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  • LE 28.04.2020: Actualité de l'astronomie / Les galaxies en rotation seraient apparues plus tôt que prévu dans l'Univers.

    Les galaxies en rotation seraient apparues plus tôt que prévu dans l'Univers

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

     

     

     

     

    De nouveaux résultats du programme Alpine montrent que des galaxies en forme de disques en rotation pourraient avoir existé en grand nombre dans l'Univers plus tôt que ce que l'on pensait jusqu'à présent.

    Le programme Alpine, de son nom complet l'Alma Large Program to Investigate C+ at Early Times (littéralement le Grand programme d'Alma pour étudier le C+ dans les premiers temps), est la première étude multilongueurs d'onde des ultraviolets aux ondes radio de galaxies lointaines qui ont existé entre 1 et 1,5 milliard d'années après le Big Bang (décalage vers le rouge entre 4 et 6). Ce programme, qui implique des scientifiques du monde entier, utilise les données obtenues grâce à 70 heures d'observation du ciel avec l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (Alma), au Chili, ainsi que des observations antérieures obtenues par divers autres télescopes, dont le Very Large Telescope aussi au Chili, l'observatoire W.-M.-Keck à Hawaï et les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer.

    DC-818760, ensemble de trois galaxies probablement sur une trajectoire de collision. Comme toutes les galaxies du programme Alpine, il a été imagé par différents télescopes. Cette approche « multilongueurs d'onde » permet aux astronomes d'étudier en détail la structure de ces galaxies. Le télescope spatial Hubble, qui observe en lumière visible (représentée en bleu ici), révèle des régions de formation active d'étoiles non masquées par la poussière ; le télescope spatial Spitzer, qui observe en infrarouge (représenté en vert), montre l'emplacement d'étoiles plus anciennes qui sont utilisées pour mesurer la masse stellaire des galaxies ; et Alma, qui observe dans le domaine radio (représenté en rouge), trace le gaz et la poussière, ce qui permet de mesurer la formation d'étoiles cachée par la poussière. L'image du haut combine la lumière des trois télescopes. La carte des vitesses en bas montre le gaz dans les galaxies tournantes qui s'approche (en bleu) ou s'éloigne (en rouge) de nous. © Gareth Jones & Andreas Faisst (Alpine collaboration) ; Alma (ESO/NAOJ/NRAO); Nasa/STScI ; JPL-Caltech/IPA

    DC-818760, ensemble de trois galaxies probablement sur une trajectoire de collision. Comme toutes les galaxies du programme Alpine, il a été imagé par différents télescopes. Cette approche « multilongueurs d'onde » permet aux astronomes d'étudier en détail la structure de ces galaxies. Le télescope spatial Hubble, qui observe en lumière visible (représentée en bleu ici), révèle des régions de formation active d'étoiles non masquées par la poussière ; le télescope spatial Spitzer, qui observe en infrarouge (représenté en vert), montre l'emplacement d'étoiles plus anciennes qui sont utilisées pour mesurer la masse stellaire des galaxies ; et Alma, qui observe dans le domaine radio (représenté en rouge), trace le gaz et la poussière, ce qui permet de mesurer la formation d'étoiles cachée par la poussière. L'image du haut combine la lumière des trois télescopes. La carte des vitesses en bas montre le gaz dans les galaxies tournantes qui s'approche (en bleu) ou s'éloigne (en rouge) de nous. © Gareth Jones & Andreas Faisst (Alpine collaboration) ; Alma (ESO/NAOJ/NRAO); Nasa/STScI ; JPL-Caltech/IPA 

    L'étude du programme Alpine

    Alpine utilise en particulier Alma pour observer la signature de l'ion C+, c'est-à-dire du carbone une fois ionisé, à une longueur d'onde de 158 micromètres, dans l'infrarouge lointain. En effet, lorsque la lumière ultraviolette des jeunes étoiles frappe des nuages de poussière, du C+ est produit. Lorsque les galaxies tournent sur elles-mêmes, les ions C+ présents dans le gaz de la galaxie tournent avec. En mesurant le décalage Doppler des raies d'émission de ces ions, il est alors possible de déterminer la rotation de ces galaxies. L'équipe du programme a ainsi étudié 118 galaxies lointaines, non seulement pour mesurer leur rotation, mais aussi pour en déterminer d'autres caractéristiques comme la densité de gaz et le nombre d'étoiles formées.

