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LE 7.04.2020: Actualité de l'astronomie / Mars Helicopter : la genèse du premier engin volant dans l'atmosphère de Mars.
- Par dimitri1977
- Le 07/04/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Mars Helicopter : la genèse du premier engin volant dans l'atmosphère de Mars
la rédaction de Futura
Nous avons déjà marché sur la Lune et roulé sur Mars. En 2021, nous pourrions bien franchir un nouveau cap en faisant voler un hélicoptère au-dessus de la Planète rouge. Bob Balaram, père du Mars Helicopter, raconte la genèse de cet étonnant engin.
Le Mars Helicopter est et demeurera probablement l'une des promesses les plus étonnantes du domaine spatial pour cette nouvelle décennie. Accompagné du rover Persévérance, cet hélicoptère robotique devrait quitter le sol terrien en juillet 2020 pour rejoindre la Planète rouge aux alentours de février 2021. Pour Bob Balaram, ingénieur en chef et père du projet, c'est un pas de plus dans sa carrière dévouée à l'exploration martienne.
Bob Balaram : enfant de la conquête spatiale
Dans les années 1960, l'oncle de Bob Balaram rédige une lettre au Consulat des États-Unis afin d'obtenir des informations sur l'exploration spatiale et plus particulièrement sur cette nouvelle agence que l'on appelle la Nasa (créée en 1958). Il reçoit en retour une enveloppe volumineuse, remplie de brochures qui captiveront instantanément l'imagination du jeune Bob. Quelques années plus tard, ce dernier est accroché à son poste de radio, diffusant en direct les nouvelles du premier pas sur la Lune.
Après un cursus en ingénierie mécanique et en informatique, Bob Balaram intègre la Nasa pour y rester. Au cours de ses 35 ans de carrière, le technologue en robotique a déjà participé à la conception de plusieurs bras robotiques, de prototypes de rovers martiens, au développement d'un ballon destiné à explorer Vénus, et a même temporairement supervisé la création du système de simulation d'atterrissage martien pour la mission Mars Science Laboratory (MSL).
De gauche à droite, Bob Balaram, MiMi Aung et Teddy Tzanetos durant un test en vol. © Nasa, JHL-Caltech
Des micro-drones au Mars Helicopter
Lors d'une conférence donnée par le chercheur Ilan Kroo dans les années 1990, Balaram entend et découvre le « mésicoptère », l'un des tout premiers drones miniatures de l'Histoire. Il se demande si une telle technologie pourrait être employée à la surface de Mars et rédige un projet de recherche. Ce dernier devra attendre 15 ans sur les étagères avant d'être déterré par le directeur du Jet Propulsion Laboratory de l'époque, Charles Elachi. Une nouvelle demande de financement est rédigée et, après quelques rebondissements, le projet reçoit le feu vert de la Nasa.
Néanmoins, les défis ne font que commencer pour Balaram et son équipe. Comment faire voler un hélicoptère sur une planète dont l'atmosphère est 99 % moins dense que celle de la Terre ? Comment s'assurer que l'appareil reste léger tout en incluant le poids des batteries et de la radio ? Ensemble, ils parviennent à concevoir un appareil pesant à peine plus d'1,8 kg, doté de deux hélices de 1,20 mètre de diamètre tournant à l'inverse l'une de l'autre. Les compétences de l'appareil sont par la suite mises à l'épreuve grâce à des tests en chambre à vide, reproduisant au plus proche les conditions atmosphériques martiennes.
Une nouvelle conquête de l'air... dans l'espace
Environ deux mois et demi après son atterrissage dans le cratère martien Jezero, le Mars Helicopter aura 30 jours pour faire ses preuves. Durant cette période, l'équipe mènera une série de tests techniques avant d'initier la première tentative de vol martien. Si cette dernière réussit, « [ce sera] comme un moment à la frères Wright, sur une autre planète », s'enthousiasme Balaram, et le début d'une nouvelle ère d'exploration planétaire.
