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  • LE 17.05.2020: Actualité de l'astronomie / Les traces d'un impact géant sur la Lune retrouvées dans les échantillons d'Apollo 11.

    Les traces d'un impact géant sur la Lune retrouvées dans les échantillons d'Apollo 11

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

     

     

    La Terre a conservé peu de traces de son histoire avant 4 milliards d'années. Ce n'est pas le cas de la Lune et les échantillons lunaires des missions Apollo peuvent être bavards à cet égard. Une nouvelle étude de l'un d'entre eux montre qu'il y a 4,3 milliards d'années des impacts portaient les roches à de hautes températures.

     

    En 1969, le programme Apollo touchait au but avec le premier alunissage d'Homo sapiens sur la LuneApollo 11 marquait donc les premiers pas de la Noosphère en dehors du berceau de l'Humanité, un événement prophétisé par Constantin Tsiolkovski des décennies auparavant. D'autres missions lunaires allaient prolonger ces premiers pas les années suivantes, déposant sur la Lune divers instruments destinés à étudier par exemple les séismes lunaires ou à effectuer des tirs lasers sur des réflecteurs lunaires pour tester la théorie de la relativité générale.

     

    Les roches lunaires d'Apollo 17

    L'héritage de ces missions lunaires est bien vivant comme le prouve un article publié dans la revue Nature Astronomy et qui fait état de nouvelles analyses d'une célèbre roche lunaire rapportée sur Terre à la suite de la mission Apollo 17 en 1972. 76535 (51) Troctolite, c'est son petit nom, est un échantillon lunaire découvert et collecté dans la vallée de Taurus-Littrow. Il a une masse d'environ 156 grammes et mesure environ cinq centimètres de diamètre à son point le plus large. Il s'apparente aux roches plutoniques et mafiques découvertes sur Terre et qui se sont donc refroidies à partir d'un magma, donnant en l'occurrence une roche qui se compose essentiellement d'olivine et de plagioclases calciques avec une faible présence de pyroxènes. Elle a été récoltée par le géologue et astronaute Harrison Schmitt à qui l'on doit aussi la découverte du fameux « sol orange » au bord du cratère Shorty .

    Des images impressionnantes de la mission Apollo 17 sur la Lune. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Timeline, World History Documentaries

    L'équipe internationale de chercheurs, dirigée par le Musée royal de l'Ontario (ROM) derrière la publication dans Nature, annonce que des minéraux dans Troctolite 76535, comme on l'appelle aussi, prouvent que cette roche s'est formée à des températures de plus de 2.300 °C. C'est ce qu'indique la présence du minéral connu sous le nom de baddeleyite qui est une phase stable d'un autre minéral formé à ces hautes températures, le dioxyde de zirconium. Les cristaux de baddeleyite auraient en fait pris naissance sous cette forme il y a environ 4,3 milliards d'années et les températures aussi élevées déduites de leur présence impliquent que leur origine n'est en fait ni volcanique ni plutonique mais doit être attribuée à la chaleur dégagée par un important impact d'un petit corps céleste. Pour l'obtenir, il faudrait même que cet impact ait conduit à la formation d'un cratère dont le diamètre est d'au moins plusieurs centaines de kilomètres.

    Une photo de Troctolite 76535, peu après son arrivée sur Terre en 1972. © Nasa

    Une photo de Troctolite 76535, peu après son arrivée sur Terre en 1972. © Nasa 

     

    Troctolite 76535, une clé de l'histoire primitive de la Lune et de la Terre

    La découverte a été commentée par plusieurs de ses auteurs dans un communiqué du Musée royal de l'Ontario. Lee White, boursier postdoctoral Hatch au ROM explique ainsi que : « Les roches sur Terre sont constamment recyclées, mais la Lune ne présente pas de tectonique des plaques ni de volcanisme, ce qui permet de préserver les roches plus anciennes. En étudiant la Lune, nous pouvons mieux comprendre l'histoire primitive de notre Planète. Si de grands impacts surchauffés créaient des roches sur la Lune, le même processus se produisait probablement ici sur Terre ».

