Sécheresse

  • LE 24.04.2020: Actualité Météo / Sécheresse : aggravation du nord-est aux Alpes, 42 jours sans pluie à Saint-Dizier !

    Après un automne et un hiver bien arrosés, des conditions anticycloniques durables se sont installées entre la mi-mars et la mi-avril avec un début de printemps sans la moindre pluie sur la plus grande partie du pays. Du dimanche 19 au mardi 21 avril, un épisode de pluie bénéfique a concerné la partie ouest et sud-ouest du pays tandis que la sécheresse s'est aggravée dans l'est et le nord-est en raison d'un vent d'est desséchant.

    Après plusieurs semaines de temps sec et anticyclonique, un système dépressionnaire s'est mis en place entre le proche Atlantique et l'ouest de la Méditerranée entre le dimanche 19 et le mardi 21 avril.

    Des pluies modérées et bénéfiques de la Bretagne et des plaines du sud-ouest à la Provence

    Les précipitations ont été souvent très bénéfiques pour la nature car elles sont tombées pendant plusieurs heures avec une intensité faible ou modérée. Elles ont donc bien humidifié les sols sans provoquer de ruissellements et de lessivage des terres agricoles. On a relevé généralement entre 20 et 40 mm sur les régions allant de la Bretagne aux plaines du sud-ouest ainsi qu'entre Languedoc et Provence avec localement une cinquantaine de millimètres entre Vendée et Limousin. C'est sur les régions proches des Pyrénées que les cumuls de pluie ont été les plus importants avec 50 à 100 mm et localement plus de 200 mm sur les Pyrénées-Orientales où l'épisode de pluie a été exceptionnel pour un mois d'avril. Sur ces régions pyrénéennes, les excès d'eau ont provoqué des inondations dans certaines plaines agricoles.

    Le nord et l'est du pays subissent une importante sécheresse de surface

    Si l'on excepte quelques averses orageuses très localisées, les régions du nord et de l'est n'ont quasiment pas reçu de pluie depuis la mi-mars. D'ailleurs, certains secteurs situés entre le Grand-Est et les Alpes n'ont pas reçu la moindre goutte d'eau. A Saint-Dizier (52), on comptabilise 42 jours consécutifs sans pluie ce qui constitue un record depuis l'ouverture de la station en 1953. Même constat à la station de Grenoble/Le Versoud (38) où il n’a pas plu depuis le 13 mars égalant d’ores et déjà le record absolu enregistré du 26/11/2016 au 06/01/2017 (42 jours). Les villes de Metz, Nancy ou Langres comptabilisent elles aussi plus de 30 jours consécutifs sans pluie.

    Avec cette absence de pluie depuis plus d'un mois et la présence régulière d'une bise de nord-est continental desséchant, les sols sont devenus très secs en surface. En Franche-Comté et dans les Vosges, la sécheresse de surface atteint des niveaux records aussi tôt dans la saison. 

    Inquiétude chez les agriculteurs

    Après les semis de printemps (orge, pois, betterave, maïs, tournesol...), l'absence de pluie est problématique avec des levées très hétérogènes. Pour les cultures de blé et d'escourgeon semées à l'automne dernier, les agriculteurs craignent des pertes de rendement s'il ne pleut pas suffisamment dans les toutes prochaines semaines. 

    L'ensoleillement généreux et les températures très élevées pour un mois d'avril n'arrangent pas les choses avec une forte évapotranspiration des plantes et des besoins en eau croissants avec l'avancée de la saison.

    Chez les éleveurs du centre-est et du nord-est, les prairies commencent à pâtir du manque d'eau avec des fourrages qui pourraient être insuffisants ces prochaines semaines.

    Feux de broussailles en recrudescence

    Avec le confinement, de nombreuses déchetteries sont fermées et certains particuliers entreprennent des feux de végétaux et broussailles, malgré leur interdiction. Avec le vent et la sécheresse, les pompiers voient leurs interventions se multiplier. Les pompiers de l’Yonne sont intervenus depuis le 5 avril à 15 reprises pour des feux de broussailles, de sous-bois et de stockage de bois qui ont détruit au total plus de 12 hectares de végétation. 

