Actualité de l'astronomie du 23.11.2020 / VIDEO. Revivez le lancement du satellite Sentinel-6.
- Par Vanessa LAGNAU et Dimitri PAQUIER
- Le 23/11/2020 à 11:57
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
- 0 commentaire
VIDEO. Revivez le lancement du satellite Sentinel-6
Par Sciences et Avenir avec AFP le 23.11.2020 à 11h17
Lancement réussi pour le satellite du programme Copernicus de l'Union Européenne dédié à la surveillance de la hauteur des océans.
Lancement du satellite Sentinel-6, samedi 21 novembre 2020.
ESA/NASA/SPACEX
Le satellite Sentinel-6 Michael-Freilich, du programme Copernicus de l'Union Européenne, a été lancé avec succès samedi 21 novembre 2020 en fin d'après-midi. Il a décollé à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX depuis la base de Vandenberg en Californie. Sa mission sera d'observer les océans.
Surveiller le niveau des mers
Sentinel-6a, c'est son autre nom, est le cinquième et dernier-né d'une lignée de veilleurs du niveau de la mer, depuis 1992 et la mission franco-américaine Topex/Poseidon, une machine développée par le Centre national d'études spatiales (CNES) et la Nasa. Quant la première mission de mesure Topex/Poséidon apportait une précision de quelques centimètres, Sentinel-6a atteint le centimètre grâce à une batterie d'instruments de pointe.
Le satellite, de la taille d'une petite voiture, dont Airbus Defense and Space a assuré le développement, intègre un altimètre radar, Poséidon-4, fabriqué par Thales Alenia Space France. Il émet une onde vers la surface de la mer, et calcule le temps, donc la distance, qu'elle met pour lui revenir. Reste à calculer précisément la position du satellite. Comme l'a expliqué à l'AFP Selma Cherchali, cheffe du programme des sciences de la Terre au CNES, qui apporte son soutien technique à la mission, les performances de cet altimètre "passent en particulier par la précision de la restitution de l'orbite" du satellite. Elles reposent sur une technique développée par le CNES, appelée Doris, et deux systèmes américains fournis par la Nasa-JPL.
Lancement de Sentinel-6. Crédit : Nasa/JPL.
Océan digital
Sur presque trente ans, le niveau moyen de la mer a augmenté d'environ 8 cm. Un chiffre en apparence minime mais traduisant des effets environnementaux et climatiques d'ampleur, comme la fonte des glaciers et banquises et le réchauffement climatique. "Ce qui est très important est d'être capable de regarder les accélérations, les évolutions (du niveau des océans, ndlr), pour voir si certains scénarios de rupture du changement climatique, qui sont en cours dans l'Arctique en particulier, vont se réaliser", a dit Alain Ratier, directeur d'Eumetsat, l'agence européenne d'exploitation des satellites météorologiques. Elle est avec son équivalent américain, la NOAA, un des partenaires de la mission.
Sentinel-6a est une des composantes du programme européen d'observation de la terre Copernicus. Il vient compléter, pour les océans, la gamme d'observations déjà fournies par les deux satellites Sentinel-3. Leurs données sont d'accès libre et présentées à l'utilisateur final par le délégataire de la commission européenne, Mercator Ocean, a expliqué son directeur Pierre Bahurel, lors d'un point de presse avant le lancement. Elles sont intégrées, avec des données comme la température ou la salinité de l'eau, dans un "modèle de description d'océan digital avec une vingtaine de variables essentielles pour générer des produits qui vont servir une grande gamme d'applications", a-t-il dit. Des produits proposés à ses 25.000 abonnés, et téléchargés à parts égales par les secteurs privé, public-opérationnel et académique-scientifique.
2020 Novembre astronomie météo
Ajouter un commentaire