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LE 14.05.2020: Actualité de l'astronomie / Mars : découvrez le premier engin qui volera dans le ciel martien.
- Par dimitri1977
- Le 14/05/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Mars : découvrez le premier engin qui volera dans le ciel martien
Nathalie Mayer
Journaliste
Il sera le premier engin à tenter un vol motorisé au-dessus d'une autre planète que la Terre. L'hélicoptère martien de la Nasa (États-Unis) vient d'être baptisé. Il s'appellera Ingenuity. L'idée d'une jeune élève de l'Alabama, Vaneeza Rupani retrouvée parmi celles soumises pour nommer le rover Perseverance.
L’hélicoptère martien s’appellera Ingenuity. © Nasa, YouTube
« L'ingéniosité, c'est ce qui permet aux gens d'accomplir des choses incroyables. Elle nous permet d'élargir nos horizons aux confins de l'Univers », explique la jeune fille dans son essai pour justifier son choix.
« Le terme "ingéniosité" résume bien les valeurs de notre technologie, confirme Jim Bridenstine, administrateur de la Nasa dans un communiqué. Il a fallu beaucoup de travail pour développer cet hélicoptère et pouvoir l'attacher sur le ventre du rover Perseverance. Il en faudra encore pour mener sa mission à bien ».
L’hélicoptère Ingenuity devrait arriver sur Mars en février 2021. © Nasa, YouTube
Pendant le voyage, Ingenuity -- un engin solaire de deux kilos seulement -- sera protégé par une housse. Arrivé à destination, il sera déployé pour se tenir debout et fonctionner ensuite seul au-dessus de la surface de Mars. L'engin a déjà complété avec succès son programme d'essais en vol dans la chambre de simulation de la Nasa. La prochaine opération se fera sur la planète rouge. Objectif : montrer la faisabilité d'un vol propulsé sur Mars.
L’hélicoptère martien de la Nasa a un nom : Ingenuity. © Nasa, JPL/Caltech
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LE 14.05.2020: Actualité de l'astronomie / La comète Swan est passée au plus près de la Terre cette nuit et devient observable dans l'hémisphère nord.
- Par dimitri1977
- Le 14/05/2020
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La comète Swan est passée au plus près de la Terre cette nuit et devient observable dans l'hémisphère nord
Xavier Demeersman
Journaliste
Découverte le 11 avril, la comète Swan arrive dans les parages du Soleil. Elle semble promise à un destin brillant pour les semaines à venir, si tout va bien et qu'elle ne se brise pas en morceaux. Alors, tiendra-t-elle toutes ses promesses ? Comment l'observer ?
Dernières nouvelles de la comète Swan (MAJ 13 mai 2020)
Cette nuit du 12 au 13 mai, la comète Swan est passée au plus près de la Terre à quelque 85 millions de kilomètres. À noter qu'il est désormais possible de l'observer dans l'hémisphère nord, avant le lever du Soleil. Elle est encore très basse au-dessus de l'horizon mais on peut tenter de l'attraper du regard alors qu'elle traverse la constellation des Poissons (voir la carte de son parcours pour les prochains jours ci-dessous). Avec une magnitude de 5.5, elle est à la limite de la visibilité à l'œil nu. Si vous avez une paire de jumelles, vous pourrez discerner son noyau et une partie de sa chevelure.
Here an incredible image of Comet C/2020 F8 (SWAN) taken by Gerald Rhemann. See the details in its tale.
It starts its visibility from north hemisphere, low over the horizon but we dont know if it will be a naked eye object.Les récentes observations indiquent que sa luminosité tend à faiblir. La courbe de son éclat, malheureusement, s'aplatit et le rêve d'un show pour la fin mai, lors de son périhélie, s'éloigne. Au grand dam des astronomes amateurs, astrophotographes et de tous les curieux qui espéraient qu'elle remplace joliment la comète Atlas, pleine de promesses. Toutefois, nous devrions quand même pouvoir la distinguer à l'œil nu ces prochains jours.
