VOL HABITÉ 

  • LE 12.05.2020: Actualité de l'astronomie / La capsule Shenzhou retourne sur Terre en simulant une mission lunaire.

    La capsule Shenzhou retourne sur Terre en simulant une mission lunaire

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

    Mission accomplie. Le premier vol de démonstration du véhicule Shenzhou NG s'est posé avec succès après une mission qui aura duré moins de trois jours. Ce véhicule sera utilisé pour les rotations des équipages à bord de la future station spatiale chinoise et des missions habitées à destination de la Lune.

     

     

    Après plusieurs orbites autour de la Terre, la capsule Shenzhou NG, dont c'était le premier vol d'essai, est retournée se poser sur la terre ferme le 8 mai. Un succès pour l'agence spatiale chinoise qui a la Lune en point de mire. En effet, cette capsule réutilisable 10 fois doit servir de véhicule d'exploration pour des missions habitées à destination de la Lune et au-delà.

    La mission, du décollage au retour sur Terre, a duré 67 heures. Lors de ce vol de démonstration, le véhicule Shenzhou NG a atteint un apogée d'environ 8.000 kilomètres. Un profil de mission qui n'est pas sans rappeler celui du vol d'essai de la capsule Orion de la Nasa Exploration Flight Test-1, réalisé en décembre 2014. Lors de ce vol, la capsule américaine avait atteint une altitude de 5.800 kilomètres, ce qui lui avait permis d'effectuer une rentrée atmosphérique à plus de 32.000 kilomètres par heure.

    Le saviez-vous ?

    Lors de cette mission, une seconde capsule de plus petite taille était du voyage. Munie d’un bouclier thermique gonflable, elle devait le tester lors de sa rentrée atmosphérique. Mais, le responsable de la mission a reconnu qu'une « anomalie s'est produite aujourd'hui lors du retour », provoquant la perte de la capsule. Une déception, mais évidemment rien d’alarmant. Aucune agence spatiale ne maîtrise cette technologique bien qu’Européens et Américains s’y emploient. L’intérêt majeur d’un bouclier gonflable est le gain de masse qu’il permet.

    La capsule Shenzhou NG de retour d'orbite après son premier vol de démonstration. Les techniciens chinois présents sur le site permettent de se rendre compte de la taille et du volume de la capsule. © CASC

    La capsule Shenzhou NG de retour d'orbite après son premier vol de démonstration. Les techniciens chinois présents sur le site permettent de se rendre compte de la taille et du volume de la capsule. © CASC 

     

    Simuler les conditions d’un retour depuis la Lune

    L'agence spatiale chinoise a indiqué que la capsule était rentrée dans l'atmosphère à plus 32.100 kilomètres-heure, une vitesse élevée mais nécessaire pour simuler les conditions thermiques et aérodynamiques auxquelles sera exposée la capsule chinoise lors d'un retour depuis la Lune. Le principal objectif de ce vol de démonstration était de recueillir des données sur les performances du bouclier thermique et vérifier si la forme aérodynamique de la capsule (la géométrie) avait été correctement dimensionnée, de façon à garantir une certaine stabilité de l'engin lors de son freinage pendant toute la traversée de l'atmosphère terrestre.

    À la différence de la capsule de génération précédente qui n'utilisait qu'un seul parachute, Shenzhou NG a déployé trois parachutes et des coussins gonflables pour garantir un atterrissage en douceur et à « l'endroit », contrairement aux capsules russes Soyouz dont l'atterrissage peut être très mouvementé, voire chaotique.

    People's Daily, China✔@PDChina

    In video: The trial version of China's new-gen manned spaceship successfully made its re-entry to Earth and returned to its designated landing site at 1:49 pm Friday. (Video: CCTV)

    Vidéo intégrée

    96

    10:59 - 8 mai 2020

    Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité

    36 personnes parlent à ce sujet

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/vol-habite-capsule-shenzhou-retourne-terre-simulant-mission-lunaire-80865/?fbclid=IwAR0uD-9MC3FZayFugxn82YDRtA5Oq4pyYauwfGPUtskhOur_IW3eMXgF1cw#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

     

  • LE 9.05.2020: Actualité de l'astronomie / La Chine teste un nouveau lanceur et véhicule spatial.

    La Chine teste un nouveau lanceur et véhicule spatial

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

    Aujourd'hui, aux alentours de midi, la Chine lancera depuis la base de lancement de Wenchang, située sur de l'île de Hainan, un tout nouveau système de transport spatial habité. Il comprend le lanceur Long March 5B (CZ-5B) et le véhicule Shenzhou de nouvelle génération. Ce lanceur sera utilisé pour assembler et construire la station spatiale chinoise tandis que le véhicule Shenzhou servira aux missions habitées à destination de la Lune.

     

    Contrairement à la Nasa, omniprésente dans les médias et les réseaux sociaux, et l'Agence spatiale européenne, qui n'hésite pas à communiquer sur l'état d'avancement de chacun de ses projets, la Chine est étonnamment très discrète sur ses activités spatiales. C'est dommage car ce pays s'affirme comme un des principaux acteurs mondiaux des activités spatiales, notamment dans le domaine des vols habités. Son agence spatiale, la CNSA, est classée comme troisième puissance spatiale, derrière l'Agence spatiale européenne et devant Roscosmos.

    Ce matin, la Chine devait tester lors d'un premier vol son nouveau système de transport spatial nécessaire à ses activités humaines en orbite basse et ses futures missions habitées à destination de la Lune. Ce système de lancement comprend le lanceur Long March 5B (CZ-5B) et le véhicule spatial Shenzhou de nouvelle génération (Shenzhou NG). Ce lanceur à deux étages est une version dérivée du Long March 5 (3 étages). Ces deux lanceurs ont en commun le même composite inférieur composé d'un étage principal de 5 mètres de diamètre et de 4 boosters de 3,5 mètres de diamètre.

