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  • LE 24.04.2020: Actualité de l'astronomie / La Nasa dévoile la fusée qui quittera Mars avec des échantillons du sol.

    La Nasa dévoile la fusée qui quittera Mars avec des échantillons du sol

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

     

    Cet été, le lancement du rover Perseverance de la Nasa (Mars 2020), à destination de la planète Mars, marquera le coup d'envoi de l'ambitieuse mission de retour d'échantillons martiens. Cette mission, qui s'étalera sur une dizaine d'années, comprendra plusieurs éléments réalisés par la Nasa et l'ESA, dont une fusée utilisée pour quitter Mars avec, à son bord, des dizaines d'échantillons martiens.

     

    Dans le cadre de la mission de retour d'échantillons que préparent la Nasa et l'Agence spatiale européen, le site d'informations spatiales Spaceflight Now a dévoilé de nouvelles informations sur le Mars Ascent Vehicle (MAV). Il s'agit de la fusée qui sera utilisée pour envoyer en orbite martienne les échantillons de la planète ayant été récupérés par le fetch rover de l'agence spatiale européenne. Cette fusée à deux étages, dont la conception s'appuie sur des technologies militaires, utilisera deux moteurs à combustible solide pour décoller de sa plateforme et rejoindre l'orbite martienne.

    Très contrainte concernant sa taille et sa masse pour des raisons d'encombrements, le MAV ne doit pas mesurer plus de 2,8 mètres et son diamètre est limité à 57 petits centimètres. Au décollage, sa masse ne devra pas dépasser les 400 kilogrammes -- dont 14 à 16 kilogrammes représentent la masse du conteneur abritant les échantillons -- sous peine d'avoir des difficultés à rejoindre l'orbite martienne. Par rapport à la taille d'un lanceur terrestre, tel que Ariane 5 qui mesure plus de 50 mètres de haut, les dimensions du MAV peuvent paraître lilliputiennes. Mais la gravité martienne, qui représente seulement 38 % de celle de la Terre, rend possible le décollage d'une fusée de ce gabarit.

    Concept à l'étude du MAV de la mission de retour d'échantillons martiens de la Nasa et de l'ESA. © Nasa, MSFC

    Concept à l'étude du MAV de la mission de retour d'échantillons martiens de la Nasa et de l'ESA. © Nasa, MSFC 

    Les échantillons attendus sur Terre en 2030  

    Si l'on se fie au scénario aujourd'hui figé, mais sujet à modification si des imprévus surviennent lors de la collecte des échantillons avec le rover Perseverance (Mars 2020), la Nasa prévoit de lancer en 2026 le Sample Retrieval lander, sur lequel seront installés le MAV et le Fetch roverde l'Agence spatiale européenne. Le lander se posera à proximité de Perseverance dont le lancement est toujours prévu cet été, malgré la pandémie mondiale du coronavirus (SARS-CoV-2).

    Le Fetch rover de l'ESA récupérera les échantillons de la Planète rouge collectés par le rover Perseverance qui les aura logés dans un container à 36 tubes d'échantillons de la taille d'un stylo. Le container sera ensuite installé sur le MAV qui le lancera en orbite d'où il sera récupéré par l'Earth Return Orbiterde l'ESA. Un mécanisme enfermera le container à l'intérieur d'un système de bio-confinement avant de le ramener sur notre Planète. Le lancement MAV, qui n'est pas prévu avant la mi-2029, sera observé par les rovers Perseverance et Fetch.

    Désagréablement surpris par le deuxième report de la mission ExoMars 2018 de l'Agence spatiale européenne, la Nasa préfère se prémunir d'une déconvenue similaire avec le Fetch rover. Elle se garde la possibilité d'utiliser Persevrance, s'il fonctionne toujours en 2029, pour livrer les échantillons au MAV. Officiellement, il s'agit d'une mesure de redondance complémentaire au cas où le rover européen serait empêcher de réaliser sa mission.

    Méconnaissance des risques induits par la poussière martienne

    Cette mission de retour d'échantillons martiens est un préalable avant l'envoi d'une première mission habitée à destination de Mars. En effet, la poussière martienne est un sujet de préoccupation majeur au sein des agences spatiales désireuses d'envoyer des Hommes sur Mars. Étonnement, malgré plusieurs décennies d'exploration robotique de cette planète, on ne connait toujours pas sa composition chimique exacte ni les risques que sont susceptibles d'encourir les  astronautes à son contact. D'où la nécessité qu'elle soit davantage étudiée.   

