Actualité Météorologie, Astronomie
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LE 4.12.2020: Actualité de la météo/EN IMAGES. Les premiers flocons de neige sont tombés dans la nuit sur le bocage virois a 11h39
- Par Vanessa LAGNAU et Dimitri PAQUIER
- Le 04/12/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Douce surprise pour les habitants du bocage virois (Calvados) en ce matin du vendredi 4 décembre 2020 : quelques flocons de neige sont tombés pendant la nuit. Découvrez ce premier épisode neigeux de l’hiver en images.
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Actualité de l'astronomie du 04.12.2020 / Le mystérieux objet qui s'est approché de la Terre est un vieux propulseur de fusée.
- Par dimitri1977
- Le 04/12/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Le mystérieux objet qui s'est approché de la Terre est un vieux propulseur de fusée
Adrien Coffinet
Journaliste scientifique
Publié le 03/12/2020
Modifié le 04/12/2020
On le supposait, c'est désormais confirmé : le petit corps 2020 SO, temporairement en orbite autour de la Terre, est bien un propulseur de la fusée de la mission Surveyor 2, lancée vers la Lune en 1966.
Découvert en septembre dernier, le petit corps 2020 SO laissait planer le mystère sur sa véritable nature : petit astéroïde ou débris spatial ? Il faut dire que sa trajectoire n'est pas des plus habituelles. En effet, son orbite était très similaire à celle de la Terre et son mouvement indiquait qu'il allait devenir, pour quelques mois, un satellite temporaire de la Terre.
Une étude plus poussée montra que cet objet était passé près de notre Planète à quelques reprises au cours des décennies précédentes, en particulier en 1966, ce qui laissait envisager qu'il l'avait quitté à ce moment-là. Paul Chodas, directeur de Cneos, identifia plus précisément un suspect : le propulseur de l'étage supérieur du lanceur Centaur de la mission Surveyor 2, lancée le 20 septembre 1966 à destination de la Lune. La mission a échoué et l'étage supérieur de la fusée, qui mesure 12 mètres de long sur trois mètres de large, s'est retrouvé en orbite autour du Soleil. Cependant, plus d'observations étaient nécessaires pour confirmer cette identification.
Une trajectoire affectée par le rayonnement solaire
La première chose regardée pour vérifier si 2020 SO était un objet naturel ou artificiel, ce fut sa trajectoire. Marco Michelli, astronome au Centre de coordination des objets proches de la Terre de l'ESA, explique avoir obtenu de l'astrométrie (mesures de sa position) de 2020 SO, laquelle présenta une signature de pression de rayonnement solaire assez forte, montrant que 2020 SO était trop léger pour s'être formé naturellement.
La pression de rayonnement affecte en effet d'autant plus un objet que sa surface est grande en proportion de sa masse. Pour être autant affecté, 2020 SO devait donc être très léger et peu dense, comme ce qu'ont tendance à être les objets artificiels fabriqués par l'Homme (un propulseur ou un étage de fusée n'étant pas un bloc plein comme un gros rocher).
L'objet 2020 SO. © ESA.
Un spectre bien spécifique
De son côté, une équipe dirigée par Vishnu Reddy, professeur associé et planétologue au Laboratoire lunaire et planétaire de l'université de l'Arizona, a effectué des observations spectroscopiques de 2020 SO en utilisant l'Infrared Telescope Facility (IRTF), télescope infrarouge de laNasa installé sur le Mauna Kea, à Hawaï. Des observations effectuées avec le Grand Télescope binoculaire (LBT) suggéraient que 2020 SO n'était pas un astéroïde.
Grâce à ces observations de suivi, Reddy et son équipe ont analysé la composition de 2020 SO et ont comparé son spectre à celui de l'acier inoxydable 301, le matériau des propulseurs de fusée Centaur dans les années 1960. Les deux ne correspondaient pas parfaitement, mais Reddy et son équipe réalisèrent que la différence pourrait provenir du fait que le spectre de référence correspondait à de l'acier frais, alors que celui de 2020 SO aurait été exposé aux conditions difficiles de l'espace pendant 54 ans. Le matin du 1er décembre, Reddy et son équipe observèrent alors un propulseur de fusée Centaur D lancé en 1971, lui bien identifié, et purent comparer son spectre à celui de 2020 SO. Les spectres étaient alors cohérents, confirmant que 2020 SO devait bien un être un propulseur de fusée Centaur.