    Le lanceur CZ-5B transféré sur son pas de tir du Centre spatial de lors de son premier vol. © CASC

    Le lanceur CZ-5B transféré sur son pas de tir du Centre spatial de lors de son premier vol. © CASC 

    Avec une masse au lancement de près de 840 tonnes, la CZ-5B sera capable de lancer environ 23 tonnes en orbite basse. Quant à Shenzhou NG, long de 8,8 mètres et avec un poids au décollage de 21,6 tonnes, il sera très différent du véhicule précédent qui s'inspirait fortement des capsules Soyouz. Il utilisera un module de service (et non plus un module orbital) qui lui donnera une autonomie de 21 jours en orbite. Il pourra rester amarré à la station spatiale chinoise pendant deux années.

    Le volume de sa cabine sera plus grand que celui du Shenzhou précédent, ce qui lui permettra de transporter 6 astronautes ou, selon la configuration retenue, un mixte de taïkonautes et de fret. Par exemple, il pourra embarquer un équipage de trois personnes et jusqu'à 500 kilogrammes de fret. Ce nouveau système de transport sera utilisé pour les missions d'assemblage et les rotations des équipages de la future station spatiale chinoise.

    À la différence du Shenzhou de génération précédente, Shenzhou NG sera modulaire, c'est-à-dire doté d'une certaine polyvalence par l'ajout d'un module de service supplémentaire de façon à effectuer des missions au-delà de l'orbite basse, notamment à destination de la Lune. Notez que des astronautes européens se sont entraînés pour voler à bord et séjourner dans la station spatiale chinoise.

    VOIR AUSSIDes astronautes européens s'entraînent pour voler à bord de la station spatiale chinoise

    Ce premier vol de démonstration, se fera sans équipage. Cette mission a pour but de qualifier toutes les étapes d'un vol habité, du lancement au retour sur Terre de la capsule et de la séparation du véhicule à ses premiers « pas » dans l'espace. Ce vol d'essai durera quelques heures avec un point haut à plus ou moins 8.000 kilomètres.

    En cas de succès, le lancement du Tianhe, élément central et principal de cette station spatiale, pourrait avoir lieu dès le début de 2021. D'une masse de 20 tonnes, Tianhe servira à contrôler la navigation de la station (correction de trajectoire, d'attitude...) et ses différentes servitudes. Il servira de lieu de vie pour les taïkonautes chinois. Une dizaine de lancements serait suffisante pour assembler ce complexe orbital en seulement quelques années.

    Le succès de ce vol est aussi un impératif pour autoriser le lancement de la mission martienne Tianwen-1 prévu en juillet et, en fin d'année, la mission de retour d’échantillons lunaires Change 5. Ces deux missions robotiques seront lancées à bord d'un lanceur Long March 5.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/vol-habite-chine-teste-nouveau-lanceur-vehicule-spatial-80865/?fbclid=IwAR26BSRvUXReVtOowLC_lEgMqw7hBS2BJeRnvhAdjf1yHs5X_BtNQTOlgEo#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 23.04.2020: Actualité de l'astronomie / SpaceX : le premier vol habité de Crew Dragon aura lieu le 27 mai.

    SpaceX : le premier vol habité de Crew Dragon aura lieu le 27 mai

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

     

    Le 27 mai, la Nasa va de nouveau lancer des astronautes américains à bord d'un lanceur américain depuis le sol américain, a tweeté Jim Bridenstine, administrateur de l'agence spatiale. Neuf ans après le retrait des navettes spatiales en juillet 2011, SpaceX relance les vols habités américains et devient la première société privée capable d'envoyer des Hommes dans l'espace !

    La Nasa vient d'annoncer, avec une certaine fierté, que SpaceX réalisera son premier vol habité le 27 mai à destination de la Station spatiale internationale. À bord du Crew Dragon, les astronautes Robert Behnken et Douglas Hurley, qui ont tous les deux volé deux fois à bord d'une navette. Le décollage est prévu le 27 mai à 16 h 32 (20 h 32 GMT) depuis le pas de tir 39A du Centre spatial Kennedy, là même d'où partaient les missions Apollo du programme lunaire de la Nasa.

    Les deux astronautes américains rejoindront le complexe orbital pour une mission dont la durée n'a pas encore été précisée. Pour l'instant, il est toujours question d'une mission de courte durée, mais la Nasa pourrait décider cette prolongation pour soulager le travail de l'équipage à bord de la Station.

    Actuellement, après le retour sur Terre, le 6 février, d'Alexander Skvortsov, Christina Koch et de l'astronaute de l'ESA Luca Parmitano, il restera seulement trois personnes à bord (l'astronaute de la Nasa, Chris Cassidy, et les cosmonautes russes, Nikolai Tikhonov et Andrei Babkin). Une situation qui limite les activités scientifiques à bord et restreint les sorties extra-véhiculaires, pourtant nécessaires !

    Animation du Crew Dragon. © Space X 

    Vol historique !

    Malgré la pandémie de Covid-19 qui affecte les États-Unis, les opérations se sont poursuives ces dernières semaines afin de préparer le lanceur et la capsule à ce vol historique.

    En effet, ce sera le premier vol habité lancé depuis le sol américain et depuis le retrait des navettes spatiales en juillet 2011. Depuis cette date, les astronautes américains étaient contraints d'utiliser le système de transport spatial Soyouz des Russes.