#Cometswan C/2020 F8 (SWAN) should definitely be on the naughty step. Out of interest, is it just fizzling, or is there any evidence of a breakup? (Also, reporters: please don't hype this one yet)
MAJ du 9 mai 2020
L'activité de C/2020 F8 Swan est au plus haut et culminera autour du 27 mai prochain, lorsqu'elle atteindra le point de son orbite hyperbolique le plus proche du Soleil.
Sur cette superbe photo de la comète Swan prise dans le ciel de Namibie, on peut les effets perturbateurs du vent solaire sur la chevelure de l'astre glacé. © Gerald Rhemann
Les astronomes amateurs et astrophotographes basés dans l'hémisphère sud rapportent plusieurs sursauts d'activité observés ces derniers jours. Tous sont médusés par la longueur impressionnante de sa chevelure (qui était aussi longue que 20 Pleine Lune mises côte-à-côte !). Les ardeurs du Soleil que l'astre glacé rencontre vraisemblablement pour la première fois a des effets bien visibles, de même que le vent solaire sur les panaches de gaz (voir image ci-dessous).
Itinéraire de la comète Swan. © Sky & telescope
Si tout va bien et qu'elle ne se fragmente pas en de nombreux morceaux comme la comète Atlas -- qui est en train de s'éteindre --, son éclat devrait augmenter jusqu'à la magnitude 3 autour du 27 mai.
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LE 13.05.2020: Actualité de l'astronomie / Le plus gros débris spatial depuis 30 ans est tombé sur Terre hier !
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- Le 13/05/2020
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Le plus gros débris spatial depuis 30 ans est tombé sur Terre hier !
Emma Hollen
Journaliste scientifique
Les vestiges de la fusée chinoise Longue Marche 5, lancée le 5 mai, se sont récemment écrasés dans l'océan Atlantique. Cette descente incontrôlée d'un débris spatial est la plus spectaculaire de ces dernières décennies.
La fusée chinoise Longue Marche 5 a accompli avec succès son lancement le 5 mai 2020, pour quelques jours d'orbite terrestre avant son retour sur Terre. Ce vol de qualification réussi est un nouveau feu vert pour l'Agence spatiale chinoise (CNSA), qui envisage d'envoyer une sonde martienne cet été, et planifie de nouvelles expéditions lunaires. Si le lancement s'est bien déroulé, il est tout de même à noter que la chute des débris spatiaux dans l'océan Atlantique, qui a eu lieu le 11 mai, est la plus spectaculaire de ces 30 dernières années.
Reports of a 12-m-long object crashing into the village of Mahounou in Cote d'Ivoire. It's directly on the CZ-5B reentry track, 2100 km downrange from the Space-Track reentry location. Possible that part of the stage could have sliced through the atmo that far (photo: Aminata24)
Bien que la descente ait été incontrôlée, comme pour nombre de débris spatiaux revenant sur Terre, elle était néanmoins planifiée et minutieusement monitorée. Survolant de vastes étendues, la fusée ne s'est certes pas consumée durant sa rentrée atmosphérique mais n'a pas non plus touché de zones habitées, une possibilité jugée peu probable par les experts. En effet, 95 % de la population occuperait seulement 10 % de la surface terrestre, et un débris de cette taille, bien qu'indéniablement dangereux et mortel en cas d'incident, ne risquerait pas de causer de dégâts sur un vaste rayon.
Prédiction de rentrée atmosphérique pour la fusée Longue Marche 5 (CZ-5B) © Google, SIO, NOAA, U.S. Navy, NGA, GEBCO, Copernicus, Image Landsat
Un grand pas pour la Chine ?
Avec cette nouvelle victoire, la CNSA assoie son ambition de conquête spatiale. « L'atterrissage réussi du nouveau vaisseau spatial [envoyé par la fusée Longue Marche 5] depuis la haute orbite démontre que la Chine envisage sérieusement d'envoyer des astronautes par-delà l'orbite terrestre - une chose que seule la Nasa a su accomplir - et, à terme, envoyer ses astronautes sur la Lune », commente Andrew Jones pour l'AFP.