    Des disques en rotation lointains

    Le relevé a permis de révéler des galaxies déformées en rotation en train de fusionner, ainsi que des galaxies qui semblent avoir une forme spirale parfaitement lisse. Environ 15 pour cent des galaxies observées avaient une rotation douce et ordonnée, telle qu'attendue de galaxies spirales. Cependant, les auteurs notent que les galaxies pourraient ne pas être des galaxies spirales mais des disques en rotation avec des grumeaux. Des observations avec la prochaine génération de télescopes spatiaux permettront de déterminer la structure détaillée de ces galaxies.

    Andreas Faisst, scientifique à l'Infrared Processing and Analysis Center (Ipac, un centre d'astronomie à Caltech) et un des chercheurs principaux d'Alpine, précise : « Nous trouvons des galaxies en rotation bien ordonnées à ce stade très précoce et assez turbulent de notre Univers. Cela signifie qu'elles ont dû se former par un processus en douceur de collecte de gaz et ne sont pas encore entrées en collision avec d'autres galaxies, comme d'autres galaxies l'ont fait. ».

    Collage de 21 galaxies imagées par le programme Alpine. Les images sont basées sur la lumière émise par le C+. Ces données montrent la variété des différentes structures galactiques déjà en place moins de 1,5 milliard d'années après le Big Bang (notre univers a 13,8 milliards d'années). Certaines de ces images contiennent en fait des galaxies en train de fusionner : par exemple, dans la rangée du haut, le deuxième objet en partant de la gauche est en fait trois galaxies en train de fusionner. D'autres galaxies semblent être plus harmonieusement ordonnées et pourraient être des spirales : un exemple clair est la galaxie complètement à gauche dans la deuxième rangée. Notre galaxie, la Voie lactée, est montrée à l'échelle pour aider à visualiser la petite taille de ces jeunes galaxies. La barre en bas à droite correspond à 30 kiloparsecs, soit environ 100.000 années-lumière. © Michele Ginolfi (Alpine collaboration) ; Alma (ESO/NAOJ/NRAO) ; Nasa/JPL-Caltech/R. Hurt (Ipac)

    Collage de 21 galaxies imagées par le programme Alpine. Les images sont basées sur la lumière émise par le C+. Ces données montrent la variété des différentes structures galactiques déjà en place moins de 1,5 milliard d'années après le Big Bang (notre univers a 13,8 milliards d'années). Certaines de ces images contiennent en fait des galaxies en train de fusionner : par exemple, dans la rangée du haut, le deuxième objet en partant de la gauche est en fait trois galaxies en train de fusionner. D'autres galaxies semblent être plus harmonieusement ordonnées et pourraient être des spirales : un exemple clair est la galaxie complètement à gauche dans la deuxième rangée. Notre galaxie, la Voie lactée, est montrée à l'échelle pour aider à visualiser la petite taille de ces jeunes galaxies. La barre en bas à droite correspond à 30 kiloparsecs, soit environ 100.000 années-lumière. © Michele Ginolfi (Alpine collaboration) ; Alma (ESO/NAOJ/NRAO) ; Nasa/JPL-Caltech/R. Hurt (Ipac) 

    En combinant les données d'Alma aux mesures d'autres télescopes, dont le télescope Spitzer récemment mis hors service, qui ont spécifiquement aidé à mesurer la masse des galaxies, les scientifiques sont mieux en mesure d'étudier comment ces jeunes galaxies évoluent au fil du temps. « Comment les galaxies font-elles pour grossir autant et si rapidement ? Quels sont les processus internes qui les laissent grossir si rapidement ? Ce sont des questions auxquelles Alpine aide à répondre », explique Faisst. « Et avec le lancement prochain du télescope spatial James-Webb de 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/galaxie-galaxies-rotation-seraient-apparues-plus-tot-prevu-univers-80755/?fbclid=IwAR3Dp7qqFSsMeqn3NKdOgDHnyLhyHV7g_2bz8aw8aNtlZrcZZ384kCuOAfE#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 28.04.2020: Actualité de l'astronomie / Premières preuves d'une personne tuée par une météorite !