    Sa collègue Ana Cernok, également boursière postdoctorale Hatch au ROM et coauteur de l'étude, précise quant à elle que : « Bien qu'il soit plus petit qu'un millimètre, le grain de baddeleyite qui a attiré notre attention était le plus gros que j'aie jamais vu dans les échantillons Apollo. Ce petit grain détient toujours les preuves de la formation d'un bassin d'impact qui avait des centaines de kilomètres de diamètre. C'est important, car nous ne voyons aucune preuve de ces anciens impacts sur Terre ».

    Des images de la région où la mission Apollo 17 a aluni en 1972, vue par la sonde japonaise Kaguya de la Jaxa. © JAXA/NHK

    James Darling, à l'université de Portsmouth, ajoute de son côté que « Ces impacts de météorite d'une violence inimaginable ont aidé à construire la croûte lunaire, non seulement à la détruire ». La découverte alimente donc les recherches sur l’origine des roches crustales lunaires qui déconcerte parfois les sélénologues tant les couches externes et internes de la Lune semblent avoir été mélangées. Nous n'en sommes encore finalement qu'au début de la compréhension de la géologie lunaire qui progressera certainement si l'humanité établit une colonie importante et permanente sur la Lune.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/retour-echantillons-lunaires-traces-impact-geant-lune-retrouvees-echantillons-apollo-11-80976/?fbclid=IwAR3jwJBjEZzrLUn7s0E5JLoZmZlOghelpFVkVVdDmQZfPjGYJZhGtERsiJM#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 17.05.2020: Actualité de l'astronomie / Des satellites pourraient intercepter des astéroïdes ou des comètes interstellaires.

    Des satellites pourraient intercepter des astéroïdes ou des comètes interstellaires

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

    Les objets interstellaires qui transitent par notre Système solaire sont intrigants. D'autant plus qu'ils sont difficiles à étudier. Mais des chercheurs pourraient avoir trouvé une idée pour les intercepter. Ils envisagent de placer à l'affût, une constellation de satellites prêts à bondir.

    'Oumuamua. À Hawaï, le terme signifie « éclaireur », « messager » ou encore « tendre la main ». Un nom poétique pour le tout premier objet interstellaire jamais détecté par les astronomes dans notre Système solaire. C'était en 2017. Les chercheurs y ont vu une incroyable opportunité d'en apprendre plus sur notre Univers et sur la façon dont se forment et évoluent les planètes.

    VOIR AUSSILes origines mystérieuses de ‘Oumuamua sont-elles enfin résolues ?

    Mais, pour réellement tirer des informations utiles de tels objets interstellaires, les astronomes auraient besoin de pouvoir les observer de près. Or, vus de notre Terre, ils sont généralement petits et peu lumineux. Difficiles à détecter à l'aide simplement de nos télescopes. Ou alors trop tard pour qu'il soit ensuite possible de lancer une mission à leur poursuite.

    Pour remédier à cela, des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) présentent un concept de « fronde orbitale ». L'idée n'en est encore qu'au stade de l'étude de faisabilité qui devrait durer neuf mois. Mais les chercheurs envisagent de recourir à une constellation de statites. C'est ainsi que les astronomes nomment d'ores et déjà une future génération de satellites qu'ils imaginent pouvoir maintenir statiques -- signifiant qu'ils resteraient au-dessus d'un point donné -- grâce à une voile solaire.

    Une constellation de statites pourraient couvrir notre Système solaire et repérer rapidement un objet interstellaire — ISO pour interstellar object — de passage. Seul le statite le mieux placé serait alors lancé à la poursuite de l’objet pendant que les autres poursuivraient leur mission d’observation. © Richard Linares, Massachusetts Institute of Technology

    Une constellation de statites pourraient couvrir notre Système solaire et repérer rapidement un objet interstellaire — ISO pour interstellar object — de passage. Seul le statite le mieux placé serait alors lancé à la poursuite de l’objet pendant que les autres poursuivraient leur mission d’observation. © Richard Linares, Massachusetts Institute of Technology 

     

    Des statites pour intercepter les objets interstellaires

    Cette voile, en effet, serait justement dimensionnée pour s'appuyer sur la pression du rayonnement solaire pour annuler la force gravitationnelle de notre étoile. Et ce, quelle que soit la distance. Une fois en place, ces statites pourraient donc planer indéfiniment jusqu'à détecter l'un de ces fameux objets interstellaires. Un peu comme une meute de chiens de garde.