    VOIR AUSSISpaceX : la Nasa enthousiaste après le succès du test du Crew Dragon

    Avec ce vol, SpaceX ouvrira un nouveau chapitre de l'histoire de la conquête spatiale en devenant la première entreprise privée à réaliser un vol habité, après avoir été la première entreprise à mettre au point un lanceur partiellement réutilisable. Certes, le financement est public, certes la Nasa a accompagné SpaceX tout au long du développement de son système de transport mais tout de même, quel exploit pour SpaceX, entreprise fondée par Elon Musk il y a moins de vingt ans, en 2002 !

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Nasa et SpaceX : la capsule Dragon fera son premier vol habité en mai

    Article de Rémy Decourt publié le 19/03/2020

    Bien que la Nasa surveille très étroitement l'évolution de l'épidémie de Covid-19, visiblement, le contexte sanitaire lié au coronavirus n'empêchera pas le lancement du premier vol habité de la capsule Crew Dragon de SpaceX. Tout juste un léger retard pour ce premier lancement depuis 2011, au départ du sol américain vers l'ISS et effectué par une société privée.

    Le lancement de la capsule Crew Dragon de SpaceX, qui doit transporter pour la première fois des astronautes vers la Station spatiale internationale, est prévu entre mi-mai et fin mai, a déclaré la Nasa mercredi, annonçant ainsi une date pour le premier vol habité lancé par les États-Unis vers l'ISS depuis 2011.

    La fusée de l'entreprise du milliardaire Elon Musk, « Falcon 9, va lancer Crew Dragon, avec les astronautes de la Nasa Bob Behnken et Doug Hurley à bord (...) depuis la Floride. La Nasa et SpaceX visent actuellement une date au plus tôt entre mi-mai et fin mai pour le décollage », a précisé l'agence spatiale américaine dans un communiqué.

    À bord du vaisseau spatial qui les transportera jusqu'à l'ISS, les astronautes de la Nasa, Doug Hurley et Bob Behnken, se familiarisent avec le Crew Dragon de SpaceX. © Nasa

    À bord du vaisseau spatial qui les transportera jusqu'à l'ISS, les astronautes de la Nasa, Doug Hurley et Bob Behnken, se familiarisent avec le Crew Dragon de SpaceX. © Nasa 

    Premier vol avec équipage

    En mars, la capsule avait réussi un aller-retour vers l'ISS, à laquelle elle s'était amarrée à plus de 400 kilomètres de la Terre, avec uniquement un mannequin à bord. Le véhicule avait passé six jours dans l'espace avant de revenir dans l'Atlantique. Depuis la fin des navettes spatiales en 2011, après trente ans de service, seuls les Russes assurent les allers-retours vers l'ISS. SpaceX a fait le voyage vers la Station spatiale internationale une quinzaine de fois depuis 2012, mais seulement pour ravitailler la station.

    Pour réduire les coûts, la Nasa a, pour la première fois, confié à des sociétés privées le transport de ses astronautes : l'agence spatiale ne possède plus les vaisseaux ou fusées et achète un service, pour un prix fixe. Boeing a aussi gagné un contrat et développe sa propre capsule, Starliner.


    SpaceX : Crew Dragon dans les starting-blocks pour son premier vol habité

    Article de Rémy Decourt, publié le 19 février 2020

    D'ici quelques semaines, SpaceX pourrait devenir la première société privée à réaliser un vol habité. Mais, ni la Nasa ni SpaceX n'ont souhaité communiquer sur la date de lancement visée, vraisemblablement en mai. Quant à Boeing, sa capsule est clouée au sol le temps que la commission d'enquête mise en place après les trop nombreux problèmes rencontrés par le Starliner lors de son vol d'essai, rende ses conclusions.

    Alors que la capsule Crew Dragon de SpaceX est arrivée sur son site de lancement du Centre spatial Kennedy de la Nasa, en vue de son premier vol habité, ni la Nasa ni SpaceX ne s'aventurent à donner une date pour ce vol. S'il ne fait guère de doute qu'il aura lieu en mai ou en juin, la date souvent citée est celle du 7 mai, la Nasa ne souhaite pas précipiter sa communication.

    Du côté de SpaceX, on se veut serein. Après un vol d’essai inhabité réalisé avec succès en mars 2019 et un essai réussi en vol du système d’abandon de lancement (janvier 2020), tous les voyants sont au vert. Pour cette première mission, le Crew Dragon devrait avoir à son bord les astronautes de la Nasa, Bob Behnken et Doug Hurley. Ces deux derniers devraient ensuite séjourner au moins une semaine à bord du complexe orbital mais la Nasa pourrait décider de prolonger de quelques semaines supplémentaires la mission des deux astronautes pour soulager le travail de l'équipage à bord de la Station.

    La capsule Crew Dragon qui sera utilisée pour le premier vol habité de SpaceX. © Nasa

    La capsule Crew Dragon qui sera utilisée pour le premier vol habité de SpaceX. © Nasa 

    Boeing dans l'expectative 

    Quant à Boeing, la situation est bien plus compliquée. Après la déconvenue de son vol d'essai inhabité (décembre 2019), l'avionneur pourrait être contraint d'en réaliser un second, ce qui repousserait à la fin d'année la date de mise en service de son système de transport. Une situation qui explique, entre autres, pourquoi la Nasa négocie une, voire deux places à bord des prochains vols de Soyouz à destination de l'ISS.

