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Actualité Météorologie, Astronomie

Demain 162

  • Actualité de la météo/ Météo du dimanche 15 novembre : fort coup de vent et grandes marées A 16H15

    Une vigoureuse perturbation traverse la France d'ouest en est, avec à son passage, de bonnes pluies et surtout de fortes rafales de vent atteignant 80 à 100 km/h dans un contexte de grandes marées.

    Des rafales à 110 km/h se produiront en soirée le long des côtes de la Manche après le premier épisode venté de la matinée.

    A retenir :

    - Passage d'une perturbation active avec pluie battante et coup de vent. Les vents se renforcent en soirée avec un risque de submersion littorale en raison des grandes marées.

    - Ressenti automnal avec le mauvais temps malgré des températures encore assez douces.

    - Les entrées maritimes sont plus étendues que la veille sur le pourtour méditerranéen.

    Contexte météo :

    Sous l'influence d'un dépression atlantique circulant sur les îles britanniques, un front froid actif balaie la France d'ouest en est. Les températures baisseront à son passage. Le vent soufflera fort, atteignant le seuil du coup de vent sur les côtes de la Manche. Il s'agit d'une situation tout à fait classique pour la saison mais dont nous avions perdu l'habitude. Retrouvez tous les détails expliqués en vidéo avec notre bulletin technique quotidien.

    Détails par régions :

    Le découpage de l'hexagone se fera d'ouest en est ce dimanche, suivant la progression de la perturbation venant de l'Atlantique et se dirigeant vers les frontières de l'est en soirée.

    Au nord-ouest, du Poitou-Charentes aux Hauts de France, la perturbation se généralise dès le matin, avec de bonnes pluies et un vent soutenu. Les rafales atteignent jusqu'à 100 km/h sur les caps exposés de la Bretagne à la Côte d'Opale, localement 110, et généralement de 70 à 80 km/h dans les terres. A la marée haute, avec de forts coefficients de marée (107 le matin puis 109 le soir), de grosses vagues déferlent sur les fronts de mer, nécessitant la prudence ! Les pluies battantes apportent de 5 à 15 mm de précipitation. 

    L'après-midi, les pluies s'éloignent vers l'est et de éclaircies reviennent dans un ciel restant menaçant, et des averses se déclenchent encore sur les côtes de la Manche. Les températures baissent par rapport à la veille, et le ressenti est vraiment automnal.

    A noter ! en soirée, un nouveau renforcement des vents est attendu le long des côtes de la Manche et de la mer du Nord (entre 19h et 23h en particulier). Les rafales d'ouest pourront atteindre 110 km/h sur les caps exposés (nord Cotentin, Côte d'Opale), se produisant au moment de la marée haute de vive-eau (coef 109) : cette période sera donc critique concernant le risque de fortes vagues et de submersions sur les fronts de mer.

    De la Nouvelle-Aquitaine au Centre, Ile de France et Champagne-Ardennes, la perturbation arrive en cours de matinée, étant donc plus active à la mi-journée avec pluie et vent fort : dans les terres, les rafales atteignent 60 à 70 km/h, et même 80 à 85 km/h sur les plateaux franciliens et champenois. Le ciel se dégagera seulement en fin d'après-midi, au moment où la nuit commence à tomber.

    De Midi-Pyrénées à la Lorraine en passant par l'Auvergne, la matinée est sèche avec même des éclaircies et quelques bancs de brume dans la vallée de la Garonne, mais le ciel se voile rapidement. le vent d'Autan se lève en son domaine à 60 km/h. La perturbation passe  l'après-midi avec de la pluie, plus soutenue de l'Auvergne au nord-est, avec du vent fort de sud-ouest. Les températures sont orientées à la baisse l'après-midi par rapport à la douceur printanière de la veille.

    A l'est du Rhône et de la Saône, des Alpes à l'Alsace, la journée est assez belle car la perturbation n'arrive qu'en fin d'après-midi. En attendant, la matinée est dégagée avec des bancs de brumes dans le Val de Saône et certaines vallées alpines, vite dissipées en raison de la levée du vent du sud. Le ciel se voile dès la mi-journée par l'ouest et les pluies arrivent en fin d'après-midi. Elles seront assez marquées en soirée. En montagne, la neige s'abaissera vers 1600 m dans la nuit suivante.

    Au sud-est, le ciel est très gris dès le matin sur le pourtour méditerranéen, sauf le Roussillon, la Corse et la Riviéra niçoise, où le ciel est seulement voilé. Il pleut par intermittence sur l'Hérault et le Gard sous l'effet du vent marin qui se renforce un peu, autour de 50 km/h. Les pluies de la perturbation venant de l'ouest arrivent sur le Languedoc-Roussillon en soirée et dans la nuit.

