Articles de dimitri1977
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LE 7.03.2020: Actualité de l'astronomie / Non, ce gros astéroïde ne menace pas la Terre !
- Par dimitri1977
- Le 07/03/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Non, ce gros astéroïde ne menace pas la Terre !
Nathalie Mayer
Journaliste
Les astronomes le connaissent sous le nom de (52768) 1998 OR2 et depuis quelques jours, il affole les réseaux sociaux. Sans doute parce qu'il est supposé mesurer environ deux kilomètres de diamètre, une taille qui lui permettrait, s'il entrait en collision avec la Terre, de dévaster notre planète entière. Depuis sa découverte en 1998, il est étroitement surveillé par les chercheurs.
Hey Earth, about that asteroid in the news, 52768(1998 OR2), it will pass by Earth at a distance over SIXTEEN times farther than our Moon! I put that *distance* to scale in the diagram below and made Earth/Moon larger so you can see them
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Et c'est ainsi qu'ils ont pu établir que le 29 avril prochain, 1998 OR2 passera « à proximité » de la Terre. Mais ils précisent tout de même que cette « proximité » s'établira à près de 6,3 millions de kilomètres ! Soit 16 fois la distance qui nous sépare de la Lune.
Pas de quoi, donc, craindre une collision qui sonnerait la fin de l'humanité ! James O'Donoghue, astronome, appelle à ce que les médias cesse de crier au loup alors que les chercheurs détectent chaque semaine plusieurs astéroïdes qui passent à cette proximité de notre Terre.
Un astéroïde de taille importante nommé (52768) 1998 OR2 passera dans les environs de notre Terre à la fin du moins d’avril. Mais il ne constitue pas une menace pour l’humanité. © dottedyeti, Adobe Stock
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LE 7.03.2020: Actualité de l'astronomie / La Voie lactée est voilée à cause d'une collision en cours avec une autre galaxie.
- Par dimitri1977
- Le 07/03/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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La Voie lactée est voilée à cause d'une collision en cours avec une autre galaxie
Nathalie Mayer
Journaliste
Voilà des années que les astronomes se demandent pourquoi notre Voie lactée est déformée. Des données de la mission Gaia (ESA) suggèrent aujourd'hui que la distorsion observée pourrait être causée par une collision en cours avec une autre galaxie.
Depuis la fin des années 1950, les astronomes savent que le disque de la Voie lactée n'est pas plat. Il est courbé vers le haut d'un côté et vers le bas de l'autre. Une forme qu'ils ont tenté d'expliquer par l'influence de champs magnétiques intergalactiques ou d'effets de halo de matière noire. Mais aujourd'hui, des chercheurs de l'Agence spatiale européenne (ESA) avancent une autre hypothèse. Cette forme particulière serait le résultat d'une collision galactique en cours.
Ces chercheurs ont en effet analysé les données fournies par la mission Gaia. Une mission dédiée à la mesure de la position, de la distance et du mouvement des étoiles. Et ils y ont découvert que la déformation de la Voie lactée se déplace avec le temps. Un peu comme une toupie qui vacille autour de son axe. Les astronomes parlent de phénomène de précession.
Surtout, la vitesse à laquelle la déformation évolue - elle ferait un tour de la Voie lactée en 600 à 700 millions d'années - est plus rapide que ce que des champs magnétiques intergalactiques ou un halo de matière noire pourraient produire. De quoi encourager les astronomes à chercher du côté d'un phénomène plus puissant. Comme une collision galactique.
Le disque de notre Voie lactée oscille un peu comme une toupie. © Stefan Payne-Wardenaar, ESA
Identifier la galaxie responsable
La mission Gaia avait déjà mis au jour des preuves de collisions entre la Voie lactée et d'autres galaxies, dans un passé récent ou lointain. Celles-ci ont été observées dans les modèles de mouvement de grands groupes d'étoiles. Même des milliards d'années après le cataclysme. Les astronomes attendent désormais la prochaine publication de données - prévue plus tard cette année ainsi que l'année prochaine - pour préciser leurs résultats.
Car ils ignorent encore quelle galaxie pourrait être responsable de la déformation de la nôtre. Peut-être la galaxie naine du Sagittaire, une galaxie en orbite autour de la Voie lactée. Elle est supposée avoir traversé notre Galaxie plusieurs fois déjà. Et elle pourrait être en train d'être absorbée par la Voie lactée.
