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  • LE 17.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Une civilisation extraterrestre est-elle derrière ce mystérieux sursaut radio ?

    Une civilisation extraterrestre est-elle derrière ce mystérieux sursaut radio ?

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    Les sursauts radio rapides sont des objets énigmatiques. Certains émettent une seule fois. D'autres plusieurs. Et voilà que des astronomes ont décelé, du côté de l'un d'entre eux, une activité qui apparaît périodique, suivant un cycle d'environ 16 jours.

    FRB 189016.J0158+65. Ce sursaut radio rapide répétitif - ou FRB pour Fast Radio Burst - avait déjà fait parler de lui il y a quelques semaines. Des astronomes étaient alors parvenus à déterminer l'emplacement précis de cette source répétitive d'ondes radio de quelques millisecondes. Une galaxie spirale située à quelque 500 millions d'années-lumière de notre Terre. Aujourd'hui, il revient sur le devant de la scène. Car il s'agirait du tout premier sursaut radio rapide présentant une périodicité.

     

    Le saviez-vous ?

    Un sursaut radio rapide – ou FRB pour Fast Radio Burst – correspond à une émission radio qui ne dure que quelques millisecondes. Un laps de temps durant lequel il peut décharger autant d’énergie que des centaines de millions de Soleils.

    Des centaines de FRB ont été identifiées dans l’Univers. La plupart n’ont émis qu’une seule fois. D’autres sont répétitifs. Seulement quelques-uns ont pu être localisés à ce jour. Et les astronomes ignorent encore ce qui produit ces émissions.

    Des astronomes de l’équipe Chime/FRB - c'est le télescope Chime (Canadian Hydrogen Intensity Mapping Experiment) qui a, pour la première fois, détecté ce sursaut radio rapide en 2018 - ont surveillé FRB 189016.J0158+65 pendant 409 jours. Et ils ont pu extraire des données recueillies, un schéma qui se répète suivant un cycle de 16,35 jours : des émissions sont enregistrées sur une durée de quatre jours puis arrivent douze jours de silence.

    Pour être tout à fait précis, les astronomes signalent qu'au cours de certains cycles, le sursaut radio rapide n'émet aucune impulsion. Mais que quand il en émet, c'est toujours au cours de quatre jours qui se répètent suivant le cycle établi. Une énigme de plus à l'actif des FRB qui intriguaient déjà beaucoup les chercheurs.

    Des sursauts radio rapides apparaissent de manière aléatoire dans notre ciel. © NRAO Outreach, Vimeo

    Plusieurs hypothèses pour expliquer le phénomène

    Les astronomes imaginent que ce cycle pourrait être le signe que la source de ce sursaut radio rapide orbite autour d'un objet massif de type trou noir. Un trou noir de masse stellaire, car FRB 189016.J0158+65 a été localisé dans la périphérie de sa galaxie spirale, une région dans laquelle se forment de nombreuses étoiles. Un trou noir dont les vents ou les perturbations de marée pourraient stimuler ou éclipser les émissions du sursaut radio rapide en fonction de sa période orbitale.

    Une autre étude suggère que ces sursauts radio rapides sont émis par une étoile à neutrons dans un système binaire. Des émissions périodiquement éclipsées par les vents de sa compagne beaucoup plus massive. L'idée qu'il s'agisse d'un objet isolé semble en revanche désormais moins probable. Car même si la rotation d'objets de type magnétar - ceux-ci ayant déjà été soupçonnés être à l'origine des FRB - engendre des périodicités, celles-ci apparaissent généralement plutôt de l'ordre de quelques secondes.

    Enfin, certains se demandent peut-être pourquoi l'hypothèse de signaux extraterrestres n'est pas envisagée. C'est parce que les signaux enregistrés par les chercheurs correspondent à des événements énergétiques extrêmes. À tel point qu'il est difficile d'imaginer que même une intelligence supérieure soit capable d'en produire.

     

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    • Le sursaut radio rapide FRB 189016.J0158+65 était connu pour être répétitif.
    • Des astronomes précisent aujourd’hui que son activité apparaît périodique.
    • Elle suit un cycle d'environ 16 jours.
    • Un phénomène qu’ils n’expliquent pas encore.

     

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Un sursaut radio rapide qui intrigue mais sans civilisation E.T.

    Les sursauts radio rapides (Fast Radio Burst, ou FRB, en anglais) intriguent depuis leur découverte. Celui connu sous le nom de FRB 121102 se répète, comme le prouve une fois de plus de nouvelles observations qui alimentent le buzz. Il n'y a cependant toujours pas de bonnes raisons d'expliquer les FRB comme étant des technosignatures extraterrestres.

    Article de Laurent Sacco paru le 05/09/2017

    Le sursaut radio rapide FRB 121102 intrigue mais ne serait pas le signe d'une civilisation E.T. Ici, une vue d'artiste d'un radiotélescope étudiant un phénomène astrophysique transitoire. © Swinburne University of Technology

    Le sursaut radio rapide FRB 121102 intrigue mais ne serait pas le signe d'une civilisation E.T. Ici, une vue d'artiste d'un radiotélescope étudiant un phénomène astrophysique transitoire. © Swinburne University of Technology 

    Les membres du Berkeley SETI Research Center sont à l'origine d'une annonce qui fait le buzz depuis quelque temps. Peut-être est-ce pour continuer de justifier les 100 millions de dollars attribués sur dix ans au programme Seti par le milliardaire Iouri Milner (il est à l'origine de cette opération, via le projet Breakthrough Initiatives, soutenu par Stephen Hawking). Toujours est-il que, dans la cadre du programme Breakthrough Listen, des chercheurs, dont le radioastronome Vishal Gajjar, ont continué de surveiller la possible activité du sursaut radio rapide FRB 121102.

