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Actualité de l'astronomie du 22.11.2020 / Avec l'élection de Joe Biden, les candidatures sont ouvertes pour la tête de la Nasa.

Avec l'élection de Joe Biden, les candidatures sont ouvertes pour la tête de la Nasa

 

Par Sylvie Rouat le 20.11.2020 à 11h54

A la suite de l'élection de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis, Jim Bridenstine, l'actuel administrateur de la Nasa a annoncé sa démission. Kendra Horn, madame Espace au Congrès, brigue le poste.

Kendra Horn

Au pupitre, Kendra Horn. La présidente du sous-comité de l'espace au Congrès américain souhaite succéder à Jim Bridenstine à la tête de la Nasa.

ZACH GIBSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP

 

La victoire de Joe Biden à l"élection présidentielle américaine de 2020 n’est toujours pas reconnue par Donald Trump que déjà les pions de l'échiquier politique commencent à bouger. Notamment dans le domaine spatial. Au lendemain de l'élection, l'actuel administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, nommé par le milliardaire républicain et moteur du retour à la Lune d'ici quatre ans, a annoncé sa démission après l'investiture du nouveau président démocrate, le 20 janvier 2021. Bingo ! Dès le 16 novembre 2020, une première candidature pour le remplacer a émergé : Kendra Horn, présidente du sous-comité de l'espace au Congrès américain a exprimé médiatiquement son intérêt à jouer un rôle dans l'administration Biden pour les questions spatiales. Et pourquoi pas à la tête de la Nasa ? Tel est son souhait.

 

L'administration Trump, généreuse pour le spatial

Si le rêve de Kendra Horn devenait réalité, elle aurait en charge un programme spatial qui a bénéficié ces dernières années des mannes de l'administration Trump, pour qui le spatial était l'une des faces de la « grandeur » américaine. Le budget de la Nasa est ainsi passé de 19,65 milliards de dollars en 2017 à 22,629 milliards de dollars en 2020. Ce qui a permis d'élaborer le programme Artemis, qui vise à ramener des astronautes sur la Lune d'ici 2024 (date butoir unanimement considérée comme impossible à tenir). Le lanceur lourd SLS -  version 21e siècle de Saturn V, la fusée du programme lunaire Apollo - est en chantier, comme la capsule de vol habité Orion. Ces deux segments essentiels du programme devraient faire leurs premiers essais dans les prochains mois (2021, voire 2022). Compte tenu de l'énorme investissement humain et financier de ces deux éléments dans ce programme, il est peu probable qu'ils soient menacés.

 

La politique américaine en matière de vols habités survit difficilement aux changements de présidence

Kendra Horn aurait également en charge d'édifier l'organisation de l'US Space Force, une composante militaire du spatial décidée par Trump comme sixième branche des forces armées et financée par le Pentagone. Ce programme est regardé comme une fanfaronnade de l'administration Trump par les démocrates : l'US Air Force assure en effet déjà tous les rôles de cette nouvelle branche de l'Armée. Supprimer cette décision pourrait être un moyen simple de faire des économies­, à l'heure du Covid-19. L'avenir des projets spatiaux sous l'ère Biden demeure donc incertain : le nouveau président élu est en effet demeuré atone sur le sujet durant sa campagne. L'histoire a aussi montré que la politique américaine en matière de vols habités survit difficilement aux changements de présidence. La bonne nouvelle, c'est que Joe Biden souhaite se réinvestir dans l'accord de Paris sur le climat, "une urgence" a-t-il déclaré. La Lune ou la survie de l"humanité, c'est probablement tout choisi pour les Démocrates !

Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/qui-pour-diriger-la-nasa-sous-la-presidence-de-joe-biden_149297

 

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