    Premières preuves d'une personne tuée par une météorite !

     

    Éléonore Solé

    Rédactrice scientifique

     

     

    Des légendes circulaient. Et les preuves sont tombées. En fouillant dans les archives d'État de la présidence de la République de Turquie, des chercheurs ont révélé trois manuscrits ottomans relatant pour la première fois une collision mortelle entre un être humain et une météorite. L'histoire est racontée dans Meteoritics & Planetary Science.

    Les faits se sont déroulés le 22 août 1888 à Sulaymaniyah, dans l'Irak actuel. Une boule de feu a embrasé le ciel d'une ville voisine. Sans doute a-t-elle explosé dans la haute atmosphère avant de percuter une colline de Sulaymaniyah. Au mauvais endroit, au mauvais moment, un homme y perd la vie. Tandis qu'un autre demeure paralysé. Durant une dizaine de minutes, une pluie de météorites fend le ciel. Mais aucune autre victime n'est déplorée.

    Toutefois, certaines cultures et certains champs sont ravagés par l'objet d'origine extraterrestre. Dont un échantillon devait accompagner l'un des manuscrits. Introuvable. De nouvelles recherches, parmi les millions de textes anciens numérisés, pourraient détailler davantage l'événement, stipule un communiqué. Ou en dévoiler de nouveaux.

    On estime à 10.000 tonnes la masse de micrométéorites et météorites tombant sur Terre par an. © Aliaksandr Marko, Adobe Stock

    On estime à 10.000 tonnes la masse de micrométéorites et météorites tombant sur Terre par an. © Aliaksandr Marko, Adobe Stock 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/meteorite-premieres-preuves-personne-tuee-meteorite-2457/?fbclid=IwAR3HRBsxzgynYLJrcfjQTk8CydtSiF_ySoMqGBbwev5q_nzpy12JRL1WIV0#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 28.04.2020: Actualité de l'astronomie / Starlink : SpaceX place en orbite 60 satellites supplémentaires pour débuter des tests d'ici juillet

    Starlink : SpaceX place en orbite 60 satellites supplémentaires pour débuter des tests d'ici juillet

     

     

    Fabrice Auclert

    Journaliste

     

    La société d'Elon Musk a désormais placé 420 satellites en orbite, et c'est le minimum pour lancer une première bêta privée prévue d'ici trois mois. 

    On est encore loin des 42.000 satellites espérés par Elon Musk, mais SpaceX en a mis en orbite 60 de plus dans la nuit de mercredi à jeudi. Il s'agissait de la septième vague de déploiement, et si vous faites les calculs, vous constaterez qu'il y a désormais 420 mini satellites dans la constellation Starlink, tous placés à 550 km d'altitude.

    Cela ne représente que 1% du total visé, mais c'est déjà un exploit, et c'est surtout le minimum pour entamer des tests. Ainsi Elon Musk, après s’être félicité de ce nouveau déploiement, a répondu à des questions sur Twitter, et annoncé qu'une période de tests privés débuterait d'ici trois mois. Et si tout se passe bien, dans six mois, la première bêta publique sera ouverte. D'ici là, le nombre de satellites pourrait avoir au moins doublé si SpaceX tient son objectif de 35 à 38 lancements dans le courant de l'année.

    SpaceX✔@SpaceX

    Successful deployment of 60 Starlink satellites confirmed

    Vidéo intégrée

    34,5 k

    21:47 - 22 avr. 2020

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    Les régions en "haute latitude " desservies en premier

    Ambitieux projet d'Internet par satellite, Starlink couvrira d'abord le nord des États-Unis et le Canada en 2020, avant de s'étendre au reste de la planète en 2021. Plus précisément, Musk a parlé de régions dans les « hautes latitudes », et à un internaute qui lui demandait si l'Allemagne en faisait partie, le milliardaire a répondu par l’affirmative.

