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Articles de dimitri1977

  • LE 5.03.2020: Actualité de l'astronomie / Ce trou sur Mars cache-t-il de la vie ?

    Ce trou sur Mars cache-t-il de la vie ?

     

    Journaliste

     

     

    Aucune description de photo disponible.

    Ce dimanche, la Nasa a publié une photo intrigante d'un trou béant s'ouvrant sur le flanc d'un volcan martien. Les chercheurs expliquent qu'il correspond à l'entrée d'une grotte. Une grotte dans laquelle des traces de vie pourraient être trouvées.

    Chaque jour, la Nasa (États-Unis) publie sa photo du jour. Ce dimanche 1er mars, l'agence spatiale américaine a choisi de mettre à l'honneur la photo d'un mystérieux trou découvert sur Mars en 2011. Sur les pentes poussiéreuses du volcan-bouclier géant, Pavonis Mons. Une image capturée par hasard par la caméra High Resolution Imaging Science Experiment (HiRISE) embarquée à bord de Mars Reconnaissance Orbiter. Des traces d'une activité minière sur Mars ?

    À y regarder de plus près, les chercheurs de la Nasa y ont vu un puits de lumière s'ouvrant sur une grotte de lave. Selon eux, le trou pourrait s'expliquer de la manière suivante. Des coulées de lave peuvent parfois se figer en surface alors que la lave continue de s'écouler en dessous, dans des tunnels de lave. Mais lorsque celle-ci se retire, il se crée des grottes de lave. Et si des morceaux de surface s'effondrent, il s'ouvre un puits de lumière.

    Des analyses montrent que le trou mesure environ 35 mètres de diamètre. Le tas de gravats effondré visible par l'ouverture se situe à une profondeur de 28 mètres. Un modèle numérique a, par ailleurs, permis aux chercheurs d'estimer à au moins 62 mètres la hauteur de ce tas de débris. De quoi conclure à une profondeur initiale de la grotte de quelque 90 mètres.

    Sur Terre, les trous de lave ressemblent à celui présenté sur la photo du haut. Mais, sur Mars, le trou dans Pavonis Mons s’ouvre au sommet d’un cratère conique comme on le voit sur la photo du bas. © U.S. Geological Survey, Flickr, Domaine public et © USGS, Université de l’Arizona, JPL, Nasa

    Sur Terre, les trous de lave ressemblent à celui présenté sur la photo du haut. Mais, sur Mars, le trou dans Pavonis Mons s’ouvre au sommet d’un cratère conique comme on le voit sur la photo du bas. © U.S. Geological Survey, Flickr, Domaine public et © USGS, Université de l’Arizona, JPL, Nasa 

    Un environnement protégé

    Ainsi, ce trou ne représente pas une trace de la présence de vie sur Mars, mais un reste d'une ancienne activité volcanique sur la planète rouge. Pourtant, cette formation intéresse les chercheurs depuis sa découverte parce qu'ils aimeraient préciser enfin les détails du processus qui se cache derrière son apparition mais aussi parce que celle-ci a piqué la curiosité de ceux qui cherchent des signes de vie sur Mars.

    L’environnement pourrait être propice à abriter des formes de vie

    À la surface de la planète rouge, en effet, les conditions de vie sont rudes. La planète est notamment bombardée de radiations nocives. Mais, sous la protection de ces grottes de lave, l'environnement pourrait être propice à abriter des formes de vie. Des trous comme celui de Pavonis Mons constituent donc des cibles de choix pour d'éventuelles missions chargées de sonder Mars à la recherche de la vie.

    Certains envisagent même d'exploiter de telles grottes de lave pour y établir des bases souterraines à destination des colons qui seront envoyés vers la Planète rouge à l'avenir. À condition qu'elles soient facilement accessibles. Ce qui ne semble pas être le cas de celle de Pavonis Mons.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-ce-trou-mars-cache-t-il-vie-12013/?fbclid=IwAR2VUcaS2DaouibeIkbwVVQdw5bfTVKJ66FHpaXTJhcZD0SuOrr3XlcEQRQ#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 4.03.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/Une protéine d'origine extraterrestre découverte dans une météorite.