Reddy se réjouit de ce résultat : « Cette conclusion est le résultat d'un formidable effort d'équipe. Nous avons finalement pu résoudre ce mystère grâce au grand travail de Pan-STARRS, Paul Chodas et l'équipe du Cneos, LBT, IRTF et les observations autour du monde ».
2020 SO est passé au plus près de la Terre le 1er décembre 2020, à 50.000 kilomètres et restera dans la sphère de Hill de la Terre (sa sphère de dominance gravitationnelle, qui s'étend jusqu'à environ 1,5 million de kilomètres) jusqu'à ce qu'il reparte sur une orbite autour du Soleil, en mars 2021.
CE QU'IL FAUT RETENIR
Un objet d'une dizaine de mètres de large, 2020 SO, est devenu un satellite temporaire de la Terre en octobre-novembre 2020.
Cet objet restera en orbite autour de notre Planète jusqu'en mars 2021.
Cet objet, initialement pris pour un astéroïde, s'avère être un propulseur de fusée Centaur lancé en 1966.
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Actualité de l'astronomie du 04.12.2020 / Gaia dévoile sa nouvelle carte de la Voie lactée avec près de 2 milliards de sources !
- Par dimitri1977
- Le 04/12/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Gaia dévoile sa nouvelle carte de la Voie lactée avec près de 2 milliards de sources !
Futura avec Relaxnews
Publié le 03/12/2020
Modifié le 04/12/2020
Le télescope spatial européen Gaia vient de dévoiler la première partie d'un catalogue de plus de près de deux milliards d'objets célestes de notre Galaxie, observés avec une précision inégalée.
L'évènement était attendu par les milliers de scientifiques du monde entier qui piochent quotidiennement dans les données du satellite mis en orbite par l'Agence spatiale européenne (ESA) en 2013. Gaia est stationné à 1,5 million de kilomètres de la Terre, à l'opposé de la direction du Soleil, pour mieux se protéger de son rayonnement. Abritées sous une coiffe parant les impacts de micrométéorites, ses deux optiques balaient l'espace lentement, avec un tour complet en six heures.
Le télescope détecte et observe une toute petite partie des astres de la Voie lactée, laquelle s'étend sur plus de 100.000 années-lumière. Son catalogue recense une pléiade d'objets célestes, allant des divers types d'étoiles aux exoplanètes en passant par les astéroïdes du Système solaire et jusqu'à l'espace intergalactique.
Objectifs de la mission Gaia
Ces observations, détectées par un assemblage de cellules photo de presque un gigapixel, permettent de situer leur position, distance et déplacement. Avec les mesures de leurs caractéristiques physiques, les scientifiques peuvent mieux comprendre les phénomènes de formation et d'évolution des étoiles, et de notre Galaxie.
Après un premier catalogue en 2016, c'est grâce au deuxième, livré en 2018 avec 1,7 milliard de sources, que les scientifiques ont déterminé par exemple que la Voie lactée avait « fusionné » avec une autre galaxie, il y a dix milliards d'années. C'est donc le début d'un troisième catalogue qui est dévoilé aujourd'hui.
Le début du troisième catalogue stellaire de la mission Gaia vient d'être rendu public par l'ESA. En fournissant des mesures encore plus précises des distances, mouvements et spectres des étoiles dans la Voie lactée, il permet de faire de nouvelles révélations sur son passé, son contenu en exoplanètes et aussi sur la forme exacte de l'orbite du Soleil autour du centre de la Voie lactée. Téléchargez la carte de la Voie lactée à 1,8 milliard d'objets (60,5 Mb). © ESA, Gaia, DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO
Une révolution des connaissances
Gaia a entrainé « une révolution des connaissances », a déclaré à l'AFP Catherine Turon, astronome émérite à l'Observatoire de Paris-PSL, pionnière de l'astrométrie spatiale et impliquée dans la mission dès ses débuts. Une de ces collisions intergalactiques « correspond à l'âge de notre Système solaire, amenant l'hypothèse qu'avec chaque collision il y a une flambée de formation d'étoiles », dont notre Soleil ferait partie.