    Toutefois, la mise en service de cet Internet à haut débit et à bas coût doit encore franchir d'autres obstacles que la mise en orbite de milliers de satellites. Il faut ainsi rappeler que Starlink doit obtenir l'aval des régulateurs de chaque pays couvert, équivalents de l'ARCEP en France, et à titre d'exemple, le Canada ne le répertorie toujours pas comme « fournisseur d'accès à Internet ».

    POUR EN SAVOIR PLUS

    SpaceX : des astronomes veulent porter plainte contre la constellation Starlink

    Un groupe d'astronomes professionnels envisage de porter plainte contre Starlink devant la Cour de Justice internationale pour atteinte au patrimoine mondial en invoquant la gêne lumineuse occasionnée par les milliers de satellites qui viendront interférer avec les télescopes scientifiques.

    Publié le 06/02/2020 par Céline Deluzarche

    SpaceX est-il en train de détruire notre beau ciel étoilé ? C'est en tout cas la conviction d'un groupe d'astronomes professionnels italiens qui envisage de porter plainte pour réclamer l'arrêt des mégaconstellations. Starlink, actuellement déployée par SpaceX, a ainsi déjà lancé 180 satellites et compte en mettre à terme 42.000 en orbite. « Avec plus de 50.000 nouveaux satellites de télécommunications planifiés en moyenne et basse orbite, la densité moyenne de ces objets sera supérieure à 1 satellite par degré carré, ce qui nuira inévitablement à l'observation astronomique », s'alarment les astronomes des trois associations dans un long article publié sur le site scientifique arXiv le 3 février.

    À peine 172 étoiles dans le ciel sont plus brillantes que les satellites Starlink

    Or, ces milliers de nanosatellites sont particulièrement brillants : ils ont une magnitude apparente comprise entre 3 et 7, suffisante pour être visible à l’œil nu. « À peine 172 étoiles dans le ciel sont plus brillantes que les satellites Starlink », se désolent les auteurs qui s'inquiètent également du risque d'interférences des ondes radio elles aussi utilisées pour l'observation spatiale.

    Les satellites Starlink sont clairement visibles sur cette mosaïque d’images astronomiques. © NSF’s National Optical-Infrared Astronomy Research Laboratory/NSF/AURA/CTIO/DELVE

    Les satellites Starlink sont clairement visibles sur cette mosaïque d’images astronomiques. © NSF’s National Optical-Infrared Astronomy Research Laboratory/NSF/AURA/CTIO/DELVE 

    Une atteinte au patrimoine culturel

    Le groupe d'astronomes a lancé une pétition et envisage de porter plainte devant la Cour de Justice internationale en invoquant le préambule de la Convention du patrimoine mondial qui stipule que « la détérioration ou la disparition d'un élément du patrimoine culturel ou naturel constitue un appauvrissement nuisible du patrimoine de toutes les nations du monde ». Il se dit aussi prêt à intenter une action auprès de la Federal Communications Commission (FCC), qui délivre les autorisations de lancement de satellites aux États-Unis. Des recours qui cependant ont peu de chances d'aboutir, selon Chris Johnson, conseiller juridique auprès de Secure World Foundation, une organisation à but non lucratif qui milite pour le « développement durable » de l'espace. De son côté, SpaceX a déjà répondu aux critiques en recouvrant ses futurs satellites d'un revêtement obscurcissant. Insuffisant pour les astronomes, qui rappellent que les panneaux solaires, représentant 75 % de la surface du satellite, ne peuvent eux pas être recouverts. La guerre entre astronomes et opérateurs ne fait que commencer.