Mais pas de risque pour nous. « À l'endroit où se trouve notre Soleil, l'amplitude de la distorsion est faible », explique Eloisa Poggio, chercheuse à l'observatoire astrophysique de Turin (Italie) dans un communiqué de l'ESA. « Nos mesures concernent surtout les parties extérieures du disque galactique, à 52.000 années-lumière du centre galactique, voire plus. »
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LE 6.03.2020: Actualité de l'astronomie / Curiosity nous en met plein les yeux avec ce superbe panorama de Mars
- Par dimitri1977
- Le 06/03/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Curiosity nous en met plein les yeux avec ce superbe panorama de Mars
Xavier Demeersman
Journaliste
C'est à ce jour la meilleure image jamais réalisée de la surface de Mars : 1,8 milliard de pixels de paysage martien. Vous n'allez pas en croire vos yeux ! Visitez le mont Sharp et le cratère Gale comme si vous y étiez, en compagnie de Curiosity.
« Un festin pour les yeux. » C'est ainsi que qualifie Ashwin Vasavada, chercheur de la mission, ce splendide panorama de Mars réalisé par le rover Curiosity. Les superlatifs ne manquent pas : 1,8 milliard de pixels constituent cette fresque capturée entre le 24 novembre et le 1er décembre 2019. Près de 1.200 photos ont été patiemment assemblées. Elles ont toutes été prises avec la Mastcam du rover d'une tonne entre midi et 14 h (heure martienne) ces jours-là, afin d'« assurer un éclairage uniforme », précise la Nasa dans le communiqué de presse. « Alors que de nombreux membres de notre équipe étaient chez eux pour profiter de la dinde [Thanksgiving, NDLR], Curiosity a produit ce festin pour les yeux », commente le scientifique du JPL.
Zoomez et dézoomez dans ce fabuleux panorama martien photographié par le rover Curiosity. © Nasa, JPL-Caltech, MSSS
Immersion dans un paysage martien
Ce panorama à 360° est une réussite totale, un chef-d'œuvre qui nous ouvre les portes à une immersion palpitante dans un paysage martien. L'expérience est d'autant plus forte si vous pouvez le découvrir en vidéo 360 avec un casque de réalité virtuelle dans lequel vous insérez votre smartphone (de type Google Cardboard) ou sinon, en la parcourant dans sa version haute résolution avec zoom. Dans les deux cas, c'est un régal : essayez, vous n'allez pas en croire vos yeux ! Fascinant et dépaysant. Vous voici transporté sur un monde plus sec et froid que la Terre. Tout autour de vous, à perte de vue, un sol désolé que l'eau a abandonné il y a des milliards d'années.
Le site d'où ont été prises toutes ces images, nommé « Glen Torridon », se situe sur les flancs du mont Sharp, édifice de roches sédimentaires qui culmine à 5.500 mètres au centre du cratère Gale. Ici, aux pieds de Curiosity, s'étendait un lac il y a encore 3,6 milliards d'années.
Panorama de Mars réalisé par Curiosity commenté par Ashwin Vasavada (en anglais). © Nasa, JPL-Caltech, MSSS
Les montagnes que l'on aperçoit au loin sont les remparts nord du cratère Gale de 150 kilomètres de diamètre. En regardant bien en vous déplaçant vers la gauche, vous apercevrez le petit cratère Slangpos (4,8 kilomètres de diamètre). Les images sont à couper le souffle.
Retrouvez la version vidéo 360 ici.
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LE 6.03.2020: Actualité de l'astronomie / Un trou noir détecté par hasard par la sonde Osiris-Rex
- Par dimitri1977
- Le 06/03/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Un trou noir détecté par hasard par la sonde Osiris-Rex
Nathalie Mayer
Journaliste
Hier, Osiris-Rex croisait à seulement 250 mètres au-dessus de l'astéroïde Bennu. Mais si la mission de la Nasa fait la une aujourd'hui, c'est parce qu'elle a, de manière totalement inattendue, observé un trou noir situé à 30.000 années-lumière de notre Système solaire.
Osiris-Rex, c'est une mission de la Nasa dédiée à l'étude de l'astéroïde Bennu, ou Bénou. Mais c'est bien son spectromètre Rexis, un instrument conçu par des étudiants et qui analyse comment la surface de l'objet céleste réfléchit les rayons X, qui vient d'observer un trou noir. Celui-ci avait été découvert une semaine plus tôt par une équipe japonaise depuis la Station spatiale internationale (ISS), à quelque 30.000 années-lumière de notre Système solaire. Son petit nom : MAXI J0637-430.
Le 11 novembre 2019, les observations ont en effet montré des émissions de rayons X dans une région située aux abords de l'astéroïde. Des émissions attribuées à MAXI J0637-430 et observées pour la toute première fois depuis l'espace interplanétaire par un engin situé à des millions de kilomètres de notre Terre.
