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Actualité Météorologie, Astronomie

Demain 162

  • LE 23.11.2020: Actualité de la météo/ Météo du lundi 23 novembre : grisaille au nord, ciel tout bleu au sud A 11H28

     

     

    Demain 146

     

    Ce lundi 23 novembre, les conditions évoluent peu par rapport à dimanche, avec toujours de nombreux nuages dans le nord et davantage de soleil au sud. Avec le gel matinal, des brouillards givrants se sont formés dans le Centre-Est et localement dans la vallée de la Garonne.

    A retenir

    - le temps, toujours contrasté entre le nord et le sud du pays

    - les gelées, en atténuation par rapport à dimanche matin

    - des nuages bas et brouillards matinaux, parfois givrants, plus lents à se dissiper que dimanche

    -  quelques bruines ou crachins possibles entre le nord de la Bretagne et les Ardennes

    Contexte général

    La France demeure sous influence anticyclonique. Néanmoins en marge de perturbations circulant sur les îles britanniques, des nuages débordent toujours sur le nord du pays et apportent quelques faibles bruines éparses. Les brouillards présents le matin dans le val de Saône et les plaines d'Aquitaine ont parfois un peu de mal à se lever en raison de l'absence de vent.

    Détails par régions

    De la Bretagne à la Normandie jusqu'aux Hauts-de-France et au nord de l'Alsace-Lorraine  en passant par le bassin parisien et la Champagne-Ardenne, les nuages dominent très nettement. et peuvent s'accompagner de quelques bruines, notamment ce matin. Il fait moins froid que dimanche avec en moyenne 9°C ce matin puis jusqu'à 12°C l'après-midi, une température globalement de saison.

    Des Pays de la Loire au sud de l'Alsace en passant par val de Loire, le ciel demeure voilé et parfois très nuageux. Les gelées sont plus limitées que dimanche matin. L'après-midi, il fait de 8 à 11°C, de la plaine d'Alsace au pays nantais.

    Du nord de l'Auvergne-Rhône-Alpes à la Bourgogne au Jura, la matinée se déroule sous un ciel voilé mais avec de nombreux brouillards givrants dans le val de Saône jusqu'en banlieue lyonnaise. L'après-midi, le soleil domine facilement. Les gelées sont fréquentes ce matin, avec -3 à 0°C en plaine. L'après-midi il fait frais ou froid en val de Saône avec seulement 6°C, région plongée dans le brouillard mais jusqu'à 12°C dans la région de Grenoble ou clermontoise.

    Partout ailleurs, il fait beau mais avec des nuances. Dans les plaines d'Aquitaine et certaines vallées du Massif central, les brumes et les brouillards peuvent se montrer localement tenaces et parfois givrants comme à Agen où il faisait -1°C et retarder ainsi le retour du soleil. Ce matin, les gelées sont fréquentes avec -3 à 0°C. L'après-midi, il fait assez doux sous 12 à 16°C, un peu moins sous les nuages récalcitrants de la vallée de la Garonne. En Corse, il fait plus doux avec localement des pointes vers 17 à 18°C.

     

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • Actualité de l'astronomie du 23.11.2020 / Vie extraterrestre : elle a besoin d'éléments radioactifs, mais pas trop non plus !

    Vie extraterrestre : elle a besoin d'éléments radioactifs, mais pas trop non plus !

    Nathalie Mayer

    Journaliste

     

    Capture exoplanet

    Publié le 15/11/2020

    Parce qu'ils sont produits par des événements cosmiques rares, l'uranium et le thorium se retrouvent en des quantités très variables d'un système stellaire à l'autre. Et des chercheurs notent aujourd'hui que les abondances de ces éléments radioactifs à longue vie pourraient jouer un rôle crucial dans l'habitabilité des planètes rocheuses.