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-nasa-devoile-fusee-quittera-mars-echantillons-sol-16421/?fbclid=IwAR0LssksH9U6XHjksw3RxJmOrKq4QESNGC8j5kJ2go1X9cULkxdIG24thuk#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 23.04.2020: Actualité de l'astronomie / Si Fomalhaut b n'est pas une planète alors qu'est-ce que c'est ?

    Si Fomalhaut b n'est pas une planète alors qu'est-ce que c'est ?

     

    Emma Hollen

    Journaliste scientifique

     

     

     

     

    Publié le 21/04/2020

    Alors que les scientifiques pensaient avoir identifié une nouvelle planète par-delà les confins de notre Système solaire en 2008, celle-ci avait soudainement et complètement disparu des capteurs du télescope Hubble en 2014. Une nouvelle étude propose une explication quant au sort de Fomalhaut b.

    Découverte grâce à des données collectées en 2004 et 2006, Fomalhaut b est présentée au public en 2008. Alors que les exoplanètes sont généralement mises au jour par des méthodes de détection indirectes, tels la méthode du transit planétaire ou les effets de microlentille gravitationnelle, Fomalhaut b avait fait l'objet d'observations directes grâce au télescope Hubble. Celle-ci se présentait comme un point mouvant, visible au cours de plusieurs années par le télescope spatial, jusqu'à sa disparition en 2014.

    Un nuage de poussière géant

    Afin d'expliquer le sort de Fomalhaut b, une équipe de chercheurs de l'université de l'Arizona a tout bonnement choisi de laisser de côté l'hypothèse de l'exoplanète. Leur proposition : l'objet photographié pour la première fois en 2004 serait en réalité un gigantesque nuage de poussière, issu de la collision de deux corps orbitant autour de l'étoile Fomalhaut. Très tôt durant son observation, Fomalhaut b a posé plusieurs questions inattendues aux astronomes. Pourquoi la planète n'émettait-elle aucun rayonnement infrarouge ? Était-elle entourée d'un vaste anneau de poussière bloquant l'accès à sa signature thermique ? Et pourquoi sa trajectoire était-elle si excentrique, suggérant que Fomalhaut b semblait s'échapper de son système plutôt que d'orbiter paisiblement autour de son étoile ?

    « Notre étude, qui a analysé toutes les données d'archive collectées par Hubble sur Fomalhaut, a révélé diverses caractéristiques qui, ensemble, suggèrent que cet objet de la taille d'une planète n'a possiblement jamais existé », explique András Gáspár, coauteur de l'étude parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Une théorie qui semble confirmée par la disparition de Fomalhaut b, 10 ans après sa première détection. 

    Vue d'artiste de la collision autour de l'étoile Fomalhaut © ESA, Nasa, M. Kornmesser

    Vue d'artiste de la collision autour de l'étoile Fomalhaut © ESA, Nasa, M. Kornmesser 

    Un spectacle cosmique à nul autre pareil

    De futures observations seront nécessaires pour valider l'hypothèse du nuage de poussière issu d'une collision, mais l'enthousiasme des chercheurs n'en est pas moindre. « Ces collisions sont extrêmement rares ; il est donc exceptionnel que nous parvenions à en observer une », commente Gáspár. « Nous pensons que nous nous sommes trouvés au bon endroit au bon moment pour témoigner d'un événement improbable grâce au télescope Hubble de la Nasa. » Le nuage, constitué de particules de poussière d'à peine un micron, se serait progressivement dispersé pour atteindre une taille supérieure à celle de l'orbite terrestre autour du Soleil. D'après Gáspár, il se serait désormais tellement dissipé qu'il en serait devenu indétectable pour les capteurs de Hubble. Néanmoins, l'équipe a confiance en ses résultats qui ont, selon elle, répondu aux nombreuses questions posées par le passé par la présumée Fomalhaut b.