    Une protéine d'origine extraterrestre découverte dans une météorite

     

     

    Journaliste

    « C'est la première protéine jamais découverte dans une météorite extraterrestre », s'enthousiasment les trois cher­cheurs qui viennent de publier leur trouvaille sur le site ArXiv. Les scientifiques, de l'uni­ver­sité Harvard, de la biotech Plex Corporation et de Bruker Scientific ont analysé la météo­rite Acfer 086, trouvée en Algérie il y a 30 ans, grâce à la spectrométrie de masse.

    Ils ont identifié une molécule comprenant des chaînes de glycine et d'hydroxyglycine terminées par des atomes de fer, d'oxygène et de lithium. La molécule, que les chercheurs ont baptisée hémolithine, possède une structure semblable à d'autres protéines terrestres connues, avancent les chercheurs.

    Des acides aminés ont déjà été découverts dans des météorites, mais n'ayant pas de chaîne suffisamment longue pour être considérés comme des protéines complètes. Les résultats, qui demandent encore à être confirmés, appuient la thèse de l’origine extraterrestre de la vie sur Terre. Mais d'autres chercheurs penchent plutôt vers l'hypothèse de protéines formées à partir d’ARN et d'éléments organiques déjà présents sur Terre.

    Une protéine inconnue sur Terre a été identifiée dans une météorite. © Astrowoosie, Flickr

    Une protéine inconnue sur Terre a été identifiée dans une météorite. © Astrowoosie, Flickr 


    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/meteorite-proteine-origine-extraterrestre-decouverte-meteorite-2060/?fbclid=IwAR0OmSNXbwXM91pDHeZcQvjXPsVBKYS0J9qNNLH8E-IN2CHGYQyRbJS6WBY#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 4.03.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ SpaceX : nouvelle explosion d'un prototype du futur lanceur Starship.

    SpaceX : nouvelle explosion d'un prototype du futur lanceur Starship

     

    Journaliste

     

     

    Sur la base de lancement de SpaceX, à Boca Chica (Texas), le prototype SN1 du Starship de SpaceX, qui devait réaliser des vols suborbitaux, a été détruit lors d'un test de pression au sol. L'explosion de l'engin a été suivie en direct depuis le site internet de la commune de South Padre Island qui, profitant d'une vue sur la base de SpaceX, y a installé des caméras filmant en

    Le développement du Starship, le futur système de lancement à tout faire de SpaceX, ne se déroule pas aussi bien que prévu. Il est plutôt chaotique. En juillet 2019, le Starhopper, un prototype de prototype suborbital, a pris feu pendant un test moteur. Un incident sans gravité pour le programme puisque cet engin réussira les deux vols de test à très faible altitude pour lesquels il était conçu. Lors de son deuxième et dernier vol, le Starhopper est monté jusqu'à environ 150 mètres à l'aide de son moteur Raptor. Après avoir décollé, Starhopper s'est déplacé latéralement pour rejoindre son site d'atterrissage, situé non loin de son point de départ.

    En novembre 2019, sur la base de lancement de Boca Chica dans le Texas, le prototype MK1 a fortement été endommagé, lors d'une explosion au sol, le rendant inutilisable pour des essais en vol. Lors d'un test de remplissage et mise sous pression, une explosion est survenue soufflant la partie haute de l'engin qui devait réaliser des vols à une vingtaine de kilomètres d'altitude.

    Une défaillance pendant la pressurisation ?

    Ce week-end à Boca Chica, SpaceX a de nouveau perdu un prototype. Toujours lors d'un test de pression, le prototype SN1 a également explosé, détruisant l'engin qui devait réaliser des vols d’essai à une vingtaine de kilomètres d'altitude. Comme le montrent images et vidéo -- fournies par des caméras installées sur la commune de South Padre Island située à environ 8,5 km du site et qui a vue sur la base de SpaceX --, un des réservoirs du prototype aurait éclaté provoquant l'implosion de la structure et la chute au sol de l'engin dans un amas de tôle entremêlée. Les premières informations circulant sur le net suggéreraient que le réservoir aurait subi une défaillance structurelle pendant la pressurisation.