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • LE 23.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Les images du prélèvement de la sonde Osiris-Rex sur l'astéroïde Bennu

    Les images du prélèvement de la sonde Osiris-Rex sur l'astéroïde Bennu

     

    La Nasa a livré des images de la délicate opération de "Touch-And-Go" menée par la sonde Osiris-Rex à 330 millions de kilomètres de la Terre.

    osiris-Rex

    Prélèvement d'Osiris-Rex sur l'astéroïde Bennu.

    Le 20 octobre 2020, la sonde Osiris-Rex s'est rapprochée doucement de l'astéroïde Bennu pendant environ 4 heures jusqu'à se retrouver à hauteur de bras (télescopique) soit 3,2 mètres. Une fois à bonne distance, elle a visé sa cible, le site Nightingale, pour une manœuvre de type "Touch-And-Go" réalisée dans le but de récolter quelques grammes d'échantillon du sol de l'astre. 

    En attente de la quantité de matière récoltée

    La manœuvre s'est déroulée avec succès et le bras et le système de prélèvement TAGSAM (Touch-And-Go Sample Acquisition Mechanismont réalisé comme prévu la succession de tâches qui était prévue. Ainsi, juste au moment du contact avec le sol une capsule d'azote a explosé et le gaz sous pression a été évacué par les trous du cylindre de prélèvement : ce qui a permis de soulever les particules de la surface afin qu'elles se logent dans le même cylindre. Quelle quantité d'échantillon la sonde a-t-elle pu récupérer ? Pour le savoir, les ingénieurs en charge de la mission doivent procéder à de très précis calculs. Et ils doivent également décortiquer les images filmées par les caméras installées sur le bras afin d'évaluer la quantité de poussière mis en suspension par le souffle d'azote. Ces séquences vidéos, historiques, ont été dévoilées par la Nasa.

    Série de 82 images prises par la caméra SAMCAM durant l'approche et le contact avec le sol de l'astéroïde. Crédit : NASA/Goddard/University of Arizona.

    Juste après le contact, la SAMCAM filme des particules en suspension autour du bras. Crédit : NASA/Goddard/University of Arizona.

    Vue en HD

    Crédit : NASA/Goddard/University of Arizona

     
     

  • LE 21.10.2020 Actualité de l'Astronomie / La sonde américaine Osiris-Rex est entrée en contact avec un astéroïde.

    La sonde américaine Osiris-Rex est entrée en contact avec un astéroïde

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 20.10.2020 à 18h03, mis à jour le 21.10.2020 à 09h54

     

    Quatre ans après son lancement, la sonde américaine Osiris-Rex a réussi à toucher mardi 20 octobre 2020 l'astéroïde Bennu. Une opération de haute précision à 330 millions de kilomètres de la Terre, et dont on ne connaîtra le succès que dans quelques jours.

    TAG

    Représentation graphique de la sonde OSIRIS-REx descendant vers l'astéroïde Bennu, par la Nasa

    NASA/GODDARD/ARIZONA STATE UNIVERSITY/AFP - HANDOUT

    Quatre ans après son lancement, la sonde américaine Osiris-Rex a réussi à toucher mardi l'astéroïde Bennu pour tenter de ramasser quelques dizaines de grammes de poussières, une opération de haute précision à 330 millions de kilomètres de la Terre, et dont on ne connaîtra le succès que dans quelques jours.

    "Tout s'est passé parfaitement", a annoncé quelques minutes après le contact, Dante Lauretta, le chef de la mission, submergé d'émotions, qui est allé jusqu'à déclarer que l'équipe avait "écrit une page d'histoire ce soir".

    La sonde enverra les images de l'opération, et de nombreuses données, dans la nuit de mardi à mercredi, qui donneront une première indication pour déterminer si elle a bien réussi à collecter un échantillon.

    L'an dernier, le Japon avait réussi avec sa sonde Hayabusa2 à récupérer un peu de poussière d'un autre astéroïde, Ryugu, et elle est sur le chemin du retour, avec un retour prévu en décembre. Avec Osiris-Rex, la Nasa vise à collecter plus de fragments, au moins 60 grammes, dont elle espère qu'ils révéleront les ingrédients originels du système solaire.

    L'appareil, long de six mètres, tournait autour de Bennu depuis fin 2018 pour préparer cette opération très complexe, réalisée de façon autonome par le robot à partir des instructions envoyées par les ingénieurs de la Nasa et de Lockheed Martin.