Malgré les enjeux importants qu'implique le projet et le risque d'échec non négligeable, le père du Mars Helicopter semble relativement serein : « Nous avons rencontré une crise par semaine au cours des six dernières années, confie-t-il, J'ai l'habitude. » Rendez-vous, si tout se passe bien, en 2021 pour assister à ce nouveau premier pas de l'Homme dans les airs et dans l'espace.
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LE 5.04.2020: Actualité de l'astronomie / SpaceX vient de dévoiler le guide d'utilisation du Starship..
- Par dimitri1977
- Le 05/04/2020
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SpaceX vient de dévoiler le guide d'utilisation du Starship
Rémy Decourt
Journaliste
Le futur système de transport de SpaceX, le Starship, dont le développement a débuté de façon chaotique - deux prototypes de démonstrateur ont explosé - devrait être mis en service d'ici quelques années. En attendant, SpaceX vient de rendre public le guide d'utilisation du Starship, indispensable à tous ceux qui souhaitent confier une mission de transport spatial ou de lancement de satellites.
SpaceX a rendu publique une version allégée de son guide d'utilisation du Starship, dont le développement a débuté de façon chaotique. Ce futur système de transport réutilisable à tout faire doit, dès sa mise en service, remplacer dans des délais très courts, l'ensemble de la gamme actuelle de lanceurs et de systèmes de transport de fret et habité de SpaceX. C'est-à-dire le Falcon Heavy et le Falcon 9, utilisés pour le lancement de satellites, le ravitaillement de la Station spatiale internationale et la rotation des équipages. Pour rappel, « Starship » désigne le véhicule de transport spatial et l'étage supérieur du lanceur. L'étage principal, c'est-à-dire le booster nécessaire pour lancer Starship s'appelle « Super Heavy ».
Tel que présenté par SpaceX, Starship a été conçu pour transporter en orbite une très large variété de charges utiles de fort tonnage, mais aussi pour les envoyer sur la Lune ou sur Mars. Dans sa version habitée, Starship est le véhicule spatial que souhaite utiliser Elon Musk pour coloniser la planète Mars. Capable de transporter une centaine de personnes, il sera également utilisé pour des missions de transport à destination de la Lune et des liaisons terrestres de point à point en passant par l'espace.
Principe de fonctionnement de la coiffe du lanceur Starship, dans sa version transport de fret et de satellites. © SpaceX
Ce guide est un document indispensable à tous les clients potentiels et les utilisateurs du Starship car il permet de juger si ce lanceur, tel que présenté, répondra à leurs besoins. Il renseigne sur les capacités d'emport du lanceur en fonction des orbites visées et du type de mission souhaitée. Avec un diamètre de huit mètres et une longueur pouvant atteindre 22 mètres (dans une version étendue), la coiffe du Starship offre le plus grand volume de charges utiles de tous les lanceurs en service ou en développement. À titre de comparaison, la coiffe d'Ariane 6, dont le vol inaugural a été reporté à 2021, offrira un diamètre de 5,4 mètres et une longueur de 20 mètres.
Des missions inédites et jamais vues depuis l'époque des navettes spatiales
Ce Starship sera capable d'envoyer 100 tonnes en orbite basse, à 500 kilomètres d'altitude, et jusqu'à 21 tonnes en orbite de transfert géostationnaire. Des performances inédites pour un lanceur commercial ! Mais, dans un scénario qui reste encore à maîtriser et nécessite l'acquisition de technologies en cours de développement avec la Nasa, SpaceX annonce que le ravitaillement du Starship sera possible en orbite. Une capacité qui ouvre des perspectives inédites en matière de lancement d'infrastructures de plus de cent tonnes à destination de la Lune ou de Mars !