    Source:  https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/observation-ciel-starlink-spacex-place-orbite-60-satellites-supplementaires-debuter-tests-ici-juillet-79491/?fbclid=IwAR1Q7ISryIqBwIoVwIY2p25HO0-z-2kixweYluidvMubgSr_7LkrvkgRUr8#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 27.04.2020: Actualité de l'astronomie / Voilà à quoi ressemble l'astéroïde qui « frôlera » la Terre le 29 avril.

    Voilà à quoi ressemble l'astéroïde qui « frôlera » la Terre le 29 avril

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

    L'astéroïde (52768) 1998 OR2, qui passera à 6,29 millions de kilomètres de la Terre le 29 avril prochain à 9 h 56 TU (11 h 56 heure de Paris), a été observé par le radiotélescope d'Arecibo. Le réflecteur sphérique de 305 mètres de diamètre (le deuxième plus grand au monde), installé dans le nord de l'île de Porto Rico, a visé le petit corps ce samedi 18 avril 2020, ce qui a permis de préciser les dimensions de l'astéroïde et d'avoir une idée plus précise de sa forme. Ce membre du groupe des astéroïdes Amor (c'est-à-dire qui peut approcher la Terre mais dont l'orbite est entièrement extérieure à celle de la Terre) mesure environ deux kilomètre de large.

    Animation de la rotation de l'astéroïde potentiellement dangereux 1998 OR2 qui nous rendra visite le 29 avril. Les chercheurs de l'observatoire Arecibo s'amuse de sa physionomie qui leur évoque un masque de protection utilisé contre la pandémie covid-19. © Arecibo, Nasa, NSF

    Animation de la rotation de l'astéroïde potentiellement dangereux 1998 OR2 qui nous rendra visite le 29 avril. Les chercheurs de l'observatoire Arecibo s'amuse de sa physionomie qui leur évoque un masque de protection utilisé contre la pandémie covid-19. © Arecibo, Nasa, NSF 

    L'astéroïde (52768) 1998 OR2 vu par le radiotélescope d'Arecibo. © National Astronomy and Ionosphere Center via Arecibo Radar

    L'astéroïde (52768) 1998 OR2 vu par le radiotélescope d'Arecibo. © National Astronomy and Ionosphere Center via Arecibo Radar 

    Prises de vue de l'astéroïde 1998 OR2, les 19 et 20 avril 2020 à l'observatoire d'Arecibo. © Arecibo, Nasa, NSF

    Prises de vue de l'astéroïde 1998 OR2, les 19 et 20 avril 2020 à l'observatoire d'Arecibo. © Arecibo, Nasa, NSF 

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Non, l'astéroïde 1998 OR2 ne menace pas la Terre !

    Article de Nathalie Mayer, publié le 07/03/2020

    Les astronomes le connaissent sous le nom de (52768) 1998 OR2 et depuis quelques jours, il affole les réseaux sociaux. Sans doute parce qu'il est supposé mesurer environ deux kilomètres de diamètre, une taille qui lui permettrait, s'il entrait en collision avec la Terre, de dévaster notre planète entière. Depuis sa découverte en 1998, il est étroitement surveillé par les chercheurs.

    Dr James O'Donoghue✔@physicsJ

    Hey Earth, about that asteroid in the news, 52768(1998 OR2), it will pass by Earth at a distance over SIXTEEN times farther than our Moon! I put that *distance* to scale in the diagram below and made Earth/Moon larger so you can see them

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    1 618

    15:25 - 4 mars 2020

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    867 personnes parlent à ce sujet

    Et c'est ainsi qu'ils ont pu établir que le 29 avril prochain, 1998 OR2 passera « à proximité » de la Terre. Mais ils précisent tout de même que cette « proximité » s'établira à près de 6,3 millions de kilomètres ! Soit 16 fois la distance qui nous sépare de la Lune.