    Au passage d'un tel objet, le statite le mieux placé pourrait rapidement être lancé dans la bonne direction. Grâce à l'énergie stockée dans la voile solaire qui exploiterait l'attraction gravitationnelle du Soleil pour propulser le statite sur une trajectoire de chute libre vers l'objet interstellaire.

    Le statite pourrait alors même placer un nanosatellite en orbite autour de l'objet afin de rassembler un maximum de données à son sujet, sur une longue période de temps. « Les missions de survol sont plus faciles à assurer, mais accompagner un objet interstellaire sur le long terme -- même si cela suppose une délicate synchronisation de vitesse -- pourrait vraiment nous permettre de tirer le meilleur de l'expérience », conclut Richard Linares, le professeur assistant à l'origine du projet dans un communiqué.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/objet-interstellaire-satellites-pourraient-intercepter-asteroides-cometes-interstellaires-81031/?fbclid=IwAR2Uf04ZEVqZUiaH45XtpeEuDO9D8jrwdCsJ6MOpW6wpDIsQgXOc1ptw-EY#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 17.05.2020: Actualité de l'astronomie / La sonde Solar Orbiter pourrait croiser la comète Atlas qui s'est brisée en morceaux.

    La sonde Solar Orbiter pourrait croiser la comète Atlas qui s'est brisée en morceaux

     

     

    Emma Hollen

    Journaliste scientifique

     

     

    Alors que tout espoir de parvenir à observer la comète Atlas semblait perdu, la possible rencontre de la sonde Solar Orbiter avec la queue de l'astre ravive l'enthousiasme des scientifiques.

     

    Le mois dernier, les astronomes amateurs se réunissaient à leur fenêtre, sur leur terrasse ou dans leur jardin dans l'espoir d'observer la comète Atlas, qui promettait d'être l'un des spectacles les plus éblouissants des nuits de printemps 2020. Malheureusement, ces attentes furent déçues lorsque la comète commença à se désintégrer, n'offrant plus que des miettes aux yeux des passionnés. Mais tout espoir n'est peut-être pas perdu, car il semblerait que les chemins de la sonde Solar Orbiter et de la comète Atlas soient voués à se croiser.

    Une rencontre au sommet

    Lancée depuis cap Canaveral le 10 février 2020, Solar Orbiter est le fruit d'une collaboration entre l'ESA et la Nasa. Son objectif fou est de mesurer les vents solaires et d'analyser l'héliosphère, de partir en voyage d'observation aux pôles du Soleil, et aussi de rendre quelques visites à la planète Vénus au cours de ses 22 orbites autour du Soleil. Mais il se pourrait bien que la sonde se voit attribuer une nouvelle mission en plus de celles qui lui ont déjà été assignées. En effet, en comparant les trajectoires d'Atlas et de Solar Orbiter, les scientifiques Geraint Jones, Qaim Afghan et Oliver Price ont fait une découverte étonnante. « Nous prédisons que la sonde rencontrera la queue ionisée de la comète autour du 31 mai-1er juin 2020, et qu'elle traversera la queue de poussière le 6 juin 2020 », déclarent les chercheurs dans leur étude, parue sur le site de Research Notes of the AAS.

    Le noyau fragmenté de la comète Atlas photographié par Hubble les 20 et 23 avril 2020. © Nasa, ESA, STScI, D. Jewitt (Ucla)

    Bien que l'article n'ait pas bénéficié de la validation d'un comité de pairs, Geraint Jones n'en est pas à sa première comète. Il est en effet à la tête du projet Comet Interceptor, dont la mission est de parvenir à repérer et observer une comète dans son état le plus pur. « Toutes les comètes qui ont pu faire l'objet d'une rencontre avec une sonde sont de courte durée : ces objets ont déjà approché le Soleil à plusieurs reprises, et ont ainsi connu des changements à leur surface, dissimulant leur composition originelle », lit-on sur le site du projet. « Nous n'avons pas encore rencontré ni observé de comète véritablement pure. Ces objets sont difficiles à repérer car il ne peuvent réellement être découverts que lorsqu'ils s'approchent du Soleil pour la première fois, ne laissant que peu de temps pour planifier et lancer une mission dans leur direction. »