    Des nappes phréatiques qui se sont bien remplies cet hiver

    Si les sols sont souvent très secs en surface, on observe encore des sols humides en profondeur après un automne et un hiver bien arrosés. Les nappes phréatiques se sont d'ailleurs bien remplies entre octobre et le début du mois de mars, et sont excédentaires sur les 2/3 du pays au 1er avril. Elles sont conformes à la moyenne dans 20% des cas, et restent déficitaires sur 13% du territoire (partie centre-est du pays).

    C'est d'ailleurs en Auvergne-Rhône-Alpes que l'on observe les premières restrictions d'eau notamment pour certains secteurs des départements de l'Ain, du Rhône et de la Drôme.

    Des périodes de temps sec assez fréquentes au nord en mars-avril

    Aussi surprenant que cela puisse paraître, les périodes de temps sec durable sont assez fréquentes sur la partie nord de la France en raison de situations de blocage anticyclonique sur l'Europe du Nord ou l'Europe centrale. A Paris, depuis l'an 2000, on compte pas moins de 9 périodes de temps sec durable au printemps (moins de 10 mm sur une période de 30 jours). Ces périodes de temps sec se produisent d'ailleurs de plus en plus fréquemment au fil des années. Il y a tout juste un an le printemps 2019 avait connu une période sèche entre le 18 mars et le 23 avril avec seulement 8 mm (pour une moyenne de 50 mm). C'est en 2007 qu'on a observé la période de temps sec la plus durable à Paris avec seulement 5 mm entre le 1er avril et le 3 mai.

    Sur la moitié sud du pays, les sécheresses de printemps sont moins fréquentes. À Lyon, on compte quand même 5 périodes de temps sec d'au moins un mois depuis 2000, soit une année sur 5 en moyenne. A Toulouse, les longues périodes de temps sec sont rares et la dernière enregistrée remonte à 2003 avec seulement 9 mm relevés du 6 mars au 10 avril.

    Enfin l'espoir de revoir la pluie au nord-est la semaine prochaine

    Les conditions météo ne vont pas beaucoup évoluer jusqu'au week-end avec le maintien d'un temps généralement sec à l'exception de quelques averses orageuses localisées. Un temps plus instable devrait s'installer la semaine prochaine sous l'influence d'un flux de sud-ouest plus dynamique en altitude. Les averses devraient se multiplier et concerner enfin les régions du nord et du nord-est. Cette tendance demande encore confirmation.

     

     

    SOURCES CHAINE METEO

  • Le 30.04.2019:Aujourd'hui : une météo de plus en plus ensoleillée

    Un peu comme hier, le ciel continue de se dégager avec des températures en hausse cet après-midi et donc un ressenti de plus en plus agréable.

    France

    Entre un anticyclone centré sur les Açores et un autre sur l’ouest de la Russie, la France bénéficie de ces 2 influences avec un temps majoritairement calme. Avec un ensoleillement assez généreux, les températures continuent de grimper par rapport à la veille. Un vent de secteur nord-est se maintient dans l’après-midi. Il reste modéré mais dégrade légèrement la sensation de douceur.

    Régions

    Des Haut-de-France à la Bourgogne-Franche-Comté, le temps est souvent nuageux, surtout en matinée. Avec des températures assez basses pour commencer la journée, le ressenti est froid et il faut donc bien se couvrir en extérieur. Au cours de votre après-midi, le soleil fait quelques trouées dans la couverture nuageuse, mais une petite bise souffle modérément, ce qui dégrade le ressenti si vous ne parvenez pas à vous abriter du vent.

    De la Bretagne à la Normandie, le ciel est souvent chargé de nuages mais ces derniers laissent passer la lumière du soleil. Le temps reste sec et avec des températures de saison, le ressenti est souvent agréable dans l’après-midi pour toutes vos promenades, notamment en bord de mer.

    Des Pays de la Loire à l’Occitanie, en passant par la Nouvelle-Aquitaine, le ciel est juste voilé par des nuages d’altitude au cours de votre après-midi. C’est tout de même une belle journée qui vous attend, avec une sensation printanière sans excès.

    De l’Auvergne-Rhône-Alpes à la Corse, en passant par la région PACA, quelques cumulus de beau temps peuvent bourgeonner à proximité des montagnes mais l’impression reste très lumineuse et douce. D’autant plus que le mistral de la veille s’atténue franchement, avec un ressenti encore plus doux.