    Pour évaluer l'habitabilité d’une planète, les astronomes se basent essentiellement sur ce qu'ils en connaissent de notre exemple particulier. Ainsi la présence d'eau liquide est évidemment considérée comme un incontournable. Aujourd'hui, des chercheurs de l’université de Californie à Santa Cruz (États-Unis) suggèrent que l'abondance d'uranium et de thorium -- des éléments radioactifs à vie longue -- apparaît, pour une planète rocheuse, comme un facteur clé de cette habitabilité.

    Les chercheurs expliquent en effet que sur Terre, la décroissance des éléments radioactifs tels que l'uranium et le thorium fournit suffisamment de chaleur pour, d'une part, entraîner la tectonique des plaques et d'autre part, générer un champ magnétique persistant. « Il a longtemps été spéculer que le chauffage interne de la Terre entraîne la tectonique des plaques, ce qui crée un cycle du carbone et une activité géologique comme le volcanisme, qui produit une atmosphère », précise Natalie Batalha, astrophysicienne, dans un communiqué. « Et la capacité de retenir une atmosphère est liée au champ magnétique -- qui par ailleurs nous protège directement des vents solaires et des rayons cosmiques --, qui est également entraîné par le chauffage interne. »

    Lorsque l'abondance en uranium et en thorium est trop importante, les simulations montrent que la planète ne parvient pas à maintenir un effet dynamo. Les éléments radioactifs se retrouvent en effet dans le manteau. Cette chaleur excédentaire agit comme un isolant qui empêche le noyau de monter suffisamment en température pour que des mouvements convectifs produisent un champ magnétique. Une activité volcanique trop importante nuit également au développement de la vie. À l'inverse, lorsqu'uranium et thorium se font trop rares, la planète apparaît comme géologiquement morte.

    Sur cette illustration, la planète du milieu est une planète semblable à la Terre dans son abondance d’uranium et de thorium. En haut, une planète présentant plus d’éléments radioactifs. En bas, une planète géologiquement morte. © Melissa Weiss, Université de Californie

    Sur cette illustration, la planète du milieu est une planète semblable à la Terre dans son abondance d’uranium et de thorium. En haut, une planète présentant plus d’éléments radioactifs. En bas, une planète géologiquement morte. © Melissa Weiss, Université de Californie 

    Des éléments radioactifs pour cibler les systèmes planétaires d’intérêt

    Pour poursuivre leurs travaux, les chercheurs doivent désormais envisager de développer leurs modèles et de rentrer dans les détails de la question. Ils doivent aussi identifier les régions où les éléments radioactifs mentionnés sont créés. Notamment lors de collision d’étoiles à neutrons, des événements somme toute relativement rares.

    Les astronomes peuvent compter sur la spectroscopie pour accéder à l'abondance des différents éléments qui constituent une étoile. L'europium est l'un des éléments faciles à observer dans les spectres stellaires et justement, il est créé par le même processus qui donne naissance à l'uranium et au thorium. Il peut donc servir de traceur de la variabilité de ces éléments dans les étoiles de la Voie lactée.

    Source: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/exoplanete-vie-extraterrestre-elle-besoin-elements-radioactifs-mais-pas-trop-non-plus-84166/?fbclid=IwAR2S94RTa-SEmLKIEtCX3PFkG1P_ScL6J5MU94SCK14-lvCOXf_laV40kW0&utm_content=bufferb9b47&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=futura

  • Actualité de l'astronomie du 23.11.2020 / VIDEO. Revivez le lancement du satellite Sentinel-6.

    VIDEO. Revivez le lancement du satellite Sentinel-6

     

    Par Sciences et Avenir avec AFP le 23.11.2020 à 11h17

    Lancement réussi pour le satellite du programme Copernicus de l'Union Européenne dédié à la surveillance de la hauteur des océans.

    Sentinel-6

    Lancement du satellite Sentinel-6, samedi 21 novembre 2020.

    ESA/NASA/SPACEX

    Le satellite Sentinel-6 Michael-Freilich, du programme Copernicus de l'Union Européenne, a été lancé avec succès samedi 21 novembre 2020 en fin d'après-midi. Il a décollé à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX depuis la base de Vandenberg en Californie. Sa mission sera d'observer les océans. 

