FACE CACHÉE DE LA LUNE
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LE 16.04.2020: Actualité de l'astronomie / La Nasa veut construire un radiotélescope sur la face cachée de la Lune.
- Par dimitri1977
- Le 16/04/2020
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La Nasa veut construire un radiotélescope sur la face cachée de la Lune
Emma Hollen
Journaliste scientifique
La Nasa vient de révéler un nouveau projet spatial aux dimensions époustouflantes : la construction d'un radiotélescope dans un cratère de la face cachée de la Lune. Ce géant de métal et d'électronique atteindrait pas moins d'un kilomètre de diamètre.
Via son programme Niac (Nasa Innovative Advanced Concepts), l'agence spatiale américaine a récemment alloué de nouveaux budgets à une sélection de projets spatiaux, et, parmi eux, un candidat aux prétentions pour le moins spectaculaires. Imaginé par le technologue en robotique Saptarshi Bandyopadhyay, le LCRT (Lunar Crater Radio Telescope) serait construit à l'intérieur d'un cratère situé sur la face cachée de la Lune. Son immense collecteur parabolique en ferait le plus grand radiotélescope du Système solaire.
Le LCRT, niché dans un cratère sur la face cachée de la Lune. © Saptarshi Bandyopadhyay
Un télescope, dans un cratère, sur la Lune
Plus un télescope est grand, plus sa résolution est élevée. De la même façon, plus un radiotélescope est étendu, plus le volume de données qu'il est capable de recevoir est important. Fast (Five-hundred-meter Aperture Spherical Telescope), le plus grand radiotélescope à parabole unique au monde, a de quoi impressionner avec ses 500 mètres de diamètre, mais le LCRT n'a rien à lui envier. Avec une antenne d'un kilomètre de diamètre, ce dernier serait construit à l'intérieur d'un cratère de 3 à 5 kilomètres, capable, par sa forme, d'amplifier plus encore le signal reçu par l'appareil. Et ce n'est pas là le seul avantage à construire un télescope sur la face cachée de la Lune.
Loin du bruit et des interférences
« Un tel télescope peut observer l'Univers à des longueurs d'onde supérieures à 10 mètres (c'est-à-dire des fréquences inférieures à 30 MHz) », écrit Bandyopadhyay. Celles-ci « sont habituellement reflétées par l'ionosphère terrestre et, de ce fait, largement méconnues par les humains ». D'autre part, la Lune agit comme un bouclier physique bloquant toutes sortes d'interférences : signaux radio terrestres, ionosphère, satellites, et, durant les nuits lunaires, le bruit radio produit par le Soleil.
L'antenne du LCRT serait déployée dans le cratère à l'aide de robots DuAxel, capables d'escalader les parois, et accompagnée d'un récepteur suspendu sur d'immenses câbles au-dessus de cette spectaculaire construction. « Le LCRT pourrait permettre d'incroyables découvertes scientifiques dans le domaine de la cosmologie, en observant le jeune univers [à des fréquences] encore jamais explorées par des humains », conclut Bandyopadhyay.