Concernant les vols habités, SpaceX prévoit des équipages de 100 personnes. Il détaille a minima la configuration et l'architecture interne du véhicule habité qui comprendra des cabines privées, de grandes zones communes, un stockage centralisé, des abris contre les radiations et une galerie d'observation.
Dans sa version transport de fret, le Starship de SpaceX sera capable de livrer plus de cent tonnes de matériel sur la Lune, dont des rovers. © SpaceX
Côté pratique, ce guide renseigne également, a minima, sur le confort des charges utiles embarquées sous la coiffe du lanceur. Il donne des informations chiffrées sur différents paramètres environnementaux et contraintes physiques attendues lors du décollage du lanceur et pendant toute la phase du vol atmosphérique. Il faut savoir que l'onde sonore produite par les moteurs sollicite la structure du lanceur au moment du décollage, entraînant des vibrations et des bruits transmis qui pourraient endommager les satellites embarqués dans la coiffe du lanceur. Des vibrations, d'origine aéro-acoustique, sont également possibles et sont susceptibles de perturber le fonctionnement des équipements du lanceur, voire endommager la charge utile. Tout un tas de contraintes, communes à tous les lanceurs, que les futurs clients de SpaceX devront prendre en compte.
Enfin, ce document n'inclut évidemment pas d'informations sur le prix des différentes missions du Starship et encore moins la date à laquelle les différents services de lancement seront opérationnels. En début d'année, SpaceX avait comme objectifs un vol en orbite dès l'année prochaine et un atterrissage sur la Lune en 2022 afin d'y déposer des modules habitables et l'infrastructure nécessaire aux astronautes qui s'y rendront en 2024.
En conclusion, et comme le souligne à juste titre Elon Musk, Starship permettra la réalisation d'activités spatiales qui n'ont plus été possibles depuis le retrait de la navette spatiale en juillet 2011 ou qui n'avaient jamais été possibles auparavant. Notez que si un client souhaite des capacités supplémentaires à ce qui a été annoncé ou conceptualiser de nouvelles idées, SpaceX est ouvert à la discussion.
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LE 5.04.2020: Actualité de l'astronomie / 30 ans d’Hubble : la nébuleuse de la Tête de Cheval comme vous ne l'avez jamais vue.
- Par dimitri1977
- Le 05/04/2020
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30 ans d’Hubble : la nébuleuse de la Tête de Cheval comme vous ne l'avez jamais vue
Journaliste
Publié le 01/04/2020 à 18h05
Parmi les innombrables images produites par le télescope spatial, il y a une foule de nébuleuses. Et tout particulièrement, la nébuleuse dite de la Tête de Cheval.
Zoom sur la nébuleuse de la Tête de Cheval. © HubbleESA, YouTube
La nébuleuse de la Tête de Cheval est un nuage obscur qui se cache dans la constellation d'Orion, à quelque 1.600 années-lumière de la Terre. Elle est habituellement montrée sous la forme d'un nuage sombre se découpant sur un fond de gaz incandescent.
Mais en 2013, le télescope spatial Hubble nous en a offert une image inédite. Époustouflante. Grâce à une caméra sensible aux infrarouges, il a pu percer les poussières pour dévoiler des panaches de gaz et une structure délicate.
Rappelons que la nébuleuse est le résultat de l'effondrement d'un nuage interstellaire, illuminé par une étoile située à proximité. Les nuages de gaz qui entourent la Tête de Cheval se sont déjà dissipés. Ce qu'il reste de la nébuleuse semble plus compact et les astronomes estiment qu'il faudra environ cinq millions d'années pour que la Tête de Cheval disparaisse de notre ciel.
Le 24 avril 2020, la Nasa et l’ESA fêteront le 30e anniversaire du lancement de Hubble. En attendant de découvrir la trentième « image iconique » qui sera dévoilée pour l’événement, nous vous invitons à replonger dans l’immense iconothèque du célèbre télescope spatial. Découvrez ou redécouvrez quelques-unes des plus belles et impressionnantes du catalogue de Hubble.