    Surveiller le niveau des mers

    Sentinel-6a, c'est son autre nom, est le cinquième et dernier-né d'une lignée de veilleurs du niveau de la mer, depuis 1992 et la mission franco-américaine Topex/Poseidon, une machine développée par le Centre national d'études spatiales (CNES) et la Nasa. Quant la première mission de mesure Topex/Poséidon apportait une précision de quelques centimètres, Sentinel-6a atteint le centimètre grâce à une batterie d'instruments de pointe.

    Le satellite, de la taille d'une petite voiture, dont Airbus Defense and Space a assuré le développement, intègre un altimètre radar, Poséidon-4, fabriqué par Thales Alenia Space France. Il émet une onde vers la surface de la mer, et calcule le temps, donc la distance, qu'elle met pour lui revenir. Reste à calculer précisément la position du satellite. Comme l'a expliqué à l'AFP Selma Cherchali, cheffe du programme des sciences de la Terre au CNES, qui apporte son soutien technique à la mission, les performances de cet altimètre "passent en particulier par la précision de la restitution de l'orbite" du satellite. Elles reposent sur une technique développée par le CNES, appelée Doris, et deux systèmes américains fournis par la Nasa-JPL.

     

    Lancement de Sentinel-6. Crédit : Nasa/JPL.

     

     

    Océan digital

    Sur presque trente ans, le niveau moyen de la mer a augmenté d'environ 8 cm. Un chiffre en apparence minime mais traduisant des effets environnementaux et climatiques d'ampleur, comme la fonte des glaciers et banquises et le réchauffement climatique. "Ce qui est très important est d'être capable de regarder les accélérations, les évolutions (du niveau des océans, ndlr), pour voir si certains scénarios de rupture du changement climatique, qui sont en cours dans l'Arctique en particulier, vont se réaliser", a dit Alain Ratier, directeur d'Eumetsat, l'agence européenne d'exploitation des satellites météorologiques. Elle est avec son équivalent américain, la NOAA, un des partenaires de la mission.

    Sentinel-6a est une des composantes du programme européen d'observation de la terre Copernicus. Il vient compléter, pour les océans, la gamme d'observations déjà fournies par les deux satellites Sentinel-3. Leurs données sont d'accès libre et présentées à l'utilisateur final par le délégataire de la commission européenne, Mercator Ocean, a expliqué son directeur Pierre Bahurel, lors d'un point de presse avant le lancement. Elles sont intégrées, avec des données comme la température ou la salinité de l'eau, dans un "modèle de description d'océan digital avec une vingtaine de variables essentielles pour générer des produits qui vont servir une grande gamme d'applications", a-t-il dit. Des produits proposés à ses 25.000 abonnés, et téléchargés à parts égales par les secteurs privé, public-opérationnel et académique-scientifique.

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/systeme-solaire/video-revivez-le-lancement-du-satellite-sentinel-6_149355

  • Actualité de l'astronomie du 22.11.2020 / Avec l'élection de Joe Biden, les candidatures sont ouvertes pour la tête de la Nasa.

    Avec l'élection de Joe Biden, les candidatures sont ouvertes pour la tête de la Nasa

     

    Par Sylvie Rouat le 20.11.2020 à 11h54

    A la suite de l'élection de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis, Jim Bridenstine, l'actuel administrateur de la Nasa a annoncé sa démission. Kendra Horn, madame Espace au Congrès, brigue le poste.

    Kendra Horn

    Au pupitre, Kendra Horn. La présidente du sous-comité de l'espace au Congrès américain souhaite succéder à Jim Bridenstine à la tête de la Nasa.