    "Nous ne pouvons pas piloter l'appareil avec un joystick en temps réel", avait expliqué Kenneth Getzandanner, responsable des opérations de vol.

    A cette distance, le signal met 18 minutes et demie pour aller de la Terre à Bennu, et inversement.

    Le premier message de confirmation de l'opération est arrivé sur Terre comme prévu à 22H12 GMT mardi, puis l'appareil a confirmé avoir réalisé l'échantillonnage, et être reparti à distance sûre de Bennu.

    Les premières images ont été promises par la Nasa mercredi matin, et il faudra attendre samedi pour connaître la masse collectée.

    "Ce n'est pas facile de naviguer autour d'un corps aussi petit", avait expliqué la veille Heather Enos, responsable scientifique adjointe de la mission, à laquelle elle a consacré les 12 dernières années.

    Douze années pour un contact de moins de 16 secondes, lors desquelles un bras devait collecter des grains de deux centimètres de diamètre ou moins, qui auront été soulevés par un souffle d'azote comprimé.

    "Nous ne pouvons pas atterrir sur Bennu, on ne fera qu'embrasser la surface", avait résumé Beth Buck, de Lockheed Martin.

    - Beaucoup de rochers -

    L'intérêt d'analyser la composition des astéroïdes du système solaire est qu'ils sont composés des mêmes matériaux qui ont formé les planètes. Comme une "pierre de Rosette", dit le chef scientifique de la Nasa, Thomas Zurbuchen, Bennu peut "raconter l'histoire de la Terre et du système solaire depuis quelques milliards d'années".

    Les échantillons reviendront le 24 septembre 2023 sur Terre, avec un atterrissage prévu dans le désert de l'Utah.

    Les laboratoires terrestres permettront d'analyser leurs caractéristiques physiques et chimiques de façon bien plus détaillée que ce qu'aucune sonde pourrait faire en vol, a dit la directrice de la division des sciences planétaires de la Nasa, Lori Glaze.

    Tous les échantillons ne seront pas analysés immédiatement, comme ceux rapportés de la Lune par les astronautes d'Apollo, que la Nasa ouvre encore au compte-goutte cinquante ans après. "Les échantillons de Bennu permettront aux futures planétologues de poser des questions auxquelles on ne pense pas aujourd'hui, avec des techniques qui n'ont pas encore été inventées", dit Lori Glaze.

    Toutes les manoeuvres d'approche se sont déroulées avec une précision élevée, ce qui devrait augmenter les chances que Osiris-Rex ait évité les rochers qui parsèment la surface.

    Car Bennu n'est pas l'astéroïde lisse, recouvert d'une "plage" inoffensive de sable fin, que la Nasa espérait. Après l'arrivée fin 2018, les scientifiques ont eu la surprise de recevoir des photographies montrant qu'il était recouvert de cailloux et de rochers parfois hauts de 30 mètres.

    Ils avaient depuis cartographié l'astéroïde avec une résolution au centimètre, et choisi le site d'atterrissage le moins risqué: le cratère de Nightingale, large de 25 mètres, avec une cible de seulement huit mètres de diamètre pour le baiser céleste.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/la-sonde-americaine-osiris-rex-va-embrasser-un-asteroide-mardi_148521

  • LE 9.03.2020: Actualité de la science / Non, il n'y aura pas de soldats envoyés sur la Lune !

    Non, il n'y aura pas de soldats envoyés sur la Lune !

     

     

    Rémy Decourt

    Journaliste

     

     

     

    L’image contient peut-être : une personne ou plus, texte qui dit ’Le Camp base Artemis qui sera installe dès Artemis 3er 2024 année visée pour retour des Américains sur la Lune. Nasa Fermer’

    Non, l'US Space Force n'envisage pas d'armer des véhicules spatiaux d'ici quelques années. Elle ne prévoit pas non plus d'envoyer les premières troupes américaines dans l'espace afin d'établir la première base militaire lunaire pour sécuriser les intérêts américains sur la Lune. Du moins pas pour le moment. Nos explications.

     

     

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     [EN VIDÉO] Bientôt une base permanente sur la Lune ?  La Lune est l’astre le plus proche de la Terre. Pourtant, depuis la fin du programme Apollo, notre satellite naturel n’a plus connu de visite. Cela pourrait bientôt changer car l'Agence spatiale européenne (Esa) prépare la construction d’une base permanente à sa surface. La chaîne Euronews nous parle de ce projet ambitieux dans ce nouvel épisode de Space. 