À l’occasion du 23e anniversaire de sa mise en service, le télescope spatial Hubble avait livré une image inédite de la nébuleuse de la Tête de Cheval. © Nasa, ESA, and the Hubble Heritage Team (AURA/STScI)
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LE 4.04.2020: Actualité de l'astronomie / Les bases lunaires pourraient être construites avec l’urine des astronautes.
- Par dimitri1977
- Le 04/04/2020
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Les bases lunaires pourraient être construites avec l’urine des astronautes
Nathalie Mayer
Journaliste
Pour limiter les coûts des futures bases lunaires, l'idéal serait de développer des matériaux de construction à partir de composants présents sur place. Le régolithe, bien sûr. Mais aussi, l'urine des astronautes, suggèrent des chercheurs.
L'année dernière, la Nasa (États-Unis) a annoncé sa volonté de retourner sur la Lune. Et même, d'y installer une base permanente. Mais le transport sur place de matériaux de construction s'annonce onéreux. Plus de 9.000 euros pour chaque demi-kilo de matériau convoyé de la Terre à la Lune ! C'est pourquoi des travaux sont menés afin de déterminer dans quelle mesure les matériaux présents sur place pourront être exploités.
Aujourd'hui, une étude, réalisée en Norvège notamment, montre qu'un additif un peu particulier pourrait présenter bien des avantages lorsqu'il s'agira de fabriquer du béton à partir de régolithe lunaire. Incorporée dans le mélange, l'urine des astronautes pourrait en effet aider à rendre le matériau plus malléable avant qu'il durcisse finalement.
Ici, des échantillons de béton lunaire fabriqués avec 3 % d’urée (U sample) ou avec 3 % de naphtalène (N sample), un additif commun. Avec des performances semblables. © Shima Pilehvar et al., Journal of Cleaner Production
Une technique encore à développer
L'idée a été testée à partir d'un matériau semblable à du régolithe lunaire développé par l'Agence spatiale européenne (ESA). Les chercheurs ont ainsi imprimé en 3D, des cylindres de ce béton un peu particulier : à base de régolithe et d'urine. Et ils ont vérifié qu'ils supportent des poids importants tout en gardant une forme stable. Même après avoir subi plusieurs cycles de chauffe - à 80 °C - et de refroidissement, comme ils pourraient en subir sur la Lune.
Des résultats encourageants, mais qui doivent encore être complétés. Les chercheurs n'ont en effet pas encore de solution pour extraire, sur la Lune, l'urée de l'urine des astronautes. Car ce sont plus précisément les propriétés de cette substance qui sont ici exploitées. À moins que les autres composants de l’urine n'aient aussi un rôle à jouer dans l'élaboration d'un béton lunaire efficace. L'urine, après tout, se compose à plus de 90 % d'eau, a priori utile lorsqu'il s'agit de fabriquer un matériau de construction.
Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exploration-lunaire-bases-lunaires-pourraient-etre-construites-urine-astronautes-80361/#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura
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LE 22.03.2020: Actualité de l'astronomie / Suivez les tribulations d’Atlas, une comète très prometteuse.
- Par dimitri1977
- Le 22/03/2020
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Suivez les tribulations d’Atlas, une comète très prometteuse
Xavier Demeersman
Journaliste
Découverte il y a quatre mois, la luminosité de C/2019 Y4 (Atlas) augmente plus vite que prévu. À ce rythme, nous pourrions l'observer à l'œil nu en avril.
La comète Atlas se cache de moins en moins dans la nuit. Et c'est bien normal car l'astre glacé, actuellement à environ 160 millions de kilomètres de la Terre, se rapproche à grands pas du Soleil. Pour les astronomes amateurs, il est désormais beaucoup plus facile de l'observer et les astrophotographes sont ravis de la retrouver tous les soirs, tous témoins de sa luminosité croissante.