    ZACH GIBSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP

     

    La victoire de Joe Biden à l"élection présidentielle américaine de 2020 n’est toujours pas reconnue par Donald Trump que déjà les pions de l'échiquier politique commencent à bouger. Notamment dans le domaine spatial. Au lendemain de l'élection, l'actuel administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, nommé par le milliardaire républicain et moteur du retour à la Lune d'ici quatre ans, a annoncé sa démission après l'investiture du nouveau président démocrate, le 20 janvier 2021. Bingo ! Dès le 16 novembre 2020, une première candidature pour le remplacer a émergé : Kendra Horn, présidente du sous-comité de l'espace au Congrès américain a exprimé médiatiquement son intérêt à jouer un rôle dans l'administration Biden pour les questions spatiales. Et pourquoi pas à la tête de la Nasa ? Tel est son souhait.

     

    L'administration Trump, généreuse pour le spatial

    Si le rêve de Kendra Horn devenait réalité, elle aurait en charge un programme spatial qui a bénéficié ces dernières années des mannes de l'administration Trump, pour qui le spatial était l'une des faces de la « grandeur » américaine. Le budget de la Nasa est ainsi passé de 19,65 milliards de dollars en 2017 à 22,629 milliards de dollars en 2020. Ce qui a permis d'élaborer le programme Artemis, qui vise à ramener des astronautes sur la Lune d'ici 2024 (date butoir unanimement considérée comme impossible à tenir). Le lanceur lourd SLS -  version 21e siècle de Saturn V, la fusée du programme lunaire Apollo - est en chantier, comme la capsule de vol habité Orion. Ces deux segments essentiels du programme devraient faire leurs premiers essais dans les prochains mois (2021, voire 2022). Compte tenu de l'énorme investissement humain et financier de ces deux éléments dans ce programme, il est peu probable qu'ils soient menacés.

     

    La politique américaine en matière de vols habités survit difficilement aux changements de présidence

    Kendra Horn aurait également en charge d'édifier l'organisation de l'US Space Force, une composante militaire du spatial décidée par Trump comme sixième branche des forces armées et financée par le Pentagone. Ce programme est regardé comme une fanfaronnade de l'administration Trump par les démocrates : l'US Air Force assure en effet déjà tous les rôles de cette nouvelle branche de l'Armée. Supprimer cette décision pourrait être un moyen simple de faire des économies­, à l'heure du Covid-19. L'avenir des projets spatiaux sous l'ère Biden demeure donc incertain : le nouveau président élu est en effet demeuré atone sur le sujet durant sa campagne. L'histoire a aussi montré que la politique américaine en matière de vols habités survit difficilement aux changements de présidence. La bonne nouvelle, c'est que Joe Biden souhaite se réinvestir dans l'accord de Paris sur le climat, "une urgence" a-t-il déclaré. La Lune ou la survie de l"humanité, c'est probablement tout choisi pour les Démocrates !

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/qui-pour-diriger-la-nasa-sous-la-presidence-de-joe-biden_149297

  • Actualité de l'astronomie du 22.11.2020 / Démolition annoncée d'Arecibo : "Nous l'avons tant aimé" disent les astrophysiciens.

    Démolition annoncée d'Arecibo : "Nous l'avons tant aimé" disent les astrophysiciens

     

     

    Par Sciences et Avenir le 20.11.2020 à 18h39

    Le célèbre télescope de Porto Rico va être démonté après 57 ans d'exploitation. Pour Sciences et Avenir, des scientifiques disent leur attachement à un instrument devenu une icône. Les témoignages de Catherine Cesarsky, David Elbaz, Franck Marchis, Elisabeth Piotelat, Alain Lecacheux, Alain Herique et Patrick Michel.

    Le radiotélescope d'Arecibo

    Le radiotélescope d'Arecibo va être démoli après 57 ans de bons et loyaux services.

    HANDOUT / SATELLITE IMAGE ©2020 MAXAR TECHNOLOGIES / AFP

    Clap de fin pour Arecibo. On savait le célèbre télescope installé à Porto Rico fragilisé par une série d'accidents qui menaçait l'intégrité de sa structure. La communauté des astrophysiciens espéraient néanmoins qu'il pourrait être sauvé : il n'en sera rien, la Fondation nationale des sciences américaines ayant annoncé jeudi 19 novembre 2020 que l'instrument allait être démantelé, après 57 ans d'exploitation. Un coup dur pour la science internationale, mais aussi un coup au coeur pour les chercheurs, tant le radiotélescope avait accédé à une position presque iconique. Pour Sciences et Avenir, plusieurs scientifiques témoignent de leur attachement à Arecibo.

