Actualité Météorologie, Astronomie
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Canicule et changement climatique
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- Le 03/08/2017
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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La France a connu du 18 au 22 juin une canicule remarquable par sa précocité et son intensité. Un nouvel épisode caniculaire est actuellement en cours sur le sud-est du pays.
De tels évènements sont-ils amener à se multiplier avec le changement climatique ? Retrouvez l'article de David Salas y Mélia, climatologue au Centre national de recherches météorologiques de Météo-France, intialement publié le 29 juin 2017.
Cet article est également disponible sur le site de The Conversation, dont Météo-France est partenaire
Canicule de juin : une vague de chaleur historique appelée à se répéter
David Salas y Mélia, Météo France
La France a connu la semaine passée une canicule remarquable : depuis 1947, seule la vague de chaleur du 18 au 28 juin 2005 avait été aussi précoce ; et jamais une journée de juin n'avait été aussi chaude depuis le début des relevés de Météo France.
La température moyenne – établie à partir des températures minimales et maximales relevées dans 30 stations météorologiques représentant tous les climats de l'Hexagone – a en effet culminé à 26,4 °C le 21 juin (19 °C et 33,9 °C respectivement pour les minimales et maximales sur le pays).
Cette vague de chaleur a été ponctuée de nombreux records de température maximale pour le mois de juin : 34,6 °C au Touquet et 38,2 °C à Saint-Maur-des-Fossés le 21, 36,5 °C à Nancy le 22, 40 °C à Monclus (Gard) et 37,3 °C à Cannes le 25. Les minimales ont également battu des records, particulièrement dans les grandes agglomérations en raison du phénomène d'îlot de chaleur urbain, qui limite le refroidissement nocturne et aggrave l'inconfort thermique au cœur des villes. Ainsi, le mercredi 21 juin, le thermomètre n'est pas descendu en dessous de 24,2 °C à Villacoublay dans la proche banlieue parisienne.
Un début d'année très chaud
Au final, à près de 3 °C au-dessus de la moyenne des mois de juin de 1981-2010, juin 2017 aura été le 2e mois de juin le plus chaud depuis 1900, nettement au-dessus de précédents mois de juin remarquables (1976 : 2,2 °C, 2005 : 2,1 °C), mais assez loin de juin 2003 (4,1 °C).
Ces conditions interviennent dans le sillage d'un début d'année très chaud pour la planète : selon l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), à l'exception de l'année 2016 marquée par un puissant phénomène El Nino, jamais les 5 premiers mois d'une année n'avaient été aussi chauds.
Les événements caniculaires ont des impacts dans de nombreux domaines et leur coût économique est extrêmement élevé. Cela amène à faire le point sur leurs changements récents de fréquence et d'intensité, leurs liens avec le contexte du réchauffement planétaire en cours et leur possible évolution future.
Les caprices de la circulation atmosphérique
La configuration particulière de la circulation atmosphérique a joué un rôle clé dans l'événement de la semaine dernière.
Un dôme d'air chaud associé à un anticyclone s'est mis en place sur l'Europe de l'Ouest, et plus largement de l'Afrique du Nord à la France, ce qui a favorisé des conditions caniculaires.
À l'inverse, deux mois plus tôt, des gelées tardives avaient fortement affecté de nombreuses cultures fruitières à travers le pays. Par exemple, une température de -8,8 °C a été observée le 20 avril à Mourmelon (Marne), ce qui représente un nouveau record de froid mensuel pour cette station ouverte en 2004. Un anticyclone, positionné cette fois-ci sur les îles Britanniques avait alors favorisé l'arrivée d'une masse d'air particulièrement froide en provenance de la Scandinavie et des pays baltes.
Ces deux cas mettent en évidence le rôle clé de la circulation atmosphérique dans la génération d'événements météorologiques chauds ou froids remarquables pour un mois donné de l'année.