    Depuis quelques semaines, différentes sorties médiatiques de responsables militaires de l'US Space Force ont relancé le débat sur les véritables visées de cette force spatiale qui constitue la sixième entité des forces armées américaines.

    Mise sur pied par le président Donald Trump en décembre 2019, elle a officiellement pour principaux objectifs de protéger les satellites américains contre toute attaque physique (par collision avec un autre objet ou par un missile), toute tentative de piratage ou de brouillage, et de développer des capacités militaires offensives dans l'espace. Or, depuis sa création, les responsables militaires et politiques ont dû dissiper les idées fausses selon lesquelles cette force spatiale aurait également un programme caché de vols spatiaux habités et de déploiement, à terme, de troupes sur la Lune !

    Il y a quelques jours, le lieutenant général David D. Thompson, vice-commandant de la force spatiale des États-Unis a tenu à rassurer ses partenaires internationaux et l'opinion publique en clarifiant les propos tenus par le major général John Shaw, commandant des opérations spatiales à la base aérienne de Vandenberg, en Californie.

    « Il n'est pas prévu aujourd'hui d'envoyer des unités de la Force spatiale dans l'espace », a-t-il dit. En effet, lors de la conférence AFWERX « Engage Space », John Shaw a déclaré « qu'à un moment donné, nous déploie­rons des soldats dans l'es­pace » mais que la « construction d'une base militaire sur la Lune n'était pas à l'ordre du jour », notamment parce que les « robots font très bien le travail pour l'heure ».

     

    Protéger les intérêts américains partout où ils sont dans l'espace

    Les propos du major général Shaw ont tout de même passablement énervé la présidence américaine car ils « alimentent la spéculation selon laquelle la Force spatiale n'est pas honnête quant à ses plans et ses objectifs », rapporte le site d'informations spatiales Space News. Le porte-parole du commandement spatial américain, le major Cody Chiles, a déclaré que Shaw ne « suggérait pas que la Force spatiale envisage de mettre en place un programme de vols spatiaux habités » mais voyait son rôle « comme un soutien au programme d'exploration humaine et pacifique de l'espace que promeut la Nasa ».

    Il y a quelques semaines, la Nasa et l'US Space Force se sont asso­ciées dans le cadre d'un vaste accord qui englobe notamment « les vols habités, le transport spatial, la sécurité dans l'espace des intérêts américains, la recherche scientifique et la défense planétaire » indique un communiqué de la Nasa.

    Les atermoiements sur le rôle futur de la force spatiale des États-Unis dans l'espace s'expliquent aussi par les plans de la Nasa qui souhaite s'installer durablement sur la Lune, prélude à la conquête de la planète Mars. Or, la Nasa ne cache pas que l'exploration viable et durable de la Lune et de Mars repose sur l'utilisation des ressources naturelles. Cette force spatiale qui a vocation à protéger les intérêts américains dans l'espace, que ce soit l'infrastructure spatiale et les activités en orbite basse, ne peut évidemment pas laisser s'installer des Américains et une économie sur la Lune sans leur garantir un minimum de sécurité.

     

    Se préparer à une plus grande activité humaine sur la Lune

    Comme le rappelle le chef de l'US Space Force, le général John Raymond, « nous voulons aider à prévenir les conflits dans l'espace et non pas les déclencher ». Or, si aujourd'hui les activités spatiales militaires ne s'étendent pas plus loin que les satellites en orbite géostationnaire, demain, l'activité spatiale commerciale et les futures capacités des États-Unis ont le potentiel d'étendre la portée des intérêts des Américains jusqu'à la Lune et au-delà à plus long terme.

     

    Garantir la sécurité de nos intérêts partout où ils se situeront dans l’espace

     

     

    « Il sera donc de la responsabilité de l'US Space Force de garantir la sécurité de nos intérêts partout où ils se situeront dans l'espace » et s'ils « s'étendent au-delà de l'orbite géostationnaire, alors nous nous déploierons également au-delà ».

    Comme l'a déclaré le Lt. Gen. David D. Thompson lors d'une conférence en ligne organisée par DefenceOne, « nous devons nous préparer à la possibilité d'une plus grande activité humaine sur la Lune et à sa colonisation, ce qui pourrait nécessiter une présence militaire ». Une présence militaire qui ne se traduira pas forcément par la présence de soldats !

    En effet, les menaces et risques auxquels seront exposés les premiers explorateurs lunaires, puis les colons, seront essentiellement liés à la gestion du trafic, la surveillance météorologie (radiation, activité solaire) et des météorites (chute, collision), la sécurité des communications (coupures, brouillages). Des tâches que rempliront aisément une infrastructure robotique dédiée.