     

    "Un mélange de haute technicité et de forêt tropicale qui m’a fait rêver pendant longtemps"

    Catherine Cesarky, astrophysicienne, Haut conseiller scientifique au CEA, membre de l’Académie des sciences :

    "Je suis vraiment triste d’apprendre que le radiotélescope d’Arecibo sera démantelé. Je l’ai vu de mes propres yeux en 1971, à l’occasion d’une réunion de l’American Astronomical Society à Puerto Rico. Ce mélange étrangement harmonieux de haute technicité et de forêt tropicale m’a fait rêver pendant longtemps. L’énormité même de l’instrument le rendait fascinant. Je ne m’en suis jamais servie moi-même, mais tout au long de ma carrière j’ai vu apparaître des résultats importants dans des domaines divers obtenus avec ce télescope. Je pense en particulier aux travaux de mes collègues et amis Martha Haynes et Riccardo Giovanelli qui ont pour la première fois obtenu une vue à trois dimensions des filaments de matière qui structurent l’Univers à grande échelle, ce qui leur a valu une médaille en 1989 (Martha Haynes et Riccardo Giovanelli travaillent à l'Université de Cornell dans l'Etat de New York qui était jusqu'à récemment quasiment propriétaire du télescope d'Arecibo, NDLR). Depuis, ils ont mis en œuvre un relevé de la matière ténue dans l’univers, ALFALFA, toujours en cours d’exploitation. La vitesse de ces mesures devait être prochainement augmentée d’un facteur 5 grâce à une remise à niveau, ALPACA. Martha, qui a obtenu en 2019 une autre médaille (Bruce Gold Medal) a dit à cette occasion : 'Il y a une science formidable à faire avec Arecibo, et je n’en ai pas encore fini !' Je suis triste pour elle et pour toute la communauté, même si je suis convaincue que l’avenir de la radioastronomie à ces fréquences n’est pas dans les grandes antennes mais plutôt dans les réseaux étendus d’antennes plus petites, comme pour le projet SKA en Afrique du Sud".

    David Elbaz, astrophysicien au CEA Saclay (Commissariat à l'Energie Atomique et aux énergies renouvelables) :

    "Avec la fin du télescope d’Arecibo, nous perdons un oeil géant tourné sur l’Univers. Chaque fenêtre sur l’Univers, chaque observatoire, détient une capacité de découverte unique. Espérons que la perte de ce géant soit très vite compensée par l’arrivée tant attendue du SKA, un oeil aux multiples facettes télescopiques d’un kilomètre carré".

     

     

    "Une icône, mais aussi un instrument pharaonique qui se dégradait depuis l'ouragan Maria en 2017"

    Franck Marchis, astronome à l'Institut SETI, président de la start-up Unistellar :

    "Arecibo est une icône dans l’astronomie, une vaste génération d’astronomes ont vu quand ils étaient jeunes la scène de Goldeneye avec James Bond mais aussi ont suivi les remarquables projets SETI qui y ont été fait dans les années 1990. C’est une partie de notre histoire d’astronomie qui va disparaître. Néanmoins, il faut être réaliste, c’est un instrument pharaonique construit dans une zone tropicale qui a été abîmé par l’ouragan Maria en 2017 et qui depuis se dégradait progressivement. L’entretien de ce type d’instrument coûte une fortune et son intérêt scientifique a diminué avec l’arrivée de réseau interférométrique comme le MeerKAT, ATA, VLA, et bientôt le SKA. Nous avions justement eu une discussion à ce sujet lors de notre dernier talk SETI sur la fin des grandes antennes avec deux jeunes astronomes qui sont justement impliqués sur ces projets et ils n’ont pas mentionné une seule fois l’utilisation de Arecibo pour leur recherche (SETI, FRB…). C’est le signe que les grandes antennes sont désormais inadaptées aux thèmes de recherches actuels. Pour mes travaux, Arecibo est un instrument qui a été utilisé pour déterminer la forme et la taille d’astéroïdes. Cette fois encore nous savons désormais faire ce genre d’étude par d’autres techniques, moins coûteuses et tout aussi performantes, comme l’imagerie directe en optique adaptative sur les télescopes de 8m comme le VLT et même l’utilisation de réseaux de petits télescopes, comme Unistellar, pour déterminer la forme et la taille par occultation et par courbe de lumière. Ce qui intéresse dans ce cas, c’est la flexibilité du réseau, son faible coût mais aussi la possibilité de chacun des astronomes citoyens de participer a cette aventure scientifique".