     

    Dimanche, ni SpaceX ni Elon Musk n'avaient officiellement commenté l'accident. Cela dit, si la perte d'un prototype avant son utilisation est toujours dommageable pour le programme (sinon, à quoi bon en réaliser un ?!), elle ne devrait pas occasionner de retard très important dans le calendrier du développement du Starship. Un calendrier jugé très optimiste par de nombreux experts, puisque SpaceX prévoit un premier vol du Starship à destination de la Lune dès 2022 et une mission habitée sur la Lune en 2024 !

    Sur le site de Boca Chica au Texas, au premier plan le Starhopper et en arrière le plan le prototype SN1 du Starship, aujourd'hui détruit. © South Padre Island (http://spadre.com)

    Sur le site de Boca Chica au Texas, au premier plan le Starhopper et en arrière le plan le prototype SN1 du Starship, aujourd'hui détruit. © South Padre Island (http://spadre.com) 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/spacex-spacex-nouvelle-explosion-prototype-futur-lanceur-starship-79829/?fbclid=IwAR1UOBseJJ25kCANiwVyxqHi4Vng2ieWM_z_XNCikQiMg3dhosb4IqF9OGI#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 3.03.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Aidez les astronomes à percer les secrets des trous noirs supermassifs

    Aidez les astronomes à percer les secrets des trous noirs supermassifs

     

    Journaliste

     

    Vous avez toujours rêvé d'aider à découvrir des trous noirs et à percer leurs mystères ? Il y a quelques années, c'était déjà possible en aidant les astrophysiciens à chasser les trous noirs supermassifs dans les données collectées par les radiotélescopes du VLA. La chasse continue aujourd'hui avec l'aide d'un autre réseau de radiotélescopes et un nouveau programme de science participative au niveau mondial. Coordonné en France par l'Observatoire de Paris - PSL, le CNRS et l'université d'Orléans, vous pouvez vous inscrire sur le site Radio Galaxy Zoo: Lofar.

     

    Interstellar et l'image du trou noir M87* révélée par la collaboration de l’Event Horizon Telescope vous ont fasciné. Vous aussi vous auriez envie de prendre part à l'une des plus grandes aventures entreprises par la noosphère du géochimiste Vladimir Vernadsky et du géologue et paléontologue Pierre Teilhard de Chardin, l'esprit collectif en quelque sorte des Homo sapiens, découvrir les mystères des trous noirs supermassifs et leur rôle dans l'évolution des galaxies, évolution dont on sait que dans la Voie lactée elle a débouché sur l'existence d'exoplanètes et d'au moins une biosphère, celle de la Terre.

    Comme le prophétisait dès les années 1960 Arthur Clarke, lors d'une émission de la BBC, les progrès des télécommunications et de l'informatique ont non seulement aidé cette noosphère à développer une conscience et une culture planétaires, mais l'essor depuis plus de 30 ans d’Internet permet aussi à quiconque possède un ordinateur d'aider la communauté scientifique à faire des découvertes sans posséder de formation scientifique. Depuis quelques années déjà, comme l'expliquait Futura dans le précédent article ci-dessous, il était donc possible d'aider les astrophysiciens à débusquer des trous noirs supermassifs en se connectant en ligne à Radio Galaxy Zoo dans le cadre du célèbre Zooniverse. Ce portail de science citoyenne bien connu est une extension du projet original Galaxy Zoo qui invitait les internautes à classer les galaxies.

    Une présentation de Lofar. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © WebsEdgeEducation

    Lofar et les trous noirs supermassifs

    Cette quête vient de recevoir une nouvelle impulsion grâce au plus grand radiotélescope jamais construit, en réalité un réseau de milliers de petits radiotélescopes, et qui a été baptisé Lofar (Low Frequency Array). Ce radiotélescope est exploité par l'Institut néerlandais de radioastronomie (Astron) qui coordonne des prises de données par des instruments répartis en Europe. La partie française de Lofar étant, sans surprise, installée à Nançay, dans le Cher, au sein de la célèbre et ancienne station de radioastronomie de l'Observatoire de Paris (Observatoire de Paris - PSL/CNRS /Université d'Orléans). Astron utilise donc une technique de synthèse d'ouverture par interférométrie qui, dans le cas présent, permet de combiner les signaux des différentes antennes pour créer un radiotélescope géant virtuel, dont la taille peut atteindre l'équivalent de 15.000 terrains de football.

