COVID-19

  • LE 20.04.2020: Actualité de l'astronomie / Retour des astronautes de l'ISS : la coopération spatiale perdure malgré la pandémie.

    Retour des astronautes de l'ISS : la coopération spatiale perdure malgré la pandémie

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 17.04.2020 à 16h21

    Deux astronautes de la Nasa et un cosmonaute russe sont revenus sur Terre vendredi 17 avril 2020 de la Station spatiale internationale (ISS), retrouvant une planète paralysée par la pandémie de Covid-19.

    Retour des astronautes de l'ISS dans leur capsule Soyouz

    Malgré le contexte tendu de pandémie, les astronautes de la station spatiale internationale ont pu retourner sur Terre vendredi 17 avril 2020 

    ANDREY SHELEPIN / RUSSIAN FEDERAL SPACE AGENCY – R / SPUTNIK VIA AFP

    La capsule avec à son bord les trois astronautes Andrew Morgan, Jessica Meir et Oleg Skripotchka a atterri dans les steppes du Kazakhstan le 17 avril 2020, selon l'agence spatiale russe Roskosmos. Il s'agit du premier retour sur Terre d'un équipage de l'ISS depuis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré en mars 2020 l'état de pandémie globale.

    "L'atterrissage a été réussi! (...) Bienvenu à la maison Oleg Skripotchka, Andrew Morgan et Jessica Meir!", s'est enthousiasmé Roskosmos sur son compte Twitter.

    РОСКОСМОС✔@roscosmos

    ЕСТЬ ПОСАДКА!

    «Сарматы» дома! Экипаж пилотируемого корабля вернулся на Землю!

    Трансляция — https://www.roscosmos.ru/28399/ 
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    TOUCHDOWN!

    Welcome home, Oleg Skripochka, Andrew Morgan and Jessica Meir!: live broadcast — http://en.roscosmos.ru/317/ 

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    07:19 - 17 avr. 2020

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    Des changements de procédure, pandémie oblige 

    Contrairement à la tradition, l'atterrissage n'a pas été retransmis en direct ni par la Nasa, ni par Roskosmos, l'Agence spatiale russe évoquant des "restrictions techniques liées à la situation épidémiologique". Même si le lieu de l'atterrissage pour ce trio est resté le même que pour les équipages précédents, dans les steppes à 147 km au sud-est de la ville kazakhe de Jezkazgan, la pandémie a imposé quelques modifications de la procédure. Ainsi, les équipes chargées de l'accueil des spationautes ont été toutes testées au Covid-19 et obligées de porter des vêtements et des masques de protection.

    Des premières images vidéo diffusées par l'agence spatiale russe ont montré l'un des membres de l'équipe d'accueil en train de dire à ses collègues: "Gardez vos distances, s'il vous plaît". Pour rentrer chez eux, les astronautes devront également s'adapter et ne pourront plus prendre leur avion depuis l'aéroport de Karaganda, fermé en raison de la pandémie. Ainsi, M. Skripotchka va regagner la Russie à bord d'un avion au départ du cosmodrome de Baïkonour, utilisé pour les lancements vers l'ISS. Pour leur part, les astronautes de la Nasa vont partir en direction des Etats-Unis à bord d'un avion depuis la ville de Kyzylorda, après un voyage de plusieurs heures en voiture.

    Un futur confinement appréhendé malgré l'habitude des séjours dans l'espace 

    Peu avant son retour sur Terre, Jessica Meir, biologiste marine, a confié à la presse depuis l'ISS qu'il serait difficile pour elle de s'adapter aux nouvelles règles de la distanciation sociale imposées par la pandémie de Covid-19.

    "Je pense que je me sentirai plus isolée sur Terre qu'ici", a estimé l'astronaute, qui a fait inscrire son nom dans l'histoire en participant en octobre 2019 à la première sortie spatiale 100% féminine, effectuée avec Christina Koch.