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LE 13.05.2020: Actualité de l'astronomie / La navette top secret X37-B repart en mission avec un nouveau module.
- Par dimitri1977
- Le 13/05/2020
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La navette top secret X37-B repart en mission avec un nouveau module
Rémy Decourt
Journaliste
Après un séjour de plus de deux ans en orbite, l'X-37B de l'U.S. Air Force, revenu sur Terre en octobre 2019, s'apprête à repartir dans l'espace pour une mission qui pourrait durer 1.000 jours ! Pour cette dernière, il sera doté d'un nouveau module dont la fonction exacte n'a pas été communiquée mais celle-ci étendra les capacités de ce véhicule qui fascine autant qu'il inquiète. Il fascine car il est le seul à pouvoir faire ce qu'il fait et il inquiète car on ne sait pas ce qu'il fait.
Le 16 mai, l'U.S. Air Force lancera sa mystérieuse navette X-37B pour une sixième mission, a déclaré le secrétaire de l'U.S. Air Force (USAF), Barbara Barrett. Ce sera également la première mission de la nouvelle Force spatiale des États-Unis. Il décollera du site de lancement de Cape Canaveral Air Force Station, en Floride, à bord d'un lanceur Atlas. Étonnement, l'X-37B sera lancé seulement une dizaine de jours avant le premier vol habité du Crew Dragon de SpaceX.
Seul véhicule spatial réutilisable au monde, l'X-37B suscite toujours autant de curiosités et d'inquiétudes en raison de la confidentialité qui entoure ses missions. Cette sixième mission n'échappe évidemment pas à cette règle, bien que le Pentagone se soit montré un peu plus ouvert que lors des missions précédentes. Si ni la durée ni les détails des objectifs et des expériences qui seront tous réalisés n'ont été communiqués, le Pentagone a indiqué que « cinq charges utiles expérimentales » seront embarquées pour « mener plusieurs expériences en orbite ».
Il est notamment prévu de tester, dans l'espace, les réactions de certains matériaux (sans préciser lesquels), de mesurer les effets des radiations ambiantes sur une série de semences pour la culture d'aliments qui pourraient servir à la consommation des astronautes ; également programmée, une autre expérience qui transformera les radiations solaires en énergie radio-électrique et étudiera la façon de transférer cette énergie vers la Terre. Enfin, et ce n'est pas une première, le X-37B déploiera un petit satellite (FalconSat-8). Lors de ses précédentes missions, il en avait déjà largué au moins deux et peut-être même récupéré un, mais cela n'a jamais été confirmé.
Initialement conçu pour fonctionner jusqu'à 240 jours en orbite, ce véhicule a repoussé ses limites à chaque mission pour atteindre 780 jours passés en orbite lors de sa cinquième mission, de septembre 2017 à octobre 2019. Si l'U.S. Air Force reste très discrète sur les réelles capacités du véhicule, il n'est pas absurde d'envisager que cette sixième mission pourrait durer 1.000 jours !
Le X37-B avec son nouveau module de service installé dans la coiffe de son lanceur. Notez que les portes des différentes soutes du véhicule sont clairement visibles sur cette photo. © Boeing
D'importantes possibilités d’action dans l’espace
Depuis sa mise en service en 2010, le X-37B a toujours suscité de vives inquiétudes tant ce véhicule étonne par ses capacités inédites et uniques. Capable de changer rapidement et régulièrement d'orbite, il démontre également l'importance d'un avion spatial réutilisable.
Si, officiellement, il est avant tout un banc de test volant qui expérimente des technologies que les États-Unis souhaitent pour l'instant ne pas rendre publiques, sa mission principale est de démontrer la robustesse et la fiabilité des pièces et autres systèmes utilisés pour le construire et à usage de véhicules spatiaux réutilisables comme la réduction des risques, le test de nombreux nouveaux matériaux, de nouvelles technologies, d'instruments d'observation, voire de technologies liées à la maintenance en orbite. La confidentialité qui entoure les missions du X-37B alimente les spéculations au sujet des objectifs réels du Pentagone.