     

    Un nouveau programme de science participative concernant les trous noirs supermassifs a donc été lancé, toujours en ligne et sous le nom de Lofar Radio Galaxy Zoo. Il s'agit, à nouveau, pour les internautes de regarder et analyser des images de sources radio parmi les quatre millions de sources déjà découvertes avec Lofar pour aider à les associer à des galaxies vues par des télescopes observant à d'autres longueurs d'onde, par exemple dans le visible. On peut se faire une idée de ce dont il est question avec les images ci-dessous.

    Voici une image dans le visible d'une zone de la voûte céleste montrant de nombreuses étoiles et galaxies. © Lofar Radio Galaxy Zoo, Observatoire de Paris - PSL

    Voici une image dans le visible d'une zone de la voûte céleste montrant de nombreuses étoiles et galaxies. © Lofar Radio Galaxy Zoo, Observatoire de Paris - PSL 

    Un exemple de sources radio détectées avec ses jets de matière, 3C236, vue par Lofar dans la région précédente. © Lofar Radio Galaxy Zoo, Observatoire de Paris - PSL

    Un exemple de sources radio détectées avec ses jets de matière, 3C236, vue par Lofar dans la région précédente. © Lofar Radio Galaxy Zoo, Observatoire de Paris - PSL 

    La galaxie qui héberge le trou noir à l’origine des jets radio a été identifiée grâce à la superposition des deux images, 3C236 est une radio-galaxie de type Fanaroff et Riley et de classe II (FR II). C'est l'une des plus grandes radio-galaxies connues, avec une structure radio ayant une taille linéaire totale supérieure à 15 millions d'années-lumière. © Lofar Radio Galaxy Zoo, Observatoire de Paris - PSL

    La galaxie qui héberge le trou noir à l’origine des jets radio a été identifiée grâce à la superposition des deux images, 3C236 est une radio-galaxie de type Fanaroff et Riley et de classe II (FR II). C'est l'une des plus grandes radio-galaxies connues, avec une structure radio ayant une taille linéaire totale supérieure à 15 millions d'années-lumière. © Lofar Radio Galaxy Zoo, Observatoire de Paris - PSL 

    Lofar et les jets de matière des trous noirs

    Les jets de matière, que l'on observe bien dans le domaine radio, étudiés avec Lofar sont les produits de ce que les astrophysiciens appellent des noyaux actifs de galaxies, notamment des quasars. Tout indique qu'ils sont en liaison directe avec l'accrétion d'importantes quantités de matière par un trou noir de Kerr en rotation, contenant de plusieurs millions à plusieurs milliards de masses solaires.

    Ces jets sont donc liés à la croissance des trous noirs supermassifs, laquelle est liée à celle des galaxies. Or, on ne comprend pas aussi bien qu'on le voudrait cette croissance conjointe et encore moins l'origine de ces trous noirs géants. En multipliant les observations concernant ces jets et ces noyaux actifs de galaxies, on peut espérer avoir de nouvelles clés pour résoudre ces énigmes.

    Sur le site de Lofar Radio Galaxy Zoo, les astronomes expliquent en ces termes pourquoi ils ont besoin des internautes de la noosphère :

    « Lofar a réalisé des images de centaines de milliers de ces jets et galaxies, identifiés par un programme informatique automatique. Malheureusement, ce programme n'est pas parfait et parfois il divise une seule source radio en plusieurs composants séparés. Les radioastronomes ont besoin de votre aide pour associer les composants que le programme de recherche de source a séparés par erreur. Cela nous permettra de reconstruire les sources radio complètes à partir de leurs composants séparés.

    Les astronomes sont également intéressés à identifier la galaxie qui alimente l'émission radio. Ces galaxies peuvent être vues à des longueurs d'onde visibles et fournissent des données supplémentaires pour aider les astronomes à déterminer, par exemple, la distance jusqu'à la source observée. »

    Le projet Lofar Radio Galaxy Zoo est disponible en sept langues dont le français sur ce site et il existe aussi un didacticiel en français pour prendre part à cette grande aventure. Lancez-vous !