    Photo diffusée par l'Agence spatiale russe Roscosmos de l'astronaute de la Nasa Jessicar Meir dans la capsule Soyouz lors du retour sur Terre de l'équipage de l'ISS, le 17 avril 2020 à Jezkazgan, au Kazakhstan (Russian Space Agency Roscosmos/AFP - Andrey Shelepin/GCTC)

    Photo diffusée par l'Agence spatiale russe Roscosmos de l'astronaute de la Nasa Jessicar Meir dans la capsule Soyouz lors du retour sur Terre de l'équipage de l'ISS, le 17 avril 2020 à Jezkazgan, au Kazakhstan (Russian Space Agency Roscosmos/AFP - Andrey Shelepin/GCTC)

    La fin du monopole russe 

    Alors que la planète mène son combat contre le Covid-19, l'ISS entre aussi dans une nouvelle ère en s'apprêtant à accueillir en mai 2020 les astronautes transportés pour la première fois par la capsule Crew Dragon de SpaceX. La fusée de l'entreprise du milliardaire Elon Musk va lancer cette capsule avec les astronautes de la Nasa Bob Behnken et Doug Hurley à bord depuis la Floride, en mettant fin ainsi au monopole de la Russie, le seul pays depuis 2011 à effectuer des vols habités vers l'ISS.

    Les deux astronautes vont passer entre deux et trois mois à bord de l'ISS, en cassant le rythme habituel des séjours à la station qui durent en général au moins six mois. L'ISS est un rare exemple de coopération internationale n'ayant pas été mise à l'arrêt par les tensions de ces dernières années entre la Russie et les pays occidentaux.

    Photo diffusée par l'Agence spatiale russe Roscosmos du retour sur Terre de l'équipage de l'ISS, les astronautes de la Nasa Andrew Morgan (g) et Jessica Meir (d) et du cosmonaute russe Oleg Skripotchka à bord de la capsule Soyouz, le 17 avril 2020 à Jezkazgan, au Kazakhstan (Russian Space Agency Roscosmos/AFP - Andrey Shelepin/GCTC)

    Photo diffusée par l'Agence spatiale russe Roscosmos du retour sur Terre de l'équipage de l'ISS, les astronautes de la Nasa Andrew Morgan (g) et Jessica Meir (d) et du cosmonaute russe Oleg Skripotchka à bord de la capsule Soyouz, le 17 avril 2020 à Jezkazgan, au Kazakhstan (Russian Space Agency Roscosmos/AFP - Andrey Shelepin/GCTC)

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/retour-des-astronautes-de-l-iss-la-cooperation-spatiale-perdure-malgre-la-pandemie_143584

  • LE 3.04.2020: Actualité de météo / COVID-19 : voici pourquoi la météo de l'été pourrait nous aider

    Les coronavirus sont des virus des voies respiratoires dont fait partie le COVID-19. A cet égard, il est considéré comme "météo-sensible", subissant potentiellement les effets des fluctuations météorologiques. Des études, actuellement en cours, tentent de déterminer le rôle de l'avancée vers la saison estivale sur l'évolution de la pandémie. La météo pourrait-elle nous aider à freiner l'épidémie avec l'arrivée des beaux jours ?

    Afin de comprendre l'évolution future de la pandémie du COVID-19, les scientifiques se penchent, entre autre, sur l'impact des conditions météorologiques. A ce sujet, la Chaîne Météo vous a proposé un article documenté sur l'arrivée de l'été qui pourrait freiner l'épidémie actuelle dans l'hémisphère nord.

    COVID-19 : un virus sensible aux conditions météo ?

    Les virus respiratoires tel que le COVID-19 et les SARS-CoV sont météo-sensibles, c'est à dire qu'ils sont dépendants des conditions météorologiques. Si le froid conserve ces virus, la chaleur, l'humidité et le rayonnement UV du soleil pourraient diminuer leur longévité. Dès les années 2010, une série d'études sur les coronavirus avait mis en évidence ceci : les niveaux d'inactivation du coronavirus sont plus forts avec une humidité relative de 50% et par une température de 20°C. Ces conclusions ont été confirmées récemment par le MIT (Massachussets Institute of Technologic).