This is a better representation of the steady brightening of Comet ATLAS Y4 over the past 15 days. This is not an outburst, but normal rapid brightening as the comet approaches the sun.
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De magnitude 8, ce 17 mars 2020, elle pourrait être visible à l'œil nu, du moins avec une paire de jumelle, dans les semaines à venir selon les projections. Au plus près du Soleil, fin mai, sa luminosité pourrait culminer à une magnitude 1, estiment les spécialistes.
#Comet C/2019Y4 ATLAS
Credit by Gerald Rhemann on March 18, 2020 Eichgraben, Lower Austria29 personnes parlent à ce sujet
Observez la comète Atlas !
Si vous souhaitez suivre son parcours dans la nuit étoilée, vous pouvez la rechercher ces jours-ci entre la paire de galaxies M81 et M82 et 23 Ursae Majoris, l'étoile qui figure l'oreille de la Grande Ourse (voir image ci-dessous). Dans les nuits à venir, vous pourrez la suivre se diriger vers la constellation de la Girafe (Cameleopardis).
Rappelons que C/2019 Y4 (Atlas), découverte à la fin de l'année dernière, emprunte la même orbite que C/1844 Y1 alias la « Grande comète e 1844 ». Il n'est donc pas exclu qu'elles aient un lien de parenté et, qui sait ?, que Atlas ait le même destin.
La comète Atlas pointait le bout de son nez près du museau de la Grande Ourse le 17 mars. © SkySafari
Hello Comet C/2019 Y4 Atlas march 16 UT 22.40 26x5min filter blue 11"/2.2 RASA Asi 1600 cs Michael Jäger
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Hello C/2019 Y4 Atlas march 16 UT 22.04 RGB 15/15/15min 11"/2.2 RASA Asi 1600 cs Michael Jäger
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Nighttime astronomy is another safe entertainment option, so comet C/2019 Y4 (ATLAS) has turned up at a pretty good time!
It continues to brighten, though still not quite naked eye, as seen (upper-left) in this stunning pic by Rolando Ligustri (via https://www.spaceweather.com/ )Voir les autres Tweets de Karl Battams
Informations complémentaires sur la comète Atlas dans les articles ci-dessous.
POUR EN SAVOIR PLUS
Atlas sera-t-elle la comète de l'année ?
Découverte fin 2019, la comète C/2019 Y4 (Atlas) pourrait être de la même famille que la « Grande comète de 1844 ». Elle n'est plus très loin du Soleil et sa luminosité ne fait qu'augmenter. Sera-t-elle la comète de l'année ?
La comète Atlas arrive ! De son vrai nom C/2019 Y4 (Atlas), l'astre venu des confins du Système solaire brille de plus en plus à mesure qu'il se rapproche du Soleil. Actuellement, située au niveau de l'orbite de Mars, Atlas commence à être visible dans les grands télescopes amateurs. En un mois, elle est devenue 100 fois plus brillante (magnitude 11 décru mars).
C'est fin mai, qu'elle sera au plus proche de notre étoile : environ 37,5 millions de kilomètres, un quart de la distance entre la Terre et le Soleil. C'est bien sûr à ce moment qu'elle brillera le plus mais ce n'est pas sans risques pour la comète, chahutée et écorchée par les « feux » du Soleil. Le petit corps de glace et de poussière, soumis à des températures élevées et aux pressions du vent solaire, pourrait se briser et anéantir toute chance pour les Terriens de l'admirer.
#comet C/2019 Y4 march 5 UT 00.30-1.55 11"/2.2 filter green Michael Jäger
15 personnes parlent à ce sujet
La comète Atlas va-t-elle devenir la comète de l’année ?
Le contraire peut se produire aussi : la comète pourrait survivre aux déchaînement du rayonnement solaire et nous régaler les jours suivants de l'étirement de sa chevelure flamboyante. Et pourquoi pas être visible en plein jour comme son aînée la « Grande comète de 1844 », laquelle avait marqué les habitants de l'hémisphère Sud. Aînée ou sœur... car les observations suggèrent que les deux astres auraient une même origine, de par leur orbite très similaire.