VOIR AUSSILa maintenance des satellites en orbite pourrait être une force de dissuasion spatiale
Si ce véhicule pourra être utilisé -- et cela ne fait guère de doute -- pour éliminer des débris spatiaux qui menacent des satellites américains en les récupérant dans sa soute, l'X-37B pourra évidemment être employé à des fins militaires. On peut aussi imaginer que, s'il peut éliminer des débris inertes, l'X-37B soit aussi en capacité future (si ce n'est pas déjà fait) de récupérer des objets non coopératifs. Il faut savoir que les États-Unis suivent de très près les développements chinois de Cubesats hyper-manœuvrants qui pourraient servir de mine spatiale.
Enfin, à terme, et si le besoin s'en fait sentir, ce véhicule pourra servir d'arme anti-satellite, d'engin de renseignement spatial, voire de plateforme d'emport et de lancement de charges militaires, tels que des missiles par exemple.
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LE 13.05.2020: Actualité de l'astronomie / Jupiter : révélations sur son atmosphère et des images à couper le souffle
- Par dimitri1977
- Le 13/05/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Jupiter : révélations sur son atmosphère et des images à couper le souffle
Adrien Coffinet
Journaliste scientifique
En combinant les données de l'observatoire Gemini à Hawaï, du télescope spatial Hubble et de la sonde spatiale Juno, une équipe d'astronomes a pu étudier en détail l'atmosphère et la météorologie de Jupiter.
Une équipe menée par Michael Wong, de l'université de Californie à Berkeley, a combiné l'observatoire Gemini, le télescope spatial Hubble et la sonde spatiale Juno pour étudier l'atmosphère de Jupiter. Le premier, situé à Hawaï, a observé la planète en infrarouge alors que le second, à environ 600 kilomètres de la surface terrestre, l'a imagée en ultraviolet et en lumière visible. Juno, en orbite autour de la planète géante a, elle, fourni des données dans le domaine radio. Leurs résultats sont détaillés dans un article paru dans The Astrophysical Journal Supplement Series.
Jupiter vue en infrarouge par l'observatoire Gemini. Cette image a été compilée à partir d'une mosaïque de 9 pointages réalisés le 29 mai 2019. Chaque pointage consistait en 38 poses d'« imagerie chanceuse », dont les 10 % des meilleures furent conservées pour chaque neuvième du disque de Jupiter. Bien que la prise de chaque image ne prenne que quelques secondes, les 38 poses d'un pointage peuvent prendre plusieurs minutes, ce qui est suffisant pour que certaines structures se déplacent de façon notable sur le disque. Pour comparer et combiner les images, elles sont d'abord associées à leurs latitude et longitude réelles sur la planète en utilisant le bord du disque comme référence. Les images finales ont une résolution parmi les meilleures jamais obtenues en infrarouge de Jupiter depuis le sol. © International Gemini Observatory, NOIRLab, NSF, AURA, M.H. Wong (UC Berkeley)
La radio des orages joviens
Les orages sur Jupiter sont énormes par rapport à ceux sur la Terre, avec des nuages pouvant atteindre 65 kilomètres de haut, cinq fois plus que les nuages d'orage typiques sur notre Planète, et des éclairs pouvant libérer trois fois plus d'énergie que les plus intenses coups de foudre chez nous. Tout comme sur Terre, la foudre émet des ondes radio et de la lumière visible quand elle éclaire le ciel jovien.
Tous les 53 jours, Juno passe près des systèmes orageux de Jupiter et en détecte les signaux radio, ce qui permet de cartographier les éclairs y compris côté jour et des nuages profonds où les éclairs ne sont pas visibles autrement. À chaque fois, Hubble et Gemini capturent de loin des images globales à haute résolution de la planète, nécessaires pour interpréter les observations de Juno.
En liant les données des trois instruments, les chercheurs ont montré que l'apparition des éclairs était associée à la combinaison de nuages profonds faits d'eau, de grandes tours convectives produites par l'élévation d'air humide (en gros, des nuages d'orage) et de régions dégagées supposément produites par la descente d'air plus sec en dehors des tours convectives. Les données de Hubble montrent la hauteur des nuages épais dans les tours convectives ainsi que la profondeur des nuages d'eau profonds, alors que les données de Gemini révèlent les éclaircies dans les nuages d'altitude, où il est possible d'avoir un aperçu des nuages d'eau profonds.