    Découvert, comme son nom l'indique, en novembre 2012, ce sursaut radio intrigue depuis que les chercheurs ont découvert en 2015 qu'il se répétait. Certains ont tenté une interprétation audacieuse de ce FRB : ce serait la manifestation de l'activité d'une civilisation E.T. avancée ayant existé il y a 3 milliards d'années (c'est la distance en années-lumière de la galaxie où il se trouverait). De nombreux articles, notamment sur Futura (voir les articles ci-dessous), ont été consacrés ces dernières années à ce sursaut radio.

    Le radioastronome Vishal Gajjar nous parle de Seti. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Berkeley SETI

    4 bonnes raisons de ne pas croire aux E.T. avec les FRB

    Le buzz récent est donc parti de l'annonce d'une série de 15 répétions de l'activité de FRB 121102. Celles-ci ont été découvertes dans les émissions enregistrées pendant les cinq heures d'observation qui ont été allouées à Vishal Gajjar le 29 août 2017 avec le télescope de Green Bank. En outre, les fréquences des 15 signaux sont parfois plus élevées que celles mesurées avec tous les autres FRB connus à ce jour. Comme aucune explication naturelle n'a pour l'instant été établie, les spéculations dans les médias quant à l'origine E.T. du phénomène ont été relancées.

    On se demande bien pourquoi... Les nouvelles observations sont, certes, intéressantes mais, d'une part, ce n'est pas la première fois que des répétions sont observées avec un FRB et, d'autre part, les nouvelles données font pencher un peu plus la balance en direction d'une explication impliquant un phénomène naturel, probablement en relation avec les magnétars ou les trous noirs.

    Dans un article de Forbes, l'astrophysicien Ethan Siegel, visiblement agacé par ce buzz, comme plusieurs de ses collègues, rappelle qu'il existe au moins 4 bonnes raisons de ne pas prendre au sérieux l'hypothèse E.T. :

    • Il se produit trop de FRB pour que ce ne soit pas un phénomène astrophysique naturel. Statistiquement, avec ceux observés, on peut en conclure qu'il y a 10.000 FRB chaque jour sur la voûte céleste, ce qui ferait un nombre bien trop élevé de civilisations E.T. avancées. Il serait en effet alors possible de les voir, d'une façon ou d'une autre, dans la Voie lactée. En revanche, ce nombre de FRB est compatible avec une explication impliquant un phénomène astrophysique naturel.
    • Les caractéristiques des signaux des FRB sont en fait trop variables et aléatoires pour ne pas être d'origine naturelle.
    • Les noyaux actifs des galaxies produisent des signaux avec des caractéristiques similaires, ce qui suggère un lien avec la physique de l'accrétion des trous noirs.
    • La puissance des FRB est 1019 fois supérieure à celle d'un signal radio d'origine humaine. Donc, à moins de faire intervenir des E.T. d'une civilisation de Kardachev de type II (dont l'existence est difficile à avaler), on doit préférer une explication impliquant un phénomène astrophysique naturel.

    Les sursauts radio rapides viennent-ils de civilisations E.T. ?

    Article de Laurent Sacco publié le 14/03/2017

    Les mystérieux sursauts radio rapides auraient-ils une origine extraterrestre ? Selon une nouvelle hypothèse, hautement spéculative, la réponse est oui. Il pourrait en effet s'agir de faisceaux d'ondes radio ayant temporairement croisé la Terre et qui étaient destinés à propulser des voiles photoniques géantes emportant des vaisseaux interstellaires, voire intergalactiques.

    Avi Loeb est un brillant astrophysicien du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics. Il publie depuis des années des articles dans lesquels il explore des idées étonnantes (un peu comme Freeman Dyson a l'habitude de le faire). Ainsi, selon Loeb, le rayonnement fossile était assez chaud environ 15 millions d'années après le Big Bang pour que des organismes vivants puissent apparaître dans de l'eau liquide sur bien des exoplanètes, même très éloignées de leur étoile hôte. Le chercheur a également montré qu'une atmosphère polluée par des émissions de CFC pourrait être utilisée comme biosignature d'une civilisation E.T. ; il a aussi proposé de faire de l'Optical Seti en cherchant la pollution lumineuse nocturne d'une telle civilisation.

    Les sursauts radio rapides viennent-ils de civilisations E.T. ? Avi Loeb a calculé que l’énergie d’une étoile comparable à celle du Soleil et qui serait recueillie par une surface deux fois plus grande que celle de la Terre (type fragment de sphère de Dyson) serait bien de l’ordre de grandeur nécessaire à propulser une voile photonique. Celle-ci laisserait alors fuir, sous forme d’ondes radio, la quantité d’énergie associée aux FRB. © M. Weiss, CfA

    Les sursauts radio rapides viennent-ils de civilisations E.T. ? Avi Loeb a calculé que l’énergie d’une étoile comparable à celle du Soleil et qui serait recueillie par une surface deux fois plus grande que celle de la Terre (type fragment de sphère de Dyson) serait bien de l’ordre de grandeur nécessaire à propulser une voile photonique. Celle-ci laisserait alors fuir, sous forme d’ondes radio, la quantité d’énergie associée aux FRB. © M. Weiss, CfA 

    Dans un article mis en ligne sur arXiv en 2015, Loeb explorait la possibilité de détecter les émissions d'extraterrestres en train de propulser une voile photonique. Sans surprise, l'année suivante, on apprenait que l'astrophysicien avait été intégré à l'équipe de chercheurs à la tête du projet Breakthrough Starshot ; ce projet consiste justement à envoyer une sonde interstellaire propulsée par une voile photonique en direction du système triple d'Alpha Centauri, par exemple en direction de l'étoile Alpha Centauri C, plus connue sous le nom de Proxima du Centaure (on y a effectivement fait la découverte d'une exoplanète, Proxima b).

    Le début du film Passengers, avec le vaisseau interstellaire Avalon. © Peter Francis, YouTube

     

    Une voile photonique alimentée par un fragment de sphère de Dyson ?