    Cela dit, à plus long terme, si les relations diplomatiques entre les États-Unis, la Russie et la Chine ne s'améliorent pas, à part le bon sens, rien ne peut empêcher légalement des Chinois ou des Russes à débarquer à quelques encablures du Camp de base Artemis. Et encore moins d'exploiter le même gisement d'une ressource lunaire. À suivre donc.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/militarisation-espace-non-il-ny-aura-pas-soldats-envoyes-lune-83394/#xtor=RSS-8

  • LE 7.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Le Système solaire aurait un deuxième plan d'alignement.

    Le Système solaire aurait un deuxième plan d'alignement

     

     

    Adrien Coffinet

    Journaliste scientifique

     

    L’image contient peut-être : ciel, nuit et nature, texte qui dit ’Fermer 日’

    La plupart des objets du Système solaire - planètes, astéroïdes, etc. - sont relativement dans le même plan, celui de l'écliptique. Cependant, les comètes à longue période se répartiraient, elles, principalement autour de deux plans : l'écliptique et un plan nouvellement découvert baptisé l'« écliptique vide ».

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     [EN VIDÉO] Système solaire : embarquement immédiat  Découvrez le Système solaire : c'est un voyage incroyable auquel nous nous invitons. Nous partirons du Soleil pour nous arrêter devant Pluton. 

    Dans le Système solaire, les planètes et la plupart des autres corps se déplacent à peu près dans le même plan orbital : l'écliptique. Il existe cependant des exceptions, notamment les comètes à longue période, celles qui prennent des dizaines de milliers d'années pour parcourir leur orbite. Ces comètes viennent d'un peu toutes les directions, certaines ayant même des orbites polaires ou rétrogrades.

    Les modèles de formation du Système solaire suggèrent que même les comètes à longue période se sont formées près de l'écliptique et ont ensuite été dispersées sur leurs orbites actuelles par le biais d'interactions gravitationnelles, notamment avec les planètes géantes gazeuses. Cependant, même avec cette diffusion planétaire, l'aphélie des comètes (le point de leur orbite où elles sont le plus éloignées du Soleil) devrait rester près de l'écliptique. D'autres forces externes sont donc nécessaires pour expliquer la distribution observée.

     

    L'« écliptique vide »

    Le Système solaire n'existe pas de manière isolée et le champ gravitationnel de la Voie lactée exerce également une influence, faible mais non négligeable. Dans une nouvelle étude, Arika Higuchi, professeure assistante à l'University of Occupational and Environmental Health et ancien membre du projet RISE de l'Observatoire astronomique national du Japon (NAOJ), a montré que, lorsque la gravité galactique est prise en compte, l'aphélie des comètes à longue période a tendance à se rassembler autour de deux plans : l'écliptique ainsi qu'un deuxième plan, baptisé l'« écliptique vide », car ce plan était initialement vide et n'a été peuplé de comètes que plus tard. L'écliptique est incliné d'environ 60 degrés par rapport au disque de la Voie lactée. L'écliptique vide est également incliné de 60 degrés, mais dans la direction opposée.

    Vue d’artiste de la distribution des comètes à longue période. Les lignes convergentes représentent les trajectoires des comètes. Le plan de l'écliptique est représenté en jaune et l'écliptique vide est en bleu. La grille d'arrière-plan représente le plan du disque galactique. © NAOJ

    Vue d’artiste de la distribution des comètes à longue période. Les lignes convergentes représentent les trajectoires des comètes. Le plan de l'écliptique est représenté en jaune et l'écliptique vide est en bleu. La grille d'arrière-plan représente le plan du disque galactique. © NAOJ 

    Arika Higuchi a confirmé ses prédictions en recoupant ces résultats avec des calculs numériques effectués en partie sur la grappe de serveurs du Centre d'astrophysique informatique du NAOJ. La comparaison des résultats analytiques et informatiques avec les données des comètes à longue période répertoriées dans la base de données sur les petits corps du Jet Propulsion Laboratory a montré que la distribution a deux pics, près de l'écliptique et de l'écliptique vide, comme prévu. C'est une forte indication que les modèles de formation sont corrects et que les comètes à longue période se sont bien formées le long de l'écliptique. Cependant, Arika Higuchi met en garde : « Les pics ne sont pas exactement au niveau des plans écliptique et écliptique vide, mais près d'eux. Une étude de la distribution des petits corps observés doit inclure de nombreux facteurs. Un examen détaillé de la distribution des comètes à longue période sera notre futur travail. Le projet de relevé de tout le ciel connu sous le nom de Legacy Survey of Space and Time (LSST) [relevé effectué par l'Observatoire Vera-C.-Rubin, ndlr] fournira des informations précieuses pour cette étude. ».