Cette animation montre, l’émission de rayons X par le trou noir MAXI J0637-430 alors qu’il se déplace dans la ligne de visée de Rexis, l’instrument embarqué à bord de la mission Osiris-Rex. © Université de l’Arizona, MIT, Harvard, Goddard, Nasa
Rester ouvert à l’inattendu
Notons que notre atmosphère nous protège de ce type d'émissions de rayons X. Celles-ci ne peuvent donc être détectées que depuis l'espace. Elles se produisent lorsqu'un trou noir aspire la matière d'une étoile. C'est l'enroulement de cette matière autour du trou noir qui libère une quantité colossale d'énergie, sous la forme, notamment, de rayons X.
« Notre objectif était de former nos étudiants au développement et à l'exploitation d'instruments spatiaux, raconte Richard Binzel, professeur au MIT (Massachusetts Institute of Technology) dans un communiqué de la Nasa. Il s'avère que la grande leçon que nous avons tous apprise ici, c'est qu'il faut toujours rester ouvert à une découverte, aussi inattendue soit-elle ».
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Première image d’un trou noir supermassif : zoom sur l'environnement de M87* Cette animation d’artiste représente un plongeon en direction d’un trou noir supermassif caché dans une bulle de gaz chaud. Il est entouré d’un disque d’accrétion où la matière est tellement chauffée qu’elle devient un plasma très lumineux à l’origine de jets de matière en relation avec la rotation d’un trou noir de Kerr. En l’occurrence ici il s’agit de M87*, le trou noir supermassif qui a livré la première image d’un tel objet en avril 2019 grâce aux membres de la collaboration Event Horizon Telescope (EHT).
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LE 5.03.2020: Actualité de l'astronomie / Jupiter : quand deux grandes tempêtes fusionnent.
- Par dimitri1977
- Le 05/03/2020
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Jupiter : quand deux grandes tempêtes fusionnent
Xavier Demeersman
Journaliste
En orbite autour de Jupiter depuis bientôt quatre ans, la sonde Juno -- qui a pour mission de révéler les secrets les plus enfouis de la planète géante -- a eu la chance de surprendre la rencontre de deux grandes tempêtes. C'était le 26 décembre dernier, lors de son 24e survol rapproché de la plus grande planète du Système solaire. La sonde était alors à seulement 72.200 kilomètres au-dessus des nuages de la haute atmosphère.
L'événement est suffisamment rare pour être souligné. La sonde spatiale n'a en effet pas toujours l'opportunité d'être aussi près de la géante gazeuse quand cela se déroule. Les scientifiques étaient témoins que cela faisait des mois que ces deux taches ovales et blanches se tournaient autour et se repoussaient. Jusqu'à ce qu'enfin les deux anticyclones, qui en avaient déjà englouti de plus petits par le passé, se décidèrent à fusionner sous les yeux de Juno (via JunoCam).
La bande équatoriale de couleur ocre est éventrée par les deux anticyclones de forme ovale qui fusionnent. Oval BA, juste au-dessus, est peut-être l'instigateur de cette union qui s'est déroulée sous les yeux de la sonde Juno. © Nasa, JPL-Caltech, SwRI, MSSS, Tanya Oleksuik CC BY
Il est probable, pensent les chercheurs de la mission, que leur union fut sous l'influence d'une tempête, plus imposante encore, située non loin à une latitude plus basse : Oval BA. Ce n'est pas n'importe laquelle puisqu'elle a la deuxième place des plus grandes formations anticycloniques de Jupiter, après la fameuse Grande Tache rouge.
Cette image a été traitée par la « scientifique-citoyenne » Tanya Oleksuik. Vous aussi, vous pouvez retravailler l'image brute fournie par la Nasa, ainsi que toutes celles transmises par la sonde spatiale.
Fusion de plus petits anticyclones capturés lors du périjove 20 de la sonde Juno. © Nasa, SwRI, MSSS, Gerald Eichstädt, Seán Doran
POUR EN SAVOIR PLUS
Une image à couper le souffle de Jupiter
Article de Xavier Demeersman publié le 4 décembre 2019
Encore une vue à couper le souffle de la gigantesque Jupiter. L'image a été prise par la sonde spatiale Juno lors de son dernier passage au plus près de la planète, le 3 novembre dernier. L'engin de la Nasa chargé de percer les secrets de la géante gazeuse était alors à 104.600 kilomètres de la haute atmosphère.
Jupiter lors du survol de la sonde Juno du 3 novembre 2019. © Nasa, JPL-Caltech, SwRI, MSSS, Ali Abbasi
Sur cette image traitée par Ali Abbasi, un fervent scientifique-citoyen, on distingue dans la partie éclairée plusieurs cyclones qui dansent autour du pôle sud de Jupiter.
La Nasa indique que Juno voguait à quelque 137.000 km/h quand cette photo a été prise. Une heure plus tôt, au moment où la sonde passait au plus près de la géante gazeuse, sa vitesse dépassait les 209.000 km/h.