     

    "Arecibo a montré l'intérêt d'une vision à long terme comme celui de la recherche fondamentale"

    Elisabeth Piotelat, ingénieure de recherche au CNRS, membre du comité permanent SETI de l'académie astronautique international :

    "Alors que les radioastronomes ont souvent du mal à partager leurs découvertes, qui se résument à des courbes et non à des belles images comme l'astronomie classique peut en fournir, le radiotélescope d'Arecibo a été un formidable outil pour faire rêver à une vie ailleurs. Personnellement, les images de Carl Sagan devant le radiotélescope d'Arecibo, comme celle de Jean Heidmann devant le radiotélescope de Nançay, ont alimenté mon imaginaire d'enfant et l'envie de devenir ingénieure pour construire des antennes ou des vaisseaux spatiaux. Pour les plus jeunes, c'est le film Contact dont une partie a le radio télescope d'Arecibo comme décor, qui a fait rêvé des astronomes en culotte courte. « J'ai besoin d'une plus grande antenne ! » dit la petite Elie Arroway au début du film. Côté science, rappelons qu'il est lié à la recherche de signatures technologiques depuis l'envoi d'un message en 1974. Le 16 novembre 1974, pour tester la puissance d'émission du nouveau radar installé au radiotélescope d'Arecibo, un message conçu par Frank Drake et Carl Sagan a été envoyé vers l'amas globulaire M13 qu'il atteindra dans 25000 ans. L'humanité doit-elle signaler sa présence dans l'Univers, au risque d'être attaquée par des extraterrestres plus avancés que nous ? La question fait toujours débat... Quoiqu'il en soit, la recherche de vie dans l'Univers continue avec des instruments répartis dans le monde entier. En ayant rendu service pendant près de 60 ans, le radiotélescope d'Arecibo a montré l'intérêt d'une vision à long terme et de la recherche fondamentale..."

     

    "La nouvelle du démantèlement est consternante"

    Alain Lecacheux, du Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique à Paris :

    "J'ai effectué deux séjours mémorables à l'Observatoire d'Arecibo dans les années 80-90. Au-delà du retour scientifique de ces missions d'observations effectuées avec « le plus grand instrument au monde », je garde aussi le souvenir d'un site et d'une équipe dont l'extrême exigence technique et scientifique n'excluait pas la chaleur de l'accueil ni le soin apporté au confort de notre séjour. Un endroit extrêmement vivant et passionnant (et sans doute l'est-il encore !), avec beaucoup de jeunes chercheurs en formation, une ouverture vers le grand public affirmée, et un mélange assez subtil de cultures et d'usages nord-américains et espagnols. La nouvelle du démantèlement est consternante puisqu’en dépit d'un certain déclassement dans les priorités de la NSF et des pouvoirs publics américains depuis une dizaine d'années, le radiotélescope d'Arecibo restait incontournable à court et peut-être même à moyen terme pour résoudre plusieurs questions fondamentales en astrophysique".