    Vidéo du didacticiel « Radio Galaxy Zoo: LOFAR ». © Lofar GalaxyZoo

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/trou-noir-aidez-astronomes-percer-secrets-trous-noirs-supermassifs-51108/?fbclid=IwAR1tuh7aDNm6JDi8QUcShuevndp2fEhlQHxYG-jl2lrhCpqYZDpuKsetZjY#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 3.03.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Une étudiante a découvert 17 exoplanètes dont une qui pourrait être habitable.

    Une étudiante a découvert 17 exoplanètes dont une qui pourrait être habitable

     

    Journaliste

     

     

    La mission Kepler a permis de découvrir de nombreuses exoplanètes. Et même si elle a pris fin en 2018, les données recueillies continuent de livrer des secrets. Aujourd'hui, une étudiante dévoile 17 candidates exoplanètes parmi lesquelles une potentiellement habitable.

    Elle s'appelle Michelle Kunimoto. Elle est étudiante à l'université de Colombie britannique (Canada). Et en fouillant des données de la mission Kepler (Nasa) accessibles au public, elle vient d'identifier ce qui pourrait être 17 nouvelles exoplanètes. La découverte doit encore être confirmée.

    « À chaque fois qu'une planète passe devant son étoile, elle bloque une partie de la lumière qui nous parvient de cette étoile. Je cherchais donc des signes de ces diminutions de luminosité », explique l'étudiante en physique dans un communiqué de l’université de Colombie britannique. Ce que les astronomes appellent la méthode du transit planétaire. Et Michelle Kunimoto a ainsi pu débusquer 17 planètes probables. L'une ne ferait que les deux tiers de la taille de la Terre. Elle serait la plus petite planète jamais découverte à l'aide de Kepler.

    Sur cette illustration, les tailles des 17 candidates exoplanètes découvertes par l’étudiante de l’université de Colombie britannique (Canada). En vert, KIC-7340288 b, une planète dans la zone habitable de son étoile. © Michelle Kunimoto, Université de Colombie britannique

    Sur cette illustration, les tailles des 17 candidates exoplanètes découvertes par l’étudiante de l’université de Colombie britannique (Canada). En vert, KIC-7340288 b, une planète dans la zone habitable de son étoile. © Michelle Kunimoto, Université de Colombie britannique 

    Une exoplanète dans une zone habitable

    Mais une autre de ces exoplanètes attire toutes les attentions. Elle a été baptisée KIC-7340288 b. Une planète d'environ une fois et demie la taille de notre Terre. Assez petite donc pour être une planète rocheuse comme la nôtre. Et qui se trouve en plus dans la zone habitable de son étoile. Une « découverte excitante », selon Michelle Kunimoto car, pour l'heure, les données de Kepler n'ont révélé que 15 petites planètes dans une zone habitable.

    KIC-7340288 b se situe à environ 1.000 années-lumière de notre Système solaire. Elle reçoit un tiers de la lumière que nous recevons du Soleil. Et elle tourne autour de son étoile en 142 jours et demi, à une distance de 0,444 unité astronomique, soit environ 66,6 millions de kilomètres. C'est juste un peu plus que Mercure.

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    • La mission Kepler a pris fin en 2018.
    • Les données recueillies continuent de révéler des exoplanètes.
    • Une étudiante vient de pointer 17 nouvelles candidates.
    • L'une d'elles, à peine plus grande que notre Terre, dans la zone habitable de son étoile.

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Un lycéen stagiaire à la Nasa découvre une exoplanète avec deux soleils

    TOI 1338 b n'est pas la première exoplanète connue pour être en orbite autour de deux étoiles ni le premier cas découvert de transit planétaire autour d'une étoile binaire. Mais le satellite Tess de la Nasa vient bel et bien d'égaler sur ces points son prédécesseur, le célèbre Kepler. Cependant, l'exoplanète est probablement une planète gazeuse, mais elle doit, peut-être, posséder des doubles couchers de soleil comme la célèbre Tatooine de Star Wars.