La perception des changements de fréquence et d'intensité des vagues de chaleur et de froid peut être très différente d'une personne à l'autre, allant par exemple de « Rien de neuf, il a toujours fait chaud ou froid » à « Les vagues de chaleur sont de plus en plus nombreuses et fortes, c'est lié au réchauffement climatique ».
De quels éléments dispose-t-on aujourd'hui pour étayer l'une ou l'autre de ces opinions ?
Des vagues de chaleur plus intenses et fréquentes
Dans une étude parue en 2012, des chercheurs américains ont classé en trois tiers les températures observées en chaque lieu de la planète en moyenne saisonnière (été et hiver) sur la période 1951-1980. Dans le premier tiers, les températures les plus froides, dans le second, les températures proches de la moyenne, et les températures les plus chaudes dans le troisième. Cela signifie qu'en moyenne sur 1951-1980, 33 % des températures sont considérées comme « chaudes », 33 % comme « froides », les autres régions étant « proches des normales ».
Depuis le début du XXIe siècle, cette répartition à fortement évolué : en été de l'hémisphère nord, seules environ 10 et 15 % des températures sont respectivement « froides » et « proches des normales » en conservant la référence de 1951-1980. En revanche, 75 % des régions de l'hémisphère nord connaissent désormais des températures « chaudes » en été ! Depuis 2001, en moyenne de l'ordre de 10 % des régions sont frappées par des conditions « extrêmement chaudes », du type des événements caniculaires de 2003 en Europe de l'Ouest, de 2010 en Russie de l'Ouest, de 2011 au Texas ou de 2012-2013 en Australie.
Même s'ils ont été obtenus en moyenne sur des saisons et non pas sur la base de températures journalières, ces résultats suggèrent une augmentation de la fréquence et de l'intensité des vagues de chaleur, ce qui est d'ailleurs attendu, dans la mesure où la température moyenne mondiale s'est réchauffée d'environ 0,8 °C depuis le milieu du XXesiècle.
Quelle est l'influence de l'homme ?
La question qui vient naturellement lorsqu'une évolution des vagues de chaleur a été détectée est celle d'un lien éventuel avec les émissions humaines de gaz à effet de serre, d'aérosols (ces particules ou gouttelettes en suspension dans l'atmosphère et dont l'effet total est de contribuer à légèrement refroidir le climat, contrairement aux gaz à effet de serre qui tendent à le réchauffer) ou avec d'autres facteurs naturels influençant les évolutions climatiques (évolution du rayonnement solaire, éruptions volcaniques).
Encore faut-il pour cela connaître comment le climat de la planète réagit à chacun des facteurs pris isolément, sans recours possible à l'observation, car le climat est soumis aux actions combinées et indissociables de ces facteurs.
Parmi d'autres méthodes, l'utilisation des modèles de climat permet de multiplier les expériences. Par exemple, prise en compte ou non des changements de composition de l'atmosphère dus aux activités humaines, ou combinaison de tous les facteurs observés ou estimés agissant sur le climat. Un modèle de climat global est une représentation numérique du système climatique de la planète s'appuyant sur les lois de la physique et couplant notamment l'océan, l'atmosphère, les glaces, les surfaces continentales et le cycle du carbone.
Il a été montré que les situations atmosphériques propices aux canicules sont généralement bien représentées par ces modèles, que ce soit en Amérique du Nord ou en Europe, ce qui donne du crédit à ce type de méthode. La compilation de nombreux travaux scientifiques utilisant des modèles et des observations a ainsi permis au Giec de conclure dans son rapport de 2013 :
« Il est désormais très probable que l'influence humaine a contribué à des changements observés à l'échelle du globe relatifs à la fréquence et l'intensité des extrêmes journaliers de température depuis le milieu du XXe siècle. »
Activités humaines et grandes canicules récentes
Parmi les vagues de chaleur qui ont frappé l'Europe depuis, celle d'août 2003 a été probablement la plus intense depuis au moins l'année 1500. En particulier, la journée du 5 août a été la plus chaude jamais observée par Météo France (29,4 °C, avec en moyenne sur le pays des minimales et maximales de 21 °C et 37,7 °C respectivement).