Le plus souvent imprévisibles, les comètes peuvent autant créer la surprise et se transformer en astre spectaculaire que décevoir par leur éclat au moment de leur passage au plus près du Soleil, le périhélie, dans le Système solaire interne, où nous habitons. Affaire à suivre.
Les points noirs marquent la magnitude observée de la comète Atlas. Un pic de luminosité (magnitude 2 ou 1 ?) est à prévoir fin mai, lors de son périhélie. © Aerith.net
VOIR AUSSILa comète interstellaire Borisov serait-elle un vaisseau spatial extraterrestre ?
Cette comète créera-t-elle la surprise au printemps ?
Article de Xavier Demeersman publié le 29 février 2020
Retenez bien son nom car on risque d'en reparler au fil des prochains mois : C/2019 Y4 (Atlas) ou comète Atlas, pour faire court. Un nom de géant pour un astre minuscule baptisé ici en référence à Asteroid Terrestrial-Impact Last Alert System, le programme qui l'a détecté le 28 décembre 2019, dans les ténèbres des confins du Système solaire.
Connue donc depuis quelques semaines seulement, elle n'est encore qu'un point diffus et pâle qui vogue pour l'instant à travers la constellation de la Grande Ourse. Des astrophotographes chevronnés comme Michael Jäger, coutumier de la chasse aux comètes, ont d'ores et déjà réussi à en capturer un aperçu, une faible lueur qui pour le moment équivaut à une étoile de magnitude 12.
Martin McKenna@martinastro2005
We may have a semi bright comet. C/2019 Y4 ATLAS is brighter than expected, could reach mag +6 for us during late April/May and brighter again when close to the sun, worth monitoring! Image by Michael Jager #comet #cometatlas
Voir les autres Tweets de Martin McKenna
Mais cela va s'améliorer car C/2019 Y4 est en chemin vers le centre du Système solaire où règne le Soleil. C'est le 31 mai qu'elle atteindra le point de son orbite le plus proche de notre Étoile, le périhélie. Sa luminosité devrait tout naturellement culminer autour de cette date, alors qu'elle passera (vu de la Terre) près de l'amas d'étoiles des Pléiades. Petit problème néanmoins : sa luminosité sera consumée par l'éclat flamboyant du Soleil (surtout, ne jamais regarder le Soleil directement), alors dans le Taureau. Il va donc falloir attendre qu'elle s'en éloigne pour l'observer. Cela peut aller vite, comme en 1844...
Gravure montrant la « Grande comète de 1844 » dans le ciel de Tasmanie. © Science Photo Library
Une orbite similaire à la « Grande comète de 1844 »
Car oui, fait intéressant et pas des moindres : l'orbite de ce corps de glace et de poussière apparaît très similaire à celle de C/1844 Y1, plus célèbre sous le nom de « Grande comète de 1844 » laquelle avait défrayé la chronique par son éclat inhabituel dans le ciel de l'hémisphère sud - elle était alors visible en plein jour. Il n'est pas exclu par ailleurs que la comète Atlas soit un morceau détaché de ladite « Grande comète » voire, que tous deux soient les fragments d’un astre-parent plus imposant qui se serait brisé voici des siècles.
Observation de la « grande comète de 1844 » par Sir James South, les nuits du 8, 9 et 11 juin 1844 à Kensington. L'astre était alors visible près de Capella, l'étoile la plus brillante du Cocher. © Royal Astronomical Society, Science Photo Library
Alors, la comète Atlas deviendra-t-elle le spectacle céleste de l'année ? Il n'est pas rare que ces astres créent la surprise. So, wait and see... De belles observations aux instruments seront en tout cas envisageables ce printemps.