    Article de Laurent Sacco paru le 12/01/2020

    Une vue d'artiste de Kepler 16b éclipsant Kepler 16A et Kepler 16B qui s'éclipsent elles-mêmes. © Nasa, JPL-Caltech, R. Hurt

    Une vue d'artiste de Kepler 16b éclipsant Kepler 16A et Kepler 16B qui s'éclipsent elles-mêmes. © Nasa, JPL-Caltech, R. Hurt 

    Le Transiting Exoplanet Survey Satellite (Tess) est décidément le digne successeur de Kepler pour la chasse aux exoplanètes. Comme lui, la Nasa lui a associé un projet de science citoyenne : Planet Hunters TESS. Il permet à tout un chacun de consulter les courbes de lumière détectées par Tess pour tenter d'y mettre en évidence une baisse périodique et bien caractéristique de la luminosité des étoiles surveillées à l'occasion de multiples transits planétaires.

    En effet, lorsque qu'une exoplanète passe à répétition devant son étoile hôte, elle en bloque une partie de la lumière. Tess, tout comme Kepler, observe donc un creux périodique et d'une profondeur donnée dans la courbe de l'intensité de la lumière de l'étoile surveillée, ce qui donne la période de l'orbite de l'exoplanète mais indique aussi sa taille. Un phénomène similaire s'obtient avec deux étoiles de luminosité différentes formant un système binaire et qui s'éclipsent l'une l'autre pour un observateur terrestre.

    En conséquence, si plusieurs transits de différentes corps célestes se produisent dans un système, que ce soient des étoiles ou des planètes, ils laisseront plusieurs creux espacés dans le temps de différentes périodes et tailles dans une courbe de lumière.

    Tess comme Kepler, observe des courbes de lumière pour des étoiles, qu'elles soient seules ou dans un système binaire. Ici, une illustration du transit planétaire de l'exoplanète TOI 1338 b orbitant essentiellement dans le même plan que celui des composantes de l'étoile double TOI 1338. Les baisses de la luminosité (Brightness) caractéristiques dans la courbe de lumière sont bien visibles dans cette animation. © Nasa's Goddard Space Flight Center, Chris Smith (USRA)

    TOI 1338 b, l'exoplanète découverte par un lycéen

    C'est de cette manière qu'un lycéen états-unien de la Scarsdale High School de New York, Wolf Cukier, a fait la découverte d'une exoplanète en orbite autour de deux étoiles. Il était chargé pour un stage d'été au Goddard Space Flight Center à Greenbelt (Maryland) d'examiner de plus près les candidats intéressants déjà repérés par les internautes dans les données publiques de Tess. « Je cherchais dans les données tout ce que les volontaires avaient signalé comme une binaire à éclipses, un système où deux étoiles tournent l'une autour de l'autre, et s'éclipsent de notre point de vue à chaque orbite... Environ trois jours après le début de mon stage, j'ai vu un signal provenant d'un système appelé TOI 1338. Au début, je pensais que c'était une éclipse stellaire, mais le timing n'était pas le bon. C'était une planète », explique le jeune étudiant dans le communiqué de la Nasa.

    Rappelons que TOI est une abréviation pour Tess Objects of Interest en anglais, ce qui peut se traduire par « Objet intéressant de Tess » et sert à nommer un astre dans le catalogue des observations de Tess. L'exoplanète découverte par les internautes et Wolf Cukier s'appelle donc TOI 1338 b et son étoile hôte, qui est en fait une étoile double, TOI 1338. Les deux étoiles qui la constituent bouclent une orbite l'une autour de l'autre en 15 jours. Ce système se trouve à 1.300 années-lumière du Soleil en direction de la constellation du Peintre. C'est aussi dans cette constellation que l'on peut faire de véritables films des mouvements d'une autre exoplanète autour de l'étoile Bêta Pictoris (β Pic), comme l'avait expliqué à Futura récemment l'astronome du Seti Institut Franck Marchis.

    Une présentation de TOI 1338 b. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Nasa's Goddard Space Flight Center

    Des Tatooines à profusion dans deux ans avec Tess ?

    Ce qui est fascinant avec la découverte de TOI 1338 b -- bien que ce ne soit pas la première du genre depuis plus de 10 ans comme Futura l'expliquait dans l'article précédent ci-dessous consacré à une trouvaille similaire de Kepler--, c'est que la réalité se rapproche une fois de plus de la fiction. Un observateur sur TOI 1338 b voit en effet probablement voir des doubles couchers de soleil chaque jour comme dans le cas des héros de Star Wars sur la fameuse planète Tatooine (à moins que l'exoplanète soit en rotation synchrone). Toutefois, TOI 1338 b est 6,9 fois plus large que la Terre, ce qui la rend comparable en taille avec Neptune et Saturne et laisse penser qu'il s'agirait peut-être d'une géante gazeuse.