« Les découvertes vont se démultiplier », affirme pour sa part Chantal Panem, cheffe de mission au Cnes, le Centre national d'études spatiales, en notant que « environ 3.800 articles scientifiques utilisant les données de Gaia ont été publiés », depuis le deuxième catalogue.
Mouvement des étoiles de la Galaxie dans un rayon de 1.000 parsecs du Système solaire à travers le ciel terrestre relevé par le satellite Gaia. Plus le trait est épais, plus le mouvement est important. © ESA, Gaia, DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO
Des mesures deux à trois fois plus précises
Le troisième enrichit les précédents, avec 1,8 milliard d'objets célestes, et « surtout des précisions astrométriques et photométriques bien meilleures », selon Catherine Turon. La mesure du déplacement des étoiles est de deux à trois fois plus précise, et le calcul de leur distance a été amélioré d'environ 30 % par rapport au catalogue précédent. Un progrès dû en grande partie à l'accumulation de données étudiées sur 34 mois d'observation contre 22 pour le deuxième catalogue.
Jusqu'aux années 1990, on pouvait déterminer depuis la Terre la position d'à peine 8.000 étoiles par une mesure d'angle, la méthode de la parallaxe. Le précurseur de Gaia, Hipparcos, a révolutionné le domaine depuis son lancement par l'ESA en 1997, en cataloguant plus de 110.000 objets célestes. Gaia a une précision de mesure 1.000 fois plus grande !
80.000 milliards de bytes !
Cette précision extrême a un revers : les volumes de données à « avaler » et « digérer » sont toujours plus considérables. À ce jour, Gaia a transmis plus de 80 000 milliards de bytes. Un volume qui mobilise une grosse plateforme informatique du Cnes en France, et celles des partenaires européens. Et qui explique qu'il ait fallu plus de trois ans pour fabriquer et valider cette première partie du catalogue, « qui comprend les positions, distances, mouvement et magnitude des étoiles », explique Catherine Turon.
La deuxième partie, avec par exemple des données sur les caractères physiques des objets observés, la classification des étoiles variables, et des données sur la galaxie d'Andromède, sera disponible au premier semestre de 2022.
Un troisième catalogue complet livréa en 2022
La fin de la mission de Gaia est maintenant prévue pour 2025. « Nous n'aurons pas de catalogue final avant 2028, au mieux », estime Chantal Panem. D'ici là, on peut en attendre des découvertes majeures, selon Catherine Turon, avec « par exemple le recensement exhaustif de toutes les exoplanètes massives tout autour du voisinage solaire ».
Les petits points blancs disséminés un peu partout sur la carte correspondent à des sources connues, des galaxies, des amas globulaires et des amas galactiques dont le nom le plus commun est indiqué au-dessus ou à côté de la source. Les deux galaxies très étendues dans l’hémisphère sud sont les Nuages de Magellan. Dans un petit point comme Messier 5 au milieu de la carte, Gaia a détecté plusieurs milliers d’étoiles. © ESA, Gaia, DPAC
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LE 4.12.2020: Actualité de la météo/ALERTE MÉTÉO FORTES PRÉCIPITATIONS SUR LE SUD-EST ET LES LANDES a 11h59
- Par Vanessa LAGNAU et Dimitri PAQUIER
- Le 04/12/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Du vendredi 4 décembre à 11:00 au dimanche 6 décembre à 0:00.
SITUATION
Un vaste système dépressionnaire s’est mis en place sur l’Europe de l’ouest et véhicule un air de plus en plus froid sur la France. A l’intérieur de celui-ci plusieurs dépressions mobiles et perturbations circulent, dont la dépression Dora sur les îles britanniques et d’autres sur la Méditerranée centrale.