    Bien que les données confirment l'existence de collisions similaires dans d'autres systèmes, aucun événement d'une telle amplitude n'a jamais été observé dans notre Système solaire. Si les observations futures du télescope spatial James-Webb donnent raison aux chercheurs, nous aurions alors sous les yeux un formidable laboratoire nous permettant d'étudier la formation des systèmes stellaires ainsi que la manière dont deux corps massifs s'annihilent dans l'espace.

    VOIR AUSSITrente images magnifiques pour les 30 ans d'Hubble

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Fomalhaut b, une exoplanète saisie dans le visible par Hubble

    Article de Laurent Sacco, publié le 14/11/2008

    La patience a payé pour un groupe d'astronomes américains. En étudiant avec le télescope Hubble durant plusieurs années l'étoile Fomalhaut située à seulement 25 années-lumière de la Terre, les chercheurs ont obtenu les premières images dans le visible d'une exoplanète trois fois plus massive que Jupiter, Fomalhaut b.

    Étoile principale d'une constellation de l'hémisphère sud, le Poisson Austral, Fomalhaut est connue depuis la plus haute antiquité, avant de devenir l'objet de l'attention des chasseurs d'exoplanètes dès le début des années 1980. A cette époque, le satellite de la Nasa, IRAS (Infrared Astronomy Satellite) détecte en infrarouge la signature d'une grande quantité de poussières, pouvant s'interpréter comme due à la présence d’un système planétaire.

    Dès 2004, déjà avec Hubble, la même technique de coronographie, bien connue en physique solaire, avait montré que Fomalhaut était entourée d'un anneau de débris et de poussières laissés par un disque protoplanétaire, ressemblant beaucoup à la ceinture de Kuiper de notre propre système solaire, riche en poussières, comètes et petites planètes, désormais appelées plutoïdes.

    Fomalhaut est une étoile jeune puisqu'elle ne doit être âgée que de 200 à 300 millions d'années. Toutefois, elle est de type A sur la séquence principale et donc plus chaude que notre Soleil. Le taux de ses réactions nucléaires est bien plus élevé, ce qui signifie qu'elle devrait épuiser son carburant nucléaire en un milliard d'années environ. Seize fois plus brillante que notre Soleil, elle aura donc une existence dix fois plus courte.

    Cliquez pour agrandir. L'étoile Fomalhaut dans la constellation du Poisson Austral. Crédit : A. Fujii, NASA, ESA, and Z. Levay (STScI)

    Cliquez pour agrandir. L'étoile Fomalhaut dans la constellation du Poisson Austral. Crédit : A. Fujii, NASA, ESA, and Z. Levay (STScI) 

    Etant très lumineuse, plus que le Soleil, la détection autour d'elle d'une planète n'est donc pas chose aisée et c'est une performance extraordinaire que viennent d'accomplir Paul Kalas et ses collègues.

    Déjà en 2005, celui-ci avait proposé que la structure bien particulière de l'anneau de poussières détecté impliquait la présence d'un planète géante, proche de celui-ci, exerçant son influence gravitationnelle. En  particulier, le centre de l'orbite de l'anneau ne coïncident pas avec celui de l'étoile, de plus les bords nets de ce dernier s'expliquaient bien là aussi, si l'on compare les effets gravitationnels confinant des satellites bergers des anneaux de Saturne, par la présence proche d'une planète.

    Pour en avoir le cœur net, les astronomes ont occulté la lumière centrale de l'étoile avec le coronographe équipant Hubble afin de détecter une éventuelle exoplanète dont la luminosité pouvait être au moins un milliard de fois plus faible que celle de son étoile hôte. Ils avaient alors noté la présence de zones un peu plus brillantes autour de l'étoile qui pouvaient être des planète. De fait, en 2006, de nouvelles images montraient clairement qu'une de ces taches brillantes s'était déplacée par rapport à l'étoile.