    Les facteurs météorologiques qui pourraient freiner l'épidémie

    La durée de vie de certains coronavirus dépend donc entre autres de facteurs météorologiques et solaires. Les études actuelles ont pour objectif de savoir si ces conclusions seraient valables aussi pour le COVID-19. Selon Le Figaro, "une étude très récente a été menée par des chercheurs australiens et français des laboratoires d’épidémiologie Ausvet, tente de donner quelques éléments sur le sujet. Publiée mi-mars sur le site medRxiv (qui rassemble des publications non encore relues par la communauté scientifique), ces travaux indiquent que des températures extérieures situées entre 20 et 30 °C réduiraient l’agressivité du virus". 

    Le rayonnement solaire UV (ultra-violets) détruit les virus. Le rayonnement UV du soleil est le principal germicide de l'environnement. Des études ont montré que 90% des virus de la famille des Filoviridae meurent après 20 à 100 minutes sous le soleil ("Inactivation prédite des virus pertinents pour la biodéfense par rayonnement solaire", C. David Lytle et Jose-Luis Sagripanti). Le rayonnement UV est beaucoup plus efficace pour l'inactivation du virus que les températures élevées. Mais à ce jour, aucune étude validée par les pairs n'est disponible concernant le COVID-19.

    Toujours au crédit du soleil, celui-ci favorise la synthèse de la vitamine D dont semblent manquer cruellement les patients souffrants du COVID-19. Selon une étude italienne de l'Université de Turin qui analyse les causes possibles de la contagion de Covid-19, la vitamine D pourrait être proposée non pas comme remède, mais comme outil pour réduire les facteurs de risque. La vitamine D est synthétisée par l'organisme humain en s'exposant à la lumière du soleil "ne serait-ce que 20 minutes par jour". Toujours selon cette étude, un effet de la vitamine D serait de réduire le risque d'infections respiratoires d'origine virale, y compris celles causées par les coronavirus [...] et de contrer les lésions pulmonaires causées par l'hyperinflammation.

    L'humidité est un facteur à priori prépondérant, combinée à la chaleur. Il faut savoir que les gouttelettes éventuellement contaminées (charge virale) s'évaporent plus rapidement quand il fait chaud, et sont donc contaminantes moins longtemps. Quant à l'humidité, c'est son taux dans l'air qui serait capable de limiter la contamination. En effet, dans un air saturé en humidité, les gouttelettes s'agglomérent, deviennent plus lourdes et retombent rapidement, réduisant la portée de la charge virale. En revanche, dans un air sec (ce qui est souvent le cas en hiver quand il fait froid), les gouttelettes contaminées restent plus longtemps en suspension et ont une capacité de contamination plus étendue  : selon l'étude du MIT, c'est le taux d'humidité absolue (exprimé en grammes par mètres cube d'air) qui sert de référence, mais on peut utiliser la conversion en humidité relative, plus aisée à interpréter, qui doit se situer entre 40 % et 60 % avec une température d'au moins 20°C. Cette combinaison freinerait alors la propagation du coronavirus.

    L'arrivée de l'été : un espoir de ralentissement de la pandémie ?

    Dès le début de l'épidémie du COVID-19, des chercheurs ont tenté d'établir un lien entre les conditions météorologiques et la propagation du virus, en commençant par la situation qui régnait en Chine et, de manière générale, en Asie du sud-est. Ils en ont déduit notamment que la propagation était plus rapide par des températures froides, comprises entre 3°C et 17°C, que par des températures plus chaudes. Cela n'a pas empêché la contamination dans l'hémisphère sud (Australie, Afrique), mais dans une moindre rapidité. 

    En tenant simplement compte de la combinaison des facteurs météorologiques suivants : températures atteignant au moins 20°C pendant plusieurs jours d'affilée avec un taux d'humidité de l'air compris entre 40% et 60%, il est possible, en se basant sur les dernières prévisions météo, de dresser une carte statistique du retour a des conditions meteo plus favorables dans la lutte contre le virus. On constate logiquement une remontée graduelle de la chaleur vers le nord, avec la perspective de retrouver ces conditions favorables au fil du mois de mai.

    Nous terminerons sur cette seule certitude avancée par les différents auteurs de ces études : sans les mesures de distanciation sociale, de dépistage et de politiques sanitaires suffisantes, l'aide météorolologique liée au retour de l'été ne sera pas suffisante pour contrer la pandémie du COVID-19.

     

     

     

     

     

    SOURCES CHAINE METEO