Une équipe de recherche anglaise a montré que même si un tel événement aurait probablement pu exister sans réchauffement climatique, les émissions humaines de gaz à effet de serre ont au moins multiplié par deux les chances qu'il se produise. La figure présentée ci-dessous montre à ce propos d'autres résultats relatifs à des canicules récentes.
Dix ans plus tard, des travaux menés par la même équipe indiquent que, compte tenu du réchauffement intervenu depuis dans la région, l'événement de 2003 a non plus une chance de se produire par millénaire environ, mais plutôt une fois par siècle.
Ce à quoi il faut désormais s'attendre
Dans le meilleur des cas, les émissions humaines de gaz à effet de serre seront conformes aux engagements des pays ayant ratifié l'Accord de Paris lors de la COP21 fin 2015.
Cela signifie concrètement que les émissions de gaz à effet de serre continueront à augmenter au moins jusqu'en 2030, mais probablement moins rapidement que si les négociations climatiques avaient échoué. Au-delà, le respect de la cible de réchauffement maximal de 1,5 °C par rapport à la fin du XIXe siècle impliquera probablement des émissions négatives de CO2, c'est-à-dire une captation du CO2 atmosphérique et son stockage à partir du milieu du siècle. D'autres scénarios avec émissions plus intenses de gaz à effet de serre ne sont malheureusement pas à exclure.
Quel que soit le scénario suivi, le réchauffement planétaire se poursuivra probablement pendant au moins plusieurs décennies et s'accompagnera de vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses. Cela signifie que de nombreux records de chaleur tomberont de nouveau. Toutefois, des records de froids seront probablement également battus, mais beaucoup moins souvent, les vagues de froid devenant à la fois de moins en moins fréquentes et généralement moins intenses.
La canicule de juin 2017 et celle de fin août 2016 s'inscrivent pleinement dans ce qui peut être logiquement attendu pour le futur : une saison de canicule commençant de plus en plus tôt et finissant de plus en plus tard, avec des événements souvent plus intenses qu'aujourd'hui. Et sans contrôle des émissions de gaz à effet de serre, l'été caniculaire de 2003 deviendra la norme à la fin du siècle.
Météo France a conçu une application interactive – Climat HD – consacrée au changement climatique. Elle propose une visualisation simple et accessible à tous de l'état des connaissances sur le changement climatique en France, aux échelles nationale et régionale.
David Salas y Mélia, Climatologue, chercheur au Centre national de recherches météorologiques, Météo France
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.
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NOUS AVONS DÉJÀ ÉPUISÉ LES RESSOURCES NATURELLES DE LA TERRE POUR 2017
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- Le 02/08/2017
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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NOUS AVONS DÉJÀ ÉPUISÉ LES RESSOURCES NATURELLES DE LA TERRE POUR 2017
ENVIRONNEMENT - Ce mercredi 2 août, l’humanité a déjà consommé la totalité des ressources que la Terre peut renouveler en un an. Dans une tribune publiée sur le site du Monde, le ministre de la Transition écologique et solidaire appelle à un "sursaut" pour sauver la planète.
La rédaction de LCI
La date du "jour du dépassement de la Terre" est tous les ans plus précoce. Cette année, elle a été fixée à ce mercredi 2 août. Jjusqu'au 31 décembre 2017 l'humanité vit à crédit, la Terre ayant épuisé les ressources naturelles qu'elle peut renouveler en un an, selon les calculs de l'institut de recherches Global Footprint Network. Ainsi, la consommation de l'humanité dépasse de 70% les ressources disponibles.
A force de la déforestation, de la surpêche ou encore des émissions de gaz à effet de serre, la Terre est devenue déficitaire au début des années 1970. En 1985, le "jour du dépassement de la Terre" intervenait le 5 novembre, en 1998 il avait été fixé au 1er octobre, et en 2009 au 20 août.