    Cliquez pour agrandir. L'image prise avec le coronographe de Hubble montre l'anneau de poussières autour de Fomallhaut. Le zoom montre une tache brillante se déplaçant de 2004 à 2006 selon une orbite autour de l'étoile . C'est Fomalhaut b. Crédit : NASA, ESA, P. Kalas, J. Graham, E. Chiang, E. Kite (University of California, Berkeley), M. Clampin (NASA Goddard Space Flight Center), M. Fitzgerald (Lawrence Livermore National Laboratory), and K. Stapelfeldt and J. Krist (NASA Jet Propulsion Laboratory)

    Cliquez pour agrandir. L'image prise avec le coronographe de Hubble montre l'anneau de poussières autour de Fomallhaut. Le zoom montre une tache brillante se déplaçant de 2004 à 2006 selon une orbite autour de l'étoile . C'est Fomalhaut b. Crédit : NASA, ESA, P. Kalas, J. Graham, E. Chiang, E. Kite (University of California, Berkeley), M. Clampin (NASA Goddard Space Flight Center), M. Fitzgerald (Lawrence Livermore National Laboratory), and K. Stapelfeldt and J. Krist (NASA Jet Propulsion Laboratory) 

    Les études et les analyses ont montré qu'il s'agissait bien d'un objet en orbite autour de Fomalhaut et qui suivait les lois de Kepler. Située à 119 unités astronomiques (UA) de son étoile, c'est-à-dire environ 10 fois la distance du Soleil à Saturne,  Fomalhaut b ne l'est que de 18 AU du bord interne de l'anneau de poussières. Après quatre mois d'analyse des données observationnelles concernant la stabilité de l'anneau de poussières, en conjonction avec des modélisations de l'influence de Fomalhaut b sur celui-ci, une estimation de la masse de l'exoplanète a été obtenue. Elle est de 3 fois celle de Jupiter mais ne peut guère la dépasser, sans quoi l'anneau serait distordu et verrait même son existence impossible.

    Cliquez pour agrandir. Une vue d'artiste de Fomalhaut b. Crédit : ESA, NASA, and L. Calcada (ESO for STScI)

    Cliquez pour agrandir. Une vue d'artiste de Fomalhaut b. Crédit : ESA, NASA, and L. Calcada (ESO for STScI) 

    Remarquablement, la luminosité dans le visible de la planète est anormalement élevée, ce qui suggère l'existence autour d'elle d'un système d'anneaux constitués de glace réfléchissant la lumière, comme dans le cas de Saturne, mais d'une toute autre ampleur !

    En revanche, comme une jeune planète géante, elle devrait rayonner assez fortement dans l'infrarouge (IR) puisqu'elle est encore en plein processus de contraction gravitationnelle selon le mécanisme de Kelvin-Helmholtz. Des tentatives d'observations au sol en IR sont en cours. Les renseignements sur la composition de l'atmosphère de cette exoplanètes que l'on en tirerait seraient précieux pour comprendre l'évolution primitive des planètes géantes du système solaire.

    Cliquez pour agrandir. Une comparaison entre le système de Fomalhaut et le notre. Crédit : NASA, ESA, and A. Feild (STScI)

    Cliquez pour agrandir. Une comparaison entre le système de Fomalhaut et le notre. Crédit : NASA, ESA, and A. Feild (STScI) 

    Comme Neptune et Uranus, Fomalhaut b est probablement née plus proche de son soleil et a ensuite migré vers l'extérieur par le jeu des interactions gravitationnelles à N corps, donc vraisemblablement avec des plus petites planètes.

    Une telle observation est très encourageante car elles nous montrent que la prochaine génération de télescopes dédiée à l'étude des exoplanètes, et qui va bientôt être opérationnelle, ne devrait pas manquer de nous donner rapidement des informations et des images extraordinaires, levant un coin du voile sur notre origine et notre place dans l'Univers.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/hubble-si-fomalhaut-b-nest-pas-planete-alors-quest-ce-cest-17341/?fbclid=IwAR0DQ5hmvLYh4SOPfKDAjVCb871UmrjBZ74MGh_0rS5sOwMmT3ITGN6mOvQ#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 23.04.2020: Actualité de l'astronomie / SpaceX : le premier vol habité de Crew Dragon aura lieu le 27 mai.

    SpaceX : le premier vol habité de Crew Dragon aura lieu le 27 mai

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

     

    Le 27 mai, la Nasa va de nouveau lancer des astronautes américains à bord d'un lanceur américain depuis le sol américain, a tweeté Jim Bridenstine, administrateur de l'agence spatiale. Neuf ans après le retrait des navettes spatiales en juillet 2011, SpaceX relance les vols habités américains et devient la première société privée capable d'envoyer des Hommes dans l'espace !

