bilan

  • LE 22.04.2020: Actualité Météo / Bilan épisode méditerranéen : un événement remarquable

    Dans un contexte marqué depuis la mi-mars par la sécheresse et des températures proches d'un début d'été dans le nord-est et l'est de la France, les pays du bassin méditerranéen subissent un temps beaucoup plus agité avec pour certains des intempéries liées à de forts cumuls de pluies.

    Cette situation s'explique par la mise en place d'un "blocage atmposhérique" engendrant un fort contraste entre les hautes pressions persistantes sur le nord de l'Europe et les dépressions stagnantes en Méditerranée où les pluies et les orages sont fréquents de la péninsule ibérique aux Balkans. Le Languedoc-Roussillon et la Corse, situés généralement en marge de cette forte agitation, viennent à leur tour de subir un épisode d'intempéries que l'on peut qualifier d'épisode méditerranéen pour ces deux régions.

     

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    Un épisode remarquable

    Cet épisode de mauvais temps a été remarquable par sa durée (3 jours), son intensité et surtout à une une période de l'année où ce type d'événement reste très rare. En effet depuis 1958, ce type de situation avec de fortes pluies durables ne s'est produit que cinq fois en avril dans les Pyrénées-Orientales où au moins une ville a recueilli plus de 200 mm d'eau en 48 heures.

    Jusqu'à quatre mois de pluies en trois jours

    A Banyuls-sur-mer (66), il est tombé 285mm de pluies au cours de ces 3 derniers jours. A Perpignan il a plu sans discontinuer pendant 75 heures avec un cumul de 174 mm, équivalent à 3 mois de pluies. En Corse, les cumuls de pluis les plus importants ont été mesurés sur la côté est et le sud de l'île avec à Solenzara (140 mm), à Bonifacio (134 mm)  et à Porto-Vecchio (100 mm).

    Quelques records de pluies mais de rares inondations

    Tous les cours d'eau des Pyrénées-Orientales ont réagi, avec des débordements signalés comme la Têt à Perpignan qui a dépassé son niveau de la crue du 16 décembre 1995, soit une durée de retour d'une fois tous les 25 ans.

    A Perpignan toujours, cette ville vient de connaître une série de 3 jours consécutifs de pluies avec des cumuls quotidiens supérieurs à 30 mm, ce qui n'est arrivé que 3 fois depuis 1900 et toujours en automne jusqu'alors.

     

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    Au final, toutes les régions méditerranéennes ont été touchées à des degrés divers par cet épisode de mauvais temps. En Roussillon et sur l'est de la Corse, les pluies ont provoqué des débordements et quelques inondations avec des conséquences limitées. Même si les précipitations ont été continues et durables, elles sont restées d'intensités horaires modérées. Cela a limité nettement le risque de crues importantes et assez généralisées, d'autant plus que le niveau des cours d'eau était bas avant cet épisode.

    Entre le Languedoc et la Provence Côte d'Azur, il a plu également de manière continue mais avec moins d'intensité (57 mm à Montpellier). Ces pluies régulières ont par contre été bénéfiques pour les sols.  Elles ont constitué une aubaine pour la nature et les nappes phréatiques, qui avaient bien besoin d'eau après une fin d'hiver et un début de printemps secs sur le Languedoc et la Provence notamment.

     

     

     

    SOURCES CHAINE METEO

  • Le 03.03.2018 : Bilan de l'hiver 2017 / 2018

    Froid

    Cet hiver 2017 2018 s’est caractérise au niveau des températures par de forts contrastes d’un mois à l’autre.

    Après un mois de décembre tout à fait de saison, une douceur humide et un temps peu ensoleillé a concerné l’ensemble de la France suivi d’un mois de février froid.

     

    Douceur exceptionnelle en janvier

    En janvier, un régime d’ouest sud-ouest s’est installé sur la France.  Ce vent a apporté beaucoup  de  douceur. L’excédent  a été de 3,3°C par rapport aux normales. Cette douceur a été encore plus marquée le matin où la présence de nombreux nuages a empêché la formation de gelées en plaine. Cette couverture nuageuse omniprésente tout au long du mois de janvier a limité l’ensoleillement qui a été très déficitaire. Ces mêmes nuages ont apporté de pluies abondantes à l’origine de nombreuses inondations, mettant fin à la sécheresse. Au final, ce mois de janvier a été le plus doux mais aussi l’un des plus humides depuis 1900.

     

    Neige et vague de froid en février

    En février,  le vent s’est orienté au nord-ouest. Il a provoqué une chute des températures.  Les 6 et 7 février, d’abondantes chutes de neige ont touché Paris. En fin de mois, c’est une véritable vague de froid très tardive dans la saison qui a touché toute la France avec des températures s’abaissant jusqu’à -10°C en plaine. Ce froid sec au nord a apporté des chutes de neige importantes près de la Méditerranée avec 30 cm à Montpellier et 15 cm à Ajaccio. Au final, ce mois de février figure parmi les plus froids depuis 20 ans. Il faut remonter à février 2012 pour retrouver trace d’une vague de froid en France.

     

    Un hiver tout en contrastes

    Au final, cet hiver météorologique qui a débuté le 1er décembre 2017 et s'est terminé le 28 février dernier 2017 – 2018 s’est caractérisé par une température proche des moyennes. Mais cette moyenne a caché de nombreux écarts d’un mois à l’autre.

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