Cette configuration générale est propice ponctuellement aux développements de fortes précipitations parfois orageuses de l’ouest de la Corse au littoral provençal, avec d’abondantes chutes de neige en montagne, mais également à l’opposé à un risque de fortes pluies par accumulation sur le département des Landes. Sur la Nouvelle-Aquitaine, cet épisode se prolongera sur plusieurs jours et pourrait donner lieu à une extension de ce communiqué spécial aux départements limitrophes des Landes mais aussi au passage de ce dernier en alerte orange.OBSERVATION
A 12h, il neige régulièrement sur les Alpes centrales et les Alpes du sud à partir de 800 à 1000 m d’altitude. Les intensités sont parfois modérées. En plaine et vallée, les pluies les plus marquées s’étendent de l’ouest des Alpes-Maritimes jusqu’au Jura.
L’activité orageuse est toujours observée en mer, entre Corse et continent, ainsi que près du littoral vers Antibes. Sur l’ouest de la Corse, les pluies se renforcent mais sans prendre de caractère orageux.
Sur les Landes, les pluies se sont renforcées ces dernières heures et à l’inverse ont faiblit en direction du littoral. On a enregistré depuis cette nuit 30 à 35 mm près du Cap Breton sur le littoral, ainsi que sur Dax dans les terres.
A 9h, en Méditerranée l’activité pluvio-orageuse s’observe très majoritairement en mer. La Corse reste pour l’instant à l’écart.
Sur les Alpes-du-sud, l’épisode de neige débute sur l’ouest des Hautes-Alpes. Les chutes de neige sont faibles à modérées.
Sur les Landes, et plus généralement en Nouvelle-Aquitaine, il pleut régulièrement depuis jeudi avec depuis cette nuit des cumuls déjà significatifs de 15 à 30 mm.EVOLUTION
Cette après-midi
Sur l’ouest de la Corse, le risque orageux augmente et peut générer temporairement de fortes averses en fin de journée.
Sur les Alpes du sud, les précipitations sont modérées et touchent principalement les régions qui s’étendent du nord des Alpes-Maritimes en remontant vers l’Isère. Les chutes de neige s’intensifient à partir autour de 1300 m.
Sur les Landes, les pluies parfois modérées persistent et s’étendent jusqu’en limite nord des Pyrénées-Atlantiques.
Ce soir
En Corse, la période est à une baisse d’intensité des averses orageuses. Sur les Alpes du sud, l’épisode de pluies et neige prend progressivement fin. Dans les Landes, c’est l’accalmie.
Samedi
La Corse reste exposée, surtout en matinée, au risque orageux sur l’ouest avec de fortes averses.
Dans les Landes, les pluies sont faibles et intermittentes en matinée avec de se renforcer de nouveau l’après-midi pour se généraliser à l’ensemble de l’Aquitaine.
On attend au cours de cet épisode :
- de fortes pluies parfois orageuses sur l’ouest de la Corse, avec en moyenne 50 à 60 mm mais localement plus de 100 mm en montagne équivalent de 15 jours à 3 semaines de précipitations.
- de la neige à assez basse altitude sur les Alpes à partir de 1000 m, avec localement plus de 60 cm de neige au- dessus de 1300m sur les parties est des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes.
- des cumuls moyens de pluies en plaine et vallée de 20 à 40 mm sur les départements Alpins, avec les Alpes-Maritimes le plus exposé à un risque de cumuls supérieurs à 50 mm soit l’équivalent de 15 jours de précipitations.
- des pluies régulières sur les Landes avec par accumulation de possibles cumuls jusqu’à 60 mm sur le littoral, avec un risque de valeurs plus importantes pouvant s’étendre dans les terres.
Liste des départements concernés
SOURCES LA CHAINE METEO
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LE 3.12.2020: Actualité de la météo/Météo du vendredi 4 décembre : neige abondante dans les Alpes et orages en Corse a 19h24
- Par Vanessa LAGNAU et Dimitri PAQUIER
- Le 03/12/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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La météo de ce vendredi s'annonce perturbée dans l'est et le sud-est avec pluie, neige à basse altitude et fortes averses orageuses en direction des Alpes-Maritimes et de la Corse. Sur les côtes de la Manche, le littoral Atlantique et les plaines du sud-ouest, le temps est instable avec éclaircies nuages et averses.