    Avi Loeb vient maintenant de déposer un nouvel article sur arXiv dans lequel il propose de considérer les mystérieux sursauts radio rapides (Fast Radio Burst, ou FRB, en anglais) comme une technosignature de voile photonique E.T. Ce faisant, il relance un débat que l'on pensait clos depuis que la localisation d'au moins un FRB a été précisée (voir l'article ci-dessous paru le 6 janvier 2017 pour en savoir plus). En effet, depuis cette localisation, nous savons que les sursauts radio rapides sont situés en dehors de la Voie lactée. Leur détection sur Terre implique donc qu'ils soient associés à une formidable libération d'énergie, trop formidable pour être associée à des E.T., avait-on pensé alors. Mais pouvait-on vraiment en être sûr alors que l'on n'hésite pas à considérer sérieusement l'existence des sphères de Dyson ?

    Avec son collègue Manasvi Lingam, Avi Loeb a calculé que l'énergie d'une étoile comparable à celle du Soleil et qui serait recueillie par une surface deux fois plus grande que celle de la Terre (type fragment de sphère de Dyson) serait bien de l'ordre de grandeur nécessaire à propulser une voile photonique. Cette dernière laisserait alors fuir, sous forme d'ondes radio, la quantité d'énergie associée aux FRB.

    Mieux, selon les deux chercheurs, la bande de fréquence des FRB serait précisément celle permettant à la voile photonique impliquée d'entreprendre des voyages interstellaires, voire intergalactiques, emportant avec elle une masse de l'ordre du million de tonnes, c'est-à-dire environ 20 bateaux de croisière. On se prend bien évidemment à rêver au Starship Avalon du film Passengers, bien que celui-ci ne soit pas propulsé par une voile photonique.


    Non, les sursauts radio rapides ne viennent pas de civilisations E.T.

    Article de Laurent Sacco publié le 06/01/2017

    La piste d'une technosignature E.T. semble s'évanouir en ce qui concerne les investigations sur la nature des mystérieux sursauts radio rapides. En localisant l'une des 18 sources connues dans une lointaine galaxie naine, des radioastronomes viennent de rendre cette hypothèse très improbable.

    Est-on sur le point de percer le mystère des sursauts radio rapides ? On peut se le demander suite à la publication par un groupe d'astronomes d'un article dans le célèbre journal Nature. Ils y annoncent avoir déterminé pour la première fois la localisation d'un sursaut radio rapide (Fast Radio Burst ou FRB en anglais) observé d'abord en 2012 dans la constellation du Cocher (Auriga en latin) avec le radiotélescope d'Arecibo. La particularité de FRB 121102, qui, comme son nom l'indique, a été détecté le 2 novembre 2012, c'est qu'il s'est produit à plusieurs reprises, ce qui a permis à une batterie d'instruments sur Terre de l'associer à une galaxie naine située à environ 3 milliards d'années-lumière de la Voie lactée. En 2015, les chercheurs pensaient déjà avoir localisé un FRB, celui appelé FRB 150418, mais sa nature de sursaut radio rapide a depuis été remise en question et aujourd'hui, ce sont les observations concernant FRB 121102 qui sont prises au sérieux.

    En faisant de la synthèse d'ouverture par interférométrie, il est possible de combiner plusieurs radiotélescopes comme si on en avait un géant de plusieurs dizaines de kilomètres, et même mille fois plus. Ce dessin d'artiste représente ainsi les antennes du VLA, dont les observations à hautes résolutions ont permis de préciser la localisation d'un sursaut radio rapide. © Danielle Futselaar

    En faisant de la synthèse d'ouverture par interférométrie, il est possible de combiner plusieurs radiotélescopes comme si on en avait un géant de plusieurs dizaines de kilomètres, et même mille fois plus. Ce dessin d'artiste représente ainsi les antennes du VLA, dont les observations à hautes résolutions ont permis de préciser la localisation d'un sursaut radio rapide. © Danielle Futselaar 

    Rappelons que les FRB ont été repérés pour la première fois en 2007 grâce à de nouvelles analyses d'archives de données collectées par le radiotélescope de Parkes, en Australie. Ils sont aussi appelés « sursauts Lorimer », du nom de leur découvreur. Ils sont extrêmement brefs, quelques millièmes de seconde tout au plus. Mais on estime qu'ils proviennent d'évènements violents qui libèrent, peut-être pendant ce bref laps de temps et dans le domaine radio, autant d'énergie que le Soleil en un jour.

    Les astronomes ont du mal à les faire entrer dans le cadre des explications astrophysiques conventionnelles, tout comme ce fut le cas naguère pour les fameux sursauts gamma.

  • LE 16.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ La sonde SDO observe le Soleil depuis 10 ans.

    La sonde SDO observe le Soleil depuis 10 ans : voici tout ce qu'elle nous a appris

     

    Journaliste

    SDO, l'Observatoire de la dynamique solaire de la Nasa, a été lancé le 11 février 2010. Et il a ouvert les yeux sur notre Soleil quelques jours plus tard, le 30 mars. En dix ans d'observations, il a fait progresser de manière spectaculaire la connaissance que nous avons de notre étoile et de la manière dont elle évolue.

     

    SDO. C'est ainsi que les astronomes appellent le Solar Dynamics Observatory, comprenez, l'Observatoire de la dynamique solaire. Et ce mois-ci, la Nasa (États-Unis) fête les dix ans de la mission. Depuis son lancement le 11 février 2010, SDO se balade sur une orbite géosynchrone qui lui permet de constamment garder l'œil sur notre étoile. Résultat : des millions de clichés offrant aux chercheurs, des perspectives nouvelles sur le fonctionnement, la dynamique de notre Soleil. Sur presque un cycle solaire complet.

    De phénoménales éruptions

    Un cycle défini, justement, par la variation du nombre des éruptions solaires. Et des éruptions solairesSDO en a observé un nombre incalculable. Quelque 200 rien qu'au cours de sa première année et demie de mission. De quoi permettre aux astronomes de noter qu'environ 15 % de ces éruptions sont suivies, quelques minutes, voire quelques heures plus tard, de nouvelles éruptions. C'est en étudiant ces éruptions solaires particulières que les astronomes ont mieux compris la quantité d'énergie produite par le Soleil dans ces moments-là.

