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Evénements marquant météorologiques memorial

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Météorologie en general

 

  • Evénements marquant météorologiques mémorial/ Février 2012 : la dernière grande vague de froid en France

     

     

    Il y a 8 ans exactement se produisait la dernière grande vague de froid majeure en France. Celle-ci a duré 13 jours, du 1er au 13 février 2012, et a été accompagnée de neige abondante. Retour sur cet événement historique.

     

    La vague de froid qui a concerné la France au cours de ce début février 2012 a duré 13 jours (du 1er au 13 février). Elle a été de forte intensité, généralisée même si la Bretagne a été moins touchée que les autres régions. Elle vient en 5ème position des vagues de froid les plus intenses de ces 50 dernières années, loin derrière 1956, 1963, 1985 et 1987 et juste devant la vague de froid de janvier 1997.

    L'anticyclone puissant qui s'est maintenu pendant deux semaines de la Russie au nord de la France a favorisé la circulation d'un air glacial sur notre pays, le fameux "Moscou-Paris". Ainsi on a pu enregistrer des températures souvent inférieures à -10°C la nuit et inférieures à 0°C le jour sur de très nombreuses régions.

    Voici l'actualité que nous avions traîtée à l'époque :

    Des températures minimales parfois proches des -20°C 

    Les régions qui ont été enneigées ont connu des températures minimales particulièrement basses lors des nuits calmes et dégagées. En plaine les -20°C ont été approchés ou atteints sur Reims, Mulhouse et Grenoble. En Île-de-France, on a relevé jusqu'à -18,7°C à Orgerus (78) alors que dans le sud, on relevait -14°C dans les Landes et -13°C à Toulouse.

    Ce froid n'a pas non plus épargné le littoral atlantique ni les rivages de la Méditerranée avec -10°C relevés à Montpellier ainsi qu'au Castellet (83) et même -12°C dans le nord de Marseille. 

    Plusieurs jours sans dégel 

    Outre les températures minimales très basses relevées, cette vague de froid s'est accompagnée d'un épisode de plus de 10 jours consécutifs sans dégel entre la Normandie, la région parisienne (Paris excepté), le Limousin et jusqu'aux frontières de l'Est. De nombreux lacs ou étangs ont gelé (étangs de Sologne, lacs du bois de Vincennes à Paris entre autres...) jusque sur les régions méditerranéennes (étang de Thau, du Baccarès, ce qui n'était plus arrivé depuis la vague de froid de janvier 1985). Des rivières ou cours se sont trouvés totalement englacés (l'Ill à Strasbourg) ou en partie gelés (la Loire à Orléans). 

    Quelques températures moyennes relevées entre le 1er et le 13 février 

    Ajaccio : 4,5°C (moyenne +9°C) Bordeaux : -2,3°C (moyenne +7°C) Bourges : -4,7°C (moyenne + 5°C) Clermont Ferrand : -7°C (moyenne +4°C) Lille : -4,6°C (moyenne février +3°C) Lyon : -5,5°C (moyenne 5°C) Nice : 4,3°C (moyenne +9°C) Paris : -3,0°C (moyenne +5°C) Perpignan : 1,4°C (moyenne +8°C) Rennes : -0,6°C (moyenne +6°C) Strasbourg : -7,7°C (moyenne +2°C) Toulouse : -3,5°C (moyenne +6°C)

    D'une manière générale, durant cette vague de froid, les températures ont accusé un déficit de -8 à -10°C par rapport aux moyennes avec des valeurs fortement négatives. Seule exception notable, la pointe bretonne (Brest) où le déficit a été plus raisonnable, de l'ordre de -3°C . 

    Un ensoleillement largement excédentaire, un peu de neige à l'ouest et au sud 

    L'autre paramètre remarquable de cette vague de froid intense est le niveau d'ensoleillement très largement excédentaire qui a prédominé sur les 3/4 du territoire, grâce à une flux d'origine très continentale, qui a contribué à assécher la masse d'air et à limiter l'apparition et la persistance des nuages bas.

    L'ensoleillement s'est élevé à 70 heures sur Lille, Strasbourg, Toulouse, Clermont-Ferrand, Lyon, Paris sur les 10 premiers jours du mois, soit une moyenne de 7 heures par jour pour une durée du jour de 9h.

    Une pluviométrie très largement déficitaire 

    Au cours de cette vague de froid, malgré les chutes de neige, la pluviométrie a été largement déficitaire de l'ordre de 1 à 5 mm sur les 4/5ièmes du territoire. Un premier épisode neigeux a concerné les 30 et 31 janvier les régions s'étendant des Pays-de-la-Loire et du Poitou au centre-est avec 6 cm à Laval, 8 cm à Poitiers, 12 cm à Clermont-Ferrand et 15 cm à Chambéry. Un deuxième épisode neigeux s'est produit une semaine après, le dimanche 5 février depuis la Normandie et le Pas-de-Calais jusqu'aux plaines du sud-ouest : 10 cm à Rouen, 8 cm à Chartres et Toulouse.

    Dans l'extrême Sud-est, plusieurs chutes de neige ont affecté la Provence et la Corse avec 3 jours de neige et 5 cm à Toulon ou bien encore Marseille et jusqu'à 21 cm de neige sur la côte orientale de la Corse à Alistro le 11 février. Les régions s'etendant de la Champagne et de l'est parisien à la Bourgogne ont été les plus épargnées. 

    Une vague de froid assez exceptionnelle 

    Cette vague de froid a été assez exceptionnelle d'autant qu'elle était survenue après un début d'hiver historiquement doux. On peut comparer et situer cette vague de froid à celle qui a touché la France en janvier 1987 ou février 1991, de par son intensité et surtout son étendue. Elle se situe néanmoins loin derrière le terrible février 1956, où la vague de froid avait duré tout le mois et donné lieu à plusieurs tempêtes de neige, et à des températures glaciales, jusqu'à -20°C à Toulouse par exemple.

     

     

     

    SOURES CHAINE METEO

  • Evénements marquant météorologiques mémorial/ LE 20/07/2019 Mission Apollo 11 : quelle météo sur la Lune ?

    Cela fait 50 ans que l'homme a posé le pied sur notre satellite, la Lune. A l’occasion de la commémoration de la mission “Apollo 11” le 21 juillet 1969, date de l’alunissage de l'équipage composée de Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins, la Chaîne Météo revient sur cet événement historique et vous dit tout sur la géographie et le climat de la Lune. Découvrez la météo lunaire et les conditions dantesques qui ont accueilli les premiers hommes sur la Lune.

    La Lune est située à 384 000 km de la Terre, mais cette distance varie de 360 000 à 405 000 km selon l’apogée ou le périgée. La durée d’un vol habité est de 3 jours, ce que fit l’équipage d’Apollo 11 en 1969. La Lune est considérée comme notre satellite naturel et effectue une rotation autour de la Terre en 29,5 jours.

    De la Terre à la Lune en 3 jours à 4100 km/h !

    A une telle distance, la Lune échappe totalement à l’atmosphère terrestre, bien qu’une récente étude internationale (CNRS) indique que l’atmosphère terrestre très ténue s’étendrait jusqu’à 630 000 km (appelée géocouronne) (1), induisant quelques atomes d’hydrogène sur la Lune. (équipe franco-russe dirigée par Jean-Loup Bertaux, directeur de recherche émérite au CNRS). La Lune aurait à peu près le même âge que la Terre, soit approximativement 4,5 milliards d’années. Sa formation résulterait d’un impact géant d’une planète de la taille de Mars contre la Terre, ce qui aurait éjecté de la matière incandescente. Cette matière, composée de roche terrestre et de fragments de la planète percutante, s’est solidifiée et s’est mise en orbite autour de la Terre. Notons que cette théorie fait encore débat dans la communauté scientifique avec plusieurs autres hypothèses avancées. Les scientifiques pensent aussi que la Lune a pu bénéficier d’une atmosphère peu après sa formation, grâce à l’activité volcanique, mais qui se serait ensuite échappée dans l’espace en raison de la faible gravité.

    De la glace sur la Lune !

    Les scientifiques ont désormais la preuve qu’il y a des traces d’eau ainsi que de la glace sur la Lune, ou plutôt dans le sous-sol (2). Cette eau serait issue de comètes ayant heurté la Lune il y a plusieurs milliards d’années, mais qui ne peut pas se maintenir sur la surface lunaire en raison de températures atteignant 100°C le jour et -200°C la nuit. Cette eau est alors maintenue dans le sous-sol et au fond de crevasses, tandis que la glace subsiste au niveau des pôles, notamment le pôle sud, qui ne voit qu’un rayonnement solaire rasant. Au fond de certains cratères plongés dans l’ombre en permanence, la température reste ainsi comprise entre -200°C et -230°C, préservant cette glace.

    Pas d’atmosphère, donc pas de météo lunaire !

    On peut considérer qu’il n’y a pas d'atmosphère sur la Lune, hormis quelques traces de gaz liées à l’ancienne activité volcanique (hydrogène, argon, hélium, sodium). Cette absence d’atmosphère ne permet pas la formation de phénomènes climatiques, à la différence de la Terre et même de la planète Mars. Il n’y a pas de déplacement d’air, pas de vent et aucune formation nuageuse. Le sol lunaire est donc rocailleux, totalement désertique et sec, hormis ces traces d’eau dans le sous-sol. Le ciel est d’une pureté absolue et noir, de jour comme de nuit : en effet, il faut des gaz atmosphériques (en particuliers la vapeur d’eau) pour colorer le ciel comme sur la Terre. Le passage du jour lunaire (qui dure 14 jours terrestres) à la nuit lunaire (de durée équivalente) se fait brusquement. L’absence de gaz à effet de serre ne protège pas la Lune des radiations solaires ni des fortes amplitudes de températures, qui atteignent +120°C le jour, tandis que pendant la nuit, celle-ci descend à -170°C, avec des pointes à -230°C dans le fond des cratères du pôle sud. On constate donc que la Lune est totalement hostile pour l’Homme.

    Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité

    La mission d'Apollo 11 avait pour but de montrer la suprématie spatiale des Etats-Unis sur l’URSS au moment de la Guerre Froide. Pris de cours par l’exploit du premier homme envoyé dans l’espace en 1957 par l’union soviétique, le président John Fitzgerald Kennedy donne alors pour mission à la NASA d’envoyer un équipage sur la Lune en 1961. Il leur donne jusqu’à 1970 pour réaliser cet objectif dantesque.

    En 1969, après plusieurs missions Apollo pour tester les équipements mis en oeuvre pour le premier pas lunaire, la mission Apollo 11 est lancée à partir du 16 juillet 1969 à bord du lanceur Saturn V du Centre Spatial Kennedy. A son bord, l’équipage de la mission Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins. 

    Le dimanche 20 juillet 1969 à 20h17 et 40 secondes UTC : le module lunaire “Eagle” alunit (atterrir sur la lune). L’équipage vérifie alors tous les équipements, paramètre l’ordinateur pour repartir, teste les combinaisons avant de réaliser la sortie extravéhiculaire, et dépressuriser le module lunaire.

    Lundi 21 juillet 1969 à 2h56 et 20 secondes du matin, Neil Armstrong pose le premier pas sur la Lune et lâche ces mots “That's one small step for [a] man, one giant leap for mankind » (« C'est un petit pas pour [un] homme, [mais] un bond de géant pour l'humanité ») entendus par des centaines de millions de téléspectateurs. Buzz Aldrin le rejoint peu de temps après sa sortie afin de mettre à l’oeuvre la mission lunaire (dont la récolte d’échantillons de pierres lunaires). 

    Au bout de 21h et 36 minutes, Neil Armstrong et Buzz Aldrin repartent de la Lune. Le module lunaire exécute avec réussite le rendez-vous en orbite lunaire. Par la suite, les astronautes retournent vers la Terre où ils amerrissent dans l’océan Pacifique, à 2660 km à l’est de l’atoll de Wake et à 380 km au sud de l’atoll Johnston. 

    Un satellite météo secret évite un amerrissage dramatique

    Grâce à un satellite météo ultra secret de la NASA, dont quasiment personne ne connaissait l’existence, un météorologue de l’Air Force a découvert que la zone d’atterrissage originelle devait être touchée par de violents orages. Le risque de perdre les astronautes et les données collectées dans ces orages était trop grand mais il était impossible de révéler à qui que ce soit l’existence de ce satellite secret. 3 jours avant l’atterrissage, le météorologue a dû convaincre les autorités  de changer au dernier moment le site d’arrivée des astronautes. Ce qui a été fait, et les astronautes ont atterri ailleurs sous un grand ciel bleu. Mais comme la NASA n’avait pas totalement confiance en les données de ce satellite météo secret, elle a aussi envoyé un avion sur le 1er site originel d’atterrissage. Celui-ci s’est retrouvé, comme prévu, pris dans de violents orages qui auraient pu coûter la vie aux astronautes et faire disparaître les données collectées sur la lune si un météorologue n’était pas intervenu pour changer les choses ! L'existence de ce satellite et de ce changement de dernière minute n'a été révélé au public qu'en 1995. (3)

    A voir absolument : court métrage LUNAR, qui retrace l'arrivée d'Appolo 11 sur la Lune et les paysages découvert par les premiers Hommes grace aux photos d'époque de la NASA.

  • Le 3.08.2018:2008 – 2018 : les 10 ans de la tornade EF4 d’Hautmont (Nord)

     Notre article est dedié a Vincent Halgrain (Meterologue est Previsioniste amateur de notre association) qui a vecu cette tornade il ya 10 ans jours pour jours à Hautmont le 3.08.2008.

  • Le 2.11.2017 Les chroniques météo de l'année 1992...

    Ecarts à la normale 1992

     

    Repères historiques

    23 février : Albertville accueille les jeux olympiques d’hiver
    5 mai : drame au stade de Furiani
    9 août : succès des jeux olympiques de Barcelone
    3 novembre : Bill Clinton est le 42ième président américain 
    Une nouvelle chaîne de TV apparaît : ARTE

     

     

     

    Evènements météo marquants de l’année

     

    Le mois de janvier est très sec, sauf sur la Languedoc Roussillon où de très fortes chutes de neige ont lieu du 22 au 24 janvier - 180 camions sont bloqués du coté de Carcassonne où l’épaisseur de neige atteint 52cm - on mesure également 42cm de neige à Perpignan et une couche assez importante à Montpellier et dans le Gard.


    La neige tombée en abondance à Montpellier


    Une sécheresse assez importante est observée au cours du printemps 1992.

    La Loire à sec

    Du 14 au 17 mai, une chaleur hors du commun accentue cette sécheresse, notamment sur la moitié sud - on dépasse souvent 30° et on atteint 35° à Cognac et 34° à Bordeaux - la sécheresse s’estompe à la fin du mois de mai avec l’arrivée de nombreux orages.

     

     

    Du 25 mai au 1er juin : un série d’orages à caractère tropical s’abattent un peu partout en France - les 25 et 28 mai, des torrents de boue ravagent notamment le Val d’Oise et la région de Riom (Puy de Dôme) où il tombe 114mm de pluie en quelques heures - dans la nuit du 31 mai au 1er juin, des pluies d’une intensité record sont enregistrées en Région parisienne - le centre de Sarcelles (au nord de Paris) est noyé sous 2m d’eau (un peu comme le 3 juillet 1926) - près de la gare St Lazare, il tombe 192mm de pluie en 24h, soit l’équivalent de 3 mois de précipitations - jamais, une telle quantité d’eau n’avait été mesurée jusqu’à présent sur cette région en une seule journée.

    Des égouts explosent dans l’Essonne 


    Le centre de Sarcelles (95) inondé


    Sarcelles, noyé par les pluies diluviennes


     

    En juin, il ne cesse de pleuvoir - le 20 juin, des pluies soutenues s’abattent en Normandie et en Picardie et en cette veille d’été, on enregistre seulement 10° à Château-Chinon, 12° à Vichy, 13° à Orléans et 14° à Paris.

     

    Les 7 et 8 août : très forte chaleur - il fait 38° à Auxerre et Troyes, 37° à Metz, 36° à Paris - cette chaleur provoque de très gros orages de grêle au nord de Paris, à Bordeaux, Nogent le Rotrou et à Tours où une tornade est observée 2 semaines plus tard - un régatier est porté disparu en Gironde - les vignobles du Médoc et des Corbières sont sévèrement touchés.

     

    D’intenses précipitations provoquent des inondations dans le sud-est du pays à la fin du mois de septembre - le 21 septembre, les inondations touchent les Cévennes et le département de l’Hérault - 447mm de pluie à Caylar (Hérault) - le 22 septembre, les orages concernent tout le quart sud-est - on enregistre 6200 impacts de foudre - les eaux de l’Ouvèze ravagent le centre-ville de Vaison la Romaine, notamment une cité pavillonnaire - le bilan s’élève à plus de 40 morts; il tombe 212mm en 4h30.

    Cumuls de pluie du 22 septembre 1992 sur les Alpes du sud

    les 26 et 27 septembre, le Languedoc-Roussillon puis la Corse sont de nouveau touchés - 290mm de pluie en 4h à Narbonne - Rennes-les-bains et Couiza (Aude) sont frappés.


    Les inondations catastrophiques de Vaison-la-Romaine


    De l'eau jusqu'à la taille !!

     

    Octobre et novembre 1992
    sont des mois frais et très perturbés - le 17 octobre, des flocons de neige sont signalés jusqu’aux portes de Lyon et de Genève - à la fin du mois de novembre, l’épaisseur de neige est très importante au nord des Alpes - elle atteint parfois 1m à 2000 m d’altitude et 2,5m à 2500 m d’altitude - le 21 novembre, 7 personnes sont tuées par une coulée de neige à Val Thorens (Savoie).

     

    A partir du 29 décembre : de l’air très froid et très sec envahit toute la moitié nord - le réveillon de la St Sylvestre est marqué par de fortes gelées - cette mini vague de froid se poursuit jusqu’au début du mois de janvier 1993.

     

    Ecarts à la normale 1992

  • Le 1.10.2017 Retour sur les intempéries : inondations en cours à Saint-Gilles dans le Gard un ans après jours pour jours

    La commune de Saint-Gilles, dans le Gard, est sous l'eau. Un orage stationnaire s'est formé au dessus de la ville et provoqué des inondations. Les images sont assez impressionnantes.

    C' étais le 1.10.2016

     

    Que c'est il passé exactement ce jours la?

     

    Un orage stationnaire s’est formé au dessus de Saint-Gilles. Des inondations sont en cours et la circulation est très difficile notamment dans le centre-ville. Météo Languedoc estime qu'il est tombé 90 mm de pluie en 1 heure et entre 100 et 150mm en 24 heures. Evitez tout déplacement dans la mesure du possible.

     

    Axes routiers et voitures inondés


    Peu après 19h00, l'orage était en direction des Bouches-du-Rhône, indique Météo Languedoc. De nombreux axes routiers ont été inondés et plusieurs véhicules ont été noyés dans la commune.

     

    Video d un orage violent de cette aprés midi a St Gilles gard 30

     

    RETOUR EN VIDEOS DE CETTE JOURNEE DU 1.10.2016

     

     

    Inondation suite a un gros orages stationnaire a ST GILLES GARD 30

     

     

    Un orage s’est formé au-dessus de la ville de Saint-Gilles, dans le Languedoc-Roussillon. La commune est donc sous l’eau depuis le 1er octobre.


    Les orages continuent de frapper le département du Gard. Et ce mal
    gré la levée de la vigilance orange de Météo France. Une ville est particulièrement touchée : Saint-Gilles. Selon France 3 – Languedoc Roussillon, depuis samedi 1er octobre, un orage stationnaire s’est formé au-dessus de la commune et provoque de nombreuses inondations. La circulation est devenue très difficile, voire impossible, notamment dans le centre-ville. 

     

    Selon les estimations de Météo Languedoc, 90 millimètres de pluie sont tombées en une heure, et entre 100 et 150 millimètres sont tombées lors des dernières 24 heures. Sur les images impressionnantes diffusées sur le compte Twitter du site local de prévisions, il est possible de voir des torrents d’eau couper la circulation sur plusieurs axes de la ville, la pluie se mêlant à la terre. Certains habitants bravant l’orage se retrouvent avec de l’eau leur arrivant jusqu’aux cuisses.

     

    L'orage se déplace

     

    Samedi 1er octobre, peu après 19 heures, l’orage allait en direction des Bouches-du-Rhône, indiquaient les sources météo locales. Plusieurs axes routiers ont donc été inondés et des véhicules de la commune ont été noyés. De nouvelles averses sont prévues dans la nuit de dimanche 2 à lundi 3 octobre, sans toutefois être aussi importantes.

     

     

     

     

     

     

  • Enorme inondation à Vaison la Romaine le 22 Septembre 1992 il y à 25 ans

    L'inondation de Vaison-la-Romaine en septembre 1992 est un phénomène de submersion, dû à de forts cumuls de pluie, qui s'est produit les lundi 21 et mardi  à Vaison-la-Romaine, dans le Vaucluse. Elle a causé 47 morts et 34 disparus, dans quatre communes.

     

    Historique

     

    Les inondations de Vaison-la-Romaine sont dues à un phénomène météorologique de grande envergure, sur la région sud-est de la France, touchant plusieurs départements : le , de fortes pluies se déversent sur les départements de l'Hérault, du Gard, de la Lozère et de l'Ardèche, notamment sur les montagnes cévenoles. La commune du Caylar reçoit 448 mmde précipitations en 24 heures, ce qui reste un record pour le département de l'Hérault1. Ces pluies font suite à une météorologie au-dessus des normes pour la région, la moyenne des températures ayant été supérieure aux températures normales, doublée d'une zone de basse pression dans le golfe de Gascogne2.

    Le lendemain, les pluies continuent sur le Gard notamment en matinée où les régions de Sommières et Nîmes sont balayées par un bref et violent orage accompagné de violentes rafales de vent ainsi qu'une partie de l'Ardèche, puis le front pluvieux traverse le Rhône, pour toucher les départements du Vaucluse et de la Drôme1. Les averses du 22 septembre sont la résultante d'un front orageux de flux ouest/est bloqué sur le flanc ouest du mont Ventoux à partir de l'après midi 3. La commune d'Orange, au nord-ouest du département du Vaucluse, reçoit 51 mm de cumul de pluies, celle de Carpentras, au sud des Dentelles de Montmirail, 212 mm.

     

    Chronologie des évènements

     

     

     

    Le premier bulletin d'alerte de Météo-France, auprès du Ministère de l'intérieur, puis des autorités locales, date du . Le soir même, le préfet de Vaucluse relaye cet état d'alerte, pour la mise en place des services de sécurité et protection4.

    Le , deux autres messages de Météo France à Marignane, en fin de nuit et début de matinée, confirment l'alerte, en annonçant des orages d'une rare violence. Malgré tout, la pluie, alors forte sur Vaison-la-Romaine en milieu de matinée, cesse vers midi. Les services de secours de la ville doivent faire face à plusieurs difficultés : les évènements se déroulent un mardi, jour de marché hebdomadaire, et d'affluence accrue ; les demandes d'évacuation faites auprès des clients et touristes (alors nombreux en cette fin de saison estivale) du camping municipal, situé en amont du pont romain, n'ont que peu d'effet4. La première averse, modérée (17,8 mm) est tombée entre 10 heures et midi. Elle fut suivie, en début d'après midi, d'une seconde beaucoup plus violente (182,7 mm) qui dura jusqu'à 15 h 153.

    Les instituteurs de l'école Jules Ferry, alors située près du cours de l'Ouvèze, mettent en sécurité les élèves, au premier étage du bâtiment le plus éloigné de la rivière4. Le cumul de pluies, à Entrechaux, est de 300 mm (300 litres d'eau au mètre carré) en six heures (peut-être un peu plus localement...). À titre de comparaison, la moyenne annuelle de précipitations, à Paris, est de 637 mm. Durant cet évènement météorologique, près de 1 320 km2 ont reçu plus de 100 mm de précipitations5. L'orage, d’une violence inouïe, stagne sur les pentes du mont Ventoux pendant plusieurs heures. Il déverse 215 mm d'eau à Malaucène, 179 mm à Vaison, et 143 mm à Buis-les-Baronnies 6. Les fortes pluies en amont de Vaison-la-Romaine sont telles, qu'une coulée de boue, d'environ 50 cm, envahit et recouvre complètement le camping municipal vers 15h00. Une hauteur d'eau de 10 cm recouvre déjà les rues de la ville basse4.

    Camping À Cœur Joie au nord de Vaison emporté le 22 septembre 1992

    L'Ouvèze redevenue étale le 24 septembre 1992 à Vaison-la-Romaine

    Les premières nouvelles arrivent, il y a des morts au camping du Moulin de César7. La partie réservée au camping associatif À cœur joie — 450 emplacements — a été emportée. On apprend qu'il y a de nombreuses victimes au lotissement du quartier Théos, situé sur la rive droite, qui a été submergé par les flots6.

    Dans le même temps, un torrent de boue balaye le camping municipal, emportant tout sur son passage : caravanes, véhicules et campeurs. Dans les minutes qui suivent, au niveau du pont romain, dont le tablier se situe à moins d'une vingtaine de mètres de la normale de la rivière, l'eau atteint 17 mètres, soit 15 de plus que son cours normal4. Les images de caravanes s'écrasant contre le pont romain se gravent dans les mémoires8. La caserne des pompiers, située près du lit de l'Ouvèze, se trouve alors inondée, bâtiment, comme matériel de secours. Le Plan ORSEC est déclenché à 17 h 0. La décrue ne commença qu'après 22 heures4.

     

    Une crue centennale

     

     

     

    Inondation du 22 septembre 1992 à Sarrians

    Plus tard, on apprit que le même phénomène s'était déjà produit, au moins une fois, à Vaison. Dans les archives municipales de la ville, est transcrite une délibération datée d’août 1616 indiquant que « le conseil de ville devait faire réparer le parapet du pont romain détruit par une inondation qui avait aussi emporté plusieurs maisons ». Il n'est fait état d'aucune victime. Au xviie siècle, les Vaisonnais vivaient dans la ville haute, et autour de la cathédrale, recouvrant les ruines de l'antique Vasio, il n’y avait que des jardins6.

    Des études scientifiques ont été faites sur la crue centenale de 1992. Elles donnent les raisons de l'importance des dégâts. Dans le secteur du torrent de la Salette, affluent du Brégoux, lui-même affluent de l'Ouvèze, au cœur des Dentelles de Montmirail, il est tombé 200,5 millimètres de pluie en l'espace de cinq heures. Les chiffres sont connus grâce à la station des Bernardins, à Beaumes-de-Venise. Ce qui a représenté un volume de 4,2 millions de mètres cubes d'eau tombée dans le bassin versant de ce torrent qui a une superficie de seulement 28 km23.

    L'Ouvèze est une rivière de 123 km, prenant sa source à Montauban-sur-l'Ouvèze, dans le département de la Drôme, et se jetant dans le Rhône, à Sorgues, après avoir arrosé 28 communes. De nombreux cours d'eau sont confluents de l'Ouvèze, notamment le Toulourenc, entre Mollans-sur-Ouvèze et Entrechaux9. Sur les 820 km2 du bassin versant de l'Ouvèze, 580 km2 se situe en amont de Vaison-la-Romaine

     

    Le bilan

     

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    Cette tragédie du 22 septembre causa la mort de plus de 40 personnes qui furent emportés par l'Ouvèze ou ses affluents6. Le chiffre des victimes avancé le plus généralement fait état de 46 morts8, plus un à Beaumes-de-Venise, régulièrement oublié des statistiques3. Trente-huit personnes ont perdu la vie ce jour-là dans le Haut-Vaucluse, dont 34 à Vaison-la-Romaine10. Parmi elles, quinze habitants du lotissement Theos6 et onze résidents, au moins, du camping du Moulin de César7. Cette crue hors norme frappa de nombreux villages en aval de Vaison, causant aussi des morts : trois à Séguret10; un vieil agriculteur parti chercher sa vache à Gigondas, elle fut retrouvée vivante6 ; quatre campeurs emportés par les flots du Brégoux à Aubignan10; un piéton qui voulut traverser le pont emporté par la crue de la Salette à Beaumes-de-Venise3 ainsi que quatre disparus dont un bébé de six mois10. Neuf mois après, en 1993, un corps a été retrouvé sur la commune de Roaix par un pompier maître-chien de Vaison6.

    Sans le courage d'un pompier qui sauva 36 personnes avec une barque d’emprunt, le bilan des décès aurait été beaucoup plus lourd. La décrue amorcée, le matin du 23 septembre, les tractopelles et les camions purent s'activer dans les rues pour évacuer les carcasses de véhicules recouvertes du limon de la rivière et tous les déchets qu'elle avait transportés. Pour éviter tout pillage le secteur inondé fut bouclé par l'armée, les militaires surveillant les entrées de la ville et des principaux villages touchés et patrouillant devant les maisons6.

    Au cours des cinq premières années qui suivirent la catastrophe, l'enquête s'enlisa. Seul fut mis en cause, en 1995, le préfet de Vaucluse qui exerçait en 1965. Le juge clôtura son instruction au début de l'année 1998, après avoir ordonné de nouvelles investigations sur les études réalisées pour les permis de construire7. Celles-ci « ont clairement mis en cause le bétonnage systématique des zones à risques, en particulier des bassins naturels d'expansion des fleuves et rivières ». En dépit de ce constat, les professionnels de l'immobilier continuèrent à vouloir construire dans ces zones11. Certains rescapés à Vaison ont pu réaménager au clos d'Ariston, un terrain acheté et viabilisé par la commune. Peu d'entre eux ont quitté la ville, puisque les assurances les ayant bien remboursé, d'autres ont pu acheter de l'ancien7.

     

     

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