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Actualité de l'astronomie du 03.12.2020 / Soho a 25 ans : ses plus grandes découvertes et ses plus belles images.
- Par dimitri1977
- Le 03/12/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Soho a 25 ans : ses plus grandes découvertes et ses plus belles images
Nathalie Mayer
Journaliste
Publié le 02/12/2020
Parti pour une mission de moins de trois ans, l'observatoire solaire et héliosphérique Soho fête aujourd'hui, 2 décembre 2020, le 25e anniversaire de son lancement. Il devrait poursuivre sa mission jusqu'en 2022. Retour sur quelques temps forts de ces dernières années.
Le 2 décembre 1995, l'observatoire solaire et héliosphérique -- de son petit nom Soho -- décollait de Cap Canaveral, direction le Soleil. Il embarquait douze instruments pour une mission qui devait durer trois ans, au maximum. Mais 25 ans plus tard, huit de ces instruments transmettent toujours régulièrement des données aux astronomes. Des données d'une valeur scientifique inestimable.
Sur ces images, le Soleil tel qui s’est présenté à l’imageur ultraviolet de Soho chaque printemps entre 1996 et 2017. Des images qui révèlent la couronne de notre étoile, son atmosphère qui peut atteindre deux millions de degrés Celsius et s’étendre sur des millions de kilomètres. © Soho, ESA, Nasa
Soho et le cycle du Soleil
Soho est par exemple le premier à avoir eu l'occasion de suivre de près l'activité du Soleil pendant plus d'un cycle complet de 22 ans. Car oui, si l'on parle généralement de cycles de taches solaires d'environ 11 ans, c'est bien au bout de 22 ans que le champ magnétique de notre étoile sera revenu à son orientation initiale. Celle-ci, en effet, dérive progressivement, jusqu'à basculer au bout de 11 ans, inversant les hémisphères nord et sud. Et il faut attendre une seconde inversion pour boucler réellement un cycle magnétique.
Le 30 mars 2001, le Soleil arborait à sa surface la plus grande tache sombre jamais observée. À cette période, notre étoile était proche du maximum du cycle d'activité 23. © ESA, Nasa, Soho
Depuis quelques semaines maintenant, Soho est le spectateur privilégié de la reprise d'activité du Soleil, entré officiellement dans son 25e cycle. Fin octobre, la sonde nous a même offert des images d'une éruption de 2012 des plus spectaculaires, grâce à l'intervention d'un algorithme fusionnant les images de deux de ses instruments. Plaçant les astronomes aux premières loges pour assister à une succession d'éjections de masse coronale (CME).
Soho au cœur du Soleil
« C'est certainement le résultat le plus important obtenu grâce à Soho ces dix dernières années. » Avec toute la mesure qui les caractérise, les astronomes de la Nasa ont présenté ainsi, en août 2017, les travaux menés à partir des données de l'instrument Golf -- pour Global oscillation at low frequencies -- embarqué à bord de la sonde. Celui-ci mesure la vitesse de déplacement de la surface du Soleil. Ses données, patiemment accumulées et traitées au fil des années, ont finalement permis de détecter la signature superficielle d'ondes profondes. De quoi estimer que le cœur de notre étoile tourne environ quatre fois plus vite que sa surface.
Illustration de Soho superposée à une image de notre étoile prise par le satellite le 14 septembre 1999 avec l’instrument EIT (Extreme-ultraviolet Imaging Telescope). Ce jour-là, une gigantesque protubérance en forme de poignet se développait sur le limbe du Soleil. Le pic d’activité du cycle 23 allait alors débuter. © Soho, Esa, Nasa, ATG medialab
Les 4.000 comètes de Soho
Alors que l'objectif de la mission Soho était d'étudier la structure interne du Soleil ainsi que le vent et la couronne solaire, la sonde a également fourni d'autres informations de valeur plus inattendues. Avec le précieux concours de scientifiques citoyens qui ont inlassablement travaillé à explorer les images renvoyées par Soho vers la Terre.
En juin 2020, la sonde ne débusquait ainsi pas moins que sa 4.000e comète. Une comète rasante -- une sungrazer comet comme disent les anglophones -- peu lumineuse et qui n'aurait pas pu être détectée depuis la Terre. La comète -- comme d'autres avant elle -- est apparue notamment grâce à une position favorable de Soho et à l'éclipse artificielle de Soleil créée avec son coronographe grand-angle.