    Des tornades solaires

    En février 2012, les images de SDO ont fait apparaître des tornades de plasma à la surface du Soleil. Plus tard, les astronomes ont découvert que celles-ci sont le résultat de champs magnétiques qui font tourner le plasma à une vitesse formidable de près de 300.000 km/h ! Quand on sait que sur notre Terre, les tornades ne dépassent jamais les 500 km/h...

    Des vagues géantes

    Un instrument embarqué à bord de l'Observatoire solaire et héliosphérique (SoHO) avait découvert que le plasma à la surface du Soleil peut être le lieu de vagues géantes. Des vagues qui ondulent à quelque 5 millions de kilomètres par heure. Et SDO en a fourni des images haute résolution dès 2010, montrant comment elles se déplacent. Les astronomes pensent que ces vagues sont entraînées par des éjections de masse coronale qui envoient des nuages de plasma, de la surface de notre étoile jusque dans le Système solaire.

    Ces comètes qui se sont frottées au Soleil

    SDO a aussi été le témoin du passage de deux comètes au voisinage du Soleil. La comète Lovejoy est passée à quelque 830.000 kilomètres de notre étoile en décembre 2011. La comète Ison, quant à elle, n'a pas survécu à son incursion à proximité du Soleil. De quoi fournir aux astronomes, quelques informations de plus sur la façon dont notre étoile interagit avec ce type d'objet.

    Des schémas de circulation complexes

    Autre découverte importante de SDO : la complexité des schémas de circulation à grande échelle de la matière solaire qui, n'étant pas solide, coule sous l'effet de la chaleur et de la rotation du Soleil. Ces schémas de circulation s'avèrent liés à la production des taches solaires. Ils expliqueraient même pourquoi un hémisphère peut, parfois, avoir plus de taches qu'un autre.

    Des éjections de masse coronale prévisibles

    L’éjection de masse coronale résultant de ce filament solaire géant photographié le 31 août 2012 a voyagé à environ 1.500 kilomètres par seconde. © Nasa Goddard Space Flight Center, Wikipedia, CC by-2.0

    L’éjection de masse coronale résultant de ce filament solaire géant photographié le 31 août 2012 a voyagé à environ 1.500 kilomètres par seconde. © Nasa Goddard Space Flight Center, Wikipedia, CC by-2.0 

    Notre Soleil n'est pas un astre mort. Il vit et s'exprime parfois violemment. Par le biais d'éjections de masse coronale, par exemple. Des phénomènes qui peuvent provoquer des orages magnétiques sur Terre et perturber ainsi les engins spatiaux, mais aussi le fonctionnement de nos équipements électroniques.

    Les données recueillies par SDO ont permis aux astronomes de modéliser le parcours de telles éjections de masse coronale avec pour objectif de prédire leurs effets potentiels sur notre Planète. Elles ont aussi aidé à former des systèmes de machine-learning destinés à essayer de prédire la survenue de telles éjections.

    Des gradations coronales

    L'observation par SDO de ces éjections de masse coronale a aussi permis de les lier aux gradations coronales comme les astronomes qualifient les assombrissements de la couche externe de l'atmosphère du Soleil.

    À partir d'une analyse statistique du grand nombre d'événements observés avec SDO, les scientifiques ont pu calculer la masse et la vitesse des éjections de masse coronale dirigées vers la Terre. En reliant la gradation coronale à la taille de ces éjections, ils espèrent pouvoir étudier les effets de la météo spatiale autour d'autres étoiles.

    Dans les secrets des cycles solaires

    400 ans d'observations des taches solaires. © Robert A. Rohde, Wikipedia, CC by-sa 3.0

    400 ans d'observations des taches solaires. © Robert A. Rohde, Wikipedia, CC by-sa 3.0 

    La mission SDO a commencé au début du cycle solaire 24. SDO a ainsi pu observer la montée en puissance de notre Soleil puis sa baisse d'activité jusqu'au minimum solaire que nous vivons actuellement. De telles observations sur le long terme aident les astronomes à mieux comprendre les signes qui marquent le début et la fin d'un cycle.

    Des trous coronaux du côté des pôles

    Sur cette image prise par SDO le 16 mars 2015, deux taches sombres : des trous coronaux. En bas de l’image, un trou coronal polaire. Le plus important qui a pu être observé depuis plusieurs décennies. © Nasa, SDO

    Sur cette image prise par SDO le 16 mars 2015, deux taches sombres : des trous coronaux. En bas de l’image, un trou coronal polaire. Le plus important qui a pu être observé depuis plusieurs décennies. © Nasa, SDO 

    À la surface du Soleil, on observe parfois de grandes taches sombres. Les astronomes les appellent des trous coronaux. Leurs émissions ultraviolettes extrêmes sont faibles. Ils sont liés au champ magnétique du Soleil et suivent son cycle. Ils sont les plus nombreux au moment du maximum solaire. Quand ils se forment en haut et en bas sur le Soleil, ils sont appelés trous coronaux polaires et les scientifiques de SDO ont pu utiliser leur disparition pour déterminer quand le champ magnétique du Soleil s'est inversé, un indicateur clé du moment où le Soleil atteint son maximum solaire.

    Des explosions magnétiques d’un genre nouveau

    Cette image a été prise par SDO le 3 mai 2012. L’encart zoome sur une reconnexion magnétique forcée observée pour la première fois. © Nasa, SDO, Abhishek Srivastava, IIT (BHU)

    Cette image a été prise par SDO le 3 mai 2012. L’encart zoome sur une reconnexion magnétique forcée observée pour la première fois. © Nasa, SDO, Abhishek Srivastava, IIT (BHU) 

    Pour finir, la découverte la plus récente de SDO : un nouveau type d'explosion magnétique. Les astronomes parlent de reconnexion magnétique forcée. Un phénomène qui apporte confirmation à une théorie vieille de plusieurs décennies. Et qui pourrait aider à comprendre enfin pourquoi l'atmosphère de notre Soleil est aussi chaude, à mieux prévoir la météo spatiale et même à aider les expériences de fusion nucléaire contrôlée menées en laboratoire.