    Pas de quoi, donc, craindre une collision qui sonnerait la fin de l'humanité ! James O'Donoghue, astronome, appelle à ce que les médias cesse de crier au loup alors que les chercheurs détectent chaque semaine plusieurs astéroïdes qui passent à cette proximité de notre Terre.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/asteroides-voila-ressemble-asteroide-frolera-terre-29-avril-2081/?fbclid=IwAR2QnYvOnlpmSueR8X76f-pZmRO4Kaz0k4N81MnBri5J7SxH73UXdCzkdhs#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

     

  • LE 27.04.2020: Actualité de l'astronomie / Mars : la sonde Hope des Émirats arabes unis est en route pour le Japon

    Mars : la sonde Hope des Émirats arabes unis est en route pour le Japon

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

    Après avoir marqué l'histoire en envoyant le premier astronaute émirati, Hazaa Al-Mansoori, à bord de la Station spatiale internationale en septembre 2019, les Émirats arabes unis s'apprêtent à lancer une sonde à destination de Mars. Hope, c'est son nom, a quitté Dubai et va rejoindre le Japon d'où elle sera lancée le 14 juillet prochain.

    Malgré la pandémie mondiale du coronavirus (SARS-CoV-2), trois sondes seront lancées cet été à destination de la planète Mars. On compte l'Américaine Mars 2020 et son rover Perseverance, la Chinoise Huoxing-1 et Hope des Émirats arabes unis. Manquent à l'appel la mission ExoMars 2020 et son rover Rosalind Franklin que l'Agence spatiale européenne et l'agence spatiale russe Roscosmos ont été contraintes d’annuler faute de délais suffisants pour tenir la date de lancement. Rendez-vous en 2022 pour cette mission.

    L'incertitude entourant l'état de préparation de la sonde Hope des Émiratis, qui faisait craindre un report de lancement à la fenêtre de tir de 2022, a été levée avec l'annonce de son transfert au Japon, d'où elle sera lancée à bord d'un lanceur H2A. Hope sera propulsée le plus tôt possible à l'intérieur d'une fenêtre de tir de trois semaines qui s'ouvrira le 14 juillet. Son arrivée autour de Mars est prévue au printemps 2021, pour coïncider avec le 50e anniversaire de la fondation des Émirats Arabes Unis (1971). Hope sera installée sur une orbite elliptique de 22.000 x 44.000 kilomètres et la durée de sa mission primaire est de 2 ans.

    Mieux comprendre l'atmosphère martienne

    La pandémie a néanmoins contraint le responsable de la mission d'avancer de plusieurs semaines la date de départ de la sonde du centre spatial Bin Rashid (MBRSC) situé à Dubai. Une décision qui se comprend dans ce contexte de pandémie mais qui n'est pas sans conséquence sur la préparation de la sonde. Des tests jugés secondaires n'ont pas pu être réalisés. Les ingénieurs et techniciens préférant se focaliser sur les tests jugés les plus critiques.

    VOIR AUSSIVie sur Mars : comment les rovers vont rechercher les traces ?

    D'une masse au lancement de 1.500 kilogrammes, et avec des dimensions de 2,37 mètres de large et 2,8 mètres de haut, cette sonde embarque une caméra ainsi que des spectromètres infrarouge et ultraviolet qui seront utilisés pour mieux comprendre l'atmosphère martienne. Ses données serviront aux modèles climatiques qui tentent de comprendre pourquoi et comment la planète Mars est passée d'une planète chaude et humide au monde froid et sec observé aujourd'hui. La mission est prévue pour une durée minimale de deux ans.

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Mars : les Émirats arabes unis veulent envoyer une sonde en 2021

    Article de Rémy Decourt publié le 29/05/2015

    Non contents de construire les plus hauts gratte-ciel du monde, les Émirats arabes unis veulent envoyer une sonde autour de Mars... et pas question d'un simple appareil low cost. Ils ambitionnent un retour scientifique plus que symbolique. Hope, une mission de météorologie martienne complétera ainsi les données de la mission Maven de la Nasa.