     

    "C’est triste de voir cette page se tourner alors qu’il apportait encore des contributions majeures"

    Alain Herique, de l’Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble :

    "J’étais à Arecibo en janvier dernier (2020, NDLR) : dernier voyage avant le confinement ! Avec l’équipe de sciences planétaires, nous travaillions alors sur la possibilité d’observer la structure interne d’astéroïdes géocroiseurs en faisant du radar « bistatique » entre une sonde spatiale et Arecibo. Le 5 novembre, nous avions présenté le concept pour une mission vers l’astéroïde Apophis en 2029, lors d’un congrès (virtuel). C’était la veille de la seconde rupture de câble et c’était sous réserve de la remise en état du radar. En janvier dernier, il n’était déjà plus possible d’accéder à la plateforme du radiotélescope. L’île subissait une série de tremblements de terre jusqu’à des magnitude 5-6. Tout le monde craignait qu’une secousse plus forte ne provoque des dégâts. Les opérations étaient restreintes à des activités d’écoute passive, avec la plateforme fixe en position centrale pour limiter les tensions sur les câbles et les pylônes. Même l’accès à la base de la parabole était interdit en raison du risque de chute de pierre. Tout le monde s’inquiétait du risque de fragilisation de la structure… La démolition d’Arecibo, c’est la fin d’une aventure humaine et scientifique de près de 60 ans. Arecibo est le point de départ de l’étude radar des planètes, des satellites puis des astéroïdes et des comètes. C’est triste de voir cette page se tourner alors qu’il apportait encore des contributions majeures. Il y avait encore tant de chose à faire ensemble… J’avais d’ailleurs prévu d’y retrouver en 2021. Aujourd’hui je pense surtout au devenir de tous les collègues que j’ai rencontrés là-bas".

     

    "Je suis bouleversé par l’annonce du démantèlement de ce magnifique instrument"

    Patrick Michel, de l’Observatoire de la Côte d’Azur :

    "J’avais eu l’occasion de voir le radiotélescope d’Arecibo lors du congrès de la Division des Sciences Planétaires de l’Association astronomique américaine en 2009, à Puerto Rico. C’est avec ce radiotélescope que le message d’Arecibo avait été envoyé en 1974, co-écrit par Carl Sagan. Trois ans plus tard, cette même division m’attribuait la Médaille Carl Sagan pour excellence en communication au grand public. Cela crée des liens ! Ce radiotélescope a par ailleurs contribué à la détection de la lune de l’astéroïde binaire Didymos et au modèle de forme du corps principal. Cet astéroïde double est la cible de la mission DART de la NASA et Hera de l’ESA dont je suis l’investigateur principal (ou responsable scientifique), missions qui visent à étudier les effets d’un impacteur sur un astéroïde potentiellement dangereux. Il y a donc des tas de raisons personnelles (en plus des raisons scientifiques) qui font que je suis bouleversé par l’annonce du démantèlement de ce magnifique instrument…"Propos recueillis par Philippe Pajot, Franck Daninos, Fabrice Nicot et Olivier Lascar

    Source: https://www.sciencesetavenir.fr/espace/demolition-annoncee-d-arecibo-nous-l-avons-tant-aime-disent-les-astrophysiciens_149315

  • LE 20.11.2020: Actualité de la météo/Météo du samedi 21 novembre : un temps sec et frais A 17H14

     

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    L'anticyclone garantit un temps calme sur le pays. Si le soleil s'impose majoritairement au sud de la Loire, les régions proches de la Manche et de la mer du Nord pourraient connaître un temps plus nuageux. On note aussi le retour de gelées matinales.

    A retenir :

    - Le soleil est de retour en Corse mais le vent froid reste fort.

    - Mistral et Tramontane se maintiennent surtout le matin, avec un ressenti froid !

    - Un temps plus calme ailleurs mais bien frais pour la saison.

    - Le soleil est majoritaire au sud de la Loire, profitez-en !

    Contexte météo :

    L'air froid a envahi la France, et s'engouffre en Méditerranée, provoquant l'épisode de Mistral et de vent de nord-est sur la Corse, qui retrouve néanmoins le soleil avec l'éloignement de la dépression vers le sud, en direction de la Sicile. Sur le continent, l'anticyclone regonfle rapidement, apportant un temps calme mais très frais. Voir le bulletin technique quotidien en vidéo.