    Trajectoire prévue pour la sonde Solar Orbiter © S. Poletti/ESA

    Trajectoire prévue pour la sonde Solar Orbiter © S. Poletti/ESA 

     

    Rendez-vous cosmique

    La comète Atlas n'en sera certainement pas à son premier tour de manège au moment de sa rencontre avec Solar Orbiter, mais la perspective de cet événement n'en est pas moins enthousiasmante pour les scientifiques. Si la comète libère suffisamment de matière au moment fatidique, deux instruments sur la sonde seront capables de mesurer sa charge ionique et les perturbations magnétiques de son champ. « Si les instruments de Solar Orbiter détectent du matériel provenant de la comète Atlas, ce sera la première rencontre fortuite et prédite entre queue de comète et une sonde active dotée des instruments adaptés pour la détection de matériel cométaire », s'enhousiasme l'équipe de Geraint Jones. Rendez-vous à la fin du mois !

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/comete-sonde-solar-orbiter-pourrait-croiser-comete-atlas-brisee-morceaux-81059/?fbclid=IwAR2YZ-6vRvzIsi5owGcYAf3UdvMpgpiqnMO4RtnrLXxLheKFjOVCvedxlto#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 16.05.2020: Actualité de l'astronomie / Les étoiles pulsantes de type « Delta Scuti » commencent à livrer leurs secrets.

    Les étoiles pulsantes de type « Delta Scuti » commencent à livrer leurs secrets

     

     

    la rédaction de Futura

     

     

    Les vieilles étoiles ont la bougeotte... Une équipe internationale d'astrophysiciens a percé des secrets d'un grand groupe d'étoiles pulsantes de type Delta Scuti.

     

     

    Le phénomène dit de pulsation est une caractéristique répandue dans la grande famille des étoiles. Ces pulsations sont des résonances naturelles, formées par des ondes piégées comme celles d'un instrument de musique. Ce domaine d'observation des pulsations est étudié spécifiquement par l'astéroséismologie. Les études menées sur ce phénomène permettent de tester des modèles d'évolution stellaire et ont fortement contribué à la compréhension d'une large gamme de classes d'étoiles.

     

    Concernant une classe d'étoiles bien particulière, les scientifiques ont été freinés dans leurs tentatives d'utiliser l'astéroséismologie. Les étoiles dites de type Delta Scuti présentent des spectres de pulsation trop aléatoires, ce qui rend très difficile l'interprétation de ces dernières pour élucider de manière certaine leurs structures internes.

    Simulation de pulsations dans l'étoile variable Delta Scuti HD 31901, basée sur des mesures de luminosité effectuées par le Transiting Exoplanet Survey Satellite (Tess) de la Nasa. © The University of Sydney, YouTube

     

    Quand les jeunes permettent de mieux comprendre les vieilles… étoiles

    Dans une nouvelle étude d'une équipe de chercheurs de l'université de Birmingham (Royaume-Uni) et de l'université de Sydney (Australie), un sous-ensemble de cette classe de type Delta Scuti a été trouvé et montre des spectres de pulsation beaucoup plus simples, ordonnés et compréhensibles. La découverte a été faite en utilisant les données du satellite « Transex Exoplanet Survey Satellite » (Tess) de la Nasa et de la mission Kepler (Nasa). Les spectres dits « ordonnés » offrent alors la possibilité de débloquer un trésor d'informations sur cet important groupe d'étoiles. L'étude a été publiée dans le journal Nature.

    « L'astéroséismologie est la méthode que nous utilisons pour révéler les intérieurs habituellement cachés des étoiles », explique le coauteur Dr Tanda Li de l'École de physique et d'astronomie de Birmingham. Et ce dernier de préciser : « L'astéroséismologie a fourni une multitude de renseignements fascinants sur de nombreux types d'étoiles, y compris le Soleil, mais jusqu'à présent, les spectres aléatoires des étoiles de type Delta-Scuti ont limité notre capacité à faire parler les pulsations pour nous permettre de comprendre ces étoiles. »

    VOIR AUSSILe chant des étoiles, la nouvelle musique stellaire

    Les scientifiques ont remarqué alors que le nouveau sous-ensemble d'étoiles a tendance à être plus jeune que les étoiles aux pulsations​ trop aléatoires. Le Dr Warrick Ball, coauteur de l'étude, déclare : « L'observation de ce sous-ensemble d'étoiles a corroboré notre déduction que les spectres de pulsation ont tendance à devenir plus compliqués à mesure que les étoiles vieillissent. Les plus jeunes étoiles  sont donc notre meilleur atout pour étudier ces types d'étoiles dans leur ensemble. »