Les comètes perdues de Soho
Les comètes sont des corps de glace qui, lorsqu'elles s'approchent du Soleil, perdent une partie de leur masse. Ces dernières années, Soho a, à plusieurs reprises, été le témoin de la sublimation de comètes un peu trop exposées à la chaleur de notre étoile.
En août 2016, la Nasa a, par exemple, publié une animation qui montre une comète disparaissant derrière le Soleil pour ne jamais réapparaître de l'autre côté.
Trois ans plus tard, c'est cette fois une comète plongeant directement sur notre Soleil que Soho a surpris. Une comète qui, comme la majorité des rasantes, serait issue de la fragmentation il y a plusieurs milliers d'années d'un noyau cométaire baptisé X/1106 C1, des comètes du groupe de Kreutz.
Sur cette image prise le 18 février 2003, le Soleil (Sun) masqué par un coronographe de Soho (le disque bleu sur l'image) venait d’expulser des millions de particules chargées dans le milieu interplanétaire (Coronal Mass Ejection). Au même moment, la comète NEAT (Comet NEAT), découverte en 2002, traversait le champ d’observation. C’est une des 15 images retenues par la Nasa pour un concours. Vous pouvez voter pour votre préférée ici. © Soho, Esa, Nasa
Soho tend son oreille vers le Soleil
En 2018, le Stanford Experimental Physics Lab (États-Unis) a sonifié les données de Soho, laissant littéralement entendre aux astronomes les vibrations naturelles du Soleil et leur offrant ainsi une représentation concrète de la dynamique de son atmosphère. « Nous n'avons pas de moyens simples de regarder à l'intérieur du Soleil , déclarait alors Alex Young, chercheur au Goddard Space Flight Center, dans un communiqué de la Nasa. Utiliser les vibrations du Soleil nous permet de voir son intérieur ».
Soho et l’énigme du carré noir
Durant l'été 2020, certains ont cru que Soho avait surpris un engin extraterrestre juste là, devant notre Soleil. Car les images de la sonde avaient montré un mystérieux carré noir sur notre étoile. Mais les responsables de mission ont rapidement mis fin aux plus folles des spéculations. Le carré noir en question correspond tout simplement à un bloc de télémétrie manquant. Le résultat d'une erreur de transmission entre Soho et notre Terre...
Certaines des images de Soho sont livrées par la Nasa avant traitement et peuvent surprendre ceux qui les regardent. Comme celle-ci qui présente un étrange carré noir. © SoHO, ESA, Nasa
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LE 3.12.2020: Actualité de la météo/Climat de décembre : le mois des premières vagues de froid a 11h37
- Par Vanessa LAGNAU et Dimitri PAQUIER
- Le 03/12/2020
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Chaque mois, La Chaîne Météo revient sur les principales caractéristiques climatiques qui règnent à cette époque de l'année en France. Le mois de décembre marque le premier mois de l’hiver, coïncidant avec le solstice et les jours les plus courts de l’année. C'est aussi le mois des premières véritables vagues de froid de la saison. Focus sur ce qui peut vous attendre durant ce mois en France.
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Actualité de l'astronomie du 03.12.2020 / Quel est le mystérieux objet 2020 SO qui sera satellite temporaire de la Terre ?
- Par dimitri1977
- Le 03/12/2020
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Quel est le mystérieux objet 2020 SO qui sera satellite temporaire de la Terre ?
Adrien Coffinet
Journaliste scientifique
Publié le 02/12/2020
Modifié le 03/12/2020
Un objet d'une dizaine de mètres de large, découvert le 17 septembre dernier, est devenu un satellite temporaire de notre Planète. Cependant, sa nature est encore incertaine : est-ce un astéroïde ou bien le retour d'un étage de fusée lancé dans les années 1960 ?