Cette illustration montre les éclairs, tours convectives (nuages d'orage), nuages d'eau profonds et éclaircies dans l'atmosphère de Jupiter sur la base des données recueillies par Juno, Hubble et Gemini. La région illustrée couvre une largeur horizontale d'environ 6.500 kilomètres. © Nasa, ESA, M.H. Wong (UC Berkeley), et A. James et M.W. Carruthers (STScI).
Michael Wong pense que les éclairs sont courants dans des zones turbulentes nommées régions filamentaires pliées, ce qui laisse penser que de la convection humide s'y produit. Selon lui, ces vortex cycloniques pourraient être des « cheminées » aidant l'énergie interne à s'échapper par convection. La capacité à corréler les éclairs aux nuages d'eau profonds permet également d'estimer la quantité d'eau dans l'atmosphère jovienne, un élément important pour comprendre comment Jupiter et les autres planètes géantes se sont formées et, par suite, comment le Système solaire dans son ensemble s'est constitué.
Des trous dans la Grande Tache rouge
Les observations plus fréquentes de Hubble et Gemini ont également permis d'étudier des changements à court terme et des structures éphémères comme celles dans la Grande Tache rouge.
Les images de Juno et de missions antérieures ont révélé des structures sombres à l'intérieur de la Grande Tache rouge, qui apparaissent, disparaissent et changent de forme au cours du temps. Cependant, il n'était pas clair de comprendre si elles étaient produites par un matériau sombre indéterminé à l'intérieur de la couche nuageuse ou si elles étaient des trous dans les nuages hauts.
Les images de Hubble et Gemini prises à seulement quelques heures d'écart ont permis de constater que les régions sombres en lumière visible sont très brillantes en infrarouge, ce qui montre qu'elles sont des trous dans la couche nuageuse. Dans les régions sans nuage, la chaleur provenant de l'intérieur de Jupiter, émise sous forme d'infrarouges (autrement bloquée par les nuages hauts), peut s'échapper librement vers l'espace et apparaît donc brillante sur les images de Gemini.
Ces images de la Grande Tache rouge ont été obtenues à partir de données recueillies par Hubble et Gemini le 1er avril 2018. Les observations combinées montrent que les zones brillantes en infrarouge sont des éclaircies ou zones avec moins de couverture nuageuse bloquant la chaleur de l'intérieur. Les observations de Hubble et Gemini ont été faites pour fournir une vue de contexte global pour le 12e périjove deJuno. © Nasa, ESA, M.H. Wong (UC Berkeley) et son équipe
Suivi météo de Jupiter par Hubble et Gemini
Les images régulières de Hubble et Gemini se montrent également précieuses pour l'étude de nombreux autres phénomènes atmosphériques, parmi lesquels le changement de configuration des vents, les caractéristiques des ondes atmosphériques et la circulation de divers gaz dans l'atmosphère. Hubble et Gemini peuvent surveiller la planète entière, fournissant des cartes en temps réel dans plusieurs longueurs d'onde, qui servent de référence pour les mesures de Juno de la même façon que les satellites météorologiques d'observation de la Terre fournissent le contexte aux avions chasseurs d'ouragans de la NOAA. « Nous pouvons enfin commencer à regarder les cycles météorologiques », se réjouit Amy Simon, du Centre de vol spatial Goddard de la Nasa.
Étant donné l'importance des observations de Hubble et Gemini pour interpréter les données de Juno, Michael Wong et ses collègues ont rendu facilement accessibles aux autres chercheurs les données traitées. « Il y a tellement d'applications de [ce] jeu de données que nous ne pouvons même pas anticiper. Nous allons donc permettre à d'autres personnes de faire de la science sans cet obstacle d'avoir à trouver par eux-mêmes comment traiter les données », a déclaré Wong.