Si tout le monde vivait comme les Australiens, nous aurions besoin de 5,2 planètes pour vivre. Si nous vivions comme les Américains, 5 planètes seraient nécessaires. Si le reste du monde vivait comme la France, il nous faudrait 3 planètes. En effectuant une moyenne mondiale, nous aurions besoin de 1,7 planète pour vivre.
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Articles Astronomie du 02.08.2017
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- Le 02/08/2017
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Atmosphère de Titan : une molécule prébiotique découverte
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Vague de chaleur sur le Sud-Est
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- Le 02/08/2017
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Sous l'action du vent de sud, de l'air saharien a envahi l'ouest du bassin méditerranéen, propulsant, dès lundi 31 juillet les températures à des niveaux très élevés sur la Corse, la Sardaigne, la Provence. Au cours de la nuit de lundi à mardi, plusieurs records de températures minimales ont d'ailleurs été battus. Cet épisode caniculaire devrait perdurer plusieurs jours sur la région Provence-Alpes-Côte d'azur, la Corse et une partie de Rhône-Alpes.
Pour suivre l'évolution de la situation, consultez nos prévisions et la carte de vigilance.
Des températures nocturnes remarquables sur la Corse et la Provence, dans la nuit de lundi à mardi
La température n'est pas descendue sous les 30,5 °C à Marignana (Corse-du-Sud) au cours de la nuit du 31 juillet au 1er août 2017. Cette température minimale nocturne est la plus élevée jamais observée en France métropolitaine, devant les 30,3 °C relevés à Menton lors de la nuit du 5 au 6 août 2003. La nuit a également été très chaude sur la Provence, puisque le thermomètre n'est pas descendu en dessous de 28,3 °C à Marseille-Marignane (dans les Bouche-du-Rhône), 27 °C au Castellet (dans le Var) ou encore 23,9 °C à Valence (dans la Drôme). Il faisait chaud également cette nuit en montagne avec 25,8 °C à Villars-de-Lans (Isère, 1 027 m) avec un nouveau record à la clé pour une nuit d'août, battant les 23 °C du
7 août 1965. On a par ailleurs relevé 22,3 °C à Bourg-Saint-Maurice et 18,5 °C à l'Alpe d'Huez.Températures minimales (en °C) relevées en Corse pendant la nuit du 31 juillet au
1er août 2017. Source Météo-FranceCliquez sur la carte pour l'agrandir
Mardi à dimanche : la canicule s'installe sur le Sud-Est
Cet air chaud s'installe durablement sur le Sud-Est, en particulier, la Provence, la Corse et la vallée du Rhône. Les températures nocturnes et les maximales resteront donc à des niveaux élevés, tout au long de la semaine : on attend des valeurs de températures minimales supérieures à 20 °C et des maximales supérieures à 35 °C. Ponctuellement entre mercredi 2 et samedi 7, le mercure pourra approcher à nouveau les 40 °C dans l'arrière-pays varois ou le Vaucluse.
Température de la masse d'air (à 850 hPa) du mardi 1er à 00 h UTC au lundi 7 août 2017 à
00 h UTC. © Modèle du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme, développé en partenariat avec Météo-France.Cliquez sur l'animation pour l'agrandir
Les températures seront par ailleurs contrastées sur le reste du pays. Plutôt fraîches près de la Manche (proches des 20 °C), elles garderont un caractère bien estival du Sud-Ouest au Nord-Est.
Températures maximales prévues pour le jeudi 3 août 2017. © Météo-France
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Petit rappel et résumé,prévention contre les incendies des 7 derniers jours
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- Le 02/08/2017
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Incendies : le Sud-Est et la Corse ravagés par les flammes
Depuis lundi, les pompiers luttent contre le feu. Plus de 7 000 hectares de forêt ont été ravagés dans le sud-est de la France et en Corse.