La Terre peut capturer en orbite des objets qui passent à faible vitesse à sa proximité. Plusieurs tels objets ont déjà été repérés, aussi bien des petits astéroïdes (2006 RH120 et 2020 CD3) que des débris de véhicules spatiaux lancés depuis la Terre et qui, après avoir voyagé autour du Soleil, repassent près de leur planète d'origine (par exemple J002E3 et probablement 6Q0B44E, bien que ce dernier n'ait pu être relié à aucun lancement).
2020 SO a été découvert le 17 septembre dernier par Pan-STARRS 1, un télescope chasseur d'astéroïdes installé à Hawaï. Des observations remontant au 19 août 2020 ont ensuite été retrouvées.
Ces observations montrent que 2020 SO suit une orbite autour du Soleil très similaire à celle de la Terre : demi-grand axe de 155,1 millions de kilomètres (contre 149,6 pour la Terre), excentricité très faible de 0,034 (comparable aux 0,016 de la Terre) et inclinaison minime de 0,14° par rapport à l'orbite terrestre. En supposant un albédo typique pour un astéroïde (entre 0,05 et 0,25), sa taille est estimée à entre 6 et 15 mètres de diamètre.
L'orbite de 2020 SO (en blanc) et des planètes (Mercure en rose, Vénus en violet, la Terre en bleu et Mars en rouge) autour du Soleil. © JPL Small-Body Database
Un nouveau satellite temporaire
Les éphémérides prédisent que, en octobre, 2020 SO deviendra un nouveau satellite temporaire de la Terre. Cet objet passera relativement près de notre planète le 1er décembre prochain, à environ 51.000 kilomètres du centre de la Terre, soit 45.000 kilomètres de sa surface. On s'attend à ce qu'il atteigne alors une magnitude apparente visuelle d'environ 14. Un télescope, ou une lunette, sera donc nécessaire pour espérer l'observer.
Il est difficile pour le moment de savoir combien de temps cet objet restera en orbite autour de la Terre. Étant donné ses passages relativement près de la Terre et de la Lune, il reste difficile de connaître précisément sa trajectoire au-delà du mois de janvier prochain. Cependant, il est vraisemblable que cet objet fera au moins deux orbites autour de notre Planète et ne la quittera pas avant mai 2021. Des observations supplémentaires permettront d'affiner ces prédictions.
Trajectoire nominale simulée de 2020 SO. La Terre est le point vert et l'orbite de la Lune est en jaune. © Daniel Bamberger
Astéroïde ou étage de fusée ?
Alan Harris, chercheur à l'Institut de recherche planétaire du Centre aérospatial allemand (DLR),nous rapporte que « Paul Chodas [manager du Nasa NEO Program Office au Jet Propulsion Laboratory, ndlr] a, sans certitude, identifié cet objet avec le corps de fusée Centaur de [la mission] Surveyor 2, lancé le 20 septembre 1966. La très faible vitesse de rencontre avec la Terre (0,6 km/s) est faible même pour un éjecta lunaire, donc il est peu probable que ce soit un objet naturel, même un éjecta lunaire, mais il est plus probable que ce soit un débris spatial. »
Malheureusement, il ne pourra pas y avoir d'observations radar de cet objet pour aider à confirmer ou infirmer cette hypothèse. Cependant, « nous pouvons espérer obtenir un spectre[de 2020 SO]. Si c'est un étage de fusée Centaur, alors la peinture au dioxyde de titane sera facile à détecter », se réjouit Daniel Bamberger, astronome amateur aux Northolt Branch Observatories.
Une telle analyse avait, par exemple, permis de révéler en 2002 que l'objet J002E3, qui avait été aussi capturé temporairement par la Terre et avait été pris initialement pour un astéroïde, était le troisième étage de la fusée Saturn V de la mission Apollo 12, lancé en 1969. « Ça fonctionne aussi dans l'autre sens, précise Daniel Bamberger. Si l'objet est naturel, alors la spectroscopie nous le dira. 2006 RH120 était initialement suspecté d'être artificiel. Son spectre révéla une origine naturelle. »
Si 2020 SO s'avérait être un astéroïde tout ce qu'il y a de plus naturel, ce serait alors le troisième astéroïde connu pour avoir été un satellite temporaire de la Terre, après 2006 RH120 et 2020 CD3.