    Températures

    Les températures restent basses en matinée. Quelques gelées blanches sont possibles localement entre la Normandie, le Grand Est et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Les températures sont dans l’ensemble comprises entre 2 et 6°C, sauf vers la Méditerranée où vous commencez la journée avec 8 à 11°C.

    Au cours de votre après-midi, vous gagnez 1 à 3°C par rapport à lundi. Les maximales vont de 13 à 17°C au nord, et de 16 à 21°C au sud avec une sensation de douceur.

  • Le 30.04.2019:Météo week-end : coup de froid en perspective !

    Après une semaine qui s'annonce mitigée, une nouvelle descente d'air polaire est envisagée sur la France pour votre week-end. Les giboulées de mars seront de retour avec de la neige en moyenne montagne. Un risque de gelées blanches est même à prendre en compte en plaine le matin.

    La goutte froide responsable des averses du milieu de semaine aura tendance à s'éloigner lentement vers l'Allemagne, repoussée par l'anticyclone qui se centrera sur l'Atlantique. Mais le vent orienté au nord maintiendra une vive fraîcheur pour la saison, particulièrement sensible le matin avec un risque de gel tardif.

    Du froid et des giboulées

    Samedi, le ciel sera variable et souvent menaçant, alternant éclaircies et gros nuages. Vous aurez même droit à de fréquentes averses du sud-ouest au nord-est, avec des giboulées sur un tiers nord-est du pays, sous forme de grésil et de neige fondue. En montagne, les flocons sont attendus dès 800 mètres entre le Massif central et les reliefs de l'est. 

    Dimanche, après la dissipation des nuages bas matinaux, notamment dans les plaines et vallées d'Alsace et d'Auvergne Rhône-Alpes, vous retrouverez davantage de soleil que la veille. Cependant, les giboulées pourraient encore concerner le quart nord-est, sous forme de neige en basse altitude. Mistral et tramontane souffleront fortement près de la Méditerranée.

    Risque de gelées blanches le matin

    Le matin, il fera frais avec des minimales affichant -2 à 10°C et donc un risque de gelées blanches dans le nord et l'est du pays au lever du jour. L'après-midi, les maximales seront contrastées et afficheront 9°C seulement dans le nord-est à cause de la Bise jusqu'à 17°C dimanche après-midi sur le sud de l'Aquitaine et près de la Méditerranée. 

  • Le 29.04.2019: Cette semaine : retour d'un temps de saison

    Aucune intempérie n'est prévue cette semaine mais le soleil ne sera pas très souvent au rendez-vous. C'est donc un temps mitigé qui s'annonce. Il faudra profiter de la douceur du 1er mai car les températures baisseront à nouveau ensuite.

    Les conditions météo seront changeantes. Le risque d'averses sera plus marqué à partir de jeudi en raison d'une goutte froide qui déstabilisera le temps avec des averses.

    Début de semaine calme

    Mardi, excepté un risque d'averse en Bretagne et au nord-est, vous bénéficierez d'un temps majoritairement sec sous un ciel variable. Profitez bien du mercredi 1er mai qui en plus d'être férié sera la journée la plus agréable de la semaine malgré un risque d'averse en Bretagne.

    Retour des averses jeudi

    La fin de la semaine s'annonce plus instable et à nouveau rafraîchie avec le décalage de l'anticyclone vers l'Atlantique et l'arrivée d'une perturbation descendant de mer du Nord. Cette perturbation provoquera des averses jeudi, surtout des Pyrénées aux Alpes et au nord-est. Puis vendredi, cette instabilité et la fraîcheur se généraliseront aux 3/4 de la France. Si vous habitez sur les régions atlantiques et les bords de la Méditerranée, vous êtes assurés de conserver un temps plus calme et assez bien ensoleillé.

    Températures de saison

    Les températures auront tendance à jouer une nouvelle fois au yoyo avec une hausse jusqu'à mercredi et des températures enfin de saison du nord au sud : 16 à 24°C, puis une baisse sensible en fin de semaine avec vendredi des températures nettement inférieures aux normales au nord de la Loire.