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Une France coupée en deux par les orages
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- Le 01/08/2017
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La France devrait rester cette semaine coupée en deux avec une influence océanique présente sur l'ouest et le nord du pays et de l'air saharien très chaud présent sur un quart sud-est. À la frontière entre ces 2 masses d'air, le temps sera orageux sur un axe allant du Sud-Ouest au Nord-Est, entre lundi 31 juillet et mardi 1er août. La suite de la semaine restera contrastée entre une ambiance plus nuageuse au nord avec de faibles perturbations et un soleil et de très fortes chaleurs persistantes sur le quart sud-est.
Pour suivre l'évolution de la situation, consultez nos prévisions et la carte de vigilance.
Un lundi très chaud dans le Sud-Est sous l'effet du sirocco
Le flux de sud fait remonter de l'air très chaud et sec sur le Sud-Est dès ce lundi 31, où les températures sont en nette hausse. À 15 h, on relevait déjà 40,5 °C à Sartène (Corse-du-Sud), 40,0 °C à Carpentras (Vaucluse) et 39,1 °C à Marseille-Marignane.
La confrontation de cet air très chaud avec de l'air plus doux circulant sur l'essentiel du pays engendre une dégradation orageuse. Cette dernière sera marquée essentiellement dans la nuit de lundi à mardi. Avec la persistance du sirocco, les températures pourraient être exceptionnellement élevées durant la nuit en région Provence-Alpes-Côte d'azur et en Corse, où des records absolus de chaleur nocturne pourraient être battus.
Animation du modèle du CEP de la pression au niveau de la mer, de la température de la masse d'air (à 850 hPa) et des précipitations prévues (en bleu), du lundi 31 juillet à 12 h UTC au dimanche 6 août 0 h UTC. © Modèle du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme, développé en partenariat avec Météo-France.
Un mardi orageux des Pyrénées au Nord-Est
Mardi 1er août, le temps devrait rester très orageux sur un axe allant de la chaîne pyrénéenne aux frontières du Nord-Est, avec des orages qui peuvent être localement forts. Le soleil sera assez généreux sur le quart nord-ouest sous une chaleur de saison, tandis qu'un voile nuageux parfois épais, présent de PACA aux frontières de l'Est, limitera la hausse des températures. Quelques orages se développeront sur les Alpes. Ce voile devrait rester plus discret sur la Corse, où l'on devrait dépasser les 37 °C voire atteindre les 40 °C sur le sud-ouest de l'île.
Mercredi hausse globale des températures sur la moitié nord
Mercredi, à la faveur d'une hausse du champ de pression, le soleil devrait être plus présent sur le pays, bien que souvent voilé. Une nouvelle perturbation devrait uniquement concerner la Bretagne et le Cotentin. Quelques orages devraient se produire sur les reliefs alpin et pyrénéen, ainsi que quelques averses sur le Massif central et le Jura. De l'air plus chaud devrait regagner la partie méridionale du pays, avec à nouveau des valeurs souvent supérieures à 35 °C sur le Sud-Est, et de fortes chaleurs (> 30 °C) faire leur retour sur le Sud-Ouest. Des valeurs souvent comprises entre 37 et 40 °C sont attendues entre PACA et la Corse.
Jeudi et vendredi faiblement perturbés sur une moitié nord-ouest
La circulation océanique devrait permettre à de nombreux nuages et quelques pluies généralement faibles de rentrer sur le nord du pays, avec quelques orages encore possibles sur le relief de l'Est jeudi après-midi. Les températures seront proches des normales sur les trois quarts du pays, mais devraient rester très élevées sous le soleil du Sud-Est, avec encore des pointes entre 37 et 40 °C.
Samedi et dimanche, ce contraste très net de température entre le Nord-Ouest et le Sud-Est devrait persister et une tendance orageuse pourrait faire son retour sur les massifs samedi, et sur une bande centrale du pays dimanche. La chaleur devrait persister sur le Sud-Est, tandis qu'on devrait rester proches des normales sur les autres régions.