    Après ce premier vol d'essai partiellement réussi, la Nasa et Boeing ont admis que plusieurs problèmes avaient mis en danger la capsule, notamment en raison de multiples problèmes de logiciels, dont une erreur de code informatique qui aurait pu être tragique pour la capsule. La Nasa mettant en avant des difficultés éventuelles dans la culture d'entreprise de Boeing, n'hésitant pas à faire allusion à la crise de l'avion 737 MAX pour expliquer ces complications. L'enquête indépendante, mise en place pour faire la lumière sur ces dysfonctionnements majeurs, doit rendre ses conclusions fin février. Elles décideront de l'avenir immédiat du programme qui nécessitera certainement un deuxième vol d'essai inhabité. 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/vol-habite-spacex-premier-vol-habite-crew-dragon-aura-lieu-27-mai-79666/?fbclid=IwAR2IAwlytMpEvDVVespvGXaCdSIx46rYSpVzeP58S48PPiEJwqx4NKeXpgo#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 12.02.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/ Capsule Starliner de Boeing : qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?

    Capsule Starliner de Boeing : qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?

     

    L'Agence spatiale américaine reconnaît que plusieurs problèmes avaient mis en danger la capsule Starliner de Boeing lors de son vol d'essai à vide, en décembre 2019, et regrette le manque de fiabilité chez le géant de l'aérospatiale. « La supervision de la Nasa a été insuffisante », a admis Doug Loverro, le responsable des vols habités à la Nasa.

     

    Le vol « a subi beaucoup d'anomalies », a reconnu l'administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, lors d'une conférence téléphonique avec la presse, appelant à « ne jamais, jamais avoir peur de la vérité ». Les anomalies de logiciel sont probablement les symptômes du « vrai problème », à savoir que « nous avons eu de nombreux dysfonctionnements de procédure dans le cycle de développement et de test des logiciels », a déclaré Doug Loverro, le responsable des vols habités à la Nasa. « La supervision de la Nasa a été insuffisante, c'est évident », a-t-il admis.

    Retour sur la terre ferme pour la capsule Starliner de Boeing après un plus court séjour que prévu dans l'espace. © Nasa, Bill Ingalls

    Retour sur la terre ferme pour la capsule Starliner de Boeing après un plus court séjour que prévu dans l'espace. © Nasa, Bill Ingalls 

    Plusieurs problèmes de logiciel

    Le premier problème de logiciel, découvert peu après le lancement le 20 décembre, a empêché la mise sur la bonne orbite de Starliner, qui aurait dû aller jusqu'à la Station spatiale internationale mais a dû revenir sur Terre deux jours après. Une intervention manuelle a empêché la « perte » du véhicule, selon la Nasa.

    Le deuxième fut l'impossibilité de communiquer avec le vaisseau pendant plusieurs minutes, en raison du « bruit » radio émanant probablement de communications terrestres. Cela n'avait pas été anticipé, a reconnu Boeing.

    Le troisième problème, révélé seulement jeudi par une commission de sécurité de la Nasa et confirmé vendredi par la Nasa et Boeing, aurait pu lui aussi provoquer la destruction de l'appareil.

    Une erreur de code informatique

    Le système gérant le module de service, une partie du vaisseau qui se détache du module habité avant la rentrée atmosphérique, contenait une erreur de code informatique. Cette erreur aurait conduit les propulseurs à repousser le module de service vers le module habité, ce qui aurait pu provoquer un choc, déstabiliser le véhicule ou endommager son bouclier thermique, a expliqué Jim Chilton de Boeing. Cette erreur n'a été découverte que tard le samedi soir précédant l'atterrissage. La correction a été téléchargée un peu moins de trois heures avant par les ingénieurs de Boeing, selon John Mulholland, chef du projet Starliner. Rien n'avait filtré à l'époque.

    Les conclusions de l'enquête indépendante seront prêtes fin février

    Les conclusions de l'enquête indépendante seront prêtes fin février. Les responsables de la Nasa ont refusé de spéculer sur les conséquences en matière de calendrier, alors que Starliner devait emmener ses premiers astronautes vers l'ISS dans les prochains mois.

    Doug Loverro a évoqué des problèmes éventuels dans la « culture » d'entreprise de Boeing, et fait allusion à des anomalies dans « d'autres parties », référence probable à la crise de l'avion 737 MAX. Parallèlement, la capsule de SpaceXCrew Dragon, s'approche de son premier vol habité, probablement au deuxième trimestre, selon Elon Musk.

    POUR EN SAVOIR PLUS

    Starliner : retour sur Terre de la capsule de Boeing

    Article de Rémy Decourt, publié le 23/12/2019

    Après sa mission écourtée, la capsule Starliner de Boeing est retournée sur Terre. Elle s'est posée hier, sans encombre, sur le polygone d'essais de missile de White Sands, au sud du Nouveau-Mexique. Même si la capsule a échoué à rejoindre la Station spatiale internationale, la mission n'est pas qualifiée de raté par la Nasa. Ce test concernait avant tout le décollage et l'atterrissage.

    La capsule Starliner de Boeing est retournée sur la terre ferme après un séjour plus court que prévu dans l'espace. Alors qu'elle devait s'amarrer à la Station spatiale internationale dans la journée de samedi, la capsule a été contrainte d'abandonner sa mission en raison d'une consommation excessive de carburant pour les raisons évoquées précédemment.

    La Nasa et Boeing ont donc pris la décision de la ramener sur Terre dès que l'orbite du Starliner le permettrait. Dans la nuit de samedi à dimanche, la capsule s'est préparée à son retour et tôt dimanche matin, en heure locale, elle a débuté sa rentrée dans l'atmosphère. Après avoir déployé ses trois parachutes qui ont ralenti sa descente, largué son bouclier thermique puis gonflé ses airbags, le Starliner s'est posé en douceur sur la terre ferme du polygone d'essais de missile de White Sands, au sud du Nouveau-Mexique.

    La capsule Starliner de Boeing a atterri en douceur à White Sands dans le Nouveau-Mexique. © Nasa

    La mission se termine mieux qu’elle avait commencé

    La Nasa doit désormais analyser en détail tous les paramètres de ce vol d'essai qui n'a pas atteint tous ses objectifs. L'amarrage au complexe orbital était l'un d'eux mais pas le principal. Il était peut-être un peu excessif d'annoncer que le Starliner de Boeing avait raté sa mission. À chaud, l'impossibilité de rejoindre le complexe orbital avait laissé penser que la mission était un échec mais, pour la Nasa, la qualification du lancement et de la phase de l'atterrissage était tout aussi important, voire plus.

    Retour sur la terre ferme pour la capsule Starliner de Boeing. © Nasa, Bill Ingalls

    Retour sur la terre ferme pour la capsule Starliner de Boeing. © Nasa, Bill Ingalls 

    À cela s'ajoute, comme l'ont justement reconnu les futurs pilotes du Starliner, qu'il ne fait aucun doute que des pilotes à bord de la capsule aurait corrigé la trajectoire du Starliner sans la consommation excessive de carburant qui a occasionné l'abandon de la mission.

    D'ici le début d'année, la Nasa décidera si un nouveau vol d'essai inhabité est nécessaire ou si les seules données de cette mission suffisent à s'assurer que le système de transport habité de Boeing (lanceur et capsule) est suffisamment sûr pour y placer des équipages à bord et les envoyer à bord de l'ISS. Actuellement, ce vol habité est planifié au printemps 2020 avec un équipage composé de deux astronautes de la Nasa, Eric Boe et Nicole Aunapu Mann, et du pilote d'essai de Boeing, Chris Ferguson.


    Starliner : Boeing rate sa mission

    Article de Rémy Decourt publié le 21/12/2019

    Le vol de démonstration de la capsule Starliner de Boeing tourne court. Suite au dysfonctionnement du compteur interne de temps de mission écoulé, le Starliner s'est retrouvé sur une mauvaise trajectoire rendant impossible un rendez-vous avec la Station spatiale internationale prévu cet après-midi. La capsule, sous contrôle, doit rentrer sur Terre le 22 décembre. Explications.

    Le Starliner de Boeing avait pourtant bien débuté sa mission en décollant, sans encombre, de son pas de tir de la base spatiale de Cap Canaveral. Mais, seulement 15 minutes après son décollage, le véhicule a dévié de sa trajectoire quand ses moteurs ne se sont pas allumés comme prévu en raison d'une anomalie du compteur interne de temps de mission écoulé MET (Mission Elapsed Time) du vaisseau, visiblement décalé d'une heure. Autrement dit, le Starliner n'était pas à l'heure. Sa « montre » avait une heure différente de l'heure réelle !

    Décollage du Starliner de Boeing depuis son pas de tir de la base spatiale de Cap Canaveral en Floride (décembre 2019). © Nasa, Tony Gray et Kevin O’Connell

    Décollage du Starliner de Boeing depuis son pas de tir de la base spatiale de Cap Canaveral en Floride (décembre 2019). © Nasa, Tony Gray et Kevin O’Connell 

    Le système de contrôle de navigation du véhicule a bien tenté de corriger sa trajectoire mais, comme l'a expliqué Jim Bridenstine, l'administrateur de la Nasa, les  tentatives du pilote automatique pour tenter de repositionner le Starliner ont entraîné une trop grande consommation d'ergols, rendant impossible un rendez-vous sécurisé avec la Station spatiale internationale qui était prévu cet après-midi.

    Le saviez-vous ?

    Si l’on se fie aux chiffres de l’audit du Government accountability office (GAO), l'équivalent américain de la Cour des comptes, le coût d’un siège d'astronaute à bord du Crew Dragon de SpaceX est estimé à 55 millions de dollars, contre environ 90 millions de dollars pour un vol à bord de la capsule Starliner de Boeing, soit 64 % plus cher. Un tel montant implique que le prix d'une place vendue par Boeing soit également supérieur aux 85 millions de dollars par passager que paye la Nasa pour voler à bord de la capsule Soyouz des Russes.

    Au sol, les équipes de la mission ont calculé qu'il ne restait plus assez de carburant pour continuer la mission et tenter l'amarrage avec le complexe orbital. « Nous aurions pu déclencher cette poussée manuellement », a, pour sa part, expliqué Nicole Aunapu Mann, l'une des trois astronautes prévus pour la première mission habitée, qui a renouvelé sa confiance dans le véhicule. « Nous avons hâte de voler à bord de Starliner, » a-t-elle affirmé.

    Privilégier la sécurité plutôt que risquer une collision avec l'ISS

    Boeing et la Nasa ont préféré jouer la sécurité d'autant plus que le Starliner s'est retrouvé sur une orbite stable autour de la Terre. Décision a été prise de le redescendre sur la terre ferme dès le 22 décembre. Le véhicule pourra ainsi vérifier sa procédure de retour d'orbite et tester son système d'atterrissage (bouclier thermique, parachutes et airbags). L'atterrissage s'effectuera sur le polygone d'essais de missile de White Sands, au sud du Nouveau-Mexique.

    Les différentes manœuvres à réaliser lors de l'atterrissage de la capsule Starliner. © Boeing

    Les différentes manœuvres à réaliser lors de l'atterrissage de la capsule Starliner. © Boeing 

    L'enjeu de cette mission de 8 jours était de démontrer la capacité du Starliner à effectuer des rotations d'équipages à bord de la Station spatiale internationale. Si la mission avait été réalisée de bout en bout, il était prévu que cette capsule réalise un second vol qui, cette fois-ci, transporte un équipage composé de deux astronautes de la Nasa, Eric Boe et Nicole Aunapu Mann, et du pilote d'essai de Boeing, Chris Ferguson.