    L'existence de TOI 1338 b a été confirmée de deux façons. L'une d'elles a consisté à utiliser la seconde méthode principale de détection d'une exoplanète, celle des vitesses radiales, à partir notamment de données déjà archivées concernant des observations au sol. Les mécaniciens célestes en ont conclu que l'orbite de TOI 1338 b est relativement stable pour au moins 10 millions d'années mais les perturbations gravitationnelles des étoiles de TOI 1338 font évoluer les paramètres orbitaux de TOI 1338 b, de sorte que l'on ne pourra plus observer de transits planétaires après novembre 2023. Mais ils reviendront huit ans plus tard.

    Les astrophysiciens ont aussi utilisé un logiciel appelé Eleanor, du nom d’Eleanor Arroway, le personnage central de Contact, le roman de Carl Sagan, pour confirmer que les transits étaient réels et non le résultat d'artéfacts instrumentaux. De tels transits dans un système avec une étoile double sont en effet difficiles à mettre en évidence de façon solide et surtout, ils sont biaisés car on n'a tendance à détecter que les grosses planètes car elles bloquent plus de lumière que les petites. Ainsi, Kepler n'a mis en évidence qu'une dizaine de systèmes comparables à TOI 1338 dans la Voie lactée.

    Avec sa sensibilité accrue et son programme de recherche sur des millions d'étoiles dans la Voie lactée, Tess devrait observer des centaines de milliers de binaires à éclipses au cours de sa mission initiale de deux ans. Ces étoiles doubles devraient probablement posséder aussi des planètes circumbinaires et le nombre de découvertes à leur sujet devraient augmenter significativement. On verra bien...


    Kepler a découvert une "Tatooine" avec deux couchers de Soleil

    Article de Laurent Sacco publié le 16/09/2011

    Ce n'est pas la première planète connue pour être en orbite autour de deux étoiles mais le cas de Kepler 16b est sans doute le plus convainquant et le plus solide. Surtout, il s'agit du premier transit planétaire autour d'une étoile binaire. C'est une planète gazeuse, pas une vraie Tatooine, mais cela renforce la conviction qu'il doit bien en exister dans la Voie lactée.

    Comme son nom l'indique, l'exoplanète Kepler 16b a été découverte par les instruments de Kepler. Ce n'est pas la première fois que l'on pense avoir observé une exoplanète autour d'une étoile binaire, il y avait déjà eu au moins un précédent avec, par exemple, le système de γ Cephei. Mais les observations effectuées ici avec la méthode du transit planétaire semblent vraiment robustes.

    Initialement, les astronomes n'ont vu en premier qu'une série d'éclipses périodiques dans le cas de l'étoile baptisée aujourd'hui Kepler 16. Il s'agissait donc d'un système binaire observé par la tranche, comme on en connaît depuis longtemps. Située à environ 200 années-lumière du Système solaire dans la zone de la voûte céleste où se trouvent les 150.000 étoiles surveillées par photométrie par Kepler, cette étoile double s'est révélée encore plus intéressante quand on a examiné de plus près sa courbe de luminosité.

    Les astronomes ont en effet constaté qu'il y avait des petites éclipses supplémentaires, même lorsque les étoiles n'étaient pas sur la même ligne de visée, révélant la présence d'un troisième corps en orbite. Il s'agissait bel et bien d'une exoplanète.

    Le système de Kepler 16 exhibe des baisses périodiques de luminosité (brightness). Cela s'explique principalement par des éclipses périodiques des étoiles de ce système binaire l'une par l'autre comme le montre ce schéma. Une autre composante similaire mais bien moins prononcée n'a pas été montrée. Elle correspond aux transits planétaires de Kepler 16b devant Kepler 16A et Kepler 16B. © Nasa

    Le système de Kepler 16 exhibe des baisses périodiques de luminosité (brightness). Cela s'explique principalement par des éclipses périodiques des étoiles de ce système binaire l'une par l'autre comme le montre ce schéma. Une autre composante similaire mais bien moins prononcée n'a pas été montrée. Elle correspond aux transits planétaires de Kepler 16b devant Kepler 16A et Kepler 16B. © Nasa 

    Cette découverte aurait certainement fait plaisir à Carl Sagan puisque l'équipe à l'origine de l'article publié dans Science (donné en lien ci-dessous) a été dirigée par un membre du Seti Institute, Laurance Doyle.