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-systeme-solaire-aurait-deuxieme-plan-alignement-83366/?utm_content=buffer013c6&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3Vq2VhWzSu4E2vFsOz6CFNmr_Ts5TJtrDIqL8DVCuyJKQmgweZtE2lxz4#xtor=RSS-8

  • LE 7.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Comment la Terre a pu perdre 60 % de son atmosphère.

    Comment la Terre a pu perdre 60 % de son atmosphère

     

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

     

    L’image contient peut-être : nuit et ciel, texte qui dit ’D'après les simulations de chercheurs de l'universite de Durham (Royaum Uni), notre Terre pu perdre jusqu'à 60 atmosphère ollision donné Lune, Miquel Aquirre Adobe Stock son Fermer’

    Dans l'Univers, les collisions ne sont pas des événements rares. Il arrive parfois même qu'elles soient extrêmement violentes. L'une d'elles, suggère aujourd'hui une étude, a même pu faire perdre à notre Terre jusqu'à 60 % de son atmosphère. Celle qui a mené à la formation de la Lune...

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     [EN VIDÉO] Les clés de l'univers : la mystérieuse naissance de la Lune  L’origine de la Lune est entourée de mystère. Séparation à partir d’une autre planète, création simultanée avec le Système solaire ou encore collision avec la Terre, plusieurs hypothèses quant à sa formation ont été avancées au cours du temps. Discovery Science s’est penché sur la question au cours de cet épisode des Clés de l'univers. 

    L'histoire de notre Univers fourmille de collisions en tout genre. Des chocs parfois colossaux entre planètes. Il s'en est même produit au cœur de notre Système solaire. Et plus de 300 simulations jouées sur un supercalculateur. C'est la puissance que des chercheurs de l’université de Durham (Royaume-Uni) ont mobilisée pour étudier les conséquences de collisions majeures sur des planètes rocheuses présentant des atmosphères minces.

    C'est à la suite d'un tel impact que les astronomes imaginent aujourd'hui que la Lune a pu se former. Ils pensent qu'il y a environ 4,5 milliards d'années, une protoplanète de la taille de Mars nommée Théia est entrée en collision avec la Terre. Et c'est donc l'exemple qu'ils ont particulièrement étudié.

    VOIR AUSSIFaut-il revoir le scénario de la formation de la Lune ?

    L'une de leurs simulations montre un impacteur de la taille de Mars frôlant une planète semblable à la nôtre. Reproduisant ainsi la théorie admise par les astronomes pour la formation de la Lune. Révélant une onde de choc d'une puissance impressionnante, et surtout une Terre qui perd entre 10 à 60 % de son atmosphère.

    L’animation simulant la collision qui aurait donné naissance à la Lune. Plus de 100 millions de particules sont simulées et colorées en fonction de leur énergie interne, en lien avec leur température. © Ames Research Center, Nasa

     

    Des indices sur la formation de la Lune

    Bien sûr, l'ampleur de la perte atmosphérique est fonction du type d'impact géant qu'a subi notre Terre. Alors, les chercheurs ont étudié différents scénarios, prenant pour base différents types de corps collisionneurs. Leurs travaux montrent clairement les impacts et les effets de tels événements sur une planète rocheuse en fonction de divers facteurs tels que l'angle ou la vitesse d'impact ou encore la taille ou la composition des planètes.

    L'étude a ainsi montré, par exemple, que des impacts géants et lents entre jeunes planètes et objets massifs peuvent faire gagner une quantité significative d'atmosphère à une planète. À condition que l'impacteur voyage lui aussi avec sa propre atmosphère.

    m ne nous renseignent pas directement sur la manière dont la Lune est née. Mais les effets observés sur l'atmosphère terrestre pourraient être utilisés pour affiner les différentes façons dont elle aurait pu se former. Et nous permettre enfin de mieux comprendre l'origine de notre satellite naturel.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/systeme-solaire-terre-pu-perdre-60-son-atmosphere-83326/?utm_content=bufferf10b5&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR06a2PT-p74IOA6jk-YQfrg7kn9FxSCO8mww-0pwBCViClmFxCtbdnadJI#xtor=RSS-8

  • LE 6.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Hubble a épié une supernova au sein d'une autre galaxie pendant plusieurs semaines.