    Créée il y a à peine 10 mois, l'Agence spatiale des Émirats arabes unis (UAESA, United Arab Emirates Space Agency) a officiellement présenté son projet d'exploration martienne. Cette mission sera réalisée dans le cadre d'un partenariat international dans lequel le Cnes ne jouera aucun rôle, et ce malgré la signature récente d'un mémorandum d'entente avec l'UAESA portant sur la coopération en matière d'utilisation de l'espace extra-atmosphérique à des fins pacifiques. Hope (qui signifie « espoir » en anglais), est le nom de cette mission qui sera lancée au début de la décennie 2020. Elle devrait atteindre la planète rouge en 2021, soit 50 ans après la formation des Émirats arabes unis et leur indépendance de la Grande-Bretagne en 1971.

    Il ne fait guère de doute que les Émiratis ont la volonté politique de montrer qu'ils peuvent se mettre autour de la planète Mars, comme l'ont récemment fait les Indiens et veulent le faire les Chinois. La mission Hope sera également scientifique. Mars est, après la Terre, la planète la plus étudiée et la mieux connue si bien que beaucoup de paramètres sont à prendre en compte si l'on souhaite se différencier des missions précédentes. La sonde aura ainsi une mission d'étude des changements dynamiques qui surviennent dans l'atmosphère martienne quotidiennement et à l'échelle d'une saison à travers l'observation de nombreux paramètres (nuages, poussière, vapeur d'eau). L'idée est de tracer des cartes quotidiennes afin de mieux comprendre comment la météorologie de surface modifie la haute atmosphère martienne.

    Ce ne sera évidemment pas la première sonde envoyée pour étudier les couches de gaz qui entourent la Planète rouge mais la surveiller en permanence n'est jamais inutile. Encore aujourd'hui il se produit en effet des phénomènes météorologiques dont on ne comprend toujours pas bien le fonctionnement et pour lesquels il n'existe pas encore de modèle fiable. C'est notamment le cas des tempêtes de sable mais également de ces mystérieux et gigantesques panaches nuageux évoluant à une altitude anormalement élevée et visibles depuis la Terre.

    La sonde martienne Hope des Émirats arabes unis célébrera le cinquantenaire de l'indépendance de cet État qui regroupe sept émirats. © Mohammed bin Rashid Space Center

    La sonde martienne Hope des Émirats arabes unis célébrera le cinquantenaire de l'indépendance de cet État qui regroupe sept émirats. © Mohammed bin Rashid Space Center 

    Hope en complément de la mission Maven

    Pour accompagner les Émiratis dans leur projet, l'UAESA fera équipe avec l'université du Colorado, à Boulder, dont le laboratoire Atmospheric and Space Physics sera le responsable scientifique. Ce même laboratoire est d'ailleurs également le principal investigateur de la mission Maven. Hope viendra ainsi en complément. En orbite autour de Mars depuis septembre 2014, cette sonde de la Nasa a pour objet d'étudier la haute atmosphère et l'ionosphère de la Planète rouge ainsi que leurs interactions avec le vent solaire de façon à mieux comprendre l'évolution climatique.

    Ce sera donc bien une mission qui apportera un plus à la connaissance de Mars. Elle ne rééditera pas de mesures déjà faites comme ce fut le cas par exemple de la sonde Mars Orbiter Mission de l'Inde. De façon plus large, les données de Hope serviront aux modèles climatiques qui tentent de comprendre pourquoi et comment Mars est passée d'une planète chaude et humide au monde froid et sec que l'on observe aujourd'hui.

    Cette sonde sera construite très vraisemblablement par un industriel américain et les trois instruments qu'elle embarquera (une caméra et deux spectromètres) seront fournis par le LASP de l'université de Boulder. Elle sera lancée en 2020 et arrivera autour de Mars sept mois plus tard sur une orbite elliptique avec un périgée de 22.000 kilomètres et un apogée de 44.000 kilomètres.

    À cette volonté de faire de la « science utile » s'ajoute celle d'associer à la réalisation de cette mission, de nombreux étudiants et ingénieurs Émiratis.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-mars-sonde-hope-emirats-arabes-unis-route-japon-58196/?fbclid=IwAR2iYDrxf1uYH5n8fCzBmbrkjzDNhCWIolnwRV4mcVEriZZE-T4uaBd5VP8#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

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