    On est donc en présence d'une planète où il est possible d'observer des doubles couchers de Soleil, faisant inévitablement penser à la Tatooine de Star Wars. Depuis un certain temps déjà, des observations indirectes laissaient penser que de telles planètes devaient être communes dans la Voie lactée, mais il s'agit là d'une observation directe, même si aucune image de la planète n'est encore disponible.

    Une comparaison entre la taille de notre Système solaire et celle du système de Kepler 16. Les tailles des étoiles Kepler 16A et Kepler 16B ne sont pas à l'échelle de la taille des orbites mais le sont quand on les compare au Soleil en bas à droite. © Nasa

    Une comparaison entre la taille de notre Système solaire et celle du système de Kepler 16. Les tailles des étoiles Kepler 16A et Kepler 16B ne sont pas à l'échelle de la taille des orbites mais le sont quand on les compare au Soleil en bas à droite. © Nasa 

    Pas encore une vraie Tatoouine

    On n'est pas encore en présence d'une vraie Tatooine pour le moment car l'exoplanète découverte est à moitié gazeuse, avec une masse qui l'apparente à Saturne. Mais cela prouve qu'il devrait en exister une dans la Galaxie, surtout que l'on sait que des Arrakis ne sont probablement pas rares dans la Voie lactée. La réalité est donc en train de rattraper la fiction, à quand la découverte du monolithe noir d'Arthur Clarke ?

    Kepler 16b ne semble de toute façon pas être habitable, pas même pour d'éventuelles lunes car elle se trouve en dehors de la zone d'habitabilité. Elle orbite autour d'une naine jaune de type K, la plus massive, elle-même en couple avec une naine rouge cinq fois moins massive que notre Soleil.


    La traduction du texte de la vidéo se trouve ci-dessous.  © Nasa/Ames Research Center/YouTube

    « Le satellite Kepler de la Nasa a fait la première détection d'une planète en orbite autour de deux étoiles. À environ 200 années-lumière de notre Système solaire, la planète Kepler 16b orbite autour de deux des 150.000 étoiles que la sonde surveille entre les constellations du Cygne et de la Lyre. Kepler a détecté la planète directement au moyen d'un transit planétaire, un événement où la luminosité d'une étoile diminue en raison du passage d'une planète devant elle. Les planètes en orbite autour d'étoiles doubles sont un sujet de prédilection des écrivains de science-fiction depuis longtemps, la plus célèbre étant celle du premier Star Wars en 1977, qui montrait un double coucher de Soleil vu depuis la planète fictive de Tatooine.

    Jusqu'à présent, les astronomes n'étaient pas certains que de tels systèmes planétaires pouvaient réellement exister. Avec Kepler 16, ils ont confirmé que le double coucher de Soleil contemplé par Luke Skywalker est possible. La planète Kepler 16b est froide, gazeuse, et environ de la taille de Saturne. Les étoiles sont à la fois plus petites que le Soleil et plus jeunes que notre Système solaire d'environ 2 milliards d'années. Elles orbitent en s'éclipsant l'une l'autre tous les 41 jours de notre point de vue. La planète Kepler 16b orbitant elle autour de deux étoiles, tous les 229 jours.

    Elle est hors de la zone habitable des étoiles, qui est la région où les températures permettent à l'eau liquide d'exister à la surface de la planète. Étant faite de gaz, Kepler 16b ne peut probablement pas abriter la vie, mais certains indices disent que des planètes rocheuses avec des doubles couchers de Soleil sont communes dans notre Galaxie. Et la découverte de ces indices par la mission Kepler aide à transformer la science-fiction en une réalité scientifique. »

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-etudiante-decouvert-17-exoplanetes-pourrait-etre-habitable-33455/?fbclid=IwAR08fNe6gEVbeVok27fHhVvLHzyBH-SM1S-Ro4x5nldxd3rK4QbwMjl8ZMQ#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura