Actualité Météorologie, Astronomie

Demain 162

  • LE 4.01.2021: Actualité de la météo/Météo du mardi 5 janvier : un temps souvent gris et froid a 15h52

    Par Cyril BONNEFOY, météorologue
    Publié le 04/01/21, mis à jour le 04/01/21 à 15h52

     

    Les conditions hivernales se poursuivent, même si les averses de neige se font plus rares. Le ciel reste souvent gris et les températures ne décollent pas.

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  • Actualité de l'astronomie du 04.01.2021 / Des images inédites des échantillons de Ryugu.

    Des images inédites des échantillons de Ryugu

     

     

    Céline Deluzarche

    Journaliste

     

    Publié le 31/12/2020 à 11h30

    Noël a eu lieu un peu plus tôt cette année pour l'agence spatiale japonaise : la sonde Hayabusa-2 a déposé sur Terre le 6 décembre une petite capsule contenant les échantillons de l’astéroïde Ryugu. Quelque 5,4 grammes de petit grains noirs ont ainsi été récupérés par les scientifiques, bien au-delà du 0,1 gramme requis pour une analyse. L'agence spatiale japonaise vient de dévoiler les images des conteneurs où l'on peut voir des petits cailloux noirs semblables à du charbon. Après la chambre A à la mi-décembre, les chambres B (vide) et C ont été ouvertes le 21 décembre.

    Les grains de la chambre C, plus gros que ceux de la chambre A (l'un des fragments les plus gros mesure jusqu'à 1 centimètre), ont été récoltés lors du second atterrissage de la sonde, ce qui suggère qu'il s'agit de matériel plus profond éjecté lors de la création du cratère.

    La chambre A contient de la poussière noire de petite taille. © Jaxa

    La chambre A contient de la poussière noire de petite taille. © Jaxa 

    Une autre grosse surprise s'est glissée dans la chambre C : un objet « artificiel » dont la nature est encore indéterminée. « Son origine est en cours d'investigation, mais une source probable est de l'aluminium gratté sur la surface de l'échantillonneur du vaisseau spatial lorsque le projectile a été tiré pour briser la roche lors de l'atterrissage », explique l'agence Jaxa.

    C'est la première fois que des fragments d'un astéroïde primitif carboné seront analysés sur la Terre. Ils devraient nous apporter des informations sur la formation du Système solaire et sur la nature de la matière carbonée primitive.

    La chambre C contient un objet artificiel qui ressemble à un bout d’aluminium. © Jaxa

    La chambre C contient un objet artificiel qui ressemble à un bout d’aluminium. © Jaxa 

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/asteroide-ryugu-images-inedites-echantillons-ryugu-3715/?fbclid=IwAR3aJU2fGM0faSJvhKvdR-mWsyu_mDJog3WC0cF-fwvJc8LZxtHAKR-XrfI&utm_content=buffera4854&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 04.01.2021 / Cette exoplanète « excentrique » aide les astronomes à débusquer l'introuvable planète 9.

    Cette exoplanète « excentrique » aide les astronomes à débusquer l'introuvable planète 9

     

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, texte qui dit ’L'exoplan baptisée HD 106906 circule ur une orbite impr obable autour d'une étoile double 336 années-lumière de Terre. Elle offre indices celle que ppell la planète 9 cherchent depuis plusieurs années aux confins notre Système solaire. M Kornmesser, ESA Fermer 日’

    Publié le 03/01/2021

    Pour expliquer les orbites chaotiques de planètes naines aux confins du Système solaire, les astronomes envisagent depuis plusieurs années l'existence d'une « planète 9 ». Elle échappe toutefois toujours aux observations. Mais aujourd'hui, les chercheurs ont mis la main sur une exoplanète dont le comportement se rapproche de celui théorisé pour la « planète 9 ». De quoi apporter un peu plus de crédibilité à l'hypothèse.

    Aux confins de notre Système solaire se joue une histoire étrange. Une série de planètes naines naviguent sur des orbites perturbées. Pour expliquer le phénomène, les astronomes ont avancé l'idée de l'existence dans la région d'une « planète 9 ». Une planète de 10 fois plus grande que la Terre, se déplaçant sur une orbite très excentrique. Mais qui reste hypothétique, car échappant toujours à toute observation.

    Aujourd'hui, l'histoire pourrait avoir fait un pas vers son dénouement. Grâce à des données extrêmement précises recueillies par le télescope spatial Hubble et par la mission Gaia, des astronomes semblent avoir mis la main sur une exoplanète qui se comporte comme ils imaginent que la fameuse « planète 9 » pourrait le faire.

    Elle porte le nom de HD 106906 b. Elle a été découverte en 2013, à 336 années-lumière de la Terre, du côté de la constellation de la Croix du Sud. Sa masse est estimée à quelque 11 fois celle de Jupiter. Ce qui est bien plus que la masse supposée de la « planète 9 ».

    Ce qui rapproche cette exoplanète de la mystérieuse inconnue de notre Système solaire, c'est qu'elle orbite à une distance de sa paire d'étoiles hôtes de 737 unités astronomiques, soit 737 fois la distance entre la Terre et le Soleil ou 25 fois la distance entre Neptune et le Soleil ! Et les chercheurs montrent aujourd'hui que son orbite se révèle en plus très inclinée -- d'un angle compris entre 36 et 44° --, très excentrique -- avec une période de pas moins de 15.000 ans -- et externe au disque de débris qui entourent lesdites étoiles. De quoi montrer que l'hypothèse de la « planète 9 » est possible. Que de telles planètes éloignées peuvent exister et se former dans les 10 premiers millions d'années de la vie d'une étoile.

    Cette image du télescope spatial Hubble montre une orbite possible de l’exoplanète baptisée HD 106906 b, en dehors du disque de débris circumstellaires — l’équivalent de notre ceinture de Kuiper — de son système. Ce disque est, lui-même, déformé, sans doute par des tiraillements gravitationnels induits par la planète. © Nasa, ESA, Meiji Nguyen/UC Berkeley, Robert De Rosa/ESO et Paul Kalas/UC Berkeley et SETI Institute

    Cette image du télescope spatial Hubble montre une orbite possible de l’exoplanète baptisée HD 106906 b, en dehors du disque de débris circumstellaires — l’équivalent de notre ceinture de Kuiper — de son système. Ce disque est, lui-même, déformé, sans doute par des tiraillements gravitationnels induits par la planète. © Nasa, ESA, Meiji Nguyen/UC Berkeley, Robert De Rosa/ESO et Paul Kalas/UC Berkeley et SETI Institute 

    Le jeu des interactions gravitationnelles

    Pour expliquer la configuration actuelle du système HD 106906, les astronomes se reposent sur des images obtenues par l'imageur de planètes Gemini (Chili) du disque de débris entourant les étoiles hôtes de l'étonnante exoplanète. Ils avancent que celle-ci a dû se former bien plus près de ses étoiles. À seulement trois fois la distance Terre-Soleil. Puis « quelque chose s'est produit très tôt -- des interactions gravitationnelles propres au système stellaire binaire -- qui a projeté la planète vers l'extérieur avant que des étoiles de passage -- les astronomes ont identifié trois candidates probables -- stabilisent son orbite et l'empêche de quitter son système d'origine », explique Paul Kalas, chercheur à l'université de Californie, dans un communiqué.

     

    “ Comme une machine à remonter le temps “

    « C'est un peu comme si nous étions face à une machine à remonter le temps, qui nous permet de voir ce qui aurait pu se passer dans notre jeune Système solaire », ajoute-t-il dans le communiqué de l'équipe du télescope spatial Hubble. Des interactions avec Jupiter auraient en effet pu éjecter une planète vers l'extérieur. Mais avec une telle force qu'elle se serait probablement retrouvée à errer dans l'espace, comme une planète vagabonde. Sans l'intervention d'étoiles de passage qui pourrait l'avoir stabilisée sur une orbite éloignée de celles de toutes les planètes du Système solaire pour la muer en « planète 9 ».

    « Si une planète se cache derrière les perturbations observées sur les orbites des objets transneptuniens, elle doit avoir une orbite excentrique inclinée par rapport au plan du Système solaire », confirme Robert De Rosa, membre de l'équipe de l'Observatoire européen austral (Chili). Les astronomes attendent désormais avec plus d'impatience encore, les données que pourra fournir sur HD 106906 b, le futur télescope spatial James Webb.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-cette-exoplanete-excentrique-aide-astronomes-debusquer-introuvable-planete-9-84684/?utm_content=bufferba2dc&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR1N2cGXPEbzl6mwG5s31f0Jk1CM5rEL0u3G4O1EsHFVKsueQPPz6A7P-Uk

  • Actualité de l'astronomie du 04.01.2021 / Combien y a-t-il d’étoiles dans la Voie lactée ?

    Combien y a-t-il d’étoiles dans la Voie lactée ?

     

    Xavier Demeersman

    Journaliste

    L’image contient peut-être : nuit, ciel et plein air, texte qui dit ’La Voie lactée photographiée par Serge Brunier © Serge Brunier, Apod’

    Publié le 03/01/2021

    Les étoiles sont sans doute des milliards dans notre Galaxie, la Voie lactée. Mais combien exactement ?

    Par une belle nuit claire, dans d'excellentes conditions n'impliquant aucune pollution lumineuse, un être humain peut compter jusqu'à 3.000 étoiles dans le ciel.

    VOIR AUSSICombien d'étoiles peut-on voir à l'œil nu ?

    Mais cela n'en représente qu'une poignée à l'échelle de toute la Galaxie de 100.000 années-lumière de diamètre. En effet, la grande majorité des étoiles qui la peuplent nous échappent : beaucoup sont trop faibles, trop petites, trop lointaines et aussi cachées par d'épais nuages de poussière... Pour l'essentiel, elles sont massées dans la Voie lactée, la nuée laiteuse qui traverse la voûte céleste.

    La Voie lactée photographiée au-dessus du désert d'Atacama, au Chili, où sont installés plusieurs grands observatoires. Seule une petite fraction des étoiles qui peuplent notre Galaxie sont visibles à l’œil nu. La plupart sont regroupées dans la nuée blanche de ce gros serpent d’étoiles, indistinctes individuellement, et aussi cachées par des nuages de poussière. © ESO, Luis Calçada, Herbert Zodet

    La Voie lactée photographiée au-dessus du désert d'Atacama, au Chili, où sont installés plusieurs grands observatoires. Seule une petite fraction des étoiles qui peuplent notre Galaxie sont visibles à l’œil nu. La plupart sont regroupées dans la nuée blanche de ce gros serpent d’étoiles, indistinctes individuellement, et aussi cachées par des nuages de poussière. © ESO, Luis Calçada, Herbert Zodet 

    Entre 100 et 400 milliards de fois la masse de notre Soleil

    Compter individuellement les étoiles de la Voie lactée est donc un défi impossible à relever. (Idem d'ailleurs pour les autres galaxies que nous devisons.) Aussi ne reste-t-il plus aux astronomes qu'à évaluer leurs populations en s'appuyant sur la masse de ces gigantesques structures. Mais cela ne résout pas tout, car une galaxie n'est pas faite uniquement d'étoiles...

    Il faut au préalable soustraire la matière noire ordinaire éparpillée partout dans la Galaxie -- celle-ci comprend les nuages de poussière sombres, les trous noirs, les naines brunes, la multitude de corps célestes qui entourent les étoiles (planètes, astéroïdescomètes...), etc. -- et la matière noire exotique, dont la nature demeure inconnue.

    Enfin, une fois retirée, on obtient, pour notre Voie lactée, une valeur au minimum de 100 milliards de masses solaires et au maximum de 400 milliards. Mais, évidemment, toutes les étoiles ne sont pas identiques à notre Soleil (en l'occurrence une naine jaune).

    À l'image d'une grande forêt, il y a une diversité des espèces, des végétaux de toute taille et de tout âge... Et ce sont les étoiles les plus petites, comme les naines brunes et les naines rouges qui sont les plus nombreuses. En revanche, les plus grosses, massives et chaudes, sont beaucoup plus rares.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/galaxie-y-t-il-etoiles-voie-lactee-6915/?utm_content=buffer21dc7&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR2X7ATeJfQuv59aCPtqZKVclS7LTCbzetXFcM4IsUXep0yXHbYlcewVqoE

  • Actualité de l'astronomie du 03.01.2021 / Porto Rico annonce investir 8 millions de dollars dans la reconstruction du télescope d'Arecibo,

    Porto Rico annonce investir 8 millions de dollars dans la reconstruction du télescope d'Arecibo

     

    Par Marine Benoit le 31.12.2020 à 14h40

    Par la voix de sa gouverneure Wanda Vazquez, l'île de Porto Rico a annoncé l'allocation de 8 millions de dollars à la reconstruction de l'Obervatoire d'Arecibo, dont le télescope géant s'est tristement effondré le 1er décembre dernier.