    CE QU'IL FAUT RETENIR

    • SDO, l’Observatoire de la dynamique solaire de la Nasa (États-Unis), a été lancé le 11 février 2010.
    • Après dix ans d’activité, la Nasa fait le point sur la mission et les nombreuses découvertes réalisées.

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Le Soleil se lève sur la sonde SDO

    Les premières images du Soleil acquises par l'observatoire spatial SDO montrent des capacités sans précédent. Ce qui fait dire au responsable de la mission que « SDO jette un nouveau regard sur notre étoile et s'apprête à révéler des aspects clés de l'activité solaire ». Un progrès scientifique mais qui intéresse directement les activités humaines.

    Article de Rémy Decourt paru le 23/04/2010

    Mosaïque du Soleil réalisée à partir d'images acquises dans différentes longueurs d'onde, le 30 mars 2010. Les régions vertes sont plus froides que les régions rouges. Crédit SDO/AIA

    Mosaïque du Soleil réalisée à partir d'images acquises dans différentes longueurs d'onde, le 30 mars 2010. Les régions vertes sont plus froides que les régions rouges. Crédit SDO/AIA 

    Depuis son lancement en février 2010, la recette du satellite SDO (Solar Dynamics Observatory) a été réalisée de façon à s'assurer que tout fonctionnait correctement. Entièrement opérationnel, SDO observe aujourd'hui le Soleil sans interruption en se focalisant sur de petites zones de son atmosphère dans un grand nombre de longueurs d'onde.

    Les objectifs scientifiques de la mission sont nombreux, mais un des principaux est une meilleure prédiction de l'activité solaire, qui influence la vie sur Terre, mais pas seulement. Cette sonde devrait ainsi améliorer les prévisions de la « météo solaire » autour de la Terre, de la Lune et de Mars, des régions du Système solaire où l'activité humaine devrait aller crescendo ces prochaines années.

    Il leur faut pour cela déterminer l'origine et la structure du champ magnétique du Soleil et comprendre comment cette énergie est rejetée dans l'héliosphère et l'environnement spatial sous la forme de vent solaire, d'éruptions solaires et d'éjection de masse coronale.

    Des enjeux pour les activités humaines

    Ces immenses nuages de matière solaire, lorsqu'ils sont dirigés vers la Terre, sont une menace pour l'activité humaine en orbite. Ils risquent également d'endommager les satellites, de perturber les réseaux terrestres de distribution d'énergie et de fournitures de services de téléphonie mobile. Enfin, ces tempêtes solaires peuvent aussi provoquer des interférences dans les communications entre les contrôleurs et les pilotes d'avions volant à proximité des pôles.

    SDO fonctionnera pendant au moins 5 ans. A l'issue de cette première période, la mission sera vraisemblablement prolongée, l'impact sur la science solaire sera tel que les scientifiques s'attendent à devoir réécrire des pages entières du manuel du Soleil...

    Source: https://www.futura-sciences.com/

  • LE 16.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ La guerre dans l'espace a-t-elle déjà commencé ?

    La guerre dans l'espace a-t-elle déjà commencé ?

     

    Journaliste

    Deux satellites russes auraient pris en chasse un satellite espion américain. Un ballet spatial qui n'est pas du goût de Washington. Évidemment, il n'y a, de la part des Russes, aucune velléité d'attaque, mais plutôt la volonté de montrer leur savoir-faire technologique alors que les États-Unis se dotent d'une force spatiale.

     

    L'annonce récente du président américain D. Trump sur la création d'une Space Force fait craindre une escalade des tensions entre puissances spatiales. C'est dans ce contexte qu'un ballet inhabituel de satellites russes autour du satellite espion américain NRO KH11 a suscité l'ire de Washington ! Ces deux satellites ont été détectés par le réseau de surveillance du ciel des États-Unis en train de suivre un de leurs satellites espions.

    Loin d'être un cas isolé, cet incident est, du point de vue américain, « inquiétant et peut créer une situation dangereuse dans l'espace », a déclaré le général John Raymond, chef des opérations de la Force spatiale, dans une déclaration à Business Insider US. Ce qui inquiète le gouvernement américain, c'est moins le risque de collision -- ils sont situés à une distance de sécurité de plus ou moins 160 kilomètres -- qu'une forme d'espionnage spatial qui se matérialiserait par des cyberattaques susceptibles d'accéder aux données du satellite, voire de rendre inopérants ou brouiller ses capteurs. Le risque de destruction d'un satellite étant quasiment nul dans le sens où les milliers de débris générés deviendraient également une menace pour la flotte de satellites de l'attaquant.

    Vue d'artiste d'un satellite espion KH 11. © Droits réservés

    Vue d'artiste d'un satellite espion KH 11. © Droits réservés 

    Ce n'est pas la première fois qu'un satellite russe se fait surprendre. En septembre 2018, dans un discours prononcé au Cnes sur les enjeux de l'espace pour la Défense, Florence Parly, ministre des Armées françaises révélait que le satellite russe Louch-Olymp avait été surpris à proximité immédiate du satellite de télécommunications militaires franco-italien Athena-Fidus, vraisemblablement pour tenter de capter les communications cryptées du satellite.

    Des satellites tueurs en repérage ?

    Cette fois-ci, il ne s'agit pas de Louch-Olymp mais d'un satellite d'un type particulier qui, selon la Russie, a été conçu pour inspecter ses satellites, détecter les dommages et, le cas échéant, les réparer. Si l'on se fie aux commentaires du général John Raymond, ce satellite aurait été lancé en novembre 2019, puis aurait ensuite libéré un second satellite ! Ce second satellite, plus petit, est le plus préoccupant. Il pourrait être doté de brouilleurs ou de laser de façon à empêcher le fonctionnement normal du satellite « attaqué », voire détruire certains de ses composants. Enfin, en dernier recours, il pourrait être utilisé comme une arme. Une hypothèse crédible quand on sait que la Russie a déjà des « satellites tueurs » potentiels en orbite autour de la terre depuis 2013 !