    Hubble a épié une supernova au sein d'une autre galaxie pendant plusieurs semaines

     

     

    Emma Hollen

    Journaliste scientifique

     

    Publié le 02/10/2020 à 15h25

    En janvier 2018, une explosion a été repérée à la bordure de l'un des bras spiraux de la galaxie NGC 2525. Grâce à sa caméra grand champ (Wide Field Camera 3), le télescope spatial Hubble a pu se tourner à temps vers cette fabuleuse supernova et capturer une série de photographies sur une année entière, récemment assemblées en un timelapse époustouflant. Bien que le télescope ait manqué le pic de luminosité de la supernova, il n'a certainement pas raté le spectacle entier. « Aucun feu d'artifice sur Terre ne peut battre cette supernova, capturée dans sa gloire déclinante par Hubble », commente l'astrophysicien Adam Riess.

    La supernova, baptisée SN 2018gv, a pour origine une naine blanche située dans un système binaire, qui avait passé ses dernières années à phagocyter son étoile compagne. Au moment d'atteindre une masse critique, son cœur serait devenu suffisamment chaud pour engager le processus de fusion et la formidable explosion nucléaire résultante. Comme leur luminosité maximale est toujours la même, ces supernovas sont baptisées chandelles standard et servent de mètre étalon. C'est à l'aune de leur lueur que les astronomes peuvent calculer la distance des galaxies qui hébergent ces événements cosmiques, et par extension, le rythme de l'expansion de l'Univers.

    La supernova SN 2018gv, capturée par la Wide Field Camera 3 du télescope Hubble © Nasa, Esa, Hubble 

    La supernova SN 2018gv, capturée par la Wide Field Camera 3 du télescope Hubble. © Nasa, Esa, Hubble

    La supernova SN 2018gv, capturée par la Wide Field Camera 3 du télescope Hubble. © Nasa, Esa, Hubble  

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/astronomie-hubble-epie-supernova-sein-autre-galaxie-pendant-plusieurs-semaines-3306/?utm_content=buffer3be80&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR3f0f8hD78XscA6YOE_WLTImUxxaXSNfRXze1EyNN9y2CuU133D4jUre9Q#xtor=RSS-8

  • LE 5.10.2020 Actualité de l'Astronomie / Trous noirs supermassifs : un quasar éclaire l'énigme de leur croissance rapide.

    Trous noirs supermassifs : un quasar éclaire l'énigme de leur croissance rapide

     

     

    Laurent Sacco

    Journaliste

     

    Publié le 01/10/2020

    La découverte de trous noirs supermassifs, déjà de grandes tailles, dans les tous premiers milliards d'années de l'histoire de l'Univers observable était une énigme pour les cosmologistes. Mais un changement de paradigme pour la théorie de croissance des galaxies les abritant explique ce phénomène, et des observations en sa faveur se multiplient comme celles du quasar SDSS J103027.09+052455.0.

    L'année dernière, Futura avait interrogé le cosmologiste français Romain Teyssier, actuellement professeur d'astrophysique numérique à l'université de Zurich. Très impliqué dans la mission Euclid, le chercheur l'est également avec ses collègues surtout dans le développement du nouveau paradigme proposé pour expliquer la croissance des galaxies et celles des trous noirs supermassifs qu'elles abritent. Selon cette théorie, dite des Stream-Fed Galaxies (SFG), la matière noire canalise dans ses grumeaux et ses filaments des courants de gaz baryoniques froids, donc de matière normale constituée de protonsneutrons et électrons.

    Un extrait de la simulation numérique 3D MareNostrum reproduisant 13 milliards d’années de l’évolution de l’Univers depuis l’état homogène de l’après Big Bang jusqu’aux galaxies spirales actuelles. Depuis le Big Bang, la matière noire se serait effondrée gravitationnellement formant des filaments entourant des sortes de bulles presque vides de matière. La gravité dans ces filaments fait naître les premières galaxies à partir de la matière normale attirée par la matière noire, puis rassemble les amas de galaxies en ces filaments observés dans la simulation. Réalisation : Romain Teyssier (CEA), Taille : 50 millions d’années-lumière. © CEA Astrophysique

    C'est à l'intersection de ces filaments que naîtraient et surtout croîtraient les galaxies d'après des simulations numériques savantes comme celle utilisant l'un des plus puissants superordinateurs du monde, appelé MareNostrum, en fonction au Centre de calcul de Barcelone. Contrairement à ce que l'on avait cru avant, les collisions suivies de fusion entre galaxies jouaient alors un rôle mineur dans leur croissance et les flambées d'étoiles observées dans les jeunes galaxies pouvaient s'expliquer grâce à l'alimentation en matière baryonique des filaments.