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Articles Astronomie du 31.07.2017
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- Le 31/07/2017
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Des vagues de lave géantes sur Io, une lune de Jupiter
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Europe : juillet très contrasté
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- Le 30/07/2017
- Dans Actualité de la météo,de l'astronomie et de la sciences à la une du jour
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Depuis le début de l'été, l'Europe a connu des conditions très contrastées entre le nord-est du continent, souvent soumis à des régimes océaniques frais et humides de nord-ouest, et le sud-ouest de l'Europe où les épisodes de fortes chaleurs caniculaires ont été récurrents avec des valeurs parfois record en Espagne.
Une situation qui perdure depuis la mi-juin
Cette situation météorologique s'est installée dès la mi-juin avec les premiers épisodes caniculaires sur la péninsule ibérique remontant rapidement vers la France, qui a connu un épisode de canicule précoce au moment du solstice d'été (avec par exemple 37 °C en région parisienne et jusqu'à 38 °C dans le Sud-Ouest). En Espagne, le mois de juin 2017 a été le plus chaud depuis 1965 avec une température moyenne 3 degrés au-dessus de la normale. C'est au cours de ce mois de juin que le Portugal a connu des feux de forêt particulièrement ravageurs.
D'autres pics de chaleur ont alterné avec des séquences plus fraîches en juillet. Dans certaines villes andalouses, des records absolus ont même été battus avec 45,7 °C à Grenade le 12 juillet ou 46,9 °C à Cordoue le lendemain. Ces poussées d'air chaud se sont ensuite propagées plus ou moins intensément vers l'Europe centrale ou les Balkans mais n'ont jamais atteint le nord-est du continent, du nord des Pays Baltes au nord-ouest de la Russie, qui est resté en permanence sous l'influence de masses d'air frais en flux de nord-ouest. La capitale russe a même connu une de ces journées les plus fraîches observées à cette époque de l'année avec seulement 12,4 °C au meilleur de la journée le 8 juillet, à 2 degrés du record absolu de froid datant du 7 juillet 1952 (pour une normale mensuelle sur la période 1981-2010 de 24,3°C). Au 27 juillet, Moscou n'avait toujours pas connu un seul jour de forte chaleur (température maximale supérieure à 30°C) depuis le début de la saison estivale même s'il s'en est approché avec 29,1°C le 27 juillet.
Voici les anomalies hebdomadaires de température sur le continent depuis le 11 juin (© NOAA, agence nationale américaine en charge de la météo) :
(Cliquer sur l'animation pour l'agrandir)Cette situation apparaît clairement sur les anomalies normalisées de la température au niveau 850 hectopascals (situé vers 1500 mètres, il est représentatif de la masse d'air) telles qu'elles ont été analysées par le modèle européen du 1er au 27 juillet :
(Cliquer sur la carte pour l'agrandir)La France se situe globalement dans l'air doux malgré la séquence fraîche de la troisième décade de juillet. L'anomalie provisoire du mois de juillet avoisine les les +1 °C, ce qui fait de juillet 2017 un mois de juillet plutôt chaud mais loin derrière les mois de juillet les plus chauds comme 1983 et surtout 2006.
Vers une configuration différente début août
La séquence fraîche que la France vient de connaître s'achève avec le retour à des valeurs de saison, souvent entre 25 et 30 °C pour les derniers jours de juillet sous un ciel encore parfois instable et quelques épisodes orageux. Pour les premiers jours d'août, une poussée d'air très chaud remontant de Méditerranée vers l'Europe centrale concernera en partie l'Hexagone, notamment l'est et le sud où de fortes chaleurs sont attendues entre le 1er et le 4 août. Au même moment, les côtes de la Manche, et d'une façon plus générale le nord-ouest du continent entre les îles Britanniques et la Scandinavie, connaîtront des températures beaucoup plus modérées et proches, voire en dessous des normales saisonnières.
Ce découpage nord-ouest/sud-est (et non plus nord-est/sud-ouest) apparaît clairement sur la carte des anomalies de température prévues sur le continent par le Centre Européen de Prévision pour la semaine du 31 juillet au 6 août :
(Cliquer sur la carte pour l'agrandir)