    Le professeur Bill Chaplin, qui dirige le groupe de recherche travaillant sur l'astéroséismologie à Birmingham, a ajouté : « Nous sommes maintenant en mesure de commencer à sonder ces étoiles et les utiliser comme référence pour nous permettre d'interpréter les résultats concernant la majorité des autres étoiles du groupe qui présentent des spectres de pulsation plus compliqués. » Voilà un bel exemple où la jeunesse contribue à la compréhension du tout.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/etoile-etoiles-pulsantes-type-delta-scuti-commencent-livrer-leurs-secrets-81055/?fbclid=IwAR32TrsdkpCUb0diM5_OsyXO6VB-l1tDQIed1dSoIq7Efz0Aje6wR8oRdHY#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 16.05.2020: Actualité de l'astronomie / SpaceX : les deux astronautes de la Nasa sont entrés en quarantaine.

    SpaceX : les deux astronautes de la Nasa sont entrés en quarantaine

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

    Tous les voyants sont au vert. Malgré la pandémie de Covid-19 qui a contraint la Nasa à réduire son personnel en activité afin de limiter le risque de propagation du virus au sein de ses équipes, le premier vol habité de SpaceX est toujours annoncé à la même heure. Le décollage du véhicule Crew Dragon est prévu le 27 mai à 16 h 32 (20 h 32 GMT) depuis le pas de tir 39A du Centre spatial Kennedy, là même d'où partaient les missions Apollo du programme lunaire de la Nasa.

    Aujourd'hui, après avoir terminé leurs dernières séances d'entraînement à Houston, les astronautes de la Nasa Bob Behnken et Doug Hurley, qui piloteront la capsule Crew Dragon et premier équipage à utiliser ce nouveau véhicule pour rejoindre la Station spatiale internationale, ont été placés en quarantaine, chez eux à Houston. Le 20 mai, ils seront transférés au Centre spatial Kennedy afin de se préparer à leur vol.

    Éviter de contaminer la Station spatiale internationale

    Cette quarantaine est une procédure habituelle appliquée à tous les astronautes, cosmonautes et spationautes qui s'apprêtent à séjourner à bord de la Station spatiale internationale. Cette année, du fait de la pandémie mondiale de Covid-19, elle prend une tournure particulière. Cela dit, dans les faits, les deux astronautes vivent depuis plusieurs semaines dans un état de « quarantaine » permanent avec des mesures de distanciation sociale et physique très strictes imposées par la Nasa pour éviter tout risque d'infection qui pourrait se déclarer à bord du complexe orbital où séjourne actuellement un équipage de deux cosmonautes russes et un astronaute américain.

    Robert Behnken et Douglas Hurley, qui ont tous les deux volé deux fois à bord d'une navette spatiale, font partie d'un groupe de quatre astronautes sélectionnés par la Nasa en 2015 pour s'entraîner à voler à bord des véhicules privés de SpaceX (Crew Dragon) et Boeing (Starliner). En 2018, la Nasa les affecte sur la mission Demo2 de SpaceX. Douglas Hurley (53 ans) sera le commandant du véhicule tout au long de la mission avec comme principales responsabilités les opérations liées au lancement, à l'atterrissage et la récupération de la capsule. Quant à Robert Behnken (49 ans), il sera responsable du rendez-vous et de l'amarrage avec la Station spatiale internationale.

    Les astronautes Robert Behnken et Douglas Hurley, premier équipage à voyager à bord du véhicule Crew Dragon de SpaceX. © SpaceX, Nasa

    Les astronautes Robert Behnken et Douglas Hurley, premier équipage à voyager à bord du véhicule Crew Dragon de SpaceX. © SpaceX, Nasa 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/vols-habites-spacex-deux-astronautes-nasa-sont-entres-quarantaine-2540/?fbclid=IwAR0sNJNj0livqWNAzZXi8xNYUoOK0cUc4tU2-HHfYeWZk_uyVIvQ9xDcDXY#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura