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Actualité Météorologie, Astronomie

Demain 162

  • Le 28.10.2017 Une très belle comète passe actuellement juste à côté du Soleil, et autres rendez-vous astronomiques

    L’observatoire spatial SOHO permet de suivre le passage de la comète 96P Machholz 1 au plus près du Soleil.


    Jusqu’au lundi 30 octobre, il est possible de suivre le passage de la comète 96P Machholz 1 dans le champ de l’un des instruments de la sonde solaire américano-européenne SOHO. Cette comète va passer à moins de 19 millions de kilomètres de notre étoile, bien à l’intérieur de l’orbite de Mercure, et son éclat devrait atteindre la magnitude 2, mais elle est bien évidemment trop proche de la position apparente du Soleil pour être observable à l’œil nu. D’où l’intérêt d’utiliser le coronographe LASCO C3 de la sonde SOHO, un instrument qui occulte l’éclat éblouissant du disque solaire et nous permet de voir les astres autour de lui. La plupart des petits points visibles autour du Soleil sont des étoiles situées très loin derrière ; ces jours-ci, il est également possible de repérer la planète Jupiter (voir un peu plus loin dans ce billet), ainsi que la comète 96P Machholz 1 qui s’éloigne de la Terre en dépassant la bouée solaire. Cliquez sur l’image pour afficher une animation des images prises avec le coronographe LASCO C3 depuis l’entrée de la comète dans son champ. Pour suivre son passage jusqu’à lundi, rendez-vous sur le site de la mission et découvrez les nouvelles images au fil de leur mise en ligne.
    © NASA/ESA/SOHO/LASCO

    La comète 96P Machholz 1 a une période d’un peu plus de 5,2 années, elle est donc passée plusieurs fois à proximité du Soleil depuis sa découverte par l’astronome amateur américain Don Machholz, le 12 mai 1986. Il existe plusieurs centaines de comètes périodiques répertoriées, dont la célèbre comète de Halley (1P), mais 96P Machholz 1 est l’une de celles qui passent à la plus petite distance du Soleil lors de son périhélie, ce qui rend souvent son observation particulièrement délicate. Cette fois-ci, la configuration de la Terre, du Soleil et de 96P Machholz 1 est plutôt favorable puisque cette comète va virer la nuit prochaine autour du Soleil, juste sur sa droite depuis notre point de vue. Elle sera alors à 18,5 millions de kilomètres de notre étoile – environ trois fois plus près que la planète Mercure – et le rayonnement solaire intense va permettre à son panache de gaz et de poussière de se développer majestueusement.

    Les astronomes pensent que le noyau de 96P Machholz 1 est un morceau d’une plus grande comète qui se serait fragmentée il y a plusieurs siècles et ils surveillent son évolution à chaque passage. En 2002, deux petits fragments avaient ainsi été détectés juste à côté du noyau avant d’être vaporisés par le rayonnement solaire. Il n’est donc pas impossible que nous assistions un jour, lors de ce passage ou d’un suivant, à la désintégration complète de cette comète, ce qui serait certainement bref mais spectaculaire, toute sa matière se dispersant en un vaste panache emporté par le vent solaire.

    L’attention avec laquelle 96P Machholz 1 est suivie par les astronomes a, d’ailleurs, permis de constater que cette comète possède une composition très inhabituelle. Lors du passage de 2007, l’astronome David Schleicher (Observatoire Lowell, États-Unis) avait ainsi pu mesurer que l’abondance relative de certains éléments dans la queue de cette comète était très différente de celle que l’on mesure dans l’immense majorité des comètes. Dans un article publié en 2008 dans The Astronomical Journal, David Schleicher s’interrogeait même sur l’origine de ce corps et suggérait que la comète « mère » pouvait s’être formée dans une région du Système solaire primordial possédant des conditions très particulières ou, plus étonnant encore, qu’elle pourrait provenir d’un autre système stellaire et aurait été capturée par l’attraction gravitationnelle du Soleil.

    Cette seconde hypothèse prend un relief tout particulier ces jours-ci puisque, alors même que nous observons le passage au périhélie de 96P Machholz 1, des astronomes de l’observatoire du Mauna Haleakalā (Hawaii) viennent d’annoncer la découverte, le 19 octobre dernier, de l’objet A/2017 U1 – probablement un astéroïde ou le noyau inactif d’une vieille comète – dont l’orbite très spéciale semblerait favoriser une origine externe au Système solaire. Mesurant probablement moins de 400 m de diamètre, ce petit corps inerte est en effet arrivé à grande vitesse sur une trajectoire hyperbolique inclinée de près de 120° par rapport au plan de l’écliptique – le plan de l’orbite de la Terre – et il n’a subi apparemment aucune autre attraction gravitationnelle que celle du Soleil. Il provenait d’une direction proche de celle de la constellation de la Lyre sur la sphère céleste et il a viré le 9 septembre autour du Soleil à l’intérieur de l’orbite de Mercure, à moins de 40 millions de kilomètres de notre étoile. Le 19 octobre, lors de sa découverte, il filait à près de 24 millions de kilomètres de notre planète à la vitesse de 44 km/s (158 000 km/h), sur une trajectoire de sortie du Système solaire en direction de la constellation de Pégase.


    L’objet A/2017 U1, découvert le 19 octobre 2017, alors qu’il passait à près de 24 millions de kilomètres de la Terre, pourrait provenir d’un autre système stellaire. Cliquez sur l’image pour l’afficher en grand et cliquez ici pour afficher une animation de la trajectoire de A/2017 U1 dans le Système solaire.
    © Brooks Bays/SOEST Publication Services/UH Institute for Astronomy ; animation : NASA/JPL-Caltech

    Les astronomes estiment depuis longtemps que des conditions particulières doivent permettre à des comètes ou à des astéroïdes de passer d’un système stellaire à l’autre en cheminant durant des centaines de milliers d’années dans l’espace interstellaire, mais A/2017 U1 pourrait bien être enfin la preuve observationnelle qu’ils attendaient, et cela permettra peut-être d’étudier sous un autre jour la composition particulière d’une comète comme 96P Machholz 1. Dans le cas de A/2017 U1, il est intéressant de noter que l’étoile Véga de la Lyre se situe à peu près dans la direction d’où semble provenir cet objet, juste à côté de l’apex, le point de la sphère céleste vers lequel se déplace le Soleil. Véga est l’une des étoiles les plus proches de nous, à seulement 25,3 années-lumière, et si – c’est encore un très gros « si » naturellement – cet objet provient de son système, il ne lui aura fallu qu’un peu moins de 300 000 ans pour arriver jusqu’au Soleil, ce qui, en astronomie, est une très courte durée. Si elle est confirmée, cette découverte d’un objet extrasolaire traversant notre système comme une boule de billard rebondissant d’une étoile à l’autre méritera de figurer en bonne place dans l’hisoire des sciences car, comme le soulignaient Thomas McGlynn et Robert Chapman dans un article publié en 1989 (The Astrophysical Journal) : « la détection de comètes extrasolaires peut fournir des informations sur la formation des systèmes stellaires autres que le nôtre. »

    Note pour les amateurs de science-fiction (dont je suis) : la découverte de l’objet A/2017 U1 ne peut manquer de faire songer au passionnant roman Rendez-vous avec Rama d’Arthur C. Clarke, que je vous engage à découvrir si vous ne le connaissez pas déjà !

    Source : Small Asteroid or Comet ‘Visits’ from Beyond the Solar System, University of Hawaii.

     

    Les rendez-vous astronomiques…

    Vendredi 27 octobre
    Si vous regardez les images du passage de la comète 96P Machholz 1 à côté du Soleil sur le site de la sonde SOHO, profitez-en pour suivre également le passage de Jupiter non loin du Soleil.« Non loin » seulement en apparence, car la planète géante du Système solaire se situe en conjonction supérieure, derrière le Soleil, à près de 1 milliard de kilomètres de la Terre actuellement. Son point éclatant sature le capteur du coronographe LASCO C2 avant de repasser dans le champ plus large du coronographe LASCO C3 de SOHO.

    Samedi 28 octobre
    Premier quartier lunaire. En fait, le premier quartier se produit le vendredi 27 à 22 h 22 min en temps universel, mais comme nous sommes toujours à l’heure d’été, cela correspond au samedi 28 à 0 h 22 min, heure de Paris.
    En seconde partie de nuit, une fois la Lune couchée, nous bénéficions encore de plusieurs heures pour l’observation du ciel avant l’aube. La constellation d’Orion grimpe de plus en plus haut vers le sud de la voûte céleste. Dans les meilleurs sites, éloignés des sources de pollution lumineuse, vous pouvez admirer le pinceau délicat de la lumière zodiacale qui se dresse au-dessus de l’horizon est à l’orée de l’aube. N’oubliez pas que cette lumière zodiacale provient de la réflexion de l’éclat solaire sur les myriades de poussières microscopiques dispersées dans le Système solaire par les comètes (encore les comètes !).

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  • Le 28.10.2017 L'Europe des trois saisons

    Alors que l'été s'éternise dans le sud-ouest du continent avec des températures supérieures à 30 °C relevées tardivement en Espagne ou au Portugal, l'hiver progresse lentement à l'autre extrémité de l'Europe. Les premières chutes de neige significatives de la saison ont été observées entre jeudi 26 et vendredi 27 octobre, de la Finlande à l'Estonie et l'ouest de la Russie, par des températures proches de 0 °C. Entre ces deux extrémités, l'automne se fait une place en Europe centrale. 

     

    Été ibérique tardif vs hiver russe précoce

    Les 30 °C sont de nouveau atteints depuis mercredi 25 octobre sur l'Andalousie et une partie du Portugal, sous l'influence d'une puissante dorsale de hautes pressions associée à des masses d'air chaudes sur le sud-ouest du continent. Ces régions sont touchées de façon récurrente cet automne par des chaleurs tardives, malgré quelques brefs intermèdes plus frais. Octobre 2017 devrait probablement se positionner parmi les mois d'octobre les plus chauds jamais observés sur le Portugal et une partie de l'Espagne. La barre des 35 °C a même été dépassée à plusieurs reprises au cours de la première quinzaine d'octobre.

     

    Au même moment, l'hiver a pris de l'avance sur le calendrier dans le nord-est de l'Europe. Il faisait -4 °C jeudi 26 au matin à Moscou, température qui n'a rien d'exceptionnel (digne d'un mois de novembre), avec une maximale de seulement 0 °C l'après-midi, sous de faibles chutes de neige. Une neige précoce est tombée en quantité plus significative un peu plus à l'ouest, entre le sud de la Finlande, l'Estonie et l'extrême ouest de la Russie. Entre jeudi et vendredi, il est ainsi tombé 12 cm de neige à l'aéroport d'Helsinki, 11 cm à Tallinn en Estonie et 9 cm à Pskov dans l'ouest de la Russie.

     

    Voici quelques températures maximales contrastées observées jeudi 26 octobre

    • Au sud-ouest du continent, des températures 7 à 9 degrés au-dessus des normales :

    Portugal : 33,1 °C à Alcácer do Sal ; 30,3 °C à Evora ; 27,0 °C à Lisbonne (valeurs dignes d'un mois d'août) ;

    Espagne : 31,5 °C à Séville ; 30,9 °C à Cordoue ; 30 °C à Badajoz ; 27,3 °C à Madrid-aéroport (valeurs dignes d'un mois de septembre).

     

    • Au nord-est du continent, des températures 5 à 7 degrés au-dessous des normales d'octobre, proches de celles de novembre :

    Finlande : 0,2 °C à Helsinki-aéroport ; 1,5 °C à Helsinki-centre ;

    Russie : 0,1 °C à Moscou (avec gelée matinale à -3,9 °C) ; 1,5 °C à St-Petersbourg.

    Températures relevées (°C), le jeudi 26 octobre 2017 à 15 h UTC.

     

    Sur la France : pic de chaleur tardif en milieu de semaine

    En France, un épisode de douceur ou chaleur tardive a concerné une bonne moitié sud du pays ces derniers jours. Dès mardi 24, les 25 °C étaient largement dépassés du Languedoc au Roussillon, par exemple à Perpignan avec 27,6 °C, à Montpellier avec 26,2 °C ou encore à Nîmes avec 25,3 °C. La masse d'air a continué à se réchauffer mercredi 25 et jeudi 26 avec de l'air chaud remontant d'Espagne. De nouveaux records de douceur pour une fin octobre (3e décade) ont même été égalés ou battus, surtout entre le Sud-Ouest et le Massif central, où les maximales se situaient parfois 9 à 13 degrés au-dessus des normales. La chaleur se replie vers la Méditerranée, vendredi 27, avec des pointes locales à 28-29 °C dans le Var, entre Hyères et Le Luc, alors que des masses d'air plus fraîches s'invitent sur le pays pour le week-end, dans un flux de nord à nord-ouest. 

     

    • Principaux records décadaires établis mercredi 25

    28,1 °C à Albi, +10 °C/normale (ancien record : 27,9 °C le 30/10/2001) ;

    24,8 °C à Millau, +11 °C/normale (ancien record : 24,4 °C le 28/10/2006) ;

    24,8 °C à Mende, +12 °C/normale (ancien record : 24,2 °C le 25/10/1989).

     

    • Principaux records décadaires établis jeudi 26

    Nombreux records pour une 3e décade d'octobre, entre l'intérieur du Sud-Ouest et le Massif central mais aussi en remontant vers le Pays nantais. Certains records, parfois anciens, ont été battus de plus d'un degré.

    28,7 °C à Vichy (+13 °C/normale !), battant de 2 degrés l'ancien record (26,7 °C le 21/10/1989) ;

    28,6 °C à Toulouse-Francazal, effaçant un très ancien record : 28,4 °C le 24/10/1923 ;

    28,2 °C à Toulouse-Blagnac, +11 °C/normale (ancien record : 27,0 °C le 29/10/2001) ;

    27,9 °C à Agen, +11 °C/normale (ancien record : 27,1 °C le 28/10/1995) ;

    27,7 °C à Clermont-Ferrand (+12 °C/normale), effaçant un très ancien record : 27,0 °C le 21/10/1925 ;

    27,7 °C à Bergerac (ancien record : 26,8 °C le 28/10/1995) ;

    27,4 °C à Montauban (ancien record : 26,9 °C le 30/10/2001) ;

    27,3 °C à Bagnères-de-Luchon (ancien record : 27,2 °C le 30/10/2001) ;

    26,7 °C à Brive, égalant le record du 26/10/1989 ;

    26,2 °C à Cognac (ancien record : 25,9 °C le 27/10/2006) ;

    26,1 °C à Limoges-ville (ancien record : 25,1 °C le 31/10/2014) ;

    25,4 °C au Puy-en-Velay, +13 °C/normale ! (ancien record : 24,2 °C le 26/10/1989), jour de chaleur le plus tardif ;

    24,9 °C à Aurillac, +11 °C/normale, égalant le record du 23/10/1996 ;

    23,2 °C à Annecy (ancien record 22,8 °C le 27/10/2006) ;

    24,4 °C à Nantes (ancien record : 24,2 °C le 27/10/2005) ;

    24,3 °C à La Roche-sur-Yon (ancien record : 24,0 °C le 31/10/2014).

     

    • Autres valeurs remarquables du jeudi 26

    Les 30 °C ont été frôlés localement dans le Pays basque, avec 29,8 °C à Bustince (Pyrénées-Atlantiques), température la plus élevée observée sur l'Hexagone cette semaine.

    28,7 °C à Oloron (Pyrénées-Atlantiques) ;

    28,2 °C à Tarbes, +11 °C/normale ;

    28,0 °C à Auch ;

    26,0 °C à Saint-Etienne, 26 °C les plus tardifs jamais relevés dans la cité stéphanoise ;

    25,3 °C à Lyon ;

    24,3 °C à Bourg-Saint-Maurice (865 mètres d'altitude) ; 

    24,2 °C à Chamonix (1 042 mètres d'altitude), soit +12 °C/normale ;

    24,1 °C à Colmar.

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  • Le 28.10.2017 Nîmes : nombre de jours de chaleur record

    Les masses d'air doux qui ont touché la France durant ce mois d'octobre 2017 ont favorisé des températures particulièrement élevées sur les régions du sud. Dans la ville de Nîmes, le nombre de jours de chaleur (température maximale supérieure ou égale à 25 °C) depuis le début de l'année s'élève désormais à 146. Cette valeur constitue un record (ancien record, 145 jours en 2011).

    En revanche, le record du nombre de jours de forte chaleur (température maximale supérieure ou égale à 30 °C) n'est pas battu. On en a relevé 75 depuis le début de l'année. Cette valeur, à égalité avec celle enregistrée en 2016, reste loin de celle de 2003 (86 jours de forte chaleur).

     

    Un déficit pluviométrique très inquiétant

    En ce qui concerne la pluviométrie, un second record, plus problématique, touche la ville de Nîmes. En effet, l'épisode méditerranéen des 18 et 19 octobre  n'a touché que l'ouest du Languedoc. La pluviométrie sur l'est du Gard reste donc excessivement déficitaire. Entre le 1er janvier et le 24 octobre, il n'est tombé que 281 mm de pluie à Nîmes. C'est un record pour cette période (l'ancien record est de 288 mm en 1952). Le déficit pluviométrique depuis janvier dépasse les 50 %, ce qui est considérable sur une période aussi longue (pratiquement 10 mois).

    Depuis le 1er juillet, il n'est tombé que 15 mm de pluie à Nîmes, ce qui est là aussi un record (ancien record pour cette période, 64 mm en 1978).

     

    Cette sécheresse* très marquée ne touche pas que le Gard mais s'étend à de nombreux autres départements et particulièrement le Vaucluse, le Var, les Alpes de Haute-Provence, les Alpes Maritimes ou l'ouest de la Corse.

    Voici quelques records de faible cumul de précipitations entre le 1er janvier et le 24 octobre :

    Carpentras : 214 mm (ancien record 261 mm en 1889)

    Orange : 229 mm (ancien record 302 mm en 1989)

    Avignon : 245 mm (ancien record 281 mm en 2004)

    Digne les Bains : 315 mm (ancien record 320 mm en 2004)

    Calvi : 178 mm (ancien record 274 mm en 1960)

    Ajaccio 227 mm (ancien record234 mm en 1970)

    Les conditions anticycloniques prévues pour les prochains jours ne devraient pas améliorer la situation.

     

    *On distingue plusieurs types de sécheresses 

    – La sécheresse météorologique correspond à un déficit prolongé de précipitations.

    – La sécheresse des sols, dite « agricole », se caractérise par un déficit en eau des sols superficiels (entre 1 et 2 m de profondeur), suffisant pour altérer le bon développement de la végétation. Elle dépend des précipitations et de l'évapotranspiration des plantes. Cette notion tient compte de l'évaporation des sols et de la transpiration des plantes (l'eau puisée par les racines est évaporée au niveau des feuilles). La sécheresse agricole est donc sensible aux précipitations, à l'humidité et à la température de l'air, au vent mais aussi à la nature des plantes et des sols.

    – La sécheresse hydrologique se manifeste enfin lorsque les lacs, rivières ou nappes souterraines montrent des niveaux anormalement bas. Elle dépend des précipitations mais aussi de l'état du sol influant sur le ruissellement et l'infiltration. Le réseau hydrographique et les caractéristiques des nappes déterminent les temps de réponse aux déficits de précipitations observés sur différentes périodes.

    Ces « différentes » sécheresses peuvent intervenir à différents moments, non forcément concomitants, et ne sont pas nécessairement systématiques.

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  • Le 27.10.2017 À la découverte des régions cachées de notre galaxie, et autres rendez-vous astronomiques

    Des astronomes ont enfin réussi à mesurer précisément la distance d’une région de formation stellaire située aux confins de notre galaxie.


    Vue d’artiste de notre galaxie telle qu’on l’imagine aujourd’hui avec la position du Soleil et celle de la région de formation stellaire G007.47+00.05 située à 66 500 années-lumière de nous, au-delà du centre de la Voie lactée.

     

    Une nuit sans Lune, comme en cette fin de semaine, allongez-vous sous un ciel protégé de la pollution lumineuse et admirez la Voie lactée qui dessine une grande arche irrégulière d’un horizon à l’autre. Vous savez, pour l’avoir lu ou entendu, que la Voie lactée est la trace de notre galaxie telle que nous pouvons l’observer de l’intérieur. Nous sommes environnés de milliards d’étoiles qui forment une immense galette dans l’espace et la Voie lactée est la tranche de notre galette galactique. Cette galette possède une région centrale plus dense et plus épaisse entourée par d’immenses structures spiralées que l’on nomme les bras ; le Soleil se situe en bordure de l’un de ces bras, plus près de la périphérie de la galaxie que de son centre. Les dimensions de notre galaxie sont telles – sans doute plus de 100 000 années-lumière de diamètre – qu’il nous est impossible de prendre du recul pour la contempler intégralement et savoir exactement à quoi elle ressemble ; les sauts dans l’hyperespace, familiers aux amateurs de Star Trek ou de la Guerre des étoiles, peuvent nous faire rêver, mais ils relèvent de la science-fiction. Nous devons donc nous contenter de l’imaginer en observant les autres galaxies qui peuplent l’univers et en cartographiant pas à pas notre environnement galactique.

    Nous sommes comme des pucerons posés sur une feuille à la périphérie d’un chêne immense ; nous pouvons imaginer sa forme en observant d’autres arbres au loin dans les rares ouvertures du feuillage, mais la densité des feuilles est telle vers le centre de notre arbre qu’il nous est impossible de savoir exactement à quoi il ressemble. Au fil du dernier siècle, les astronomes ont utilisé différentes techniques pour progressivement cartographier un peu plus de la moitié de notre galaxie, ce qui nous permet aujourd’hui de savoir que nous appartenons à une galaxie spirale qui doit plus ou moins ressembler à la célèbre galaxie d’Andromède. Cependant, plus l’on regarde vers le plan de la galaxie et vers son cœur, plus les étoiles, le gaz et les poussières forment un rideau opaque qui cache ce qu’il y a au-delà. Les astronomes ne peuvent donc pas dire avec certitude combien de bras elle possède, ni comment ils se répartissent autour du noyau et se subdivisent. Les observations publiées la semaine dernière dans la revue Science sont probablement sur le point de changer cela.

    Alberto Sanna (Max-Planck-Institut für Radioastronomie, Bonn) et ses collègues ont en effet réussi à mesurer très précisément la distance d’une région de formation d’étoiles, nommée G007.47+00.05, située très loin à l’opposé du Soleil par rapport au centre de la galaxie. Puisqu’il est impossible d’observer au-delà du cœur galactique en lumière visible, ils ont utilisé les radiotélescopes du VLBA (Very Large Baseline Array), installés à Hawaii, aux Caraïbes et en Amérique du Nord, pour localiser l’émission radio à 22,2 GHz qui provient d’une nébuleuse contenant de la vapeur d’eau soumise au rayonnement intense de jeunes étoiles ; cette longueur d’onde n’est pas bloquée par l’accumulation de matière qui nous sépare des confins de la galaxie. Fonctionnant en mode interférométrique, les antennes paraboliques du VLBA sont capables d’obtenir la résolution spatiale d’une antenne unique de plusieurs milliers de kilomètre d’envergure. En mettant à profit cette résolution exceptionnelle et en observant G007.47+00.05 à six mois d’intervalle, Alberto Sanna et son équipe ont pu mesurer l’angle de parallaxe de cette portion extrême de notre galaxie.


    Vue d’artiste de notre galaxie. En mesurant l’angle de parallaxe de la région G007.47+00.05 à six mois d’intervalle avec les antennes du VLBA des astronomes viennent de calculer sa distance avec une grande précision : 66 500 années-lumière.

     

    La mesure de l’angle de parallaxe est une technique utilisée en lumière visible par les astronomes depuis la première moitié du 19e siècle pour calculer précisément la distance des étoiles les plus proches du Soleil. Vous pouvez en comprendre le principe simplement en mettant votre index devant votre nez et en fermant alternativement l’œil droit et l’œil gauche : votre index est alors visible à gauche ou à droite de votre champ de vision. Si vous éloignez progressivement le doigt, son déplacement apparent en passant d’un œil à l’autre est de plus en plus petit, on dit que sa parallaxe ou que son angle de parallaxe diminue. Notre cerveau apprécie en continu l’angle de parallaxe des objets qui nous entourent pour évaluer leur distance. Géométriquement, il suffit de connaître la distance entre les deux yeux, la base, et de mesurer l’angle de parallaxe pour calculer la distance d’un objet. Si l‘on prend deux télescopes séparés par une distance donnée et que l’on mesure la position précise d’une étoile proche par rapport aux astres environnants plus lointains, on peut déterminer son angle de parallaxe et calculer sa distance. En utilisant le déplacement de la Terre autour du Soleil pour avoir comme base le diamètre de son orbite – 300 millions de kilomètres environ – et en profitant de la résolution exceptionnelle des antennes du VLBA pour mesurer l’angle de parallaxe d’une source radio intense comme G007.47+00.05 par rapport à des galaxies situées bien plus loin dans le champ, on obtient 0,049 milliarcseconde (mas), ce qui correspond à une distance de 66 500 années-lumière ! Le Soleil se situant à près de 27 000 années-lumière du centre de la Voie lactée, la région G007.47+00.05 est donc sise à près de 40 000 années-lumière à l’opposé du centre galactique.

    La qualité des observations réalisées par Alberto Sanna et ses collègues est exceptionnelle puisque le précédent record de distance par une mesure de parallaxe était de 36 000 années-lumière, presque deux fois moins. Cette découverte a été réalisée dans le cadre du projet BeSSeL (Bar and Spiral Structure Legacy Survey) dirigé par l’astronome Mark Reid (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics), coauteur de l’article publié dans Science. Depuis 2010, plus de 3 500 heures d’observations et 200 mesures de parallaxes sur près de 150 sources radio ont été accumulées avec le VLBA. Pratiquement toutes ces sources se situaient à « seulement » quelques milliers d’années-lumière du Soleil, si bien que la découverte de G007.47+00.05 à près de 66 500 années-lumière a été une heureuse surprise. En multipliant les mesures sur les régions de formation stellaire qui ponctuent les bras galactiques, il sera possible de borner progressivement l’ensemble de notre galaxie et de calibrer les mesures qui peuvent être effectuées par d’autres méthodes moins précises. D’après Mark Reid : « nous devrions avoir une idée bien plus précise de l’aspect de notre galaxie dans moins d’une dizaine d’années. »

    Source : Mapping Spiral Structure on the Far Side of the Milky Way, Alberto Sanna, Mark J. Reid, Thomas M. Dame, Karl M. Menten & Andreas Brunthaler, Science.


    Les rendez-vous astronomiques…

    Samedi 21 octobre
    Durant quelques jours, notre planète circule dans une région plutôt poussiéreuse de son orbite. Ces poussières microscopiques proviennent de la fameuse comète de Halley qui les a relâchées lors de ses passages périodiques, tous les 76 ans environ, à proximité du Soleil et de la Terre. Lorsqu’elles heurtent la haute atmosphère, elles donnent naissance à de belles étoiles filantes qui rayonnent autour de la constellation d’Orion : les Orionides. Ces étoiles filantes sont très rapides, souvent brillantes, et elles laissent dans près de 45 % des cas des traces perceptibles à l’œil nu pendant plusieurs secondes. Si la météo est favorable, éloignez-vous des lumières urbaines pour contempler un ciel bien sombre en seconde partie de nuit, lorsque le bel Orion se hisse à l’est de la voûte céleste.

     

    Dimanche 22 et lundi 23 octobre
    À l’aube, une heure et quart avant l’arrivée du Soleil, Vénus et Porrima de la Vierge sont à 1,3° d’écart et surplombent l’horizon est d’un peu plus de 4°. Étant l’astre d’aspect ponctuel le plus brillant de la sphère céleste, Vénus a toujours été observée attentivement par les hommes, d’autant plus que sa trajectoire apparente possède quelques particularités fascinantes. Cette planète décrit, par exemple, treize orbites complètes autour du Soleil pendant que la Terre en décrit huit, à moins d’un jour près ! Pour les observateurs, cela signifie que la trajectoire de Vénus dans le ciel et ses rencontres avec les étoiles se reproduisent quasiment à l’identique tous les huit ans. Durant ces huit années, Vénus rencontre bien sûr plusieurs fois les mêmes étoiles, mais ces rendez-vous peuvent se produire à l’aube ou au crépuscule, voire en plein jour, et l’écart avec Vénus peut varier. En revanche, chaque rencontre se reproduit à l’identique – même écart, même horizon, mêmes positions relatives, même séparation au Soleil, etc. – au bout de huit ans, à quelques heures près. La conjonction de Vénus avec Porrima de ce dimanche 22 octobre 2017 est ainsi la jumelle presque parfaite de celle du 22 octobre 2009 et elle se reproduira pratiquement à l’identique le 22 octobre 2025.


    Dimanche 22 et lundi 23 octobre 2017 à l’aube, une heure et quart avant le lever du Soleil, Vénus brille vivement à 1,3° de l’étoile Porrima de la Vierge. Ce duo est visible à un peu plus de 4° de hauteur au-dessus de l’horizon est.

    Mardi 24 octobre
    À la fin du crépuscule, une heure et demie après le coucher du Soleil, un beau croissant lunaire surplombe Saturne de 3,5° et l’horizon sud-ouest d’une douzaine de degrés. Ce croissant n’est pas encore suffisamment éblouissant pour effacer les étoiles et gommer les portions les plus riches de la Voie lactée. Il n’est malheureusement pas possible de voir la tranche de notre galaxie dans un environnement urbain inondé par les éclairages nocturnes, mais si vous avez la chance de vous trouver sur un territoire de moyenne montagne protégé de la pollution lumineuse et offrant un ciel limpide, vous pourrez certainement voir des fragments de ce bandeau phosphorescent qui embellit la voûte céleste. La Lune et Saturne se situent de part et d’autre de la frontière entre le Sagittaire et Ophiuchus.


    Mardi 24 octobre 2017 à la fin du crépuscule, une heure et demie après le coucher du Soleil, Saturne et un beau croissant lunaire sont à 3,5° d’écart et ils surplombent l’horizon sud-ouest d’une douzaine de degrés. Dans un site protégé, loin des lumières artificielles, la Voie lactée apparaît timidement au-dessus de ce couple.

    Du mercredi 25 au vendredi 27 octobre
    Entre le 25 et le 30, la comète 96P Machholz 1 devrait être visible sur le bord ouest du champ du coronographe LASCO C3 de la sonde SOHO. Cette comète a été découverte le 12 mai 1986 par l’astronome amateur Don Machholz et elle revient périodiquement traîner près du Soleil. Cette fois-ci, son éclat pourrait atteindre la magnitude 2 vendredi lorsqu’elle passera au plus près de l’astre du jour. Elle serait dans ce cas bien visible sur les images du coronographe LASCO C3 que vous pouvez consulter librement sur le site de la mission SOHO.


    La semaine dernière, je vous conseillais de suivre la rencontre de Jupiter et de Mercure dans le champ du coronographe LASCO C3 et, si vous l’avez fait, vous avez également pu profiter d’une très belle éruption solaire.

     

     

    Phases de la Lune en octobre
    La Lune est pleine le 5 dans la Baleine, au dernier quartier le 12 dans les Gémeaux, nouvelle le 19 dans la Vierge et au premier quartier le 28 dans le Capricorne.

    Consultez également la page des phases lunaires pour l’année 2017.

    Cartes du ciel
    Cartes du ciel visible en octobre 2017 vers la fin du crépuscule et à l’orée de l’aube à la latitude de la France métropolitaine. Cliquez sur les cartes pour les afficher en grand et les imprimer pour votre usage personnel. La position de Saturne est bonne pour le milieu du mois.

    Ces cartes peuvent être utilisées en Europe et dans le monde à l’intérieur d’une bande s’étendant de 38° à 52° de latitude nord. Si vous êtes à plus de 45° nord, l’étoile Polaire sera plus haute dans votre ciel et, le soir, la constellation de l’Aigle et son étoile principale Altaïr seront d’autant plus proches de l’horizon sud. Si vous êtes à moins de 45° nord, l’étoile Polaire sera plus proche de l’horizon nord et Altaïr sera plus éloignée de l’horizon sud.

    Attention, ces cartes ne sont pas à l’envers ! Elles représentent simplement les astres qui sont situés au-dessus de nos têtes. Si vous vous allongiez avec la tête vers le nord et les pieds vers le sud, l’est serait bien à votre gauche et l’ouest à votre droite.

    Utilisez ces cartes en les imprimant et en les faisant tourner de telle sorte que le nom de la direction dans laquelle vous observez soit écrit à l’endroit. Les constellations et les étoiles que vous retrouverez dans la portion du ciel qui vous fait face sont toutes celles dont le nom est lisible sans trop pencher la tête. Les noms des constellations et de leurs principales étoiles sont indiqués, ainsi que le tracé des constellations les plus importantes ; ce tracé est parfois incomplet lorsque la figure est en partie cachée sous l’horizon. La partie la plus dense de la Voie lactée est dessinée, mais vous ne distinguerez cette bande irrégulière et fantomatique que dans un ciel suffisamment protégé de la pollution lumineuse. En ville ou en milieu périurbain, seuls les astres les plus brillants parviendront à s’imposer.


    Mon nouveau livre – Le ciel à l’œil nu en 2018 – vient d’arriver dans les librairies, alors n’oubliez pas de l’ajouter à votre pile des romans de la rentrée ! Il détaille les plus beaux rendez-vous astronomiques de l’année 2018 et il abrite de nombreuses images inédites.
    Il a été rejoint ces jours derniers sur les tables des librairies par le très grand Calendrier Astronomique 2018 à afficher que je vous propose depuis quatre ans pour avoir toujours sous les yeux les prochains rendez-vous célestes.

    Financer
    La première édition du festival NightScapades se tiendra à Lourdes et dans les Vallées des Gaves les 31 mai, 1er, 2 et 3 juin 2018. Invitation au voyage et à la découverte de la nuit au travers des arts (peinture, littérature, photographie, film, sculpture, musique, etc.) ce festival a besoin de votre soutien pour se développer. Chasseurs de nuits, l’association qui l’organise, lance donc une grande campagne de financement participatif que vous pouvez découvrir en suivant ce lien…

    Marcher
    La commune de Champs-sur-Tarentaine-Marchal (Cantal) et le Laboratoire de recherche sur la Foudre viennent d’inaugurer un « chemin des planètes » qui permet de découvrir le Système solaire au millionième. Agrémenté de panneaux explicatifs sur les astres, ce parcours de 5 km est une belle balade à faire en famille pour prendre conscience des distances vertigineuses qui séparent les planètes, les étoiles, les galaxies…

    Écouter
    L’émission d’astronomie à toi les étoiles, animée par Frank Menant, change d’horaire. Vous pouvez l’écouter à présent le troisième vendredi de chaque mois de 17 h 15 à 18 h sur IDFM Radio Enghein (98.0 FM en Île de France) ainsi que sur ce site web. Vous pouvez également consulter les archives sonores de cette sympathique émission sur le site de Franck Menant.

    Pour prolonger ce billet, je vous invite à écouter le podcast d’éphémérides que mes confrères David Fossé et Jean-Luc Dauvergne enregistrent en compagnie de Bernard Nomblot sur Ciel & Espace Radio. Une vingtaine de minutes de discussion sur les phénomènes visibles à l’œil nu et avec des instruments plus ou moins importants, avec de nombreux conseils pratiques pour les observer et les photographier.

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  • Le 26.10.2017 Californie : vague de chaleur remarquable

    Un bref mais intense coup de chaud touche le sud de la Californie depuis le début de la semaine. Des records de chaleur pour une fin octobre ont été battus lundi 23 puis mardi 24 dans la région de Los Angeles, où les 40°C ont été dépassés !

     

    Des records de chaleurs pulvérisés

     

    Ce coup de chaud est très temporaire puisqu'une baisse s'amorce à partir d'aujourd'hui mercredi et se confirme les prochains jours. Cette vague de chaleur remarquable s'explique par la présence d'une puissante dorsale anticyclonique sur le sud-ouest des États-Unis, associée à une masse d'air très chaud. Elle est également due aux fameux vents de Santa Ana ("Santa Ana winds"), vents de nord-est ramenant l'air chaud et très sec de l'intérieur des terres jusqu'en bord de mer et générant des effets de foehn

     

    Carte des températures maximales de la journée du 24 octobre 2017 en Californie

    Carte de températures maximales relevées le 24/10/17 en Californie (en degrés Celsius)
     

     

    De nombreux records de températures ont été battus, en particulier dans la ville de Los Angeles, où les 40°C ont été franchis mardi après-midi. Il n'avait par ailleurs jamais fait aussi chaud, aussi tardivement dans le mois d'octobre.

     

    Tableau des températures maximales relevées le 24 octobre 2017 en Californie

    Nouveaux records de température maximales le 24/10/17 en Californie

     

    Ces conditions sont malheureusement associées à un risque de feux extrême; de nouveaux foyers d'incendies ont en effet été signalés mardi dans le comté de Ventura au nord de Los Angeles. 

     

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  • Le 26.10.2017 Chaleurs au sud avant un week-end plus frais

    Après un début de semaine faiblement perturbé sur les deux tiers nord du pays, l'air assez chaud et sec gagne depuis les régions du sud vers les régions du nord en milieu de semaine. De possibles records décadaires de chaleur sont en vue sur la moitié sud entre mercredi et vendredi tandis qu'au nord, des grisailles parfois récalcitrantes limitront la hausse du mercure, avant un week-end plus frais et légèrement perturbé.

     

    Animation de la pression réduite au niveau de la mer et de la température à 850 hPa prévues du lundi 23 octobre à 12h UTC au dimanche 29 octobre 2017 à 12h UTC


    Animation de la pression réduite au niveau de la mer et de la température à 850 hPa prévues du mardi 24 octobre à 12h UTC au dimanche 29 octobre 2017 à 12h UTC 

     

    Mercredi 25 et jeudi 26 : chaleurs tardives sur le sud, des grisailles au nord

     

    Sous l'influence d'une masse d'air particulièrement chaud pour la saison, et des conditions anticycloniques, le temps devrait être radieux sur la plupart des régions de l'Ouest et la moitié sud du pays. Les températures, souvent voisines de 25 °C sur un tiers sud mercredi, pourraient même gagner 1 ou 2 degrés jeudi, s'approchant parfois des records de chaleur pour une fin octobre. Sur la pointe bretonne, ainsi qu'au nord de la Seine, après de nombreux brouillards matinaux souvent denses, les grisailles devraient avoir davantage de difficultés à se morceler en journée. Mais la douceur devrait également gagner la moitié nord, avec des valeurs se rapprochant de 20 °C, les dépassant même régulièrement sur le Centre et les bords de Loire. Quelques grisailles côtières pourraient cependant affecter les régions côtières du golfe du Lion, et gagner en journée les côtes d'Aquitaine.

     

    Vendredi 27 : retour d'un temps légèrement perturbé

     

    Avec l'affirmation des hautes pressions sur l'Atlantique nord, le flux devrait basculer au nord-ouest et apporter une perturbation sur le nord de l'Hexagone. Celle-ci devrait être affaiblie par les pressions encore élevées sur le pays. Les pluies devraient essentiellement concerner les régions du quart nord-est, le ciel étant généralement nuageux ailleurs, jusque dans le Sud-Ouest. Les températures devraient ainsi généralement baisser de quelques degrés. 

    Exception notable : le midi méditerranéen devrait rester au soleil, à l'exception de quelques grisailles côtières entre côte d'azur et ouest-Corse, mais avec le retour du vent, mistral et tramontane se renforçant nettement au fil des heures. Les températures devraient connaître leur pic sur ces régions, souvent supérieures à 25 °C en journée, localement voisines de 30 °C et des records de chaleur pour la saison, notamment vers le Var.

     

    Samedi 28 et dimanche 29 : calme et faiblement perturbé dans l'Est

    Avec un anticyclone bien vissé sur le proche Atlantique, le temps devrait être majoritairement calme mais un temps faiblement perturbé pourrait descendre sur l'est du pays d'ici dimanche, en marge des perturbations sur l'Europe centrale. Il devrait rester plus sec et avec davantage d'éclaircies sur l'Ouest. Dans ce flux de nord-ouest persistant, mistral et tramontane devraient continuer à souffler assez fort dans le Sud-Est, accentuant une situation de sécheresse toujours préoccupante de Provence – Alpes – Côte d'Azur à la Corse. Les températures devraient progressivement baisser pour retrouver les normales de saison dimanche : autour de 15 °C au nord, et 18 °C au sud au meilleur de la journée.

  • Le 23.10.2017 COMMUNIQUÉ SPECIAL

    COMMUNIQUÉ SPECIAL

     

    Situation

     

    L'irruption d'air frais depuis les îles britanniques vers l'Italie et une mer Méditerranée encore très douce provoque le creusement d'une dépression sur le golfe de Gênes à l'origine de vents violents entre la Provence, les Alpes-Maritimes et la Corse jusqu'à lundi matin.
     

    Observation

     

    Ce dimanche à 18 heures, le mistral se renforce dans le Var avec des rafales qui atteignent 100 km/h au Castellet et 154 km/h au Dramont. Sur les Alpes-Maritimes, le vent souffle à 110 km/h à Caussols, 100 km/h à Sainte-Cézaire et 75 km/h à Cannes. En Corse, le vent souffle en tempête à 166 km/h au cap Corse et 141 km/h au cap Sagro.

    Evolution

     

    Jusqu'en fin de soirée, les vents atteignent encore 150 km/h sur les caps et côtes exposés de la Corse, ainsi qu'en...

     

    Vents violents de la Provence à la Corse

    4 DÉPARTEMENTS EN RISQUE IMPORTANT

    ALPES-MARITIMES (06), CORSE-DU-SUD (2A), HAUTE-CORSE (2B), VAR (83).

     

    Situation

     

    L'irruption d'air frais depuis les îles britanniques vers l'Italie et une mer Méditerranée encore très douce provoque le creusement d'une dépression sur le golfe de Gênes à l'origine de vents violents entre la Provence, les Alpes-Maritimes et la Corse jusqu'à lundi matin.
     

    Observation

     

    Ce dimanche à 18 heures, le mistral se renforce dans le Var avec des rafales qui atteignent 100 km/h au Castellet et 154 km/h au Dramont. Sur les Alpes-Maritimes, le vent souffle à 110 km/h à Caussols, 100 km/h à Sainte-Cézaire et 75 km/h à Cannes. En Corse, le vent souffle en tempête à 166 km/h au cap Corse et 141 km/h au cap Sagro.

     

    Evolution

     

    Jusqu'en fin de soirée, les vents atteignent encore 150 km/h sur les caps et côtes exposés de la Corse, ainsi qu'en montagne. Du Var à l'ouest des Alpes-Maritimes, les vents atteignent ponctuellement 90-100 km/h et jusqu'à 130 km/h sur les caps exposés.

    Cette nuit, les vents faiblissent en Corse alors qu'ils restent fort en Provence avec des rafales entre 80 et 100 km/h entre Saint-Tropez et Toulon.

    Dans la journée de lundi, les vents se calment de la Corse au Var alors qu'ils se renforcent sur les Bouches-du-Rhône avec des pointes à 100 km/h.

     

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  • Le 23.10.2017 Météo week-end : dégradation, baisse des températures

    L'anticyclone se repliera vers l'Espagne et l'Atlantique. Le temps deviendra plus menaçant avec le retour de la pluie et des averses, surtout dans l'Est.

    Après une seconde partie de semaine ensoleillée et très douce, les nuages et les pluies reviendront par les îles britanniques.

     

    Retour de la pluie par le nord

     

    Samedi, des nuages s'infiltreront par la mer du Nord. Ils apporteront une dégradation au nord de la Loire. Mais en raison de pressions qui resteront élevées, le risque de pluies se limitera des côtes de la Manche à l'Alsace. Dans le sud, il n'y aura pas de changement avec le maintien d'un temps sec et généralement bien ensoleillé.

     

    Dimanche, la dégradation amorcée la veille s'étendra à une large moitié nord du pays avec des pluies suivies suivie d'averses. Du sud-ouest aux régions méditerranéennes, il continuera à faire beau malgré la levée du mistral et de la tramontane qui souffleront fort près de la Méditerranée.

     

    Baisse des températures

     

    Samedi, il continuera à faire beau et très doux sur les 2/3 du territoire. Seul un petit quart nord-est connaîtra une baisse de la température en raison de l'arrivée des nuages. Dimanche, la baisse des températures s'étendra aux 3/4 du pays avec une moyenne de 13°C au nord de la Loire contre 18°C la veille  Dans le sud, il fera 22°C de moyenne samedi puis 17°C dimanche.

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