    La Nasa vient d'annoncer, avec une certaine fierté, que SpaceX réalisera son premier vol habité le 27 mai à destination de la Station spatiale internationale. À bord du Crew Dragon, les astronautes Robert Behnken et Douglas Hurley, qui ont tous les deux volé deux fois à bord d'une navette. Le décollage est prévu le 27 mai à 16 h 32 (20 h 32 GMT) depuis le pas de tir 39A du Centre spatial Kennedy, là même d'où partaient les missions Apollo du programme lunaire de la Nasa.

    Les deux astronautes américains rejoindront le complexe orbital pour une mission dont la durée n'a pas encore été précisée. Pour l'instant, il est toujours question d'une mission de courte durée, mais la Nasa pourrait décider cette prolongation pour soulager le travail de l'équipage à bord de la Station.

    Actuellement, après le retour sur Terre, le 6 février, d'Alexander Skvortsov, Christina Koch et de l'astronaute de l'ESA Luca Parmitano, il restera seulement trois personnes à bord (l'astronaute de la Nasa, Chris Cassidy, et les cosmonautes russes, Nikolai Tikhonov et Andrei Babkin). Une situation qui limite les activités scientifiques à bord et restreint les sorties extra-véhiculaires, pourtant nécessaires !

    Animation du Crew Dragon. © Space X 

    Vol historique !

    Malgré la pandémie de Covid-19 qui affecte les États-Unis, les opérations se sont poursuives ces dernières semaines afin de préparer le lanceur et la capsule à ce vol historique.

    En effet, ce sera le premier vol habité lancé depuis le sol américain et depuis le retrait des navettes spatiales en juillet 2011. Depuis cette date, les astronautes américains étaient contraints d'utiliser le système de transport spatial Soyouz des Russes.

    VOIR AUSSISpaceX : la Nasa enthousiaste après le succès du test du Crew Dragon

    Avec ce vol, SpaceX ouvrira un nouveau chapitre de l'histoire de la conquête spatiale en devenant la première entreprise privée à réaliser un vol habité, après avoir été la première entreprise à mettre au point un lanceur partiellement réutilisable. Certes, le financement est public, certes la Nasa a accompagné SpaceX tout au long du développement de son système de transport mais tout de même, quel exploit pour SpaceX, entreprise fondée par Elon Musk il y a moins de vingt ans, en 2002 !

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Nasa et SpaceX : la capsule Dragon fera son premier vol habité en mai

    Article de Rémy Decourt publié le 19/03/2020

    Bien que la Nasa surveille très étroitement l'évolution de l'épidémie de Covid-19, visiblement, le contexte sanitaire lié au coronavirus n'empêchera pas le lancement du premier vol habité de la capsule Crew Dragon de SpaceX. Tout juste un léger retard pour ce premier lancement depuis 2011, au départ du sol américain vers l'ISS et effectué par une société privée.

    Le lancement de la capsule Crew Dragon de SpaceX, qui doit transporter pour la première fois des astronautes vers la Station spatiale internationale, est prévu entre mi-mai et fin mai, a déclaré la Nasa mercredi, annonçant ainsi une date pour le premier vol habité lancé par les États-Unis vers l'ISS depuis 2011.

    La fusée de l'entreprise du milliardaire Elon Musk, « Falcon 9, va lancer Crew Dragon, avec les astronautes de la Nasa Bob Behnken et Doug Hurley à bord (...) depuis la Floride. La Nasa et SpaceX visent actuellement une date au plus tôt entre mi-mai et fin mai pour le décollage », a précisé l'agence spatiale américaine dans un communiqué.