    Cette mission était actuellement prévue en mai ou en juin 2020 et pourrait normalement avoir lieu dans le courant de l'année prochaine s'il s'avère que le problème est d'ordre logiciel ou hardware.


    Évènement : la capsule Starliner de Boeing fait son vol d'essai aujourd’hui

    Article de Rémy Decourt publié le 20/12/2019

    Jour J pour le Starliner de Boeing qui doit réaliser son vol de démonstration à destination de la Station spatiale internationale et démontrer qu'il est capable de transporter des astronautes en sécurité.

    Après huit années de développement et trois ans de retard sur son calendrier initial, la capsule Starliner de Boeing doit décoller ce matin. À bord d'un lanceur Atlas V d'United Launch Alliance, elle sera lancée à destination de la Station spatiale internationale pour une mission de quelques jours. Son retour sur Terre est prévu le 28 décembre.

    La capsule Starliner de Boeing est fin prête pour décoller à destination de l'ISS. © YouTube

    Lancement prévu à 12 heures 36 minutes et 43 secondes

    Le lancement, depuis le complexe de lancement 41 de la base spatiale de Cap Canaveral, est prévu aujourd'hui à précisément 12 h 36 min et 43 s, heure de Paris. Pour rejoindre la Station spatiale, un décollage à la seconde près est une nécessité, sans quoi la capsule ne pourra pas la rejoindre. L'amarrage au complexe orbital est prévu 25 heures après son décollage.

    Pour ce vol, la capsule ne décollera pas à vide. Elle sera chargée de 270 kilogrammes de fret, essentiellement de la nourriture, des vêtements et des équipements sans importance. Elle embarque aussi Rosie, un appareil de test anthropométrique, qui mesurera les contraintes, les pressions et les forces G qui seront transmises à un équipage lors du lancement. Lors de son retour sur la terre ferme, elle descendra 163 kilogrammes de fret jugé sans importance. Dans le cas d'un échec au lancement ou si la capsule devait s'écraser au sol lors de son retour, la Nasa ne souhaite pas prendre le risque de perdre du fret de valeur.

    Comme pour le Crew Dragon lors de Demo-1 (mars 2019), ce vol de démonstration simulera une mission habitée opérationnelle, donc sans équipage à bord, à destination de l'ISS. La capsule s'amarrera au complexe orbital, de façon automatique, avant de redescendre sur Terre. À la différence du Crew Dragon qui a atterri, sous parachutes, dans l'océan Atlantique au large des côtes de la Floride, le Starliner de Boeing se pose sur la terre ferme à l'aide d'airbags. Bien que plusieurs sites d'atterrissages soient possibles, pour ce vol de démonstration la capsule de Boeing devrait atterrir à White Sands au Nouveau-Mexique.

    Le système de lancement habité de Boeing, formé du lanceur Atlas 5 et de la capsule Starliner, sur son pas de tir de Cap Canaveral. © Nasa, Frank Michaux

    Le système de lancement habité de Boeing, formé du lanceur Atlas 5 et de la capsule Starliner, sur son pas de tir de Cap Canaveral. © Nasa, Frank Michaux 


    Le Starliner de Boeing est prêt à décoller pour son vol d’essai

    Article de Rémy Decourt publié le 09/12/2019

    Ce mois de décembre va décider de l'avenir immédiat des programmes de vols habités de SpaceX et Boeing. SpaceX qui prévoit son premier vol habité dès le début de l'année 2020 doit réussir le test en vol de son système d'abandon de lancement alors que Boeing doit réaliser une mission de démonstration sans équipage de son système de transport habité formé du lanceur Atlas 5 et de la capsule Starliner. 

    Alors que SpaceX s'apprête à tester en vol son système d’abandon de lancement, qui pourrait avoir lieu cette semaine, Boeing se prépare au premier vol d'essai de son Starliner à bord d'un lanceur Atlas 5 pour certifier, avec la Nasa, son système de lancement habité. Ce lanceur, exploité par ULA, a réalisé avec succès 80 missions depuis 2002. 

    La capsule habitée Starliner de Boeing installée sur son lanceur Atlas 5 d'ULA. © Nasa, Boeing

    La capsule habitée Starliner de Boeing installée sur son lanceur Atlas 5 d'ULA. © Nasa, Boeing 

    La terre ferme pour le Starliner plutôt que l'océan

    Ce lancement est aujourd'hui prévu le 19 décembre depuis le complexe de lancement 41 de la base spatiale de Cap Canaveral. Malgré un report de deux jours du lancement, pour corriger un problème sans gravité sur le système de purge d'air de la fusée, tous les voyants sont au vert. Boeing, ULA et la Nasa procèdent aux dernières vérifications d'usage.

    La capsule habitée Starliner de Boeing. © Nasa, Boeing

    La capsule habitée Starliner de Boeing. © Nasa, Boeing 

    Comme pour le Crew Dragon lors de Demo-1 (mars 2019), cet essai simulera une mission habitée opérationnelle, donc sans équipage à bord, à destination de l'ISS. La capsule s'amarrera au complexe orbital, de façon automatique, avant de redescendre sur Terre. À la différence du Crew Dragon qui a atterri, sous parachutes, dans l'océan Atlantique, au large des côtes de la Floride, le Starliner de Boeing se pose sur la terre ferme à l'aide d'airbags. Bien que plusieurs sites d'atterrissages soient possibles, pour ce vol de démonstration la capsule de Boeing devrait atterrir à White Sands au Nouveau Mexique.

    Ce vol sera suivi d'un second vol qui, cette fois-ci, transportera un équipage composé de deux astronautes de la Nasa, Eric Boe et Nicole Aunapu Mann, et du pilote d'essai de Boeing, Chris Ferguson. Cette mission est actuellement prévue en mai ou en juin 2020.

    Source: https://www.futura-sciences.com/
    Lien: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/vol-habite-capsule-starliner-boeing-quest-ce-na-pas-fonctionne-78741/?fbclid=IwAR2XTppsSAwwmspk_cv3vm9Ez1TjbLMkoiP5enB06IA9p1JC1QuzETUaFSk#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • LE 26.01.2020: Actualité de la météo,de l'astronomie et de la science/SpaceX : la Nasa enthousiaste après le succès du test du Crew Dragon.

    SpaceX : la Nasa enthousiaste après le succès du test du Crew Dragon

     

    Journaliste

    Suite au succès du test en vol du système d'abandon de lancement du Crew Dragon, la Nasa devrait certifier ce véhicule pour le transport des astronautes. Après les vérifications d'usage des différents paramètres enregistrés lors de cet essai, elle devrait annoncer à quelle date aura lieu le premier vol habité du Crew Dragon et si sa mission sera de courte ou de longue durée. 

    L'essai réussi en plein vol du système d'abandon de lancement du Crew Dragon, le 19 janvier, a enthousiasmé la Nasa qui s'apprête de nouveau à faire voler des astronautes américains dans des véhicules spatiaux américains ! Depuis la mise à la retraite de la navette spatiale, en juillet 2011, aucun Américain n'a rejoint l'espace depuis le sol des États-Unis. Seuls les Russes avaient la capacité de transporter des astronautes et vendaient à prix fort des sièges aux astronautes américains ou européens pour rejoindre la Station spatiale internationale.

    SpaceX✔@SpaceX

    Crew Dragon separating from Falcon 9 during today’s test, which verified the spacecraft’s ability to carry astronauts to safety in the unlikely event of an emergency on ascent

    Vidéo intégrée

    147 k

    20:20 - 19 janv. 2020

    Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité

    26,6 k personnes parlent à ce sujet

    Une mission de longue durée à l'étude

    D'ici quelques semaines, la Nasa devrait annoncer à quelle date, ce printemps, aura lieu le premier vol habité Crew Dragon avec à bord les astronautes de la Nasa Bob Behnken et Doug Hurley. Elle réfléchit aussi à prolonger ou non la durée de cette mission. Initialement, cette seconde mission de démonstration, la première a eu lieu en mars 2019, était prévue pour une durée de deux, voire trois semaines. Si la Nasa décide de prolonger sa durée, le lancement de cette mission sera repoussé pour laisser suffisamment de temps aux deux astronautes pour se préparer et se former aux activités supplémentaires qu'ils réaliseront à bord du complexe orbital.

    Pour l'instant, il est toujours question d'une mission de courte durée, mais la Nasa pourrait décider cette prolongation pour soulager le travail de l'équipage à bord de la Station. Alors que le contrat avec les Russes pour l'utilisation de Soyouz s'est arrêté, et compte tenu de la réduction des vols de Soyouz, d'ici quelques jours, avec le retour sur Terre d'Alexander Skvortsov, Christina Koch et l'astronaute de l'ESA Luca Parmitano, il restera seulement trois personnes à bord (l'astronaute de la Nasa Chris Cassidy et les cosmonautes russes Nikolai Tikhonov et Andrei Babkin ! Une situation qui va limiter les activités scientifiques à bord et restreindre les sorties extra-véhiculaires, pourtant nécessaires !

    POUR EN SAVOIR PLUS

    SpaceX : succès du test en vol du système d'abandon de lancement de la capsule Crew Dragon

    Article de Rémy Decourt publié le 19/01/2020

    SpaceX a testé avec succès le système d'abandon de lancement de la capsule Crew Dragon lors d'un vol spectaculaire qui simulait une panne du lanceur. Il s'agissait de la dernière étape avant que la Nasa autorise un vol habité à destination de la Station spatiale internationale, qui pourrait avoir lieu ce printemps. 

    Initialement prévu hier, mais reporté à aujourd'hui en raison de vents défavorables et d'un océan trop agité pour permettre les opérations de récupération de la capsule en sécurité, le test d'abandon de lancement a été réalisé avec succès ce dimanche après-midi, à 16 h 30 (heure de Paris). La réussite de ce test était indispensable pour la Nasa qui a besoin d'un véhicule pour effectuer les rotations des équipages de la Station spatiale internationale (ISS), depuis qu'elle a décidé de ne plus acheter des places à bord des capsules russes Soyouz.

    Toutes les séquences du test se sont déroulées à merveille

    La capsule, inhabitée, a décollé à bord d'un lanceur Falcon 9 dont l'étage principal avait auparavant été utilisé à trois reprises. Toutes les séquences du test se sont déroulées à merveille. De l'arrêt des moteurs, qui a provoqué l'explosion du lanceur, à la séparation de la capsule et du déploiement des parachutes à l'amerrissage, sans oublier la phase de contrôle d'altitude qui a permis de stabiliser la capsule et de l'amener sur une trajectoire de retour au sol, la capsule Crew Dragon a réalisé un sans-faute. Ces prochains jours, SpaceX et la Nasa vont vérifier la multitude de paramètres enregistrés lors de cet essai, notamment les « chocs » qui se produisent au moment de la séparation, de l'ouverture des parachutes et de l'amerrissage, pour s'assurer que les astronautes à bord ne seront pas trop secoués.