    Michael Thompson@M_R_Thomp

    Something to potentially watch: Cosmos 2542, a Russian inspection satellite, has recently synchronized its orbit with USA 245, an NRO KH11.
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    22:09 - 30 janv. 2020

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    Cela dit, les États-Unis ont beau jeu de se plaindre du comportement des Russes. Si la Russie et la Chine développent de telles armes, les États-Unis ne sont évidemment pas en reste. Leur drone spatial X-37 suscite les plus vives inquiétudes auprès des ennemis déclarés de Washington. Si le Bureau des capacités et projections rapides de l'U.S. Air Force, qui gère le programme X-37B, se borne à rappeler que ce véhicule sert « à des programmes de réduction de risques, des expériences et des opérations conceptuelles pour développer l'usage de véhicules spatiaux réutilisables », ce véhicule est doté d'une capacité de manœuvrabilité dans l'espace qui lui permet de modifier son orbite et de s'approcher d'autres satellites. Il est également aussi susceptible de libérer ce type de petits satellites depuis sa soute. 

    Enfin, cet incident ne pouvait pas mieux tomber pour la Maison-Blanche qui vient de demander cette semaine un budget de 15 milliards de dollars pour sa force spatiale. En 2018, les États-Unis comptaient 849 satellites en orbite, dont 167 militaires.

    Source: https://www.futura-sciences.com/

  • LE 15.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ La durée d'une journée sur Vénus ne cesse de changer.

    La durée d'une journée sur Vénus ne cesse de changer

    Les chercheurs ont passé des décennies à essayer de déterminer exactement combien de temps dure une journée sur Vénus. Trouver la réponse est au cœur des mystères fondamentaux de la planète.

    Par Nola Taylor Redd  | Publication: lundi 6 janvier 2020

     

    VenusClouds

    Cette image composite de la planète couverte de nuages ​​Vénus utilise les données de la sonde japonaise Akatsuki.

    Institut des sciences spatiales et astronautiques / Agence japonaise d'exploration aérospatiale

    Depuis plus de 50 ans, les humains tentent de retirer les épais nuages ​​de Vénus pour étudier sa surface. La plupart des observations ont exploité les longues longueurs d'onde du radar pour percer les couches nuageuses. Maintenant, les scientifiques ont combiné des observations radar à long terme de la surface de la planète pour essayer de clarifier un mystère de longue date derrière la longueur du jour de Vénus.

    Sur Terre, il est facile de mesurer la durée d'une journée. Vous choisissez simplement une fonction et suivez le temps qu'il faut au soleil pour revenir à la même position. Vénus n'est pas si simple. Sur Vénus, une journée dure environ 243 jours terrestres. C'est plus long qu'il n'en faut à la planète pour effectuer une orbite autour du soleil. Ainsi, une année vénusienne ne couvre en réalité que 225 jours terrestres. Les nuages ​​rendent les choses encore plus difficiles. Ils couvrent la surface et rendent difficile la localisation des entités.

    Pourtant, grâce aux radars et aux engins spatiaux comme la mission Magellan de la NASA, qui a passé quatre ans à visiter Vénus au début des années 1990, les astronomes pensaient avoir une idée de la longueur d'un jour de Vénus.

     

    Mais lorsque la mission Venus Express de l'Agence spatiale européenne est revenue dans le monde, une équipe de scientifiques a trouvé quelque chose d'étrange. Dans une recherche publiée en 2012 , ils ont montré que la rotation de la planète semblait avoir ralenti de sept minutes entre les visites des engins spatiaux. Le mystère rend difficile la compréhension de ce qui se passe à la surface de la planète, des informations qui peuvent aider à expliquer pourquoi un monde qui a commencé comme la Terre est devenu une hotbox extrême. Le manque de connaissances pourrait également rendre difficile l'envoi d'un atterrisseur à Vénus, même si cet objectif a récemment obtenu un soutien scientifique important.

    Maintenant, les chercheurs ont combiné près de 30 ans d'observations terrestres de Vénus pour calculer un taux de rotation moyen pour la planète. La nouvelle moyenne est plus lente que la moyenne calculée par Magellan sur une période d'observation significativement plus courte de 487 jours.

    "Venus Express n'a vu que oui, il y avait une différence, mais il y avait une incertitude assez grande", a déclaré Bruce Campbell, auteur de l'étude et scientifique planétaire de la Smithsonian Institution à Washington, DC. "Nous avons réduit cette incertitude à un niveau beaucoup plus fin niveau."

    Les nouveaux résultats suggèrent que, sur une période de 29 ans, de 1988 à 2017, la rotation moyenne de Vénus était de 243 jours 30,5 minutes. Cela contraste avec la moyenne de Magellan de 243 jours 26,6 minutes.

    "Idéalement, vous aimeriez pouvoir mesurer les choses avec précision d'année en année", a déclaré Campbell. "L'intérêt majeur est de savoir comment [ces mesures] affectent la prédiction à long terme de l'emplacement d'un point à la surface", a-t-il déclaré. En d'autres termes, si vous souhaitez déposer un explorateur robotique dans une région de la planète, vous devez savoir à quelle vitesse ce point tourne.

    Magellan et Venus Express ont observé la planète en détail pendant seulement quelques brèves années. Les nouvelles mesures, qui ont été publiées dans la revue Icarus , font un pas en arrière pour regarder l'orbite au fil des décennies en utilisant l'Observatoire Arecibo à Porto Rico et l'Observatoire Green Bank en Virginie-Occidentale. Bien qu'ils ne définissent pas comment l'orbite de la planète change d'année en année, ils fournissent une moyenne à long terme qui peut être utile pour visiter des engins spatiaux, qui correspond aux deux mesures des engins spatiaux.

    "Si, dans 20 ans, nous voulons atterrir à un certain endroit sur Vénus, je veux être sûr que ma prédiction est aussi solide que possible", a déclaré Campbell. "Je ne voudrais pas prévoir 20 ans avant de découvrir que le site d'atterrissage est à 5, 10, 15 kilomètres."

     

    Les jours changeants de Vénus

    Bien avant que les vaisseaux spatiaux ne visitent Vénus, les télescopes basés sur la Terre tentaient déjà de dévoiler ses mystères. Dans les années 1960, les scientifiques ont utilisé le radar pour déterminer que la planète tourne en arrière par rapport à son orbite, que les astronomes appellent la rotation rétrograde. Au cours des 20 prochaines années, les astronomes ont continué à suivre les caractéristiques de Vénus dans le but de déterminer la durée d'une journée.

    Ainsi, lorsque Magellan est arrivé à Vénus, sa mesure du jour de la planète était déjà presque 5 minutes plus longue que les mesures radar. Près de 20 ans plus tard, Venus Express a ramené la journée de 7 minutes, plus près des calculs originaux effectués par les instruments basés sur la Terre.

    Alors, qu'est-ce qui change le taux de rotation de la planète? Des études antérieures ont montré que l'atmosphère lourde, bien plus épaisse que celle de la Terre, peut créer une traînée à la surface, ralentissant le spin de la planète. Les remorqueurs gravitationnels de la Terre et du Soleil peuvent également jouer un rôle dans le changement de la durée de la journée. Cela signifie qu'un jour donné sur Vénus (qui, encore une fois, dure 243 jours terrestres) peut être légèrement plus long ou plus court que le précédent, en fonction de la météo.

     

    Vénus n'arrêtera pas de tourner

    Ces changements ne sont pas nécessairement permanents. Bien que la nouvelle recherche révèle une durée moyenne du jour différente des mesures précédentes, Campbell et ses collègues avertissent que leurs résultats ne signifient pas que la planète cessera un jour de tourner. Dans l'ensemble, la traînée de l'atmosphère est équilibrée par l'attraction marémotrice du soleil, ce qui fait tourner la planète plus rapidement certains jours que d'autres. Ainsi, alors que l'atmosphère peut parfois ralentir la rotation de la planète, le soleil l'empêche de ralentir excessivement.

    En fait, selon Jean-Luc Margot, un scientifique planétaire à l'UCLA qui ne faisait pas partie des nouvelles découvertes, l'inverse pourrait être vrai. "Nous ne savons pas si la rotation de Vénus ralentit ou s'accélère", a déclaré Margot. "En fait, la vitesse de rotation de Vénus pourrait très bien s'accélérer en ce moment."

    Une partie du problème avec le tri de la rotation de la planète vient du manque de précision.

    "Pour Vénus, nous n'avons pas de mesures très précises", a déclaré Nils Mueller, chercheur au Centre aérospatial allemand qui a dirigé les recherches de 2012.

    Parce que les vaisseaux spatiaux ont atterri sur leurs surfaces, Mars et la lune ont des mesures de rotation beaucoup plus serrées. Campbell aimerait voir ce genre de précision utilisé sur Vénus. Dans les années 1970, les astronautes d'Apollo ont laissé des miroirs sur la surface lunaire qui ont permis aux chercheurs de projeter un faisceau laser de la Terre vers la lune et vice-versa. Les atterrisseurs martiens ont reçu des signaux radio qui retransmettent leur position sur Terre. Les deux permettent des mesures précises de la rotation.
    "Nous n'avons aucun de ceux-là pour Vénus", a déclaré Campbell.

    Cela pourrait changer dans un avenir proche.

    "Il y a beaucoup d'excitation ces jours-ci pour retourner à Vénus", a déclaré Campbell. La NASA explore une mission proposée appelée VERITAS, ou Vénus Emissivité, Radio Science, InSAR, Topographie et Spectroscopie, qui créerait une carte à haute résolution de la planète. L'Agence spatiale européenne a également une proposition de mission appelée EnVision. Comme VERITAS, EnVision effectuerait une cartographie radar haute résolution.

    "Ces deux solutions vous apporteraient une amélioration significative de la résolution d'image par rapport à Magellan", a déclaré Campbell. Aucune des deux missions n'a encore été financée.

    Source: http://www.astronomy.com
    Lien:  https://astronomy.com/news/2020/01/the-length-of-a-day-on-venus-keeps-changing?utm_source=asyfb&utm_medium=social&utm_campaign=asyfb&fbclid=IwAR25fGmIkzVqB-9gpHjKX1ZWcY7XNMc68exqFkmkaJ9e03naOI8KGwyVq2w

  • LE 15.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ De nouvelles données d'Arrokoth indiquent comment les planètes se sont formées.

    De nouvelles données du survol d'Arrokoth de New Horizons indiquent comment les planètes se sont formées

    Les données du petit monde connu sous le nom d'Arrokoth révèlent de nouvelles perspectives sur la façon dont les planètes se sont réunies.

    Par Korey Haynes  | Publication: jeudi 13 février 2020

    UltimaThuleRed

    Si vous étiez à bord du vaisseau spatial New Horizons lors de son survol d'Arrokoth, le monde serait visiblement rouge à l'œil humain. Cela est probablement dû à des composés appelés tholines.

    NASA / Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory / Southwest Research Institute

    Le jour du Nouvel An 2019, la sonde New Horizons a sonné devant un petit monde en forme de bonhomme de neige désigné 2014 MU69. Au moment du survol, l'objet éloigné portait le nom non officiel Ultima Thule, mais son nom officiel, désormais approuvé par l'Union astronomique internationale, est Arrokoth, qui signifie «ciel» dans la langue amérindienne Powhatan . Il s'agit de l'objet le plus éloigné à avoir jamais survolé un vaisseau spatial terrestre, ce qui prend 13 ans à New Horizons pour l'atteindre.

    Maintenant, plus d'un an après le survol, les données sont entrées. Les chercheurs de l'équipe de New Horizons ont présenté leurs dernières découvertes, basées sur une mine de nouvelles données provenant du vaisseau spatial, le 13 février lors de la réunion annuelle de l'American Association pour l'avancement des sciences à Seattle. Les données représentent une part beaucoup plus importante des découvertes de New Horizons que les transmissions minimales de l'an dernier, et l'analyse qui en résulte pourrait changer la compréhension des scientifiques sur la formation du système solaire.