    Porto Rico veut reconstruire Arecibo

    Une vue aérienne montrant les dommages subis par l'Observatoire d'Arecibo, à Porto Rico, le 1er décembre 2020. Le radiotélescope qui a notamment servi de lieu de tournage dans un James Bond s'est effondré lorsque sa plateforme de réception de 900 tonnes est tombée de 140 mètres et s'est écrasée sur l'antenne parabolique située en-dessous.

    RICARDO ARDUENGO/AFP

    Le gouvernement portoricain a annoncé lundi 29 décembre 2020 l'allocation de 8 millions de dollars pour reconstruire l'Observatoire d'Arecibo, l'un des plus grands radiotélescopes monodisques du monde, qui s'est effondré début décembre sous l’oeil ému des scientifiques et du grand public qui l’affectionnaient. Le gouvernement de l'île a également déclaré la zone de l'Observatoire "zone historique".

     

    Le gouvernement américain et le secteur privé également à la rescousse

    Lors d'une cérémonie à La Fortaleza, le siège du gouvernement de l'île, la gouverneure Wanda Vazquez a déclaré que l'effondrement du télescope offrait "une grande opportunité pour le reconcevoir", tout en tenant compte des leçons apprises et des recommandations de la communauté scientifique afin qu’il puisse durer dans le temps. Mme Vazquez a déclaré qu'elle et son administration souhaitaient que l'installation redevienne un centre de recherche international comme un pôle d’attraction touristique (chaque année, plus de 100.000 touristes se rendaient sur le site). Les 8 millions de dollars comprendraient également des fonds pour réparer les dommages environnementaux causés par l’effondrement. Des opérations de consolidation et de nettoyage ont d’ailleurs déjà commencé sous la supervision de la Fondation nationale des sciences (NSF), propriétaire de l’Observatoire.

    LIRE AUSSIVIDEO. LES IMPRESSIONNANTES IMAGES DE L'EFFONDREMENT DU TÉLESCOPE D'ARECIBO

    Selon Wanda Vazquez, le gouvernement fédéral américain et le secteur privé devraient également soutenir l’effort financier nécessaire à sa nouvelle conception, à sa reconstruction et à son fonctionnement une fois remis en service. Depuis le désastre, plus de 100.000 signatures ont été recueillies sur une pétition pour sa reconstruction. Le document devrait être transmis à la Maison Blanche.

    57 ans de découvertes

    Le 1er décembre dernier, le télescope s’était effondré après que deux câbles soutenant les 900 tonnes d’instruments du télescope au-dessus de la parabole de 305 mètres de diamètre avaient rompu, respectivement le 10 août et le 6 novembre. La Fondation nationale des sciences avait ainsi été contrainte d’annoncer le démantèlement de la structure, après 57 ans de recherche et d'investigation scientifiques. Les accès au télescope étaient interdits depuis, et seuls des drones inspectaient la structure. 

    Parmi les accomplissements marquant d’Arecibo, on citera la détection des premières preuves indirectes d'ondes gravitationnelles en 1974, une réalisation qui valut un prix Nobel aux scientifiques impliqués. Ainsi que la découverte des premières exoplanètes en 1992.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/univers/le-gouvernement-portoricain-annonce-investir-8-millions-de-dollars-dans-la-reconstruction-du-telescope-d-arecibo_150482

  • Météorologie en générale/Association Météo Centre Comment se forme la neige ?

    Or blanc pour les skieurs, source de bonheur pour les enfants, cauchemar des automobilistes, la neige fait parler d’elle… mais comment se forme-t-elle ?

    Comment se forme la neige ?

    Au cœur des nuages froids chargés de particules volatiles microscopiques, la vapeur d’eau se condense en gouttelettes d’eau puis en en cristaux de glace à l’origine des flocons de neige. Lorsque la température du nuage est inférieure à 0°C, les cristaux de glace grossissent et finissent par se précipiter vers le sol du fait de leur poids. Lorsque ces précipitations traversent diverses couches d’air assez froides (température inférieure à 0°C), ces cristaux s’agglomèrent et forment des flocons.