    En toute logique, la Nasa devrait certifier le système de transport spatial de SpaceX (le lanceur et la capsule) et autoriser un premier vol habité à destination de l'ISS avec à bord les astronautes de la Nasa, Bob Behnken et Doug Hurley, pour une mission de 14 jours. La date de ce vol, prévu au printemps 2020, sera communiquée ultérieurement. Il pourrait avoir lieu dans deux mois comme l'indiquent des médias américains.

    Aujourd'hui, 19 janvier 2020, le test d'abandon de lancement de la capsule Crew Dragon de SpaceX a été réalisé avec succès. © SpaceX

    Un système d'abandon de lancement qui cumule plusieurs heures d'essais au sol et en vol

    Si c'est la première fois que SpaceX testait son système d'abandon de lancement avec un lanceur, il faut savoir que ce système a été testé à de multiples reprises depuis 2014. En 2015, une séquence complète a permis de valider le concept depuis un banc de test. À ce jour, plus de 700 tests des moteurs SuperDraco du Crew Dragon ont été réalisés ainsi que 80 tests de parachutes, dont 10 tests complets, c'est-à-dire avec les trois parachutes, de la dernière version du système de parachutes (Mark 3). En avril 2019, lors d'un test préparatoire à cet essai en vol, la capsule qui devait le réaliser a explosé au sol. SpaceX a identifié l'origine de la panne et apporté les améliorations nécessaires.


    SpaceX : ne manquez pas le vol d'essai spectaculaire et crucial de la capsule Crew Dragon

    Article de Rémy Decourt publié le 18/01/2020

    Dix mois après le vol inaugural et réussi d'une capsule Crew Dragon (Demo-1, mars 2019), SpaceX s'apprête à réaliser un vol d'essai spectaculaire pour tester son système d'abandon de lancement. Ce test est la dernière étape imposée par la Nasa pour montrer que la capsule Crew Dragon, de SpaceX, est capable de transporter des astronautes à bord de la Station spatiale internationale en toute sécurité. S'il réussit, le premier vol habité du Crew Dragon pourrait avoir lieu dès cet été.

    Pour démontrer la capacité du Crew Dragon de SpaceX à se séparer en toute sécurité du Falcon 9 dans « le cas peu probable d'une urgence en vol » tiennent à souligner SpaceX et la Nasa, un essai en vol du système d'abandon de lancement de la capsule sera réalisé samedi. Il est à suivre en direct à 14 h 00 (heure de Paris) sur le site Internet de SpaceX et celui de la Nasa. Ce test en vol est un « quitte ou double » pour la Nasa et SpaceX. Un échec plongerait les deux partenaires dans la tourmente et clouerait au sol pendant plusieurs mois, voire plus d'un an, ce système de lancement. À contrario, si le test réussit, la capsule devrait transporter au cours de l'été 2020 les astronautes de la Nasa, Bob Behnken et Doug Hurley, à bord de l'ISS pour une mission de 14 jours.

    S'assurer que tout fonctionne avant de faire monter des astronautes à bord

    Contrairement aux capsules Soyouz et Shenzhou, qui utilisent une tour d'extraction (aussi appelée tour de sauvetage) pour se séparer et s'éloigner sans risque du lanceur en cas d'urgence pendant les opérations au sol, lors de la mise à feu ou pendant son ascension, le Crew Dragon de SpaceX utilise un ensemble de deux types de moteurs intégrés à la capsule. Ce système d’abandon de lancement compte huit moteurs SuperDraco et seize moteurs Draco. D'une puissance de 73 kilonewtons de poussée, les SuperDraco, à ergols liquides, ne servent qu'à l'éventuelle éjection de la capsule en cas de défaillance du lanceur. Quant aux Draco, avec une poussée de 400 newtons, ils sont seulement utilisés pour les manœuvres orbitales et les corrections d'attitude.

    Après le décollage, le Falcon 9 suivra une trajectoire qui imitera une mission du Crew Dragon à destination de la Station spatiale internationale correspondant aux environnements physiques que le lanceur et la capsule rencontreront lors d'une ascension normale. L'abandon de lancement est prévu 1 minute et 30 secondes après le décollage, à MaxQ, c'est-à-dire l'un des moments les plus difficiles du lancement. Lors du décollage, et au fur et à mesure de l'ascension du lanceur, la vitesse et la densité de l'air se combinent pour exercer une pression sur le lanceur dont l'intensité maximale est atteinte environ une minute après le décollage.

    VOIR AUSSISpaceX explique pourquoi Crew Dragon a explosé

    À ce moment là, les neuf moteurs Merlin de l'étage principal du Falcon 9 s'arrêteront tandis que les moteurs SuperDraco de la capsule s'allumeront jusqu'à épuisement de leur carburant. Près de l'apogée, la partie inférieure de la capsule, sur laquelle sont installés des panneaux solaires et des radiateurs, se séparera. Les moteurs Draco se mettront en route de façon à contrôler l'attitude de la capsule et l'amener sur une trajectoire de retour au sol. Après quoi, les parachutes se déploieront pour permettre un atterrissage en douceur dans l'océan Atlantique près des équipes de récupération de SpaceX et de L'U.S. Air force.

    Quant au lanceur, il ne pourra pas être récupéré. SpaceX prévoit qu'il se brise en plusieurs morceaux qui tomberont dans l'océan Atlantique où ils seront récupérés.

    Source: https://www.futura-sciences.com/
    Lien: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/vol-habite-spacex-nasa-enthousiaste-apres-succes-test-crew-dragon-79199/?fbclid=IwAR2GgM8LNE_wSQOA8QrEyarJt0YskQTaIU7zZ0Aifxx2IfYhK-csY_HVr8w#utm_content=futura&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura