elle affecte les enfants de certaines tortues de mer qui confondent la Lune avec les lumières de la ville et se dirigent alors dans la mauvaise direction.
La pollution lumineuse nocturne attire également des insectes nuisibles, comme les moustiques. Enfin, elle gâche l'observation du ciel et de ses étoiles pour tous ceux d'entre nous qui habitent proches d'une grande ville.
La pollution lumineuse peut également provoquer des changements dans le métabolisme de nos cellules, par diminution de la production de mélatonine. Chez les êtres humains, ces changements dans le métabolisme peuvent impacter notre cycle de digestion, et engendrer des maladies telles que l'obésité, le diabète et certaines maladies cardiovasculaires.
Quels sont les différents types de pollution lumineuse ?
L'éblouissement
L'éblouissement se produit lorsqu'une lumière excessive n'est pas correctement protégée et brille horizontalement. Elle diminue alors la visibilité, causant un inconfort visuel et même une cécité momentanée. Par exemple, lorsque vous prenez un flash d'appareil photo dans les yeux, ou encore les pleins phares d'une voiture que vous croisez la nuit.
L’intrusion lumineuse
Elle se produit lorsque l'éclairage envahit un espace qu'il n'est pas censé éclairer. Par exemple, lorsque la lumière d'un lampadaire ou de la maison d'un voisin envahit votre chambre, empêchant ainsi votre environnement de devenir sombre pendant la nuit et perturbant vos heures de sommeil.
Lueur du ciel, ou « skyglow »
Le Skyglow est la luminosité accumulée que les lumières artificielles émettent, et qui peut être vue depuis l'espace. Ce phénomène est plus important dans les zones à forte concentration de pollution atmosphérique. Par exemple, la luminosité de la ville de Los Angeles est visible à plus de 300 kilomètres de distance.
Sur-illumination
Ce sont des sources de lumière vives ou excessives qui peuvent causer de la confusion, des distractions voire des accidents. Ce fouillis lumineux est visible dans les villes, ou encore sur les routes où les feux sont mal positionnés, ce qui distrait ou gêne les conducteurs et peut provoquer des accidents. La ville de Las Vegas aux États-Unis, avec ses multiples éclairages nocturnes de casinos ou d'hôtels, est un exemple de fouillis de lumière.
Comment réduire la pollution lumineuse ?
Contrairement à d'autres types de pollution, la pollution lumineuse peut facilement être évitée ou réduite. Certaines mesures ont déjà été prises. À Paris par exemple, entre 1h et 7h du matin, les lumières des magasins, des bureaux et des façades de la ville doivent toutes être éteintes. Seules les lumières des monuments touristiques, comme la Tour Eiffel, sont alors maintenus.
De plus, pour l'éclairage public, il est possible d'optimiser l'éclairage en diffusant de la lumière vers le bas plutôt que vers le haut ou horizontalement. Cela permet de gagner en puissance tout en consommant moins d'énergie.