    Détails par régions :

    Au nord de la Loire,  la matinée est souvent claire et assez froide avec parfois le retour de quelques gelées blanches, et la formation de bancs de brume, comme dans les campagnes franciliennes par endroit. La nuit ayant été dégagée, il fait assez froid, et le thermomètre frôle de 0°C localement. Le ciel est plus mitigé le long des côtes de la Manche avec des nuages circulant le long du littoral, plus épais au nord de la Somme.  Ailleurs, le ciel est voilé mais reste ensoleillé. Malgré le vent faible, les températures peinent à atteindre la barre des 10°C, ce qui est inférieur de 2°C aux moyennes de saison.

    A sud de la Loire, en Nouvelle-Aquitaine et Poitou-Charentes, il fait plutôt beau, sans vent. La fraîcheur matinale est de retour (entre 0°et 5°C) avec des bancs de brouillard dans la vallée de la Garonne, parfois givrants, puis l'après-midi est agréable mais restant relativement fraîche pour la saison.

    De Midi-Pyrénées à Auvergne-Rhône-Alpes et Franche-Comté, jusqu'aux frontières de l'est, la matinée est froide avec de fréquentes gelées, parfois les premières de l'année dans les villes, tandis que les brouillards sont parfois assez denses et givrants. Après leur dissipation parfois lente, il fait beau l'après-midi, mais le fond de l'air reste frais, surtout en Alsace et en Lorraine.

    Au sud-est, le ciel est bien dégagé mais Mistral et Tramontane soufflent parfois au seuil de la tempête surtout le matin, perdant un peu de puissance l'après-midi. Le ressenti est froid au vent, surtout dans la basse vallée du Rhône. 

    En Corse, le soleil revient mais le vent de nord-est persiste, en baissant un peu d'intensité. Il maintient une mer forte, surtout sur la côte orientale, et un ressenti assez froid.

    SOURCES LA CHAINE METEO

  • LE 20.11.2020: Actualité de la météo/ Retour des gelées ce week-end A 11H31

    Neige qui tombe

    Avec l'extension de l'anticyclone sur la France ces prochains jours et des nuits dégagées, les gelées font leur retour.

    La masse d'air s'est refroidie depuis jeudi avec la descente d'air en provenance des hautes latitudes. Bien que la coulée froide soit de courte durée, l'extension de l'anticyclone ce week-end va pièger l'air froid, plus dense, dans les basses couches de l'atmosphère, c'est à dire au niveau du sol. Les plaines et les vallées constituent des zones où l'air froid reste piégé durablement, même lorsque la masse d'air commence à se radoucit en altitude.

    Phénomènes d'inversions, brouillards et gelées

    La configuration météo de ce week-end est propice aux nuits dégagées : lorsque le ciel est clair, le rayonnement est intense : c'est à dire que l'air doux de la journée s'échappe dans l'atmsophère, et le sol se refroidit. Ainsi, les gelées font leur retour à la faveur de ces nuits clairs. Parallèlement, l'absence de vent et le refroidissement de l'air sont propices à la formation de brouillards par condensation : les ingrédients sont ainsi réunis pour que se forment des brouillards. Lorsque les températures sont négatives, ces brouillards peuvent être givrants. Cette configuration est typique en automne.

    Des gelées tardives cette année

    Même si le mois d'octobre a été plus frais que la normale avec des chutes de neige précoces à basse altitude, les gelées sont restées assez rares et les grandes villes n'en n'ont pas encore connu. Ce week-end, il est possible que des villes relèvent leur première gelée (Dijon, Strasbourg, Clermont-Ferrand par exemple), ce qui serait relativement tardif, les dates moyennes des premières gelées étant plutôt fin octobre et début novembre pour ces villes continentales.

     

    SOURCES LA  CHAINE METEO

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