    Flocon de neige au microscope.

    Flocon de neige au microscope.

     

     

    Trois conditions sont nécessaires pour que la neige se forme. Premièrement, la température de la masse d’air (dans l’atmosphère et au sol) doit être très proche de 0°C ou juste en dessous. Deuxièmement, la vapeur d’eau et de minuscules particules volatiles (poussière, etc.) doivent être présentes en assez grande quantité dans l’atmosphère.

    En France, la neige tombe généralement en plaine lorsque les températures sous abri sont comprises entre -5°C et +1°C. On retrouve des épisodes neigeux en plaine à partir de fin novembre jusqu’au mois d’avril la plupart du temps. Toutefois, il est possible d’observer des chutes de neige précoces en octobre mais aussi des chutes de neige tardives au mois de mai.

    Neige dans l'Indre en février 2012.

    Neige dans l’Indre en février 2012.

    Les différents types de neige

    Il existe trois types de neige en météorologie : la neige sèche, la neige humide et la neige mouillée. La quantité d’eau liquide est un facteur clé pour déterminer le type de neige.

    La neige sèche ou poudreuse contient très peu ou pas d’eau liquide. On la retrouve fréquemment en montagne où la température est très basse (souvent inférieure à -5°C).

    La neige humide contient un peu d’eau liquide. Elle est souvent « lourde et collante ». On la retrouve fréquemment en plaine où la température est proche de 0°C (souvent entre -1°C et +1°C). C’est le type de neige le plus appréhendé sur les routes.

    La neige mouillée contient beaucoup d’eau liquide. Elle est très « lourde ». On a la retrouve parfois en plaine où la température est nettement positive (souvent entre +1°C et +3°C). Sur les routes, elle est facilement « nettoyée » mais elle peut être dangereuse en cas de fonte puis de regel par la suite (risque de verglas).

    Les différents types de flocons de neige

    Il existe une multitude de formes de flocons de neige mais elles restent difficiles à distinguer car les flocons se mêlent les uns aux autres la plupart du temps. La forme des flocons dépend de plusieurs conditions météorologiques (la température et l’humidité au cœur du nuage notamment). On observe généralement trois types de formes : plaquettes ou assiettes, étoiles et aiguilles ou colonnes.

    Diagramme des formes de flocons selon la température et la sursaturation (Sources : intra-science.com / snowcrystals.com/).

    Le vidéaste russe Vyacheslav Ivanov a filmé au microscope la naissance de flocons de neige. Des formes aussi uniques que complexes dont l’éclosion est magnifique à voir. Vous pouvez visionner sa vidéo ici : https://www.youtube.com/watch?v=h2hml0b0kLs.

    Vous pouvez également consulter ces liens pour en savoir plus sur les différents types de flocons :

    http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/phenomenes-meteo/la-neige-et-ses-transformations ;

    http://www.maxisciences.com/flocon/la-merveilleuse-formation-des-flocons-de-neige-filmee-en-time-lapse_art32057.html# ;

    http://www.atlantico.fr/decryptage/flocons-neige-peuvent-avoir-35-formes-differentes-et-parfois-sont-bien-plus-etranges-que-ne-avez-imagine-1982238.html.

    Pourquoi est-il si difficile de prévoir la neige pour les météorologues ?

    La prévision d’un épisode neigeux reste une prévision délicate : il faut attendre 24h voire 12h avant l’épisode en question pour être le plus juste et le plus précis dans les prévisions.

    En effet, la température est le paramètre le plus important lors des prévisions de chutes de neige. Les météorologues doivent prendre en compte la température du sol mais aussi celle de l’air près de ce dernier ainsi que de la masse d’air présente sur plusieurs kilomètres au dessus de nos têtes. Dans le cas où la température reste proche de 0°C, la prévision peut devenir difficile. En effet, l’eau peut aussi bien passer à l’état liquide qu’à l’état solide. L’humidité présente dans l’air et le vent sont également des facteurs clés pour déterminer la qualité de la neige.