     

  • Le 16.04.2019:Vers une sécheresse marquée?

    Depuis de nombreux mois, la France subit un important déficit de précipitations. D'abord caché par le manque d'évaporation conséquent à l'hiver (qui maintient les sols humides), la remontée des températures commence à imprimer cette sécheresse de façon visible en surface.

    Origines

    Depuis le début de l'année, des conditions anticycloniques persistent durablement sur le pays, parfois accompagnées de grande douceur hivernale comme en février. Les pluies ont par conséquent été très faibles sur tout le territoire sur le 1er trimestre 2019.

    Nous pouvons voir sur ce graphique que, depuis janvier, tous les mois sont déficitaires à quelques exceptions près dans les principales villes couvertes par Météo-Villes. Un regrouppement par zone géographiques permet de voir qu'un secteur n'est épargné.

    Seules les régions du nord ont connu un mois de mars dans les normes dans leur ensemble, ce qui permet aux nappes de voir leur tendance en hausse sans pour autant arriver dans l'excès.

    Situation actuelle

    Le 1er avril, le service géologique national publiait son bilan mensuel du niveau des nappes phréatiques.

    Sur 30 nappes, les observations sont les suivantes:

    >17 nappes sont en déficit dont 4 de façon importante, soit plus de la moitié à la sortie de l'hiver.

    >28 nappes sont à un niveau moyen

    >Aucune n'est à un niveau élevé ou plus

    Sources brgm >>

    >Au 15 avril, les précipitations sont très déficitaires sur de nombreuses stations, les relevés indiquent des cumuls ne dépassant pas la moitié du cumul mensuel dans la plupart des villes du nord.

    >Paris est la grande ville la plus sèche de France avec seulement 17% du cumul mensuel atteint en 2 semaines, soit 8.6mm!

    >Les régions montagneuses voient des précipitations similaires au normes de saison (les valeurs atteignent près de 50% du cumul à la moitié du mois).

    >Les régions méditerranéennes ont globalement bénéficié de précipitations supérieures aux normes, leurs normes mensuelles étant quasiment atteintes actuellement

    Evolution à court terme

    Durant les 6 prochains jours, une période sèche et douce voire chaude s'affirmera sur le pays.. Les régions les plus concernées seront situées au nord de la Loire, c'est à dire dans les zones déjà touchées durablement par des cumuls déficitaires.

    A lille, Rouen et Paris, il n'est pas attendu plus de 0 à 2mm de pluie au cours de cette période sous forme d'averses isolées.

    Autour des régions méditerranéennes, les précipitations vont également cesser, entre 0 et 5mm sont attendus à Nice, Marseille et Montpellier.

    Seule la ville de Biarritz, dans l'extrême Sud-Ouest devrait obtenir un cumul supérieur aux normes de façon significative avec encore 20 à 30mm attendus dans ce secteur d'ici le début de semaine prochaine.

    Carte donnée à titre indicatif (nombreuses précipitations convectives ne permettant pas d'interpréter les cumuls dans les régions montagneuses) - pluies sur les 6 prochains jours. source: meteociel.fr

    Tendance à long terme

    Les prévisions pour le mois de mai et de juin s'avèrent pessimistes dans les régions du nord avec une tendance sèche exprimée dans la majorité des scénarios.

    Modèle CFS Europe pour Mai et Juin -anomalies de précipitations- NOAA

    Retrouvez nos prévisions saisonnières EXPERTISEES ici >>

    >Les précipitations sont indiquées "normales" à l'échelle nationale en raison de précipitations supérieures aux normales dans la moitié sud et inférieures aux normales dans la moitié nord, ce qui équilibre l'ensemble.

    Conclusion

    >Un premier trimestre 2019 fortement déficitaire a été observé à l'échelle nationale.

    >Le niveau des nappes phréatiques est globalement bas au 1er avril, et les régions du nord subissent un mois d'avril particulièrement sec à l'heure actuelle.

    >La tendance à long terme va en la persistance d'une anomalie sèche sur la moitié nord du pays.

    Le risque d'une sécheresse modérée à localement importante est dores et déjà présent pour les régions situées au nord de la Loire pour le début de la saison chaude 2019. La bande centrale et les régions du sud semblent être écartées de ce risque.

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