    À bord du vaisseau spatial qui les transportera jusqu'à l'ISS, les astronautes de la Nasa, Doug Hurley et Bob Behnken, se familiarisent avec le Crew Dragon de SpaceX. © Nasa

    À bord du vaisseau spatial qui les transportera jusqu'à l'ISS, les astronautes de la Nasa, Doug Hurley et Bob Behnken, se familiarisent avec le Crew Dragon de SpaceX. © Nasa 

    Premier vol avec équipage

    En mars, la capsule avait réussi un aller-retour vers l'ISS, à laquelle elle s'était amarrée à plus de 400 kilomètres de la Terre, avec uniquement un mannequin à bord. Le véhicule avait passé six jours dans l'espace avant de revenir dans l'Atlantique. Depuis la fin des navettes spatiales en 2011, après trente ans de service, seuls les Russes assurent les allers-retours vers l'ISS. SpaceX a fait le voyage vers la Station spatiale internationale une quinzaine de fois depuis 2012, mais seulement pour ravitailler la station.

    Pour réduire les coûts, la Nasa a, pour la première fois, confié à des sociétés privées le transport de ses astronautes : l'agence spatiale ne possède plus les vaisseaux ou fusées et achète un service, pour un prix fixe. Boeing a aussi gagné un contrat et développe sa propre capsule, Starliner.


    SpaceX : Crew Dragon dans les starting-blocks pour son premier vol habité

    Article de Rémy Decourt, publié le 19 février 2020

    D'ici quelques semaines, SpaceX pourrait devenir la première société privée à réaliser un vol habité. Mais, ni la Nasa ni SpaceX n'ont souhaité communiquer sur la date de lancement visée, vraisemblablement en mai. Quant à Boeing, sa capsule est clouée au sol le temps que la commission d'enquête mise en place après les trop nombreux problèmes rencontrés par le Starliner lors de son vol d'essai, rende ses conclusions.

    Alors que la capsule Crew Dragon de SpaceX est arrivée sur son site de lancement du Centre spatial Kennedy de la Nasa, en vue de son premier vol habité, ni la Nasa ni SpaceX ne s'aventurent à donner une date pour ce vol. S'il ne fait guère de doute qu'il aura lieu en mai ou en juin, la date souvent citée est celle du 7 mai, la Nasa ne souhaite pas précipiter sa communication.

    Du côté de SpaceX, on se veut serein. Après un vol d’essai inhabité réalisé avec succès en mars 2019 et un essai réussi en vol du système d’abandon de lancement (janvier 2020), tous les voyants sont au vert. Pour cette première mission, le Crew Dragon devrait avoir à son bord les astronautes de la Nasa, Bob Behnken et Doug Hurley. Ces deux derniers devraient ensuite séjourner au moins une semaine à bord du complexe orbital mais la Nasa pourrait décider de prolonger de quelques semaines supplémentaires la mission des deux astronautes pour soulager le travail de l'équipage à bord de la Station.

    La capsule Crew Dragon qui sera utilisée pour le premier vol habité de SpaceX. © Nasa

    La capsule Crew Dragon qui sera utilisée pour le premier vol habité de SpaceX. © Nasa 

    Boeing dans l'expectative 

    Quant à Boeing, la situation est bien plus compliquée. Après la déconvenue de son vol d'essai inhabité (décembre 2019), l'avionneur pourrait être contraint d'en réaliser un second, ce qui repousserait à la fin d'année la date de mise en service de son système de transport. Une situation qui explique, entre autres, pourquoi la Nasa négocie une, voire deux places à bord des prochains vols de Soyouz à destination de l'ISS.

    Après ce premier vol d'essai partiellement réussi, la Nasa et Boeing ont admis que plusieurs problèmes avaient mis en danger la capsule, notamment en raison de multiples problèmes de logiciels, dont une erreur de code informatique qui aurait pu être tragique pour la capsule. La Nasa mettant en avant des difficultés éventuelles dans la culture d'entreprise de Boeing, n'hésitant pas à faire allusion à la crise de l'avion 737 MAX pour expliquer ces complications. L'enquête indépendante, mise en place pour faire la lumière sur ces dysfonctionnements majeurs, doit rendre ses conclusions fin février. Elles décideront de l'avenir immédiat du programme qui nécessitera certainement un deuxième vol d'essai inhabité. 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/vol-habite-spacex-premier-vol-habite-crew-dragon-aura-lieu-27-mai-79666/?fbclid=IwAR2IAwlytMpEvDVVespvGXaCdSIx46rYSpVzeP58S48PPiEJwqx4NKeXpgo#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 22.04.2020: Actualité de l'astronomie / Cette nuit, observez la pluie d'étoiles filantes des Lyrides.

    Cette nuit, observez la pluie d'étoiles filantes des Lyrides

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

     

    Il se dit que les Lyrides font partie des plus belles pluies d’étoiles filantes de l'année. Et depuis le 16 avril, la Terre traverse de nouveau le courant de poussière laissé par la comète C/1861 G1 Thacher. Selon l'IMO, l'International Meteor Organization, le pic d'activité est à attendre dans la nuit du 21 au 22 avril. Le taux horaire est d'une vingtaine d'étoiles filantes par heure.

    Le courant de l'essaim météoritique des Lyrides, coupant l'orbite de la Terre. © IMO.net

    Le courant de l'essaim météoritique des Lyrides, coupant l'orbite de la Terre. © IMO.net 

    Pour bien les observer, il est comme toujours vivement conseillé de s'éloigner de la pollution lumineuse des villes. Mais en situation de confinement, on pourra compter au moins sur l'absence de la Lune -- ce sera la nouvelle lune demain -- pour obscurcir le ciel. Et attendre le milieu de la nuit -- jusqu'à l'aube --, que la constellation de la Lyre -- et son étoile la plus brillante, Vega -- soit suffisamment haute dans notre ciel.

    Le radiant des Lyrides se situe entre le genou de la constellation d'Hercule (surnommé l'Agenouillé d'ailleurs) et Véga, l'étoile la plus brillante de la Lyre. © IMO.net

    Le radiant des Lyrides se situe entre le genou de la constellation d'Hercule (surnommé l'Agenouillé d'ailleurs) et Véga, l'étoile la plus brillante de la Lyre. © IMO.net 

    Pour capter les Lyrides les plus lumineuses et les plus longues, il est conseillé de porter son regard un peu plus loin de leur radiant, vers la constellation d'Hercule voire du Bouvier. Observez aussi le ciel pendant au moins une heure. Car l'activité n'est pas égale dans le temps. En ne regardant le ciel que quelques minutes, vous pourriez bien avoir la malchance de tomber sur un creux et de n'observer aucune étoile filante.

    Enfin, notez que les prévisions météo sont, cette fois, plus favorables à une observation dans le nord du pays que sur la moitié sud.

    Image composite des Lyrides, l'une des plus anciennes pluie d'étoiles filantes observée. © Yuri Beletsky

    Image composite des Lyrides, l'une des plus anciennes pluie d'étoiles filantes observée. © Yuri Beletsky 

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Ne manquez pas la pluie d'étoiles filantes des Lyrides les 21-22 avril

    Chaque année, entre le 16 et le 25 avril, notre Terre traverse l'essaim météoritique des Lyrides. On le doit à la comète C/1861 G1 Thatcher qui fait une incursion dans le Système solaire interne tous les 415 ans. Et c'est la première belle occasion du printemps d'assister à une pluie d'étoiles filantes.

    Le clou du spectacle est prévu pour la nuit du 21 au 22 avril. Un peu avant l'aube, sur un site de préférence épargné par la pollution lumineuse -- cette année, pas de souci concernant la Lune qui sera peu présente à ce moment-là --, il faudra regarder en direction de l'étoile Vega et de la constellation de la Lyre.

    Il devrait être possible d'observer entre 10 et 20 météores par heure. De quoi enchanter un peu ces périodes difficiles de confinement !


    Ne manquez pas le maximum de la pluie d'étoiles filantes des Lyrides ce week-end

    Article de Floriane Boyer paru le 20/04/2019

    L'essaim météoritique des Lyrides nous fait à nouveau la grâce de traverser notre ciel en cette seconde moitié d'avril. En activité depuis le 16 jusqu'au 25 du mois, la pluie d'étoiles filantes devrait cette année atteindre son maximum dans la nuit de dimanche à lundi (21 au 22 avril), d'après l'American Meteor Society, à raison de 10 à 20 météores par heure. Pour s'assurer de pouvoir faire un vœu, il est conseillé de guetter également leur venue la nuit précédant le pic d'activité, ainsi que la nuit suivante, sachant que le maximum a lieu d'habitude dans la nuit du 22 au 23 avril. La Lune risque cependant de gêner les observations, puisqu'elle sortira tout juste de sa phase pleine.