    Lorsque deux masses d’air rentrent en conflit (froid d’un côté et doux et humide de l’autre), on observe la formation d’une perturbation. Lors d’un épisode neigeux, les météorologues surveillent tout d’abord l’activité et le comportement de cette perturbation. Ensuite, ils prennent en compte l’évolution des températures du sol et de l’air. Le relief et l’intensité des précipitations restent également deux éléments déterminants pour bien anticiper l’isotherme 0°C et la limite pluie-neige… Enfin, il faut parfois analyser l’épaisseur et la qualité de la couche de neige déjà présente (ou qui sera éventuellement présente) au sol pour pouvoir prévoir éventuellement du verglas ou une fonte plus ou moins rapide.

    A Météo Centre, nous utilisons divers modèles météo (Arôme, Arpège, WRF ou encore ECMWF) pour réaliser nos prévisions. Un important temps d’analyse et de comparaison des modèles nous est requis pour réaliser la meilleure prévision possible et mieux appréhender les risques de verglas par exemple. Le « live » permet également des réajustements de nos prévisions. En effet, grâce aux images satellite, aux radars précipitations, aux relevés et aux observations des internautes et de nos équipes de terrain, nous pouvons voir l’évolution des températures, une éventuelle tenue de la neige ou encore une possible accentuation de l’intensité des précipitations.

     

    Modèle Arpège (Copyright : Météo France / Météociel).

    Neige ou pluie verglaçante ?

    Comme nous l’avions dit plus haut, un épisode neigeux reste très complexe à prévoir. Généralement, il neige lorsque les températures sont égales ou inférieures à 0°C. Cependant, il arrive parfois qu’il neige alors que les températures sont positives.

    Lorsque les flocons de neige traversent diverses couches d’air où la température est négative dans toutes ces dernières, alors il neige. Si les sols sont froids, on peut alors observer un « manteau blanc ». Mais il arrive parfois que la température devienne positive (+1°C à +3°C) à moins de 300 m du sol, alors les flocons n’ont pas le temps de fondre et ont le temps d’atteindre le sol.

    Lorsque les flocons de neige traversent une couche d’air où la température est négative puis une nouvelle couche d’air où elle devient positive et enfin retraverse une couche d’air près du sol où la température est de nouveau négative, alors on observe de la pluie. On appelle cela des pluies verglaçantes. Elles sont très redoutées sur la route car lorsque les gouttes d’eau touchent le sol, d’importantes plaques de verglas peuvent se former.

    Formation de la neige et de la pluie verglaçante (copyright : Association Météo Centre).

    La neige dite par « isothermie »

    La neige peut parfois tomber à basse altitude alors que la masse d’air n’est pas très froide. Ce phénomène reste difficile à prévoir car il reste très localisé et assez rare. En effet, tout dépend de la fluctuation de l’isotherme 0°C (en montagne, c’est l’altitude où il fait 0°C et où se situe la limite pluie-neige) et de l’intensité et de la durée des précipitations. Lorsque ces dernières sont durables et soutenues, de l’air très froid en altitude arrive à plonger vers le sol et la température de l’air finit par baisser progressivement. Ainsi, l’isotherme 0°C s’abaisse jusqu’en plaine. D’abord, il pleut puis la neige remplace progressivement la pluie et il se met à neiger durablement à basse altitude. Moins il y a de vent, plus il y a de chances d’observer ce genre de phénomène. On observe généralement de la neige mouillée et parfois humide. On a pu voir de la neige dite par « isothermie » en décembre 2009 dans la Nièvre.

    La neige « industrielle » ou « de pollution »

    En hiver, lors de conditions anticycloniques, on observe une forte inversion de température. L’air froid reste plaqué contre le sol et empêche les particules de pollution de « s’échapper ». On observe généralement des brouillards près des vallées par ces temps calmes et froids. Couplée à la pollution liée aux industries et aux transports, l’humidité présente dans l’air permet de charger l’air ambiant de particules solides (des noyaux de condensation). La vapeur d’eau se fixe sur ces dernières et se transforme en neige très fine lorsque les conditions météo sont favorables (température négative et absence de vent). On retrouve cette neige dite « industrielle » notamment près des zones polluées (zones industrielles). La prévision de ces faibles chutes de neige reste difficile voire impossible puisque les émissions des usines et des transports (particules, etc.) ne sont pas prises en compte dans les modèles météo.

    Formation de la neige industrielle (copyright : Association Météo Centre).

     

    SOURCES ASSOCIATION METEO CENTRE

     

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