     

    Ancienne capsule temporelle

    Les astronomes savent que le système solaire a commencé comme un nuage nébuleux de gaz et de poussière, qui s'est finalement résolu en le système bien ordonné que nous voyons aujourd'hui. Mais les étapes intermédiaires ont été floues.

    Arrokoth, un corps ancien mais modeste en orbite dans la région éloignée et froide de la ceinture de Kuiper au-delà de Neptune, est parfaitement prêt à nous donner des réponses. Le monde lointain a probablement très peu changé depuis sa formation près de la naissance du système solaire, il fonctionne donc comme une sorte de capsule temporelle de cet ancien milieu.

    Et la vue de ce monde antique, disent les astronomes, indique clairement un passé où des objets comme celui-ci se sont formés à partir de l'effondrement direct de la nébuleuse solaire d'origine - le nuage gazeux qui s'est finalement effondré pour devenir notre système solaire.

    Composé de deux lobes rouges, comme un bonhomme de neige légèrement aplati, Arrokoth a une surface relativement lisse avec peu de signes d'impacts d'astéroïdes. Plus important encore, les deux lobes semblent avoir bougé et tourné au pas de match avant même d'avoir pris contact. On peut imaginer deux amoureux en promenade, gravitant ensemble avant même de tendre la main et de se joindre.

    C'est une histoire de formation qui aide à répondre à une vieille énigme cosmique posée par des interprétations différentes des données disponibles.

    «Pendant des décennies, il y a eu une guerre des modèles informatiques», explique Alan Stern, chercheur principal de New Horizons, dans une interview avec Discover . Un côté a soutenu le soi-disant modèle d'accrétion hiérarchique, où les grains de poussière sont entrés en collision pour former des cailloux, qui ont formé des roches, puis des rochers, et enfin de gros corps dans un long et violent jeu de voitures tamponneuses. L'autre côté a plaidé pour l'effondrement des nuages, ce qui signifie que la nébuleuse d'origine de la poussière et du gaz a tourbillonné ensemble par gravité et s'est effondrée très doucement directement dans des corps plus grands. Cela peut sembler une belle distinction, mais c'est une distinction qui a de grandes implications sur la façon dont notre système solaire a vu le jour.

    Arrokoth, en orbite dans les arrière-pays reculés du système solaire, offre une vue inédite de la façon dont le processus de formation des planètes s'est réellement produit. 

    «Nous ne sommes jamais allés à un objet qui était aussi primitif et aussi bien conservé qu'Arrokoth», explique Stern. "Il est fondamentalement inchangé depuis plus de quatre milliards d'années quand il s'est formé." Cela le rend inestimable pour répondre aux questions sur le passé profond du système solaire.

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    Une vue de MU69 (alias Arrokoth) de New Horizons, montrant des cratères et des notes intrigantes de superposition. Le plus grand lobe semble avoir une forme de crêpe épaisse.

    NASA / Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory / Southwest Research Institute / National Optical Astronomy Observatory

     

    Venir ensemble

    Les premières données de New Horizons l'année dernière suggéraient un léger crash entre les deux lobes qui composent Arrokoth, preuve de la théorie de la collision de la formation du système solaire.

    Mais, dit Stern, avec dix fois plus de données et plusieurs mois de modélisation informatique, ils voient maintenant une histoire différente, qui implique qu'Arrokoth se forme beaucoup plus placidement.

    "Il existe cinq sources différentes de preuves de l'effondrement des nuages", dit-il, pointant tous vers la théorie de la formation plus douce. Et si Arrokoth s'est formé de cette façon, c'est un signe que les autres éléments constitutifs du système solaire peuvent également avoir émergé d'un nuage de poussière, plutôt que des collisions violentes d'innombrables objets. 

    "Arrokoth a fourni un test décisif entre les deux", a déclaré Stern lors de la conférence de presse. "Je crois que cela change la donne."

    Avec plus de données maintenant sur Terre, les chercheurs revoient leurs théories sur ce monde lointain. Arrokoth a une forme de bonhomme de neige reconnaissable, bien que les données semblent indiquer qu'il pourrait être aplati, plus comme deux crêpes que deux sphères. Les observations mises à jour montrent que les pièces sont encore la plupart du temps rondes et seulement légèrement aplaties. 

    Les données renforcent également la teinte rouge d'Arrokoth, une caractéristique qu'elle partage avec de nombreux autres objets du système solaire éloigné. Les scientifiques pensent que la couleur rouge est due à des molécules organiques similaires aux tholines, considérées comme les éléments constitutifs de la vie.

    Les données sur Arrokoth circulent toujours de Nouveaux Horizons vers la Terre et ne se termineront pas avant un an et demi. Mais les gestionnaires de vaisseaux spatiaux ont trié les données de la priorité la plus élevée à la plus faible, il est donc peu probable que les données qui n'ont pas encore été rétrogradées changent radicalement l'image.

    À l'avenir, les planificateurs de mission aimeraient voir New Horizons bourdonner par un autre objet de la ceinture de Kuiper lors de son voyage hors du système solaire. Stern dit qu'à moins que le vaisseau spatial ne fonctionne mal, il peut continuer à collecter des données jusqu'à la fin des années 2030. Mais il devrait quitter la ceinture de Kuiper à la fin des années 2020, il n'a donc que quelques années pour scruter le ciel pour sa prochaine cible.

    Les nouveaux résultats ont été publiés dans une série d'articles le 13 février dans Science .

    Source: http://www.astronomy.com
    Lien:  https://astronomy.com/news/2020/02/new-data-from-new-horizons-arrokoth-flyby-hints-at-how-planets-formed?utm_source=asyfb&utm_medium=social&utm_campaign=asyfb&fbclid=IwAR2Qr3aD9EkGEt7veNqTQWvfiHala6aR519C0wPkYmsXVz0NqmVoX4WCbAA​​

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