    Le paradigme de la théorie SFG prend de plus en plus de poids avec les dernières études observationnelles. Il semble que l'on peut s'en convaincre en lisant une publication dans la revue  Astronomy & Astrophysics Letters et dont on peut consulter une version en accès libre sur arXiv. Elle provient du travail d'une équipe d'astronomes ayant utilisé les instruments Muse et Fors2 installés sur le Very Large Telescope (VLT)  à l'Observatoire Paranal de l'ESO dans le désert chilien de l'Atacama.

    Une vue d'artiste du quasar SDSS J1030+0524 avec six galaxies alimentées par une toile cosmique de filaments de matière. © European Southern Observatory (ESO)

     

    Un trou noir de plus d'un milliard de masses solaires

    Dans un communiqué de l'ESO, Marco Mignoli, astronome à l'Institut national d'Astrophysique (INAF) de Bologne en Italie et principal auteur de l'article aujourd'hui publié, explique que « ce travail de recherche a été principalement motivé par le désir de comprendre certains des objets astronomiques les plus complexes - les trous noirs supermassifs de l'Univers jeune, en l'occurrence. Ils composent des systèmes extrêmes dont nous ne connaissons pas à ce jour les véritables raisons de l'existence ».

    C'est en observant l'environnement d'une galaxie lointaine contenant un tel astre compact, et visiblement copieusement alimenté en matière puisqu'il est observé alors qu'il est en mode quasar il y a des milliards d'années, que les astronomes ont fait sa découverte. Seulement 900 millions d'années après le Big Bangle trou noir supermassif à l’origine du quasar SDSS J1030+0524 contenait déjà plus d'un milliard de masses solaires (celui de la Voie lactée n'en compte que 4 millions). On a déjà observé de tels objets et c'était une énigme de savoir comment ils avaient pu absorber assez de matière pour être déjà si gros au début de l'histoire du cosmos observable.

    Dans le cas de quasar SDSS J1030+0524, on distingue maintenant qu'il est entouré de plusieurs galaxies prises avec lui dans une sorte de « toile d'araignée cosmique » composée de gaz et s'étendant sur une distance supérieure à 300 fois la taille de la Voie lactée pour reprendre les termes du communiqué de l'ESO.

    Une conférence de Romain Teyssier sur la cosmologie numérique appliquée à la naissance et l'évolution des galaxies. Les simulations débutent avec, comme conditions initiales, les contraintes sur les fluctuations de densité de matière environ 400.000 ans après le Big Bang telles que nous l'enseigne la carte du rayonnement fossile dressée avec le satellite Planck. Le chercheur explique surtout que, selon l'acuité de la modélisation de la physique des baryons — notamment avec une résolution de plus en plus grande en ce qui concerne les échelles d'espace et de temps dans les simulations —, avec la formation des étoiles, et pas seulement en tenant compte de la physique de la matière noire, une grande diversité de phénomènes et surtout de formes de galaxies apparaît. © Collège de France

    Pour Marco Mignoli, les observations actuelles montrent donc clairement que « les filaments de la toile cosmique sont semblables aux fils tissés par une araignée. Les galaxies occupent les jonctions des filaments, y croissent, tandis que les flux de gaz -- qui alimentent tant les galaxies que le trou noir central supermassif -- s'écoulent le long des filaments ». Ce qui est une manière de dire que le VLT vient d'apporter une preuve de plus en faveur de la théorie SFG.

    Ce que confirme d'ailleurs, toujours dans le communiqué de l'ESO, Colin Norman de l'Université John Hopkins, à Baltimore :  « Notre découverte accrédite l'hypothèse selon laquelle les trous noirs les plus distants et les plus massifs se sont formés et développés au sein d'épais halos de matière noire, dans de vastes structures. L'absence de détection antérieure de telles structures résulte probablement de limites observationnelles. » 

    Sa collègue Barbara Balmaverde, astronome à l'INAF de Turin, ajoute quant à elle : « Nous pensons n'avoir aperçu que la partie émergée de l'iceberg, en d'autres termes, les quelques galaxies détectées à proximité de ce trou noir supermassif ne seraient que les plus brillantes ». On devrait en voir plus quand l'Extremely Large Telescope de l'ESO, en cours de construction au Chili, verra sa première lumière.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/trou-noir-supermassif-trous-noirs-supermassifs-quasar-eclaire-enigme-leur-croissance-rapide-83282/?utm_content=buffer8940b&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura&fbclid=IwAR32In-4x0Ip4CCSkHaB-WEODpsETMfYVNesHlhl26VZufpqg4VzVRF3vp0