    Origine apparente (radiant) des étoiles filantes de l'essaim des Lyrides dans le ciel nocturne du 21 au 22 avril 2019. Le pic d'activité, attendu normalement dans la nuit du 22 au 23, pourrait survenir la veille. © Timeanddate.com

    Origine apparente (radiant) des étoiles filantes de l'essaim des Lyrides dans le ciel nocturne du 21 au 22 avril 2019. Le pic d'activité, attendu normalement dans la nuit du 22 au 23, pourrait survenir la veille. © Timeanddate.com 

    Les météores de cet essaim semblent provenir d'un point à droite de la belle étoile bleue Vega, la plus brillante de la constellation de la Lyre, d'où leur nom. Ils correspondent en fait aux débris poussiéreux de la comète C/1861 G1, de son petit nom Thatcher, que la Terre croise tous les ans à la même période. Outre la magie de ce spectacle et les éventuels vœux, voici une autre bonne raison de ne pas manquer leur passage : c'est une des plus anciennes pluies d'étoiles filantes à laquelle nous pouvons assister de nos jours. La plus lointaine observation connue remonte à 2.700 ans.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/essaim-meteores-cette-nuit-observez-pluie-etoiles-filantes-lyrides-600/?fbclid=IwAR3-MfGlOZQN2-3fAfpOtyoV-hkZzpEV9UnZ_NdPR7zyae1TQvpXHMDFGdo#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 22.04.2020: Actualité de l'astronomie / La sonde Osiris-Rex effleure la surface de l'astéroïde Bennu.

    La sonde Osiris-Rex effleure la surface de l'astéroïde Bennu

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

     

    La mission de la Nasa Osiris-Rex a pour objectif d'étudier l'astéroïde Bennu, un rocher de moins de 500 mètres de diamètre. Ce mardi 14 avril 2020, la sonde a mené avec succès une première répétition des opérations qui la mèneront, à la fin du mois d'août prochain, à récupérer au moins 60 grammes d'échantillons sur l'astéroïde pour les ramener vers la Terre -- d'ici 2023 -- en vue d'analyses approfondies.

    NASA's OSIRIS-REx✔@OSIRISREx

    Wanted to share my closest view yet of asteroid Bennu from yesterday’s rehearsal!

    This series of images was captured during the 10-minute span between the Checkpoint burn, ~394 ft (120 m) above the surface, and the back-away burn, which occurred ~213 ft (65 m) above the surface.

    Vidéo intégrée

    7 600

    23:38 - 15 avr. 2020

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    L'objectif était de tester les deux premières opérations de la manœuvre. D'abord, la capacité d'Osiris-Rex à déployer son bras d'échantillonnage -- appelé Touche-And-Go Sample Acquisition Mechanism (TAGSAM) et que l'on découvre au centre des images prises par la Nasa. Ensuite, sa capacité à s'approcher de manière autonome de Bennu.

    Il a d'abord fallu tirer la sonde de son orbite à environ un kilomètre de l'astéroïde. Puis le Tagsam a été étendu sans encombre. Et un programme de navigation automatique -- qui repose sur la comparaison des images en temps réel avec celles de la banque d'images d'Osiris-Rex -- a guidé la sonde dans sa descente. À une altitude de 125 mètres, une sorte de chute à faible vitesse a commencé. Elle s'est achevée près de dix minutes plus tard, à 65 mètres de la surface de Bennu.

    Le prochain exercice est prévu le 23 juin 2020. Il amènera Osiris-Rex à seulement 25 mètres du sol de l'astéroïde.

    La manoeuvre "touch and go" qui doit permettre à la sonde OSIRIS-REx de récupérer jusqu'à deux kilogrammes de matière de l'astéroïde Bennu. © Nasa, Centre spatial Goddard

    La manoeuvre "touch and go" qui doit permettre à la sonde OSIRIS-REx de récupérer jusqu'à deux kilogrammes de matière de l'astéroïde Bennu. © Nasa, Centre spatial Goddard 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/osiris-rex-sonde-osiris-rex-effleure-surface-asteroide-bennu-2414/?fbclid=IwAR2KGdTixLT1PL5o1RRJjKhMki3eYtDQmLsKlAktW6PLnf_gbcxOZaLufRQ#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura